Dispositif intégrant un capteur de pression pour la mesure de pressions au sein d'un moteur à combustion interne ainsi qu'un corps d'un tel dispositif
La présente invention concerne un dispositif intégrant un capteur de pression pour la mesure de pressions au sein d'un moteur à combustion interne ainsi qu'un corps d'un tel dispositif.
Dans un moteur à combustion interne, notamment un moteur de type Diesel, chaque cylindre comporte typiquement une bougie de préchauffage qui permet de réchauffer l'intérieur de la chambre de combustion correspondante, notamment au démarrage du moteur. Cette bougie de préchauffage est disposée dans un alésage taraudé qui traverse la tête de culasse du moteur. Cette bougie de préchauffage comporte alors un corps fileté adapté à être monté dans l'alésage correspondant de la tête de culasse et un doigt dans lequel est logée une électrode de préchauffage. II est également connu d'intégrer un capteur de pression à une telle bougie de préchauffage. En effet, on a remarqué que la connaissance de la valeur de la pression à l'intérieur de chaque cylindre permettait de mieux contrôler le déroulement de la combustion au cœur de ce moteur. Cette information est alors utilisée pour réguler l'injection de carburant dans chacun des cylindres. Les émissions polluantes du moteur peuvent ainsi être réduites et la consommation optimisée.
Dans les bougies de préchauffage de l'art antérieur intégrant un capteur de pression, ce dernier est souvent logé dans une partie du corps de la bougie appelée tête de bougie ou monté sur cette tête de bougie. Cette dernière est la partie du corps de la bougie se trouvant à l'extérieur du cylindre. Le document EP-1 096 141 révèle par exemple une telle bougie de préchauffage.
Dans ces bougies de préchauffage, il convient de transmettre la pression qui règne à l'intérieur du moteur dans le cylindre correspondant jusqu'au capteur de pression disposé à l'extérieur du moteur, dans ou sur la tête de la bougie de préchauffage. Différents montages ont été présentés de manière à ce que les forces exercées sur le doigt de la bougie de préchauffage se trouvant dans le cylindre soient retransmises au capteur de pression. Différentes pièces mécaniques sont alors intercalées entre le capteur de pression et le doigt de la bougie. Ces diverses pièces intercalaires influent sur la mesure réalisée.
Le document FR-2 884 299 propose une bougie de préchauffage comportant un corps tubulaire avec une tête de bougie et une zone de fixation pour sa fixation dans un alésage, un doigt monté sur le corps de la bougie à l'extrémité opposée à la tête de bougie, et un capteur de pression. Dans une telle bougie, le doigt est fixé au corps de bougie de manière à être solidaire de celui-ci dans une zone de liaison et le corps de bougie présente entre sa zone de liaison avec le doigt et sa zone de fixation dans un alésage une partie déformable élastiquement de telle sorte que ladite zone de liaison est mobile et peut se déplacer longitudinalement par rapport à la zone de fixation dans un alésage supposée fixe. Le capteur de pression est quant à lui disposé entre d'une part un élément solidaire de la zone de liaison et d'autre part un élément fixe de la bougie.
De cette manière, la partie déformable élastiquement agit comme une membrane qui dissocie le corps de la bougie en deux parties, une partie fixe destinée à être montée dans une tête de culasse et une partie mobile soumise à la pression régnant dans un cylindre du moteur correspondant. Cette membrane peut se déformer et la partie mobile se déplace longitudinalement. Ce mouvement, qui est une fonction de la pression dans le cylindre, est alors transmis au capteur de pression qui peut ainsi donner une indication sur la pression exercée sur le doigt de la bougie. Avec une telle bougie de préchauffage, la mesure du capteur de pression n'est plus perturbée par des vibrations parasites. En effet, le mouvement de la membrane n'est pas affecté par les contraintes régnant dans la tête de culasse ou dans le reste du corps de la bougie.
Il est également connu, dans des moteurs de type Diesel (généralement des moteurs de grosse cylindrée) et de type essence, d'avoir un dispositif dédié pour mesurer la pression dans les chambres de combustion du moteur. Un tel dispositif comporte alors un corps présentant des moyens permettant sa fixation dans une culasse et à l'intérieur duquel se trouve un capteur de pression. La présente invention concerne également de tels dispositifs de mesure de pression. Dans la suite de la description, quand il sera question de bougies ou de bougies de préchauffage, des dispositifs de mesure de pression, appelés parfois SAPS (pour Stand Alone Pressure Sensor ou en français capteur de pression isolé) seront également concernés mais par souci de simplification ils ne seront pas explicitement mentionnés.
Le montage d'une bougie de préchauffage se fait, comme indiqué plus
haut, par vissage de la bougie dans un alésage taraudé. Pour réaliser une étanchéité, une butée est prévue en fin de vissage. Cette butée est conique et vient recevoir un cône d'appui réalisé sur le corps de la bougie. La surface conique de la butée réalisée dans la culasse correspond en général à un cône légèrement plus resserré (demi-angle au sommet plus petit de l'ordre de 3° par exemple) que celui de la surface d'appui réalisée sur le corps de la bougie. En outre, le matériau utilisé pour réaliser le corps de bougie est plus dur que celui dans lequel est réalisée la culasse. Ainsi lors du serrage de la bougie dans son l'alésage taraudé correspondant, le corps de bougie vient mater la butée de la culasse et réalise une empreinte.
Si la bougie est démontée puis remontée ou remplacée, une nouvelle empreinte est créée car même si on remonte la bougie que l'on vient de démonter, en resserrant la bougie dans son logement, il y a peu de chances de revenir loger la surface d'appui du corps de bougie dans la même empreinte. La surface d'appui varie donc lors du remplacement de la bougie et du remontage d'une bougie que l'on vient de retirer. Le couple de serrage exercé sur la bougie crée au niveau de la butée des forces avec une composante radiale et une composante longitudinale du fait de la conicité de l'appui. Ces forces varient avec bien entendu le couple de serrage mais également en fonction de la surface d'appui (en mm2). Ainsi en conservant le même couple de serrage, par utilisation d'une clef dynamométrique par exemple, les forces radiales et longitudinales de serrage varieront du fait de la variation de la surface d'appui. On a constaté que ces variations avaient une influence sur les mesures réalisées par le capteur intégré à la bougie.
Un autre problème rencontré lorsqu'à chaque montage d'une bougie une nouvelle empreinte est créée est que l'étanchéité réalisée entre le corps de bougie et la culasse est dégradée. Les pressions dans les chambres de combustion étant très élevées, il faut garantir un bon contact et une surface de contact assez importante (et surtout continue) pour avoir une bonne étanchéité et éviter des pertes de compression dans le moteur correspondant. La présente invention a alors pour but de fournir des moyens permettant de mesurer au mieux Ia pression régnant à l'intérieur d'un cylindre d'un moteur à combustion interne sans être influencé notamment par les montages et démontages d'une bougie de préchauffage intégrant un capteur de pression (ou un capteur de pression isolé).
Un autre but de l'invention est de fournir des moyens permettant de garantir une bonne étanchéité entre le corps de la bougie de préchauffage et la culasse.
À cet effet, l'invention propose un dispositif intégrant un capteur de pression pour la mesure de pressions au sein d'un moteur à combustion interne comportant une enveloppe extérieure présentant :
- une première zone tubulaire dans laquelle est destiné à venir prendre place un doigt, et
- une seconde zone tubulaire de diamètre extérieur plus important que celui de la première zone tubulaire, cette seconde zone tubulaire présentant d'une part des moyens permettant sa fixation dans un alésage et d'autre part une surface d'appui conique.
Selon la présente invention, la surface d'appui conique est réalisée à l'extrémité d'une jupe annulaire prolongeant la seconde zone tubulaire et entourant la première zone tubulaire en laissant subsister un espace libre entre ladite jupe et la première zone tubulaire.
La surface d'appui ne se présente donc plus comme un épaulement chanfreiné réalisé sur la surface extérieure d'un corps de bougie ou similaire. Le fait de réaliser cette surface d'appui à l'extrémité libre d'une jupe, permet de pouvoir mieux maîtriser les dimensions de cette surface d'appui et également donc la surface d'appui qui vient en contact avec une butée correspondante.
La présente invention est particulièrement bien adaptée à des dispositifs intégrant un capteur de pression tels que décrits ci-avant et pour lesquels la première zone tubulaire et la seconde zone tubulaire sont reliées l'une à l'autre par une paroi s'étendant sensiblement radialement et formant une membrane élastique. Dans un tel dispositif, la première zone tubulaire et la membrane ne forment de préférence qu'une seule pièce, ladite pièce présentant au moins une zone de même diamètre extérieur que la seconde zone tubulaire. La membrane élastique est ici telle qu'elle assure la liaison mécanique entre la première zone tubulaire et la seconde zone tubulaire. Son élasticité permet de donner un degré de liberté (déplacement axial le long de des axes -confondus- des deux zones tubulaires) de la première zone tubulaire et donc du doigt, par rapport à la seconde zone tubulaire supposée fixe.
De même, l'invention concerne plus particulièrement de préférence des
dispositifs intégrant un capteur de pression dans lesquels la première zone tubulaire et la seconde zone tubulaire sont réalisées dans une même pièce.
La surface d'appui (en mm2) dépend notamment du couple de serrage à appliquer sur le dispositif intégrant un capteur de pression et de la culasse correspondante. La surface d'appui et le couple peuvent être adaptés pour obtenir une contrainte souhaitée. Dans certaines formes de réalisation d'un dispositif selon l'invention, la surface d'appui conique sera limitée par rapport à la largeur de la jupe annulaire, notamment lorsque la surface d'appui doit être relativement petite. On prévoit notamment, dans une forme de réalisation préférée, que l'épaisseur de la paroi formant la jupe est au plus égale à l'épaisseur de la paroi de la seconde zone tubulaire. Ceci permet d'avoir une surface réduite
Dans un tel cas de figure (limitation de la surface), une première variante de réalisation prévoit que sur au moins une partie de sa hauteur, la jupe annulaire présente du côté opposé à la seconde zone tubulaire du corps extérieur une partie de diamètre extérieur inférieur au diamètre extérieur de ladite seconde zone tubulaire, et que la surface d'appui conique est formée dans cette partie de la jupe de moindre diamètre extérieur. Une seconde variante de réalisation prévoit que sur au moins une partie de sa hauteur, la jupe annulaire présente du côté opposé à la seconde zone tubulaire du corps extérieur une partie de diamètre intérieur supérieur au diamètre intérieur de ladite seconde zone tubulaire, et que la surface d'appui conique est formée dans cette partie de la jupe de plus grand diamètre intérieur.
Une autre variante, éventuellement combinable à l'une des deux variantes précédentes, prévoit quant à elle que la surface d'appui conique est contigϋe à une autre surface conique orientée vers la première zone tubulaire.
Dans un dispositif selon l'invention, pour la mesure de la pression dans une chambre de combustion, il est par exemple prévu qu'un doigt, éventuellement chauffant, soit fixé sur le corps extérieur au niveau de la première zone tubulaire en étant solidaire de celle-ci. Le capteur de pression, selon une telle forme de réalisation, peut alors être monté entre d'une part une pièce d'appui fixe par rapport à la seconde zone tubulaire et d'autre part une pièce solidaire du doigt, mobile avec la première zone tubulaire, la seconde zone tubulaire étant considérée comme étant fixe.
La présente invention concerne aussi un corps extérieur d'un dispositif
pour la mesure de pressions au sein d'un moteur à combustion interne, ledit corps présentant :
- une première zone tubulaire dans laquelle est destiné à venir prendre place un doigt, et - une seconde zone tubulaire de diamètre extérieur plus important que celui de la première zone tubulaire, cette seconde zone tubulaire présentant d'une part des moyens permettant sa fixation dans un alésage et d'autre part une surface d'appui conique.
Selon la présente invention, la surface d'appui conique est réalisée à l'extrémité d'une jupe annulaire prolongeant la seconde zone tubulaire et entourant la première zone tubulaire en laissant subsister un espace libre entre ladite jupe et la première zone tubulaire.
Dans un tel corps extérieur, il est particulièrement avantageux que la première zone tubulaire et la seconde zone tubulaire soient reliées l'une à l'autre par une paroi s'étendant sensiblement radialement et formant une membrane élastique, et que la surface d'appui conique soit limitée par rapport à la largeur de la jupe annulaire.
Un corps extérieur selon la présente invention est de préférence réalisé par usinage dans une seule pièce. Enfin, la présente invention concerne un moteur à combustion interne, caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif tel que décrit ci-dessus.
Des détails et avantages de la présente invention ressortiront mieux de la description qui suit, faite en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels : La figure 1 est une vue extérieure d'une bougie de l'art antérieur,
La figure 2 est une vue partielle à échelle agrandie dans laquelle le corps extérieur de la bougie a été coupé pour montrer un capteur de pression et un siège de la bougie de préchauffage de l'art antérieur de la figure 1 , et
La figure 3 est une demi-vue schématique en coupe longitudinale pour un dispositif intégrant un capteur de pression selon l'invention monté dans une culasse et montrant un capteur de pression et l'appui du dispositif sur un siège conique de la culasse.
La description qui suit est faite en référence à une bougie de préchauffage intégrant un capteur de pression. Toutefois, l'invention décrite ici
concerne également des dispositifs de mesure de pression, appelés parfois SAPS (pour Stand Alone Pressure Sensor ou en français capteur de pression isolé). Ce type de dispositif est par exemple utilisé dans des moteurs de type Diesel (généralement des moteurs de grosse cylindrée) et de type essence, pour mesurer la pression dans les chambres de combustion du moteur sans être intégré à une bougie de préchauffage ou d'allumage. Un puits spécifique est alors prévu pour le montage de ce dispositif pour chaque chambre de combustion concernée.
La bougie de préchauffage de l'art antérieur représentée sur les figures 1 et 2 est la bougie divulguée dans le document FR-2 884299. Cette bougie de préchauffage comporte de manière connue de l'homme du métier un corps 2, un doigt 4, une âme 6 et un capteur de pression 8.
Le corps 2 est de forme tubulaire et présente plusieurs segments cylindriques circulaires. À une première extrémité, appelée tête de bougie 10, le corps de bougie présente une zone de préhension avec une surface extérieure de section transversale hexagonale. Cette zone de préhension est utilisée pour le montage et démontage de la bougie de préchauffage par vissage/dévissage. Pour réaliser ce montage, une zone filetée 12, adjacente à la tête de bougie 10, est prévue. Un taraudage correspondant est prévu dans une tête de culasse d'un moteur pour coopérer avec la zone filetée 12. Afin de parfaire l'étanchéité entre la tête de culasse et la bougie de préchauffage, il est également prévu de réaliser sur le corps 2 un cône d'étanchéité 14. Ce cône vient coopérer avec une surface conique complémentaire réalisée dans la tête de culasse et assure par ajustement de formes une excellente étanchéité entre les deux pièces. Du côté opposé à la tête de bougie, le corps 2 de bougie porte le doigt
4 de celle-ci. Ce doigt est destiné à prendre place dans une chambre de combustion du moteur correspondant. Ce doigt 4 forme l'élément chauffant de la bougie de préchauffage.
De préférence, comme représenté aux dessins, le doigt 4 est un doigt en céramique. Ce type de doigt est connu de l'homme du métier et n'est pas décrit plus en détail ici. Il permet d'avoir un élément chauffant de taille réduite. Il pourrait toutefois s'agir par exemple d'un doigt métallique. Ce doigt 4 est alimenté en courant électrique par l'âme 6 qui traverse le corps 2 de la bougie. Au niveau de la tête de bougie 10, une connexion (non représentée) est prévue afin de permettre
de relier l'âme 6 à une source de courant électrique.
L'extrémité du corps 2 de bougie, opposée à la tête de bougie, porte le doigt 4. Cette extrémité est une zone de section cylindrique circulaire dont le diamètre intérieur est adapté au diamètre extérieur du doigt 4. La fixation du doigt 4 sur l'extrémité 16 du corps 2 de bougie est réalisée par exemple par brasage. Le brasage peut être réalisé sur toute la hauteur de l'extrémité 16 dont le diamètre est adapté au diamètre du doigt 4. Le brasage permet de rendre le doigt 4 solidaire de l'extrémité 16 du corps 2 de bougie. D'autres techniques pourraient être utilisées ici pour solidariser le doigt 4 à l'extrémité 16 du corps 2. Pour favoriser le brasage, on peut prévoir que la partie inférieure du corps 2 de bougie comprenant l'extrémité 16 est réalisée dans un matériau adapté. Ce matériau présente de préférence un coefficient de dilation proche de celui de la céramique utilisée pour la réalisation du doigt 4. Ainsi, le corps 2 de bougie peut être un assemblage de plusieurs pièces. Sur la figure 2, on remarque que le corps 2 représenté comporte un plan de jonction correspondant à l'assemblage de deux pièces soudées l'une à l'autre pour former le corps 2.
L'extrémité 16 du corps 2 de bougie forme une zone de liaison entre le corps 2 de bougie et le doigt 4. Cette zone de liaison est raccordée au reste du corps 2 de bougie par une partie du corps déformable élastiquement, cette partie élastique étant appelée par la suite membrane 18. Le raccord de l'extrémité 16 au reste du corps 2 de bougie est réalisé, par l'intermédiaire de la membrane 18, au niveau du cône d'étanchéité 14. La membrane assure une liaison mécanique tout en laissant un degré de liberté correspondant à un déplacement axial de l'extrémité 16 par rapport au corps de la bougie. La membrane 18 se présente sous la forme d'une rondelle annulaire disposée dans un plan perpendiculaire à l'axe du corps 2 de bougie. L'épaisseur de la membrane (mesurée longitudinalement) est par exemple de l'ordre de 0,3 mm. Cette épaisseur est moindre que l'épaisseur de la paroi du corps 2. Cette dernière épaisseur peut être par exemple comprise entre 0,5 mm et 1 mm. La largeur de cette membrane 18 est de l'ordre de 0,5 mm. Dans cet exemple numérique, cela signifie que la différence entre le rayon extérieur de la membrane 18 et le rayon intérieur de celle-ci est de 0,5 mm.
Comme on peut le constater sur la figure 2, le bord extérieur de grand diamètre de la membrane 18 se raccorde au cône d'étanchéité 14. La partie du
corps 2 de bougie se trouvant entre ce cône d'étanchéité 14 et la zone filetée 12, incluant cette zone filetée, est une zone rigide. Cette zone est montée dans la tête de culasse correspondante et on suppose qu'elle est fixe. Lorsque des efforts axiaux sont exercés sur le doigt 4, la membrane 18 fléchit et le doigt 4, de même que l'extrémité 16 du corps 2, se déplacent longitudinalement. On trouve ainsi d'un côté de la membrane 18 une zone supposée fixe du corps 2 de bougie et d'un autre côté une zone mobile. La membrane 18 réalise ainsi un découplage entre ces deux zones.
Lorsqu'une pression est exercée à l'intérieur du cylindre correspondant, cette pression exerce sur le doigt 4 une force tendant à le faire rentrer dans le corps 2 de bougie. La mesure de cette pression est effectuée par la capteur de pression 8. Il s'agit d'un capteur piézo-électrique.
Le capteur de pression 8 est monté entre d'une part une pièce fixe, solidaire de la partie immobile du corps 2 de bougie, et d'autre part une pièce mobile, solidaire du doigt 4.
La pièce fixe est appelée par la suite interface 20. Il s'agit d'un élément tubulaire de forme cylindrique circulaire. Sa forme et ses dimensions sont adaptées pour d'une part pouvoir être logé à l'intérieur du corps 2 tubulaire et d'autre part laisser le passage à l'âme 6. Cet interface 20 prend place dans le corps 2 de bougie juste au dessus du cône d'étanchéité 14. Cette pièce est donc très proche du doigt 4. Un siège 22 est prévu dans la surface intérieure du corps 2 de bougie pour recevoir l'interface 20.
Le capteur de pression 8 vient prendre place sur l'interface 20, c'est-à- dire du côté de la tête de bougie 10. De façon classique, un élément électriquement isolant 24 est disposé entre l'interface 20 et le capteur piézoélectrique 8. Ce capteur comprend un élément piézo-électrique 26 disposé entre deux éléments de contact 28 en matériau conducteur d'électricité. Chacun de ces éléments de contact 28 est muni d'une grille de connexion (connue généralement sous le nom anglais "lead frame") surmoulée en forme de portion de cylindre. Ces grilles de connexion ne sont pas représentées aux dessins. On peut ici aussi prévoir des pattes de connexion plus classiques.
Au dessus du capteur de pression 8 se trouve la pièce mobile évoquée ci-dessus. Il s'agit ici d'une bague 30. Cette dernière est isolée électriquement du capteur de pression 8 également par l'intermédiaire d'un élément électriquement
isolant 24. La bague 30 est soudée sur l'âme 6, par exemple par soudure laser.
A l'état de repos, lorsqu'aucune pression n'est exercée sur le doigt 4, le capteur de pression 8 est sous contrainte. Lorsqu'une pression est exercée sur le doigt 4, la contrainte au niveau du capteur de pression diminue et ce capteur de pression 8 mesure cette variation de contrainte.
La figure 3 montre une bougie de préchauffage selon la présente invention. On retrouve sur cette bougie les principaux éléments décrits précédemment qui se retrouvent agencés de la même manière. Les différences entre la bougie de l'art antérieur décrite plus haut en référence aux figures 1 et 2 et une bougie selon l'invention montrée sur la figure 3 concernent la zone dans laquelle le corps de bougie 2 vient en appui sur un siège 32 réalisé dans une culasse 34, c'est-à-dire au niveau du cône d'étanchéité 14 de l'art antérieur.
Une bougie selon la présente invention comporte une surface d'appui 36 destinée à coopérer avec le siège 32 de la culasse 34. De façon originale, cette surface d'appui 36 est réalisée à l'extrémité libre d'une jupe 38 annulaire qui vient entourer la partie haute de l'extrémité 16.
On suppose dans la présente description que la bougie de préchauffage décrite présente un axe longitudinal placé verticalement et que la tête de bougie 10 se trouve en position haute tandis que le doigt 4 se trouve en position basse.
L'extrémité 16 inférieure du corps se présente sous la forme d'une première zone tubulaire. Elle reçoit à l'intérieur le doigt 4 comme décrit plus haut pour la bougie de l'art antérieur. Dans le cas d'un capteur de pression isolé, de type SAPS, l'extrémité 16 tubulaire et le doigt 4 ne forment généralement qu'une seule pièce.
Le corps 2 présente également une seconde zone tubulaire 40 présentant une surface extérieure cylindrique circulaire et formant avec la première zone tubulaire, ou extrémité 16, une enveloppe extérieure autour du doigt 4 et du capteur de pression 8. Une telle zone tubulaire est également présente sur la bougie de l'art antérieur des figures 1 et 2. Elle s'étend entre la zone filetée 12 et la zone dans laquelle est réalisée l'appui de la bougie sur le siège 32 de la culasse 34.
La première zone tubulaire correspondant à l'extrémité 16 du corps 2 et la seconde zone tubulaire 40 du corps 2 sont reliées entre elles par la membrane
18. Comme il ressort notamment du dessin, le diamètre extérieur de la seconde zone tubulaire 40 est supérieur au diamètre extérieur de l'extrémité 16, qui présente elle-aussi une surface extérieure cylindrique circulaire.
Dans la forme de réalisation de la figure 3, la jupe 38 vient prolonger la seconde zone tubulaire 40. Cette jupe 38 présente une épaisseur qui est au plus l'épaisseur du corps au niveau de la seconde zone tubulaire 40 de manière à ne pas risquer venir gêner le fonctionnement de la membrane 18.
De préférence, l'épaisseur de la jupe -mesurée radialement- est limitée de manière à limiter aussi la surface d'appui du corps 2 sur le siège 32 de la culasse 34. Cette surface d'appui 36 est une surface conique (ou plus précisément tronconique) adaptée à la forme du siège 32. De manière classique, le demi-angle au sommet de la surface d'appui 36 est plus important (cône plus ouvert) que celui du siège 32. On peut choisir ici un demi-angle au sommet de la surface d'appui supérieur de quelques degrés (de 1 à 5) par rapport au demi-angle au sommet du siège 32. Un demi-angle supérieur de 3° peut par exemple être choisi.
Le matériau choisi pour réaliser le corps de la bougie, ou tout du moins la jupe 38, sera plus dur que celui utilisé pour réaliser la culasse 34. Ainsi, lorsque la bougie de préchauffage est vissée dans son alésage, appelé aussi puits, la surface d'appui 36 vient créer une empreinte dans le siège 32 de la culasse 34. En limitant la surface d'appui 36, on garantit qu'à chaque nouveau serrage toute la surface d'appui 36 vient reposer sur le siège 32 de la culasse 34. De cette manière, la surface d'appui (en mm2) est parfaitement maîtrisée et une parfaite étanchéité entre la bougie et la culasse est réalisée.
Pour limiter l'épaisseur de la jupe 38, il est possible d'adapter le diamètre extérieur de celle-ci, ou bien son diamètre intérieur, ou bien les deux. Dans la forme de réalisation représentée sur la figure 3, le diamètre extérieur de la jupe 38 correspond au diamètre extérieur de la seconde zone tubulaire 40. Toutefois, il pourrait être envisagé d'avoir pour la jupe 38 un diamètre extérieur inférieur à celui de la seconde zone tubulaire 40, soit sur toute la hauteur de la jupe 38 soit uniquement dans sa partie inférieure, c'est-à-dire du côté de l'extrémité libre de la jupe.
Pour limiter la surface d'appui 36, il est possible également de prévoir à l'extrémité libre de la jupe 38, une autre surface conique orientée vers l'extrémité 16. Cette variante de réalisation est suggérée par une ligne 42 en pointillés sur la
figure 3.
La hauteur de la jupe 38, par exemple par rapport à la membrane 18 est de l'ordre de quelques millimètres au plus. Sa hauteur est par exemple comprise entre 1 et 2 mm. La présence de la jupe 38 crée un espace libre 44 annulaire en dessous de la membrane 18. Cet espace libre 44 assure une protection de la membrane 18. En effet, lorsque la culasse 34 se déforme, par exemple suite à un serrage trop important de la bougie de préchauffage sur le siège 32, ou bien suite à plusieurs montages et démontages d'une bougie de préchauffage dans un même logement, aucune partie de l'ensemble monté ne risque de venir au contact de la membrane 18 et de perturber son fonctionnement.
La présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation décrite ci-dessus et aux variantes évoquées. Elle concerne également tous les modes de réalisation à la portée de l'homme du métier. Ainsi, par exemple, toutes les données numériques indiquées le sont uniquement à titre illustratif et non limitatif.
La description est faite en référence à une bougie de préchauffage comportant une membrane élastique reliant une première zone tubulaire à une seconde zone tubulaire. La présente invention pourrait aussi s'appliquer à une bougie de préchauffage ne présentant pas une telle membrane.
La présente invention peut être mise en œuvre aussi bien avec un corps extérieur (de bougie ou de SAPS) réalisé d'une seule pièce ou bien en plusieurs pièces.