RUPTEUR THERMIQUE, ENTREVOUS ISOLANT ASSOCIE ET
PLANCHER ISOLANT OBTENU
Domaine technique :
La présente invention concerne un rupteur thermique de rive pour plancher isolant à poutrelles formant des travées comblées par des entrevous, le rupteur thermique comportant au moins un matériau isolant, et étant délimité par une face supérieure et une face inférieure, deux faces longitudinales opposées et deux faces d'extrémité opposées disposées entre lesdites faces longitudinales, ladite face inférieure étant au moins délimitée par un plan horizontal et comportant au moins une face inclinée par rapport audit plan horizontal agencée pour reposer sur une aile longitudinale inclinée d'un entrevous et des moyens d'emboîtement agencés pour lier mécaniquement ledit rupteur thermique audit entrevous pourvu de moyens d'emboîtement complémentaires.
La présente invention concerne un entrevous isolant pour plancher isolant à poutrelles formant des travées comblées par une pluralité d'entrevous, ledit entrevous comportant au moins un matériau isolant et étant délimité par une face supérieure et une face inférieure, deux faces longitudinales opposées et deux faces d'extrémité opposées disposées entre lesdites faces longitudinales, la face supérieure comportant une partie centrale horizontale prolongée de part et d'autre par deux ailes longitudinales inclinées desquelles s'étendent respectivement deux rebords latéraux d'appui parallèles entre eux saillants des faces longitudinales pour délimiter une feuillure formant une surface d'appui propre à recevoir le talon d'une poutrelle, ladite face supérieure comportant des moyens d'emboîtement agencés pour recevoir des moyens d'emboîtement complémentaires d'un rupteur thermique et lier mécaniquement ledit rupteur thermique audit entrevous.
La présente invention concerne un plancher isolant comportant une pluralité de poutrelles parallèles entre elles et distantes les unes des autres d'un intervalle délimitant des travées comblées par une pluralité d'entrevous, ledit plancher isolant comportant en outre une pluralité de rupteurs thermiques disposés en périphérie et le long des rives dudit plancher.
Technique antérieure :
Pour fabriquer un plancher isolant à poutrelles, il est connu d'utiliser des entrevous isolants placés respectivement entre deux poutrelles successives, formant une travée normale, et reposant par leurs bords d'appui longitudinaux sur les talons des poutrelles. Les extrémités des poutrelles reposent généralement sur deux rives opposées, appelées rives porteuses formées par des murs, poutres ou similaires, qui s'étendent perpendiculairement à l'axe longitudinal des poutrelles. Les poutrelles sont parallèles entre elles et espacées les unes des autres d'un intervalle constant, formant une travée dite normale, permettant de recevoir la largeur normale des entrevous. En outre, les travées d'extrémité sont délimitées par une poutrelle et généralement par une rive dite non porteuse. La rive non porteuse reçoit, par conséquent, les bords d'appui longitudinaux des entrevous. Toutefois, dans certains cas, en fonction des dimensions du plancher, cette travée d'extrémité présente une largeur inférieure aux travées normales, on parle alors de faux entraxe ou de fausses travées.
Il en résulte qu'il est nécessaire d'adapter la dimension de l'entrevous au niveau de sa largeur. Pour ce faire, il est notamment connu de l'art antérieur, et notamment des publications FR 2 895 001 Al et FR 2 829 780 Al, de découper une portion de l'entrevous dans sa direction longitudinale pour raccourcir sa largeur, puis de reformer un bord d'appui pouvant être disposé sur la poutrelle ou sur la rive non porteuse.
En outre, pour garantir l'isolation du plancher, il est connu de choisir de préférence des entrevous en matériau isolant, tel que le polystyrène expansé. Il est également connu de la publication FR 2 895 001 Al d'utiliser des rupteurs thermiques pour améliorer l'isolation et supprimer les ponts thermiques à la périphérie du plancher sur la hauteur de la dalle de compression. Les rupteurs thermiques sont ainsi disposés à la périphérie du plancher obtenu par assemblage des entrevous et des poutrelles avant le coulage du béton formant la dalle de compression. Il est connu d'utiliser deux types de rupteur, des rupteurs dits d' about et des rupteurs dits de rive. Les rupteurs d' about sont disposés à proximité de la rive porteuse parallèlement à celle-ci, donc transversalement aux travées, et sont emboîtés sur la face supérieure des entrevous. Les rupteurs d' about présentent généralement une forme parallélépipédique dont la face inférieure comporte, en référence à la publication FR 2 895 001 Al, deux nervures transversales formant des moyens d'emboîtement mâle aptes à coopérer avec des rainures longitudinales prévues dans la partie centrale de la face supérieure des entrevous, formant des moyens d'emboîtement femelle.
Les rupteurs de rives sont disposés à proximité de la rive non porteuse parallèlement à celle-ci et sont emboîtés le long de l'aile longitudinale inclinée des entrevous. A cet effet et en référence à la publication FR 2 895 001 Al, d'une part, le rupteur de rive présente une forme sensiblement parallélépipédique avec une face inférieure comportant une face inclinée, dont le profil correspond à celui de l'aile longitudinale inclinée de l'entrevous, et comporte une nervure longitudinale formant un moyen d'emboîtement mâle, et, d'autre part, l'entrevous comporte une rainure longitudinale complémentaire prévue dans la partie centrale de l'entrevous à proximité d'au moins une de ses ailes longitudinales inclinées et formant un moyen d'emboîtement femelle apte à coopérer avec les moyens d'emboîtement mâle du rupteur de rive. Toutefois, lorsque la largeur de l'entrevous doit être réduite, dans le cas d'un faux entraxe, on découpe la partie superflue de l'entrevous, en supprimant une des ailes longitudinales inclinées et une portion de la partie centrale de l'entrevous. Dans cette configuration,
il en résulte que le rupteur de rive ne peut plus, ni être disposé sur l'entrevous, car la forme inclinée de sa face inférieure n'est plus adaptée, ni être emboîté sur l'entrevous, puisque la partie de l'entrevous comportant la rainure longitudinale correspondante est supprimée.
Une des solutions de l'art antérieur pour contourner ce problème consiste à disposer la partie coupée de l'entrevous contre la poutrelle et la partie intacte de l'entrevous comportant le rebord d'appui en appui sur la rive non porteuse. Il est ainsi possible d' emboîter la nervure longitudinale du rupteur de rive dans la rainure longitudinale correspondante de l'entrevous. Toutefois, cette solution nécessite une découpe précise de l'entrevous afin que sa partie coupée puisse reposer sur le talon de la poutrelle. De telles opérations sont fastidieuses et engendrent une mise en œuvre délicate. Une autre solution de l'art antérieur consiste à reconstituer un entrevous avec ses deux ailes longitudinales inclinées en découpant l'entrevous longitudinalement au niveau de sa partie centrale le long de deux droites parallèles et espacées l'une de l'autre, en retirant la portion centrale découpée, et en reconnectant les portions latérales, comportant les ailes longitudinales inclinées, entre elles au moyen de connecteurs. Cette solution présente le désavantage de nécessiter des opérations fastidieuses de découpe et de mise en place des connecteurs. De plus, l'entrevous reconstitué est fragile puisque les zones de jonction créent une amorce de rupture, et inesthétique au niveau de sa face inférieure, puisqu'il laisse apparaître des zones de jonction.
La publication FR 2 942 252 Al propose une solution alternative sous la forme d'un entrevous comportant dès sa fabrication des éléments sécables configurés pour se réagencer sur la partie principale de l'entrevous de manière à former des rupteurs thermiques aussi bien transversaux que longitudinaux. Les rupteurs transversaux ou d'about sont formés dans le prolongement des extrémités transversales de l'entrevous
et les rupteurs longitudinaux ou de rive sont formés en relief sur la face inférieure de l'entrevous. Ainsi, la conception de cet entrevous est complexe et sa fabrication onéreuse. De plus, sa mise en œuvre impose de multiples découpes fastidieuses à réaliser sur chantier. Toutefois, cet entrevous a l'avantage de pouvoir être découpé longitudinalement pour combler des fausses travées tout en permettant la fixation des rupteurs de rive puisque l'un et l'autre comportent des rainures et des nervures complémentaires qui s'étendent transversalement par rapport à l'axe longitudinal de l'entrevous et peuvent ainsi s'emboiter les unes dans les autres quelle que soit la largeur de l'entrevous. Néanmoins, les rupteurs de rive ne comportent pas de face inclinée et ne peuvent pas être positionnés en appui contre les faces inclinées des entrevous dans le cas de travées normales. Ainsi, la mise en œuvre de ces rupteurs de rive ne peut se réaliser que sur une travée à faux entraxe. De plus, ils doivent être complétés par la mise en place de rupteurs inférieurs emboîtés sous l'entrevous. Cette mise en œuvre est donc délicate et fastidieuse. De plus, cet assemblage pénètre de manière importante dans le mur. Cet appui n'est donc pas sans danger pour la sécurité du personnel travaillant sur le plancher.
Pour ces raisons les solutions évoquées ne sont pas entièrement satisfaisantes. Exposé de l'invention :
La présente invention a pour objectif de proposer, d'une part, un rupteur thermique de rive, et, d'autre part, un entrevous isolant, qui soient adaptés aussi bien à des travées d'entraxe normal qu'à des travées d'entraxe réduit. L'objectif de l'invention est ainsi de permettre un positionnement correct et précis des rupteurs de rive aussi bien à cheval sur la partie centrale et une des ailes longitudinales inclinées de l'entrevous qu'uniquement sur la partie centrale de l'entrevous, et dans tous les cas un maintien mécanique efficace du rupteur sur l'entrevous sans organe de fixation additionnel, de faciliter la mise en œuvre des entrevous dans le cas d'entraxe réduit sans avoir recours à des connecteurs, de limiter le nombre de découpes de l'entrevous
et du rupteur, d'éviter les découpes fastidieuses de l'entrevous et du rupteur, et de préserver les caractéristiques mécaniques et esthétiques de l'entrevous. L'objectif de l'invention est également de proposer un rupteur de rive dont la forme s'adapte très facilement à la fois à la forme de la partie centrale de l'entrevous qu'à la forme des ailes longitudinales inclinées de l'entrevous de manière simple et rapide.
Dans ce but, l'invention concerne un rupteur thermique de rive du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce que lesdits moyens d'emboîtement comportent au moins une nervure transversale disposée dans une direction transversale par rapport à la direction longitudinale dudit rupteur thermique, et en ce que ladite au moins une face inclinée est prévue sur au moins une partie sécable formée dans l'épaisseur dudit rupteur thermique entre ladite face supérieure et le plan horizontal délimitant ladite face inférieure, ladite au moins une partie sécable ayant une longueur et une largeur inférieures à la longueur et à la largeur dudit rupteur thermique, étant disposée n'importe où dans la longueur dudit rupteur thermique, en dehors de ladite au moins une nervure transversale, et permettant de modifier le profil de la face inférieure dudit rupteur thermique selon qu'il en est pourvu ou qu'il en est dépourvu.
Selon les variantes de réalisation, il peut comporter au moins deux parties sécables réparties dans la longueur dudit rupteur thermique, chaque partie sécable comportant une face inclinée.
Dans une forme de réalisation préférée, ledit rupteur thermique comporte un épaulement dans au moins une de ses extrémités, ledit épaulement étant délimité d'une part par la face d'extrémité correspondante et d'autre part par ladite au moins une nervure transversale, et ledit épaulement comportant une partie sécable.
Chaque partie sécable peut être délimitée par rapport audit rupteur thermique par au moins une encoche et/ou par des lignes de prédécoupe et/ou des lignes de marquage.
Selon les variantes de réalisation, les faces inclinées d'au moins deux parties sécables peuvent être disposées dans un même plan incliné ou dans des plans inclinés distincts. Notamment, le rupteur thermique peut comporter une première partie sécable et une seconde partie sécable, la face inclinée de la première partie sécable et la face inclinée de la seconde partie sécable peuvent être disposées dans des plans inclinés distincts et symétriques par rapport à un plan médian vertical longitudinal dudit rupteur thermique.
Au moins une partie sécable peut comporter une portion d'une des faces longitudinales dudit rupteur thermique.
Dans la forme de réalisation préférée, lesdits moyens d'emboîtement comportent une pluralité de nervures transversales parallèles entre elles, alternée avec une pluralité de rainures transversales.
Ces nervures transversales peuvent comporter en outre deux nervures d'extrémité disposées à proximité desdites faces d'extrémité et au moins une nervure centrale disposée entre lesdites nervures d'extrémité, lesdites nervures d'extrémité et ladite nervure centrale pouvant présenter des hauteurs différentes.
Dans ce but, l'invention concerne également un entrevous isolant du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un rupteur thermique tel que défini ci-dessus, en ce que lesdits moyens d'emboîtement de l'entrevous comportent au moins une rainure transversale s'étendant dans une direction transversale par rapport à la direction longitudinale de l'entrevous sur ladite face supérieure, disposée à la fois sur la partie centrale horizontale et sur une partie des ailes longitudinales inclinées de ladite face supérieure, et s'étendant dans un plan horizontal parallèle à ladite partie centrale, en ce que lesdits moyens d'emboîtement complémentaires du
rupteur thermique comportent au moins une nervure transversale agencée pour s'emboiter dans ladite au moins une rainure transversale dudit entrevous, et en ce que la face inclinée de ladite au moins une partie sécable formée dans ledit rupteur thermique est agencée pour reposer sur une des ailes longitudinales inclinées dudit entrevous. Ladite au moins une rainure transversale dudit entrevous peut s'étendre sur 10 à 80 pourcent de la largeur desdites ailes longitudinales.
Dans une forme de réalisation préférée, les moyens d'emboîtement dudit entrevous comportent une pluralité de rainures transversales parallèles entre elles, alternée avec une pluralité de nervures transversales.
Lesdites rainures transversales peuvent comporter des premières rainures et des secondes rainures, les premières rainures et les secondes rainures pouvant présenter des profondeurs différentes.
Les sommets des nervures transversales peuvent définir au moins deux plans horizontaux différents distants d'un écart.
La face inférieure dudit entrevous peut en outre comporter au moins une nervure transversale pour le calage dudit entrevous le long d'une rive du plancher. Elle peut également comporter sur au moins un de ses bords longitudinaux une encoche pour le passage d'une suspente de faux-plafond.
Dans ce but, l'invention concerne également un plancher isolant du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité d'entrevous tels que définis ci-dessus, disposés entre lesdites poutrelles et/ou entre une poutrelle et une rive non porteuse du plancher, et une pluralité de rupteurs thermiques de rive tels que définis précédemment, disposés le long des rives non porteuses dudit plancher et assemblés auxdits entrevous disposés à proximité des rives non porteuse, par des moyens
d'emboîtement complémentaires prévus respectivement sur lesdits entrevous et sur lesdits rupteurs thermiques.
L'invention permet ainsi l'utilisation d'un rupteur thermique tel que défini précédemment dans la fabrication d'un plancher pourvu de travées à entraxe normal, comblées par des entrevous entiers, dans laquelle ledit rupteur thermique est pourvu d'au moins une partie sécable et agencé pour être emboîté à cheval sur la partie centrale et une des ailes longitudinales inclinées de la face supérieure d'un entrevous tel que défini ci-dessus par des moyens d'emboîtement complémentaires prévus respectivement sur lesdits entrevous et sur lesdits rupteurs thermiques, la face inclinée de ladite au moins une partie sécable du rupteur thermique étant agencée pour reposer sur l'aile longitudinale inclinée correspondante dudit entrevous.
L'invention permet également l'utilisation du même rupteur thermique dans la fabrication d'un plancher pourvu d'au moins une travée à faux-entraxe comblée par des entrevous partiels, dans laquelle l'on détache ladite au moins une partie sécable du rupteur thermique pour former un rupteur thermique sans face inclinée agencé pour être emboîté uniquement sur la partie centrale de la face supérieure d'un entrevous tel que défini ci-dessus par des moyens d'emboîtement complémentaires prévus respectivement sur lesdits entrevous et sur lesdits rupteurs thermiques.
Description sommaire des dessins :
La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 représente une vue en perspective de dessus d'un rupteur thermique pourvu de parties sécables selon une première variante de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue de face du rupteur thermique de la figure 1,
la figure 3 est une vue de dessous du rupteur thermique de la figure 1, la figure 4 est une vue de côté du rupteur thermique de la figure 1, la figure 5 est une vue de dessus du rupteur thermique de la figure 1, la figure 6 est une vue en perspective du rupteur thermique de la figure 1 dépourvu de ses parties sécables,
la figure 7 représente une vue en perspective de dessous d'un rupteur thermique pourvu de parties sécables selon une seconde variante de réalisation de l'invention,
la figure 8 est une vue de face du rupteur thermique de la figure 7,
- la figure 9 est une vue de côté du rupteur thermique de la figure 7,
la figure 10 est une vue de côté du rupteur thermique de la figure 7 comportant une plaque coupe-feu,
la figure 11 est une vue en perspective d'un entrevous selon une première forme de réalisation de l'invention,
- la figure 12 est une vue de dessus de l'entrevous de la figure 7,
la figure 13 est une vue de côté de l'entrevous de la figure 7,
les figures 14a et 14b représentent les vues de face de l'entrevous de la figure
7,
la figure 15 est une vue en perspective d'un entrevous selon une deuxième forme de réalisation de l'invention,
la figure 15a est une vue de côté de l'entrevous de la figure 15,
la figure 16 est une vue en perspective de dessous d'un entrevous selon une troisième forme de réalisation de l'invention,
la figure 16a est une vue de côté de l'entrevous de la figure 16,
- la figure 17 est une vue partielle d'un plancher à poutrelles formé des entrevous de la figure 11 et des rupteurs thermiques de la figure 1, le long d'une rive non porteuse dans le cas d'une travée normale,
la figure 18 est une vue partielle d'un plancher à poutrelles formé des entrevous de la figure 11 et des rupteurs thermiques de la figure 6, le long d'une rive non porteuse dans le cas d'une travée à faux entraxe,
la figure 19 est une vue partielle d'un plancher à poutrelles formé des entrevous de la figure 11 et des rupteurs thermiques de la figure 7 dépourvus d'une de leurs parties sécables, le long d'une rive non porteuse dans le cas d'une travée normale, et
- la figure 20 est une vue partielle d'un plancher à poutrelles formé des entrevous de la figure 11 et des rupteurs thermiques de la figure 7 dépourvus de leurs parties sécables, le long d'une rive non porteuse dans le cas d'une travée à faux entraxe. Illustrations de l'invention et différentes manières de la réaliser:
Le rupteur thermique 10, 10', 100 selon l'invention, appelé dans la suite de la description « rupteur » est représenté aux figures 1 à 10. De manière générale, il est complémentaire d'un entrevous 20, 20', 200 représenté aux figures 11 à 16a lui- même destiné à être disposé entre les poutrelles 30 d'un plancher 40 ou entre une poutrelle 30 et une rive non porteuse R d'un plancher 40 selon les figures 17 à 20. Plus particulièrement, le rupteur 10, 10', 100, dit rupteur de rive, est destiné à être disposé en périphérie du plancher 40, et plus particulièrement à proximité et le long d'une rive dite non porteuse R, et à être emboîté sur les entrevous 20 du plancher 40, comme l'illustrent les figures 17 à 20. Un tel rupteur 10, 10', 100 associé à un entrevous isolant 20, 20', 200 permet ainsi d'isoler thermiquement le plancher 40 à proximité et le long de la rive non porteuse R et d'éviter ainsi la formation de ponts thermiques au niveau de l'épaisseur du plancher 40. Bien entendu, l'isolation du plancher 40 comporte également des rupteurs d'about disposés à proximité et le long des rives dites porteuses, qui ne font pas partie de l'invention et n'ont pas été représentés.
Selon une première variante de réalisation de l'invention selon les figures 1 à 5, le rupteur 10 est délimité par une face supérieure 11 (voir figure 5), une face inférieure 12 (voir figure 3), deux faces d'extrémité 13 (voir figure 2), et deux faces
longitudinales 14 (voir figure 4). La face inférieure 12 et la face supérieure 11 sont disposées dans des plans sensiblement parallèles. Dans des conditions normales d'utilisation du rupteur 10, les plans des faces inférieure et supérieure 11, 12 sont parallèles à un plan horizontal. Les faces d'extrémité 13 sont opposées et parallèles entre elles. Dans des conditions normales d'utilisation du rupteur 10, les faces d'extrémité 13 sont parallèles à un plan vertical. Les deux faces longitudinales 14 sont opposées et parallèles entre elles. Dans des conditions normales d'utilisation du rupteur 10, elles sont parallèles à un plan vertical. Dans l'exemple illustré, le rupteur 10 est constitué d'un bloc de matière thermiquement isolante s 'inscrivant dans un parallélépipède rectangle. Bien entendu, cet exemple n'est pas limitatif. En effet selon des variantes de l'invention non représentées, le rupteur peut être constitué d'une combinaison de matériaux isolants de natures et/ou de structures différentes, comporter des matériaux additionnels pour ajouter audit rupteur isolant des propriétés physiques complémentaires, présenter des formes différentes, etc.
La face inférieure 12, illustrée à la figure 3 comporte une pluralité de nervures transversales 121, 122. Elles sont parallèles entre elles et s'étendent transversalement à la direction longitudinale du rupteur 10 sur la face inférieure 12. Avantageusement, ces nervures transversales 121, 122 forment des moyens d'emboîtement mâles destinés à être emboîtés dans des moyens d'emboîtement femelles 213, 214 de forme complémentaire d'un entrevous 20 pour lier mécaniquement le rupteur 10 à un entrevous 20, 20', 200 par un simple emboîtement mécanique. A proximité de chaque face d'extrémité 13 est située une nervure d'extrémité 121. En outre, des nervures centrales 122 sont disposées entre les deux nervures d'extrémité 121. Dans l'exemple illustré, les nervures centrales 122 sont au nombre de deux, sans que ce nombre ne soit limitatif. Les nervures transversales 121, 122 ont une forme sensiblement parallélépipédique ou trapézoïdale permettant un emboîtement mécanique du rupteur 10 sur l'entrevous 20, 20', 200 par un mouvement de translation perpendiculaire à l'axe desdites nervures. Ces nervures transversales 121, 122 délimitent entre elles des rainures transversales 123. Le sommet S des nervures
transversales 121, 122 présente une forme rectangulaire, sans que cette forme ne soit limitative. Plus particulièrement, la surface du sommet S des rainures d'extrémité 121 est supérieure à la surface du sommet S' des rainures centrales 122. En outre, chaque sommet S, S' est plan et horizontal. Comme l'illustre la figure 4, les nervures d'extrémité 121 et les nervures centrales 122 présentent des hauteurs différentes hl, h2. De préférence, les nervures d'extrémité 121 présentent une hauteur hl supérieure à la hauteur h2 des nervures centrales 122. Les sommets S des rainures d'extrémité 121 délimitent ainsi un plan horizontal de la face inférieure 12. Avantageusement, ces différences de hauteur hl, h2 permettent d'obtenir des moyens d'emboîtement mâles complémentaires des moyens d'emboîtement femelles 213, 214 des entrevous 20, 20', 200 associés qui seront décrits plus loin, qui comportent des rainures transversales 213, 214 complémentaires également irrégulières, et qui présentent ainsi une forme et une structure particulières pour garantir une résistance mécanique suffisante dudit entrevous ainsi qu'une inertie transversale de la table de compression en béton coulée sur ledit plancher. Bien entendu, la forme et le nombre des nervures 121, 122 du rupteur 10 ne sont pas limitatifs.
Dans l'exemple représenté, les nervures d'extrémité 121 n'affleurent pas les faces d'extrémité 13 correspondantes du rupteur 10 mais sont séparées d'elles par des rainures d'extrémité 124 formant chacune un épaulement 15 (voir figures 1 à 3). Chaque épaulement 15 est ainsi tourné vers la face inférieure 12 et s'étend dans un plan sensiblement parallèle à la face inférieure 12. Dans l'exemple illustré, les deux épaulements 15 présentent la même dimension et sont identiques. Une partie sécable 16 s'étend de chaque épaulement 15 pour former un ergot de positionnement transversal du rupteur 10 sur entrevous 20 comme expliqué plus loin. On entend par la dénomination « partie sécable », un élément intégré au rupteur à la fabrication et pouvant être détaché du rupteur ultérieurement, notamment sur chantier, par exemple par section, par découpe, par rupture de matière, ou par tout autre moyen équivalent. Plus particulièrement, les parties sécables 16 s'étendent
chacune le long d'une arête 161 entre la face d'extrémité 13 correspondante et l'une des faces longitudinales 14 du rupteur 10 et comportent une portion de la face longitudinale 14 correspondante. Dans l'exemple illustré, les arêtes 161 font partie de la même face longitudinale 14. La partie sécable 16 ne s'étend pas sur la totalité de l'épaulement 15, mais uniquement sur une portion de la surface de l'épaulement 15. Elle s'étend en effet sur une largeur 11 inférieure à la largeur 10 totale du rupteur 10 (voir figure 3), et par exemple sur la moitié de la largeur 10 du rupteur 10 sans que cet exemple ne soit limitatif. Ainsi, la partie sécable 16 n'entrave pas la fonction des nervures 121, 122 qui servent à emboîter mécaniquement le rupteur sur un entrevous afin qu'il soit correctement maintenu et positionné par rapport audit entrevous aussi bien transversalement que longitudinalement. En outre, la partie sécable 16 présente une longueur Ll inférieure à la longueur L0 totale du rupteur 10 (voir figure 3). Les dimensions de la partie sécable 16 peuvent donc être faibles par rapport à celles du rupteur 10, étant donné qu'elle n'a qu'une fonction de positionnement transversal et non pas une fonction d'emboîtement mécanique. Les notions de « largeur », « longueur » et « hauteur » correspondent à celles du rupteur 10.
Dans l'exemple illustré, les parties sécables 16 sont identiques et sont disposées de manière identique dans les épaulements 15 qui sont également identiques. Chaque partie sécable 16 comporte une face inclinée 162 qui est tournée vers le plan horizontal de la face inférieure 12 du rupteur 10. Chaque partie sécable 16 est en outre délimitée par une portion 163 de la face d'extrémité 13 correspondante et une portion 164 de la face longitudinale 14 correspondante (voir figures 1 à 3). La face inclinée 162 et le plan horizontal de la face inférieure 12 forme un angle A aigu. De préférence, l'angle A est compris entre 10 et 45 degrés et est de préférence égal à 28,7 degrés. Avantageusement, les faces inclinées 162 des parties sécables 16 sont dans un même plan incliné et sont agencées pour reposer sur les ailes longitudinales inclinées 212 de l'entrevous 20, 20', 200 associé qui sera décrit plus loin, comme l'illustre la figure 17, car elles présentent une inclinaison égale à l'inclinaison des ailes longitudinales 212 de l'entrevous. Les faces inclinées 162 des parties sécables
16 forment ainsi un moyen d'appui complémentaire sur les ailes longitudinales inclinées 212 de l'entrevous 20, 20', 200 associé lorsque le rupteur 10 repose à cheval sur la partie centrale 211 et l'aile longitudinale inclinée 212 correspondante d'un entrevous. Ces parties sécables 16 constituent ainsi des ergots de positionnement transversal permettant d'emboiter les rupteurs 10 à la bonne position transversale sur les entrevous 20, 20', 200, à savoir pour qu'ils soient disposés dans l'alignement du doublage intérieur des murs de façade afin d'assurer la continuité thermique de l'isolation intérieure. Par ailleurs, ces parties sécables 16 ne s'étendent pas sur toute la largeur du rupteur 10 de manière à ne pas entraver la fonction de liaison mécanique des nervures 121, 122.
Dans l'exemple illustré, chaque partie sécable 16 est délimitée de l'épaulement 15 et de la nervure d'extrémité 121 respectivement par une première encoche 181 et une seconde encoche 182. Il en résulte avantageusement que chaque partie sécable 16 peut être détachée du rupteur 10 par rupture de la matière. Il suffit à l'opérateur de ramener la partie sécable 16 vers le haut jusqu'à ce que celle-ci se rompe et se détache de l'épaulement 15. Bien entendu, il est également possible de prévoir en plus ou à la place des encoches 181, 182, des lignes de prédécoupe (variante non représentée) ou des lignes de marquage (variante non représentée). Selon l'invention, chaque partie sécable 16 peut être détachée soit par rupture, soit par découpe à l'aide d'un outil tranchant. Il en résulte que le rupteur 10 comporte deux parties sécables 16 identiques et disposées à ses extrémités 17 pouvant être retirées en fonction des besoins. Il en résulte également que le rupteur 10 est symétrique par rapport à son plan médian vertical transversal, sans que cette variante ne soit limitative, et peut être positionné aussi bien du côté droit que du côté gauche d'un entrevous 20 en le tournant de 180 degrés par rapport à son axe vertical.
Bien entendu, la forme et la position des parties sécables 16 sur le rupteur 10 ne sont pas limitatives. En effet, une seule partie sécable 16 suffit pour assurer la fonction d'ergot de positionnement transversal, cette partie sécable 16 pouvant en outre être
disposée n'importe où dans la longueur du rupteur 10, dans une contre-forme des nervures 121, 122, et pouvant avoir n'importe quelle longueur Ll. Préférentiellement, on privilégiera la position des parties sécables 16 aux extrémités 13 du rupteur 10 étant donné que ce dernier peut être amené à être découpé transversalement pour n'utiliser qu'un demi-rupteur ou qu'un rupteur partiel associé à un demi-entrevous ou à un entrevous partiel. Dans ce cas, il faut que suite à cette découpe, une des parties sécables 16 est présente sur la partie restante du rupteur 10. Lors de la découpe d'un rupteur 10, il faut au minimum conserver une nervure 121, 122 et une partie sécable 16 pour assurer un positionnement transversal correct du rupteur 10 sur l'entrevous 20.
Lorsqu'on retire du rupteur 10 ses parties sécables 16, on obtient un rupteur 10' dépourvu de ses deux parties sécables 16, tel que représenté à la figure 6. Il présente uniquement un épaulement 15 au niveau de chacune de ses extrémités 17 correspondant aux rainures d'extrémité 124. Le rupteur 10' ne présente plus de faces inclinées 162. Il en résulte que le rupteur 10' peut être emboîté uniquement sur la partie centrale 211 d'un entrevous 20 partiellement découpé, comme cela est représenté à la figure 18, pour correspondre à l'entraxe d'une fausse travée T' . Le rupteur 10' n'est donc plus adapté à reposer à la fois sur les ailes longitudinales inclinées 212 et sur la partie centrale 211 d'un entrevous 20 entier.
Avantageusement, le rupteur 10 peut être emboîté à cheval sur les ailes longitudinales inclinées 212 d'un entrevous 20 et sur la partie centrale 211, quand celui-ci est pourvu de ses deux parties sécables 16. Le rupteur 10' peut être emboîté uniquement sur la partie centrale 211 d'un entrevous 20, lorsqu'il est dépourvu de ses deux parties sécables 16. Les parties sécables 16 permettent ainsi de modifier le profil de la face inférieure 12 du rupteur 10 pour que celui-ci soit adapté à ces deux utilisations. Il en résulte que le rupteur 10 est polyvalent et peut être utilisé aussi bien pour isoler thermiquement les rives non porteuses R d'une travée normale T, que
pour isoler thermiquement les rives non porteuses R d'une travée à faux entraxe T, comme l'illustrent les figures 17 et 18.
La face supérieure 11 illustrée à la figure 5 est sensiblement plane et rectangulaire. Elle présente deux rainures transversales 110 s'étendant transversalement à la direction longitudinale du rupteur 10. Les rainures transversales 110 sont parallèles entre elles et espacées l'une de l'autre. En outre, elles présentent un profil courbe pour former des gorges, comme le montre la figure 4. Avantageusement de telles rainures 110 permettent de recevoir des armatures (non représentées) mises en place sur le plancher 40 avant le coulage de la table de compression.
De préférence, le rupteur 10 comporte un matériau isolant, tel que du polystyrène, du polystyrène Expansée (PSE), de la laine de roche ou tout autre matériau isolant technique équivalent. Le rupteur 10 peut être formé d'un unique bloc de matériau isolant. De manière facultative, le rupteur 10 comporte un marquage 111 centré sur la face supérieure 11 comme l'illustrent les figures 1 et 5, permettant d'identifier le produit et/ou de servir de repère. Selon une variante de réalisation non illustrée, le marquage 111 peut également être situé sur les faces longitudinales 14, 14a, 14b. Selon une deuxième variante illustrée aux figures 7 à 9, le rupteur 100 diffère du rupteur 10 de la première variante par le fait que les épaulements 15a, 15b ne sont pas identiques et ne présentent pas les mêmes dimensions, et par le fait que les parties sécables 16a, 16b ne sont pas disposées de manière identique dans les épaulements 15a, 15b. Les autres caractéristiques sont inchangées et les parties et pièces identiques portent le même numéro de référence que celles des figures précédentes. Plus particulièrement, un premier épaulement 15a disposé à une extrémité 17a de l'entrevous 100 présente une longueur supérieure à la longueur d'un second épaulement 15b disposé à l'extrémité 17b opposée (voir figure 9). Une première partie sécable 16a s'étend du premier épaulement 15a et une seconde partie sécable 16b s'étend du second épaulement 15b. Tout comme dans l'exemple
précédent, les parties sécables 16a, 16b sont identiques mais sont positionnées différemment dans les épaulements 15a, 15b du fait de leur différence de longueur. La première partie sécable 16a comporte une face inclinée 162 tournée vers le plan horizontal de la face inférieure 12, et est délimitée par une portion 163 parallèle à la face d'extrémité 13a et une portion 164 de la première face longitudinale 14a. La première partie sécable 16a ne fait plus partie de la face d'extrémité 13a correspondante, comme c'est le cas dans la variante de rupteur 10 illustrée précédemment. En outre, la seconde partie sécable 16b s'étend le long d'une arête 161 entre la face d'extrémité 13b correspondante et la seconde face longitudinale 14b opposée à la première face longitudinale 14a. La seconde partie sécable 16b comporte une face inclinée 162 tournée vers le plan horizontal de la face inférieure 12, et est délimitée par une portion 163 de la face d'extrémité 13b correspondante et une portion 164 de la seconde face longitudinale 14b. Contrairement à la première variante de réalisation, la face inclinée 162 de la première partie sécable 16a et la face inclinée 162 de la seconde partie sécable 16b sont dans des plans inclinés distincts qui sont des images miroirs l'un de l'autre. Les faces inclinées 162 sont symétriques par rapport au plan médian vertical longitudinal du rupteur 100. Il en résulte que le rupteur 100 peut être disposé aussi bien du côté droit que du côté gauche d'un entrevous 20 en retirant la partie sécable 16a, 16b non adaptée. N'étant pas symétrique à cause des longueurs différentes de ses épaulements 15a, 15b, il présente deux sens de pose opposés obtenus en effectuant une rotation du rupteur 100 de 180 degrés par rapport à son axe vertical (voir figures 19 et 20 et explication correspondante). En outre, chaque partie sécable 16a, 16b est délimitée de l'épaulement 15a, 15b et de la nervure d'extrémité 121 respectivement par une première encoche 181 et une seconde encoche 182, sans que cette variante ne soit limitative. Il en résulte avantageusement que les parties sécables 16a, 16b peuvent être détachées du rupteur 100 comme expliqué précédemment. Bien entendu, les variantes de réalisation évoquées en référence à l'exemple précédent s'appliquent, à savoir que les parties sécables 16a, 16b peuvent être positionnées n'importe où dans la longueur du rupteur 100, peuvent avoir des longueurs différentes, etc. Bien
entendu, le fait de prévoir des parties sécables 16a, 16b dont les faces inclinées 162 sont en opposition peut également s'appliquer au rupteur 10 de l'exemple précédent.
Avantageusement, dans cette variante de réalisation, le rupteur 100 peut être emboîté à cheval sur les ailes longitudinales inclinées 212 d'un entrevous 20 et sur la partie centrale 211, quand celui-ci est dépourvu d'une seule de ses parties sécables 16a, 16b. Le rupteur 100 peut être emboîté uniquement sur la partie centrale 211 d'un entrevous 20, lorsqu'il est dépourvu de ses deux parties sécables 16a, 16b. Les parties sécables 16a, 16b permettent ainsi de modifier le profil de la face inférieure 12 du rupteur 100 pour que celui-ci soit adapté à ces deux utilisations. Il en résulte que le rupteur 100 est polyvalent et peut être utilisé aussi bien pour isoler thermiquement les rives non porteuses R d'une travée normale T, que pour isoler thermiquement les rives non porteuses R d'une travée à faux entraxe T' .
Selon une troisième variante illustrée à la figure 10, le rupteur 100 comporte un panneau coupe-feu 112. Le panneau coupe-feu 112 peut être constitué par des matériaux coupe-feu tels qu'une plaque de silicate de calcium ou une plaque de plâtre ou un pain de laine de roche, sans que ces exemples ne soient limitatifs. Bien entendu, un tel panneau coupe-feu 112 peut également être prévu sur le rupteur 10 de l'exemple précédent. Plus particulièrement, le panneau coupe-feu 112 est disposé sur la face supérieure 11 du rupteur 100. De préférence et telle qu'illustrée, la dimension du panneau coupe-feu 112 est supérieure à la dimension de la face supérieure 11 du rupteur 100. Il en résulte que le panneau coupe-feu 112 déborde de la face supérieure 11 pour être scellé dans le béton au moment du coulage de la table de compression sur le plancher 40. En cas de feu en dessous du plancher, le rupteur 100 fond et le panneau coupe-feu 112 forme une barrière empêchant la propagation du feu à l'étage supérieur. Le panneau coupe-feu assure ainsi l'étanchéité aux flammes et aux gaz ainsi qu'une isolation thermique empêchant la propagation du feu entre étage.
L'entrevous 20, 20', 200 est représenté aux figures 11 à 16. Il est destiné à entrer dans la fabrication d'un plancher 40 à poutrelles 30, comme l'illustrent les figures 17 à 20, et à être disposé dans l'intervalle séparant deux poutrelles 30 successives parallèles entre elles et formant une travée T ou dans l'intervalle séparant une poutrelle 30 d'une rive non porteuse R et formant une travée normale T (figures 17 et 19) ou une travée à faux entraxe T' (figures 18 et 20).
L'entrevous 20, 20', 200 est constitué d'un bloc de matière thermiquement isolante s'inscrivant dans un parallélépipède rectangle délimité par une face supérieure 21 (figure 12), une face inférieure 22, deux faces d'extrémité 23 (voir figures 14a et 14b) et deux faces longitudinales 24 (voir figure 13). La face inférieure 22 et la face supérieure 21 sont disposées dans des plans sensiblement parallèles. Dans des conditions normales d'utilisation de l'entrevous 20, les plans des faces inférieure et supérieure 21, 22 sont parallèles à l'horizontale. Les faces d'extrémité 23 sont opposées et parallèles entre elles. Dans des conditions normales d'utilisation de l'entrevous 20, les faces d'extrémité 23 sont parallèles à la verticale. Les deux faces longitudinales 24 sont opposées et parallèles entre elles.
Comme l'illustrent les figures 11 à 13, la face supérieure 21 de l'entrevous 20 comporte une partie centrale 211 horizontale prolongée de part et d'autre par deux ailes longitudinales inclinées 212. La face supérieure 21 comporte une pluralité de rainures 213, 214 parallèles entre elles et distantes les unes des autres, qui s'étendent dans une direction transversale par rapport à la direction longitudinale de l'entrevous 20. En outre, les rainures transversales 213, 214 sont disposées sur la partie centrale 211 de la face supérieure 21 et se prolongent sur une partie des ailes longitudinales 212 inclinées. De plus, elles présentent la particularité de s'étendre dans un plan horizontal, aussi bien sur la partie centrale 211 que sur les ailes longitudinales inclinées 212. Les rainures transversales 213, 214 présentent ainsi un fond plan parallèle à la partie centrale 211 et à la face inférieure 22. De préférence, la partie des rainures transversales 213, 214 qui s'étend sur les ailes longitudinales inclinées 212
s'étend sur 10 à 80 pourcent de la largeur desdites ailes longitudinales inclinées 212, ce pourcentage étant dépendant de la profondeur des rainures et de la pente des ailes. Les rainures transversales 213, 214 sont alternées avec des nervures transversales 215, 216, 216' parallèles entre elles. Les nervures transversales comportent dans l'exemple représenté une nervure centrale 216, deux nervures d'extrémité 216' et six nervures intermédiaires 215 réparties de part et d'autre de la nervure centrale 216. La nervure centrale 216 et les nervures d'extrémité 216' sont plus larges que les nervures intermédiaires 215 et définissent deux zones de réception pour deux rupteurs 10, 10', 100 adjacents sur un même entrevous 20. Les rainures transversales 213, 214 forment des moyens d'emboîtement femelles qui permettent de recevoir les nervures transversales 121, 122 d'un rupteur 10, 10', 100 qui forment des moyens d'emboîtement mâles complémentaires. De ce fait, il est possible de lier mécaniquement des rupteurs 10, 10', 100 sur la face supérieure 21 de l'entrevous 20 dans une direction parallèle à la direction longitudinale de l'entrevous 20, tout en autorisant leur positionnement transversal par coulissement des nervures 121, 122 du rupteur dans les rainures 213, 214 de l'entrevous. Plus particulièrement, la présence des rainures transversales 213, 214 à la fois sur la partie centrale 211 et sur les ailes longitudinales inclinées 212 permettent de lier mécaniquement des rupteurs 10, 10', 100 à la fois au niveau de l'aile longitudinale inclinée 212 et à la fois sur la partie centrale 211, ce qui n'est pas le cas dans l'art antérieur. De plus, les rainures transversales comportent des premières rainures 213 et des secondes rainures 214 de profondeurs différentes pl, p2 complémentaires aux hauteurs différentes hl, h2 des nervures 121, 122 du rupteur 10, 100. Les premières rainures 213 présentent une profondeur pl supérieure à la profondeur p2 des secondes rainures 214 (voir figure 13). Avantageusement, la différence de profondeurs pl, p2 permet de réduire la quantité de matière de l'entrevous 20 sans pénaliser la résistance mécanique de l'entrevous 20. Cela permet aussi de nervurer la table de compression en béton et de réduire la quantité de béton nécessaire tout en conservant une inertie transversale équivalente à une table de compression d'épaisseur supérieure. Plus particulièrement, deux premières rainures d'extrémité 213 sont disposées à proximité des faces
d'extrémité 23 et deux autres premières rainures centrales 213 sont disposées de part et d'autre d'une nervure transversale centrale 216 de la partie centrale 212. Les secondes rainures transversales 214 sont quant à elles disposées entre une première rainure d'extrémité 213 et une première rainure centrale 213 de manière symétrique de part et d'autre de la nervure transversale centrale 216. Les premières rainures 213 ont une longueur Ll' supérieure à la longueur L2' des secondes rainures 214 (voir figure 12).
La partie centrale 211 de la face supérieure 21 comporte également des rainures longitudinales 217 parallèles entre elles, disposées dans une direction parallèle à la direction longitudinale de l'entrevous 20 et agencées pour recevoir des gaines techniques, des armatures ou similaires, et/ou des rupteurs d'about (non représentés). Plus précisément, les rainures longitudinales 217 sont formées sur les nervures transversales 215, 216, 216' en croisant les rainures transversales 213, 214.
Les faces d'extrémité 23 de l'entrevous 20 comportent chacune des moyens d'emboîtement 231, 232 respectivement de forme complémentaire propre à permettre l'assemblage mécanique bout à bout de deux entrevous 20 successifs d'une même travée T, T' . En particulier, une face d'extrémité 23 comporte une cavité 231 (voir figure 14a) et la face d'extrémité 13 opposée comporte une partie saillante 232 de forme complémentaire à la cavité 231 (voir figure 14b).
Les faces longitudinales 24 comportent deux rebords latéraux d'appui 241 parallèles entre eux saillants de celles-ci pour délimiter une feuillure 242 formant une surface d'appui propre à recevoir le talon 31 d'une poutrelle 30.
Selon une variante représentée aux figures 15 et 15a, une des faces longitudinales 24 de l'entrevous 20 peut comporter une languette 243 qui s'étend dans un plan parallèle à la face inférieure 22 et fait saillie latéralement pour isoler la sous face d'une poutrelle 30. Ces entrevous 20' sont particulièrement utilisés pour former les
planchers bas, c'est-à-dire un plancher séparant un local non chauffé situé en-dessous d'un local chauffé.
Selon une autre variante représentée aux figures 16 et 16a, la face inférieure 22 de l'entrevous 200 peut comporter des nervures transversales 221 qui permettent d'améliorer la résistance mécanique de l'entrevous 200 et de positionner et de caler longitudinalement ou transversalement l'entrevous 200 le long des rives R du plancher. De préférence, l'entrevous 200 comporte quatre nervures transversales, deux nervures transversales 221 étant disposées au niveau des faces d'extrémité 23 et deux nervures transversales 221 étant disposées côte à côte au milieu de la face inférieure 22. Cette configuration permet, lorsque l'entrevous 200 est coupé en son milieu, de toujours disposer d'une nervure transversale 221 pour caler le demi- entrevous 20 contre la rive correspondante. L'entrevous 200 comporte en outre des encoches 222 prévues dans sa face inférieure 22 le long de ses bords longitudinaux, permettant le passage de suspentes pour fixer un faux-plafond. Ces suspentes (non représentées) sont accrochées au talon 31 des poutrelles 30 pour s'étendre verticalement sous le plancher 40 et doivent par conséquent traverser les entrevous 200. Dans l'exemple illustré, les encoches 222 sont au nombre de deux et sont disposées chacune à proximité d'une des nervures transversales 221 centrales et sur les bords longitudinaux opposés. Cet exemple n'est pas limitatif et le nombre d'encoches 222 peut varier de un à plus de deux sans affaiblir la résistance mécanique dudit entrevous, ainsi que le positionnement de ces encoches 222 qui peut être prévu à proximité des faces d'extrémité 23. Bien entendu, les nervures transversales 221 ainsi que les encoches 222 qui sont décrites en référence aux figures 16 et 16a sont applicables aux entrevous 20, 20' des figures 11 à 15a.
Les figures 15a et 16a montrent les entrevous 20' et 200 des figures 15 et 16 dans lesquels les sommets des nervures transversales 215, 216, 216' définissent deux plans horizontaux différents, séparés d'un écart E de quelques millimètres à quelques centimètres. Soit le sommet de la nervure centrale 216 est plus bas que les sommets
des autres nervures 215, 216' dans l'entrevous 20', soit le sommet des nervures d'extrémité 216' est plus bas que les sommets des autres nervures 215, 216. Les sommets plus bas de certaines nervures 215, 216, 216' contribuent ainsi à la résistance mécanique du plancher en périphérie puisqu'ils permettent de respecter une section des nervures de béton réglementaires.
De manière facultative, l'entrevous 20, 20', 200 comporte également un marquage 218 sur la nervure centrale 216 et/ou un marquage 219 sur la nervure d'extrémité 216' de la partie centrale 211 de la face supérieure 21. Ces marquages 218, 219 peuvent comporter plusieurs informations, telles que le nom du produit, la marque du produit, le numéro de certification CSTBAT, l'emplacement des aciers sismiques de rive, la date de fabrication, etc.
Comme cela a déjà été indiqué précédemment, les entrevous 20, 20', 200 sont prévus pour être disposés soit entre deux poutrelles 30 successives parallèles entre elles et distantes d'un intervalle formant une travée T dite d'entraxe normal (voir figures 17 et 19), soit entre une poutrelle 30 et une rive non porteuse R distantes l'une de l'autre d'un intervalle formant une travée T d'entraxe normal (voir figures 17 et 19), ou une travée T' d'entraxe réduit par rapport à l'entraxe d'une travée normale T, dit faux entraxe (voir figures 18 et 20). Selon le type de plancher à fabriquer, il est possible de n'utiliser les entrevous 20, 20', 200 isolants qu'à la périphérie du plancher en association avec les rupteurs 10, 100, l'intérieur du plancher étant comblé par des entrevous différents et non nécessairement isolants. La figure 17 représente une portion de plancher 40 à proximité d'une rive non porteuse R, dans laquelle, un premier entrevous 20 selon les figures 1 à 5, repose entre deux poutrelles successives 30 et un second entrevous 20 repose sur une poutrelle 30 et sur une rive non porteuse R. Dans cette configuration, aucune découpe de l'entrevous 20 n'est nécessaire puisque les travées T présentent un entraxe normal. L'aile longitudinale inclinée 212 du second entrevous 20, qui est située du côté de
l'entrevous 20 reposant sur la rive non porteuse R par la face inférieure 22, comporte deux rupteurs 10 pourvus de leurs parties sécables 16. Ils sont, d'une part, emboîtés dans les rainures transversales 213, 214 de l'entrevous 20 et, d'autre part, en butée transversale par leurs faces inclinées 162 en appui contre l'aile longitudinale inclinée 212 de l'entrevous 20, ce qui leur assurent à la fois un maintien mécanique sur l'entrevous 20 sans pièce rapportée, et un positionnement transversal correct et précis. Les rupteurs 10, associés aux entrevous 20, 20', 200, ont pour but de garantir l'isolation thermique à la périphérie du plancher 40 et plus particulièrement à proximité des rives non porteuses R en créant dans toute l'épaisseur du plancher une rupture de pont thermique.
Comme l'illustre la figure 19, lorsque les rupteurs 100 selon la seconde variante de réalisation illustrée aux figures 7 à 10 sont utilisés, l'aile longitudinale 212 du second entrevous 20, qui est située du côté de l'entrevous 20 reposant sur la rive non porteuse R par la face inférieure 22, comporte deux rupteurs 100 dans des sens opposés et chacun pourvu d'une seule de leurs parties sécables 16a, 16b. Un premier rupteur 100 comporte uniquement la première partie sécable 16a et est dépourvu de la seconde partie sécable 16b, et un second rupteur 100 comporte uniquement la seconde partie sécable 16b et est dépourvu de la première partie sécable 16a. Les rupteurs 100 reposent, d'une part, par leurs faces inclinées 161 respectivement de la première partie sécable 16a et de la seconde partie sécable 16b sur l'aile longitudinale inclinée 212 de l'entrevous 20 et sont, d'autre part, emboîtés dans les rainures transversales 213, 214 de l'entrevous 20 par les rainures transversales 121, 122. En outre, le premier épaulement 15a du premier rupteur 100 et le premier épaulement 15a du second rupteur 100, sont en regard, alignés. Ils permettent de diminuer l'intervalle entre deux rupteurs 100 adjacents du fait de la longueur de Γ épaulement 15a qui est étendue pour recouvrir au moins en partie la nervure centrale 216 de l'entrevous 20. Il en résulte une amélioration supplémentaire des performances thermiques entre deux rupteurs adjacents 100 et donc également le long de la rive non porteuse R. Les rupteurs 100, associés aux entrevous 20, 20', 200,
ont pour but de garantir l'isolation thermique à la périphérie du plancher 40 et plus particulièrement à proximité des rives non porteuses R en créant dans l'épaisseur du plancher une rupture de pont thermique. La figure 18 représente une portion de plancher 40 à proximité d'une rive non porteuse R, dans laquelle, un premier entrevous 20 repose entre deux poutrelles successives 30 et un second entrevous 20 repose sur une poutrelle 30 et sur une rive non porteuse R. Dans cette configuration, le second entrevous 20 a été préalablement découpé dans le sens de la longueur pour retirer une partie comportant une de ses ailes longitudinales inclinées 212 pour réduire la largeur du second entrevous 20. Dans cet exemple, la travée T à proximité de la rive non porteuse R présente un faux entraxe, c'est-à-dire un entraxe réduit en comparaison à l'entraxe d'une travée normale T. Le second entrevous 20 découpé repose du côté découpé 25 sur la rive non porteuse R par sa face inférieure 22. On dispose dans ce cas deux rupteurs 10' selon la figure 6 sur la partie centrale 211 du second entrevous 20 dans le prolongement vertical du côté découpé 25. Dans cette configuration, les deux rupteurs 10' sont dépourvus de leurs parties sécables 16 afin qu'ils puissent reposer uniquement sur la partie centrale 211 de la face supérieure 21 de entrevous 20 en étant emboîtés dans les rainures transversales 213, 214 dudit entrevous 20. Les rupteurs 10' ont pour but de garantir l'isolation thermique à la périphérie du plancher 40 et plus particulièrement à proximité des rives non porteuse R. On obtient ainsi avec un même rupteur 10, 10' une même efficacité d'isolation thermique quel que soit le type de travées T, T' du plancher 40. Dans la même configuration de plancher et comme l'illustre la figure 20, lorsque les rupteurs 100 selon la seconde variante de réalisation sont utilisés, les deux rupteurs 100 sont disposés dans des sens opposés sur la partie centrale 211 du second entrevous 20 et dans le prolongement vertical du côté découpé 25. Dans cette configuration, les deux rupteurs 100 sont dépourvus de leurs parties sécables 16a, 16b afin qu'ils puissent reposer uniquement sur la partie centrale 211 de la face
supérieure 21 de l'entrevous 20 en étant emboîtés dans les rainures transversales 213, 214 dudit entrevous 20 par les nervures transversales 121, 122. En outre, les premiers épaulements 15a des deux rupteurs 100 sont en regard et permettent de diminuer l'intervalle entre deux rupteurs 100 adjacents du fait de la longueur étendue par rapport à celle des seconds épaulements 15b pour recouvrir au moins en partie la nervure centrale 216 de l'entrevous 20. Il en résulte une amélioration supplémentaire des performances thermiques entre deux rupteurs adjacents 100 et donc également le long de la rive non porteuse. Les rupteurs 100 ont pour but de garantir l'isolation thermique à la périphérie du plancher 40 et plus particulièrement à proximité des rives non porteuse R. On obtient ainsi avec un même rupteur 100 une même efficacité d'isolation thermique quel que soit le type de travées T, T' du plancher 40.
Avantageusement, la combinaison d'un entrevous 20, 20', 200 avec au moins un rupteur 10, 10', 100 tel que décrits individuellement précédemment, permet de former un dispositif d'isolation d'un plancher 40, comme l'illustrent les figures 17 à 20, adapté à la fois à l'isolation d'une travée T à entraxe normale et à la fois à l'isolation d'une travée T' à entraxe réduit ou faux entraxe.
Possibilités d'application industrielle :
Il ressort clairement de cette description que l'invention permet d'atteindre les buts fixés, à savoir permettre de modifier de manière simple et rapide le profil de la face inférieure d'un rupteur thermique pour que celui-ci soit adapté à la fois pour un entrevous normal disposé dans une travée à entraxe normale et à la fois pour un entrevous découpé disposé dans une travée à entraxe réduit ou faux entraxe.
La présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits mais s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier.