" Timbre médical pouvant être ôté sans douleur " La présente invention concerne un timbre médical qui peut être ôté sans douleur, qui permet notamment de dégager sans douleur une zone anesthésiée, notamment en vue d'y faire une piqûre. Une piqûre ou une prise de sang, par exemple, sont des interventions qui peuvent être douloureuses. Chez l'enfant, elles sont objet de crainte et peuvent laisser pour reste de l'existence un souvenir suffisamment traumatisant pour en faire craindre de nouvelles. Il existe des timbres à coller sur la peau pour en anesthésier une zone où une piqûre doit être faite. Ainsi, la piqûre n'est plus douloureuse et perd son aspect traumatisant. Ce timbre est généralement posé une heure avant l'intervention.
Cependant, il n'est pas question de piquer au travers du timbre. Le praticien qui est chargée de faire cette piqûre doit donc retirer au préalable le timbre pour dégager la zone anesthésiée afin de la nettoyer avant d'y faire la piqûre. Or, le timbre étant collé sur la peau, l'opération de retrait est au moins désagréable, sinon douloureuse, particulièrement si des poils sont arrachés avec le timbre. L'utilisation d'un tel timbre revient donc à remplacer une douleur par une autre et le bénéfice de l'anesthésie est, en partie au moins, perdu. Dans le cas d'un traitement de longue durée, il peut aussi être nécessaire de renouveler quotidiennement un timbre médical. C'est par exemple le cas pour un sevrage à la nicotine. Alors, l'arrachage du timbre précédent pour le remplacer par un nouveau devient une épreuve quotidienne. Le but de l'invention est de proposer un timbre qui puisse éviter la douleur de l'arrachage du timbre, par exemple avant de faire une piqûre.
Selon l'invention, un tel timbre est composé de deux parties, l'une servant de fixation pour le timbre sur la peau et l'autre servant de support à un substrat traitant, la partie support étant liée à la partie fixation de sorte qu'elle puisse en être séparée. Le substrat contient un produit traitant, par exemple anesthésiant. Ce produit peut être associé à un excipient. Le substrat peut , par exemple, être sous une forme liquide, de gel ou de pâte. Le substrat peut aussi comprendre
- Z - des moyens de rétention de ce produit, par exemple une mousse qui en est imbibée.
La partie fixation peut avantageusement comprendre de la colle pour fixer le timbre sur la peau. La partie fixation et la partie support peuvent être liées par une prédécoupe ou par adhésion de la partie support sur la partie fixation. L'adhésion de la partie fixation sur la peau sera préférablement supérieure à l'adhésion de la partie support sur la partie fixation.
Notamment si la partie fixation et la partie support peuvent être liées par une pré-découpe, elle peuvent être réalisées dans une même feuille.
La partie fixation peut avantageusement être une partie périphérique du timbre, ou être disposée de part et d'autre du substrat de sorte qu'une traction qu'elle exerce sur la partie support permette le maintien du substrat traitant contre une zone à anesthésier. La partie fixation peut comprendre une ou plusieurs bandes.
De préférence et pour une grande facilité d'utilisation, la partie support pourra être prévue pour être séparée de la partie fixation uniquement par traction sur la partie support, sans que la partie fixation ne se décolle de la peau. Particulièrement dans ce cas, on peut prévoir sur la partie support une languette pour sa préhension, par exemple entre le pouce et l'index.
D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non limitatifs. Aux dessins annexés :
- la figure 1 est une représentation schématique en coupe d'un premier mode de réalisation pour un timbre selon l'invention;
- la figure 2 illustre la séparation d'une partie support d'avec une partie fixation du timbre de la figure 1 , posé sur un bras d'une personne;
- la figure 3, similaire à la figure 2, illustre une piqûre après séparation des deux parties du timbre de la figure 2; - la figure 4, est une représentation schématique en coupe d'un deuxième mode de réalisation pour un timbre selon l'invention; et,
- la figure 5, similaire à la figure 2, illustre la séparation de la partie support d'avec la partie fixation du timbre de la figure 4, posé sur un bras d'une personne.
La figure 1 représente un timbre 1 , posé sur la peau 2 d'une personne. Ce timbre comprend une partie périphérique 3 servant à fixer le timbre 1 sur la peau et une partie centrale 4 servant de support à un substrat anesthésiant 6 sous forme de gel.
La partie support 4 et la partie fixation 2 sont réalisées dans une même feuille et séparées par une prè-découpe 7, représentée en pointillés, ne laissant subsister de loin en loin le long de cette découpe, que des liens ténus entre les deux parties. Les liens seront suffisants pour que le timbre puisse être posé sur la peau sans que les liens ne rompent. La feuille, de préférence souple, peut être réalisée en différents matériaux en une ou plusieurs couches. Ce peut être une feuille stratifiée formée d'aluminium et de plastique.
La partie fixation 3 comprend de la colle 8 sur une face en vis à vis de la peau. Cette face, lorsqu'elle est convenablement collée contre la peau, permet la fixation du timbre sur la peau et le maintien du substrat anesthésiant contre une zone 9 à anesthésier. Le timbre comprend en outre une protection pour le substrat et pour la colle, enlevée avant d'utiliser le timbre. Cette protection n'est pas représentée aux figures, qui illustrent le timbre seulement après qu'il a été collé sur la peau.
A la figure 2, le timbre est représenté fixé sur le bras 1 1 d'une personne. Comme illustré à cette figure, la partie fixation 3, n'occupe pas la périphérie complète du timbre. Elle est interrompue par une languette 5, partie intégrante de la partie support 4. Cette languette est découpée de sorte qu'elle est totalement séparée d'avec la partie fixation. Ainsi, cette languette peut être attrapée depuis la périphérie du timbre 1 lorsqu'un praticien veut intervenir sur la zone anesthésiée 6. Il tire alors sur la languette ce qui provoque le déchirement des liens le long de la pré-découpe, comme
illustré à la figure 2, jusqu'à la séparation complète de la partie support d'avec la partie fixation.
On se trouve alors dans la configuration de la figure 3. C'est à dire que la partie fixation 3 reste seule fixée sur la peau. La zone anesthésiée 9 est totalement dégagée, donc accessible, d'abord pour être désinfectée, ensuite pour y piquer l'aiguille d'une seringue 1 2.
Les figures 4 et 5 illustrent un deuxième mode de réalisation de l'invention.
Dans ce deuxième mode de réalisation, comme illustré à la figure 4, le tampon 10 comprend une partie fixation 13 constituée de deux bandes 1 3 parallèles disposées de part et d'autre du substrat anesthésiant 6. De la colle 8 est disposée sur une face de chaque bande 1 3 destinée à être collée sur la peau. Ainsi, lorsque le timbre est convenablement collé sur la peau, ces bandes 1 3 permettent le maintien du substrat plaqué sur la zone à anesthesier. La partie support 4 adhère sur une face 1 5 de chaque bande opposée à sa face destinée à être collée sur la peau. La partie support peut adhérer à la partie fixation, par tout moyen approprié, notamment collage, pourvu que l'on puisse séparer la partie support de la partie fixation en tirant sur la partie support, comme illustré à la figure 5, de préférence sans exercer de traction douloureuse sur la peau de la personne 1 1 .
La partie fixation peut être prévue pour que la colle 8 se dégrade facilement avec le temps. Par exemple, si le timbre doit être posé une heure avant l'intervention, on peut prévoir que la colle se dégrade au bout de deux ou trois heures de contact avec la peau, la partie fixation se décollant alors d'elle-même.
La partie fixation peut aussi être prévue pour se décoller plus facilement lorsqu'on l'humidifie, ce que n'aurait pas le temps de faire un praticien, par exemple quand on prend une douche ou un bain. Pour cela on peut prévoir que la partie fixation ne soit pas ou soit peu étanche. Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.
La pré-découpe peut être réalisée par tout moyen de pré-découpage, par exemple par l'amincissement d'une feuille unique formant le timbre à la jonction de la partie fixation et de la partie support. Une telle pré-découpe est particulièrement intéressante si le substrat traitant est sous forme de gel ou de liquide, afin de préserver une étanchéité suffisante entre les deux parties. La pré-découpe peut aussi être réalisée par des micro-perforations.
En particulier, la partie fixation peut circonscrire totalement la partie support. Notamment dans ce cas, et s'il n'est pas prévu de languette, il peut être prévu que la partie support soit froissée ou déchirée pour être séparée. Un telle configuration est particulièrement intéressante si le substrat traitant est sous forme de gel ou de liquide, afin de préserver une étanchéité suffisante entre les deux parties.
Dans le cas d'un traitement de longue durée, la partie fixation peut être prévue pour rester en place sur la peau durant tout le traitement, seule la partie support étant régulièrement changée. La partie support peut être repositionnable c'est à dire qu'elle est remise en place, par exemple après y avoir appliqué une nouvelle dose d'un produit pour le traitement.
Dans le deuxième mode de réalisation, le nombre de bandes n'est pas limité à 2. La partie support et/ou la partie fixation peut par exemple comprendre au lieu d'une couche de colle, une mousse adhésive, c'est à dire une mousse imbibée de colle.