PROCEDE DE FABRICATION D'UNE STRUCTURE SEMI-CONDUCTRICE
PLAN DE MASSE ENTERRE
DESCRIPTION
DOMAINE TECHNIQUE ET ART ANTÉRIEUR L' invention concerne la réalisation de nouvelles structures pour des composants semi¬ conducteurs, et notamment de structures SOI (silicium sur isolant) ou plus généralement semi-conducteur sur isolant . Comme illustré sur la figure 5A, les structures du type SOI (et plus généralement semi¬ conducteur sur isolant) sont des empilements composés d'un film superficiel 20 en silicium monocristallin (respectivement en matériau semi-conducteur), d'une couche diélectrique 3, en général en oxyde de silicium et d'un substrat support 2, par exemple en silicium. Ces structures de type SOI sont obtenues par exemple par assemblage par adhésion moléculaire d'une plaque de silicium oxydée en surface, avec une autre plaque de silicium, puis amincissement du premier substrat.
De manière plus précise l'assemblage comprend une étape de préparation de surface des deux plaques, une étape de mise en contact et une étape de traitement thermique. De façon classique ce traitement thermique est réalisé à des températures comprises entre, typiquement, 900° et 125O0C durant 2h.
Ensuite, au moins une des deux plaques est amincie, laissant subsister une couche mince 20 semi- conductrice sur une couche diélectrique 3.
L'amincissement a lieu par différents moyens mécaniques, ou chimiques, ou par séparation au niveau d'une couche enterrée fragilisée par exemple par implantation d'espèces gazeuses (par exemple d' hydrogène) .
Pour certaines applications, il est intéressant d'obtenir des circuits sur un plan de masse conducteur 4 (figure 5B) .
Pour cela, on cherche à ce que l'ensemble constitué par la couche semi-conductrice superficielle 20 et la couche diélectrique 3 enterrée soit disposé sur une couche conductrice électriquement, ou plan de masse (figure 5B) . Ainsi il est possible de contrôler la densité des porteurs dans la couche du semi- conducteur au voisinage de l'interface par l'intermédiaire de la différence de potentiel appliquée à la couche conductrice enterrée et à la couche semi- conductrice .
Or, il est difficile d'obtenir des plaques SOI avec une couche diélectrique 3 de faible épaisseur, par exemple inférieure à 150 nm, et un plan de masse.
Une des méthodes utilisée par les utilisateurs de substrats de type SOI est l'implantation ionique du substrat SOI final à travers le film 20 et la couche isolante électriquement 3 pour doper le matériau semi-conducteur du substrat de façon à obtenir une couche de matériau conducteur situé à l'interface entre la couche diélectrique et le substrat final . Idéalement, pour avoir un plan de masse, il faut implanter le substrat, à travers le film
surfacique 20 et la couche 3 d'isolant, de façon à avoir un dopage supérieur à 1019 at.ciïT3, de préférence supérieur à 1020 at.ciïT3, par exemple 1021 at . cm"3. Cependant, l'obtention de cet optimum pose un problème, car l'usage d'une implantation ionique assez considérable (de l'ordre de 1016 at . cm"2 ou 1015 at.ciïT2), pour obtenir un tel dopage sous la couche 3 d'oxyde, conduit à une dégradation des couches traversées, c'est-à-dire à un dopage et une dégradation de la couche semi-conductrice superficielle 20 et de la couche isolante électriquement 3. Ceci a un impact sur les performances de la couche superficielle, dans laquelle doivent être réalisés des composants, par exemple des transistors (cette couche peut notamment servir de canal à des transistors) . Pour pallier ce phénomène, il est courant que les doses d'implantation soient réduites, pour obtenir au final un dopage proche de 1018 at.ciïT3, inférieur aux conditions optimales. Cette implantation sous-dosée limite (mais n'élimine pas) les dégradations de la couche 20.
Il se pose donc le problème de réaliser un structure semi-conductrice de type SOI possédant un plan de masse entre la couche diélectrique et le substrat final, les deux couches supérieures, couche superficielle en matériau semi-conducteur et couche diélectrique n'étant pas dégradées par la formation de ce plan de masse.
Il se pose également le problème d'atteindre les dopages optimaux pour la formation du plan de masse.
EXPOSE DE L' INVENTION
L'invention concerne tout d'abord un procédé de réalisation d'une structure semi-conductrice sur isolant, comprenant : a) la formation à la surface d'un substrat semi-conducteur, dit substrat final, d'une couche semi- conductrice, dopée avec des éléments des colonnes III et V du tableau de Mendeleïev de façon à former un plan de masse, b) puis l'assemblage d'un substrat semi¬ conducteur, dit substrat source, soit en matériau semi¬ conducteur, soit comportant au moins en surface un film semi-conducteur, sur ou avec le substrat final, la couche de plan de masse étant comprise entre le substrat final et le substrat source, et au moins une couche diélectrique étant formée sur le substrat final, par-dessus le plan de masse, et/ou sur le substrat source avant l'assemblage, c) puis l'amincissement partiel du substrat source, laissant, à la surface de la structure semi-conductrice, au moins une partie du film semi¬ conducteur présent à la surface du substrat source.
L'élément de dopage, servant à former la couche de plan de masse, est choisi parmi le bore (B) , l'arsenic (As), le phosphore (P), l'azote (N), l'antimoine (Sb), l'aluminium (Al), le gallium (Ga), 1' indium ( In) .
Dans un procédé selon l'invention, on forme, préalablement à l'assemblage du substrat source et du substrat final, un plan de masse en matériau semi-conducteur dopé en éléments des colonnes III ou V
du tableau de Mendeleïev, le dopage dans cette couche étant de préférence supérieur à 5.1018 at.ciïT3, préférentiellement supérieur à 1019 at . cm"3 et avantageusement supérieur à 1020 at.ciïT3, par exemple 1021 at.cirT3.
Puis, on réalise moins une couche isolante électriquement sur l'un des deux substrats.
Puis on assemble les deux substrats par collage moléculaire, la couche de plan de masse et la couche diélectrique étant alors comprises entre les deux substrats.
Puis on réalise un amincissement partiel du substrat source de façon à obtenir un film en matériau semi-conducteur au dessus de la couche diélectrique, du plan de masse et du substrat final.
L'étape de dopage pour former le plan de masse, réalisée avant l'étape d'assemblage et la formation du film superficiel de matériau semi¬ conducteur (destiné à être utilisée pour, par exemple, y former tout ou partie de transistors) ne risque pas d'endommager ledit film superficiel.
Le dopage dans le plan de masse peut être de type « p » ou de type « n » et est avantageusement supérieur de 1019 at . cm"3 et potentiellement supérieur de 1020 at.cirT3.
Le plan de masse peut être formé par implantation ionique de la surface du substrat final. Cette implantation ionique peut se faire à travers une couche superficielle, par exemple en oxyde, déposée avant implantation et qui peut être éliminée après 1' implantation .
Dans une variante, le plan de masse peut être formé par dépôt par épitaxie ou CVD ou MBE ou par un autre procédé de dépôt d'une couche semi-conductrice dopée . La couche diélectrique peut être formée par réaction à la surface du substrat source, par exemple par oxydation ou nitruration, ou par dépôt sur le substrat source ou sur le plan de masse.
Dans une variante, au moins l'une des faces à assembler subit avant assemblage une nitruration de surface, par exemple par traitement plasma.
Dans une variante d'un procédé selon l'invention, précédant la formation du plan de masse, une couche de barrière à la diffusion peut être déposée sur le substrat final, la couche barrière étant alors positionnée entre le substrat final et le plan de masse .
Le substrat source peut avoir subi une implantation localisée en profondeur d'espèces gazeuses, préférentiellement de l'hydrogène, pour former une couche enterrée fragilisée. Dans ce cas là, l'amincissement partiel du substrat source peut se faire selon un procédé de fracture de substrat de type « Smart-Cut™ », décrit plus bas, suivi éventuellement d'un polissage.
Selon un autre mode de réalisation d'un procédé selon l'invention, l'amincissement partiel du substrat source peut être réalisé par meulage et/ou polissage chimique, ou mécanique, ou mécanochimique, et/ou par gravure chimique. Dans ce cas, il n'y a pas eu d'implantation préalable dans le substrat source.
L' invention concerne aussi un dispositif de couches semi-conductrices superposées, comportant dans l'ordre : a) un substrat dit substrat final, b) une couche semi-conductrice, dopée avec des éléments des colonnes III et V du tableau de Mendeleïev, formant plan de masse, positionnée au-dessus du substrat, avec une concentration en dopant supérieure à 1018 at.ciïT3, ou supérieure à 1019 at . cm"3 ou même à 1020 at.cirT3, c) au moins une couche de matériau diélectrique, le plan de masse étant compris entre la couche diélectrique et le substrat final, la couche diélectrique étant présente entre le film semi- conducteur superficiel et le plan de masse, d) un film en matériau semi-conducteur, au- dessus de la couche diélectrique, du plan de masse et du substrat final.
Dans un procédé ou un dispositif selon l'invention, le substrat final peut avoir été recouvert, avant dépôt de la couche de plan de masse, d'une couche de matériau barrière à la diffusion, par exemple en carbure de silicium ou en matériau semi¬ conducteur nitruré. Cette couche étant présente, après assemblage, entre le substrat final et le plan de masse .
Dans un procédé ou un dispositif selon l'invention, le substrat final et/ou le substrat source peuvent être en silicium, ou en SiC, ou en SiGe, ou en Ge, ou en GaN....
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
- Les figures 1 et 2 représentent des modes préférentiels de réalisation de procédés selon 1' invention, - les figures 3 et 4 représentent des modes de réalisation de dispositifs selon l'invention,
- les figures 5A et 5B représentent des dispositifs de type SOI, sans et avec plan de masse.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
Des modes de réalisation de l'invention sont détaillés ci-dessous, illustrés par les figures 1 à 2 dans lesquelles les références des différents éléments sont communes aux différentes figures.
Un premier procédé selon l'invention est décrit avec les figures IA à IE.
En premier lieu, la surface 12 d'un substrat 2 en matériau semi-conducteur, ou d'un substrat 2 présentant au moins en surface une couche en matériau semi-conducteur, en silicium ou en carbure de silicium par exemple, est soumise à une implantation ionique (figure IA) de façon à doper le volume surfacique 4 en éléments des colonnes III ou V du tableau de Mendeleïev de façon à former un plan de masse, c'est-à-dire à rendre cette couche dopée 4 au moins partiellement conductrice. Les dopants peuvent être introduits dans le substrat semi-conducteur autrement que par implantation, par exemple un dopage plasma ou un dopage CVD.
Le dopage dans cette couche 4 est supérieur à 1018 at.cirT3, ou à 5.1018 at.cirT3, il est
préférentiellement supérieur à 1019 at . cm 3 et avantageusement supérieur à 1020 at . cm"3 et peut ainsi former soit un semi-conducteur dopé « n », soit un semi-conducteur dopé « p ». Le substrat 2, et donc le plan de masse, est par exemple à base de silicium. Avantageusement pour une couche semi-conductrice en silicium ou en Si99% (C) i%, ou comportant au moins une couche superficielle en un desdits matériaux, on choisira les dopants parmi le bore (B), l'arsenic (As), le phosphore
(P), l'antimoine (Sb), le gallium (Ga), l'indium (In) .
Pour une couche semi-conductrice en SiC, on préférera l'azote (N) ou l'aluminium (Al) . Cette étape de dopage ne traverse aucune couche devant par la suite être utilisée pour former tout ou partie de composants électroniques. Elle ne peut donc endommager une telle couche .
Le dopage par implantation peut se faire à travers une couche superficielle, par exemple un masque en oxyde. Ce masque est alors déposé juste avant l'étape d'implantation et est de préférence retiré juste après cette étape.
Alternativement, le plan de masse 4 peut être formé par dépôt sur le substrat 2, par technique CVD, ou par épitaxie, ou par croissance par jet moléculaire... etc. Dans ce cas encore, il n'y a aucune atteinte à la future couche mince de matériau semi¬ conducteur 20.
Sur un deuxième substrat 10, dit substrat source, est éventuellement formée une couche diélectrique 3 (figure IB) . Cette couche est par
exemple en oxyde (SiO2 par exemple) , et/ou en nitrure
(SixNy) et/ou en matériau high K (comme HfO2, A12O3,
HfSiON...) . Cette couche 3 peut avoir été formée par dépôt ou par oxydation ou nitruration de la surface du substrat source 10. Cette couche 3 peut être alternativement déposée par-dessus la couche de plan de masse 4, sur le substrat 2.
Une implantation localisée 21 d'espèces gazeuses, à une profondeur e+ε sous la couche diélectrique 3 (ou sous la surface 11 du substrat source 10 si il n'y a pas de couche diélectrique ou si celle-ci est réalisée après implantation) , peut ensuite être effectuée en prévision d'un amincissement par fracture de substrat. Dans la suite, on fait mention du procédé de fracture de substrat « Smart Cut™ ». Ce procédé est décrit par exemple dans l'article de B. Aspar et A. J. Auberton-Hervé « Silicon Wafer Bonding Technology for VLSI and MEMS applications », edited by S. S. Iyer and A. J. Auberton-Hervé, 2002, INSPEC, London, Chapter 3, pages 35-52. L'espèce implantée est avantageusement de l'hydrogène. En variante, il peut s'agir d'hélium ou d'un gaz rare ou d'une combinaison de ces espèces.
Alternativement, au lieu d'être formé sur le substrat final 2, la couche de plan de masse 4 peut être formée par dépôt, selon les techniques décrites plus haut, sur la couche d'oxyde 3, elle même formée sur le substrat source 10, la couche 3 étant alors comprise entre le substrat source et le plan de masse. Ensuite, les deux substrats 2 et 10, sont assemblés par collage moléculaire, par les surfaces
libres (figure IC) . Ces surfaces libres sont celles permettant d'obtenir un empilement de couches minces comprenant un substrat source 10, une couche diélectrique 3 en contact avec le substrat 10, une couche conductrice 4 à base de matériau semi¬ conducteur, formant plan de masse, comprise entre la couche isolante 3 et le substrat final 2. Dans les cas des figures IB et IC, les surfaces libres sont les celles du plan de masse 4 et de la couche diélectrique 3.
Ce collage moléculaire peut par exemple être réalisé entre surfaces hydrophiles. Pour cela, les surfaces sont alors préalablement préparées selon des techniques connues de l'homme du métier (nettoyage chimique, CMP, activation plasma, traitement UV Ozone...) avant d'être mises en contact.
Dans une variante, la couche diélectrique étant formée sur le substrat 10 et le plan de masse 4 étant formé sur le substrat 2, le plan de masse 4 peut être recouvert avant collage d'une couche diélectrique, en oxyde (SiO2 par exemple) , et/ou en nitrure (SixNy) et/ou en matériau high K (comme HfO2, A12O3, HfSiON...) .
Il est possible également avant assemblage de nitrurer au moins l'une des deux faces à assembler par exemple par traitement plasma.
On amincit ensuite la face arrière du substrat source 10 de façon à ne laisser qu'un film 20, d'épaisseur e, en matériau semi-conducteur (figure ID) . Cette étape d'amincissement est réalisée, par exemple, par fracture du substrat source 10 au niveau de la zone fragile préalablement crée à la profondeur e+ε, suivie
d'un polissage de la surface 21' formée de façon à obtenir le film 20, d'épaisseur e, à la surface de la structure semi-conductrice de type SOI (figure IE) .
En variante l'amincissement partiel du substrat source 10 peut être réalisé par meulage et/ou polissage et/ou gravure chimique. Dans ce cas, il n'y a pas de formation préalable d'une zone 21 de fragilisation dans le substrat donneur 10.
Un deuxième exemple de procédé selon l'invention va être décrit en liaison avec les figures 2AO et 2A à 2E.
Les étapes mises en œuvre sont identiques à celles décrites en liaison avec les figures IA à IE, hormis pour la figure 2AO qui représente une étape antérieure à l'étape de la figure 2A.
On se reportera donc à la description précédente à laquelle se rajoute la description de la figure 2AO ci-dessous.
Une couche barrière 5 est déposée sur le substrat 2 avant formation du plan de masse 4 sur ce même substrat (figure 2AO) . Cette couche sert de barrière à la diffusion pour limiter, et avantageusement bloquer, la diffusion des espèces dopantes dans le substrat final 2, afin de préserver la qualité de la conductivité du plan de masse. Cette couche barrière est avantageusement en carbure de silicium, par exemple en Si99% (C) i% lorsqu'il s'agit de limiter la diffusion de bore par exemple. Après assemblage, cette couche barrière 5 se trouve donc entre le plan de masse 4 et le substrat final 2.
Par-dessus cette couche barrière est formée la couche de plan de masse 4 (figure 2A), par exemple par dépôt d'une couche semi-conductrice suivie d'un dopage par implantation de cette couche tel que décrit précédemment, ou par dépôt d'une couche semi- conductrice dopée par les moyens décrits dans le premier mode de réalisation.
Là encore, l'amincissement partiel du substrat source 10 peut être réalisé soit par fracture le long d'une zone de fragilisation réalisée dans ce substrat, comme décrit dans le premier exemple, soit par meulage et/ou par polissage et/ou gravure chimique.
L' invention couvre toutes les combinaisons des deux modes de réalisation décrits précédemment, en particulier ceux résultant de variantes concernant la formation du plan de masse, et le procédé d'amincissement. Ces variantes peuvent être combinées avec celles relatives à la formation ou non, préalablement à l'assemblage des substrats, d'une couche diélectrique sur au moins l'une des surfaces à assembler et/ou à la formation d'une couche barrière sous le plan de masse.
Les procédés décrits ci-dessus permettent d'obtenir un dispositif semi-conducteur comportant : - un substrat,
- une couche superficielle de matériau semi-conducteur,
- au moins une couche enterrée en matériau diélectrique entre le film superficiel et le substrat final,
- et au moins un plan de masse entre cette couche diélectrique et le substrat.
Eventuellement peut être présente une couche de barrière de diffusion, entre le plan de masse et le substrat final .
Dans tous les cas, la couche superficielle est intacte, elle n'a pas été traversée par un faisceau d'implantation d'éléments en vue de former le plan de masse, puisque celui-ci est formé avant l'étape d'assemblage.
L' invention concerne également concerne également un dispositif semi-conducteur de couches superposées ayant une des structures illustrées sur l'une des figures 3 et 4. Un tel dispositif comporte un substrat 2.
Sur ce substrat 2 se trouve une couche semi-conductrice 4, dopée avec des éléments des colonnes III et V du tableau de Mendeleïev, formant plan de masse, le dopage dans cette couche étant supérieur à 1018 at.ciïT3, préférentiellement supérieure à 1019 at.ciïT3, et avantageusement supérieure à 1021 at.cirT3.
Ce dispositif comporte en outre au moins un film 20 en matériau semi-conducteur, ainsi qu'une couche en matériau diélectrique 3, le plan de masse 4 étant compris entre la couche 3 et le substrat final 2, la couche 3 étant comprise entre le plan de masse 4 et le film superficiel 20.
Selon une variante ce dispositif comporte en outre une couche 5 de matériau formant barrière de diffusion, par exemple en Si99% (C) i%, pouvant être située
entre le plan de masse 4 et substrat 2 (figure 4) L'épaisseur de cette couche barrière est comprise entre 2 nm et 50 nm, par exemple 10 nm.
Dans un procédé ou dispositif selon 1' invention :
- le substrat dit final 2 et le substrat donneur 10 peuvent être massifs en matériau semi¬ conducteur par exemple en silicium ou en SiC, ou composites et comporter en surface au moins une couche mince semi-conductrice, par exemple en silicium ou en carbure de silicium ou en SiGe ou en germanium ou en GaN... Le film semi-conducteur obtenu en fin de procédé a, de préférence, une épaisseur e comprise entre 2 nm et 100 nm, et avantageusement comprise entre 2 nm et 20 nm pour les applications nécessitant un film superficiel 20 en matériau semi-conducteur totalement dépiété (FD fully depleted) ,
- la couche diélectrique est, par exemple, constituée d'un ou plusieurs matériaux choisis parmi les oxydes (SiO2 par exemple) , les nitrure (SixNy par exemple) , les matériaux high K (comme HfO2, A12Û3, HfSiON...) . L'épaisseur totale de cette couche diélectrique est de préférence comprise entre 2 nm et 150 nm et avantageusement entre 2 nm et 25 nm, - le plan de masse a, de préférence, une épaisseur comprise entre 5 nm et 100 nm, avantageusement entre 5 nm et 10 nm. En effet, l'épaisseur de cette couche est choisie de façon à être suffisamment fine pour limiter les phénomènes de capacités parasites et être suffisamment épaisse pour
assurer une bonne conduction latérale et limiter les phénomènes de diffusion du dopant hors de cette couche.
Les dispositifs semi-conducteurs de couches superposées décrits précédemment et les dispositifs obtenus par les procédés selon l'invention peuvent être introduits dans toute ligne de production. Il est ainsi possible de fabriquer sur ce dispositif des composants microélectroniques tels que des circuits intégrés, et/ou des capteurs MEMS, et/ou des composants optiques (MOEMS) et/ou des biocomposant et/ou des commutateurs. Par exemple, le film supérieur 20 peut ainsi recevoir, ultérieurement au procédé selon l'invention, divers types d'implantations totales ou localisées, de façon à le doper et à permettre la fabrication de composants électroniques, par exemple des transistors. Compte tenu de son procédé de réalisation, ce film 20 est intact et n'a subi aucune dégradation.