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PROCEDE ET DISPOSITIF D'ENGAGEMENT DE PIECES DE LINGE DANS UNE CALANDRE La présente invention se rapporte à un procédé pour préparer des pièces de linge afin de les engager dans une calandre, dans lequel les pièces de linge qui présentent une forme déterminée, sont transportées au moyen de chariots de transport guidés le long d'un rail en boucle fermée.
Il est bien connu de soumettre des pièces de linge dit de maison, comprenant notamment le linge de literie, de cuisine et de toilette, à l'action d'une calandre après le lavage afin de donner au linge un aspect net.
La calandre est une machine fonctionnant en continu.
On tente d'augmenter la rentabilité en faisant croître le nombre de pièces de linge traitées, notamment en augmentant la vitesse de la calandre.
Le problème consiste alors dans le fait qu'à partir d'un certain niveau de vitesse de la calandre, l'alimentation de celle-ci doit pouvoir suivre. Or, s'agissant de pièces de linge individuelles, l'alimentation n'est pas continue. Il peut donc y avoir des temps morts lors de l'alimentation de la calandre. Ceci fait baisser la rentabilité.
L'invention a pour but de remédier à cet inconvénient. A cette fin, dans le procédé suivant l'invention, on saisit à un poste de chargement, à partir d'un tas de linge de maison, une pièce de linge par un bord en une première zone de saisie, on accroche le bord précité par la première zone de saisie à un chariot de trans-
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port qui est amené à hauteur du poste de chargement précité par des moyens d'entraînement, le chariot chargé est déplacé de manière à l'élever jusqu'à une hauteur maximale prédéterminée de manière que la pièce de linge suspendue au chariot ne touche plus le sol, ensuite le chariot est déplacé latéralement jusqu'à hauteur d'un deuxième poste au déchargement, lequel saisit la pièce de linge précitée par le bord de celle-ci à une deuxième zone de saisie située à sa hauteur,
ensuite le chariot est déplacé de manière à le faire descendre jusqu'à hauteur d'un troisième poste de déchargement posté à une distance déterminée du deuxième poste de déchargement, on décroche alors du troisième poste la pièce de linge du chariot de transport tout en maintenant la première zone de saisie de manière qu'une portion de bord de la pièce de linge soit tendue entre les deuxième et troisième postes, et ensuite le chariot est ramené au poste de chargement.
D'autres aspects du procédé suivant l'invention sont définis dans les sous-revendications 2 à 6.
L'invention se rapporte également à un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé défini ci-dessus. Le dispositif comprend un rail de guidage en boucle fermée pour le guidage des chariots de transport, des moyens d'entraînement, des chariots de transport et des moyens de commande destinés à régler l'entraînement des chariots.
Suivant l'invention, le rail de guidage est constitué d'une portion de chargement agencée pour élever les chariots, d'une portion de transport agencée pour le déplacement latéral des chariots, d'une portion de déchargement agencée pour abaisser les chariots et d'une portion de retour agencée pour permettre la ramenée des chariots au poste de chargement,
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chacune des portions de rail présentant une inclinaison déterminée, et les moyens de commande sont reliés aux moyens d'entraînement par des moyens de liaison.
D'autres aspects du dispositif suivant l'invention sont définis dans les sous-revendications 8 à 16.
Des avantages et particularités supplémentaires du procédé et du dispositif suivant l'invention ressortiront de la description plus détaillée de l'invention donnée ci-après, à titre d'exemple, à l'aide des dessins annexés.
Les figures 1 à 3 représentent différentes étapes du procédé suivant l'invention.
La figure 4 représente une vue en détail agrandi d'une partie d'un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'invention.
La figure 5 illustre une vue en perspective d'un chariot associé à une section de rail utilisé dans le dispositif suivant l'invention.
La figure 6 représente un autre mode de réalisation du dispositif suivant l'invention.
De manière générale, l'invention se rapporte à un procédé et à un dispositif d'engagement de pièces de linge dans une calandre. Les pièces de linge en question consistent principalement en ce que l'on appelle du linge de maison, c'est-à-dire du linge destiné à la literie (draps, taies d'oreiller), à la table, à la cuisine (essuis de cuisine, nappes, serviettes) et à la toilette (serviettes et tapis de bain), en particulier en blanchisserie de milieu hospitalier (à cet égard, le linge considéré comprend également des alaises hospitalières).
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Il apparaît de la figure 1 que le dispositif suivant l'invention comprend principalement un rail de guidage 10 en boucle fermée.
Le rail de guidage 10 présente un profil approprié pour permettre un guidage commode d'organes de transport 5 destinés au transport de pièces de linge 4 entre un poste de chargement 1 à une extrémité du dispositif et des postes de déchargement 2,3 à une autre extrémité de celui-ci. L'organe de transport 5 consiste de préférence en un chariot mobile qui est déplaçable sur des moyens de déplacement 53 coopérant intimement avec une surface de guidage 107 du rail de guidage 10. La surface de guidage 107 est tournée vers l'intérieur du rail 10.
Il s'agit avantageusement d'un monorail suspendu constitué d'une portion de chargement 101, d'une portion de transport latéral 102, d'une portion de déchargement 103 et d'une portion de retour 104. Les portions 101 à 104 se rattachent l'une à l'autre en des zones de jonction 112,122, 134,141 présentant une allure sensiblement coudée et elles sont agencées pratiquement suivant un quadrilatère s'étendant verticalement par rapport au sol de façon que les portions de transport latéral 102 et de déchargement 103 soient agencées au-dessus de la portion de retour 104. Le rail de guidage 10 peut s'étendre dans un même plan vertical.
Cependant, dans des modes de réalisation préférés suivant l'invention, le rail de guidage 10 s'étend principalement suivant deux plans verticaux formant entre eux un angle a de 90 par exemple comme illustré sur les figures 1 à 3, ou de 180 comme illustré sur la figure 6. Cette disposition en angle autour d'un axe vertical A permet de réduire considérablement l'encombrement du dispositif suivant l'invention. Il est entendu que d'autres angles a sont également envisagea-
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bles dans le cadre de la présente invention, en fonction de la configuration des lieux dans lesquels le dispositif suivant l'invention doit être installé.
Le rail de guidage 10 est suspendu au moyen d'un poteau de suspension central 13 placé à hauteur de l'axe A précité. Le rail de guidage 10 est fixé au poteau de suspension 13 en deux zones de fixation supérieure 122 et inférieure 144 situées dans l'axe A respectivement sur la portion de transport latéral 102 et la portion de retour 104. Dans le cas du rail gauchi sur un angle a précité, les zones 122 et 144 du rail 10 sont également coudées ainsi qu'il ressort des figures 1 à 3 et 6. Avantageusement, le poteau 13 présente à son extrémité libre deux bras de suspension latéraux 131,132 lesquels s'étendent chacun au-dessus et suivant la portion 102 du rail, de part et d'autre de la zone de fixation supérieure 122 précitée.
D'autres points d'appui pour le dispositif sont encore prévus. Ainsi, la portion de chargement 101 du rail 10 est intégrée dans un montant d'ascension 15 lequel prend appui sur le sol. La portion de déchargement 103 aboutit dans un montant de fin de course 16 qui prend également appui sur le sol, la zone de rattachement 134 entre les portions de déchargement 103 et de retour 104 étant intégrée dans ledit montant de fin de course 16.
De préférence, une gaine 11 est prévue autour de la portion de retour 104 du rail. La gaine par exemple métallique 11 assure une circulation sans entrave des chariots 5 le long de la portion de retour 104 du rail 10. Afin d'assurer une stabilité de fixation renforcée du poteau de suspension 13 à la zone de fixation inférieure 144 du rail 10, un caisson 12 est
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agencé à chevauchement sur la gaine 11 à hauteur de la zone de fixation inférieure 144. La liaison du poteau au système de rail par l'intermédiaire du caisson 12 est en outre plus commode.
Une ouverture 110 représentée sur la figure 4 est avantageusement prévue dans une face latérale de la gaine 11, par exemple en aval de la zone de fixation inférieure 144, de manière à permettre un accès à l'intérieur de la gaine 11 pour une intervention directe en cas de mauvais fonctionnement, tel un ratage par l'un des chariots 5 du coude 144.
Le montant d'élévation 15 présente avantageusement un angle par rapport à la verticale, lequel angle est compris de préférence entre 10 et 30 . Ceci permet d'éviter qu'après le chargement de pièces de linge 4 sur les chariots 5, des pièces de linge se succédant ne s'entremêlent et ne provoquent ultérieurement une perturbation en cours de route, pouvant entraîner une interruption du processus, voire même une déchirure d'une pièce de linge.
La portion de transport latéral 102 du rail 10 présente avantageusement une inclinaison y par rapport au montant d'élévation 15 telle que le chariot 5 passe sans encombre du montant 15 à la portion 102 du rail 10 entraîné par son propre poids et celui de la pièce de linge 4 qu'il transporte. La portion précitée 102 présente en outre avantageusement au moins une inclinaison par rapport à l'horizontale telle que le chariot se déplace latéralement le long de la portion de rail 102 par son propre poids et par celui de la pièce de linge 4 qu'il transporte. Il en va de même pour la portion de retour 104 du rail 10. Ainsi, l'inclinaison
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6 de la portion de retour 104 par rapport à l'horizontale est comprise de préférence entre 2 et 15 .
La hauteur du montant d'élévation 15 est au moins telle qu'une suspension entièrement libre des pièces de linge 4 transportées soit assurée tout le long de la portion de transport latéral 102 du rail 10 en tenant compte de l'inclinaison y de cette portion.
La largeur de la portion de déchargement 103 du rail 10 est avantageusement prévue de manière à assurer aux opérateurs des deuxième et troisième postes de déchargement 2,3 une position ergonomique pour la saisie des pièces de linge 4, ainsi qu'il sera exposé de manière plus détaillée ci-après, tout en tenant compte de l'inclinaison E de la portion de rail précitée 103 par rapport à la verticale. L'inclinaison E précitée de la portion de rail 103 est comprise de préférence entre 40 et 60 , de façon à assurer une descente accélérée de l'ensemble formé par le chariot 5 et sa charge de linge 4.
Le montant d'élévation 15 enveloppe des moyens d'entraînement 6 (voir figure 4) pour les organes de transport 5. Les moyens d'entraînement 6 comprennent une courroie par exemple segmentée 61 qui est agencée pour circuler en boucle fermée à l'intérieur du montant d'élévation au dos de la portion de chargement 101 du rail 10.
Un moteur d'élévation 62 est prévu à l'extrémité supérieure du montant d'élévation pour actionner la courroie 61. Celle-ci est pourvue sur sa face orientée vers l'extérieur d'un certain nombre d'ergots 63, répartis uniformément sur la courroie 61, lesquels s'étendent pratiquement transversalement à la courroie
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61 sur une distance suffisante pour entraîner l'organe de transport 5. En outre, comme il apparaît sur la figure 4, un disque rotatif 65 est agencé à hauteur de la zone de rattachement 141 précitée. Le disque rotatif 65 est pourvu sur l'une de ses faces d'un organe d'entraînement 66, par exemple une tige perpendiculaire à la face précitée.
Le disque rotatif 65 possède avantageusement un diamètre parfaitement adapté à la courbure du rail 10 dans la zone de rattachement 141 de façon à assurer un bon contact entre le pourtour du disque rotatif 65 et le rail 10. Des moyens de rotation 67, par exemple un moteur à un tour sont prévus pour entraîner le disque rotatif 65.
Par ailleurs, des premier et deuxième détecteurs de présence 21,23, par exemple de cellules photoélectriques, sont prévus à des emplacements ergonomiques en regard des premier et troisième postes 1,3. Les détecteurs précités sont en liaison 36 avec des moyens de commande 30, par exemple un ordinateur, destinés à régler l'entraînement des chariots 5. Les moyens de commande précités 30 permettent d'imposer automatiquement un rythme de travail et de calculer la vitesse imposée en fonction de la dimension des pièces de linge chargées.
Dans le cas de traitement de pièces de linge de plus petite dimension comme des taies d'oreiller, un poste de déchargement intermédiaire 32 supplémentaire est prévu pratiquement à mi-chemin entre les deuxième et troisième postes de déchargement 2,3.
Un détecteur de proximité pour le moteur un tour (non représenté) est encore avantageusement prévu en regard de celui-ci le long du montant d'élévation 15.
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En aval du détecteur de présence 21 du chariot au chargement, il est prévu des moyens de dégagement du chariot 5, par exemple un switch à aiguilles, non représenté.
Une calandre 7 est représentée sur les figures 1 à 3 en agencement parallèle avec la portion de déchargement du rail suivant l'invention. La calandre 7 est avantageusement pourvue d'un détecteur 71, par exemple un photodétecteur, lequel est en liaison avec le dispositif d'engagement.
Ainsi, la calandre est agencée de manière ergonomique par rapport aux opérateurs aux postes de déchargement 2,3. Il en résulte que ces opérateurs sont en mesure à la fois de décharger les pièces de linge 4 du dispositif d'engagement suivant l'invention et d'engager les pièces de linge déchargées 4 dans la calandre 7.
En outre, un système de défrippage est avantageusement intégré à la calandre 7. Le système de défrippage est ainsi monté directement sur la ou les bande (s) d'engagement 70 de la calandre 7 selon qu'on prévoit la manipulation de pièces de linge 4 de petite taille avec utilisation du poste de déchargement intermédiaire précité 32. Avantageusement, le système de défrippage est escamotable automatiquement grâce à l'agencement d'un bouton approprié.
La figure 5 illustre un organe de transport 5 pouvant être utilisé dans le dispositif d'engagement suivant l'invention. Il consiste avantageusement en un chariot déplaçable sur galets 53 agencées par doubles paires, les centres des galets 53 formant les sommets d'un rectangle. Les dimensions et la forme du chariot 5 sont conçues pour être parfaitement adaptées au rail
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de guidage précité 10 et assurer ainsi impeccablement sa fonction de mobile, mais également pour assurer de manière irréprochable sa fonction de transporteur des pièces de linge. Le chariot présente ainsi un profil en T aux branches latérales 51,52 duquel les galets 53 sont agencés par paires comme illustré sur la figure 5.
Le chariot 5 présente par ailleurs un corps central 50 s'étendant longitudinalement et sur lequel est agencé un moyen de pinçage 55, par exemple un levier pivotable autour d'un axe de pivotement. Des moyens de rappel 57 sont avantageusement prévus pour ramener le levier dans sa position de repos, telle qu'illustrée sur la figure 5. L'emplacement de la fixation du moyen de pinçage 55 sur le corps central précité 50 est prévu de manière telle qu'il reste, sur le corps 50, une zone d'extrémité présentant une surface d'appui suffisante pour assurer un pinçage sûr de la pièce de linge 4 à charger.
Une butée latérale 54 en matière synthétique à coefficient d'amortissement élevé est avantageusement prévue sur l'extrémité de l'une des branches latérales 51,52 du chariot. La butée latérale 54 permet de réduire considérablement l'impact des chocs lorsqu'un chariot 5 vient à heurter celui qui le précède le long du rail. Grâce à la butée latérale 54, le bruit dû aux chocs se trouve également fort atténué.
Le rail de guidage 10 qui est illustré sur la figure 5, est profilé à paroi mince en section pratiquement rectangulaire dont l'une des faces présente une fente centrale 108 sur toute sa longueur de manière à permettre le passage du corps du chariot par sa tête 51, 52. La fente 108 délimite deux ailes attenantes 107. La largeur des ailes 107 correspond sensiblement à
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celle des galets 53 du chariot 5. La largeur de la fente 108 est avantageusement prévue de manière à laisser un certain jeu pour de légers mouvements latéraux du chariot 5. Cela permet d'éviter un blocage intempestif du chariot 5.
L'effet de jeu est encore amélioré en conférant aux parois du profilé de rail, qui sont adjacentes à la paroi fendue, une légère inclinaison orientée vers la fente définissant ainsi une portion évasée 109 comme visible sur la figure 5.
Ladite portion évasée 109 est destinée à reprendre un léger mouvement en inclinaison du chariot et donc des galets 53.
Les différentes étapes du procédé d'engagement de pièces de linge 4 dans la calandre 7 sont décrites à l'aide des figures 1 à 3. Trois opérateurs se tiennent l'un au poste de chargement 1 de pièces de linge 4 situé à hauteur du montant d'élévation 15, les deux autres aux postes de déchargement 2 et 3 des pièces de linge, chacun des opérateurs de déchargement étant posté à une extrémité de la portion de déchargement 103 du rail de guidage 10 des chariots de transport de linge 5. Les opérateurs considérés aux postes 1,2 et 3 sont ici humains mais ils pourraient être remplacés par des robots effectuant des tâches analogues.
L'un des multiples chariots 5 agencés dans le circuit du rail 10 se présente à l'opérateur au poste de chargement 1, de préférence à une hauteur ergonomique pour l'opérateur, c'est-à-dire pratiquement à hauteur des mains lorsque les avant-bras sont repliés, comme illustré sur les figures 1 à 3. Pendant ce temps, ledit opérateur saisit une pièce de linge 4 en une zone de saisie située au bord 40 de la pièce de linge 4 lequel est facilement repérable. La saisie par l'opérateur
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s'effectue de préférence directement à partir d'un tas de linge 45, communément appelé gâteau, provenant des installations de lavage et placé à portée immédiate de l'opérateur au chargement ainsi qu'il ressort des figures 1 à 3.
Cette préhension directe de pièces de linge 4 dans le gâteau 45 permet d'éviter une préparation préalable des pièces de linge 4 et un démêlage préalable de celles-ci n'est donc plus requis. Dans le cas le plus courant en milieu hospitalier, les pièces de linge 4 à calandrer sont sensiblement rectangulaires et présentent dès lors quatre coins 41,42, 43, 44. L'opérateur au poste de chargement 1 saisit l'un quelconque des coins 41,42, 43,44, dans l'exemple illustré le coin 41, formant ainsi la zone de saisie précitée et le tient prêt au chargement sur le chariot 5.
Dans le même temps, le chariot est mis en état de chargement. Dans le présent exemple, la patte de pin- çage 55 du chariot 5 est amenée à l'état d'ouverture par la pression exercée par un piston d'ouverture, par exemple à déplacement linéaire, sur l'extrémité libre 58 de la patte de pinçage 55, l'extrémité opposée 59 de la patte 55 étant ainsi amenée à pivoter à partir de la position de repos en appui contre la languette de support 50 du chariot 5 telle qu'illustrée sur la figure 5, jusqu'à une position écartée permettant à l'opérateur au poste 1 d'insérer une pièce de linge entre la patte de pinçage 55 et la languette de support 50.
L'état d'ouverture de la patte de pinçage se prolonge pendant un temps de chargement prédéterminé au cours duquel l'opérateur 1 insère le coin saisi 41 de la pièce de linge 4 entre la patte de pinçage 55 et la languette de support 50 du chariot 5.
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Lorsque le temps de chargement précité est écoulé, la patte de pinçage 55 se referme sur la languette de support 50 du chariot 5 serrant ainsi la pièce de linge 4 à hauteur du coin 41. Le chariot 5 ainsi chargé est alors levé le long de la portion 101 du rail de guidage 10 par le déplacement de la courroie 61, les ergots 63 agencés sur celle-ci exerçant une poussée sur la branche latérale 51 orientée vers le bas.
Cette opération de chargement est répétée à un rythme imposé par les moyens de commande 30, calculant la cadence notamment sur la dimension des pièces de linge 4 traitées et sur la vitesse de calandrage. A cet égard, la position ergonomique des opérateurs leur permet de maintenir des cadences élevées.
Entre deux chariots successifs 5 et chargés comme décrit ci-dessus, on prévoit un espace suffisant comme visible sur les figures 1 à 3, de façon à éviter un mêlage entre les pièces de linge 4 successivement chargées. En s'élevant progressivement jusqu'au sommet de la portion 101 du rail, la pièce de linge 4 se déploie et finit par pendre complètement. Le chariot 5 franchit le coude 112 entraîné par un effet d'inertie de son propre poids et de celui de la pièce de linge 4 qu'il transporte et bascule ainsi d'une position pratiquement horizontale à une position pratiquement verticale sur la portion 102 du rail.
Le chariot 5 est ensuite déplacé latéralement le long du rail de guidage 10 jusqu'au premier poste de déchargement 2, uniquement sous l'effet de son propre poids et de celui de la pièce de linge 4 grâce à l'inclinaison de la portion 102 comme décrit précédemment. Le chariot 5 est ensuite arrêté pour une première phase de déchargement. Ainsi qu'il ressort de la figure 1, l'opérateur au poste de déchargement 2 saisit alors l'un des
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coins 42,43 adjacents au premier coin déjà saisi 41, de préférence celui qui se trouve à sa hauteur, c'est- à-dire le coin 42 dans l'exemple illustré sur les figures 1 à 3.
Comme le montre la figure 2, le chariot 5 poursuit ensuite sa course descendante le long de la portion 103 du rail sous l'effet de son propre poids et de celui de la pièce de linge 4, le premier coin saisi 41 restant maintenu accroché au chariot 5. A hauteur de l'opérateur au poste de déchargement 3, le chariot 5 s'arrête pour y être déchargé de la pièce de linge 4 par l'opérateur. A cette fin, la patte de pinçage 55 est amenée en position d'ouverture pendant un temps de déchargement prédéterminé, de manière analogue à cidessus. Les opérateurs aux postes de déchargement 2 et 3 tendent la pièce de linge 4 ainsi déchargée depuis leurs postes respectifs.
Il y a lieu de noter ici qu'un avantage du procédé et du dispositif suivant l'invention réside dans la cinématique du système par lequel les pièces de linge 4 sont automatiquement déployées pour les deux opérateurs aux postes de déchargement 2 et 3.
A partir de cet instant, la pièce de linge 4 est prête au calandrage. Comme illustré sur la figure 3, les opérateurs aux postes 2 et 3 engagent le bord d'attaque 40 entre les coins saisis 41,42 dans la calandre 7 sur la piste de calandrage 70. Avantageusement, la pièce de linge 4 ainsi engagée est en outre soumise à un défrippage dans la calandre 7. On remarquera ici que l'engagement manuel dans le système de défrippage reste possible sans aucune manipulation, par accès direct à la piste de calandrage 70.
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Après déchargement de la pièce de linge qu'il transporte, le chariot 5 est ramené au poste de chargement à l'entrée du dispositif d'engagement, en passant par le montant de fin de course 16 entourant la zone de rattachement 134 et par la portion de retour 104 du rail 10.
Particulièrement ici, le profil donné au rail de guidage 10 et le jeu prévu entre la tête du chariot 5 et le profil de rail 10 décrit précédemment s'avèrent très avantageux surtout à hauteur du coude 144. En effet, dans cette portion le chariot 5 est libéré de sa charge et il est donc plus léger. L'effet d'inertie permettant le passage des coudes s'en trouve donc réduit ce qui peut conduire à une certaine instabilité dans le mouvement du chariot 5 au moment de la traversée du coude 144. Le profil de rail 10 et le jeu prévu, comme illustré sur la figure 5, permettent de légers écarts latéraux du chariot 5 sans que celui-ci ne se bloque dans le rail de guidage 10.
A l'extrémité aval de la portion de retour 104 du rail 10, le chariot arrive à un distributeur de chariot, par exemple un étrier 28, lequel se trouve en amont du plateau d'amorce rotatif 65. L'étrier de distribution 28 ne laisse passer qu'un chariot à la fois à intervalle prédéterminé. Le chariot 5 ainsi isolé est ensuite amené au moteur un tour 67, lequel engage le chariot isolé dans le montant d'élévation 15 en entraînant la zone d'extrémité de la languette 50 du chariot au moyen de la tige d'entraînement 66. Le chariot 5 engagé dans le montant d'élévation 15 est amené jusqu'au poste de chargement en regard de l'opérateur au poste de chargement 1 par le déplacement de la courroie 61 commandé par le moteur d'élévation 62.
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L'opération d'entraînement est répétée pour chaque chariot consécutif 5 et elle dure le temps d'une rotation complète sur 360 de la tige d'entraînement 66. Pendant l'accomplissement des rotations complètes se forme une accumulation 69 de chariots vides 5 en attente comme visible sur la figure 4. Cette accumulation de chariots vides permet d'assurer une amenée régulière de chariots 5 au poste de chargement.
Le moteur un tour 67 est avantageusement pourvu d'un détecteur de proximité (non représenté) indiquant le moment où le moteur a accompli un tour complet de 3600.
Au poste de chargement proprement dit, la photocellule de détection 21 détecte la présence d'un chariot 5.
Lorsqu'un chariot 5 est détecté, un signal de détection est engendré et il est envoyé à un piston d'ouverture commandant l'ouverture du chariot 5 en agissant sur la patte de pinçage 58 suivant le processus décrit précédemment. La fermeture du chariot 5 (c'est- à-dire l'état de repos) après chargement de celui-ci comme décrit plus haut, est assurée par exemple par un contact à aiguilles interrompant l'action du piston d'ouverture. La ramenée de la patte de pinçage 58 en position de fermeture proprement dire est avantageusement effectuée par les moyens de rappel précités 57. Après un temps déterminé réglable, par exemple sur un clavier automatique, suivant la fermeture, le moteur d'élévation 62 est lancé.
L'opération de chargement est ainsi répétée à la cadence imposée par les moyens de commande précités 30 de façon à former une accumulation 49 de chariots chargés 5. Cette accumulation 49 constitue une réserve de chariots 5 en attente de déchargement, qui permet d'assurer une parfaite régula-
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rité d'amenée aux postes de déchargement, ce qui augmente considérablement l'efficacité du procédé d'engagement suivant l'invention.
Le procédé suivant l'invention ainsi que le dispositif pour la mise en oeuvre de celui-ci s'avèrent particulièrement intéressant pour les pièces de linge possédant un format standard, tel que celui que l'on rencontre dans le linge hospitalier (les draps principalement rectangulaires et les taies). En effet, il y a dans ce cas une très grande quantité de linge à traiter en un minimum de temps et une automatisation aussi poussée que possible s'avère ici indispensable. Dans ce contexte, un aspect particulièrement avantageux du procédé suivant l'invention réside dans la grande souplesse obtenue grâce au repérage aléatoire des coins 41,42, 43,44, résultant en un gain de temps considérable tout en éliminant le risque d'erreur à la sélection d'un coin.