Dispositif d'assistance au franchissement d'un obstacle par un véhicule
La présente invention se rapporte à un dispositif d'assistance au franchissement d'une ou plusieurs marches ou d'un seuil par un véhicule, notamment pour des personnes à mobilité réduite se déplaçant à l'aide d'un fauteuil roulant ou encore pour les personnes déplaçant un chariot à roues destiné au transport d'objets.
Il est fréquent qu'une boutique ou un commerce, voire une entrée d'immeuble d'habitation, présente un accès sur rue comportant une ou plusieurs marches.
Un tel seuil possède une hauteur allant généralement d'une à plusieurs dizaines de centimètres et constitue un obstacle souvent infranchissable pour une personne à mobilité réduite ou des chariots de livraison.
Bien évidemment, ce problème ne concerne pas uniquement les accès extérieurs et de telles marches peuvent également exister à l'intérieur même de ces espaces, notamment dans des bâtiments anciens. On peut également trouver ces marches pour l'accès à des terrasses.
Une solution pour permettre le franchissement d'une telle marche par un véhicule ou chariot à roues consiste à mettre en place une rampe d'accès.
Une contrainte majeure concernant la mise en place d'une telle rampe est une absence d'empiétement permanent sur la voie publique, trottoir et / ou chaussée, couloir de passage, etc.
En effet, bien qu'indispensables pour une personne à mobilité réduite, leur taux d'usage général reste relativement peu élevé. Il convient par conséquent de pouvoir libérer le passage lorsque ces rampes ne sont pas utilisées.
Pour ce faire, on connaît des systèmes de rampes amovibles rétractables à l'intérieur d'un châssis formant caisson destiné à être installé dans l'épaisseur de la marche à franchir.
Dans un tel dispositif, la rampe est logée à l'intérieur dudit châssis (ou caisson) et se déploie selon une direction sensiblement normale à la marche à franchir.
Un tel dispositif est décrit, par exemple, dans le document FR 2 947 224, au nom de la demanderesse.
Une préoccupation majeure de la demanderesse est d'assurer une intégration discrète de son dispositif et de conserver au mieux l'esthétique du lieu. A cette fin, il peut être souhaitable d'installer un dispositif à rampe extractible sous un revêtement de sol, notamment de même nature que le sol environnant, ou sous le revêtement de sol existant.
Cela est, par exemple, particulièrement important pour les bâtiments anciens, lieux historiques, musées, boutiques de luxe, etc.
Le dispositif est alors recouvert d'une épaisseur de sol supplémentaire, épaisseur qui peut atteindre plusieurs centimètres dans le cas de certains matériaux, notamment une dalle de marbre ou un revêtement en pierre.
La déposante s'est aperçu que, par conception du dispositif, la rampe escamotable est généralement déployée dans la limite supérieure du châssis et arrive au maximum sensiblement au niveau d'une surface supérieure dudit châssis.
Le revêtement de sol additionnel entraîne par conséquent la présence d'un ressaut qui constitue un obstacle supplémentaire pour le véhicule. La demanderesse a cherché à en faciliter le franchissement.
La demanderesse s'est trouvée confrontée à ce problème et, plutôt que d'abandonner le principe d'une intégration discrète et esthétique de son dispositif, a décidé d'y remédier.
Il existe par conséquent un besoin pour un dispositif d'assistance à rampe rétractable prenant en compte ces contraintes et permettant de remédier au moins partiellement à ces inconvénients.
La présente invention propose pour ce faire un dispositif d'assistance au franchissement d'un obstacle par un véhicule à roues, notamment pour personne à mobilité réduite.
Le dispositif est caractérisé par le fait qu'il comprend un châssis stationnaire et au moins une rampe déployable selon une course d'extraction entre une position rétractée à l'intérieur dudit châssis et une position déployée en dehors dudit châssis, ladite rampe présentant une extrémité basse destinée à venir en appui contre un sol et une extrémité haute opposée, l'extrémité haute étant liée mécaniquement à au moins un levier élévateur de rampe, activable par le déplacement de la rampe, provoquant une élévation de l'extrémité haute de ladite rampe sur une portion de fin de course d'extraction, ledit levier élévateur étant réalisé
sous la forme d'au moins un pied monté pivotant sur la rampe entre une position rabattue inactive, et une position finale dans laquelle ledit pied supporte au moins en partie le poids de l'extrémité haute de ladite rampe, ledit pied étant élévatoire sur une portion de course voisine de la position finale.
Par voisine de la position finale, on entend une portion de course située plus près de la position déployée finale du pied que de la position rabattue inactive dudit pied. En particulier, ledit pied devient élévatoire à partir de son entrée en contact avec le sol. La portion de course voisine de la position finale s'entend alors de la portion de course située entre le moment où le pied entre en contact avec le sol et le moment où le pied atteint sa position finale.
Ainsi, en associant la rampe à un levier élévateur activé en fin de la course d'extraction de la rampe, un mouvement d'extraction de la rampe, généralement sensiblement horizontal, est transformé en un mouvement possédant une composante verticale permettant de surélever l'extrémité haute de ladite rampe. Un seul mouvement d'entraînement permet alors à la fois d'extraire la rampe sensiblement horizontalement et de surélever l'extrémité haute de la rampe.
L'extrémité haute de la rampe peut ainsi être relevée jusqu'à, le cas échéant, dépasser la limite supérieure du châssis et venir à niveau avec un sol de recouvrement, ou au moins s'en approcher afin d'en minimiser le ressaut.
L'amplitude du mouvement de levier est déterminée en fonction de la hauteur finale à atteindre.
La mise en œuvre du levier élévateur sous la forme d'un pied prenant appui au sol permet d'assurer un appui solide de la rampe. De plus, une fois la rampe totalement déployée et surélevée, le pied levier se trouve dans une position sensiblement verticale permettant un support optimal de la rampe et du véhicule destiné à l'emprunter.
Selon un mode de réalisation préféré, le dispositif comprend au moins un lien de retenue apte à être bloqué en translation par rapport au châssis par une extrémité et au pied par une extrémité opposée située à distance du point de pivot dudit pied, ledit lien de retenue assurant le déploiement dudit pied et son maintien en appui contre le sol inférieur sur
la portion de fin de course d'extraction. Le lien de retenue pourra, par exemple, être rattaché sensiblement à mi-hauteur ou au tiers dudit pied.
Avantageusement, le pied est monté pivotant à encontre d'au moins un organe de retour élastique, du type ressort spiral, tendant à le ramener en position rabattue.
L'organe de retour élastique assure ainsi le retour du pied vers sa position rabattue inactive lors du rangement de la rampe, notamment en réponse au déblocage ou relâchement du lien de retenue.
De manière complémentaire, le pied élévateur forme un levier élévateur principal et le dispositif comprend au moins un levier élévateur secondaire se présentant sous la forme d'au moins une bielle inclinée comprenant une première extrémité liée mécaniquement à l'extrémité haute de la rampe et une deuxième extrémité guidée à l'intérieur du châssis et maintenue à une hauteur inférieure à la hauteur de la première extrémité, ladite bielle venant, sur une portion de fin de course d'extraction, en appui sur une pièce de renvoi montée dans le châssis et provoquant un relèvement de la première extrémité de la bielle et, par voie de conséquence, de l'extrémité haute de la rampe.
La mise en œuvre d'une bielle inclinée permet de réaliser une rampe de guidage assurant le relèvement de l'extrémité haute de la rampe lorsque ladite pièce inclinée est forcée contre la pièce de renvoi.
Selon une première variante de réalisation, la pièce de renvoi est un patin présentant une surface de contact inclinée.
Selon une deuxième variante de réalisation, la pièce de renvoi est une roue. De manière avantageusement complémentaire la rampe présente une portion de course d'extraction précédant la portion de fin de course assurant l'élévation, et dans laquelle ladite rampe est apte à venir reposer sur la roue. Ainsi, la roue possède une double fonction de support facilitant l'extraction de la rampe et de pièce de renvoi lorsqu'en interaction avec la bielle inclinée.
Avantageusement, la première extrémité de la bielle est liée à la rampe de manière pivotante et en ce que la deuxième extrémité de la bielle est liée à un élément de guidage de manière pivotante. Préférentiellement, la première extrémité de la bielle est liée à la rampe par une double liaison rotule, et en ce que la deuxième extrémité de la bielle est liée à un élément de guidage par une double liaison rotule. De telles liaisons permettent
d'accommoder les déplacements relatifs, et notamment le changement d'inclinaison, entre la rampe et la bielle au cours du déploiement ou de la rétractation.
Avantageusement, la liaison de la bielle sur la rampe coïncide sensiblement avec un axe d'articulation de pivotement du pied élévateur. La transmission et la reprise des efforts par le pied sont ainsi optimisée.
De manière préférentielle, le levier élévateur secondaire est activé avant le pied formant levier élévateur. La bielle levier élévateur permet ainsi d'amorcer l'élévation de la rampe avant que le pied, formant levier élévateur principal, ne soit activé.
Selon une première variante de réalisation, le dispositif comprend au moins une poignée destinée à permettre un entraînement manuel de la rampe.
Selon une deuxième variante de réalisation, alternative ou complémentaire, le dispositif comprend au moins un moteur d'entraînement monté sur au moins un chariot d'entraînement lié à une bielle de la rampe et associé à une crémaillère dans le châssis. Le cas échéant, la bielle inclinée formant levier secondaire pourra être avantageusement liée au chariot d'entraînement servant de moyen de guidage à ladite bielle.
Comme indiqué précédemment, un seul mouvement d'entraînement permet à la fois d'extraire la rampe sensiblement horizontalement et de surélever l'extrémité haute de la rampe.
Dans le cas d'un entraînement manuel, le mouvement de traction permettant d'extraire la rampe permettra également la surélévation de l'extrémité haute en fin de course de déploiement.
Dans le cas d'un entraînement motorisé, le dispositif permet la mise en œuvre d'un moteur unique, ce qui présente des avantages importants en termes de coût, poids, et commande du dispositif.
De manière avantageuse, le dispositif comprend un tiroir de maintenance supportant au moins les rails de guidage de la rampe.
En effet, en raison de la présence de l'épaisseur de sol supplémentaire au dessus du dispositif, le châssis n'est plus aisément accessible directement par le dessus dudit dispositif. La mise œuvre d'un tiroir extractible en façade permet de sortir aisément les éléments intérieurs du dispositif, de procéder aux opérations nécessaires (remplacement de pièces, réglages, etc) avant de remettre le tiroir en place.
La mise en œuvre de l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description détaillée qui est exposée ci-dessous en regard des dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 est une représentation schématique d'un dispositif selon l'invention encastré dans une marche, en configuration déployée.
- La figure 2 est une vue éclatée du dispositif de la figure 1 , en configuration rétractée.
- La figure 3 est une vue de dessus du dispositif de la figure 1 .
- Les figures 4a à 4f sont des vues schématiques de côté en coupe longitudinale selon l'axe V-V de la figure 3 montrant le dispositif à différentes étapes de déploiement / rangement de la rampe.
la figure 4a correspondant à une configuration initiale du dispositif, la rampe étant rangée à l'intérieur de celui-ci, la figure 4b correspondant à une phase initiale de déploiement de la rampe avant activation des mécanismes de levier,
la figure 4c correspond au moment d'activation d'un premier mécanisme de levier, à savoir une bielle inclinée,
la figure 4d correspond à une phase intermédiaire après activation du premier mécanisme de levier et avant activation d'un deuxième mécanisme de levier,
la figure 4e correspond au moment d'activation du deuxième mécanisme de levier,
la figure 4f correspond au dispositif en configuration finale déployée avec la rampe en position relevée.
- Les figures 5a à 5f sont des vues agrandies de la zone A des figures 4a à 4f correspondantes.
- La figure 6 est une représentation de l'intérieur du dispositif de la figure 1 , en configuration rétractée.
- La figure 7 est une représentation de l'intérieur du dispositif de la figure 1 , en configuration déployée.
- La figure 8 est une représentation du dispositif de la figure 1 en configuration de maintenance.
Un dispositif 1 d'assistance dont un exemple de mise en œuvre est représenté sur les figures 1 à 8, est destiné à permettre le déploiement d'une rampe escamotable 2 entre un sol ou plancher inférieur 3 et un sol
ou plancher supérieur 4, dont la délimitation forme une ou plusieurs marches 5 en raison d'une différence de niveau entre ces deux surfaces.
Le dispositif 1 vise à assurer plus particulièrement la mise en place d'une rampe escamotable présentant une pente inférieure à 20%, voire inférieure à 1 5, 10 ou 5% selon les contraintes réglementaires ou environnementales.
Comme exposé précédemment, ce dispositif 1 concerne essentiellement, mais sans s'y limiter, les accès de boutiques ou commerces depuis la rue qui sont fréquemment susceptibles de présenter une ou plusieurs marches.
Dans un tel cas, le sol inférieur 3 est constitué par une chaussée ou un trottoir tandis que le sol ou plancher supérieur 4 est constitué par le plancher du commerce ou de la boutique.
Le dispositif 1 est destiné à être inséré ou encastré dans le sol supérieur 4, devant le sol inférieur 3 au niveau de l'accès à franchir.
Le dispositif 1 comprend un châssis 10 formant un caisson à l'intérieur duquel est logée une rampe 2 déployable (figures 2, 4a, 5a, 6) . A l'état de service (figures 1 , 3, 4f, 5f, 7) ou déployé, la rampe 2 sort du châssis 10 et vient en saillie par rapport à la marche 5. La rampe 2 est ainsi escamotable.
Afin de conserver l'esthétique du lieu et assurer une intégration discrète, le dispositif 1 est destiné à être recouvert par une partie du sol supérieur 4 (figures 4a-4f, 5a-5f, 8 ; sur la figure 1 le châssis 10 est montré en transparence avec des lignes pointillées) . Comme indiqué précédemment, recouvrir le dispositif 1 entraîne la formation d'un ressaut par rapport au châssis 10.
Le châssis 10 présente une forme générale sensiblement parallélépipédique dont les dimensions sont adaptées à la hauteur de la marche 5, à la largeur de l'accès et aux dimensions du véhicule. Par exemple, le châssis 10 peut présenter une hauteur de l'ordre de 10 à 50 centimètres permettant une insertion dans la plupart des sols et planchers, comme une dalle en béton, en brique, ou autre. Le châssis 10 est en outre équipé d'une paroi supérieure 1 1 formant couvercle. Le châssis 10 comprend également une paroi de fond 1 2, des parois latérales 1 3a, 1 3b et une paroi arrière 1 3c.
Par ailleurs, le dispositif 1 comprend une face avant 14 montée mobile de manière à ouvrir dans le châssis 1 0 un passage pour l'extraction de la rampe 2. Pour ce faire, la face avant 14 se présente sous la forme d'un volet pivotant articulé le long d'un bord supérieur du châssis 10. Plus précisément, la face avant 1 4 est articulée sur une aile terminale avant 1 1 1 du couvercle 1 1 . L'aile 1 1 1 est en équerre par rapport au couvercle 1 1 et s'étend sensiblement sur l'épaisseur du sol supérieur 4 recouvrant le dispositif 1 .
La rampe 2 extractible présente une extrémité 21 , avant, basse, effilée, destinée à venir en appui contre le sol ou plancher inférieur 3 et une extrémité 22, arrière, haute, opposée. La rampe 2 est déployable selon une course d'extraction (flèche figure 4a) entre une position rétractée à l'intérieur du châssis 10 (figure 4a, 5a) et une position déployée en dehors du châssis 10 (figure 4f, 5f) .
La rampe 2 présente une surface supérieure de roulement. La rampe 2 est également équipée de guide-roues 2c latéraux. Plus particulièrement la rampe possède une structure mécano-soudée.
Selon le mode de réalisation particulier représenté, la rampe 2 est réalisée sous la forme de deux demi-rampes 2a, 2b. Dans le cas d'une telle rampe 2 réalisée en plusieurs éléments de rampe, les éléments de rampe peuvent être extraits indépendamment les uns des autres ou simultanément, par des moyens d'entraînement communs ou distincts. Une rampe 2 réalisée en plusieurs éléments permet également une meilleure prise en compte d'un éventuel dévers du sol inférieur.
De manière avantageusement complémentaire, et comme visible tout particulièrement sur la figure 8, les éléments intérieurs du châssis 10, qui seront décrits infra, sont installés sur un tiroir de maintenance 1 10 extractible par la face avant 14 du dispositif 1 . Ce tiroir 1 10 permet un accès aisé aux éléments intérieurs du dispositif 1 , notamment lorsque des opérations de maintenance sont nécessaires.
Le tiroir 1 10 comprend un fond 1 1 2, une paroi arrière 1 1 3c, et deux parois latérales 1 1 3a, 1 1 3b. Le tiroir 1 1 0 est ouvert en façade afin de permettre la sortie de la rampe 2 en fonctionnement normal.
Le tiroir 1 10 est monté à coulissement sur le châssis 10 au moyen d'un système de rails télescopiques 1 14 fixés dans les parois latérales 1 1 3a, 1 1 3b du tiroir 1 10 et les parois latérales correspondantes
13a, 13b du châssis 10. Le tiroir 110 est associé à un moyen de blocage amovible (non visible) accessible par la face avant du dispositif 1 et permettant de le bloquer en position lorsqu'il est à l'intérieur du châssis 10.
L'ensemble du système d'entraînement et de guidage de la rampe 2, qui va être décrit ci-après, est monté sur le tiroir 110.
En l'absence de tiroir 110, les éléments montés dans les parois de fond 112, arrière 113c et latérales 113a, 113b du tiroir seront montés directement dans les parois de fond 12, arrière 13c et latérales 13a, 13b correspondantes du châssis 10.
Le déploiement de la rampe 2 peut être effectué manuellement, par exemple au moyen de poignées, ou, comme sur le mode de réalisation représenté, par un moteur 17.
Plus précisément, le moteur 17 est fixé sur un chariot d'entraînement 171 lié à la rampe 2, et entraîne une roue dentée (non visible) coopérant en prise avec une crémaillère 18 fixée dans la paroi de fond 112 du tiroir 110.
Le chariot d'entraînement 171 est guidé en translation le long de deux rails de fond 171a, 171b, longitudinaux et parallèles, coopérant avec des roulements (non visibles) correspondants installés sous le chariot d'entraînement 171. Les rails de fond 171a, 171b sont fixés dans la paroi de fond 112 du tiroir 110, par exemple au moyen de vis.
Les rails de fond 171a, 171b peuvent également servir à soutenir la rampe 2 lorsqu'elle est au moins en partie rétractée à l'intérieur du châssis 10.
Le chariot d'entraînement 171 est lié mécaniquement à la rampe
2 au moyen d'un ensemble de bielles 172 tubulaires possédant des extrémités rotulées à l'avant avec la rampe et à l'arrière avec le chariot d'entraînement 171.
Chaque bielle 172 possède un corps creux réalisée à partir de pièces en tôles soudées. La bielle 172 présente notamment une paroi inférieure 172a, prolongée vers l'amont par une extension 172c s'étendant sensiblement jusqu'à l'extrémité haute 22 de la rampe, et dont l'utilité sera décrite ultérieurement.
En l'espèce, chaque demi-rampe est associée à deux bielles 172 possédant deux extrémités portant chacune la partie mâle de deux rotules
1 73. La partie femelle des rotules 1 73 est fixée à la demi-rampe disposée en regard ou au chariot d'entraînement selon la rotule 1 73 considérée.
Les bielles 1 72 rotulées permettent de conférer des degrés de liberté à la rampe, en termes de jeu et de débattement, tout en assurant la translation de ladite rampe 2. Alternativement, des bagues pivotantes à jeu peuvent être utilisées.
A titre d'exemple, un débattement d'environ plus ou moins 25mm est prévu.
De plus, les bielles 1 72 sont avantageusement réglables en longueur (bielles télescopiques par exemple) de manière à permettre un ajustement par rapport à l'environnement d'installation et de tenir compte de tolérances de fabrication.
La rampe 2 extractible est montée mobile à l'intérieur du châssis 10 le long de rails latéraux 1 5 longitudinaux correspondants guidant au moins partiellement son déploiement et son rangement à l'intérieur du châssis 10. Les rails latéraux 1 5 contribuent également au support de ladite rampe 2.
Le rails de guidage 1 5 de la rampe 2 sont fixés dans les parois latérales 1 1 3a, 1 1 3b du tiroir 1 10. Chaque rail s'étend sur une majeure partie de la longueur du tiroir 1 10 et présente un profil coopérant avec des roulements latéraux (non visible) de la rampe 2. Chaque rail 1 5 pourra notamment présenter un profil en C (cas représenté), L ou U, par exemple.
Chaque rail 1 5 présente une extrémité avant ouverte permettant de libérer la rampe du rail 1 5. Chaque rail 1 5 présente également un extrémité arrière qui pourra avantageusement être fermée et ainsi constituer une butée d'arrêt en fin de course de rangement.
Les figures 4a, 4b, et les figures 5a, 5b correspondantes montrent une phase initiale de déploiement de la rampe 2. La rampe 2 est déployée de manière sensiblement rectiligne. L'extrémité basse 21 de la rampe 2 glisse ou roule sur le sol inférieur 3 tandis que l'extrémité haute 21 translate le long des rails de guidage 1 5 sensiblement à mi-hauteur du châssis 1 0.
En fin de course de déploiement, l'extrémité 22 haute de la rampe 2 est relevée afin que celle-ci arrive le plus près possible de la surface de sol supérieur 4.
Cette phase est illustrée sur les figures 4c à 4f et sur les figures 5c à 5f correspondantes.
Pour relever ladite extrémité 22 haute de la rampe 2, cette dernière est libérée des rails latéraux 1 5. Un système de leviers élévateurs est activé sur une portion de fin de course de déploiement.
En l'espèce, le dispositif 1 représenté met en œuvre deux mécanismes de leviers élévateurs complémentaires. Chaque mécanisme peut toutefois éventuellement être mis en œuvre de manière indépendante.
Un premier mécanisme de levier comprend un pied 24, monté pivotant sur la rampe 2, à proximité de l'extrémité 22 haute, entre une position rabattue inactive et une position déployée dans laquelle ledit pied est maintenu en appui contre le sol inférieur 3.
Le pied 24, en prenant appui contre le sol inférieur 3 avant sa fin de course (figures 4e, 5e), constitue alors un levier entraînant l'élévation de l'extrémité opposée dudit pied 24, et par voie de conséquence de l'extrémité 22 haute, de la rampe 2.
Le pied 24 est déployé et maintenu en appui par un lien de retenue 40 maintenu dans le châssis 10 et apte à être bloqué en translation dans ledit châssis 10 par une de ses extrémité. Le pied 24 est également monté à encontre d'un moyen de rappel élastique, par exemple un ressort 41 , notamment spiral, tendant à son retour en position rabattue. Ici, le ressort 41 travaille en traction.
Le ressort 41 est rattaché par une première extrémité au pied 24 et par une deuxième extrémité opposée à la rampe 2.
Plus précisément, le ressort 41 est rattaché au pied 24 au niveau d'une extrémité dudit pied 41 opposée au point de pivotement dudit pied 24 sur la rampe 2.
La deuxième extrémité du ressort 41 est rattachée à la rampe 2 en aval du point de pivotement du pied 24 sur la rampe 2, vers l'extrémité basse 21 de ladite rampe 2.
Le lien de retenue 40 se présente sous la forme d'un bras présentant une première extrémité rattachée de manière pivotante au pied 24, à distance de son point de pivot sur la rampe 2, et présentant une deuxième extrémité se déplaçant sur le fond 1 1 2 du tiroir 1 10 du châssis 10. La deuxième extrémité est équipée d'une roue 44.
La fonction de retenue est mise en œuvre par une butée 43 disposée à l'avant dudit châssis 10.
La butée 43 comprend un rebord en tôle. La butée 43 est montée sur la paroi de fond 1 1 2 du tiroir 1 10. La butée 43 assure le blocage en translation du lien de retenue 40 et par voie de conséquence permet le déploiement du pied 24 et son maintien en appui contre le sol inférieur sur la portion de fin de course d'extraction.
Le fonctionnement du premier mécanisme de levier est le suivant.
Lors d'une première phase d'extraction de la rampe 2 (figures
4a, 4b, 4c et figures 5a, 5b, 5c), selon une direction sensiblement horizontale, le pied 24 reste maintenu rabattu contre une surface inférieure de la rampe 2 par son ressort 41 . Le lien de retenue 40 est tiré par le mouvement de la rampe 2 et se déplace le long du fond 1 1 2 jusqu'à ce que sa deuxième extrémité rencontre la butée 43 (figure 4d, figure 5d) . L'extrémité 22 haute de la rampe est extraite sensiblement à hauteur du rail de guidage 1 5 comme initialement.
A la fin de cette première phase d'extraction, le lien de retenue 40 du pied 24 est donc bloqué en butée et ne peut plus suivre la rampe 2 plus avant. Tout mouvement d'extraction ultérieur de la rampe 2 (manuel ou par le moteur 1 7) entraîne alors le pivotement du pied 24 (figures 4d, 5d) . Le pied 24 vient ensuite au contact du sol inférieur 3 (figures 4e, 5e) .
En poursuivant le mouvement d'extraction, le pied 24 est en appui contre le sol inférieur 3 et force le relèvement de l'extrémité 22 haute de la rampe 2.
L'extrémité 22 de la rampe 2 se relève jusqu'à ce que le pied 24 soit sensiblement perpendiculaire au sol inférieur 3 (figures 4f, 5f) et à la rampe 2, ce qui constitue la position finale dudit pied 24. Une butée (non visible) assure l'arrêt du pivotement du pied 24. L'extraction est arrêtée de manière concomitante, par exemple par un moyen de butée correspondant (arrêt électronique du moteur 1 7 par détermination de la distance parcourue, par exemple à l'aide d'un compte tour ou résolveur) .
L'amplitude de relèvement de l'extrémité 22 haute dépend notamment de la longueur du pied 24 et de son point d'articulation (pivotement) à la rampe 2. Avantageusement, la longueur du pied 24 est
réglable. Un tel réglage permettra également de tenir compte des devers et irrégularités du sol inférieur 3 le cas échéant.
Afin de limiter les frottements du pied 24 contre le sol inférieur 3 au cours de son déploiement, ledit pied 24 pourra être équipé d'un patin de glissement, voire d'une roulette terminale.
La rampe 2 peut comprendre une pluralité de pieds 24 répartis sur la largeur de ladite rampe. Chaque demi-rampe 2a, 2b est ici équipée de deux pieds 24 latéraux.
La mise en œuvre de pieds 24 prenants appuis au sol permet d'assurer un appui solide de la rampe 2 une fois déployée. De plus, en fin de déploiement, le pied 24 se trouve dans une position sensiblement verticale permettant un support optimal de la rampe 2 et du véhicule destiné à l'emprunter.
Avantageusement, l'axe de pivotement du pied 24 coïncide avec un point d'attache de la bielle 1 72 à l'extrémité haute 22 de la rampe 2. Une telle configuration permet d'améliorer encore la reprise et la transmission des efforts, la stabilité de la rampe et l'allégement de la structure.
Lors du rangement de la rampe 2, ce mécanisme suit les étapes inverses suivantes. Le retour de la rampe 2 vers l'intérieur du châssis 10 entraîne le retour du pied 24 vers sa position rabattue sous l'action du ressort 41 . Le lien de retenue 40 est maintenue contre sa butée 43 jusqu'à ce que le pied 24 atteigne sa position rabattue inactive puis le lien de retenue 40 suit la rampe 2 vers l'arrière du châssis 1 0.
Le repli du pied 24 permet également l'abaissement, par gravité, de l'extrémité 22 haute de la rampe 2. La rampe 2 est réengagée dans les rails de support et guidage 1 5 et ramenée (manuellement ou par le moteur 1 7) à l'intérieur du châssis 1 0.
Selon une variante de réalisation, le lien de retenue est réalisé sous la forme d'une sangle ou d'une corde fixée dans une paroi du châssis 10, notamment la paroi arrière 1 1 3c du tiroir 1 10. Afin d'éviter un relâchement libre du lien de retenue à l'intérieur du châssis 10, ledit lien de retenue pourra être associé à un enrouleur assurant son enroulement automatique au fur et à mesure de la détente du lien de retenue.
Un deuxième mécanisme de levier élévateur est réalisé par la bielle 1 72 inclinée. En effet, la bielle 1 72 présente une première extrémité,
haute, liée à la rampe 2 et une deuxième extrémité, basse, liée mécaniquement au chariot 1 71 et maintenue à une hauteur inférieure à la hauteur de la première extrémité.
Plus particulièrement, la deuxième extrémité de la bielle 1 72 inclinée est maintenue sensiblement fixe en élévation par rapport au châssis 10.
La bielle 1 72 inclinée est destinée à venir, sur la portion de fin de course d'extraction, en appui contre une pièce de renvoi montée dans le châssis 10 et provoquant le relèvement de la première extrémité de ladite bielle inclinée, et par voie de conséquence, de l'extrémité 22 haute de la rampe.
L'appui de la bielle 1 72 contre la pièce de renvoi s'effectue par l'intermédiaire d'une surface de contact formée par la paroi inférieure 1 72a et l'extension 1 72c de ladite bielle 1 72.
Plus précisément, la bielle 1 72 inclinée constitue un levier lorsqu'elle vient en appui contre une roue 1 9 fixée dans le châssis 10 à proximité de la face avant d'extraction de la rampe 2.
De cette manière, la bielle 1 72 possède une double fonction, à savoir une fonction d'entraînement de la rampe 2 et une fonction d'élévation de la rampe sur la portion de fin de course considérée.
Le cas échéant, avant activation du levier, la roue 1 9 peut servir à faciliter l'extraction de la rampe 2. Ladite roue 1 9 possède ainsi également une double fonction, à savoir une fonction de support de la rampe 2 durant une première portion d'extraction de la rampe puis une fonction de levier élévateur sur la portion de fin de course considérée.
Le fonctionnement de ce système est le suivant.
Lors d'une première phase d'extraction de la rampe 2 (figures 4a - 4b et figures 5a, 5b), selon une direction sensiblement horizontale, le chariot d'entraînement 1 71 et la bielle 1 72 suivent une trajectoire sensiblement rectiligne, parallèle à la trajectoire d'extraction de la rampe 2.
A la fin de la première phase d'extraction, la bielle 1 72 vient en contact contre la roue 1 9 (figures 4c, 5c) qui joue alors le rôle de pièce de renvoi. Le contact de la bielle 1 72 avec la roue 1 9 s'effectue en premier par l'intermédiaire de l'extension 1 72c puis par l'intermédiaire de la paroi inférieure 1 72a.
L'extrémité de la bielle 1 72 liée au chariot d'entraînement 1 71 étant fixe en élévation par rapport au châssis 10, tout mouvement d'extraction ultérieur (manuel ou par le moteur 1 7) force la bielle 1 72 contre la roue 1 9 et entraîne l'augmentation de son inclinaison (figures 4d, 4e, 4f et 5d, 5e, 5f) . Ceci se traduit par une élévation relative de son extrémité opposée, et par voie de conséquence de l'extrémité 22 haute de la rampe 2.
L'amplitude de l'élévation est déterminée par la longueur totale de la bielle 1 72 et son inclinaison maximale.
Une fois la hauteur souhaitée atteinte, la rampe est bloquée en position (moteur 1 7 arrêté et bloqué, blocage par le pied 24 du premier mécanisme le cas échéant) .
Lors du rangement de la rampe 2, ce deuxième mécanisme suit les étapes inverses suivantes.
Le retour de la rampe 2 vers l'intérieur du châssis 10 entraîne un recul de la bielle 1 72 qui n'est plus forcée horizontalement contre la roue 1 9, mais uniquement verticalement par gravité.
Sous l'effet du poids de la rampe 2, l'inclinaison de la bielle 1 72 diminue et la deuxième extrémité 22 de la rampe 2 s'abaisse. La rampe 2 est réengagée dans ses rails de guidage 1 5 et ramenée (manuellement ou par le moteur 1 7) à l'intérieur du châssis 10.
En associant à la rampe 2, ce ou ces mécanismes de levier élévateurs activés en fin de la course d'extraction par ladite rampe 2, un mouvement d'extraction de la rampe, initialement essentiellement horizontal, est transformé en un mouvement possédant une composante verticale permettant de surélever l'extrémité haute de ladite rampe 2.
Les différents mécanismes de levier peuvent être conçus de manière à être activés simultanément, c'est-à-dire sur une portion de fin de course sensiblement identique. Alternativement, le mécanisme de levier principal peut être activé avant le mécanisme de levier secondaire ou inversement. Avantageusement, le mécanisme de levier secondaire amorce l'élévation de la rampe.
Selon le mode de réalisation représenté sur les figures, le mécanisme de levier principal (pied 24) est activé (figures 4e, 5e) après le mécanisme de levier secondaire (bielle 1 72) (figures 4c, 5c) .
La rampe 2 présente alors une première phase d'extraction neutre (figures 4a, 4b, 5a, 5b), une phase d'amorce d'élévation (figures 4c, 4d, 5c, 5d) dans laquelle seul le mécanisme de levier secondaire est actif, et une phase pleinement élévatoire (figures 4e, 4f, 5e, 5f) dans laquelle le mécanisme de levier principal est également actif.
Un seul mouvement d'entraînement permet alors à la fois d'extraire la rampe 2 sensiblement horizontalement et de surélever l'extrémité 22 haute de la rampe 2. Dans le cas d'un entraînement motorisé, cela permet avantageusement l'emploi d'un unique moteur 1 7 pour ces deux phases d'extraction et de rangement. Dans le cas d'un entraînement manuel, cela permet avantageusement l'exercice d'un seul effort continu de traction ou de poussée sans que l'opérateur n'ait à changer de prise.
L'extrémité 22 haute de la rampe 2 est ainsi relevée par rapport à sa hauteur normale d'extraction (sensiblement la hauteur des rails de guidage 1 5 en l'espèce) jusqu'à, le cas échéant, dépasser la limite supérieur du châssis 10 et venir à niveau avec le sol ou plancher supérieur 4, ou au moins s'en approcher afin d'en minimiser le ressaut.
Par ailleurs, lors de son extraction, la rampe 2 repousse le volet 1 4 qui pivote autour de son axe et vient sensiblement dans la continuité de la surface de roulement de la rampe. Le volet 14 permet ainsi de combler l'espace résiduel restant entre la rampe 2 et le plancher supérieur 4.
Bien que l'invention ait été décrite avec des exemples particuliers de réalisation, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.