Intercalaire pour échangeur thermique et échangeur thermique associé
L'invention est du domaine des installations de ventilation, de chauffage et/ou de climatisation d'un véhicule automobile électrique ou hybride.
L'invention a pour objet un intercalaire pour échangeur thermique coopérant avec une telle installations et un échangeur thermique associé.
Un véhicule automobile électrique ou hybride, dont la propulsion est assurée au moins partiellement par un moteur électrique, est couramment équipé d'un système de ventilation, de chauffage et/ou de climatisation pour modifier les paramètres aéro thermiques de l'air à l'intérieur de l'habitacle du véhicule en délivrant un flux d'air conditionné à l'intérieur de l'habitacle.
Un tel système de conditionnement peut être utilisé par exemple l'été pour un besoin en refroidissement de l'habitacle, mais aussi par exemple l'hiver pour un besoin en chauffage de l'habitacle.
Généralement, le système de conditionnement comporte au moins un échangeur thermique apte à travailler en mode condenseur ou en mode évaporateur selon les besoins.
L'échangeur thermique comporte généralement un faisceau de tubes et des intercalaires, par exemple ondulés, également appelés ailettes ondulées, disposés entre les tubes du faisceau et solidarisés à ces tubes, habituellement par brasage, par leurs plis respectifs.
Le faisceau de tubes est habituellement balayé par un flux gazeux tel qu'un flux d'air qui vient échanger de la chaleur avec un autre fluide, habituellement un fluide caloporteur, qui circule dans les tubes du faisceau.
Les intercalaires ondulés sont généralement formés à partir d'un feuillard métallique et comprennent un ensemble de parois planes, reliées deux à deux par des plis pour former des ondulations alternées.
On connaît des intercalaires dans lesquels chacune des parois planes est munie d'une pluralité de persiennes inclinées réalisées par découpe et formage du feuillard. Les persiennes que comportent les intercalaires ondulés ont pour fonction principale
d'améliorer l'échange thermique par un brassage actif du flux d'air qui balaye le faisceau, en forçant un écoulement d'air au travers des persiennes.
Par ailleurs, un tel échangeur thermique peut être apte à travailler en mode évaporateur ou condenseur et est par exemple agencé au niveau de la face avant du véhicule pour un échange thermique entre le fluide et un flux d'air extérieur au véhicule.
En particulier, pour des besoins de chauffage, une solution connue est d'utiliser le système de conditionnement en mode pompe à chaleur.
Dans ce cas, l'échangeur thermique extérieur travaille en mode évaporateur.
L'inconvénient d'une telle solution lorsqu'elle est mise en œuvre dans des conditions hivernales, est le risque de givrage de l'échangeur thermique extérieur travaillant en mode évaporateur du fait de la condensation de la vapeur d'eau dans l'air et de son refroidissement au contact des parois. En particulier, les intercalaires à l'intérieur de l'échangeur thermique peuvent être pris en glace.
Ceci a pour effet de diminuer significativement les échanges thermiques au sein de cet échangeur thermique, et par conséquent la puissance et l'efficacité du système de conditionnement.
On connaît de l'art antérieur, une solution qui consiste à utiliser l'échangeur thermique en mode condenseur. Pour ce faire, le système de conditionnement est communément utilisé en mode climatisation. Ainsi, l'échangeur thermique en mode condenseur est traversé par des gaz chauds ce qui permet le dégivrage.
Cependant, cette solution ne permet pas non plus de supprimer la rétention d'eau dans les intercalaires, de sorte qu'à chaque utilisation de la boucle en mode pompe à chaleur air/air, le phénomène peut se reproduire plus fréquemment et plus rapidement.
Selon une solution connue de l'art antérieur, on a proposé un intercalaire pouvant être plus large que les tubes et dont la partie en amont, c'est-à-dire la partie orientée face à l'écoulement d'air est dépourvue de persienne. À l'inverse la partie de l'intercalaire en aval, c'est-à-dire opposée par rapport à l'arrivée d'air présente des persiennes. Ceci permet de limiter l'échange avec l'air sur la partie amont de l'intercalaire du fait de l'absence de persienne et donc de contrôler le givrage.
L'inconvénient d'une telle solution est de diminuer l'échange thermique par
l'absence de persiennes sur une grande largeur de l'intercalaire d'où une réduction de l'efficience.
Selon une autre solution connue, l'intercalaire est également prévu plus large que le tube et présente un ensemble de petites persiennes et non pas une persienne pleine sur toute la hauteur de l'intercalaire sur les parties amont et aval de l'intercalaire.
Un inconvénient majeur est que l'eau formée lors du premier dégivrage peut stagner entre deux plis dans la partie amont de l'intercalaire et augmente le risque d'accumulation de glace en amont de l'échangeur. L'invention a donc pour objectif de pallier au moins partiellement ces inconvénients de l'art antérieur en proposant un intercalaire permettant de mieux contrôler la formation de givre et faciliter l'écoulement du condensât lors du dégivrage.
À cet effet, l'invention a pour objet un intercalaire pour échangeur thermique, ledit intercalaire comprenant un nombre prédéfini de parois planes sensiblement parallèles et reliées deux à deux par des plis, les parois planes comportant une pluralité de persiennes sensiblement inclinées par rapport au plan général défini par une paroi plane, caractérisé en ce qu'une paroi plane comporte en outre au moins une lanière présentant des côtés longitudinaux s'étendant parallèlement à la paroi plane et des cotés latéraux raccordés à la paroi plane au moyen d'au moins une rampe de liaison.
Avec une telle lanière la rétention d'eau est diminuée et les condensais s'écoulent mieux lors du dégivrage.
Ledit intercalaire peut en outre comporter une ou plusieurs caractéristiques suivantes, prises séparément ou en combinaison :
- une paroi plane présente une forme générale sensiblement rectangulaire et les côtés longitudinaux d'une lanière s'étendent dans la direction de la hauteur de la paroi plane,
- une lanière s'étend sur une distance de l'ordre d'au moins 75% de la hauteur de la paroi plane,
- une lanière présente une forme générale sensiblement de bande définissant un plan sensiblement parallèle au plan défini par la paroi plane,
- au moins une lanière est agencée sur une extrémité de la paroi plane destinée à être orientée face à l'arrivée d'un flux gazeux dans l'échangeur thermique,
- une paroi plane comporte au moins deux lanières orientées selon deux sens opposés,
- une paroi plane comporte au moins deux lanières agencées de façon symétrique sur deux extrémités opposées de la paroi plane,
- lesdites persiennes sont agencées sur une partie sensiblement centrale d'une paroi plane,
- ledit intercalaire est formé à partir d'un matériau métallique et une lanière est réalisée par découpe et pliage du matériau métallique,
- les parois planes comportent respectivement au moins deux groupes de persiennes présentant une orientation respective, les persiennes d'un groupe étant sensiblement identiques,
- ledit intercalaire présente une forme générale sensiblement ondulée, les parois planes étant reliées deux à deux par des plis de manière à former des ondulations alternées.
L'invention concerne également un échangeur thermique dans lequel circule un fluide pour un échange thermique avec un flux gazeux, ledit échangeur comprenant un faisceau d'échange thermique présentant une forme générale sensiblement parallélépipédique et comprenant :
- un empilement de tubes parallèles pour la circulation du fluide, les tubes présentant une largeur de tube, et
- une pluralité d'intercalaires disposés respectivement entre deux tubes de façon à être traversés par le flux gazeux, tels que les intercalaires présentent une largeur d'intercalaire supérieure à la largeur de tube de façon à dépasser les tubes et comprennent respectivement un nombre prédéfini de parois planes reliées deux à deux par des plis, les parois planes comportant une pluralité de persiennes sensiblement inclinées par rapport au plan défini par les parois planes,
caractérisé en ce qu'une paroi plane comporte en outre au moins une lanière présentant des côtés longitudinaux s'étendant parallèlement à la paroi plane et des cotés latéraux
raccordés à la paroi plane au moyen d'au moins une rampe de liaison, et agencée sur l'extrémité amont de la paroi plane orientée face à l'arrivée du flux gazeux.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, donnée à titre d'exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés parmi lesquels :
- la figure 1 est une vue de face d'un échangeur thermique notamment pour véhicule automobile,
- la figure 2a est une vue en perspective d'une partie d'un intercalaire et de deux tubes adjacents de l'échangeur thermique de la figure 1 selon une première variante,
- la figure 2b est une vue partielle de côté de l'intercalaire et des deux tubes adjacents de la figure 2a,
- la figure 2c est une vue en coupe de l'intercalaire des figures 2a et 2b,
- la figure 3 représente un graphe illustrant des résultats de tests sur un intercalaire avec ou sans lanière, montrant la rétention d'eau au cours du temps lors d'une première phase A d'immersion d'un échantillon d'intercalaire dans de l'eau, et l'évolution de l'écoulement de l'eau lors d'une deuxième phase B de retrait de l'échantillon de l'eau,
- la figure 4a est une vue partielle de côté d'un intercalaire et de deux tubes adjacents de l'échangeur thermique selon une deuxième variante,
- la figure 4b est une vue en coupe d"intercalaires adjacents de la figure 4a,
- la figure 5a est une vue partielle de côté d'un intercalaire et de deux tubes adjacents de l'échangeur thermique selon une troisième variante, et
- la figure 5b est une vue en coupe d'intercalaires adjacents de la figure 5a.
Dans ces figures, les éléments sensiblement identiques portent les mêmes références.
On a représenté de façon schématique sur la figure 1, un échangeur thermique 1 notamment pour véhicule automobile. En particulier, un tel échangeur peut être destiné à une utilisation dans un véhicule hybride et/ou électrique.
II s'agit par exemple d'un échangeur thermique extérieur d'un système de conditionnement pour réchauffer ou refroidir l'habitacle du véhicule.
Un tel échangeur thermique extérieur est apte à permettre un échange de calories entre un fluide, notamment un fluide caloporteur, et un flux gazeux comme un flux d'air extérieur.
Le fluide caloporteur est à titre d'exemple un fluide frigorigène, tel que du tétrafluoroéthane connu sous le nom de RI 34a, du di oxyde de carbone C02, ou encore du tétrafluoropropène connu sous le nom de HFO-1234yf.
Généralement, un échangeur thermique extérieur est installé en face avant du véhicule de façon à bénéficier d'un flux d'air dynamique, en tant que flux d'air extérieur, quand le véhicule est en mouvement.
Selon divers modes de fonctionnement du système de conditionnement, l'échangeur thermique extérieur est apte à fonctionner en tant que condenseur ou en tant qu'évaporateur.
En particulier l'échangeur thermique extérieur peut être utilisé comme un condenseur dans un mode climatisation pour refroidir l'habitacle du véhicule et en évaporateur dans un mode pompe à chaleur pour réchauffer l'habitacle. En mode évaporateur, l'échangeur thermique extérieur permet de prélever des calories sous forme de chaleur au flux d'air extérieur. En mode condenseur, le fluide cède de la chaleur au flux d'air extérieur traversant l'échangeur thermique extérieur.
On peut aussi prévoir de piloter l'échangeur thermique extérieur en mode condenseur dans un mode climatisation afin de permettre un dégivrage de cet échangeur thermique extérieur.
En effet, lorsque l'échangeur thermique extérieur a une température inférieure à celle de l'air extérieur, voire négative, l'humidité de l'air extérieur se condense et gèle sur cet échangeur thermique extérieur. Ceci est notamment le cas lorsque l'échangeur thermique extérieur est utilisé comme évaporateur lorsque le système de conditionnement est piloté en mode pompe à chaleur. L'échangeur thermique 1 comporte un faisceau d'échange thermique 3.
Le faisceau 3 présente une forme générale sensiblement parallélépipédique avec une longueur L, une hauteur h, et une largeur dans la direction perpendiculaire à la figure 1.
Le faisceau 3 comprend :
- un empilement de tubes 5 parallèles et d'intercalaires 7 disposés entre deux tubes 5, et
- deux boîtes collectrices 9, 11 du fluide, à savoir une boîte d'entrée 9 et une boîte de sortie 11. Les tubes 5 présentent respectivement au moins un canal de circulation du fluide.
Les tubes 5 sont par exemple des tubes plats sensiblement longitudinaux dont la longueur s'étend parallèlement à la longueur L du faisceau 3 (cf figure 1).
De plus, les tubes 5 débouchent respectivement par leurs extrémités longitudinales opposées dans les boîtes collectrices 9 et 11. Ceci permet l'introduction du fluide dans le faisceau 3 par la boîte d'entrée 9 et l'évacuation du fluide par la boîte de sortie 11. Ces boîtes collectrices d'entrée 9 et de sortie 11 sont associées à un circuit du fluide dans lequel l'échangeur 1 est monté.
Les tubes 5 présentent une largeur de tube ou première largeur 11 (cf figures 2a, 2b) parallèle à la direction de la largeur du faisceau 3.
Les tubes 5 et les intercalaires 7 sont par exemple métalliques. À titre d'exemple, on peut prévoir des tubes 5 et des intercalaires 7 réalisés dans un alliage d'aluminium.
En particulier, les intercalaires 7 peuvent être formés à partir d'un feuillard métallique, par exemple en alliage d'aluminium.
Les tubes 5 et les intercalaires 7 peuvent être brasés ensemble.
Les intercalaires 7 sont interposés entre les tubes 5 de circulation du fluide pour améliorer l'échange thermique entre le flux gazeux F (cf figure 2b), tel que le flux d'air extérieur, et le fluide.
En effet, ces intercalaires 7 perturbent l'écoulement du flux gazeux F et augmentent la surface d'échange thermique entre le fluide et le flux gazeux F.
Les intercalaires 7 présentent une longueur s'étendant parallèlement à la longueur L du faisceau 3.
Les intercalaires 7 présentent de plus une largeur d'intercalaire ou deuxième largeur 12 parallèle à la largeur 11 des tubes 5 et à la largeur du faisceau 3. Cette deuxième largeur 12 est supérieure à la première largeur l l5 de sorte que les intercalaires 7 dépassent les tubes 5.
En outre, les intercalaires 7 présentent une hauteur h' qui définit l'écart entre deux tubes 5 adjacents.
Les intercalaires 7 présentent par exemple une forme générale sensiblement ondulée. On parle également d'intercalaires 7 pliés en forme d'accordéon.
En référence aux figures 1 et 2a, un intercalaire 7 comprend un nombre prédéfini de parois planes 13.
Les parois planes 13 sont sensiblement rectangulaires de hauteur h' correspondant à la hauteur h' de l'intercalaire 7.
Ces parois planes 13 sont sensiblement parallèles et sont reliées deux à deux par des plis 15.
Dans le cas d'un intercalaire 7 ondulé comme dans l'exemple illustré, les plis 15 sont sensiblement arrondis et les parois planes 13 sont reliées deux à deux par des plis 15 de manière à former des ondulations alternées.
Les intercalaires 7 peuvent être fixés aux tubes 5 par leurs plis respectifs, par exemple par brasage.
En outre, les parois planes 13 comportent une pluralité de persiennes 171; 172 sensiblement inclinées par rapport au plan général P défini par les parois planes 13 (cf figures 2a et 2b).
Ces persiennes 171; 172 présentent respectivement une forme générale sensiblement de lame.
Les persiennes 171; 172 peuvent être réalisées par découpe et pliage du matériau
métallique de l'intercalaire 7.
Ces persiennes 171; 172 sont par exemple agencées sur une partie sensiblement centrale de la paroi plane 13. Les persiennes 171; 172 peuvent aussi être disposées au droit du tube 5.
On peut prévoir deux groupes de persiennes : un premier groupe de persiennes
17i et un deuxième groupe de persiennes 172. Les persiennes d'un même groupe peuvent être sensiblement identiques.
Chaque groupe de persiennes 171; 172 peut présenter une orientation respective. Selon l'exemple illustré, les persiennes 17i du premier groupe sont par exemple orientées vers la partie amont de la paroi plane 13 tandis que les persiennes 172 du deuxième groupe sont orientées vers la partie aval de la paroi plane 13.
Selon le mode de réalisation décrit, une fois l'intercalaire 7 assemblé dans l'échangeur thermique 1, la partie amont de la plane 13 est orientée face à l'arrivée du flux gazeux F, et la partie aval de la paroi plane 13 est donc opposée à l'arrivée du flux gazeux F.
De plus, ces persiennes 171; 172 peuvent s'étendre sur toute la hauteur h' de la paroi plane 13.
Les persiennes 171; 172 définissent donc des ouvertures selon un angle d'ouverture donné, à travers lesquelles passe le flux gazeux F, ce qui augmente la surface d'échange thermique.
Par ailleurs, en plus de ces persiennes 171; 172, une paroi plane 13 comporte en outre au moins une lanière 19.
Une telle lanière 19 est par exemple réalisée par découpe et pliage du matériau métallique de l'intercalaire 7.
La lanière 19 une fois formée est par exemple décalée par rapport au plan P défini par la paroi plane 13.
Un tel décalage d, ou « offset » en anglais, est mieux visible sur la figure 2c. En effet, on constate un enfoncement de matière formant la lanière 19 par rapport au plan général P défini par la paroi plane 13. Selon l'exemple illustré, cet enfoncement se fait de façon perpendiculaire au plan général P défini par la paroi plane 13.
Ce décalage d peut être au moins de l'ordre de 0,1mm. À titre d'exemple, on peut prévoir un décalage d de l'ordre de 0,4 à 0,5 mm.
Cette lanière 19 est par exemple agencée sur au moins une extrémité de la paroi plane 13. Selon l'exemple illustré, la paroi plane 13 est sensiblement rectangulaire et la lanière 19 est réalisée sur une extrémité longitudinale de la paroi plane 13.
Plus précisément, la lanière 19 est réalisée sur une extrémité amont de la paroi plane 13 destinée à être orientée face à l'arrivée du flux gazeux F lors de l'assemblage de l'échangeur thermique 1.
Cet agencement de la lanière 19 au niveau de l'arrivée du flux gazeux F dans l'échangeur thermique 1 est particulièrement avantageux car en cas de givrage, par exemple dû à l'utilisation de l'échangeur thermique 1 en mode évaporateur, l'accumulation de givre se produit d'abord en amont de l'échangeur thermique 1. Et, comme cela sera décrit par la suite, la lanière 19 permet de réduire la formation de givre car la lanière 19 est moins favorable à la rétention d'eau par exemple par rapport à une persienne 171; 172. Ainsi, la lanière 19 aide à capter l'humidité à l'amont.
En variante ou en complément, on peut prévoir que l'intercalaire 7 présente au moins une lanière 19 sur une extrémité aval, à savoir destinée à être opposée à l'arrivée du flux gazeux dans l'échangeur thermique 1.
Par ailleurs, la lanière 19 présente par exemple une forme générale sensiblement de bande. Cette bande définit un plan sensiblement parallèle au plan P général défini par la paroi plane 13. Ainsi, la paroi plane 13 comportant une telle lanière 19 présente donc une forme sensiblement rectangulaire évidée.
À titre d'exemple, la largeur de cette lanière 19 peut être de l'ordre d'au moins 0,5mm. On peut prévoir par exemple une largeur de l'ordre de 2mm.
La lanière 19 présente des côtés longitudinaux 21 parallèles et opposés, et des côtés latéraux 23 parallèles et opposés, de sorte que la lanière 19 est de forme sensiblement rectangulaire.
Les côtés longitudinaux 21 s'étendent parallèlement à la paroi plane 13 dans la direction de la hauteur h' de la paroi plane 13. Cette lanière 19 peut s'étendre longitudinalement sur une distance d'au moins 75% de la hauteur h' de la paroi plane
13, voire sur une distance correspondant à toute la hauteur h' de la paroi plane 13.
Au moins l'un des côtés longitudinaux 21 de la lanière 19 est destiné à s'étendre sensiblement au droit du flux gazeux F.
Les cotés latéraux 23 sont quant à eux raccordés à la paroi plane 13, au moyen d'au moins une rampe de liaison 24.
Cette lanière 19 est donc sensiblement parallèlement à l'écoulement du flux gazeux F, tel que le flux d'air ; ce qui permet de réduire la perte de charge.
La présence d'une telle lanière 19 permet de mieux contrôler la formation de givre notamment en conditions hivernales lorsque l'échangeur thermique 1 est piloté en évaporateur dans un mode pompe à chaleur. La diminution de la quantité de givre permet d'augmenter la surface d'échange entre le flux gazeux et le fluide frigorigène, ce qui permet d'améliorer la performance de l'échangeur thermique 1. Et, la lanière 19 étant plane les condensais s'écoulent mieux lors du dégivrage.
Ceci est représenté de façon schématique sur la figure 3 illustrant des résultats de tests à l'aide d'un échantillon d'intercalaire 7 muni de lanières 19 et d'un échantillon d'intercalaire dépourvu de lanières 19.
Sur le graphe de la figure 3, la première courbe Cl, identifiée à l'aide de losanges, correspond à un intercalaire 7 muni de lanières 19 et la deuxième C2, identifiée à l'aide de triangles correspond à un intercalaire dépourvu de lanières 19 ; cet intercalaire présente uniquement des persiennes 171; 172.
Ce graphe illustre :
- une première phase A d'immersion d'un échantillon d'intercalaire 7 dans de l'eau, de façon à illustrer de façon schématique la rétention d'eau dans l'intercalaire 7, et
- une deuxième phase B de retrait de l'échantillon d'intercalaire 7 de l'eau, de façon à illustrer schématiquement l'écoulement de l'eau retenue au cours du temps.
À titre d'exemple, la première phase A d'immersion est selon le test effectué d'une durée de l'ordre de 120s. Et, la deuxième phase B commence à 120s.
Le graphe 3 présente en abscisses le temps en secondes (s) et en ordonnées le poids de l'eau dans l'intercalaire en grammes (g).
Lors de la première phase A on constate que la rétention d'eau est plus
importante dans l'intercalaire muni de persiennes 171; 172, mais dépourvu de lanières 19. Ceci est illustré par la deuxième courbe C2 qui augmente plus rapidement lors de cette première phase A.
Au contraire, la première courbe Cl croît plus lentement que la deuxième courbe C2. La rétention d'eau est donc moins importante dans l'intercalaire 7 muni de lanières 19 que dans l'intercalaire dépourvu de lanières 19.
Le givre accroche donc moins à une lanière 19 qu'à une persienne 171; 172.
De plus, le Demandeur a constaté que le givre accroche d'autant moins que le décalage d de la lanière 19 par rapport au plan général P défini par la paroi plane 13 est important.
Ensuite, lorsque l'échantillon est retiré de l'eau, l'écoulement est plus performant dans l'intercalaire 7 muni de lanières 19 (cf courbe Cl) du fait de la moindre rétention d'eau par rapport à l'intercalaire sans lanières 19 (courbe C2).
On comprend donc que la lanière 19 permet de réduire la formation de givre à l'amont de l'intercalaire 7, et d'améliorer le drainage des condensats lors de l'étape de dégivrage en pilotant l'échangeur thermique 1 en mode condenseur. En effet, la lanière 19 est sensiblement parallèle à l'écoulement du flux gazeux F traversant l'échangeur thermique 1 ce qui facilite l'écoulement des condensats. On a décrit précédemment des intercalaires 7 présentant une lanière 19 sur les extrémités amont des parois planes 13.
On peut prévoir en variante plus d'une lanière sur une extrémité d'une paroi plane 113, comme l'illustrent les figures 4a et 4b.
On peut prévoir par exemple deux lanières 119i et 1192 sur une extrémité amont d'une paroi plane 113.
Les lanières 1191 et 1192 sont par exemple de forme sensiblement identique à la lanière 19 précédemment décrite en référence aux figures 2a à 2c, avec des côtés longitudinaux 21 et des côtés latéraux 23 raccordés à la paroi plane 113 au moyen d'au moins une rampe de liaison 24.
Ces deux lanières 1191 et 1192 peuvent par exemple être réalisées de façon
opposée. Cette opposition des deux lanières 1191 et 1192 est mieux visible sur la figure 4b. Pour ce faire, on peut prévoir de réaliser une des lanières 1191 par enfoncement dans un premier sens schématisé par la flèche Si sur la figure 4b, et l'autre lanière 1192 par enfoncement dans un deuxième sens S2 opposé au premier sens Si. Ainsi, l'enfoncement des deux lanières 1191 et 1192 peut se faire selon la direction perpendiculaire au plan général P défini par la paroi plane 13 mais selon deux sens Si et S2 opposés. Les deux lanières 119i et 1192 ainsi formées sont donc orientées dans deux sens Si et S2 opposés.
Le décalage d ou « offset » des deux lanières 119i et 1192 par rapport au plan général P défini par la paroi plane 113 peut être sensiblement identique.
Enfin, on peut également prévoir qu'une paroi plane 113 comporte au moins une lanière 119i, 1192, 1193, 1194 sur les deux extrémités opposées de la paroi plane (cf figures 5a et 5b). Cette conception permet de faciliter le process de fabrication de l'intercalaire 7.
En particulier, on peut prévoir au moins deux lanières 119i, 1192, 1193, 1194 agencées de façon symétrique par rapport à la largeur 12 d'intercalaire.
Comme dit précédemment, la paroi plane 113 présente par exemple une forme générale sensiblement rectangulaire, et les deux lanières 119i, 1192, 1193, 1194 sont par exemple portées par les deux extrémités longitudinales opposées de la paroi plane 113.
En particulier, une paroi plane 113 peut présenter au moins deux lanières 119i,
1192, 1193, H94 respectivement agencées sur l'extrémité amont de la paroi plane 113 destinée à être orientée face à l'arrivée du flux gazeux F dans l'échangeur thermique 1 assemblé, et sur l'extrémité aval de la paroi plane 113 destinée à être opposée à cette arrivée du flux gazeux F.
On peut prévoir que les lanières 119i, 1192, 1193, 1194 soient opposées deux à deux. Plus précisément, les deux lanières 119i et 1192 sur l'extrémité amont de la paroi plane 113 sont respectivement orientées dans deux sens Si et S2 opposés. De même, les deux lanières 1194 et 1193 sur l'extrémité aval sont respectivement orientées dans les deux sens Si et S2 opposés.
Ainsi, à titre d'exemple, lorsque les lanières 119i, 1192, 1193, 1194 sont réalisées de façon symétrique, les deux lanières 1191 et 1194 extrêmes de la paroi plane 113 sont respectivement orientées dans le premier sens Si tandis que les deux lanières intermédiaires 1192 et 1193 sont respectivement orientées dans le deuxième sens S2.
En outre, selon cette variante de réalisation, les persiennes 17 \ et 172 sont par exemple agencées sur une partie sensiblement centrale de la paroi plane 113, et les lanières 119l 5 1192, 1193, 1194 sont agencées de part et d'autre de ces persiennes \1\ et 172.
On comprend donc qu'un intercalaire 7 pour échangeur thermique 1, en particulier un échangeur thermique extérieur, susceptible d'être pris en glace, par exemple lors de l'utilisation de l'échangeur thermique 1 en mode évaporateur dans des conditions hivernales, muni d'au moins une lanière 19, 119l 5 1192, 1193, 1194, permet de mieux contrôler la formation du givre et d'améliorer l'écoulement des condensats lors du basculement de fonctionnement de l'échangeur thermique 1 en mode condenseur.
Un tel échangeur thermique peut comprendre une extrémité amont d'une paroi plane 13 d'intercalaire pourvue d'au moins une lanière 19, 119l 5 1192 qui est située en en saillie hors des tubes 5.
Un tel échangeur thermique peut aussi comprendre une extrémité aval d'une paroi plane 13 d'intercalaire pourvue d'au moins une lanière 1193, 1194 qui est située en au droit d'au moins un tube 5.