ORGANE DE LIAISON ENTRE UN MOTEUR D'ENTRAINEMENT ET
UN ARBRE DE MANŒUVRE D'UN ECRAN POUR INSTALLATION DE
FERMETURE OU DE PROTECTION SOLAIRE DU BATIMENT, ET
INSTALLATION CORRESPONDANTE
La présente invention concerne un organe de liaison entre un moteur d'entraînement et un arbre de manœuvre d'un écran pour installation de fermeture ou de protection solaire du bâtiment, ainsi qu'une installation de fermeture ou de protection solaire du bâtiment comprenant au moins un tel organe de liaison.
Par installation de fermeture ou de protection solaire du bâtiment, on entend les portes, portails, volets et matériels équivalents. Dans ce type d'installation, il est connu de manœuvrer, au moyen d'un arbre, un écran de fermeture ou de protection solaire, terme générique utilisé ici pour désigner notamment un tablier, une porte, un volet ou une grille.
L'arbre de manœuvre précité est lié mécaniquement à un moteur d'entraînement, par l'intermédiaire d'un organe de liaison. L'invention vise plus particulièrement une liaison de type à amortissement, existant entre ce moteur d'entraînement et cet arbre de manœuvre.
DE-A-19 736 770 décrit un organe de liaison autorisant un tel amortissement. A cet effet, cet organe, qui présente une forme de roue, comporte tout d'abord un moyeu central dans lequel est ménagé un évidement de réception d'un axe d'entraînement du moteur. Par ailleurs, il est prévu une couronne périphérique, qui est solidaire de l'arbre de manœuvre, disposé à l'extérieur de cette couronne.
Ce moyeu et cette couronne, qui forment des portions de liaison respectives avec le moteur et l'arbre de
manœuvre, sont liés cinématiquement par l'intermédiaire d'un matériau élastomère intercalé entre les parois en regard de ces deux éléments. Il existe ainsi une possibilité de débattement, du type amorti, entre le moyeu et la couronne de l'organe de liaison et, par conséquent, entre le moteur et l'arbre de manœuvre, selon une rotation autour de l'axe principal de ces derniers. Par ailleurs, des nervures radiales, dont sont pourvus à la fois le moyeu et la couronne, forment des butées pour le matériau amortissant, afin de limiter le débattement en rotation évoqué ci-dessus.
Cet organe de liaison à amortissement permet notamment de limiter le bruit de la manœuvre intervenant lors de l'entraînement de l'arbre de manœuvre par le moteur. Il autorise de surcroît une préservation de l'ensemble de l'installation. De la sorte, cette dernière est susceptible de présenter une masse globale relativement restreinte, tout en conservant une durée de vie satisfaisante. Cet organe de liaison connu présente cependant certains inconvénients, liés en particulier à la complexité de sa réalisation, ainsi que de sa mise en œuvre.
US-A-4, 671, 780 décrit un organe de couplage flexible, destiné à relier deux arbres rotatifs, qui comprend deux disques respectivement solidarisés aux arbres précités. Il est par ailleurs prévu différentes plaques flexibles, dont les extrémités sont montées sur ces disques, de façon à fléchir à la manière de poutres. Cette solution alternative implique également des inconvénients, notamment dans la mesure où cet organe de couplage présente une structure relativement complexe.
Dans ces conditions, l'invention vise à proposer un organe de liaison améliorant l'art antérieur évoqué ci- dessus.
Elle vise en particulier à proposer un tel organe de liaison qui soit peu coûteux, de réalisation aisée et simple à mettre en œuvre.
Elle vise également à proposer un tel organe de liaison qui soit composé d'un faible nombre d'éléments constitutifs et qui puisse être modulaire, à savoir se prêter à une adaptation facile à différents couples de manœuvre.
A cet effet, elle a pour objet un organe de liaison entre un moteur d'entraînement et un arbre de manœuvre d'un écran pour installation de fermeture ou de protection solaire du bâtiment, cet organe de liaison comprenant une première portion de solidarisation avec le moteur et une seconde portion de solidarisation avec l'arbre de manœuvre, cet organe de liaison comprenant au moins un élément de liaison de forme allongée, propre à fléchir à la manière d'une poutre, solidaire à la fois des première et seconde portions de solidarisation, caractérisé en ce que ce qu'une extrémité du ou de chaque élément de liaison forme la première ou la seconde portion de solidarisation de l'organe de liaison.
L'invention a également pour objet une installation de fermeture ou de protection solaire du bâtiment, comprenant un écran de fermeture ou de protection solaire, un arbre de manœuvre de cet écran, un moteur d'entraînement de cet arbre, ainsi qu'au moins un organe de liaison assurant la transmission cinématique entre ce moteur et cet arbre, caractérisé en ce que le ou chaque organe de liaison est tel que défini ci-dessus. L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre de trois modes de réalisation d'un organe de liaison conforme à son principe, donnée
uniquement à titre d'exemples non limitatifs et faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels : la figure 1 est une vue en perspective, illustrant un organe de liaison conforme à l'invention, appartenant à une installation de fermeture ou de protection solaire ;
- la figure 2 est une vue de face, illustrant une variante de réalisation de l'organe de liaison conforme à l'invention ; - la figure 3 est une vue de face, illustrant de façon schématique le principe d'une autre variante de réalisation de l'invention ; et la figure 4 est une vue en perspective, illustrant de façon schématique le principe d'une variante supplémentaire de réalisation de l'invention.
L'installation de fermeture ou de protection solaire, illustrée partiellement sur la figure 1, comprend tout d'abord, de façon connue, un arbre tubulaire 2, représenté en traits mixtes. Cet arbre assure de manière classique la manœuvre, notamment l'enroulement, d'un écran de fermeture ou de protection solaire qui n'est pas représenté sur cette figure.
Cet arbre de manœuvre 2 est entraîné par l'intermédiaire d'un moto-réducteur, dont seul l'axe d'entraînement 4 est illustré sur cette figure 1, où il est également représenté en traits mixtes. La transmission à l'arbre de manœuvre 2 du mouvement imparti par l'axe 4 est assurée par l'intermédiaire d'un organe de liaison, désigné dans son ensemble par la référence 6. Vu de face, cet organe de liaison présente une forme globalement circulaire. On note A son axe principal qui correspond à l'axe 4 du moteur.
L'organe de liaison 6 possède un fond plein 8, en forme de disque, à partir duquel s'étend un moyeu central
10, creusé d'une ouverture 12 permettant la réception de l'axe 4. La solidarisation entre les parois de cette ouverture 12 et l'axe 4 est réalisé de façon connue en soi, par exemple grâce à la présence de cannelures 1Oi dont est pourvu le moyeu 10.
Trois éléments de liaison 14, en forme de poutre, s'étendent radialement à partir du moyeu 10, en formant deux à deux un angle d'environ 120°. Il est à noter que chaque poutre 14 est creuse, à savoir qu'elle n'est pas liée au fond 8, et qu'elle est en outre dépourvue de paroi supérieure. En d'autres termes, chaque poutre 14 est évidée dans le sens axial, et n'est pas liée au fond 8. Un tel agencement confère un caractère flexible à chaque poutre, comme on le verra dans ce qui suit. L'extrémité radiale externe 142 de chaque poutre est creusée d'un orifice 16, destiné au passage d'une vis non représentée, assurant la fixation de l'ensemble de l'organe de liaison β sur l'arbre d'enroulement 2. De plus, le volume intérieur de chaque poutre définit un logement 18 permettant la réception d'un écrou également non représenté, propre à coopérer avec la vis de fixation précitée. A titre de variante, la liaison entre l'arbre 2 et les poutres 14 peut être assurée par l' intermédiaire de logements, ménagés dans l'arbre, dans lesquels sont reçues les extrémités libres des différentes poutres.
Deux poutres voisines sont séparées par un élément de butée respectif 20, qui est pourvu du fond 8, ainsi que d'une nervure de renfort 2Oi. Chaque élément de butée 20 possède par ailleurs des parois latérales 2O2, s' étendant au voisinage des parois latérales en regard d'une poutre adjacente 14, de façon globalement parallèle à celles-ci. On notera que la conformation des éléments de butée leur confère un caractère sensiblement rigide, par opposition aux poutres 14.
Des moyens d'amortissement sont enfin interposés entre les parois latérales en regard d'une poutre et d'un élément de butée correspondants. Dans l'exemple considéré, de tels moyens sont formés par des tampons 22, réalisés en un matériau élastomère, qui sont reçus dans des renfoncements 143, ménagés dans les parois latérales 14χ de chaque poutre 14. Néanmoins, de tels moyens d'amortissement peuvent présenter une structure différente, comme on le verra en particulier en référence au second mode de réalisation.
Il convient de souligner que le moyeu 10, les poutres 14 et les éléments de butée 20 sont réalisés d'un seul tenant. Ils sont préférentiellement venus de moulage, et sont réalisés en une matière plastique, qui est notamment du polyacétal. On notera donc que seuls les tampons 22 constituent des éléments rapportés.
En service, le moyeu 10 forme la portion de liaison de l'organe β avec l'axe 4 du moteur, alors que l'extrémité radiale externe 142 de chaque poutre 14 forme la portion de liaison avec l'arbre de manœuvre 2. Lors de la mise en service du moteur, l'ensemble de l'organe de liaison 6 est entraîné en rotation, autour de l'axe 4.
En particulier grâce à leur structure ajourée, les poutres 14 présentent une nature flexible. Elles sont donc propres à se fléchir selon un mouvement global de pivotement autour de cet axe 4, matérialisé par la double flèche f. Ceci confère donc une possibilité de débattement entre les extrémités radiales respectivement interne et externe de chaque poutre 14 et, par conséquent, entre le moteur d'entraînement et l'arbre d'enroulement.
Il est à souligner qu'un tel débattement est limité, du fait de l'interposition des tampons 22 entre les parois en regard des poutres 14 et des éléments de butée 20. Ainsi, en fonction de la dureté de ces tampons 22, qui
contribuent à rigidifier les poutres, l'intensité conférée à cet amortissement peut être plus ou moins élevée. Cependant, un tel amortissement peut intervenir même en l'absence des tampons 22, étant donné la nature même du matériau constitutif des poutres flexibles 14.
La figure 2 illustre une variante de réalisation de l'invention. Sur cette figure, les éléments mécaniques analogues à ceux décrits et représentés à la figure 1 y sont affectés des mêmes numéros de références, augmentés de 100.
L'organe de liaison 106 possède une couronne périphérique 110, fixée par vissage sur l'arbre 102. Trois poutres 114, analogues à celles 14 décrites ci-dessus, s'étendent radialement vers l'intérieur à partir de cette couronne périphérique 110.
L'extrémité radiale interne 1142 de chaque poutre 114 est fixée sur l'axe 104 du moteur, par tout moyen approprié. A titre d'exemple non limitatif, cette fixation est assurée par vissage ou encore par coopération de formes.
La couronne 110 présente trois prolongements s'étendant radialement vers l'intérieur, qui définissent trois éléments de butée 120, prévus entre deux poutres 114 adjacentes. Deux paires de tampons 122, analogues à ceux 22 décrits ci-dessus, sont interposés entre les parois en regard des poutres et de ces éléments de butée.
A titre de variante, l'une des poutres définit, dans son volume intérieur, des encoches 124 destinées à la réception de lames ressort 126. Ces dernières sont destinées à rigidifier la poutre considérée, à savoir à limiter son mouvement de flexion.
En service, la portion de liaison de l'organe 106 avec l'arbre 102 est formée, non plus par l'extrémité radiale externe 142 de chaque poutre, mais par la couronne
périphérique 110. De plus, la portion de liaison avec le moteur 104 est formée, non plus par le moyeu 10 de l'exemple précédent, mais par l'extrémité radiale interne 1142 de chaque poutre 114. Le fonctionnement global de l'installation de fermeture ou de protection solaire, équipée de l'organe de liaison 106, est globalement analogue à celui décrit en référence au premier mode de réalisation. Ainsi, lors de l'entraînement de l'arbre 102 par le moteur 104, la présence des poutres flexibles 114 autorise un débattement en rotation, avec une composante d'amortissement, entre ce moteur et cet arbre de manœuvre.
L'invention trouve également son application à la liaison entre un moteur et un arbre de manœuvre qui sont susceptibles de se déplacer, selon un mouvement différent d'une rotation. Ceci est illustré sur la figure 3, où les éléments mécaniques analogues à ceux décrits et représentés à la figure 1 sont affectés des mêmes numéros de référence, augmentés de 200. On retrouve ainsi un moteur 204 et un arbre de manœuvre 202, représentés de façon partielle, qui sont susceptibles de se déplacer selon une translation matérialisée par la double flèche (F) . L'organe de liaison 206 présente tout d'abord une portion 210, en forme de bande, assurant la solidarisation avec le moteur 204.
Par ailleurs, une poutre flexible 214 s'étend, à partir de la portion de solidarisation 210, en direction de l'arbre de manœuvre 202. L'extrémité libre 2142 de cette poutre 214 est solidarisée à l'arbre de manœuvre 202 par tout moyen approprié.
De plus, deux éléments de butée 220 s'étendent, à partir de la bande 210, en direction de l'arbre de manœuvre 202. Cependant, il est à noter que, contrairement à la poutre 214, ces éléments de butée 220 ne sont pas
solidaires de cet arbre 202. Enfin, des tampons élastomères 222 sont interposés entre les parois latérales en regard de la poutre 214 et des éléments de butée 220.
En service, lors de la transmission du mouvement entre le moteur 204 et l'arbre 202, la poutre 214 allongée est propre à fléchir de façon horizontale, à savoir transversalement par rapport à son axe principal vertical. Ceci autorise donc un débattement en translation, avec une composante d'amortissement, entre le moteur et l'arbre de manœuvre. De plus, la présence des éléments de butée 220 permet de limiter le débattement de cette poutre 214, alors que les tampons élastomères 222 assurent la rigidification de cette dernière.
La figure 4 illustre une variante supplémentaire de réalisation de l'invention. Sur cette figure 4, les éléments mécaniques analogues à ceux décrits et représentés à la figure 1 y sont affectés des mêmes numéros de référence, augmentés de 300.
On retrouve ainsi un moteur 304 et un arbre de manœuvre 302, susceptibles de pivoter autour d'un axe A' . L'organe de liaison 306 présente globalement une forme de cylindre, dont l'axe principal coïncide avec celui A' du moteur et de l'arbre.
Cet organe de liaison 306 présente tout d'abord une portion 310, en forme de disque, assurant la solidarisation avec le moteur 304, par tout moyen approprié. Trois poutres flexibles 314 s'étendent, à partir de cette portion de solidarisation 310, en direction de l'arbre de manœuvre 302. Les extrémités libres 3142 de ces poutres 314 sont solidarisées à cet arbre de manœuvre 302 par tout moyen approprié, notamment par vissage.
De plus, des éléments de butée 320 s'étendent, à partir du disque 310, en direction de l'arbre de manœuvre 302. Vus de face, ces éléments de butée 320 présentent une
forme d'arc de cercle. Enfin, des tampons élastomères 322, dont seuls deux sont représentés, sont interposés entre les parois latérales en regard de chaque poutre 314 et d'un élément de butée 320 correspondant. En service, lors de la transmission du mouvement entre le moteur 304 et l'arbre 302, les poutres allongées 314 sont propres à fléchir, de manière à assurer un débattement amorti en rotation, entre le moteur et l'arbre. Cependant, il est à noter que, contrairement au mode de réalisation de la figure 1, les poutres 314 ne s'étendent pas radialement, mais de façon axiale. Dans ces conditions, les portions de solidarisation respectives de l'organe de liaison avec cet arbre et ce moteur sont placées l'une derrière l'autre, selon l'axe principal A' de l'organe de liaison 306.
L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés .
Ainsi, on peut prévoir que les poutres 14 ou 114 sont rapportées, respectivement sur le moyeu 10 ou sur la couronne 110. Dans ce cas, la valeur du couple pouvant être transmis par la roue peut être adaptée en fonction des caractéristiques mécaniques de chaque jeu de poutres.
L'invention permet de réaliser les objectifs précédemment mentionnés. En effet, l'utilisation d'éléments flexibles, susceptibles d' être réalisés dans un matériau analogue à celui du reste de l'organe de liaison, permet de s'affranchir de la fabrication d'un matériau amortissant rapporté. Ceci est donc avantageux en termes de coût de réalisation de l'ensemble de liaison.
Par ailleurs, étant donné qu'une extrémité du ou de chaque élément de liaison forme la première ou la seconde portion de solidarisation de l'organe de liaison, la structure de ce dernier est particulièrement simple. En
effet, grâce à cette mesure, cet organe de liaison peut être solidarisé directement sur le moteur d'entraînement ou l'arbre de manœuvre. Ceci est à comparer avec l'art antérieur décrit dans US-A-4, 671, 781, dans lequel les plaques flexibles sont solidarisées à des disques intermédiaires, dont chacun est rapporté sur un arbre correspondant .
A cet égard, on notera que, grâce à l'invention, sensiblement la totalité de l'organe de liaison peut être fabriqué d'un seul tenant. On soulignera également que, grâce à l'invention, il est possible de réaliser une partie substantielle de l'organe de liaison en une matière plastique, moyennant une opération de moulage d'une grande simplicité. De plus, la présence de moyens de rigidification de la poutre, qui sont notamment des tampons ou des lames ressort, confère une grande modularité à l'organe de liaison de l'invention. En effet, il est possible de faire varier les caractéristiques mécaniques de ces moyens de rigidification, de façon à disposer d'une vaste déclinaison de produits, dont chacun est adapté à une puissance spécifique du moteur.