<Desc/Clms Page number 1>
Support de coffrage pour un escalier en béton Domaine technique La présente invention concerne un support de coffrage pour la réalisation d'un escalier en béton coulé, en particulier pour la réalisation d'une marche d'un tel escalier. Plus généralement, l'invention concerne un support de coffrage pour la réalisation d'une structure en gradins en béton coulé.
EMI1.1
Etat de la techniQue La réalisation d'escaliers en béton coulé est un mode de construction qui est connu et pratiqué depuis très longtemps. On rappellera brièvement ici que cette technique comporte, en schématisant fortement, deux opérations principales, à savoir la mise en place d'un coffrage approprié et la coulée du béton dans ce coffrage. Il va de soi, par ailleurs, que des armatures de renforcement peuvent être prévues ; de telles armatures ne font cependant pas partie de l'invention et il n'y a dès lors pas lieu de les décrire davantage ici.
Dans un souci de simplification, la description qui va suivre sera axée essentiellement sur la réalisation d'une marche d'un escalier droit, construit entre deux parois latérales, permanentes ou provisoires, dont l'écartement détermine la largeur de l'escalier. Ces parois latérales peuvent d'ailleurs être considérées comme des éléments de coffrage destinés à former les faces latérales des marches de l'escalier. Le coffrage comprend encore un fond incliné, qui s'étend sur toute la longueur de la volée d'escalier et qui définit la sous-face de l'escalier en béton.
Enfin, un coffrage d'escalier comprend des panneaux transversaux, posés verticalement entre les deux parois latérales précitées, et dont la face définit la contremarche ; l'arête supérieure horizontale d'un panneau détermine le plan horizontal de la marche correspondante.
Dans la pratique courante, ces panneaux transversaux sont généralement appuyés sur des cales de bois fixées aux parois latérales de l'escalier ; les panneaux sont en outre fixés à ces cales, pour éviter qu'ils se déplacent sous la poussée du béton, pendant la coulée. Dans la construction traditionnelle, ces panneaux transversaux sont en bois et sont généralement fixés par clouage.
<Desc/Clms Page number 2>
Actuellement, les cales de bois précitées comprennent deux pièces, à savoir une pièce verticale bloquant horizontalement le panneau transversal, et une pièce horizontale supportant verticalement le panneau et assurant la hauteur de marche désirée.
Après le traçage des marches sur les parois latérales, les cales de bois doivent être mises en place à chacune des marches, le plus souvent par clouage, la pièce verticale et la pièce horizontale étant positionnées et posées séparément. Il faut en effet tenir compte de l'anisotropie de la texture du bois, qui n'offre une résistance mécanique suffisante que dans une direction perpendiculaire à la direction des fibres. Cette opération exige du soin et de la précision, car elle conditionne la régularité de l'escalier. Elle prend de ce fait beaucoup de temps et influence inévitablement le coût de la construction.
Par ailleurs, on ne dispose pas toujours, sur le chantier, de cales en bon état ; au contraire, il est fréquent qu'elles soient souillées, voire endommagées, par des manipulations antérieures. Il peut donc être nécessaire d'en réparer, ou même d'en façonner de nouvelles sur le chantier, ce qui occasionne aussi des pertes de temps et engendre des risques d'imprécision.
Lors du décoffrage de l'escalier terminé, l'enlèvement des cales clouées peut en outre entraîner une dégradation des parois latérales de l'escalier, ce qui peut nécessiter une réparation. Il en résulte à nouveau une perte de temps et un coût supplémentaire.
Enfin, les cales de bois utilisées actuellement ne permettent de réaliser que des contremarches planes, essentiellement verticales.
Présentation de l'invention La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients.
Le support de coffrage pour un escalier en béton coulé, proposé par l'invention, se distingue de
EMI2.1
l'état de la technique par le fait qu'il réunit en une seule pièce la cale verticale et la cale horizontale qui, antérieurement, étaient fabriquées et manipulées séparément. Ce support de coffrage peut être préfabriqué séparément en atelier, avec toute la précision requise dans le positionnement mutuel des parties verticale et horizontale. Il peut être utilisé sans limite, il se met en place et s'enlève très facilement et très rapidement.
Il facilite la pose des panneaux transversaux du coffrage et il permet en outre de réaliser des marches absolument identiques, dont les contremarches peuvent par ailleurs présenter des formes diverses.
<Desc/Clms Page number 3>
Conformément à l'invention, un support de coffrage pour un escalier en béton coulé, destiné à supporter un panneau transversal de coffrage d'une marche dudit escalier, est caractérisé en ce qu'il comporte un corps longitudinal d'une longueur appropriée à la largeur dudit panneau transversal, en ce que ledit corps longitudinal présente une face latérale extérieure, dite face de pose, à appliquer contre une paroi latérale de l'escalier, et une face antérieure, dite face d'appui, destinée à recevoir ledit panneau transversal,
en ce qu'il comporte une patte de soutien assemblée à une extrémité dudit corps longitudinal et formant un dièdre d'angle prédéterminé avec ladite face d'appui du corps longitudinal, en ce que ladite face de pose présente des premiers moyens de fixation pour fixer ledit support à la paroi latérale de l'escalier, et en ce que ladite face d'appui présente des seconds moyens de fixation pour fixer le panneau transversal de coffrage audit support.
Il va de soi que de tels supports sont destinés à être utilisés par paires, car il est bien entendu nécessaire de supporter ledit panneau transversal du coffrage à ses deux extrémités. Chaque support d'une telle paire présente cependant les mêmes caractéristiques fonctionnelles ; seule la disposition relative de ces caractéristiques diffère selon que l'on considère un support"gauche" ou un support "droit". Il suffira dès lors de décrire en détail un seul support d'une paire, par exemple un support"gauche", pour la compréhension de l'invention ; l'homme du métier pourra aisément transposer cette description à l'autre support de la paire, par exemple au support "droit". Il est précisé ici qu'en position d'utilisation du support, le corps longitudinal est placé sensiblement à la verticale et que la patte de soutien est essentiellement horizontale.
Les supports de coffrage conformes à l'invention sont avantageusement fabriqués en métal, de préférence en acier ou en aluminium ou alliage d'aluminium ; la patte de soutien est avantageusement assemblée au corps longitudinal par soudage.
Pour assurer la fixation du support à la paroi latérale de l'escalier, lesdits premiers moyens de fixation comprennent avantageusement des trous destinés à recevoir des organes de fixation, tels que des vis de préférence.
De même, pour assurer la fixation du panneau transversal de coffrage à la face d'appui du support, lesdits seconds moyens de fixation comprennent avantageusement des trous destinés à recevoir des organes de fixation, tels que des vis, à engager ensuite dans des trous ménagés dans le panneau transversal.
Dans le cas de panneaux métalliques, ces seconds moyens de fixation peuvent, en variante, comprendre des picots disposés soit sur ladite face d'appui, soit sur le panneau transversal, et positionnés de façon à s'engager dans des trous correspondants ménagés respectivement dans le panneau transversal ou dans ladite face d'appui.
<Desc/Clms Page number 4>
Selon une forme de réalisation intéressante, le corps longitudinal du support est constitué par une pièce rectiligne ayant une section transversale en forme de L, par exemple une cornière de longueur appropriée, une première aile de cette pièce en L formant la face de pose et la seconde aile formant la face d'appui, et la patte de soutien est constituée par une pièce plane disposée perpendiculairement au plan de la face d'appui.
Selon une autre forme de réalisation du support, le corps longitudinal peut être constitué par une barre, de préférence massive, ayant de préférence une section transversale ronde, carrée ou rectangulaire, dont la génératrice extérieure, respectivement la face extérieure, définit avec
EMI4.1
l'arête extérieure de la patte de soutien le plan d'application du support contre la paroi latérale de l'escalier, c'est-à-dire en fait la face de pose du support.
Selon une autre forme de réalisation, le corps longitudinal et la patte de soutien sont assemblés en formant un dièdre d'angle supérieur à 900 entre la face d'appui et la patte de soutien. Une telle disposition permet de réaliser des marches d'escalier avec une contremarche inclinée.
Selon encore une autre forme de réalisation, le corps longitudinal du support est composé d'une première plaque plane formant la face de pose, d'une deuxième plaque profilée, assemblée perpendiculairement à ladite première plaque plane et formant la face d'appui, et d'une troisième plaque plane assemblée à l'extrémité inférieure desdites première et deuxième plaques et, formant la patte de soutien. En particulier, la deuxième plaque peut présenter un pli horizontal, ou une double courbure d'axe horizontal ; elle peut ainsi recevoir un panneau transversal métallique profilé de façon correspondante, pour former une contremarche ayant un profil brisé ou à double courbure.
Selon une caractéristique supplémentaire, le support est pourvu de moyens d'accrochage pour accrocher au moins un élément de renforcement parallèlement au panneau transversal de coffrage. De tels éléments de renforcement, qui constituent une variante intéressante du support suivant l'invention, permettent d'augmenter la longueur des panneaux transversaux tout en empêchant leur déformation sous la poussée du béton, et ainsi de réaliser des marches d'escalier de plus grande largeur.
A cet égard, il est intéressant que lesdits éléments de renforcement présentent une longueur réglable, permettant de les utiliser pour différentes largeurs d'escalier. Ces éléments de renforcement peuvent ainsi être composés de plusieurs parties, en général deux, dont le positionnement mutuel peut être modifié par exemple de façon télescopique ou au moyen de manchons, d'éclisses, etc., pour correspondre à la largeur d'escalier désirée.
<Desc/Clms Page number 5>
Brève description des dessins L'objet de l'invention sera expliqué plus en détail ci-dessous à l'aide de quelques exemples de réalisation, en faisant référence aux dessins annexés, dans lesquels la Fig. 1 représente, dans une vue en perspective, une paire de supports de coffrage conformes à l'invention ; la
EMI5.1
Fig. 2 illustre quelques variantes possibles du profil de la face d'appui d'un support de coffrage ; la Fig. 3 montre un système d'accrochage d'un élément de renforcement du coffrage à un support ; et la Fig. 4 représente un tel élément de renforcement à emboîtement télescopique.
Ces figures constituent des représentations schématiques de l'objet de l'invention, sans échelle particulière. Des éléments identiques ou analogues sont désignés par les mêmes repères numériques dans toutes les figures.
Modes de réalisation de l'invention La Fig.'1 représente, dans une vue en perspective, une paire de supports de coffrage destinés à soutenir un panneau transversal de coffrage pour réaliser la contremarche d'une marche d'un escalier en béton coulé. Dans cette représentation, la vue (a) correspond au support fixé à la paroi latérale droite, dans le sens de la montée de l'escalier ; de façon complémentaire, la vue (b) correspond au support fixé à la paroi latérale gauche de l'escalier.
Les deux supports (a) et (b) comportent les mêmes éléments fonctionnels ; seule la disposition relative de ceux-ci change pour correspondre à leurs positions d'utilisation respectives. La description qui suit portera dès lors de façon générique sur un seul support rectiligne, lequel sera ici considéré en position d'utilisation, c'est-à-dire en position verticale, pour la clarté de l'exposé.
Chaque support comporte un corps longitudinal 1 qui, dans cet exemple, est constitué par une cornière en acier d'une longueur légèrement inférieure à la largeur du panneau transversal à utiliser. Le corps longitudinal 1 présente une face de pose 2, qui est en fait la face extérieure
EMI5.2
d'une aile de la cornière 1, et une face d'appui 3, qui est la face extérieure de l'autre aile de la cornière 1. En position d'utilisation, la face de pose 2 est appliquée contre la paroi latérale correspondante de l'escalier, non représentée ici, et la face d'appui 3 est tournée vers la marche de l'escalier à réaliser, également non représentée ici.
<Desc/Clms Page number 6>
A l'extrémité inférieure du corps longitudinal 1 est assemblée, par exemple par soudage, une patte de soutien 4, qui forme un dièdre d'angle prédéterminé, ici un angle droit, avec le plan de la face d'appui 3. La patte de soutien 4 a une longueur, à partir du plan de la face d'appui 3, qui est sensiblement égale à l'épaisseur du panneau transversal de coffrage utilisé. La largeur de la patte de soutien 4 est de préférence égale à la largeur de la face d'appui 3. Il va de soi que, vers l'extérieur, la patte de soutien ne se prolonge pas au-delà du plan de la face de pose 2, car son bord extrême s'applique également contre la paroi latérale de l'escalier.
Dans la face de pose 2, il est prévu des moyens de fixation, ici sous la forme de trous 5 destinés à recevoir des vis servant à fixer le support à la paroi latérale de l'escalier. Pour une marche d'escalier d'une hauteur habituelle, soit de 18 à 22 cm, il est en général suffisant de prévoir deux trous 5. Dans le cas de marches plus hautes, ou encore de gradins, il y a lieu de prévoir un nombre de trous suffisant pour assurer une fixation solide du support.
De même, dans la face d'appui 3, il est prévu des moyens de fixation, ici également sous la, forme de trous 6 destinés à recevoir des vis servant à maintenir le panneau transversal. Il est prévu ici au moins deux trous, pour assurer la stabilité du panneau pendant la coulée du béton.
Après le traçage conventionnel de l'emplacement des marches sur les parois latérales de l'escalier, les supports sont mis en place aisément et rapidement, puis le panneau transversal de coffrage, non représenté dans la Fig. 1, est posé sur les pattes de soutien 4 et fixé aux faces d'appui 3. Dans la construction traditionnelle, ce panneau transversal est habituellement en bois.
Il ne sortirait cependant pas du cadre de l'invention d'utiliser un panneau transversal métallique qui, en combinaison avec des supports de forme appropriée, permettrait de réaliser divers profils de contremarche.
On a précisément illustré dans la Fig. 2 divers profils possibles de la face d'appui 3. Chaque vue (a), (b), (c) et (d) montre un support de droite, c'est-à-dire celui qui est représenté dans la Fig.
1 (a), vu en élévation de profil. On y reconnaît la face de pose 2, la face d'appui 3 et la patte de soutien 4. On y a encore tracé, en traits mixtes, la forme d'un panneau transversal 7.
Dans la vue (a), la face d'appui 3 est perpendiculaire à la patte de soutien 4 ; le panneau transversal 7 est plan et il est placé verticalement. Il s'agit ici d'un panneau en bois. Cette disposition est destinée à réaliser des contremarches verticales.
La vue (b) montre une disposition dans laquelle la face d'appui 3 fait un angle de plus de 900 avec la patte de soutien 4. Ici encore, le panneau transversal 7 est plan et en bois, mais il est incliné vers l'arrière, de façon à former une contremarche oblique, dite en dépouille.
<Desc/Clms Page number 7>
Le support de la vue (c) présente une face d'appui 3 avec un profil brisé, à laquelle s'adapte un panneau transversal 7 de section coudée qui conduit à une contremarche oblique avec un nez droit. Ce panneau peut être en bois, il est alors généralement en deux parties. Il sera cependant de préférence en métal, d'une seule pièce et dès lors réutilisable sans difficultés.
Enfin, la variante de la vue (d) comprend une face d'appui 3 à double courbure, avec un panneau transversal métallique profilé de façon correspondante, pour réaliser une contremarche à double courbure. Dans ce cas, le dièdre précité est formé par le plan de la patte de soutien 4 et le plan tangent à la face d'appui 3 à l'endroit de son assemblage à la patte de soutien 4.
La Fig. 3 illustre une autre possibilité de mise en oeuvre du support de coffrage de l'invention.
Cette figure représente un support destiné à la paroi latérale gauche d'un escalier de grande largeur. Le support y est vu de profil, et on reconnaît la face d'appui 3 et la patte de soutien 4. A l'arrière de la face d'appui 3, on a fixé une gouttière 8, dans laquelle vient se loger l'extrémité d'un élément de renforcement 9, montré ici en coupe. L'élément de renforcement peut être accroché dans la gouttière par exemple au moyen d'un système par picot et encoche, non représenté ici, qui se monte et se démonte rapidement. Cet élément de renforcement, par exemple en forme de cornière, s'étend sur toute la largeur de l'escalier. Il sert à soutenir le panneau transversal, non représenté ici, pour augmenter sa résistance à la déformation sous la poussée du béton pendant la coulée.
On a prévu ici trois trous 5 pour renforcer l'ancrage du support dans la paroi latérale de l'escalier.
Dans la Fig. 4, on a représenté une forme particulière d'un élément de renforcement 9. Il s'agit ici d'un élément de longueur réglage, constitué de deux parties à emboîtement télescopique, pouvant s'adapter à différentes largeurs d'escalier. A titre indicatif, la longueur totale d'un tel élément est de préférence comprise entre 2 m et 3,5 m, afin qu'il puisse conserver une raideur suffisante sans devoir recourir à de trop grandes sections. Une partie externe 10 et une partie interne 11 peuvent coulisser télescopiquement l'une par rapport à l'autre ; leur position mutuelle, et par conséquent la longueur totale de l'élément de renforcement 9, est fixée par des vis de serrage.
L'élément de renforcement 9 est ensuite accroché aux supports de coffrage, non représentés ici, auxquels il est fixé par exemple par des broches 13 s'engageant dans des encoches prévues par exemple dans les gouttières 8 (Fig. 3).
L'invention ne se limite pas aux diverses formes de réalisation illustrées et décrites ci-dessus. Elle s'étend notamment aux modifications qu'un homme de métier pourrait y apporter, en particulier en ce qui concerne les moyens de fixation et d'accrochage des divers composants. Elle couvre également l'utilisation de ces supports de coffrage pour la construction d'escaliers présentant d'autres formes de marches, en particulier des marches arrondies.