WO2012146493A1 - Vehicule mu par la force du conducteur - Google Patents

Abstract

Véhicule mû par la force du conducteur, comportant : un châssis (7, 10, 11) sur lequel le conducteur peut s'installer en étendant les jambes dans une direction substantiellement horizontale; une pédale gauche (20) agencée de manière à pouvoir être déplacée par le conducteur dans un rail de pédale gauche (40), dans un mouvement de va-et-vient linéaire, de manière à entraîner une courroie de pédale gauche (50); une pédale droite (21) agencée de manière à pouvoir être déplacée par le conducteur dans un rail de pédale droite (41), dans un mouvement de va-et-vient linéaire, de manière à entraîner une courroie de pédale droite (50); une poignée gauche (20) agencée de manière à pouvoir être déplacée avec la main gauche par le conducteur dans un rail de poignée gauche, dans un mouvement de va-et-vient longitudinal, de manière à entraîner une courroie de main gauche (50); une poignée droite (21) agencée de manière à pouvoir être déplacée avec la main droite par le conducteur dans un rail de poignée droite, dans un mouvement de va-et-vient longitudinal, de manière à entraîner une courroie de main droite (50); la rotation de chacune desdites courroies étant utilisée pour produire au moins une partie de l'énergie nécessaire au déplacement du véhicule; chacune desdites courroies étant découplée de toutes les autres courroies, de manière à permettre le déplacement de n'importe quelle pédale ou poignée (20, 21, 24, 25) sans déplacer les autres pédales ou poignées; chaque dite pédale ou poignée (20, 21, 24, 25) étant liée à une dite courroie de manière à exploiter aussi bien les mouvements de traction que les mouvements de poussée.

Description

Véhicule mû par la force du conducteur

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un véhicule mû par l'énergie musculaire du conducteur.

Etat de la technique

[0002] La bicyclette est l'un des engins mû par la force musculaire du conducteur parmi les plus efficaces. Elle n'exploite cependant que la force des jambes, et pas ou très peu la force musculaire des bras. En outre, la bicyclette est peu appropriée au transport de marchandises.

[0003] FR2843938 décrit un véhicule à trois roues mettant à contribution tous les membres de l'utilisateur conjointement ou indépendamment deux à deux, qui fonctionne aussi bien en extension qu'en propulsion. Un inconvénient de ce dispositif est que le mouvement des deux pédales est dépendant ; si l'utilisateur actionne une pédale, l'autre pédale bouge aussi. Il n'est donc pas possible de reposer une jambe. Par ailleurs, le mouvement des pédales synchronisé impose un seul type de déplacement ; l'utilisateur ne peut pas choisir par exemple de passer d'un mouvement à l'amble à un mouvement différent.

[0004] US6378882 décrit notamment un cycle pliable pour entraînement sportif, comprenant une chaîne de transmission gauche et une chaîne de transmission droite séparée. Le brin supérieur de la chaîne est engagé lorsque la pédale ou la poignée est actionnée dans une direction, tandis que le brin inférieur est engagé lors d'un mouvement en sens opposé. Ce mécanisme nécessite une chaîne dont le poids relativement important s'ajoute à celui des autres composants du cycle chaîne au lieu d'une courroie. La chaîne lie les roues avant et arrière dont les mouvements ne sont pas indépendants. [0005] DE-U 1 -29802643 décrit un dispositif d'entraînement musculaire disponible en version bicyclette ou tricycle. Deux dispositifs de traction pour les membres supérieurs et/ou inférieurs sont utilisables de manière simultanée ou indépendante. [0006] US5690346 décrit un véhicule à propulsion humaine avec 2 dispositifs d'entraînement par traction ou extension des membres

supérieurs et inférieurs, chacun des quatre membres pouvant agir de façon indépendante et/ou avec un niveau de force indépendant.

[0007] Ces différents véhicules ont tous pour inconvénient d'imposer à l'utilisateur un mouvement particulier nécessaire au déplacement. Ce mouvement permet d'exercer une combinaison de muscles que le

conducteur ne peut cependant pas choisir. Par exemple, le conducteur doit déplacer ses membres inférieurs ou supérieurs de la façon et selon la séquence requise par chaque véhicule ; un utilisateur qui souhaiterait exercer d'autres muscles, ou qui pour des raisons de blessure par exemple se trouverait dans l'impossibilité de mouvoir certains muscles, doit généralement changer de véhicule, ou employer un véhicule de manière moins efficace.

Bref résumé de l'invention

[0008] Un but de la présente invention est de proposer un véhicule mû par la force du conducteur qui soit exempt des limitations des véhicules connus.

[0009] Un autre but de l'invention est de proposer un véhicule qui permette au conducteur de se mouvoir de différentes façons et en exerçant à choix différentes combinaisons de muscles et/ou différents membres. [0010] Selon l'invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d'un véhicule comportant les caractéristiques de la revendication 1. [0011] Cette solution présente notamment l'avantage par rapport à l'art antérieur de permettre à l'utilisateur de choisir très librement les

mouvements qu'il souhaite effectuer pour déplacer le véhicule. Par exemple, un utilisateur peut se déplacer uniquement avec les jambes, ou uniquement avec les bras, ou avec n'importe quelle combinaison de n'importe quelle jambe avec n'importe quel bras. Le conducteur peut aussi choisir et changer à n'importe quel moment la manière dont les

mouvements des différents membres sont synchronisés entre eux, et par exemple adopter un déplacement à l'amble (1 -3+2-4), puis un déplacement en rameur (1 -2+3-4) et enfin un déplacement en cycliste (1 -4+2-3) où le chiffre 1 désigne le membre antérieur gauche, 2 l'antérieur droit, 3 le postérieur gauche et 4 le postérieur droit. De même, un conducteur à mobilité réduite, ou simplement fatigué d'un membre, peut renoncer à bouger ce membre, ou le bouger avec moins de force, de vitesse et d'amplitude, sans pour autant devoir modifier le mouvement des autres membres.

[0012] Des modes de réalisation particulièrement avantageux, afin de réaliser un véhicule ergonomique, efficace et économique, sont en outre décrits dans les revendications dépendantes et dans la description.

[0013] Selon un aspect indépendant de l'invention, le véhicule mû par la force humaine comporte un dossier rabattable en position repliée,

et un châssis comportant une partie avant apte à coulisser par rapport à une partie arrière de manière à réduire l'encombrement du véhicule en position repliée. Un arceau peut être lié à la partie avant du châssis, sur lequel la capote peut être accrochée.

[0014] Dans un mode de réalisation avantageux, l'énergie produite par le conducteur en déplaçant ses membres est convertie en électricité accumulée dans une batterie qui alimente un ou plusieurs moteurs entraînant les roues. Ce mode de réalisation simplifie les transmissions, et permet en outre d'accumuler de l'énergie lors des descentes ou au plat, ou même à l'arrêt, afin de la restituer lors des montées ou lorsqu'une vitesse plus importante est souhaitée. [0015] Le poids du véhicule est de préférence inférieur à 25 kilogrammes environ, pour une longueur d'environ 1 ,5 mètre ; la configuration du véhicule permet de la réaliser dans une taille unique indépendamment de la taille et de la corpulence du conducteur. La dimension du véhicule pliée est par exemple de l'ordre de 65X25X80 cm, afin de pouvoir le transporter aisément.

Brève description des figures

[0016] Des exemples de mise en œuvre de l'invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles :

[0017] La figure 1 illustre une vue en perspective du véhicule selon l'invention, depuis l'arrière.

[0018] La figure 2 illustre une autre vue en perspective du véhicule selon l'invention, depuis l'avant.

[0019] La figure 3 illustre une vue en perspective du véhicule selon l'invention, replié. [0020] La figure 4 illustre une vue de dessous du véhicule selon l'invention, replié.

[0021] La figure 5 illustre une vue en coupe longitudinale d'un rail de guidage de poignée, en position de repos.

[0022] La figure 6 illustre une vue en coupe longitudinale d'un rail de guidage de poignée, en position de poussée.

[0023] La figure 7 illustre une vue en coupe longitudinale d'un rail de guidage de poignée, en position de traction.

[0024] La figure 8 illustre une vue en perspective d'un rail de guidage de poignée. [0025] La figure 9 illustre une vue en coupe transversale d'un rail de guidage de poignée, en position de repos.

Exemple(s) de mode de réalisation de l'invention

[0026] Les figures 1 et 2 illustrent deux vues en perspective d'un véhicule en position dépliée, prêt à être utilisé. Le véhicule illustré dans cet exemple avantageux est un tricycle muni d'une roue avant 1 et de deux roues arrières 2, 3 ; l'invention peut aussi être appliquée à des véhicules munis de quatre roues, qui nécessitent cependant une direction plus complexe et plus lourde. Comme nous le verrons, les deux arrières 2 et 3 sont actionnées chacune par un mouvement électrique indépendant ; il est cependant aussi possible d'utiliser un moteur commun pour les deux roues arrières, et/ou un moteur pour la roue avant. L'invention peut aussi s'appliquer à des véhicules dépourvus de moteurs électriques et dans lesquels l'énergie des pédales et des poignées est directement transmise aux roues, sans conversion électrique. [0027] Ces roues 1, 2, 3 sont montées sur un châssis comportant une partie avant 7 et une partie arrière 1 1 comportant aussi des capots de courroie 9 et un placet 10. A l'arrêt, la partie avant 7 du châssis peut se glisser entre le placet 10 et la partie arrière 1 1 , comme on le verra plus bas. Un arceau de protection 12 est lié à la partie avant 7 du châssis et permet notamment de protéger les jambes du conducteur ; cet arceau comporte de façon avantageuse deux bras orientés vers le haut et vers l'avant du véhicule, depuis le milieu des deux bords, et ont l'extrémité avant est reliée par une barre transversale. Cet arceau 12 permet aussi de transporter le véhicule en position repliée, comme on le voit notamment sur la figure 3. Cet arceau 12 est plus large que la partie arrière 1 1 du châssis qui peut ainsi coulisser lors du pliage entre les deux montants orientés vers le haut de l'arceau 12. L'arceau est avantageusement réalisé en deux parties

rabattables ; la partie supérieure avec les deux montants et la traverse peut être pivotée par rapport à la partie inférieure et à l'avant du châssis.

L'arceau peut aussi être rabattu lorsque le véhicule est en position repliée, afin de rendre le véhicule plié encore plus compact. [0028] La surface inférieur du châssis permet de loger les batteries, de préférence des batteries Li-lon polymère, ainsi que l'électronique non représentées, aussi près que possible du sol afin d'améliorer la stabilité et la tenue de route du véhicule. Un filet horizontal non représenté permet en outre de loger des bagages sous le châssis. La hauteur du placet par rapport au sol est avantageusement comprise entre 30 et 50 centimètres.

[0029] Le véhicule comporte en outre un dossier 14 lié de façon articulée à la partie arrière 1 1 du châssis. Des épaulettes 15 fournissent une

protection et un maintien latéral du conducteur au niveau des épaules ; un rétroviseur 150 peut en outre être monté sur une ou sur les deux

épaulettes. L'arrière du dossier et/ou un pare-soleil non illustré par-dessus le dossier peut être recouvert de cellules photovoltaïques, par exemple cellules photovoltaïques souples qui contribuent à recharger la batterie du véhicule. Une capote transparente non représentée peut en outre être rangée dans un coffre 32, puis sortie de ce coffre en cas de pluie en passant par-dessus le pare-soleil optionnel et en s'accrochant aux épaulettes et à l'arceau 12 ou à d'autres points d'accrochage vers l'avant du châssis afin de protéger le conducteur en cas de pluie.

[0030] Le véhicule peut en outre comporter un affichage 28 à

l'extrémité avant des capots 9 pour afficher par exemple la vitesse

instantanée, le nombre de kilomètres parcourus, l'état de charge des batteries etc. Un ordinateur de bord 29 à l'extrémité de l'autre capot 9 peut par exemple afficher le même type d'informations sur un écran plus grand, et/ou comporter un logement pour un lecteur de musique ou un navigateur personnel du conducteur.

[0031] Le véhicule peut se replier à l'arrêt en démontant la capote, puis en repliant le dossier 14 vers l'avant. La partie avant 7 du châssis peut ensuite être coulissée entre le placet 10 et la partie arrière 1 1 du châssis, de manière à réduire la longueur du châssis. Il suffit finalement de rabattre les trois roues 1 ,2,3 horizontalement ou en tout cas sensiblement

parallèlement au châssis, de façon à obtenir en position repliée un encombrement comparable à celui d'une valise (figures 3 et 4). Il est aussi possible de prévoir un mécanisme non représenté, intégré à la direction du véhicule, afin de coulisser la partie avant 7 et de replier les trois roues simultanément en un seul mouvement. Dans la position repliée, le véhicule peut facilement être transporté à l'aide de l'arceau 12 ; dans une variante préférentielle (non illustrée), la partie supérieure de l'arceau (c'est-à-dire les deux montants et la traverse) sont repliés dans le plan du châssis, en sorte que les deux montants de l'arceau 12 peuvent se glisser sous les épaulettes 15. Des roulettes additionnelles non représentées peuvent être montées à l'extrémité arrière des capots de courroie 9 ou sur le châssis arrière, afin de rouler plus facilement le véhicule replié.

[0032] Le véhicule comporte par ailleurs une poignée gauche 24 et une poignée droite 25 qui peuvent être poussées ou tirées indépendamment l'une de l'autre afin de produire tout ou partie de l'énergie nécessaire au déplacement du véhicule. Les poignées sont déplaçables linéairement de chaque côté du placet 10, dans une direction sensiblement horizontale ; l'amplitude du déplacement linéaire effectué à chaque mouvement n'est pas prédéterminée et peut être modifiée selon la taille et le physique du conducteur. Comme on le verra plus bas, le véhicule exploite aussi bien l'énergie produite en poussant chaque poignée vers l'avant que l'énergie produite en tirant chaque poignée vers l'arrière. Si l'utilisateur déplace uniquement une des deux poignées, l'autre poignée reste immobile.

[0033] Au moins une de ces poignées 24 et/ou 25 peut comporter des boutons ou d'autres organes haptiques afin de commander le véhicule. Il est aussi possible de conformer une des deux poignées en joystick afin de diriger le véhicule vers la gauche ou la droite en l'inclinant latéralement, et de l'accélérer ou de le freiner en l'inclinant longitudinalement. Des organes haptiques peuvent aussi être prévus sur les poignées afin de commander des fonctions électriques auxiliaires du véhicule, par exemple l'éclairage des phares, les clignoteurs (non représentés), l'ordinateur de bord etc. Certains ou tous ces organes haptiques peuvent dans une variante être disposés autrement sur le véhicule ; par exemple un frein actionné par le pied peut être imaginé. Le freinage agit de préférence dans un premier temps sur le moteur, en modifiant une impédance à la sortie du moteur de manière à effectuer un frein moteur. Si cela ne suffit pas, un freinage d'urgence peut être effectué avec des freins à disque par exemple dans les roues 1 , 2,3.

[0034] Le véhicule comporte encore une pédale gauche 20 et une pédale droite 21 qui peuvent être poussées ou tirées indépendamment l'une de l'autre afin de produire tout ou partie de l'énergie nécessaire au

déplacement du véhicule. Les pédales sont déplaçables linéairement le long de rails sur la partie avant 7 du châssis, dans une direction sensiblement horizontale ; l'amplitude du déplacement linéaire effectué à chaque mouvement n'est pas prédéterminée et peut être modifiée selon la taille et le physique du conducteur. Comme on le verra plus bas, le véhicule exploite aussi bien l'énergie produite en poussant chaque pédale vers l'avant que l'énergie produite en tirant chaque pédale vers l'arrière. Si l'utilisateur déplace uniquement une des deux pédales, l'autre pédale et les poignées restent immobiles. [0035] Les différentes poignées 24, 25 et pédales 20, 21 sont reliées par l'intermédiaire de courroies et/ou organes de transmission décrits plus bas à deux moteurs-générateurs 37, 38 montés sur le bras de suspension des roues, au-dessus de l'axe des deux roues arrières 2 et 3 respectivement et reliés à ces axes au travers de courroies crantées. Ces moteurs pourraient être disposés en un autre endroit, toutefois la connexion directe sur les essieux des roues permet d'abaisser le centre de gravité du véhicule. Il est aussi possible de prévoir un nombre de moteurs différents, par exemple un moteur également pour la roue avant, voire un moteur commun entraînant simultanément les deux roues arrières. Les bras de suspension des roues sont avantageusement munis d'amortisseurs. Un motoréducteur électrique permet de pivoter le bras de suspension de la roue avant afin de faire tourner le véhicule.

[0036] L'énergie produite par le déplacement des poignées et/ou pédales est transmise à ces générateurs (dynamos) et aux roues

correspondantes. La rotation des générateurs produit un courant électrique alternatif qui est redressé par un circuit électronique de redressement non représenté, et utilisé pour charger une ou plusieurs batteries non représentées sous le châssis. Comme on le verra plus loin, la rotation des roues par exemple à la descente n'est normalement pas transmise aux pédales ni aux poignées qui peuvent rester immobiles même lorsque le véhicule avance. Le sens d'avance du véhicule et la charge de la batterie est indépendante du sens dans lequel les différentes poignées ou pédales sont déplacées. Afin de reculer, le conducteur doit actionner un organe haptique de commande qui inverse le sens de rotation des moteurs. De la même façon, une action sur le joystick ou sur un organe équivalent produit une rotation de la roue avant 1 afin de faire tourner le véhicule. Il est aussi possible de modifier électroniquement la vitesse de rotation des roues arrières gauches et droites dans les virages, afin de faire tourner la roue extérieure plus rapidement que la roue intérieure.

[0037] Les générateurs 37 et 38 peuvent aussi être utilisés en moteurs lorsque de l'énergie électrique leur est transmise, afin de convertir l'énergie électrique accumulée dans les batteries en énergie de rotation mécanique utilisée pour faire tourner les roues et avancer ou reculer le véhicule. Les roues peuvent ainsi être mises en rotation même lorsque le conducteur arrête de pédaler ou d'actionner les poignées 24, 25 ; il est par exemple ainsi possible de pédaler à la descente ou même à l'arrêt pour accumuler de l'énergie utilisée dans les montées ou au plat. Un pendulaire qui utilise le véhicule pour se rendre à son travail peut par exemple charger les batteries le soir avant, lorsque le véhicule est à l'arrêt dans son appartement. De même, les générateurs 37 et 38 peuvent être utilisés comme freins moteurs pour freiner le véhicule en accumulant de l'énergie stockée sous forme électrique dans les batteries.

[0038] Ainsi, la vitesse à laquelle avance le véhicule est déterminée avant tout par la commande électrique introduite par le conducteur à l'aide du joystick ou d'un autre organe haptique. Si en un instant le conducteur souhaite aller moins vite que ce que permettrait la puissance musculaire développée, l'excédent d'énergie produit est stocké dans les batteries. A l'inverse, si le conducteur souhaite aller plus vite que ce son effort instantané permet, l'énergie additionnelle requise est prélevé depuis les batteries, à condition qu'elles soient chargées. Comme indiqué, des panneaux photovoltaïques peuvent être disposés sur l'arrière du dossier ou sur la capote afin de charger les batteries aussi à l'énergie solaire.

[0039] Les figures 5 à 9 illustrent un mode de réalisation préférentiel du dispositif employé pour transmettre l'énergie développée par le

déplacement de la poignée gauche 24 aux deux moteurs 37, 38 et à la batterie. Un dispositif similaire peut aussi être employé pour la poignée droite et pour les deux pédales.

[0040] Le dispositif illustré sur la figure comporte une courroie 50 tendue entre une poulie avant 53 et une poulie arrière 52 à l'intérieur d'un capot de courroie 9. Une des deux poulies, par exemple la poulie avant 50, est montée sur un axe non représenté traversant également la poulie avant du dispositif correspondant de l'autre poignée. Les poulies arrières liées aux deux pédales 20, 21 peuvent être également montées sur le même axe qui entraîne à son tour les deux générateurs chargeant les batteries. D'autres types de train cinématique peuvent être employés pour lier les poulies des deux poignées et celles des deux pédales non représenté aux poulies équivalentes de l'autre poignée et des deux pédales, ainsi qu'aux

moteurs/générateurs entraînant les roues.

[0041] La courroie 50 est de préférence crantée afin de collaborer avec des dents sur les deux poulies et d'éviter tout glissement. La référence 500 désigne le brin supérieur de la courroie tandis que la référence 501 désigne le brin inférieur de cette même courroie.

[0042] La poignée 24 comporte un manche 54 traversant une gorge sur la face supérieure du capot 9 ; une lèvre 69 est avantageusement prévue afin d'éviter les infiltrations d'eau ou de saleté dans le capot. La partie inférieure de ce manche est liée à une fourche 55 (figure 9) qui passe des deux côtés de la courroie et est solidaire d'un galet 56 qui suit donc les mouvements de va-et-vient de la poignée 24.

[0043] Le galet 56 est maintenu en sandwich entre deux supports de galet 58 au moyen d'un axe non représenté qui permet au galet de pivoter dans son propre plan vertical par rapport à ces deux supports 58.

L'amplitude de la rotation autorisée peut être limitée par des butées, par exemple à l'aide de la contre-came inférieure 66 et de la contre-came supérieure 65 toutes deux solidaires d'un des supports 58. Dans un mode de réalisation non illustré, des contre-cames fixes, non liées au support 58, peuvent être prévues sur toute la longueur de chacun des deux brins de la courroie. Un ressort de rappel non représenté permet de préférence de ramener la poignée respectivement la pédale dans une position

prédéterminée lorsque l'utilisateur ne la manipule pas. [0044] La forme du galet 56 est de préférence choisie de manière à ce que seul l'avant du galet puisse entrer en contact avec un seul des brins 500 ou 501 de la courroie 50. L'arrière du galet est plus fin et reste toujours à distance de ces deux brins. L'avant du galet est agencé de manière à s'appuyer simultanément sur plusieurs dents consécutives de la courroie de manière à répartir la pression et à éviter d'endommager ces dents de la courroie.

[0045] Lorsque le conducteur pousse la poignée 24 vers l'avant, dans la position illustrée sur la figure 6, la poignée et le galet 56 s'inclinent donc vers l'avant en pinçant le brin inférieur 501 de la courroie 50 contre la contre-came inférieure 66. Le mouvement de poussée imprimé à la poignée 24 est ainsi transmis à la courroie 50 qui tourne en faisant pivoter les deux poulies 52, 53 dans le sens des aiguilles de la montre.

[0046] A l'inverse, lorsque le conducteur tire la poignée 24 vers l'arrière, dans la position illustrée sur la figure 7, la poignée et le galet 56 s'inclinent donc vers l'avant en pinçant le brin supérieur 500 de la courroie 50 contre la contre-came supérieure 65. Le mouvement de poussée imprimé à la poignée 24 est ainsi transmis à la courroie 50 qui tourne en faisant pivoter les deux poulies 52, 53 dans le sens des aiguilles de la montre. La poulie 50 tourne donc toujours dans le même sens, quel que soit le sens de

déplacement linéaire de la poignée. [0047] Les deux contre-cames inférieures et supérieures 66, 65 sont avantageusement liées à la manette de manière à pivoter dans le sens opposé au galet 56. Dans la position de la figure 6, il est par exemple avantageux de relever la contre-came inférieure 66, afin de mieux pincer le brin inférieur 501 , et de relever la contre-came supérieure 65 afin d'éviter tout frottement contre le brin supérieur 500. Dans la position de la figure 7, ce mouvement est avantageusement inversé. Cette rotation des contre- cames est optionnelle et peut être supprimée pour simplifier le dispositif.

[0048] Afin de pouvoir se déplacer linéairement dans le capot 9, le support de galet 58 est avantageusement muni de deux roues 60 et deux roues arrière 62. Ces roues sont engagées sur des rails de guidage 64 ménagés à l'intérieur du capot 9.

[0049] Comme mentionné, la poignée 24 ou 25 peut être munie d'organes haptiques, par exemple d'un joystick. La connexion électrique entre ces organes haptiques et l'électronique du véhicule sous le châssis est avantageusement réalisée au moyen d'un câble flexible, par exemple un câble plat, qui s'étend ou peut se replier dans une rainure 70 ménagée dans le capot sous le brin inférieur de la courroie.

Numéros de référence employés sur les figures

Roue avant

Roue arrière gauche

Roue arrière droite

Châssis - partie avant

Capot de courroies

Placet

Châssis - partie arrière

Arceau

Dossier

Epaulettes

Rétroviseur

Pédale gauche

Pédale droite

Poignée gauche

Poignée droite

Affichage

Ordinateur de bord

Coffre

Plaquette de frein de roue avant

Moteur-générateur de roue arrière gauche

Moteur-générateur de roue arrière droite

Rail de guidage pour pédale gauche

Rail de guidage pour pédale droite

Courroie crantée

Premier brin de la courroie

Deuxième brin de la courroie

Poulie dentée

Poulie dentée avant

Manche de poignée

Fourche du manche

Galet

Alternateur

Support de galet

Roue avant du plateau

Roue arrière du plateau

Rail de guidage pour les roues du plateau

Contre-came supérieure

Contre-came inférieure

Lèvre

Rainure pour câble de commande de la manette

Claims

Revendications

1. Véhicule mû par la force du conducteur, comportant :

un châssis (7, 10, 1 1) sur lequel le conducteur peut s'installer en étendant les jambes dans une direction substantiellement horizontale ; une pédale gauche (20) agencée de manière à pouvoir être déplacée par le conducteur dans un rail de pédale gauche (40), dans un mouvement de va-et-vient linéaire, de manière à entraîner une courroie de pédale gauche (50);

une pédale droite (21) agencée de manière à pouvoir être déplacée par le conducteur dans un rail de pédale droite (41), dans un mouvement de va-et-vient linéaire, de manière à entraîner une courroie de pédale droite (50);

une poignée gauche (20) agencée de manière à pouvoir être déplacée avec la main gauche par le conducteur dans un rail de poignée gauche, dans un mouvement de va-et-vient longitudinal, de manière à entraîner une courroie de main gauche (50);

une poignée droite (21) agencée de manière à pouvoir être déplacée avec la main droite par le conducteur dans un rail de poignée droite, dans un mouvement de va-et-vient longitudinal, de manière à entraîner une courroie de main droite (50) ;

la rotation de chacune desdites courroies étant utilisée pour produire au moins une partie de l'énergie nécessaire au déplacement du véhicule ; chacune desdites courroies étant découplée de toutes les autres courroies, de manière à permettre le déplacement de n'importe quelle pédale ou poignée (20, 21 , 24, 25) sans déplacer les autres pédales ou poignées ;

chaque dite pédale ou poignée (20, 21 , 24, 25) étant liée à une dite courroie de manière à exploiter aussi bien les mouvements de traction que les mouvements de poussée.

2. Le véhicule de la revendication 1 , chaque dite courroie (50) formant une boucle fermée tendue entre deux poulies (52, 53) de manière à constituer un premier brin (500) entre la première et la deuxième poulie, et un deuxième brin (501) entre la deuxième et la première poulie, chaque dite pédale ou poignée (20, 21 , 24, 25) étant liée à un galet (56) agencé pour engrener un dit premier brin (500) de la courroie

correspondante (50) lorsque la pédale ou poignée est tirée, et un dit deuxième brin (501) de la même courroie lorsque pédale ou poignée est poussée, ladite courroie (50) tournant ainsi toujours dans le même sens.

3. Le véhicule de la revendication 2, ledit galet (56) étant monté libre en rotation sur un support de galet (58), de manière à pivoter par rapport audit support selon le sens de la force appliquée sur ladite pédale ou poignée (20 , 21 , 24, 25) et à engrener ainsi soit ledit premier brin de ladite courroie, soit ledit second brin de la même courroie (50).

4. Le véhicule de la revendication 3, ledit support de galet (58) étant munie de roues (60, 62) afin de rouler à l'intérieur d'un capot (9) logeant lesdites courroies (50), ledit galet (56) et ledit support de galet (58).

5. Le véhicule de l'une des revendications 2 à 4, chaque galet (56) coopérant avec une contre-supérieure (65) et avec une contre-came inférieure (66) pour pincer le brin supérieur respectivement inférieur de la courroie selon le sens d'inclinaison de ladite pédale ou poignée (20 , 21 , 24, 25),

au moins une dite contre-came se déplaçant linéairement avec ledit galet lorsque ladite poignée ou pédale est déplacée,

au moins une dite contre-came (65, 66) pivotant dans le sens inverse audit galet (56) lorsque ladite poignée ou pédale est inclinée.

6. Le véhicule de l'une des revendications 1 à 6, comportant :

une batterie chargée par les déplacements desdites pédales et poignées;

au moins un moteur pour faire tourner un ou plusieurs roues avec l'énergie produite par ladite batterie.

7. Le véhicule de la revendication 6, comportant :

un organe haptique (24, 25) pour commander l'avance du véhicule avec l'énergie de ladite batterie.

8. Le véhicule de l'une des revendications 1 à 7, comportant en outre un dossier (14) rabattable en position repliée,

ledit châssis (7, 9, 10, 1 1) comportant une partie avant (7) apte à coulisser par rapport à une partie arrière (9, 10, 1 1) de manière à réduire l'encombrement du véhicule en position repliée.

9. Le véhicule de la revendication 8, comportant en outre un arceau (12) lié à la partie avant du châssis, ladite partie arrière étant apte à coulisser sous ledit arceau pour replier le véhicule.

10. Le véhicule de l'une des revendications 1 à 9, lesdites roues (1 , 2, 3) étant rabattables en position sensiblement parallèle audit châssis.

1 1. Le véhicule de l'une des revendications 6 à 10, comportant un dossier et/ou un pare-soleil muni de cellules photovoltaïques afin de recharger lesdites batteries.