DISPOSITIF DE VERROUILLAGE D’UN TUBE D’ARME
Le domaine technique de l'invention est celui des dispositifs permettant le verrouillage d’un tube d’arme par rapport à une paroi.
De tels dispositifs sont classiques. Ils sont utilisés, soit dans un véhicule, soit dans un bâtiment fixe.
Dans un véhicule, le but recherché est en particulier d’assurer un maintien fiable de l’arme, interdisant son éjection, malgré les chocs reçus lors des déplacements du véhicule.
De nombreux brevets ont été publiés pour protéger diverses solutions de maintien ou verrouillage de tubes d’arme.
En particulier le brevet US7047771 décrit un dispositif comprenant une goulotte de réception, qui peut être rendue solidaire d’une paroi, et un bras de maintien qui est destiné à venir maintenir le tube en appui contre la goulotte.
La goulotte est destinée à recevoir un tube d’arme qui est maintenu verrouillé par le bras.
Le verrouillage est assuré par une tige qui coopère avec une denture portée par une face externe du bras. Le déverrouillage peut être réalisé par un électro-aimant ou bien par le déplacement d’une tige couplée à une clé.
Pour pouvoir être adapté à différents diamètres de tube d’arme, le bras pivotant a un profil denté externe qui est relativement long. Ceci conduit l’opérateur à faire pivoter le bras avec une amplitude angulaire importante pour pouvoir libérer l’arme.
Une telle solution est pénalisante quand il est nécessaire de retirer rapidement l’arme de son support.
On connaît également par le brevet US2018/094892 un dispositif de maintien d’un tube d’arme comprenant un piston coulissant dont le déplacement provoque le pivotement de deux bras de maintien. Le verrouillage est assuré par une tige d’un solénoïde qui coopère avec des dents solidaires d’un des deux bras. Cette solution est particulièrement complexe et encombrante.
C’est le but de l’invention que de proposer un dispositif de verrouillage tout à la fois compact et robuste et qui permette de verrouiller de façon fiable un tube d’arme d’un diamètre donné.
C’est un autre but de l’invention que de fournir un dispositif permettant le verrouillage d’au moins deux types de tubes d’arme de diamètres différents.
Ainsi l’invention a pour objet un dispositif de verrouillage d’un tube d’arme par rapport à une paroi, dispositif comprenant une goulotte de réception pouvant être rendue solidaire de la paroi et destinée à recevoir le tube de l’arme et un bras de maintien qui est destiné à venir maintenir le tube en appui contre la goulotte, dispositif dans lequel la goulotte est solidaire d’un piston monté coulissant par rapport à un boîtier destiné à être solidaire de la paroi, le coulissement du piston se faisant suivant une première direction et entre une position sortie et au moins une position enfoncée, le coulissement du piston entraînant le pivotement du bras de maintien par rapport au boîtier entre une position ouverte et une position fermée dans laquelle il assure le maintien du tube en appui contre la goulotte dans la ou une des position(s) enfoncée(s) du piston, le piston pouvant être immobilisé dans sa ou ses position(s) enfoncée(s) par un moyen de verrouillage, la ou les position(s) enfoncée(s) étant telles que la distance entre le bras et un fond de la goulotte correspond à un diamètre du tube d’arme particulier que l’on souhaite verrouiller, dispositif de verrouillage caractérisé en ce que le moyen de verrouillage comprend un tiroir monté coulissant par rapport au boîtier suivant une seconde direction qui est perpendiculaire à la première direction, tiroir comprenant un bec destiné à coopérer avec au moins un bec complémentaire porté par le piston de façon à immobiliser ce dernier dans au moins une position enfoncée.
Selon un mode particulier de réalisation, le tiroir pourra coulisser contre l’action d’un premier ressort de rappel qui ramènera le tiroir dans sa position rentrée ou de verrouillage du piston.
Avantageusement, le piston peut coulisser contre l’action d’un second ressort de rappel qui a pour effet de ramener le piston dans sa position sortie.
Selon un mode particulier de réalisation, le bras de maintien peut comprendre une aile latérale qui coopère avec une encoche portée par le piston, le déplacement du piston entraînant le pivotement du bras par la coopération de l’encoche du piston avec l’aile latérale du bras.
Selon d’autres caractéristiques de l’invention, le piston peut comporter une zone de contact au niveau de la goulotte permettant d’éviter toute détérioration du tube d’arme et pouvant supporter une température supérieure ou égale à 250°C.
D’une façon analogue, le bras de maintien peut comporter une zone de contact au niveau de son extrémité destinée à venir en contact avec le tube de l’arme permettant d’éviter toute détérioration du tube d’arme et pouvant supporter une température supérieure ou égale à 250°C.
Avantageusement, la ou les zones de contact avec le tube d’arme comporte(nt) un bandage ou un insert en matériau synthétique ou en caoutchouc.
Selon un mode particulier de réalisation, le bras de maintien et/ou le piston est formé par un empilement de deux plaques métalliques enserrant un insert formé d’une feuille de caoutchouc ou de matériau synthétique, l’insert dépassant des plaques au niveau de l’extrémité destinée à venir en contact avec le tube de l’arme.
Le tiroir peut comporter une extrémité dépassant hors du boîtier et permettant une traction manuelle du tiroir.
L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre d’un mode particulier de réalisation, description faite en référence aux dessins annexés et dans lesquels :
montre une vue externe et en perspective d’un dispositif de verrouillage de tube d’arme selon un mode de réalisation de l’invention ;
est une vue de face du dispositif de verrouillage, boîtier ouvert ;
montre le dispositif au moment de l’introduction d’un tube d’arme de gros diamètre ;
montre ce dispositif avec le piston en position enfoncée et verrouillée, le bras de maintien étant en position fermée sur le tube d’arme ;
montre ce dispositif avec le tiroir de verrouillage écarté pour libérer le piston, ce dernier étant encore représenté en position enfoncée ;
montre ce dispositif à la fin de course du piston qui est revenu en position sortie, le tiroir de verrouillage étant revenu en position rentrée, cette figure est analogue à la figure 3a ;
montre le dispositif au moment de l’introduction d’un tube d’arme de petit diamètre ;
montre ce dispositif avec le piston en position enfoncée et verrouillée, le bras de maintien étant en position fermée sur le tube d’arme ;
montre ce dispositif avec le tiroir de verrouillage écarté pour libérer le piston, ce dernier étant encore représenté en position enfoncée ;
montre ce dispositif à la fin de course du piston qui est revenu en position sortie, le tiroir de verrouillage étant revenu en position rentrée, cette figure est analogue à la figure 4a.
En se reportant à la figure 1, un dispositif de verrouillage 1 selon l’invention est destiné à permettre la fixation d’un tube d’arme (non représenté) par rapport à une paroi, par exemple une paroi interne d’un véhicule blindé.
Ce dispositif 1 comprend un boîtier 2, réalisé ici en tôle pliée, et qui comporte une patte arrière 2a percée de trous 3 pour permettre sa fixation sur une paroi (non représentée).
Le boîtier 2 renferme un mécanisme qui va être décrit en référence à la figure 2.
Ce mécanisme comprend un piston 4 qui est monté coulissant par rapport au boîtier 2. Le coulissement se fait suivant une première direction D1 et entre une position sortie qui est celle représentée à la figure 2 et au moins une position enfoncée à l’intérieur du boîtier 2.
Le guidage du coulissement du piston 4 est assuré par des goupilles 5
1 et 5
2 (ici des goupilles fendues élastiques). Comme on le voit sur la figure, la goupille 5
1 est solidaire du piston 4 et elle est guidée par des lumières 6 réalisées dans le boîtier 2, sur ses deux faces. La goupille 5
2 est solidaire des deux faces du boîtier 2 et elle circule dans une lumière 7 portée par le piston 4 (voir aussi la figure 1).
Comme on le voit sur les figures, le piston 4 comporte une échancrure 8 qui forme une goulotte 8 de réception destinée à recevoir un tube d’arme.
Le piston 4 comporte enfin une lumière 9 dans laquelle est logé un ressort de rappel 10 (ci-après second ressort de rappel 10) qui est disposé de façon à ramener le piston 4 dans sa position sortie. Le second ressort de rappel 10 est un ressort de compression qui est disposé entre un bord de la lumière 9 et un rivet 11 qui est fixe par rapport au boîtier 2.
Le second ressort de rappel 10 est représenté ici dans sa position la plus relâchée, le piston 4 étant poussé dans sa position sortie.
Comme on le voit aussi sur la figure 2, le dispositif comprend un bras de maintien 12 qui est destiné à venir maintenir le tube d’arme en appui contre la goulotte 8.
Le bras de maintien 12 est monté pivotant sur un axe 13 qui traverse le boîtier 2 (par exemple un rivet).
Le bras de maintien 12 comprend une aile latérale 12a qui coopère avec une encoche 14 portée par le piston 4.
Ainsi le déplacement du piston 4 suivant la direction D1 va entraîner le pivotement du bras de maintien 12 par la coopération de l’encoche 14 du piston avec l’aile latérale 12a du bras de maintien 12.
Ainsi le seul mouvement d’enfoncement du piston 4 suffira à faire pivoter le bras de maintien 12 qui viendra en appui sur le tube de l’arme, comme on le verra par la suite. Le bras de maintien 12 passera ainsi d’une position ouverte qui est celle visible à la figure 2, à une position fermée dans laquelle il assurera le maintien d’un tube en appui contre la goulotte 8.
La figure 2 montre également un tiroir 15 qui est monté coulissant par rapport au boîtier 2 suivant une seconde direction D2 qui est perpendiculaire à la première direction D1.
Le tiroir 15 est guidé dans son coulissement par deux rivets 16 solidaires des deux faces du boîtier 2, mais aussi par les bords de l’ouverture latérale 17 par laquelle il sort du boîtier 2.
Le tiroir 15 comprend à sa partie arrière un bec 18 destiné à coopérer avec au moins un bec complémentaire 19a ou 19b porté par le piston 4 de façon à immobiliser ce dernier dans au moins une position enfoncée.
Le tiroir 15 coulisse le long de la seconde direction D2 contre l’action d’un ressort de rappel 20, (ci-après premier ressort de rappel 20), qui a pour effet de ramener le tiroir 15 dans sa position rentrée dans laquelle il pourra verrouiller le piston 4.
Comme on le voit sur les figures, le tiroir 15 comporte une lumière 21 dans laquelle se positionne le premier ressort 20 qui est ici un ressort de compression. Le premier ressort 20 est disposé entre un bord de la lumière 21 et une goupille fendue élastique 22 qui est montée entre les deux faces du boîtier et qui est donc fixe par rapport au boîtier 2.
Sur la figure 2, le premier ressort 20 est représenté dans sa position la plus comprimée et il pousse le tiroir 15 en butée contre le piston 4.
Dans cette position, c’est une face arrière 15a du tiroir 15 qui est en appui contre une face latérale 4d du piston 4. Il n’y a pas de verrouillage du piston 4 car les becs 18 et 19a ou 19b ne sont pas en correspondance. Le piston 4 peut donc être enfoncé dans le boîtier 2 suivant la direction D1.
On remarquera enfin que le tiroir 15 comporte à son extrémité externe un orifice 23 qui permet de fixer un élément de préhension (par exemple une sangle 24) permettant d’extraire manuellement le tiroir 15 (figure 1).
Les figures 3a à 3d et 4a à 4d permettent de mieux comprendre le fonctionnement du dispositif selon l’invention en représentant différentes étapes de mise en place et de retrait d’un tube d’arme.
Les figures 3a à 3d montrent la mise en œuvre du dispositif selon l’invention avec un tube d’arme T1 de gros diamètre extérieur (ici environ 20 mm).
A la figure 3a, ce tube d’arme T1 est présenté dans le dispositif 1 et introduit dans la goulotte 8 (flèche A). La poussée manuelle du tube T1 faite par l’utilisateur va faire coulisser le piston 4 vers l’intérieur du boîtier 2.
A la figure 3b, le déplacement du piston 4 a entraîné le pivotement du bras de maintien 12 (flèche R1) qui est venu se positionner derrière le tube T1 pour assurer son maintien. Par un choix judicieux des dimensions des pièces, il n’est pas possible de faire pivoter le bras de maintien 12 d’un angle supérieur à celui permettant le maintien du diamètre Φ1 du tube T1.
Il n’est donc pas possible de pousser le piston 4 au-delà d’une première position enfoncée dans laquelle le bec 18 du tiroir 15 s’est engagé dans un premier bec complémentaire 19a du piston 4.
Dans cette position de la figure 3b, le tube T1 de l’arme est donc verrouillé de façon fiable et le verrouillage a été obtenu par le simple mouvement d’enfoncement du tube T1 dans la goulotte 8.
L’enfoncement du piston 4 a conduit à la compression du second ressort de rappel 10.
Le verrouillage a été automatiquement obtenu grâce à la poussée du premier ressort de rappel 20 qui, une fois la face arrière 4d du piston 4 échappée, a poussé le tiroir 15 contre le piston 4, conduisant à l’engagement du bec 18 dans le premier bec complémentaire 19a du piston 4.
La figure 3c correspond à une libération du tube T1 de l’arme. Pour libérer le tube on exerce une traction sur le tiroir 15 suivant la flèche B, par exemple avec la sangle 24 (non représentée sur ces figures).
La traction va comprimer le premier ressort de rappel 20, mais elle va aussi écarter le bec 18 de son bec complémentaire 19a. Le piston 4 se trouve donc libéré et il va pouvoir se déplacer, poussé par le second ressort de rappel 10.
La figure 3d montre le dispositif après déplacement du piston 4 (flèche C). Le déplacement du piston fait également pivoter le bras de maintien (flèche R2). Le tube T1 de l’arme se trouve rapidement complètement dégagé du dispositif 1 et il peut être retiré sans efforts.
Le mouvement conjugué du piston 4 et du bras de maintien 12 aura également pour effet de pousser le tube T1 vers l’extérieur, facilitant son extraction.
Le tiroir 15 est ramené par le premier ressort de rappel 20 en appui contre le piston 4, la face arrière 15a du tiroir venant en appui contre la face latérale 4d du piston 4.
Le dispositif 1 se trouve dans une position identique à celle de la figure 3a. Une arme peut donc à nouveau être mise en place.
Les figures 4a à 4d montrent les mêmes phases de fonctionnement mais pour un tube d’arme T2 de petit diamètre.
Le fonctionnement est identique à celui décrit précédemment à la différence que, le diamètre Φ2 du tube T2 étant plus réduit (ici 15mm de diamètre), il est possible de pousser le piston 4 plus loin dans le boîtier 2 avant que le bras de maintien 12 ne vienne en appui contre le tube T2.
Donc, comme on le voit à la figure 4b, le tiroir 15, poussé par son premier ressort 20, a engagé le bec 18 dans le second bec complémentaire 19b du piston 4.
Le verrouillage a été obtenu tout aussi rapidement.
Le déverrouillage se réalise comme décrit précédemment. Une traction sur le tiroir 15 (figure 4c) va libérer le piston 4 qui, poussé par le second ressort 10, va faire pivoter le bras de maintien 12 et libérer le tube T2 (figure 4d).
On voit qu’il est aisé de définir un dispositif selon l’invention pouvant maintenir des tubes d’arme de différents diamètres et en particulier plus de deux types de diamètres différents.
Il suffit pour cela de prévoir un ou plusieurs autres becs 19c, 19d,… 19i sur le piston 4 suivant une forme étagée (en escalier) permettant un verrouillage du piston 4 par un seul et même tiroir 15 à différentes positions axiales du piston 4, donc également avec différentes positions angulaires du bras de maintien 12. Le boîtier 2 devra être allongé et élargi pour permettre une course supérieure du piston et du tiroir.
A titre de variante on pourra remplacer la traction manuelle du tiroir 15 par un déplacement assuré par un petit moteur (ou un électro-aimant).
Afin que le dispositif selon l’invention ne détériore pas la surface externe des tubes d’arme, et également pour améliorer le calage des armes et limiter les effets des vibrations, il sera avantageux de doter le piston 4 au niveau de la goulotte d’une zone de contact réalisée en un matériau permettant d’éviter toute détérioration du tube et pouvant aussi supporter une température supérieure ou égale à 250°C (et de préférence jusqu’à 300°C). La zone de contact pourra comporter par exemple un bandage en matériau synthétique ou en caoutchouc au niveau de la goulotte 8.
Parallèlement le bras de maintien 12 pourra comporter lui aussi comporter une zone de contact permettant d’éviter toute détérioration du tube et pouvant supporter une température supérieure ou égale à 250°C (de préférence jusqu’à 300°C) au niveau de son extrémité destinée à venir en contact avec le tube de l’arme. Cette zone de contact pourra comporter par exemple un bandage en matériau synthétique ou en caoutchouc.
Selon un mode de réalisation qui est représenté sur les figures on réalisera le bras de maintien 12 ainsi que le piston 4 sous la forme d’un empilement de deux plaques de métal (acier par exemple) enserrant en sandwich une feuille de matériau synthétique ou de caoutchouc qui dépasse légèrement des plaques au niveau de la goulotte 8 pour le piston 4 et au niveau de l’extrémité venant en contact avec le tube d’arme pour le bras de maintien 12.
On a repéré ainsi sur les figures 1 et 2, pour le piston 4, les deux plaques métalliques 4a et 4b et l’insert 4c correspondant réalisé en caoutchouc ou en un matériau synthétique.
Parallèlement on a repéré pour le bras de maintien 12, les deux plaques métalliques 12a et 12b et l’insert 12c correspondant réalisé en caoutchouc ou en un matériau synthétique. Ces assemblages sont rendus solidaires par des goupilles 25.