DISPOSITIF DE COMPTAGE ET D'AFFICHAGE EN SECONDES D'UN
INTERVALLE DE TEMPS
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
La présente invention concerne un dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps, ainsi que son utilisation pour la commémoration d'un événement.
ARRIÈRE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
L'électronique moderne permet de réaliser des dispositifs de mesure d'intervalles de temps simples, précis, fiables et peu onéreux, qui se sont substitués aux complexes mécanismes d'horlogerie d'autrefois. Les horloges et chronomètres « digitaux » sont de nos jours très courants, ainsi que les montres dites « à quartz » .
Le cœur de ces appareils modernes est en effet un oscillateur électronique dont la fréquence d'oscillation est stabilisée par un transducteur piézo-électrique, généralement constitué d'un cristal de quartz taillé de façon que sa fréquence de résonance mécanique corresponde à la fréquence recherchée.
Les quartz les plus couramment utilisés fonctionnent à une fréquence de 32.768 Hz. Une série de quinze divisions par 2 successives, aisément réalisables en électronique digitale au moyen d'un enchaînement de bascules, permet d'obtenir des impulsions battant la seconde.
Des circuits intégrés spécialisés, basés sur les principes élémentaires ci-dessus, existent, adaptés aux besoins spécifiques des fabricants de systèmes ou de dispositifs nécessitant une mesure du temps.
Dans le cas des montres, la puce électronique inclut, outre la fonction- « horloge », un grand nombre de fonctions supplémentaires, notamment, cela va de soi, celles d'affichage de' l'heure et de la date.
En revanche, dans d'autres applications, comme celles où l'on enregistre le temps de fonctionnement de machines ou
d'équipements, seule la fonction de comptage en secondes pendant une longue période - la durée de vie de la machine ou de 1 ' équipement - présente un intérêt . Le circuit intégré de référence DS1602 produit par la société Dallas Semiconductors est ainsi capable de compter les secondes pendant virtuellement plus de 125 ans grâce à un compteur binaire de 32 bits.
Certaines autres applications requièrent à la fois des fonctions relativement complexes, d'initialisation, de démarrage, d'arrêt d'un comptage en secondes, d'affichage d'un temps écoulé, d'une part, et, d'autre part, une capacité de mesurer ce temps continûment pendant une très longue période, plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années.
C'est le cas notamment des systèmes destinés à commémorer un événement en présentant sous un aspect attractif le temps écoulé depuis cet événement, et dont la réalisation est visée par la présente invention.
La demande de brevet allemand DE-19.816.043 , publiée le 27 mai 1999, au nom de E. Stehr, décrit une carte commémorative illustrant cette catégorie d'applications des compteurs de temps . La face décorée présente un emplacement pour un module électronique de comptage/décomptage et un afficheur de l'intervalle de temps entre l'instant présent et un événement, passé ou futur, en années, et/ou mois, et/ou jours et/ou heures, et/ou minutes, et/ou secondes. Sont présentées, par exemple, une carte montrant le temps écoulé depuis le passage à l'Euro, et une carte indiquant l'âge d'un enfant en mois, heures, minutes et secondes .
La demande de brevet allemand DE-3.816.605, publiée le 30 novembre 1989, au nom de 0. Koehler, décrit un dispositif ayant un but similaire, mais se présentant sous la forme d'une montre ou d'un réveil. L'âge de l'utilisateur est affiché en jours.
Un affichage uniquement en jours diminue la prise de conscience du temps qui passe, et enlève une composante ludique et fascinante à la contemplation de l'affichage, toujours animé et différent, des secondes.
Cette dimension psychologique a été prise en compte par le « chrono-vie » décrit dans la demande de brevet français FR-
2.669.443, publiée le 22 mai 1992, au nom de J.-G. Signac, puisque l'utilisateur peut choisir d'afficher son âge en secondes .
Mais les aspects ergonomiques liés à l'utilisation de ces appareils n'ont pas été abordés par les documents de l'état de la technique relevés ci-dessus.
Dans le brevet néerlandais NL-1.009.400, publié le 1 février 2000, au nom la société Bellegingsmaatschappij Houtbeek, il est proposé par contre de rendre irréversible le démarrage du comptage et de l'affichage du temps écoulé depuis l'instant de l'événement à commémorer. Dans le cas où le dispositif est réalisé sous la forme d'une montre, celle-ci comporte, pour déclencher le comptage, un bouton poussoir placé sous le verre du cadran. La montre est mise sur le marché avec le verre ouvert. Une fois fermé, le verre du cadran ne peut être réouvert sans être brisé. Il va de soi que l'irréversibilité du déclenchement contribue à renforcer la solennité de l'événement.
Dans le même but, le modèle d'utilité allemand DE-29.714.171, publié le 20 novembre 1997, au nom de R. immer et al., enseigne d'arrêter définitivement un premier afficheur d'une montre à 1 ' instant où survient un événement important , de manière que l'affichage du jour, de la date et de l'heure soit figé à cet instant, tandis que l'affichage du temps écoulé depuis cet événement se poursuit indéfiniment sur un second afficheur. Cependant, aucun détail technique n'est divulgué par l'inventeur quant à la façon de réaliser pratiquement un comptage sur une très longue période .
L'utilisation d'éléments redondants, notamment d'une batterie, est suggérée par l'autre modèle d'utilité allemand DE- 29.912.558, publié le 18 janvier 2001, au nom de R. Buchta. Mais l'appareil qui est alors décrit est adapté à un usage en milieu hospitalier, c'est-à-dire à une utilisation très éloignée de celle de la présente invention.
Les documents de l'état de la technique relevés n'ont pas non plus abordé les problèmes importants de précision et de dérive d'horloges devant fonctionner pendant plusieurs années, voire dizaines d'années.
En effet, la précision du compteur de temps écoulé DS1602 de la Société Dallas Se iconductors, par exemple, n'est que de l'ordre de ± 120 secondes/mois.
Il est donc nécessaire de mettre en œuvre d'autres types de chronomètres électroniques connus de l'état de la technique présentant une bien meilleure précision. La demande de brevet GB-2.285.150, déposée par le Secrétariat d'Etat au Commerce et à l'Industrie britannique, et publiée le 28 juin 1995, décrit un étalon de temps destiné à la calibration d'équipements. Des signaux de commande, ou des boutons-poussoirs, démarrent et arrêtent le comptage des secondes écoulées dont le résultat est présenté par un affichage décimal . Un microprocesseur contrôle la réception et décode les signaux horaires de référence émis par la station MSF. Ces signaux sont basés sur le fonctionnement d'une horloge au Césium, dite « horloge atomique ». On comprend qu'il s'agit là d'un appareil de laboratoire dont les caractéristiques ne sont pas non plus adaptées à une utilisation par le grand public, cible privilégiée des produits qui seront équipés du dispositif selon l'invention. Le rappel de l'état de la technique ci-dessus montre qu'il n'existe pas à ce jour de dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps permettant de créer des objets pour la commémoration d'événements sur un mode ludique, voire festif, tout en satisfaisant à des contraintes techniques difficilement compatibles de fiabilité, de durée de vie et de précision.
DESCRIPTION GENERALE DE L'INVENTION
La présente invention vise donc à concevoir un dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps du type de ceux comportant une unité logique de commande, une base de temps, des moyens de démarrage et des moyens d'arrêt du comptage, un pilote d'affichage décimal de cet intervalle de temps, ainsi que les moyens d'affichage correspondants .
Elle a précisément pour objet un dispositif de ce type dont les moyens de démarrage agissent de manière irréversible.
Fort avantageusement, selon une caractéristique additionnelle, les moyens d'arrêt du dispositif agissent également de manière irréversible .
De préférence, les moyens de démarrage sont constitués d'un premier interrupteur dont la manipulation ouvre ou ferme définitivement un circuit électrique.
Dans un mode de réalisation particulier, ce premier interrupteur comprend une languette souple destinée à être déplacée entre une position initiale et une position finale par l'utilisateur du dispositif. Cette languette présente une première extrémité apte à être saisie par l'utilisateur au moment du démarrage du comptage. La seconde extrémité comporte une zone conductrice . La partie intermédiaire de la languette dentelée forme une crémaillère. L'interrupteur fonctionne grâce à deux contacts électriques qui appuient simultanément sur la zone conductrice quand la languette est dans sa position initiale, et qui deviennent isolés l'un de l'autre quand la languette est dans la position finale. L'ouverture des contacts de l'interrupteur est rendue irréversible au moyen d'au moins un guide de forme complémentaire de la crémaillère, coopérant avec elle et rendant impossible un déplacement de la languette de la position finale vers la position initiale.
Alternativement, le premier interrupteur comprend un lien souple de type fil, cordon, ruban, ficelle, ou analogue, que saisit l'utilisateur par une première extrémité au moment du démarrage du dispositif. La seconde extrémité est attachée à un ressort conducteur formant une ancre, qui comporte une première et une seconde branches. A l'initiative de l'utilisateur exerçant une traction sur le lien, ce ressort est déplacé entre une position initiale correspondant à l'état "fermé" de l'interrupteur, et une position finale correspondant à l'état "ouvert". Pour ce faire, dans la position initiale du ressort, deux contacts électriques appuient simultanément, l'un sur la première branche de 1 ' ancre et 1 ' autre sur la seconde branche . Le ressort forme alors un pont entre les deux contacts, et l'interrupteur est "passant". Dans sa position finale, le ressort est dégagé, et les contacts sont isolés l'un de l'autre.
Il n'est pas possible de replacer le ressort dans sa position initiale grâce à au moins un guide entourant la ficelle d'extraction. Ce guide présente en effet une section en forme d'entonnoir comprimant le ressort au cours du déplacement de sa position initiale vers sa position finale, mais rendant impossible le passage du ressort en sens inverse. Autrement dit, le pont entre les deux contacts ne peut jamais être rétabli.
Préférentiellement , le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention comporte des moyens d'arrêt constitués d'un second interrupteur dont la manipulation ouvre ou ferme définitivement un circuit électrique.
Dans une forme particulière d'exécution, ce second interrupteur comprend une languette rigide destinée à être déplacée entre une position initiale et une position finale par un utilisateur. Cette languette présente une première extrémité apte à être poussée par l'utilisateur, une seconde extrémité comportant une zone isolante, et une partie intermédiaire comportant une lumière à bords droits. Le fonctionnement de cet interrupteur repose sur la mise en œuvre de deux contacts électriques, l'un au moins comprenant un ressort à lame ou un ressort à boudin, les contacts appuyant simultanément et en sens opposé sur chacune des faces de la zone isolante dans la position initiale de la languette, et étant en contact l'un avec l'autre à travers la lumière dans la position finale. L ' interrupteur comprend également au moins un guide coopérant avec la languette au cours du déplacement de celle-ci de sa position initiale vers sa position finale.
Selon une autre forme d'exécution, le second interrupteur comprend une tige destinée à être déplacée entre une position initiale et une position finale par un utilisateur, cette tige présentant une première extrémité apte à être poussée par celui- ci, la seconde extrémité comportant une pointe conductrice, et une partie intermédiaire dentelée formant crémaillère. Pour réaliser la commutation état "ouvert "/état "fermé", l'interrupteur comprend deux contacts électriques isolés l'un de l'autre dans la position initiale, et appuyant simultanément sur
la pointe conductrice dans la position finale. Cette commutation est rendue irréversible grâce à au moins un guide entourant la tige, et dont la forme est particulière. Ce guide comporte en effet une partie de forme complémentaire de celle de la crémaillère de la tige. En coopérant avec la crémaillère, le guide permet un déplacement de la tige de sa position initiale vers sa position finale, mais tout mouvement inverse est impossible.
Selon une autre caractéristique additionnelle, le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention comporte de plus des moyens d'initialisation du comptage à une valeur prédéterminée quelconque.
De préférence, ces moyens d'initialisation comprennent un ou plusieurs moyens de saisies de données d' initialisation choisis parmi le groupe constitué d'un poussoir, d'une touche ou d'un clavier, des moyens d'interface avec l'unité logique, ainsi que des moyens de traitement des données d'initialisation.
Les moyens de traitement comprennent avantageusement un algorithme effectuant la conversion en secondes de l'intervalle de temps entre deux dates calendaires .
On tire bénéficie du fait que le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention comporte des moyens de ralentissement ou d'accélération du comptage. Avantageusement, le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention comporte au moins une alimentation électrique redondante. Dans un mode particulier de réalisation, le dispositif comprend un module d'alimentation par le secteur et au moins une batterie choisie parmi le groupe : pile, pile rechargeable, accumulateur. Dans une variante d'exécution, le dispositif selon l'invention comprend un module d'alimentation par au moins une cellule solaire et au moins une batterie choisie parmi le groupe: pile, pile rechargeable, accumulateur. Selon une autre variante, il comprend au moins deux alimentations indépendantes par au moins une batterie choisie parmi le groupe: pile, pile rechargeable, accumulateur, et des moyens d'indication de la plus faible de
ces alimentations indépendantes. Selon encore une autre variante, le dispositif selon l'invention comporte une alimentation temporaire de sauvegarde comprenant un condensateur de très grande capacité, préférentiellement supérieure ou égale à 1 Farad.
Le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention présente de préférence des moyens d'affichage comportant au moins 10 chiffres, c'est-à-dire pouvant afficher au moins jusqu'à 9.999.999.999 secondes. Une caractéristique générale additionnelle du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention est qu'il comporte préférentiellement une unité logique constituée d'un dispositif microprogrammé, de type microcontrôleur, microprocesseur ou analogue, comprenant un sous-programme d'incrémentation du comptage et de rafraîchissement de l'affichage dont l'exécution est déclenchée par une interruption générée par la base de temps à la cadence de 1 Hz .
De manière alternative, le dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention présente avantageusement une unité logique constituée d'un dispositif microprogrammé, de type microcontrôleur, microprocesseur ou analogue, comprenant un sous-programme de rafraîchissement de l'affichage en fonction des signaux horaires transmis par une horloge programmable au moyen d'une liaison série. Les signaux horaires dont il s'agit sont de préférence ceux transmis par voie hertzienne par au moins un émetteur de signaux horaires de référence, choisi par exemple parmi le groupe : DCF77 (Allemagne) , WVN (Etats-Unis) , JJY (Japon) , MSF (Grande-Bretagne) .
Un bénéfice pourra être tiré d'un mode de réalisation où l'unité logique, le pilote d'affichage et les moyens d'affichage correspondants du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l' invention . sont les éléments d'un appareil électronique préexistant de type calculette de poche ou d'un calculateur portatif, dont la séquence d'appuis sur les touches « + » et « 1 » a été simulée
lors de la mise sous tension du dispositif, et dont l'appui sur la touche « = » est simulé à chaque impulsion générée par la base de temps. Dans ce cas, la base de temps délivre avantageusement simultanément des impulsions d'une première fréquence égale à 1Hz, d'une deuxième fréquence inférieure ou égale 0,5 Hz, et d'une troisième fréquence supérieure ou égale à 2Hz. Les impulsions à la première, seconde et troisième fréquences sont appliquées à cet appareil pour un mode de fonctionnement nominal du dispositif, une correction de l'avance, et une correction du retard, respectivement.
Une caractéristique additionnelle du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon ces dernières variantes est que l'interruption matérielle ou bien la transmission des signaux horaires ou de 1 ' impulsion de la base de temps est validée par les moyens de démarrage et inhibée par les moyens d'arrêt.
Une utilisation préférée du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention est celle où ce dispositif est agencé dans un objet destiné à commémorer un événement choisi de préférence parmi les groupes: événements familiaux (rencontre, mariage, naissance, décès), événements professionnels (obtention d'un diplôme, d'un premier emploi, d'un contrat), événements personnels (voyage, accession à la propriété, disparition d'une nuisance, déménagement) , événements sportifs (record, obtention d'un trophée, matches) , événements historiques (an 2000, début d'un conflit, fin d'un conflit). Il peut s'agir d'un événement très reculé dans le passé, comme la mort du pharaon Tout nkhamon, par exemple, et pas seulement d'un événement de l'histoire moderne. Quand le dispositif selon l'invention est utilisé pour commémorer un événement passé, le comptage est avantageusement initialisé à une valeur fournie à l'utilisateur, en fonction de la date de cet événement et de la date courante, par un premier logiciel externe spécifique fonctionnant de préférence sur un micro-ordinateur local ou sur un serveur de données distant, notamment sur l'Internet, ou par un opérateur d'une société de services .
Il se révèle également intéressant d'utiliser le dispositif selon l'invention en l'agençant dans un objet destiné à commémorer l'avènement d'une valeur particulière d'un intervalle de temps, par exemple 1.000.000.000 ou 7.777.777.777 secondes. Dans cette situation, un deuxième logiciel externe spécifique fonctionnant de préférence sur un micro-ordinateur local ou sur un serveur de données distant, notamment sur l'Internet, ou un opérateur d'une société de services, fournit à l'utilisateur la date à laquelle sera affichée cette valeur particulière en fonction de cette valeur particulière, de la valeur initiale du comptage, et de la date courante.
On peut également prévoir à cet égard une programmation interne au dispositif selon l'invention.
Alternativement, le comptage du dispositif est initialisé à une valeur fournie à l'utilisateur, en fonction de la valeur particulière à observer, de la date courante, et de la date à laquelle doit être affichée cette valeur particulière, par un troisième logiciel externe spécifique fonctionnant également de préférence sur un micro-ordinateur local ou sur un serveur de données distant, notamment sur l'Internet, ou par l'opérateur d'une société de services.
De la même manière, le comptage est si besoin est corrigé à un instant donné d'une valeur fournie à l'utilisateur, en fonction des dates de l'événement considéré et de cet instant. Les spécifications détaillées de l'invention sont données dans la description qui suit en liaison avec les dessins ci- annexés . Il est à noter que ces dessins n'ont d'autre but que d'illustrer le texte de la description et ne constituent en aucune sorte une limitation de la portée de l'invention.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
La Figure 1 est un schéma synoptique général du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention dans une première technologie, basée notamment sur des éléments électromécaniques.
La Figure 2 est un schéma synoptique général du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention dans une seconde technologie, basée notamment sur des composants électroniques. Les Figures 3a et 3b sont les vues schématiques d'un interrupteur commandé par une languette souple, respectivement dans l'état "fermé" et "ouvert", mis en œuvre dans le dispositif selon l'invention, notamment comme moyens de démarrage du comptage agissant de manière irréversible. La Figure 3c est une vue de dessous de la languette souple montrant la zone conductrice.
Les Figures 4a et 4c sont les vues schématiques d'un interrupteur commandé par une ficelle, respectivement dans l'état "fermé" et "ouvert", mis en œuvre dans le dispositif selon 1 ' invention, notamment comme variante de réalisation des moyens de démarrage irréversibles. La Figure 4b montre ce type d'interrupteur en cours d'ouverture définitive sous l'action de 1 'utilisateur.
Les Figures 5a et 5b sont les vues schématiques d'un interrupteur commandé par une tige, respectivement dans l'état
"ouvert" et "fermé", mis en œuvre dans le dispositif selon l'invention, notamment comme moyens d'arrêt définitif du comptage .
Les Figures 6a et 6b sont les vues schématiques d'un interrupteur commandé par une languette rigide, respectivement dans l'état "ouvert" et "fermé", mis en œuvre dans le dispositif selon l'invention, notamment comme moyens d'arrêt définitif du comptage, et utilisant un ressort à lame.
Les Figures 7a et 7b illustrent le même type d'interrupteur, mais dans lequel un ressort à boudin est utilisé.
La Figure 8 est un schéma de 1 ' architecture électronique la plus générale du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention mettant en œuvre un microcontrôleur ou un microprocesseur fonctionnant sur interruption d'une base de temps.
La Figure 9 est un schéma d'architecture électronique du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un
intervalle de temps selon 1 ' invention mettant en œuvre un microcontrôleur ou un microprocesseur communiquant par une liaison série avec une base de temps.
La Figure 10 est un schéma d'architecture électronique du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon 1 ' invention mettant en œuvre les éléments préexistants d'un calculateur de bureau ou d'une calculette.
La Figure 11 est un schéma d'une base de temps dont la fréquence nominale peut être doublée ou diminuée de moitié au moyen de deux boutons poussoirs .
DESCRIPTION DES FORMES D'EXÉCUTION PRÉFÉRÉES DE L'INVENTION
Le but de la présente invention est d'offrir de façon continue, irréversible et strictement exacte, la possibilité de visualiser les secondes écoulées se rapportant à un événement choisi passé ou présent, que la date repère soit avant ou après le début de l'ère chrétienne. Cette invention permet de garder un lien à n'importe quel moment avec l'événement choisi et commémoré.
C'est également un but de la présente invention que de pouvoir entretenir et lire indéfiniment le nombre de secondes écoulées depuis la mise en service du dispositif. C'est encore un but de la présente invention d'offrir aux utilisateurs la possibilité de commémorer des événements autrement que par le référentiel jour/mois/années. En effet, pourquoi ne pas fêter le milliard de secondes écoulées ou encore donner la possibilité à l'amoureux d'un chiffre quelconque de voir celui-ci s'afficher ?
C'est enfin un but de la présente invention de s'adresser à tous : romantiques, qui souhaiteraient connaître le temps écoulé depuis leur première rencontre, la célébration de leur mariage, - carriéristes, qui jamais ne voudraient oublier les secondes passées depuis l'obtention de leur diplôme, de leur prestation
de serment, de leur première et prometteuse paye ou encore de la signature d'un important contrat, nostalgiques, qui voudraient se remémorer les secondes écoulées depuis un voyage passé, ou un événement historique les ayant marqués,
- matérialistes, qui respireraient de bonheur en voyant les secondes défiler tout en constatant qu'ils sont les heureux propriétaires d'une maison secondaire à la campagne, à la mer, ou à la montagne, - cyniques, qui à chaque seconde pourraient se rappeler la disparition d'un être qui leur rendait la vie insupportable, le déménagement d'un locataire bruyant,
- sportifs, qui se galvaniseraient en se souvenant du ou des records et trophées obtenus, - et enfin aux heureux parents, qui auraient la possibilité de connaître le nombre de secondes passées depuis la naissance, ou depuis les premiers pas de leur joyeux bambin !
En option, l'utilisateur pourra stopper l'écoulement des secondes et figer l'affichage à l'instant qu'il aura choisi. Aux fins de donner une indication sur les capacités de comptage et d'affichage qu'il convient de mettre en œuvre dans le dispositif selon 1 ' invention, les ordres de grandeurs suivants sont donnés pour mémoire : une heure est exprimée en secondes avec 4 chiffres (3600 secondes) ,
- une année avec 8 chiffres (31.536.000 secondes),
- une vie humaine avec 10 chiffres (vivre 100 ans correspond à 3.153.600.000 secondes), le temps écoulé depuis le Big Bang, soit 15 milliards d'années, avec 18 chiffres !
Le choix de la seconde comme unité de mesure permet de s'affranchir de la complexité du comptage d'un intervalle de temps en années, mois, jours, heures, minutes, secondes. Sur une longue période, il faut en effet tenir compte des années bissextiles. Une année se compose de 366 jours si elle est bissextile alors qu'elle n'en compte que 365 dans le cas
inverse. Ne pas tenir compte de cette différence crée un écart considérable de 86.400 secondes tous les quatre ans.
L'« Appareil de mesure permettant de chiffrer et de visualiser le nombre de secondes écoulées entre un événement précis choisi arbitrairement et l'instant présent » décrit dans la demande de brevet français FR 03.02686 du 5 mars 2003 déposée par les mêmes déposants répond à l'ensemble de ces objectifs.
Toutes les contraintes techniques résultant des buts à atteindre sont satisfaites par le dispositif représenté schématiquement sur la Figure 1, et comprenant :
- une alimentation électrique 1,
- un système de mise en service 2,
- un initialisateur 3,
- un système de mise hors service 4, - une base de temps 5,
- un pilote d'affichage 6,
- un affichage 7.
L'alimentation 1 est composée au minimum de deux piles, pouvant se substituer l'une à l'autre, afin que soit assurée l'alimentation permanente de l'invention, sans arrêt du processus .
Dans une version du dispositif où l'alimentation 1 se fait par le secteur, une sauvegarde de type Cadmium-Nickel la complète toutefois afin de pallier les conséquences des coupures ou des déplacements de l'appareil.
Le système de mise en service 2 constitue le système de transmission irréversible du courant. Dans un premier temps, le passage du courant s'effectue directement de l'alimentation 1 vers 1 ' initialisateur 3, qui est ainsi alimenté. Une fois le système de mise en service 2 activé, le contact est établi définitivement, comme indiqué par la flèche 8, pour alimenter la base de temps 5.
Ainsi, dans un second temps, le système de mise en service 2 alimente la base de temps 5 afin que soit assurée la visualisation de l'écoulement des secondes sur l'affichage 7.
Une fois le courant établi 8, il est impossible de revenir dans
la position où le système de mise en service 2 alimente l' initialisateur 3.
L' initialisateur 3 est une partie optionnelle qui permet d'inscrire, avant que soit mise en service la base de temps 5, un nombre prédéterminé sur 1 ' affichage 7 correspondant au temps en secondes séparant l'instant du déclenchement de l'appareil de l'événement à commémorer.
L'apparition de ce nombre se fait à l'aide d'un clavier, d'une roue codeuse, ou de deux boutons poussoirs, l'un permettant d ' incrémenter le chiffre sur lequel on est positionné, l'autre permettant de décaler la position de
1 ' affichage .
Une fois le processus engagé, il est impossible d'influer sur les paramètres initiaux. Le système de mise hors service 4, autre partie optionnelle du dispositif, est un interrupteur définitif permettant, comme indiqué par la flèche 9, de basculer de façon irréversible le contact initial vers un contact schuntant la base de temps 5, ce qui a pour effet de fixer définitivement sur l'affichage 7 le nombre qui y était inscrit. La base de temps 5 délivre au rythme de une impulsion par seconde des signaux dans le pilote d'affichage 6, qui transmet l'information sur l'affichage 7 afin d'assurer la lecture du comptage sur dix chiffres au minimum.
Les systèmes de mise en service 2 et de mise hors service 4 sont de préférence des inverseurs actionnés manuellement selon
8,9 ou des relais possédant un contact « repos » et un contact
« travail ». Le pilote d'affichage 6 et l'afficheur 7 sont avantageusement rassemblés dans un seul dispositif électromécanique de type « compteur d'impulsions », dont l'affichage persiste même en l'absence d'alimentation électrique.
Un autre mode de réalisation du dispositif de comptage et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps selon l'invention est basé avec profit en totalité sur des composants électroniques. Le schéma général du dispositif est donné en
Figure 2. Une alimentation électrique 10 fournit la ou les
tensions V nécessaires au fonctionnement des différents modules électroniques comprenant :
- une unité logique de commande 11,
- une base de temps 12 , - un pilote d'affichage 13,
- un afficheur 14
- un module d' initialisation 15.
L'alimentation 10 est constituée par des piles, des piles rechargeables ou des accus selon les variantes particulières de réalisation. Le dispositif selon l'invention comporte également une alimentation redondante 16, c'est-à-dire qu'en cas de défaillance de l'alimentation 10 principale, une autre alimentation 16 est capable de fournir l'énergie nécessaire aux modules 11, 12, 13, 14, 15. Cette redondance est obtenue de différentes façons selon les variantes.
La variante la plus simple est celle où il existe deux batteries indépendantes, le dispositif étant capable de fonctionner sur l'une ou l'autre des batteries. Un témoin lumineux constitué d'une diode électroluminescente ( led ) , ou un repère sur l'afficheur 14, indique la batterie la plus faible à recharger ou à remplacer. Un agencement mécanique approprié du boîtier d'alimentation empêche l'utilisateur d'enlever les deux piles simultanément .
Une autre variante de réalisation de l'alimentation 10 met en œuvre de manière connue en soi une cellule solaire associée à un accumulateur en tampon. Alternativement, la cellule solaire a une simple fonction de sauvegarde de l'alimentation 10 au cours d'un changement de pile, l'utilisateur n'effectuant normalement pas cette opération, dans l'obscurité. La même fonction de sauvegarde est aussi avantageusement réalisée par un condensateur de grande capacité, dit « super-condensateur », par exemple de 1 Farad.
Les appareils comportant un afficheur 14 de grandes dimensions et/ou très lumineux sont de préférence alimentés par le réseau électrique 220V ou 110V. La fonction de l'alimentation 10 par batterie est dans ce cas de pallier une panne du secteur, ou de fournir du courant pendant le déplacement de l'appareil.
L'alimentation 10 produit les tensions V nécessaires au système dès la mise en place des batteries par l'utilisateur, ou dès le branchement sur le secteur, en prévision de l'utilisation prochaine ou immédiate du dispositif de comptage et d'affichage en secondes selon l'invention.
Le comptage en lui-même est déclenché par un premier interrupteur 17 dont la manipulation ouvre définitivement un circuit électrique associé à la base de temps 12, tel que ceux représentés sur les Figures 3 et 4. La structure mécanique de l'un ou l'autre de ces interrupteurs 17 de déclenchement du comptage est adaptée à l'utilisation particulière de l'objet à fins commémoratives dans lequel ils sont intégrés. Le geste doit être symbolique. Répondant à ce critère, les interrupteurs 17 présentent soit une languette souple 18, soit un lien souple 19 que l'utilisateur doit tirer d'un geste ample.
Pour ce type d'utilisation, le dispositif selon l'invention doit être capable de fonctionner pendant une longue période. Le facteur déclenchant est donc la rupture d'une liaison électrique plutôt que l'établissement d'un contact, celui-ci étant susceptible de s'oxyder avec le temps. La structure électrique des interrupteurs 17 représentés sur les Figures 3 et 4 est établie en tenant compte de cette contrainte de fiabilité.
La Figure 3a montre la languette 18 en place à sa position initiale dans ce premier interrupteur 17 réalisé selon un mode préférentiel. Une première extrémité 20 de la languette 18, destinée à être saisie par l'utilisateur, s'étend à l'extérieur de l'objet dans lequel est intégré le dispositif selon l'invention. La seconde extrémité 21 de la languette 20, interne à l'interrupteur 17, est en contact sur une face avec un support 22, et comporte sur la face opposée une zone conductrice 23. Deux contacts électriques 24 séparés appuient simultanément sur cette zone conductrice 23. Comprise entre la première 20 et la seconde extrémités 21, une partie intermédiaire dentelée forme une crémaillère 25.
Des guides 26 conduisent la languette 18 de l'intérieur de l'interrupteur 17 vers l'extérieur. Au moins l'un d'entre eux
présente une forme complémentaire de la crémaillère 25 et coopère avec elle. La Figure 3c montre bien la languette en forme de bande avec la zone conductrice 23 et la crémaillère 25. La crémaillère 25 est formée directement dans la matière de la languette 18, qui est de préférence une matière plastique souple et résistante utilisée de manière connue en soi pour la fabrication de colliers ou de fermetures d'emballages.
Lors du démarrage du comptage, l'utilisateur tire sur la première extrémité 20 de la languette 18 comme schématisé par la flèche 27. De ce fait, grâce aux guides 26, la seconde extrémité 21 munie de la zone conductrice 23 est déplacée le long du support 22. Le pont conducteur reliant les deux contacts 24 est alors rompu, et l'interrupteur 17 passe de l'état « fermé » à l'état « ouvert ». La course de la languette 18 continue sous l'action de l'utilisateur. Tout mouvement de retour en arrière est rendu impossible par les dents de la crémaillère 25 et par celles du guide 26 correspondantes, la pente la plus faible des dents de la crémaillère 25 allant dans le sens de l'extraction, et la pente la plus forte étant dirigée vers l'intérieur du dispositif. L'interrupteur 17 à l'état « ouvert » est représenté sur la Figure 3b. La languette 18 n'y figure pas. Dans sa position finale, la languette 18 a été complètement extraite du dispositif, et elle ne peut être réintroduite pour revenir à sa position initiale. L'interrupteur 17 est donc un interrupteur dont le fonctionnement est irréversible.
Une variante de réalisation d'un interrupteur irréversible 17, initialement dans l'état « fermé », est représentée sur les Figures 4a, 4b et 4c. Aux mêmes fins que la languette 18 du modèle précédent, l'interrupteur 17 comporte un lien souple 19 tel qu'un fil, un cordon, un ruban, ou une ficelle dont une extrémité 28 est apte à être saisie par l'utilisateur, et dont la seconde extrémité 29 est attachée à un ressort 30 conducteur en forme d'ancre à deux branches. Comme le montre bien la Figure 4a, le ressort 30, dont les branches sont initialement coincées entre des supports 31 intérieurs de l'interrupteur 17 munis de contacts électriques 32, forme un pont conducteur entre ces contacts 32. Quand l'utilisateur exerce une traction 33 sur le
lien 28, comme le montre la Figure 4b, le ressort 30 est déplacé vers l'extérieur, et le pont conducteur entre les contacts 32 est rompu. Le ressort 30 pénètre dans un entonnoir 34 dans lequel il poursuit sa course grâce à l'élasticité de ses branches. Dans la position finale du ressort 30 complètement extrait comme le montre la Figure 4c, celui-ci est détendu. Ses branches déployées 1 ' empêchent de franchir en sens inverse le goulot d'étranglement de l'entonnoir 34. Par conséquent, comme le précédent, ce second modèle d'interrupteur 17, une fois ouvert, ne peut être refermé.
L'arrêt du comptage est déclenché par un second interrupteur 35 devant obéir à une contrainte de fiabilité opposée à celle du premier interrupteur 17. Pour le premier interrupteur 17, l'état final doit être fiable tandis que, pour le second interrupteur 35, afin que le comptage ne soit pas arrêté prématurément, il est impératif que ce soit l'état initial qui conserve ses propriétés pendant une longue période. Des modèles d'interrupteurs 35 satisfaisant à cette condition sont représentés sur les Figures 5, 6 et 7. Un mode de réalisation préférentiel de ce second interrupteur 35 est représenté sur les Figures 5a et 5b. Une crémaillère 36 est mise en œuvre comme élément anti-retour de manière analogue à l'agencement du premier interrupteur décrit en liaison avec les Figures 3a et 3b. Dans ce mode de réalisation, l'interrupteur 35 comprend une tige 37 guidée en translation entre une position initiale et une position finale. Dans la position initiale représentée sur la Figure 5a, une première extrémité 38 de la tige 37 affleure la paroi extérieure 39 de l'objet où est intégré le dispositif selon l'invention. La seconde extrémité 40 de la tige 37 est munie d'une pointe 41 conductrice, en vis-à-vis de deux contacts électriques 42. La partie intermédiaire 43 de la tige 37 est dentelée et forme la crémaillère 36 anti-retour. Quand l'utilisateur exerce une pression 44 sur la première extrémité 38 au moyen d'une pointe de crayon, de stylo à bille, ou de tout autre objet pointu, la tige 37 se déplace et la pointe 41 conductrice court-circuite les deux contacts 42, comme le montre bien la Figure 5b.
D'autres modes de réalisation de ce second interrupteur 35 sont représentés sur les Figures 6a, 6b, 7a et 7b. Ces modèles d'interrupteurs sont dans l'état "ouvert" dans la position initiale d'une languette 45 rigide, servant d'organe de commande. Dans cet état, comme le montrent les Figures 6a et 7a, une zone isolante 46 de la languette 45 maintient écartés deux contacts électriques 47 fixes. Lorsque l'utilisateur exerce une pression 48 sur une première extrémité 49 de la languette 45 accessible de l'extérieur du dispositif, celle-ci se déplace et les contacts 47, initialement isolés, sont court-circuités dans une lumière 50 agencée entre la zone isolante 46 et la première extrémité 49 de la languette 45, comme le montrent bien les Figures 6b et 7b. Dans cette position finale de la languette 45, le second interrupteur 35 est dans l'état "fermé". Le mouvement de translation 48 de la languette 45 est de préférence guidé par des rails ou des rouleaux 51 au niveau de la première 49 et de la seconde 52 extrémités de ladite languette 45.
Les deux contacts électriques 47 sont avantageusement réalisés l'un sous la forme d'une plage conductrice 53 sur un support, l'autre sous la forme d'une lame de ressort 54 conductrice, pliée en crochet comme le montrent les Figures 6a et 6b. Alternativement, la lame de ressort 54 est remplacée par un ressort à boudin 55, comme le montrent les Figures 7a et 7b. L'irréversibilité du mouvement de translation de la languette 45 est garantie, d'une part, parce que sa première extrémité 49 est devenue inaccessible à l'utilisateur depuis l'extérieur du dispositif et, d'autre part, grâce aux bords droits 56 de la lumière 50 formant butée sur les ressorts 54, 55. Par conséquent, une fois fermés, ces interrupteurs 35 ne peuvent être réouverts ; ils ont ainsi un fonctionnement également irréversible .
Les interrupteurs 17, 35 décrits ci-dessus sont particulièrement adaptés à la commande du dispositif selon 1 ' invention réalisé dans une technologie basée sur des composants électroniques modernes, et dont les Figures 8, 9 et 10 présentent des exemples d'architecture.
La Figure 8 montre un système où l'unité logique de commande
11 est constituée d'un microprocesseur ou d'un microcontroleur
57 interface de manière connue par un bus 58 avec une base de temps 59, un pilote d'affichage 60, un afficheur 61 et un module d'initialisation 62.
La technologie de la famille de circuits intégrés utilisés est de préférence la technologie CMOS (Complementary Métal-Oxyde Semi-conductor en anglais) . La famille mise ne œuvre est de préférence la série 4000, ou dérivée, qui possède la plupart des fonctions logiques binaires courantes. Tous les modules 57, 59, 60, 61, 62, sont donc compatibles avec cette technologie et alimentés par une tension positive Vcc comprise entre 3V et 18 V par rapport à la masse 63 fournie par 1 ' alimentation • 10. Cette famille est une famille à logique positive, c'est-à-dire que le "1" logique correspond à un niveau de tension supérieur à un seuil, et le "0" correspond à un niveau de tension inférieur à ce seuil. Le seuil d'entrée pour une porte CMOS est de 50 % de la tension d'alimentation Vcc.
Dans le système représenté schématiquement sur la Figure 8, le microcontrôleur 57 fonctionne par interruption. C'est-à-dire qu'un niveau logique bas appliqué sur l'entrée d'interruption INT (la barre indique que l'interruption est active au niveau bas) déclenche l'exécution d'un sous-programme apte à traiter cette interruption. La Figure 8 montre que 1 ' interruption IN est générée par une porte ET 64 à deux entrées sur laquelle est appliquée, d'une part, une interruption INT0 produite éventuellement par le module d'initialisation 62 et, d'autre part, le signal de sortie d'une porte ET-NON 65 à deux entrées. Ce signal de sortie est le complément à 1 du signal d'horloge CLK à la fréquence de 1 Hz produit par la base de temps 59, validé ou non par l'interrupteur de démarrage 17 et l'interrupteur d'arrêt définitif 35.
Avant le démarrage du comptage, le premier interrupteur 17 est fermé. La porte ET-NON 65 ayant une de ses entrées au niveau 0, présente toujours un niveau 1 en sortie, que les impulsions d'horloges CLK soient présentes ou non. Dans ce cas, seules les
interruptions INTO générées par le module d'initialisation 62 sont reçues par le microcontrôleur 57. La routine de traitement de l'interruption sélectionne le module d' intialisation 62 en portant au niveau haut une ligne CSO de l'un des ports de sortie du microcontrôleur 57, ce qui permet à celui-ci de lire les données placées sur le bus 58 par le module 62. Le module 62 comprend de préférence un clavier numérique, présentant une ou plusieurs touches de fonction. Ce clavier permet de saisir la valeur initiale du comptage, de valider cette valeur, et également, comme il le sera précisé plus loin, les valeurs des corrections à apporter à l'affichage 61 au cours du comptage. Les données provenant du module d' intialisation 62 sont lues sur le bus 58 par le microcontrôleur 57, et sont traitées; le résultat de ce traitement est affiché sur l'afficheur 61 via le pilote 60 qui aura été sélectionné sur le bus par un autre signal de sélection CS2 généré par une autre ligne CS2 d'un port de sortie. Un verrouillage logiciel empêche une nouvelle exécution du sous-programme d'initialisation après la validation de la valeur initiale du comptage. Après le démarrage, le premier interrupteur 17 est ouvert, de même que le second interrupteur 35. L'entrée correspondante de la porte ET-NON 65 est donc forcée au niveau haut par la résistance 66 reliée à la tension Vcc, et les impulsions d'horloge CLK de la base de temps sont alors appliquées après complémentation sur l'entrée d'interruption INT du microcontrôleur 57. La routine d'interruption vérifie que le module d'initialisation n'a pas placé de données sur le bus 58 en le sélectionnant via le signal CSO. Dans ce cas, la routine incrémente un registre mémorisant le nombre de secondes écoulées depuis le déclenchement du comptage, et rafraîchit l'afficheur 61 via le pilote 60 sélectionné à son tour via un signal CS2. S ' il apparaît que des données ont été placées sur le bus 58 au moment où le module d'initialisation a été sélectionné par le signal CSO, il s'agit d'informations tendant à corriger l'affichage, et la routine les traite en conséquence.
Au moment de l'arrêt définitif, le second interrupteur 35 est actionné. L'entrée correspondante de la porte ET-NON 65 est mise
à la masse 63. Les impulsions d'horloge CLK ne sont plus transmises à l'entrée d'interruption INT du microcontrôleur 57, le compteur de secondes n'est plus incrémente, et l'affichage 61 se fige. Pour pallier toute modification de l'affichage 61 par le module d'initialisation 62 après l'arrêt définitif, 1 ' interruption INT est masquée par un compteur de temps interne au microcontrôleur 57, en l'absence d'interruption pendant plus de quelques secondes pendant la phase de fonctionnement normal suivant le démarrage . L'afficheur 61 est de préférence un afficheur à LED, ou à cristaux liquides, commandé par un circuit de décodage et de pilotage 60 interface avec le bus 58. De nombreux modèles conviennent, que l'homme de métier sélectionnera sans difficultés particulières. La base de temps 59 génère des impulsions battant la seconde avec une très grande stabilité. Les oscillateurs à quartz programmables de la série de référence SPG de la Société EPSON conviennent particulièrement bien. Le modèle de référence 8651B, alimenté sous 5 V, possède une fréquence de sortie de 1 Hz, précise à 5 parties par million près, et dont la dérive est inférieure à 3 parties par million par an.
La Figure 9 présente une variante de l'architecture électronique du dispositif selon 1 ' invention adaptée à la mise en œuvre d'une base de temps 67 communiquant avec un microcontrôleur 68 par une interface de type "série" SPI. Ce type de base de temps 67 génère une trame de donnée représentant la valeur d'un comptage du temps maintenu dans un registre interne ou reçu d'un étalon de temps de référence.
Le compteur de temps écoulé de référence DS1602 de la Société Dallas Semiconductor, déjà cité, transmet sur un port de type "série" l'état d'un compteur de secondes interne sur 32 bits, et est donc capable virtuellement de compter les secondes pendant plus de 125 ans. Ce circuit est alimenté sous 5 V et possède une entrée RST d'autorisation ou d'inhibition des données en sorties. Le premier interrupteur 17 autorise la transmission des données de comptage au moment du démarrage en faisant passer au niveau logique 1 l'entrée RST. Le second interrupteur 35 inhibe
la transmission des données en ramenant l'entrée RST à la masse 63. Le microcontrôleur 68 transmet sur l'un de ses ports 69 à destination du pilote d'affichage 13 les données envoyées par la base de temps 67 quand elles se présentent. Le microcontrôleur 68 communique par un autre port 70 avec un module d'initialisation 71 fonctionnant en interruption. Un niveau bas appliqué sur l'entrée d'interruption INT du microcontrôleur 68 lors d'un appui sur une touche du clavier, ou sur un poussoir, de 1 ' initialisateur 71 déclenche, comme dans la variante de réalisation précédente du dispositif selon l'invention, l'exécution d'un sous-programme affichant la valeur initiale du comptage si aucune donnée n'a été envoyée sur la liaison série, ou prenant en compte les corrections en cours de comptage dans le cas contraire. L'interruption INT est masquée quand plus aucune donnée n'apparaît sur la liaison SPI après la période de fonctionnement normal, ce qui signifie que le dispositif a été définitivement arrêté.
Alternativement, une base de temps 67 d'une très grande précision, et stabilité, est constituée par un module de réception 67 des signaux horaires de référence émis par exemple par les stations DCF77 en Allemagne, WVB aux USA, JJY au Japon ou MSF au Royaume-Uni. Les signaux horaires émis sont basés sur le fonctionnement d'une horloge au Césium, c'est-à-dire sur un étalon primaire de définition de la seconde. Les signaux reçus sont transmis sur l'interface de type "série " du microcontrôleur 68 qui les décode pour afficher le temps écoulé depuis le début de cette transmission commandé par le premier interrupteur 17 agissant sur une entrée de validation du module 67. Des modules de ce type sont commercialisés par la Société MICRO ANALOG SYSTEMS sous la référence MAS9178 par exemple.
Un mode de réalisation de 1 ' invention particulièrement avantageux sur un plan économique est représenté sur la Figure 10. Tous les éléments d'une calculette ou d'un calculateur de bureau, c'est à dire le clavier 72, l'unité de calcul 73, le pilote d'affichage 74, l'afficheur 75 et l'alimentation 76 sont utilisés comme base du dispositif de comptage.
Il a en effet été remarqué par les inventeurs que l'appui sur la touche "+", puis "1", puis une succession d'appuis sur la touche "=" sur certains modèles de calculateur permettent d ' incrémenter indéfiniment l'affichage d'une unité au rythme des appuis sur la touche "=" . Si un nombre est saisi préalablement à l'appui sur la touche "+", l'affichage est incrémente à partir de ce nombre .
Il suffit donc d'ajouter aux éléments de base de la calculette 72, 73, 74, 75, 76 des moyens de simulation de la séquence d'appuis "+" et "1" lors de la mise sous tension, et des moyens de simulation de l'appui sur la touche "=" à la cadence d'une seconde au moment du démarrage du comptage, pour obtenir un appareil présentant les mêmes fonctionnalités que les dispositifs précédemment décrits. La simulation de l'appui sur les touches "+" puis "1" est obtenue en mettant en œuvre des portes analogiques 77 dont les entrées C0, Cl sont commandées respectivement par les signaux QO, Ql issus de deux monostables 78, 79 en cascade. Le premier monostable 78 avec bascule de Schmitt en entrée génère une impulsion Q0 de durée calibrée sur le front montant de la tension de charge d'un condensateur 80 relié par une résistance 81 à la tension d'alimentation Vcc au moment de la mise sous tension du dispositif. Le deuxième monostable 79 produit une impulsion Ql sur le front descendant de l'impulsion Q0. Le double monostable de précision de référence 4538 de la série 4000 convient particulièrement bien à ces fonctions.
La simulation des appuis successifs sur la touche "=" est également obtenue par une porte analogique 77 dont l'entrée C2 est commandée par les impulsions issues d'une base de temps 82, validées ou non après passage par une porte ET 83 en fonction de l'état du premier interrupteur 17 et du second interrupteur 35. La quadruple porte analogique de référence 4016 de la série 4000 est particulièrement adaptée à 1 ' implémentation des contacts correspondant aux touches "+", "1", et "=" . On tirera bénéfice d'un modèle de calculette préexistant du type de celles possédant une alimentation 76 mixte par accus et par cellule solaire*, l'alimentation 76 présente alors la
fiabilité requise pour assurer un fonctionnement pendant une très longue période .
La base de temps 82 est avantageusement du même type que celle décrite en liaison avec le montage de la Figure 8, c'est- à-dire générant des impulsions de 1 Hz. Cependant, on utilise de préférence la base de temps représentée sur la Figure 11 afin de disposer d'un moyen simple pour effectuer les corrections de l'affichage en retardant ou en accélérant le comptage.
De manière connue, un oscillateur 84 à quartz 85 délivre en sortie 86 un signal d'horloge carré à 32.768 Hz. Ce signal est appliqué à l'entrée d'un compteur binaire 14 bits' 87 réalisant une division par 214, c'est-à-dire par 16.384. Le signal en sortie a donc une fréquence de 2 Hz.
Il est avantageux d'utiliser, pour l'oscillateur 84 et le diviseur 87, un circuit de référence 4060 de la série 4000 qui intègre à la fois un compteur binaire 14 bits et un oscillateur piloté par un quartz extérieur.
Le signal de sortie est appliqué sur une première bascule 88 de type D, d'une part, et à l'entrée d'une porte OU 89, d'autre part. Le fonctionnement de cette première bascule 88 est contrôlé par un premier bouton poussoir 90, ouvert au repos, susceptible de porter au niveau haut son entrée RESET, normalement maintenue au niveau bas par une résistance connectée à la masse 63. La sortie Q de la première bascule 88 est connectée, d'une part à l'entrée horloge C d'une seconde bascule 91 de type D, et, d'autre part, à la porte OU 89. Le fonctionnement de cette seconde bascule 91 est contrôlé par un second bouton poussoir 92, ouvert au repos, susceptible de porter au niveau bas son entrée RESET, normalement maintenue au niveau haut par une résistance connectée à la source d'alimentation Vcc.
Le signal de sortie de la base de temps représentée sur la Figure 11 résulte de la combinaison, dans une porte OU-NON 93, du signal de sortie Q de la seconde bascule 91 et de la sortie de la porte OU 89 précédente.
Le circuit de référence 4013 de la série 4000 convient bien à une réalisation optimisée car il comporte dans le même boîtier
les deux bascules D nécessaires au montage. Le circuit de référence 4000 est également avantageux, car il comporte deux portes OU et un inverseur permettant de réaliser la porte OU 89 et la porte OU-NON 93. Quand les boutons poussoirs 90, 92 sont au repos, la première bascule 88 dont l'entrée RESET est à la masse fonctionne, tandis que la seconde bascule 91 dont l'entrée RESET est au niveau haut est arrêtée. La fréquence du signal à 2 Hz issue du diviseur 87 est donc encore divisée par 2. La combinaison des signaux carrés à 1 Hz et à 2 Hz dans la porte OU 89 crée des impulsions à fronts descendants à l'entrée de la porte OU-NON 93 de fréquence 1 Hz. Des impulsions positives à la fréquence de 1 Hz sont donc présentes en sortie de la porte OU-NON 93.
Quand le premier bouton poussoir 90 est actionné, l'entrée RESET de la première bascule 88 passe au niveau haut. Cette bascule 88 s'arrête de fonctionner. La fréquence de sortie de la base de temps est alors 2 Hz.
Quand le second bouton 92 est actionné, l'entrée RESET de la seconde bascule 91 passe au niveau bas. Cette bascule 91 entre en fonctionnement et génère en sortie des signaux de fréquence 0,5 Hz. La combinaison des signaux carrés de fréquences 2 Hz, 1 Hz et 0,5 Hz dans les portes OU 89 et OU-NON 93 crée en sortie des impulsions à la fréquence de 0,5 Hz.
Sans arrêter le comptage et le défilement des secondes sur l'afficheur 61, l'utilisateur est donc capable grâce à ces deux boutons 90, 92 de compenser une avance ou un retard du dispositif .
Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seuls modes d'exécution préférentiels décrits ci-dessus. Elle embrasse au contraire toutes les variantes possibles de réalisation. Notamment, les interrupteurs irréversibles 17 et 35 sont susceptibles d'être réalisés d'un grand nombre de manières différentes .
Toute réalisation d'un interrupteur irréversible, c'est-à- dire dont le passage sous l'action d'un opérateur d'un état "fermé" à un état "ouvert", ou d'un état "ouvert" à un état "fermé", est irréversible, associé à un dispositif de comptage
et d'affichage en secondes d'un intervalle de temps, ne sortirait pas du cadre de la présente invention.
Les moyens mis en œuvre pour limiter la consommation du dispositif en cours de fonctionnement, notamment la mise en veille du module d'initialisation 62, 71, ou après l'arrêt définitif, notamment la mise hors tension automatique de la base de temps 59, 67, 82, ne sortiraient pas non plus du cadre de la présente invention. Ces moyens sont en effet connus en soi des composants utilisés tels que le compteur de temps écoulé de référence DS1602, ou le module de réception de signaux horaires MAS9178. Certains microcontrôleurs ou microprocesseurs 57, 68 possèdent également des fonctions de mise en veille ou d'arrêt, automatiques ou commandées.