CONDITIONNEMENT DE FIL METALLIQUE PRE-DRESSE, ET DISPOSITIF POUR LE REMPLISSAGE D'UN TEL CONDITIONNEMENT
L'invention concerne le conditionnement de fil métallique pré-dressé, en fût, à usage des industries du soudage, de 1' électroérosion et du décolletage. Le conditionnement de fil métallique pré-dressé en fûts est connu par exemple des brevets US-4869367, US-5044502, US-4512700, FR-2729373 ou EP-0955241 et illustrent des fûts de section verticale cylindrique et de section horizontale circulaire. Les brevets US-6648141, O-9419258, WO-094493 ou O-9852844 divulguent des conditionnements de section horizontale polygonale, mais toujours constante de la base au sommet du fût . Le fil est conditionné en couronnes placées dans des fûts cylindriques en carton, fermés à leur base par un socle, et au sommet par un couvercle, le plus souvent amovible. Le socle et le couvercle sont constitués de bois ou de métal. Le fil subit une opération de pré-dressage lors de sa mise en place dans le fût par un dispositif décrit par exemple dans les brevets US-6260781 ou US-6019303. Le pré-dressage est destiné à compenser la torsion occasionnée par l'arrangement en spires. En pré-dressant le fil lors de la mise en fûts, on obtient lors du dévidage, un fil non gauche et sans spire rémanente. Ceci produit une rectitude de la portion de fil libre, qui retrouve naturellement une forme rectiligne lors de son dévidage. Or dans le fût, le fil tend naturellement à retrouver sa forme rectiligne. Il en résulte une tendance des spires à sortir du fût de manière non contrôlée. Il est nécessaire de maintenir les spires en place, pendant le transport et pendant les opérations de dévidage, en appliquant une virole sur la surface supérieure de la couronne des spires du fil. Les brevets WO-9419258, WO-9852844 ou EP-0519424 pré-cités divulguent de telles viroles dans le cas de fûts circulaires ou polygonaux. Une virole présente globalement une forme annulaire dont l'ouverture permet un dévidage correct du fil et une forme extérieure inscrite dans la section horizontale intérieure du fût pour coopérer avec celle-ci. La forme extérieure de la virole doit, d'une part être
assez proche de la forme intérieure de la section horizontale du fût pour empêcher efficacement la spire supérieure de se glisser entre la virole et la paroi latérale interne du fût (comme l'élasticité du fil tend naturellement à l'y contraindre), et d'autre part s'en éloigner suffisamment pour permettre à la virole de descendre correctement au fur et à mesure que la hauteur de la couronne de fil diminue, pour rester plaquée à la surface supérieure de celle-ci par l'effet de la gravité. Il est connu, par exemple du brevet FR-2729373 pré-cité, un dispositif et un procédé de réalisation d'une couronne de fil cylindrique de section circulaire. Les brevets US-6019303 et US-6260781 pré-cités décrivent encore un procédé permettant de faire varier et de contrôler le diamètre des spires en asservissant le rapport entre la vitesse linéique du fil et la vitesse de rotation du tambour de guidage du fil. Cette propriété est utilisée pour optimiser la « densité » des spires et donc augmenter la quantité de fil contenue dans un fût. On ne sait pas actuellement réaliser une couronne de fil présentant un profil extérieur vertical tronconique. L'inconvénient majeur des fûts décrits précédemment réside dans l'impossibilité de les emboîter lorsqu'ils sont vides, ce qui conduit à un encombrement important dans un environnement où l'espace est réduit. Dans le domaine du conditionnement de fil, on ne connaît que des fûts cylindriques de section circulaire ou polygonale et non pas des fûts tronconiques . Les méthodes et les dispositifs classiques d'enroulement en fûts ne permettent de réaliser que des couronnes de diamètre extérieur constant sur toute la hauteur de la couronne et du fût. Or, il importe que la couronne soit parfaitement appliquée contre la paroi intérieure du fût, sous peine de voir les spires se déplacer les unes par rapport aux autres au cours des manutentions et du transport, occasionnant des problèmes d'emmêlement au dévidage. De plus, la forme externe de la virole doit, lors du dévidage, rester en permanence ajustée à la paroi latérale interne du fût pendant que la virole descend, à mesure que la couronne de fil se dévide, ce qui est d'autant moins le cas avec un fût tronconique lorsque la virole se situe à la partie supérieure du fût.
Le but de l'invention est de proposer un conditionnement et un dispositif permettant l'utilisation de fûts emboîtables, tout en résolvant les problèmes induits de définition d'une virole adaptée au maintien des spires et la réalisation d'une couronne de fil adaptée à un tel conditionnement. L'invention a donc pour objet un conditionnement d'un fil métallique pré-dressé, notamment pour soudage, électroérosion ou décolletage, comprenant un fût présentant un axe central dans lequel est disposé le fil dont les spires forment une couronne afin de permettre un dévidage rectiligne dudit fil, ladite couronne étant maintenue en permanence par une virole, et présentant une ouverture permettant le dévidage du fil, caractérisée en ce que la paroi latérale du fût présente une forme évasée dont le coefficient de conicité (Kc) défini comme le rapport entre la plus grande dimension (Δf,mιn) de la section horizontale au niveau de la base du fût et la plus grande dimension
(Δf,max) de la section horizontale au niveau du sommet est inférieur à 1 afin de permettre un emboîtement des fûts vides. Selon une caractéristiques, le coefficient de conicité (Kc) est supérieur ou égal à 0,7 afin de garantir une bonne stabilité du fût . Selon une autre caractéristique, la section verticale de la paroi latérale est rectiligne uniforme. Selon encore une autre caractéristique, le fût présente une partie tronconique surmontée d'une partie cylindrique. Selon encore une autre caractéristique, la section horizontale du fût et la virole présentent une forme polygonale régulière comportant un nombre (n) de côtés tel que cos(2π/n) soit inférieur au coefficient de conicité (Kc) , la virole étant strictement inscrite dans la section horizontale de la base du fût afin de maintenir les spires du fil pendant le dévidage. Selon encore une autre caractéristique, la virole comporte au moins trois ergots extensibles vers l'extérieur et maintenus en appui contre la paroi latérale par des moyens élastiques, afin de maintenir les spires du fil pendant le dévidage. Selon encore une autre caractéristique, les ergots sont munis d'un moyen de blocage afin de les maintenir en position rétractée lors de la mise en place et du retrait de la virole dans le fût.
L'invention concerne également un dispositif pour la réalisation des spires du fil pré-dressé formant la couronne adaptée à un conditionnement, comprenant notamment un touret délivrant le fil selon une vitesse linéaire (Vf) , un tambour disposé parallèlement à l'axe central du fût et présentant une excentricité (et) , ledit tambour tournant autour de son axe selon une vitesse angulaire (ωt) pour guider le fil jusqu'à son dépôt en une spire dans le fût sur le sommet de la couronne en cours de réalisation, à la hauteur d'une section horizontale dont le cercle inscrit présente un diamètre (δf) , la spire présentant un diamètre (Ds) égal au rapport de la vitesse linéaire (Vf) du fil à la vitesse angulaire (ωt) du tambour, un moyen tournant assurant une rotation du fût autour de son axe central selon une vitesse angulaire (ωf) , faible devant la vitesse angulaire (ωt) du tambour, afin de produire un dépôt du fil en rosace, et une unité de commande et de contrôle pilotant le touret, la rotation du plan des galets torseurs et le tambour (35) , afin de contrôler la vitesse linéaire (Vf) et la vitesse angulaire (ωt) , caractérisé en ce que l'unité de commande et de contrôle (38) comporte une description de la section verticale (14) du fût pour asservir la vitesse linéaire (Vf) du fil, la vitesse angulaire (ωt) du tambour et l'excentricité (et) du tambour, de sorte que le rapport de la vitesse linéaire (Vf) à la vitesse angulaire (ωt) reste égal à la somme du diamètre (Ds,min) d'une spire au niveau de la base (7) et d'une fraction (λ) de la différence entre le diamètre (δf) du cercle inscrit à la section horizontale incorporant la spire en cours de réalisation et le diamètre (δf,min) du cercle inscrit à la section horizontale au niveau de la base du fût, ladite excentricité (et) étant telle que ladite spire soit tangente audit cercle inscrit, ladite fraction (λ) étant comprise entre 0,5 et 1. Avantageusement, la fraction (λ) est égale à 1 afin de réaliser une cheminée au centre de la couronne épousant la forme de la section verticale du fût. Avantageusement encore, la fraction (λ) est égale à 0,5 afin de réaliser une cheminée cylindrique au centre de la couronne. Un avantage du dispositif selon l'invention est de permettre l'emboîtement des fûts vides. Ceci permet un gain important de
volume qui se répercute économiquement à toutes les phases d'utilisation des fûts. Ainsi, le coût unitaire de transport des fûts vides est divisé par un facteur 5 par rapport aux fûts non emboîtables. L'économie réalisée est comprise entre 13,5 et 27 % du coût d'achat du fût et, ce, à chaque trajet. Un autre avantage de la présente invention réside dans le fait que la spire de fil est maintenue en position quelle que soit la hauteur de la couronne. D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description détaillée donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins sur lesquels : - la figure 1 présente une vue de profil en coupe d'un conditionnement selon l'invention, - la figure 2 présente un conditionnement de section carrée selon l'invention, - la figure 3 illustre diverses configurations d'un fût, la figure 4a illustre une section circulaire d'un conditionnement selon l'invention, - la figure 4b illustre une section polygonale d'un conditionnement selon l'invention, - les figures 5a et 5b illustrent une position de la virole - les figures 6a à 6f illustrent le recouvrement des spires par une virole pour différentes sections horizontales et différents coefficients de conicité, - la figure 7 illustre une virole munie d'ergots, - les figures 8a, 8b et 8c illustrent un premier mode de réalisation des ergots, - la figure 9 illustre une virole munie d'ergots, - les figures 10a et 10b illustrent un second mode de réalisation des ergots, - la figure 11 illustre le dispositif de réalisation d'une couronne de fil adaptée à un conditionnement selon l'invention, La figure 1 illustre un conditionnement 1 conforme à l'invention. Ce conditionnement est destiné à recevoir du fil 2 métallique, utilisable par exemple dans les industries du soudage, de l' électroérosion ou encore du décolletage. Ces fils présentent typiquement une résistance mécanique comprise entre
500 et 1200 MPa et un diamètre allant de 0,8 à 1,6 mm. Dans le cas de machine de soudage par exemple, le fil est typiquement du fil d'acier de soudage, d'un diamètre de l'ordre de 1,2 mm. Ces fils 2 se caractérisent tous par une utilisation nécessitant un dévidage de fil 2 ne s' emmêlant pas et présentant, en sortie, une bonne rectitude. Pour obtenir cette rectitude, le fil 2 est pré-dressé lors de sa mise en place dans le conditionnement 1. L'opération de pré-dressage est détaillée plus loin. La figure 1 montre un conditionnement 1 en vue de côté en coupe. Il comprend un fût 3 comportant une base 7 et un sommet 8 muni d' une ouverture 10. Cette ouverture 10 constitue un passage supérieur pour le fût 3 et permet d'y introduire un contenu. Cette ouverture peut être obturée par un couvercle 11. Ce couvercle est, par exemple, posé sur le sommet 8 du fût 3. Le couvercle 11 présente une ouverture permettant le dévidage du fil 2. Le fût 3 comprend une paroi latérale 9 qui s'étend depuis la base 7 jusqu'au sommet 8. Le fût 3 ainsi constitué est un conteneur, reposant sur sa base 7 et s' ouvrant au niveau de son sommet 8. Une caractéristique de forme d'un tel fût 3 est qu'il est évasé: sa section horizontale 13 prise à une hauteur quelconque (par exemple AA ou BB) , présente une forme homothétiquement déduite de la forme de la section horizontale 17 de la base 7. Pour toute section horizontale 13, la forme est centrée sur l'axe central 6 du fût 3. Ainsi toute section horizontale 13, depuis la section horizontale 17 de la base 7 à la section horizontale 18 du sommet 8, se déduit par une homothétie le long de l'axe central 6 de la section horizontale, par exemple, 17 de la base 7. Ces différentes sections horizontales 13, 17, 18 sont mieux illustrées en vue de dessus. La figure 2 illustre un fût 3 selon l'invention en vue de dessus. La section horizontale 13 d'un fût 3 selon l'invention peut être quelconque. Elle peut être circulaire, elle peut aussi être polygonale et dans ce cas, est avantageusement régulière. La figure 2 illustre un exemple de réalisation de l'invention avec une section horizontale polygonale régulière à 4 côtés : un carré. Le fût 3 présente une section horizontale 13 carrée depuis la section horizontale 17 de la base 7 jusqu'à la section horizontale
18 du sommet 8. Chaque section horizontale 13, 17, 18 carrée est centrée sur l'axe central 6. L' homothétie qui permet de déduire une section horizontale 13 d'une autre a son centre sur l'axe central 6. Le fût 3 peut être réalisé dans toute matière permettant de réaliser les formes souhaitées et offrant la résistance mécanique nécessaire à la contention de la couronne 4 de fil 2 et aux contraintes de manutention et de transport. Ainsi, le fût peut être réalisé avec une base 7 en bois ou en métal, et une paroi latérale 9 en fibre, en bois, en métal ou en plastique. Dans le fût 3 ainsi constitué, une couronne 4 de fil 2 enroulé est déposée. Cette couronne 4 présente typiquement une masse comprise entre 250 et 500 kg. Le fil 2, lors de la réalisation de la couronne 4 est pré-dressé, par un dispositif détaillé plus loin, afin que le fil reprenne spontanément une forme rectiligne lors du dévidage. Ce pré-dressage consiste en une torsion du fil 2 autour de son axe lors de la réalisation des spires 22 qui constituent la couronne 4. Cette torsion crée une contrainte dans le fil 2, qui compte tenu de son élasticité propre, tente de faire sortir le fil 2 hors du fût 3. Il est nécessaire de l'y contenir, afin de conserver un dévidage ordonné et sans emmêlement du fil 2. Pour cela on utilise une virole 5. Cette virole 5 de forme globalement annulaire présente une ouverture 20 en son centre par laquelle le fil 2 est dévidé. Elle repose, par gravité, en permanence sur le sommet de la couronne 4. Ainsi la virole 5 maintient le fil 2 en évitant que des spires 22 ne s'échappent. La virole 5 descend dans le fût 3 au fur et à mesure du dévidage, en restant en contact avec le sommet de la couronne . Lors des phases de transport, la virole peut être fixée afin de mieux maintenir la couronne 4. Cette fixation peut par exemple, comme divulgué dans les brevets O-9852844, O-0058181, US-5819934 ou FR-2729373 comprendre un tendeur entre la virole 5 et la base 7. Un tel tendeur est retiré lors du dévidage. La virole 5 peut être en toute matière permettant de réaliser une telle forme et offrant un poids suffisant pour assurer le maintien des spires 22 par l'effet de son poids. Dans un mode de réalisation préférentiel, la virole est en bois aggloméré. Selon une caractéristique essentielle de l'invention le fût
3 présente une forme s' ouvrant de la base 7 vers le sommet 8, afin de permettre l'emboîtement des fûts 3 une fois vides. Afin que l'emboîtement soit possible, il faut que la forme du fût respecte certaines conditions géométriques. Compte tenu de l'hypothèse effectuée sur les sections horizontales 13, se déduisant l'une de l'autre par homothétie le long de l'axe central 6, le fût présente une section verticale 14 topologiquement identique en tout point de sa périphérie. La donnée d'une section verticale 14 et d'une section horizontale 13 définit complètement la forme du fût 3. La condition géométrique que doit respecter le fût 3 pour être emboîtable peut, de manière équivalente, s' exprimer sur une section verticale 14. La figure 3 illustre cette condition. Soit un repère prenant pour axe des abscisses X l'axe central 6 et pour axe des ordonnées Y un axe perpendiculaire longeant la base 7 du fût 3. Pour un point M quelconque de la section verticale 14, le long de l'axe des abscisses X est mesurée la distance 16 à la base 7, le long de l'axe des ordonnées Y est mesurée la distance 15 à l'axe central 6. Dans ce repère, la section verticale 14 s'exprime comme une fonction F de la forme Y= F (X) ou encore « distance 15 à l'axe central 6 » = F (distance 16 à la base 7) . Afin que le fût 3 soit emboîtable, il est nécessaire que cette fonction soit croissante. Ainsi la section verticale 14 de la figure 3 satisfait à la condition, car cette section verticale 14 est une fonction croissante. La section verticale 14' satisfait aussi à la condition de croissance. Par contre la section verticale 14", ne satisfait pas à la condition, son dernier segment 140 faisant apparaître une décroissance. Un fût 3 construit sur cette dernière section verticale 14" n'est pas emboîtable. Un conditionnement 1 selon l'invention présente un fût 3 dont la section verticale 14 est une fonction croissante. Cette condition ne suffit pas à garantir l'emboîtement. Il est nécessaire de remplir une autre condition. Pour cela on définit le coefficient de conicité Kc d'un fût 3. Ce coefficient de conicité est une mesure globale de l'ouverture du fût entre la base 7 et le sommet 8. Il est défini par le rapport entre une grandeur représentative de l'extension de la section horizontale 13, mesurée au niveau de la section horizontale 17 de la base 7
et cette même grandeur mesurée au niveau de la section horizontale 18 du sommet 8. Les figures 4a et 4b illustrent cette mesure pour différentes sections horizontales du fût 3. Pour une section circulaire telle qu'illustrée sur la figure 4a, on utilise naturellement le diamètre intérieur Df du fût. Le coefficient de conicité Kc est alors le rapport entre le diamètre Df,mιn de la base 7,17 et le diamètre Df,max du sommet 8,18, soit Kc = Df,min/Df,max. Pour une section polygonale, par exemple hexagonale, telle qu'illustrée sur la figure 4b, la plus petite diagonale δf du fût, qui est aussi le diamètre du cercle inscrit dans la section horizontale 13, est utilisée. Le coefficient de conicité Kc est alors le rapport entre la plus petite diagonale δf,mιn de la base 7,17 et la plus petite diagonale δf,max du sommet 8,18, soit Kc = δf,mιn/δf/maχ. Alternativement, la plus grande diagonale Δf du fût (ou plus grande dimension) , qui est aussi le diamètre du cercle circonscrit à la section horizontale 13, peut être utilisée et
K-c = Δf,mιn/Af.max • Selon l'invention, la forme du fût est telle que le coefficient de conicité Kc soit inférieur à 1 et plus particulièrement à 0,95. Ainsi, si ces deux conditions, de fonction croissante et de coefficient de conicité inférieur à 1 sont réunies, le fût 3 présente une forme globalement tronconique, ouverte vers le haut, permettant un emboîtement de deux fûts 3 identiques, lorsqu' ils sont vides, après dépose de leur couvercle 11. Le coefficient de conicité Kc, s'il autorise un emboîtement des fûts les uns dans les autres, ne gagne pas à être trop faible. Si Kc diminue en dessous d'une certaine valeur, le fût devient instable du fait qu'il repose sur une base 7 trop petite relativement au reste du fût 3. D'autre part, la capacité du fût est réduite inutilement à encombrement constant. Pour ces raisons, le fût 3 selon l'invention présente avantageusement un coefficient de conicité au moins égal ou supérieur à 0,7. Une virole 5 est utilisée pour maintenir les spires 22 de fil
2 de la couronne 4. Cette virole 5 pour être efficace doit rester au contact de la paroi 9 latérale du fût 3, au niveau de sa forme périphérique externe 23, le cas échéant par l'intermédiaire
d' ergots 24. Durant le dévidage de ladite couronne 4 , cette virole 5 doit aussi rester en contact avec le sommet de la couronne 4. Les figures 5a et 5b illustrent le problème qui peut se poser. La figure 5b illustre un fût 3 avec une paroi latérale 9 présentant un profil sans aspérité. La virole 5 peut descendre sans problème en restant en contact avec le sommet de la couronne 4 de fil. A contrario, le fût 3 illustré sur la figure 5a présente une aspérité 42 au niveau de sa paroi latérale 9. Une telle aspérité est préjudiciable en ce qu'elle risque d'arrêter la descente de la virole 5. La figure 3 présente, avec la section verticale 14' , un exemple de section verticale de ce type. Il convient d'éviter ce problème en ajoutant une condition sur la section verticale 14. Selon l'invention, la section verticale 14 de la paroi latérale 9 ne comporte pas de portion présentant une trop forte pente. Le seuil en dessous de laquelle la pente doit en tout point de la section verticale rester inférieure, dépend de la capacité de la virole 5 à glisser le long de la paroi 9 latérale du fût et/ou à réduire sa périphérie tout en s' adaptant à la géométrie du fût 3. Ce seuil est donc lié à la raideur des moyens élastiques 25 associés aux ergots 24, ainsi qu'au profil périphérique de la virole 5. Selon un mode de réalisation particulier, la section verticale 14 du fût 3, est une droite de la base 7 au sommet 8. Un tel fût 3 est tronconique si la section horizontale 13 est quelconque, et exactement tronconique si la section horizontale 13 est circulaire. Le fil 2, lors de la constitution de la couronne 4 est pré-dressé. Une contrainte de torsion est appliquée qui permet au fil 2 de retrouver naturellement sa rectitude lors du dévidage, dès que son extrémité libre est hors du fût 3. Cette contrainte de torsion, associée à l'élasticité du fil 2, conduit le fil 2 à tenter de sortir du fût 3 par tous les moyens. Pour éviter cela, une virole 5 de forme annulaire est placée sur le sommet de la couronne 4 de fil. Le fil 2 peut se dévider en passant par une ouverture 20 pratiquée au centre de ladite virole 5. La forme de cette ouverture 20 est telle qu'elle favorise le dévidage. Une forme circulaire est avantageuse. Le diamètre intérieur DVfi de la virole 5 est suffisamment petit pour que la majeure partie de
la couronne 4 de fil 2 soit couverte, mais su fisamment grand pour que le dévidage puisse s'effectuer correctement par l'intérieur de la virole 5. Le fil 2 en cours de dévidage prend appui contre le rebord intérieur de la virole 5. La virole 5, au moyen de sa surface inférieure, maintient les spires 22 supérieures de la couronne 4, afin d'éviter qu'elles ne se libèrent de manière désordonnée et risquent de s'emmêler. La virole 5 repose, par gravité, sur le sommet de la couronne 4. Elle descend avec ledit sommet au fur et à mesure du dévidage du fil 2, du sommet 8 du fût jusqu'à sa base 7. Afin que la virole 5 puisse descendre jusqu'à la base 7 du fût 3, il est nécessaire qu'elle soit dimensionnée de manière à pouvoir coulisser sur toute la hauteur du fût 3 sans accrocher à la paroi latérale 9. Pour cela sa forme extérieure 23 doit être inscrite dans la section horizontale 17 de la base 7. Afin de prendre en compte un jeu fonctionnel permettant le glissement aisé de la virole 5 et ensuite son retrait du fût 3, cette inscription est stricte. La couronne 4 de fil 2 est réalisée par un dispositif 30 décrit plus loin. La couronne 4 présente une forme circulaire dans sa section horizontale. Les spires 22, à chaque niveau horizontal, sont disposées en rosace. Chaque section horizontale de la couronne 4 est un anneau présentant un contour externe circulaire et laissant libre au centre une cheminée circulaire 39. Quelle que soit la forme de la section horizontale 13 du fût 3, la forme extérieure de la section horizontale de la couronne 4 est circulaire. Afin d'optimiser le remplissage du fût 3, tout en obtenant une couronne 4 bien immobilisée dans le fût 3, ladite forme extérieure de la couronne 4 est la plus grande possible. Ainsi pour un fût 3 de section horizontale 13 circulaire de diamètre Df, la couronne 4 présente au niveau de cette section horizontale 13, une forme extérieure circulaire de même diamètre Df, afin de venir épouser la paroi latérale 9 du fût 3 au plus près. Pour un fût 3 de section horizontale 13 polygonale, la forme extérieure de la couronne 4 est le plus grand cercle possible. La forme extérieure de la couronne 4 est tangente à la section horizontale 13 polygonale. Elle épouse ainsi, dans la mesure du possible en restant circulaire, la paroi latérale 9 du fût 3. La
figure 2 illustre une telle couronne 4 dans le cas d'un fût de section horizontale carrée. La forme extérieure de la couronne
4 est, au niveau de la section horizontale 13, un cercle de diamètre δf, diamètre du cercle inscrit dans ladite section horizontale 13. Le fût 3 étant tronconique, la forme extérieure de la couronne 4, dans sa section verticale, épouse aussi la section verticale 14 du fût 3. Pour assurer sa fonction de maintien des spires 22, la virole
5 doit recouvrir au mieux la section horizontale 13 de la couronne 4, cette section horizontale variant avec la hauteur. Le recouvrement est satisfaisant lorsque la virole 5 empêche, par sa forme extérieure 23, tout passage d'une spire 22 entre la virole 5 et la paroi latérale 9 du fût 3. Le recouvrement le plus délicat à assurer correspond au sommet 8 du fût 3, au niveau où la section horizontale de la couronne 4 présente le plus grand diamètre . Les figures 6a, 6b, 6c, 6d, 6e, 6f illustrent ce recouvrement. Sur ces figures sont représentés différents fûts 3 vus de dessus. Les figures 6a, 6b et 6c représentent le sommet de trois fûts avec respectivement, un fût de section carrée (6a), un fût de section hexagonale (6b) et un fût de section octogonale (6c) . A ce niveau, il subsiste un espace important entre la virole 23 (et 23' et 23' ' ) la section horizontale 18 du sommet 8. Les figures 6d, 6e et 6f représentent respectivement la base des trois fûts précédents avec respectivement les mêmes formes de section horizontale. A ce niveau, il subsiste un espace plus faible entre la virole 23 (et 23' et 23") et la section horizontale 17 (et 17' et 17'') du sommet 8. On peut constater que la virole 5 bloque efficacement les spires 22 dans tous les cas sauf dans le cas de la figure 6c. Dans ce cas, la partie externe de la spire 22 de fil 2 n'est maintenue qu'en deux points et il existe alors un risque que la spire 22 se glisse entre le rebord extérieur de la virole 5 et la paroi latérale 9 du fût 3. La virole 5 bloque d'autant plus facilement les spires 22 que le coefficient de conicité est élevé d'une part et que le polygone comporte moins de côtés d'autre part . Le recouvrement des spires 22 de la couronne 4 est satisfaisant, y compris dans la partie haute de la couronne 4 où
elle atteint ses plus grandes dimensions, si le diamètre Δv,e du cercle circonscrit à la forme extérieure 23 de la virole 5 est supérieur au diamètre de la couronne 4 à son sommet. Ce diamètre est identique à celui δf,max du cercle inscrit dans la section horizontale 18 du sommet 8 du fût 3. Il a été vu précédemment que la forme extérieure 23 de la virole 5 doit être inscrite à l'intérieur de la section horizontale 17 du fût 3 à sa base 7. Pour que ces deux conditions soient simultanément réalisées, la géométrie du fût doit respecter certains critères. Si le fût est trop « ouvert » dans la direction verticale ou si sa section est « trop régulière » dans le plan horizontal, il n'est pas possible de dimensionner une virole 5 réunissant les deux conditions. Ces deux conditions sont simultanément réunies si la géométrie du fût 3 répond à certains critères. Il existe une condition comparant « l'ouverture » du fût 3 dans la direction verticale et le caractère « régulier » de la forme de sa section horizontale 13. Cette relation s'exprime en fonction du coefficient de conicité Kc et du rapport des diamètres δf/max du cercle inscrit et Δf,max du cercle circonscrit de la section horizontale 18 du sommet 8 du fût 3, par l'inégalité suivante :
Kc > δf,ma / Δf.max Lorsque le coefficient de conicité Kc du fût 3 est inférieur ou égal à la valeur critique δf,maχ / Δf,max , il est impossible de dimensionner une virole 5 suffisamment recouvrante et simultanément inscrite dans la section horizontale 17 de la base
7. Dans le cas d'un polygone régulier, δf,max / Δf,max est déterminé par la géométrie du polygone, plus précisément par son nombre de côtés. Sa valeur est égale à Cos (2π/n) , où n est le nombre de côtés du polygone. L'inégalité précédente devient donc : Kc > Cos (2π/n) Le tableau suivant donne la valeur minimum du coefficient de conicité Kc, selon l'inégalité, en fonction du nombre de côtés du polygone : 3 côtés, Kc = 0,500 4 côtés , Kc = 0 , 707 5 côtés , Kc = 0 , 809 6 côtés , Kc = 0 , 866
7 côtés, Kc = 0, 901 8 côtés, Kc = 0, 924 9 côtés, Kc = 0,940 10 côtés, Kc = 0, 951 Cercle, Kc = 1,000 On constate que, pour un décagone (polygone à 10 côtés), la valeur minimum de Kc égale à 0,951 est légèrement supérieure à 0,95. Pour cette raison, dans le cas d'un fût 3 de section horizontale 13 polygonale à 10 côtés ou plus, et a fortiori dans le cas d'un cercle, il n'est pas recommandé d'envisager une telle réalisation. L'inégalité est d'autant plus aisément réalisable que la section horizontale 13 est irrégulière, ou pour un polygone, présente un nombre faible de côtés. Plus le coefficient de conicité Kc diminue et moins il convient de disposer de côtés au fût 3. Dans la mesure où l'inégalité est vérifiée, la virole 5 est avantageusement dimensionnée selon la section horizontale 17 de la base 7 du fût 3. Du moins, l'efficacité de recouvrement de la couronne 4 conférée par une virole 5 étant principalement liée à ses parties saillantes ou sommets 21, la forme extérieure 23 de la virole 5 est avantageusement toute forme inscrite dans ladite section horizontale 17 de la base 7 qui en reprend au moins les sommets 21. Il est ainsi possible d'évider la forme 23 de la virole 5 entre deux de ces sommets 21. Une telle virole 5 assure la fonction de blocage des spires 22 du fil 2 durant son dévidage, depuis le sommet 8 jusqu'à la base 7, et ceci sans aucun autre moyen supplémentaire. Dans tous les cas, et particulièrement lorsque la géométrie du fût ne permet pas de vérifier l'inégalité précédente, il est possible de réaliser le blocage des spires 22, en complétant la virole 5 par des parties saillantes extensibles. La virole 5 est alors préférentiellement munie d'un dispositif de blocage des spires 22 sous forme d'ergots 24. La figure 7 illustre un premier mode de réalisation. Est représentée en vue de dessus une virole 5 dotée d'une ouverture centrale 20 et munie de quatre ergots 24. Ces ergots sont avantageusement équitablement répartis autour de la périphérie de la forme extérieure 23 de ladite virole 5. La forme extérieure
23 de la virole 5 est ici, à titre illustratif, circulaire. Cette forme peut être quelconque, tant qu'elle s'inscrit dans la section horizontale 17 de la base 7, afin de pouvoir descendre, dans le fût 3, jusqu'à sa base 7. Les figures 8a, 8b et 8c présentent un exemple de réalisation d'un tel ergot 24 en vue de profil 8a, en vue de dessus en extension maximale 8b et en vue de dessus en extension minimale 8c. L'ergot
24 comprend un corps 40, solidaire de la virole 5, et relativement auquel, un doigt 41 peut se déplacer de manière à s'étendre vers l'extérieur de la forme périphérique 23 de la virole 5. Un moyen élastique 25, agissant en compression, inséré entre le corps 40 et le doigt 41 tend à étendre le doigt 41. Ainsi, comme l'illustre la figure 5b, la virole 5 maintient par l'intermédiaire de ces ergots 24 le contact avec la paroi 9 latérale du fût 3. Au fur et à mesure de la descente de la virole 5 au cours du dévidage du fil 2, le poids de la virole 5 appuie vers le bas, fait descendre la virole 5 et assure, par réaction de la paroi 9, la compression des moyens élastiques 25 et le retrait progressif des ergots 24. Le contact avec la paroi 9 est ainsi permanent et empêche les spires 22 de sortir. La figure 9 illustre un autre mode de réalisation avec une virole 5 munie de trois ergots 24. Ces ergots, détaillés en vue de profil sur la figure 10a et en vue de dessus sur la figure 10b sont constitués d'une lame ressort. Cette lame est fixée à la périphérie 23 de la virole 5 par une de ses extrémités et assure le contact avec la paroi 9 au moyen de son autre extrémité. Cette lame se confond avec le moyen élastique 25. Les ergots 24 selon l'un ou l'autre mode de réalisation, sont avantageusement conformés en biais, dans la direction du bas du fût 3, afin de faciliter le retrait de ces ergots 24 et la descente de la virole 5, lors de la descente de ladite virole 24. Un tel biais peut être réalisé par un biseau au niveau de l'extrémité du doigt 41 tel qu'illustré sur la figure 8a ou par une torsion de la lame ressort, au niveau de son contact avec la paroi 9 latérale. Avantageusement, les ergots 24 comprennent un moyen de blocage 26 en position rétractée. Ce moyen 26 facilite la mise en place et ou le retrait de la virole 5 du fût 3, en évitant que
les ergots 24 ne frottent contre la paroi latérale 9. Un tel moyen 26 est illustré sur les figures 8b et 8c. Le moyen de blocage 26 comprend un tenon solidaire du doigt 41 et un arceau pivotant solidaire du corps 40. En position rétractée du doigt 41, l' arceau pivote de manière à venir engager le tenon et à s'opposer au mouvement d'extension de l'ergot 24. La couronne 4 de fil 2 est classiquement réalisée par enroulement du fil 2 directement à l'intérieur du fût. Ce faisant le fil 2 est pré-dressé. La figure 11 présente le dispositif 30 utilisé pour réaliser cette opération. Le fil 2 est dévidé à partir d'un touret 31 selon une vitesse linéique Vf . Il traverse une série de galets dresseurs 32 qui lui confère sa rectitude. Le fil 2 est ensuite entraîné par un cabestan 33 de diamètre suffisamment grand pour conserver au fil 2 sa rectitude. Ensuite le fil 2 passe entre deux galets, en regard et dans un même plan, d'un couple de galets torseurs 34. Il traverse ainsi un ou deux couples de galets torseurs 34 non motorisés, tournant librement autour de leur axe. Si deux couples sont utilisés, ils sont avantageusement situés dans des plans perpendiculaires. Les plans de ces galets torseurs 34 passent par l'axe du fil 2 et sont animés d'un mouvement de rotation autour du fil par une motorisation selon une vitesse angulaire ωg. Cette rotation imprime au fil 2 une torsion. Le fil 2 est ensuite guidé par un tambour 35, tournant autour de son axe selon une vitesse angulaire ω, jusqu'à son dépôt du fil 2 en spirale sur le sommet de la couronne 4 dans le fût 3. L'axe du tambour 35 est parallèle à l'axe central 6 du fût 3, relativement auquel il présente une excentration et. Le fût 3 est disposé sur un moyen ascenseur 36 qui assure sa descente au fur et à mesure qu'il se remplit. Le mouvement de descente est synchronisé avec le dépôt de fil 2, de sorte que la distance 29 entre la surface libre du fil 2 au niveau du sommet de la couronne 4 et la base du tambour 35 reste constante. Le fût 3 est aussi disposé sur un moyen tournant 37, qui permet de faire tourner le fût 3 autour de son axe central 6, selon une rotation de vitesse angulaire α>f. Les différents organes motorisés : le touret 31, le cabestan 33, le plan des galets torseurs 34, le tambour 35, le moyen ascenseur 36 et le moyen tournant 37 sont contrôlés par une unité de contrôle
et de commande 38, par exemple, un automate programmable. Il est ainsi possible de contrôler les différentes vitesses Vf, ωg , ωt, ωf et le mouvement de descente du fût 3, pour synchroniser les mouvements selon des lois de commandes d'asservissement. Afin d'obtenir un pré-dressage correct, la vitesse de rotation du ou des couples de galets ωg autour de l'axe du fil 2 est égale à la vitesse de rotation ωt du tambour 35. La couronne 4 que l'on produit optimise le remplissage du fût 3. Pour cela elle présente une forme tubulaire, présentant une cheminée centrale 39 telle que figurée sur la figure 1. Sont réalisées des spires de diamètre Ds inférieur au diamètre intérieur Df, ou dans le cas plus général d'une section polygonale, au diamètre δf du cercle inscrit à la section horizontale 13, du fût, mais supérieur à δf/2, afin d'optimiser le remplissage. Le diamètre Ds résulte du rapport entre la vitesse linéique Vf du fil 2 et la vitesse de rotation cot du tambour 35. Le centre des spires 22 est légèrement excentré, d'une distance et, par rapport à l'axe vertical du fût, correspondant à l' excentration et du tambour 35. Par le moyen tournant 37, le fût 3 est animé d'un mouvement de rotation de vitesse angulaire ωf, lente relativement à la vitesse angulaire ωt du tambour 35, autour de son axe vertical 6. Ceci conduit à un arrangement des spires 22 « en rosace ». L'espacement entre les centres de deux spires 22 successives est conditionné par l' excentration et, la vitesse de rotation ωf du fût et la vitesse de rotation ωt du tambour. Du côté de la paroi latérale 9 du fût 3, les spires sont placées tangentiellement à ladite paroi 9 et forment un cercle enveloppe dessinant le contour externe de la couronne 4. Du côté opposé, les spires 22 sont tangentes à une cheminée 39, formée d'un cercle enveloppe imaginaire de diamètre Dc. On procède comme décrit ci-après pour donner à la couronne 4 de fil 2 une forme, complexe par exemple tronconique, épousant la géométrie du fût 3 dans sa section verticale 14. A mesure que le fût 3 se remplit, et donc que la hauteur de la couronne 4 de fil augmente, la vitesse de rotation ωg des galets et ωt du tambour et la vitesse linéique Vf du fil 2 sont progressivement adaptées, de manière que le diamètre Ds des spires varie progressivement, afin de s'adapter au diamètre δf du cercle inscrit dans la section
horizontale 13 en cours de remplissage, selon la formule : Ds = Vf / ωt Le diamètre Dsest adapté, par l'intermédiaire de la variation de ce rapport, de manière que le cercle enveloppe des spires 22, à la hauteur considérée, coïncide avec le cercle inscrit dans la section horizontale 13 interne du fût. Pour cela, si on désigne par δf le diamètre du cercle inscrit au niveau d'une section horizontale 13 quelconque, par δf,mιn la valeur de δf au niveau de la section horizontale 17 de la base 7 du fût 3 et par Ds,mιn la valeur du diamètre Ds de spire 22 au niveau de cette même base
7,DS est contrôlé afin de respecter l'identité suivante : Ds = ( δf - δf, mιn ) + Ds,mιn
La vitesse de rotation angulaire ωt des galets torseurs 32 et du tambour 35 et la vitesse linéique Vf du fil 2 sont asservies à la position verticale relative du fût et du tambour par l'intermédiaire de l'unité de commande et de contrôle 38, de manière à ce que cette identité soit respectée. Un mode particulier de réalisation de l'asservissement peut consister à maintenir l'une ou l'autre des vitesses ωt, Vf, constante en ne faisant varier que l'autre. Les données d'entrée de l'unité de commande et de contrôle 38 comportent un signal associé à la position verticale relative du fût 3 et du tambour 35, délivré par un capteur optique ou mécanique bien connu de l'homme de l'art. Les données d'entrée de l'unité de commande et de contrôle 38 comportent aussi une description de la géométrie du fût 3 et principalement de sa section verticale 14. Ceci peut se faire par exemple par une fonction ou une table de correspondance indiquant pour chaque section horizontale 13 le diamètre du cercle inscrit δf en fonction de sa position verticale par rapport à un repère donné. Le signal de sortie de l'automate est, au choix, la consigne de vitesse de rotation ωt si Vf est fixe, la consigne de vitesse linéique Vf si ωt est fixe ou les deux consignes. De cette façon le profil adéquat de la couronne 4 de fil 2, le long de la section verticale 14, est obtenu sans intervention manuelle. Le dispositif de pilotage de la vitesse de rotation ωt et/ou de la vitesse linéique Vf du fil 2, fonctionne pour tout type de section verticale 14 de fûts 3, qu'il s'agisse d'une
portion tronconique ou de deux ou plusieurs portions verticales de géométries différentes, qu'elles soient cylindriques ou tronconiques . La section verticale 14 peut être quelconque, sa description à l'unité de contrôle et de commande 38, par la table de correspondance décrite ci-dessus, permet la réalisation d'une couronne 4 qui épouse la paroi latérale 9 du fût. Il est à noter que le diamètre Dc de la cheminée 39 au centre de la couronne 4, varie en fonction du diamètre Ds des spires 22 et du diamètre δf du cercle inscrit dans la section horizontale 13 interne du fût 3, car il leur est lié par la formule : Dc = 2 Ds - δf
Si Dc,mιn est le diamètre de la cheminée au niveau de la section horizontale 17 de la base 7 du fût 3, alors Dc varie selon la formule : De _ DC/ irαn = 2 Ds - δf - ( 2 Ds, mιn - δf, mιn ) = δf - δf,mιn
La cheminée 39 épouse la section verticale 14 du fût 3. Elle présente une forme tronconique si le fût est de forme tronconique. Elle est constituée de la superposition de portions de différents diamètres si le fût présente lui-même ce profil. Il est possible d'obtenir une forme cylindrique pour la cheminée en faisant varier l' excentration et du tambour 35 par rapport à l'axe vertical central 6 du fût 3, en fonction des dimensions de celui-ci, de manière que la partie intérieure de chaque spire soit positionnée à une distance constante par rapport à l'axe du fût. Le mécanisme proprement dit, permettant de faire varier l' excentration, peut être par exemple un vérin, piloté par l'unité de contrôle et de commande 38. Pour maintenir à la cheminée une forme cylindrique, on fait varier et, mesure de l' excentration, selon la formule suivante : et ~ et,mιn = ^ ( δf - δf,mιn ) où et, ιn désigne la valeur de et au niveau de la section horizontale 17 de la base 7 du fût 3. Pour que les spires 22 tangentent la paroi latérale 9 du fût 3, on fait varier Ds, par l'intermédiaire du rapport Vf / ωt, selon la formule : DΞ = ^ ( δf - δf,mιn ) + Ds,mιn Dans ces conditions Dc reste constant sur toute la hauteur
h du fût 3, et la cheminée 39 est cylindrique. Un dispositif de ce type peut être requis si les dimensions du fût 3 varient fortement sur la hauteur, ou si l'application nécessite une rectitude du fil 2 telle que le dévidage s'effectue de manière rigoureusement identique sur toute la hauteur du fût 3. En rapprochant cette dernière formule de celle obtenue précédemment on obtient la formule générale : Ds = λ ( δf - δf,mιn ) + Ds,mιn λ est un coefficient scalaire constant. Il prend ses valeurs entre 0,5 et 1. Pour λ = 1, on retrouve la première formule qui produit une cheminée "parallèle" à la section verticale 14 du fût 3. Pour λ = , on retrouve la seconde formule qui produit une cheminée cylindrique. Pour les valeurs intermédiaires, une cheminée intermédiaire est produite. Suivent deux exemples de réalisation de conditionnements 1 conformes à l'invention. Dans un premier exemple de réalisation, un conditionnement 1 de fil 2 d'acier pour soudage de diamètre 1,2 mm, est réalisé dans un fût 3 en fibre cartonnée de section horizontale hexagonale et de hauteur h 810 mm, constituée de la superposition de bas en haut d'une portion tronconique, de hauteur 700 mm, de plus petite diagonale δf,mιn = 600 mm au niveau de la section horizontale 17 de sa base 7 et de plus petite diagonale δf,max = 660 mm à sa partie supérieure et d'une portion de section horizontale constante, de hauteur 110 mm et de plus petite diagonale δf,max = 660 mm au sommet 8. Le coefficient de conicité Kc d'un tel fût 3 est 0,909. Il est supérieur à la valeur minimum requise pour une section horizontale hexagonale, à savoir 0,875 et inférieur à la valeur 0,95 requise pour un emboîtement recommandé des fûts vides. On peut remarquer que le fût peut présenter une portion où sa section verticale est constante (cylindrique). Si cette portion n'est pas trop haute, un emboîtement satisfaisant reste possible. La croissance telle que revendiquée dans la revendication 1 n'est donc pas stricte. La réalisation de la couronne 4 de fil 2 peut s'effectuer avec les paramètres suivants : une vitesse linéique Vf du fil 2 constante égale à 5 m/s, une vitesse de rotation ωf du fût 3 égale à 1 tour/mn et une excentration et du tambour 35 constante de 95 mm. La section verticale 14 du fût 3 est décrite à l'unité de
contrôle et de commande 38 par la table de correspondance de la figure 13, donnant en fonction de la hauteur, la plus petite diagonale δf du fût 3. La consigne de vitesse angulaire de rotation ωt du tambour 35 telle qu'asservie par l'unité de contrôle et de commande 38 varie de 3,98 t/s au début du remplissage, à 3,39 t/s à la fin du remplissage. Le diamètre Ds des spires 22 obtenues est de 400 mm au début et de 470 mm à la fin. La cheminée intérieure 39 présente un diamètre Dc de 210 mm à la base et de 280 mm au sommet. Le remplissage est arrêté à la hauteur de 720 mm. Le dévidage s'effectue avec une virole 5 en bois aggloméré de diamètre Dv,i intérieur 400 mm, de forme extérieure 23 hexagonale avec pour plus petite diagonale δv = 594 mm et pour plus grande diagonale Δv = 686 mm, et d'épaisseur 15 mm. Les sommets 21 de la virole 5 dépassent de la couronne 4 de fil 2 de 13 mm en début de dévidage, et de 43 mm en fin de dévidage. Dans un second exemple de réalisation, un conditionnement 1 de fil 2 en acier pour soudage de diamètre 1,2 mm, dans un fût 3 en fibre cartonnée de section horizontale 13 circulaire et de hauteur 810 mm, constitué de la superposition de bas en haut : d'une portion tronconique de hauteur 700 mm, de diamètre Df,min = 600 mm à la base 7 et de diamètre Df,max = 660 mm en haut et d'une portion cylindrique de hauteur 110 mm et de diamètre Df,max = 660 mm au sommet 8. Les paramètres de constitution de la couronne 4 de fil 2 sont les mêmes que dans le premier exemple, en remplaçant les valeurs de la plus petite diagonale δf par celles du diamètre Df. La géométrie de la couronne 4 obtenue est identique à celle du premier exemple. Le dévidage s'effectue avec une virole 5 en bois aggloméré de diamètre DV i intérieur 400 mm, de diamètre Dv,e extérieur 580 mm et d'épaisseur 15 mm. La virole est équipée de quatre ergots rétractables 24, de longueur 80 mm, montés avec des ressorts 25. Les ergots 24 dépassent chacun de 40 mm, par rapport au bord extérieur de la virole 5, en début de dévidage, et de 10 mm en fin de dévidage.