WO2017198653A1

WO2017198653A1 - Dispositif d'introduction de fumées d'échappement d'un moteur de navire marin dans un laveur

Info

Publication number: WO2017198653A1
Application number: PCT/EP2017/061707
Authority: WO
Inventors: Bernard Siret; Frank Tabaries
Original assignee: Lab Sa
Priority date: 2016-05-17
Filing date: 2017-05-16
Publication date: 2017-11-23
Also published as: CN109154222A; FR3051436B1; CN109154222B; FR3051436A1; KR20190007492A; KR102326801B1

Abstract

Ce dispositif comporte une cheminée (30) verticale d'amenée des fumées (F), qui traverse une paroi de fond (2) du laveur (1) et qui inclut, en partie basse, une gaine (31), qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C et qui est agencée à l'extérieur du laveur. Pour limiter l'encroûtage salin de ce dispositif, la cheminée inclut, en partie haute, un conduit (32) à multiples parois. Ce conduit comprend à la fois une paroi intérieure (32.1), qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C, et une paroi extérieure (32.2), qui est séparée de la paroi intérieure par un isolant (32.3). De plus, ce conduit est au moins partiellement agencé à l'intérieur du laveur, en s'étendant en longueur sur au moins 300 mm vers le haut depuis la paroi de fond du laveur.

Description

Dispositif d'introduction de fumées d'échappement d'un moteur

de navire marin dans un laveur

La présente invention concerne un dispositif d'introduction de fumées d'échappement d'un moteur de navire marin, dans un laveur.

Les navires marins, qu'ils soient des paquebots ou d'autres navires, utilisent surtout du fioul comme carburant pour les moteurs diesel assurant leur propulsion. Ce fioul contient jusqu'à 5% en masse de soufre, le plus souvent entre 0,5 et 3,5% en masse. Lors du processus de combustion dans les moteurs, ce soufre est transformé en dioxyde de souffre (S0₂). Par conséquent, les fumées d'échappement de ces moteurs sont acides et nocives. Il est donc nécessaire que le navire intègre des moyens pour réduire les émissions de dioxyde de soufre de ces fumées avant de rejeter ces dernières à l'atmosphère.

La technologie la plus couramment proposée pour, sur un navire, capter le dioxyde de soufre présent dans les fumées d'échappement consiste à laver ces fumées avec de l'eau de mer. Cette technique est mise en œuvre par des laveurs utilisant l'alcalinité de l'eau de mer pour neutraliser le dioxyde de soufre, généralement sans avoir à recourir à un réactif de neutralisation additionnel. Les fumées d'échappement émises par les moteurs diesel sont toutefois très chaudes, leur température pouvant atteindre 450°C en sortie du moteur et pouvant être très supérieure à 150°C à l'entrée de l'installation de traitement, en particulier de désulfuration, de ces fumées.

Dans la pratique, un laveur à l'eau de mer est opéré selon deux modes principaux, tous deux connus de l'homme de l'art, à savoir :

- un mode en boucle ouverte, dans lequel une grande quantité d'eau de mer est admise au laveur d'où elle est évacuée sans recyclage, avant d'être rejetée après un post-traitement, par exemple par filtration ou séparation cyclonique ; et

- un mode en boucle fermée, dans lequel les liquides sortant du laveur sont majoritairement recyclés et usuellement additionnés d'un complément de réactif alcalin, seule une purge minimale étant évacuée.

En mode de boucle fermée, les liquides recyclés deviennent très concentrés, la concentration en sels dans l'eau pouvant dépasser 200 g/l. Dans tous les cas, c'est-à-dire aussi bien en mode de boucle fermée qu'en mode de boucle ouverte, des solutions salines circulent dans le laveur, en particulier dans le dispositif de trempe, ou quench, associé à ce dernier, qui a pour fonction d'abaisser la température des fumées jusqu'à la température de fonctionnement du laveur, ce dispositif de trempe étant d'ailleurs souvent intégré au laveur sur les navires marins afin de réduire au maximum l'encombrement de l'installation de traitement des fumées. On comprend donc que, au sein du laveur et de son dispositif de trempe, des phénomènes de cristallisation ou d'encroûtage peuvent apparaître. Plus précisément, des constructions salines se produisent ainsi dans les zones du laveur où la température varie beaucoup, en particulier au niveau de la trempe des fumées puisqu'on y passe d'une température supérieure à 150°C, où sous une pression comprise entre 90 et 1 10 kPa, de l'eau liquide ne saurait exister, à une température comprise entre 30 et 70°C où l'eau est liquide. Des constructions salines se produisent également dans les zones où une transition sec-humide existe, en particulier dès lors que des projections de liquide peuvent atteindre une paroi très chaude. Ces constructions salines sont aussi susceptibles de se produire de par l'élévation de température au contact d'une paroi chaude, avec des sels, comme le gypse ou l'anhydrite, qui ont une solubilité qui décroît quand la température croît. Dans tous les cas, la présence de cet encroûtage par les constructions salines perturbe, voire empêche l'opération du laveur.

Des installations de traitement de fumées, du type décrit jusqu'ici, sont divulguées par exemple dans US 5 201 919, US 2010/266472 et US 2004/255779. Pour mieux comprendre la problématique, évoquée plus haut, affectant de telles installations de traitement de fumées relevant de l'art antérieur, on peut se reporter à la figure 1 sur laquelle est représenté de façon schématique un laveur V dans lequel des fumées d'échappement F d'un moteur d'un navire sont introduites dans le bas du laveur V, en étant amenées à ce laveur par une cheminée verticale C centrée sur le fond du laveur. En sortant de la cheminée C, les fumées F rencontrent, à l'intérieur du laveur, un cône de protection P qui empêche tout liquide de s'introduire dans la cheminée et de remonter vers l'amont de cette dernière, pour des raisons de sécurité. En tête du laveur, des moyens de distribution D distribuent, par exemple par pulvérisation, un liquide de lavage, constitué ou à base d'eau de mer. Au contact du liquide de lavage, les fumées F qui circulent de bas en haut à l'intérieur du laveur V sont d'abord refroidies par trempe puis épurées, le dioxyde de soufre qu'elles contiennent se solubilisant dans le liquide de lavage circulant de haut en bas, ce liquide de lavage étant évacué depuis le bas du laveur, le cas échéant en étant partiellement recyclé en tête du laveur, de manière non représentée sur la figure 1 .

La figure 2, qui détaille de manière schématique la partie basse du laveur V, aide à comprendre le problème potentiel lié aux constructions salines évoquées ci-dessus. Les fumées à traiter F, qui circulent dans la cheminée C, présentent une température élevée T_F, comprise entre 150 et 450°C, le plus souvent entre 250 et 350°C. La paroi tubulaire constituant la cheminée C a sa face interne Cl qui présente alors une température supérieure à 150°C. Au fond du laveur V, un peu de liquide L est présent et recouvre la paroi de fond du laveur, car seule une faible partie du liquide de lavage introduit au laveur, pas plus de 5%, est évaporée. Ce liquide L est à la température d'équilibre du laveur, notée T_L, qui est usuellement comprise entre 30 et 70°C et qui peut d'ailleurs être calculée par la thermodynamique, en connaissant les températures et compositions des différentes entrées, liquides et gazeuses, du laveur : en boucle ouverte, la température T_L est faible, souvent entre 20 et 35°C, tandis que, en boucle fermée, du fait que la salinité du liquide de lavage est plus élevée et que des recirculation de ce liquide sont réalisées, la température T_L est plus élevée, en étant usuellement comprise entre 50 et 70°C. Bien entendu, des échangeurs de chaleur externes peuvent aussi influer sur la valeur de la température T_L.

Comme représenté schématique sur la figure 2, deux phénomènes se produisent. Premièrement, des projections et des éclaboussures du liquide L touchent la face externe CE de la paroi de la cheminée C : au niveau de cette face externe CE de la cheminée, l'eau du liquide L s'évapore si bien que des cristallisations et, à la longue, des constructions salines encroûtantes se forment. Deuxièmement, dans la mesure où certains sels, comme le sulfate de calcium, le gypse, l'anhydrite et le sulfate de sodium qui a des formes cristallisées plus ou moins hydratées selon la température, ont une solubilité totale qui diminue avec la température, ces sels qui sont dissouts dans le liquide L à la température T_L se retrouvent en sursaturation quand la température augmente au contact ou à proximité immédiate de la face externe CE de la cheminée C : ces sels se déposent sous forme de constructions sur la partie, immergée dans le liquide L, de la face externe CE de la cheminée C, la température de cette face externe CE étant moindre que celle de la face interne Cl mais supérieure à celle du liquide L.

Par ailleurs, on notera que, au niveau du cône de protection P, le même phénomène peut exister : la paroi de ce cône est chauffée par les fumées F alors que le liquide ruisselant sur la face supérieure de cette paroi est bien moins chaud. Le risque d'encroûtage de la face supérieure du cône de protection P est donc réel, tout en étant moins marqué que pour la face extérieure CE de la cheminée C dans la mesure où le cône de protection P est situé trop haut pour être inquiété par la majorité des éclaboussures du liquide L et où le cône de protection n'est pas le lieu d'une interface sec-humide comme entre la cheminée C et le liquide L. Par contre, des constructions salines en chandelles du haut vers le bas peuvent se créer en périphérie du cône de protection P.

Le but de la présente invention est de proposer un dispositif d'introduction des fumées d'échappement dans un laveur, qui, par un arrangement constructif simple, permet de limiter fortement le risque d'encroûtage salin de ce dispositif.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif d'introduction de fumées d'échappement d'un moteur d'un navire marin dans un laveur, ce dispositif étant tel que défini à la revendication 1 .

Grâce à l'arrangement constructif de l'invention, la partie de la cheminée, qui est au contact du liquide présent dans le fond du laveur de traitement des fumées d'échappement émises par le moteur d'un navire marin, est formée par la paroi extérieure du conduit constituant le haut de cette cheminée : le risque d'encroûtage salin de la paroi extérieure de ce conduit est fortement limité car, grâce à l'isolation thermique que procure l'isolant séparant cette paroi extérieure de la paroi intérieure de ce conduit, la température de la paroi extérieure est bien moindre que celle de la paroi intérieure, soumise à la forte chaleur des fumées à traiter. Par ailleurs, une forme de réalisation particulière du dispositif conforme à l'invention, qui sera détaillée par la suite, permet avantageusement d'atténuer substantiellement le bruit et/ou d'empêcher la réverbération du bruit vers l'amont : l'invention apporte ainsi une solution alternative ou complémentaire aux dispositifs acoustiques, du genre silencieux, qui sont couramment employés pour atténuer les bruits générés par les moteurs diesel.

Des caractéristiques additionnelles avantageuses du dispositif conforme à l'invention sont spécifiées aux revendications dépendantes.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique d'une installation de traitement de fumées, qui relève de l'art antérieur et qui a été décrite plus haut ;

- la figure 2 est une vue à plus grande échelle du détail cerclé II de la figure 1 ; et

- les figures 3 à 5 sont des vues similaires à la figure 2, montrant respectivement trois formes de réalisation différentes d'un dispositif conforme à l'invention.

Sur la figure 3 est représenté un dispositif d'introduction de fumées qui appartient à une installation de traitement permettant d'épurer des fumées d'échappement F d'un moteur diesel assurant la propulsion d'un navire marin sur lequel est embarquée cette installation de traitement. Les fumées F contiennent entre autres des oxydes de soufre, en particulier du dioxyde de soufre (S0₂). Le dispositif de la figure 3 permet d'introduire les fumées F dans un laveur de désulfuration 1 dont seule une paroi de fond 2 est visible sur la figure 3.

Le laveur 1 , dont la forme de réalisation n'est pas limitative de l'invention, est fonctionnellement, voire structurellement similaire au laveur V décrit précédemment en regard de la figure 1 . Le laveur 1 se présente ainsi globalement sous la forme d'une tour qui, en service, s'étend en longueur à la verticale. A sa base, le laveur 1 présente la paroi de fond 2, depuis laquelle s'élève une paroi périphérique du laveur, se terminant par un sommet : en service, les fumées d'échappement F sont introduites par le dispositif de la figure 3 dans le laveur 1 , plus précisément dans la région de fond de ce dernier, puis, une fois à l'intérieur de ce laveur, elles circulent, depuis la région de fond du laveur, vers le haut, jusqu'à son sommet d'où les fumées en sont évacuées. Lors de leur circulation à l'intérieur du laveur 1 , les fumées sont mises en contact avec un liquide de lavage, qui est constitué ou à base d'eau de mer et qui est distribué en tête du laveur 1 par des moyens ad hoc, tels que les moyens D évoqués précédemment en regard de la figure 1 : comme expliqué plus haut, les oxydes de soufre des fumées F sont alors captés par le liquide de lavage, ce dernier s'écoulant progressivement vers le bas jusque dans la région de fond du laveur 1 , d'où il est évacué. Comme représenté sur la figure 3, un peu du liquide de lavage, noté L, reste présent dans le fond du laveur 1 , en recouvrant la paroi de fond 2.

Le dispositif de la figure 3 comporte une cheminée 10 permettant d'amener les fumées F de l'extérieur jusqu'à l'intérieur du laveur 1 , au travers de sa paroi de fond 2. La cheminée 10 s'étend de manière sensiblement verticale, en étant centrée sur un axe géométrique Z-Z, et traverse la paroi de fond 2, en étant agencé de part et d'autre de cette dernière. Comme montré sur la figure 3, le débouché aval de la cheminée 10 est situé dans la région de fond du laveur 1 , au-dessus et à distance de la paroi de fond 2, tandis que le débouché amont de la cheminée, qui n'est pas visible sur les figures, est raccordé à la sortie d'échappement du moteur diesel précité. L'admission des fumées F dans le laveur 1 par la cheminée verticale 10 est avantageuse pour l'installation de traitement précitée, embarquée sur un navire, car cette disposition occupe moins d'espace qu'une introduction latérale des fumées dans un laveur, une telle introduction latérale étant commune pour des colonnes de lavage de centrales de production d'énergie à terre.

Pour donner un ordre de grandeur, et sans que cela soit de nature à limiter l'invention, le diamètre intérieur de la cheminée 10 est compris entre 1000 et 3000 mm, cette valeur dépendant de la taille du laveur 1 . En pratique, ce diamètre est choisi de façon à ce que les fumées F circulent dans la cheminée à une vitesse comprise typiquement entre 10 et 50 m/s.

Selon l'invention, la cheminée 10 présente une structure différente pour respectivement sa partie basse et sa partie haute.

Ainsi, comme représenté sur la figure 3, la cheminée 10 comporte, en partie basse, une simple gaine 1 1 , par exemple tubulaire et à base circulaire, centrée sur l'axe Z-Z. Cette gaine 1 1 s'étend en totalité à l'extérieur du laveur 1 , en étant agencée au- dessous de la paroi de fond 2, au moins pour la partie de cette gaine, qui est tournée vers la paroi de fond 2. La gaine 1 1 est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C.

Dans sa partie haute, la cheminée 10 comprend un conduit 12 à multiples parois. Ce conduit 12 comprend ainsi :

- une paroi intérieure 12.1 , qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C et qui s'étend dans le prolongement vers le haut de la paroi de la gaine 1 1 , en étant par exemple venue de matière avec la paroi de cette gaine, et

- une paroi extérieure 12.2, qui entoure la paroi intérieure 12.1 sur toute la périphérie de cette dernière, tout en étant séparée de cette paroi intérieure 12.1 par un isolant 12.3.

Comme bien visible sur la figure 3, le conduit 12 est agencé à l'intérieur du laveur

1 et s'étend en longueur vers le haut depuis la paroi de fond 2 du laveur, et ce sur une hauteur, notée H_int, valant au moins 300 mm.

Ainsi, on comprend que la partie du conduit 12, qui est en contact avec les fumées F circulant à l'intérieur de la cheminée 10, est constituée exclusivement de sa paroi intérieure 12.1 , tandis que la partie de conduit, qui est au contact à la fois du liquide L recouvrant la paroi de fond 2 du laveur 1 et des éclaboussures provenant de ce liquide L, est constituée exclusivement par sa paroi extérieure 12.2. De plus, bien que la paroi intérieure 12.1 du conduit 12 soit portée, par les fumées F, à une température supérieure à 150°C, l'isolant 12.3, interposé entre cette paroi intérieure 12.1 et la paroi extérieure 12.2, limite la température de la paroi extérieure 12.2, en évitant réchauffement de cette dernière sous l'effet des fumées F circulant à l'intérieur de la cheminée 10. La paroi extérieure 12.2 est ainsi avantageusement maintenue à une température inférieure à 70°C. Le risque d'encroûtage de la cheminée 10 par les sels contenus dans le liquide L est significativement réduit, la température de la paroi extérieure 12.2 du conduit 1 1 demeurant à une valeur proche voire sensiblement égale à celle de la température de ce liquide L.

En pratique, l'effet d'isolation thermique procuré par l'isolant 12.3 dépend, entre autres, de la nature de cet isolant et de l'épaisseur E de l'isolant, cette épaisseur correspondant à la distance séparant l'une de l'autre les parois intérieure 12.1 et extérieure 12.2 du conduit 12. Selon une caractéristique préférentielle de l'invention, l'épaisseur E est comprise entre 10 et 300 mm.

Pour ce qui concerne la nature de l'isolant 12.3, elle n'est pas limitative de l'invention. Dans l'exemple de réalisation de la figure 3, l'isolant 12.3 est de l'air qui est emprisonné dans une chambre fermée, délimitée par le conduit 12 entre ses parois intérieure 12.1 et extérieure 12.2. En variante, plutôt que de l'air, la chambre fermée précitée peut contenir une matière d'isolation, telle que de la laine de roche ou similaire.

Par ailleurs, dans la mesure où la paroi extérieure 12.2 du conduit 12 est au contact du liquide L qui est chargé en chlorures et qui est parfois acide, cette paroi extérieure 12.2 est réalisée en un matériau résistant à la corrosion, notamment en un alliage métallique, comme l'alliage 354SMO. En pratique, cet alliage peut être utilisé pour réaliser à la fois les parois extérieure 12.2 et intérieure 12.1 du conduit 12 et la gaine 1 1 .

Le dispositif de la figure 4 est fonctionnellement similaire à celui de la figure 3 et comporte ainsi une cheminée verticale 20 d'amenée des fumées F à l'intérieur du laveur 1 . Une partie basse de la cheminée 20 est constituée d'une gaine 21 , qui est similaire à la gaine 1 1 . Une partie haute de la cheminée 20 est constituée d'un conduit 22 à multiples parois, qui traverse la paroi de fond 2 du laveur 1 et qui s'étend en longueur vers le haut depuis cette paroi de fond 2 sur une hauteur H_int valant au moins 300 mm.

Le conduit 22 comprend des parois intérieure 22.1 et extérieure 22.2, qui sont fonctionnellement similaires aux parois 12.1 et 12.2 du conduit 12, les parois intérieure 22.1 et extérieure 22.2 étant disjointes l'une de l'autre et étant séparées par un isolant 22.3 réalisé sous la forme d'au moins une couche de matière d'isolation, telle que de la laine de roche ou similaire.

En pratique, des considérations similaires à celles évoquées plus haut pour l'isolant 12.3 s'appliquent à l'épaisseur E de l'isolant 22.3. Par ailleurs, la gaine 21 et les parois intérieure 22.1 et extérieure 22.2 du conduit 22 sont par exemple réalisées en un alliage métallique, résistant à la fois la corrosion et à une température d'au moins 350°C, étant toutefois rappelé qu'il n'est pas nécessaire que ces éléments 21 , 22.1 et 22.2 soient faits du même matériau du moment que, d'une part, le matériau de la paroi extérieure 22.2 du conduit 22 résiste à la corrosion et, d'autre part, le matériau de la gaine 21 et de la paroi intérieure 22.1 du conduit 22 résiste à une température d'au moins 350°C.

Le dispositif de la figure 5 est fonctionnellement similaire aux dispositifs des figures 3 et 4, tout en apportant une fonction supplémentaire, à savoir une fonction d'isolation acoustique, ainsi couplée à la fonction d'isolation thermique décrite jusqu'ici.

Pour ce faire, le dispositif de la figure 5 comporte une cheminée verticale 30 d'amenée des fumées F à l'intérieur du laveur 1 , qui, en partie basse, inclut une gaine 31 , similaire aux gaines 1 1 et 21 , et, en partie haute, un conduit 32 à multiples parois.

Comme montré sur la figure 5, le conduit 32 traverse la paroi de fond 2 du laveur 1 , en s'étendant de part et d'autre de cette paroi de fond. Le conduit 32 est ainsi partiellement agencé à l'intérieur du laveur 1 , en s'étendant en longueur vers le haut depuis la paroi de fond 2 sur une hauteur H_int valant au moins 300 mm. Et le conduit 32 est partiellement agencé à l'extérieur du laveur 1 , en s'étendant en longueur vers le bas depuis la paroi de fond 2, sur une hauteur H_ext valant au moins 1 m. En pratique, la hauteur totale du conduit 32 peut atteindre plusieurs mètres, par exemple 5 m.

Le conduit 32 comprend une paroi intérieure 32.1 et une paroi extérieure 32.2, séparées l'une de l'autre par un isolant 32.3 comprenant au moins une couche de matière d'isolation, telle que de la laine de roche ou similaire. On comprend que, au niveau de sa partie terminale agencée à l'intérieur du laveur 1 , le conduit 32 évite l'encroûtement salin de la cheminée 30, pour les raisons développées précédemment en lien avec les conduits 12 et 22.

Quant à la partie du conduit 32 agencée à l'extérieur du laveur 1 , elle permet d'atténuer les bruits générés par le moteur diesel d'où proviennent les fumées d'échappement F. A cet effet, les propriétés d'absorption acoustique de l'isolant 32.3 sont mises à profit, moyennant si besoin le choix d'une matière d'isolation pour l'isolant 32.3 qui, en plus d'assurer une isolation thermique entre les parois intérieure 32.1 et extérieure 32.2, assure une absorption acoustique en absorbant en particulier les fréquences supérieures à 160 Hz. La matière d'isolation peut avantageusement être prévue poreuse et/ou présenter une épaisseur E comprise entre 50 et 300 mm. De plus, pour que l'isolant 32.3 atténue le bruit en absorbant les fréquences moyennes et hautes, la paroi intérieure 32.1 est pourvue d'orifices traversants 33 qui mettent en communication l'intérieur de la cheminée 30 et la ou les couches de matière d'isolation constituant l'isolant 32.3. Ces orifices traversants 33 ne doivent être ni trop petits, sans quoi ils risqueraient de se boucher, ni trop gros sans quoi la matière d'isolation de l'isolant 32.3, souvent fragile ou fibreuse, pourrait s'échapper : le diamètre équivalent des orifices traversants 33 est ainsi avantageusement compris entre 1 et 20 mm, de préférence entre 1 et 8 mm, de préférence encore entre 2 et 5 mm. Par ailleurs, en s'étendant sur plus d'un mètre en dessous de la paroi de fond 2 du laveur 1 , le conduit 32 contribue significativement à l'atténuation phonique.

Selon une forme de construction pratique et économique, qui est montrée à la figure 5, la paroi intérieure 32.1 du conduit 32, qui est nécessairement réalisée dans un matériau résistant à une température d'au moins 350°C, est constituée d'une plaque ajourée ou d'une grille, qui est solidarisée à la paroi extérieure 32.2 du conduit 32 de manière à maintenir en place la ou les couches de matière d'isolation de l'isolant 32.3. De plus, cette paroi extérieure 32.2, qui doit nécessairement résister à la corrosion au moins pour sa partie terminale agencée à l'intérieur du laveur 1 , apporte l'essentiel de la résistance mécanique du conduit 32, en pouvant, le cas échéant, être réalisée dans le prolongement de la gaine 31 et être venue de matière avec cette gaine.

Selon une disposition optionnelle et avantageuse, qui est montrée à la figure 5, le dispositif de cette figure 5 comprend, en plus de la cheminée 30, un cône de protection 40 dont la fonction est de protéger le débouché aval de la cheminée 30 contre l'introduction de liquide à l'intérieur de cette cheminée, tout en laissant passer les fumées F sortant de la cheminée. Ainsi, le cône de protection 40, qui est agencé à l'intérieur du laveur 1 en étant placé au-dessus du débouché aval de la cheminée 30, empêche tout liquide tombant ou ruisselant depuis la région à l'aplomb du débouché aval de la cheminée 30 de pénétrer par gravité dans cette cheminée, tout en permettant aux fumées F sortant de la cheminée de le contourner pour se répandre à l'intérieur du laveur 1 . Le cône de protection 40 est important dans le sens où, pour des raisons de sécurité, une introduction de liquide dans la cheminée 30, avec une remontée possible de liquide vers le moteur diesel d'où s'échappent les fumées F, ne peut pas être tolérée.

Pour limiter la perte de charge au niveau du cône de protection 40, ce dernier présente une forme de réalisation à grande ouverture, avec un angle au sommet d'au moins 120°, en étant agencé coaxialement à la cheminée 30.

Pour éviter l'encroûtage salin du cône de protection 40, ce dernier est construit de manière similaire au conduit 32 de la cheminée 30. Plus précisément, le cône de protection 40 comprend à la fois :

- une paroi inférieure 40.1 , qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C de façon à supporter sans endommagement le flux des fumées F qui, en sortant de la cheminée 30, rencontrent cette paroi inférieure 40.1 , et - une paroi supérieure 40.2, sur laquelle ruisselle vers le bas du liquide de lavage tombant depuis l'intérieur du laveur 1 et qui, pour éviter l'apparition de constructions salines sur cette paroi supérieure 40.2, est séparée de la paroi inférieure 40.1 par un isolant 40.3 similaire, au moins fonctionnellement, à l'isolant 32.3.

De surcroît, afin que le cône de protection 40 empêche la réverbération des bruits vers le bas, provenant du moteur d'où s'échappent les fumées F, l'isolant 40.3 comprend au moins une couche de matière d'isolation, telle que de la laine de roche ou similaire, et, sa paroi inférieure 40.1 est pourvue d'orifices traversants 41 qui mettent en communication l'intérieur du laveur 1 et cette ou ces couches de matière d'isolation. En pratique, suivant des considérations similaires à celles exposées plus haut, le dimensionnement des orifices 41 est avantageusement similaire à celui des orifices 33 et la paroi inférieure 40.1 du cône de protection 40 peut être réalisée sous la forme d'une plaque ajourée ou d'une grille, retenue contre la paroi supérieure 40.2 en maintenant en place entre elles la ou les couches de l'isolant 40.3.

Claims

REVENDICATIONS

1 . - Dispositif d'introduction de fumées d'échappement d'un moteur de navire marin dans un laveur,

ce dispositif comportant une cheminée (10 ; 20 ; 30) verticale d'amenée des fumées (F), qui traverse une paroi de fond (2) du laveur (1 ) et qui inclut, en partie basse, une gaine (1 1 ; 21 ; 31 ), qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C et qui est agencée à l'extérieur du laveur,

caractérisé en ce que la cheminée (10 ; 20 ; 30) inclut, en partie haute, un conduit (12 ; 22 ; 32) à multiples parois, lequel conduit :

- comprend à la fois une paroi intérieure (12.1 ; 22.1 ; 32.1 ), qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C, et une paroi extérieure (12.2 ;

22.2 ; 32.2), qui est séparée de la paroi intérieure par un isolant (12.3 ; 22.3 ; 32.3), et

- est au moins partiellement agencé à l'intérieur du laveur (1 ), en s'étendant en longueur sur au moins 300 mm vers le haut depuis la paroi de fond (2) du laveur.

2. - Dispositif suivant la revendication 1 , caractérisé en ce que l'isolant (12.3 ;

22.3 ; 32.3) du conduit (12 ; 22 ; 32) sépare les parois intérieure (12.1 ; 22.1 ; 32.1 ) et extérieure (12.2 ; 22.2 ; 32.2) d'une distance (E) comprise entre 10 et 300 mm.

3. - Dispositif suivant la revendication 2, caractérisé en ce que ladite distance (E) est comprise entre 50 et 300 mm.

4. - Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le conduit (12) délimite, entre ses parois intérieure (12.1 ) et extérieure (12.2), une chambre fermée à l'intérieur de laquelle est agencé l'isolant (12.3).

5. - Dispositif suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'isolant (12.3) est de l'air.

6. - Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'isolant (22.3 ; 32.3) du conduit (12 ; 22 ; 32) comprend au moins une couche de matière d'isolation.

7.- Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce que ladite au moins une couche de matière d'isolation de l'isolant (22.3, 32.3) du conduit (12 ; 22 ; 32) est de la laine de roche.

8.- Dispositif suivant l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que la paroi intérieure (32.1 ) du conduit (32) est pourvue d'orifices traversants (33) qui mettent en communication l'intérieur de la cheminée (30) et la couche de l'isolant (32.3).

9. - Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que le conduit (32) est également agencé à l'extérieur du laveur (1 ), en s'étendant en longueur sur au moins un mètre vers le bas depuis la paroi de fond (2) du laveur.

10. - Dispositif suivant l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que la paroi intérieure (32.1 ) du conduit (32) est une plaque ajourée ou une grille, qui est solidarisée à la paroi extérieure (32.2) du conduit de manière à maintenir en place la couche de l'isolant (32.3).

1 1 . - Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les orifices traversants (33) de la paroi intérieure (32.1 ) du conduit (32) ont un diamètre équivalent qui est compris entre 1 et 20 mm, de préférence entre 1 et 8 mm, de préférence entre 2 et 5 mm.

12. - Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif comporte en outre un cône de protection (40), qui :

- est agencé à l'intérieur du laveur (1 ), en étant placé au-dessus du débouché aval de la cheminée (30), de manière à protéger la cheminée contre l'introduction de liquide tout en laissant passer les fumées (F) sortant de la cheminée,

- présente un angle au sommet d'au moins 120°, et

- comprend à la fois une paroi inférieure (40.1 ), qui est réalisée en un matériau résistant à une température d'au moins 350°C, et une paroi supérieure (40.2) qui est séparée de la paroi inférieure par un isolant (40.3).

13. - Dispositif suivant la revendication 12, caractérisé en ce que l'isolant (40.3) du cône de protection (40) comprend au moins une couche de matière d'isolation, et en ce que la paroi inférieure (40.1 ) du cône de protection (40) est pourvue d'orifices traversants (41 ) qui mettent en communication l'intérieur du laveur (1 ) et la couche de l'isolant (40.3) du cône de protection.

14. - Dispositif suivant la revendication 13, caractérisé en ce que ladite au moins une couche de matière d'isolation de l'isolant (40.3) du cône de protection (40) est de la laine de roche.

15. - Dispositif suivant l'une des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce que les orifices traversants (41 ) de la paroi inférieure (40.1 ) du cône de protection (40) ont un diamètre équivalent qui est compris entre 1 et 20 mm, de préférence entre 1 et 8 mm, de préférence entre 2 et 5 mm.