VEHICULE AUTOMOBILE COMPORTANT DES ELEMENTS DE PAVILLON MOBILES A VITRES COULISSANTES
La présente invention concerne un véhicule doté d'éléments de carrosserie qui sont montés mobiles en déplacement au niveau du pavillon. L'invention trouve une application particulièrement avantageuse, mais non exclusive, dans le domaine automobile. On connaît, par exemple, un type de véhicule sportif muni au moins d'un ouvrant latéral, permettant l'accès à l'habitacle du véhicule tel que décrit dans le document DE 2 854 884 ; Sur un exemplaire de véhicule de ce type, l'ouvrant comporte une partie ou élément inférieur de carrosserie, une vitre latérale et un élément supérieur de carrosserie se prolongeant sur le pavillon. Ces trois éléments formant l'ouvrant sont mobiles, autour d'un axe longitudinal situé sur le pavillon, d'une position fermée dans laquelle chacun des éléments est sensiblement affleurant à la carrosserie du véhicule à une position ouverte dans laquelle ils sont déployés à distance selon une cinématique de type « papillon ». Certes, ce type de véhicule offre une ouverture agrandie pour accéder à l'habitacle d'un véhicule, cependant, du fait des angles vifs existants entre chaque élément constituant l'ouvrant latéral, la vitre latérale ne peut s'escamoter dans un élément de carrosserie précité. Ainsi, une partie mobile de la vitre latérale est coulissante longitudinalement afin de permettre à l'utilisateur, par exemple, d'aérer le véhicule lors d'un trajet.
Or ceci se révèle particulièrement inesthétique pour un véhicule de sport du fait de la présence de coulisses sur la vitre, d'autant plus que son utilisation est malaisée de part l'ouverture réduite. Par ailleurs, il est difficile d'intégrer des éléments de fermeture efficaces contre des voleurs sur les éléments de coulissement de la vitre. Enfin, les coulisses peuvent masquer la visibilité. Le but de l'invention est de fournir un véhicule automobile offrant simultanément une ouverture d' accès à l'habitacle agrandie pour un utilisateur et des vitres latérales totalement escamotables. Elle propose ainsi Véhicule automobile comportant au moins un ouvrant latéral permettant l'accès à l'habitacle dudit véhicule comprenant une partie supérieure et une partie inférieure, la partie supérieure comprenant un élément de carrosserie intégré au pavillon et monté mobile autour d'un axe longitudinal entre une position fermée dans laquelle la partie supérieure est sensiblement affleurante à la carrosserie du véhicule et une position ouverte dans laquelle elle est déployée à distance, et une vitre latérale escamotable remarquable en ce que l'élément de carrosserie supérieur comporte une partie creuse formant caisson apte à recevoir la vitre latérale lorsque celle-ci se déplace vers le haut d'une position déployée dans laquelle elle s'étend entre l'élément de carrosserie supérieur et la partie inférieure à une position escamotée dans laquelle elle est positionnée au moins partiellement à l'intérieur du caisson correspondant . Avantageusement, le caisson comporte une paroi inférieure et une paroi supérieure, et la vitre
latérale délimite une surface concave. La rupture d'angle entre la paroi supérieure du caisson et la vitre étant telle que le caisson puisse accueillir la vitre dans sa position escamotée. Toutefois, ce type d'architecture présente l'inconvénient de générer des zones humides à la partie supérieure de la carrosserie. En effet, de part sa relative étanchéité et l'inévitable introduction d'eau lors de l'escamotage de la vitre mobile, chaque caisson forme un espace clos extrêmement favorable à la rétention d'humidité. Or à l'usage, un tel phénomène s'avère particulièrement préjudiciable pour l'intégrité des éléments contenus et/ou composants le caisson, notamment en ce qui concerne le mécanisme d'entraînement de la vitre et les garnitures internes de l'élément de carrosserie. Il n'existe aujourd'hui pas de solution spécifique pour sécher un corps creux positionné à la partie supérieure d'un toit de véhicule automobile, et l'adaptation de solutions existantes répondant à des problématiques similaires s'avère particulièrement mal adaptée. En effet, la solution communément utilisée lorsque les mécanismes de lève-vitres sont classiquement intégrés dans les caissons des portes latérales du véhicule automobile, ne peut être transposée efficacement. On rappelle que dans cet habituel cas de figure, des trous traversants sont ménagés au fond de chaque caisson afin de permettre l'évacuation de l'eau par simple gravité, ainsi que la ventilation naturelle du volume intérieur par libre circulation d'air. Par conséquent, cette solution ne s'avère parfaitement adaptée qu'à des caissons sensiblement verticaux ; un
ruissellement par gravité étant incompatible avec un positionnement majoritairement horizontal des différentes parois du caisson et de la vitre associée. Le domaine des toits ouvrants montés coulissants à l'intérieur de l'habitacle n'offre pas non plus de solutions techniques appropriées, car seule la problématique de l'évacuation de l'eau est véritablement gérée dans ce type de dispositif. Le logement interne, qui est destiné à recevoir le ou les panneaux mobiles en position escamotée, ne fait l'objet que d'une simple aération passive via une ouverture communiquant avec l'habitacle. Cela s'avère tout à fait insuffisant pour générer un véritable séchage, à la fois rapide et complet. Pour remédier au problème d'humidité à l'intérieur de chaque caisson, on pourrait également envisager d'extraire l'air présent par l'intermédiaire d'un dispositif de ventilation spécifique. Mais une telle solution s'avérerait particulièrement coûteuse dans la mesure où elle requerrait des moyens supplémentaires, qui plus est particulièrement complexes à intégrer à la partie supérieure de la carrosserie. On pense ici avant tout à la nécessité d'implanter des prises d'air et des évacuations externes spécifiques, capables de ne pas trop dégrader l'aérodynamique du véhicule, mais également à l'obligation de s'affranchir des contraintes d'encombrement, de poids, de consommation d'énergie, et d'interférence avec la climatisation du véhicule. II est à noter que les caissons de portes et les logements de toits ouvrants ne sont en général utilisés qu'occasionnellement, à savoir essentiellement par beau temps, de sorte que l'escamotage des éléments mobiles
correspondant n'entraîne que rarement des problèmes d'humidité. Il en est tout autrement avec des caissons de pavillon dans la mesure où l'ouverture d'au moins une vitre est systématiquement nécessaire pour pouvoir accéder à l'habitacle du véhicule automobile, c'est-à- dire même en cas de pluie ou de simple présence de gouttes d'eau sur la paroi extérieure de ladite vitre. Malgré la présence de joints d'étanchéité, les coulissements systématiques de la vitre à chaque ouverture et fermeture du véhicule vont être à l'origine d'une introduction significative d'eau à l'intérieur du caisson, et donc d'un taux d'humidité suffisamment élevé pour mettre à mal l'intégrité des éléments de garniture habitacle d'une part, et les moteurs embarqués des mécanismes de lève-vitres d'autre part. Le problème du séchage des caissons de pavillon apparaît par conséquent véritablement primordial dans le cas d'un véhicule automobile conforme à l'invention. Aussi le problème technique à résoudre, par l'objet de la présente invention, est de proposer un véhicule automobile comportant au moins un élément de carrosserie intégré au pavillon, chaque élément de carrosserie étant monté mobile en déplacement et comportant une partie creuse, formant caisson, qui est apte à recevoir une vitre montée coulissante, véhicule automobile qui permettrait d'éviter les problèmes de l'état de la technique en disposant de moyens parfaitement adaptés pour sécher efficacement chaque caisson. La solution au problème technique posé consiste, selon la présente invention, en ce que chaque caisson comporte au moins une ouverture d'entrée d'air communiquant avec l'habitacle du véhicule automobile,
ainsi qu'au moins une ouverture de sortie d'air communiquant avec l'extérieur dudit véhicule automobile. Il est entendu que chaque ouverture d'entrée d'air est à priori indifféremment apte à communiquer directement ou indirectement avec l'habitacle du véhicule automobile. De la même façon, on considère que chaque ouverture de sortie d'air est en mesure de communiquer indifféremment de manière directe ou de manière indirecte avec l'extérieur dudit véhicule automobile. Il est connu que le renouvellement de l'air à l'intérieur d'un habitacle de véhicule automobile s'effectue automatiquement dès lors qu'au moins un extracteur d'air, généralement implanté dans le coffre, est associé au dispositif de chauffage et/ou de climatisation traditionnellement intégré à la planche de bord. L'air admis à l'intérieur de l'habitacle, via le dispositif de chauffage/climatisation, étant naturellement sous pression de part le déplacement du véhicule et/ou l'intervention de moyens de ventilation, il se crée une légère surpression interne par rapport à l'extérieur du véhicule automobile. Ce phénomène est marqué par exemple dans la zone située directement autour du sillage du véhicule en mouvement, zone qui est naturellement en dépression. Quoi qu'il en soit, la différence entre la pression interne et la pression externe génère de manière tout à fait naturelle un flux d'air entre l'habitacle et la zone située en aval de chaque extracteur, réalisant ainsi l'extraction de l'air habitacle vers l'extérieur. L'idée de l'invention est donc d'utiliser ce principe de flux d'air naturel pour ventiler chaque
caisson afin de le sécher de manière simple, peu coûteuse et particulièrement efficace. Pour cela, il est créé pour chaque caisson un circuit original de circulation d'air qui peut venir indifféremment en complément ou en substitution du classique circuit de renouvellement précédemment décrit . Il est à noter que l'air de l'habitacle est relativement propre et sec suite à son passage par le dispositif de chauffage/ climatisation, ce qui permet avantageusement d'améliorer sensiblement sa capacité de séchage. L'invention telle qu'ainsi définie présente l'avantage de générer une véritablement ventilation active de chaque caisson, contrairement aux solutions de l'état de la technique qui se contentaient de simples aérations passives. Chaque courant d'air qui est engendré de manière quasi continue à travers chaque caisson permet de lutter activement contre l'humidité stagnante, ce qui accroît significativement le bon fonctionnement et/ou la durée de vie des éléments contenus et/ou composants ledit caisson. Le séchage de chaque caisson s'effectue par ailleurs sans apport d'énergie et en conservant toutes les fonctionnalités de la circulation d'air dans le véhicule automobile. De part l'efficience de la ventilation active, des ouvertures d'entrée et de sortie d'air de relativement faibles dimensions sont parfaitement suffisantes pour obtenir une efficacité de séchage optimale pour chaque caisson. Cela permet à chacun de ces derniers d'être relativement fermé par rapport à un homologue qui serait destiné à être séché par simple aération passive. Cette caractéristique s'avère particulièrement avantageuse d'un point de vue acoustique, car elle
permet d'isoler au mieux les bruits inhérents à la mise en œuvre du mécanisme de lève-vitre qui est implanté à l'intérieur du caisson en question. La présente invention concerne également les caractéristiques qui ressortiront au cours de la description qui va suivre, et qui devront être considérées isolément ou selon toutes leurs combinaisons techniques possibles. Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention peut être réalisée, en référence aux dessins annexés sur lesquels: La figure 1 illustre, en perspective et de trois- quarts avant, un véhicule automobile conforme à l'invention. La figure 2 montre le véhicule automobile de la figure 1 en coupe transversale. La figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale du véhicule automobile de la figure 1, conformément à un premier mode de réalisation de 1 ' invention. La figure 4 constitue une vue similaire à la figure 3, mais selon un second mode de réalisation de 1 ' invention. La figure 5 représente l'intégralité du véhicule automobile de la figure 1 en coupe longitudinale. Pour des raisons de clarté, les mêmes éléments ont été désignés par des références identiques. De même, seuls les éléments essentiels pour la compréhension de l'invention ont été représentés, et ceci sans respect de l'échelle et de manière schématique. Les figures 1 et 2 illustrent un même véhicule automobile 1 qui est doté de deux ouvrants latéraux 2,
3 composés chacun de deux parties distinctes 4, 5, 6, 7 s ' ouvrant indépendamment l'une de l'autre ; chaque ouvrant 2, 3 permettant l'accès à l'habitacle 50 dudit véhicule 1. Dans ce mode particulier de réalisation, donné uniquement à titre d'exemple, chaque ouvrant latéral 2, 3 comporte donc tout d'abord une partie supérieure 4, 5 qui est montée longitudinalement pivotante au niveau du plan sagittal du véhicule automobile 1, suivant une cinématique de type papillon (flèche fl) . Chaque ouvrant latéral 2, 3 dispose également d'une partie inférieure 6, 7 qui est quant à elle articulée classiquement au niveau de la partie arrière de l'aile avant 8, 9 correspondante, suivant un axe sensiblement vertical. La mobilité de chaque partie supérieure 4, 5 et de chaque partie inférieure 6, 7 s'exerce entre une position fermée dans laquelle chacune desdites parties 4, 5, 6, 7 est intégrée à la carrosserie du véhicule automobile 1, et une position ouverte dans laquelle elle est déployée à distance. On remarque par ailleurs que chaque partie supérieure 4, 5 est constituée d'un élément de carrosserie 10, 11 qui vient s'intégrer dans le pavillon 20 du véhicule automobile 1 lorsque ladite partie supérieure 4, 5 est en position fermée. Conformément à la figure 2, chaque élément de carrosserie 10, 11 est doté d'une partie creuse, formant caisson 12, 13, qui est à même de recevoir une vitre latérale 14, 15 concave montée coulissante (flèche f2) . L'ensemble est agencé de manière à ce que chaque vitre 14, 15 soit en mesure d'être déplacée entre une position déployée dans laquelle elle s'étend entre l'élément de carrosserie 10, 11 et la partie
inférieure 6, 7, et une position escamotée dans laquelle est positionnée au moins partiellement à l'intérieur du caisson 12, 13 correspondant. Ainsi qu'on peut le voir sur la figure 3, et conformément à l'objet de la présente invention, le caisson 12 est pourvu d'une ouverture d'entrée d'air 30 qui communique directement avec l'habitacle 50 du véhicule automobile 1, ainsi que d'une ouverture de sortie d'air 40 qui communique quant à elle indirectement avec l'extérieur dudit véhicule automobile 1. De manière particulièrement avantageuse, l'ouverture d'entrée d'air 30 est positionnée sur la trajectoire d'un flux d'air qui est puisé à l'intérieur de l'habitacle 50. Cette caractéristique permet d'augmenter la vitesse d'admission d'air dans le caisson 12, et par conséquent de faciliter l'entrée de l'air au niveau de l'ouverture 30 puis d'améliorer l'écoulement gazeux à l'intérieur de ce corps creux (flèche f5) . Au bout du compte, cela conduit à accroître l'efficacité globale du séchage. Dans cet exemple de réalisation, l'ouverture d'entrée d'air 30 est positionnée au niveau de la partie la plus avant du pavillon 20 et en regard de la partie supérieure du pare-brise 60. L'ouverture d'entrée d'air 30 est ainsi parfaitement disposée pour capter l'air ventilé par les buses de désembuage 61 du pare-brise 60 (flèche f3) qui sont intégrées à l'extrémité avant de la coiffe de planche de bord 62. Cet apport vient ici en complément de 1 ' air prélevé plus généralement au sein de l'habitacle 50 (flèche f4) .
Dans ce premier mode de réalisation de l'invention, l'ouverture de sortie d'air 40 communique indirectement avec l'extérieur du véhicule automobile 1, par l'intermédiaire d'un conduit d'extraction 41 qui est en mesure d'évacuer l'air hors de l'habitacle 50 (flèche f6) . Dans le second mode de réalisation représenté à la figure 4, l'ouverture de sortie d'air 45 communique directement avec l'extérieur du véhicule automobile 1, et forme à ce titre une ouverture d'extraction qui est à même d'évacuer directement l'air hors de l'habitacle 50 (flèche f7) . Un dispositif d'étanchéité non représenté est nécessaire pour éviter toute entrée d'eau de l'extérieur dans le caisson. Selon une particularité commune aux deux modes de réalisation précédemment évoqués, une extraction d'air présent dans l'habitacle 50 du véhicule automobile 1 s'effectue via les caissons 12, 13. Cette caractéristique permet de maximiser la quantité d'air circulant dans ces corps creux, et par conséquent d'optimiser leur séchage. Une extraction complémentaire est utile pour permettre une circulation efficace de l'air dans l'habitacle, au bénéfice de la qualité du renouvellement de l'air dans l'habitacle. La figure 5 montre schématiquement le cheminement global de l'air qui transite par l'habitacle du véhicule automobile 1. L'air est tout d'abord capté (flèche f8) par une prise d'air 70 qui est ménagée à la base du pare-brise 60, avant d'être admis dans le dispositif de chauffage/climatisation 71. L'air est ensuite diffusé à l'intérieur du véhicule automobile 1 par l'intermédiaire de plusieurs aérateurs 61, 63 (flèches f3 et f9) . Une fois en surpression à
l'intérieur de l'habitacle 50, l'air s'échappe par le caisson 12. Il pénètre donc par l'ouverture d'entrée 30 avant d'être canalisé successivement par les parois du caisson 12 puis par des conduits d'extraction 41, 42. II peut alors enfin être évacué vers l'extérieur (flèche flO) au niveau d'un déflecteur latéral 72, formant extracteur, qui est positionné de manière adjacente à l'un des bords latéraux de la lunette arrière 61. Un extracteur d'air classique est utilisé en complément pour le renouvellement efficace de l'air dans l'habitacle Le conduit d'extraction 43, qui descend le long du panneau de custode, ne constitue qu'une alternative pour l'évacuation de l'air présent dans habitacle 50. Cette variante basse est plus traditionnelle puisqu'elle se singularise par une sortie d'air derrière le bouclier arrière 73 du véhicule automobile 1, utilisée aussi comme extracteur classique, en complément de l'extraction de l'air issu du caisson. Dans le cas où l'air ne peut s'échapper que par le caisson, une diffusion d'air par au moins un aérateur situé dans une partie arrière du véhicule permet aussi un renouvellement efficace de l'air dans l'habitacle, qui circule de l'arrière vers l'ouverture d'entrée avant .