"Elément de construction et mur de soutènement"
La présente invention concerne un élément de construction destiné à coopérer avec d'autres éléments de construction, ainsi qu'un mur de soutènement comportant une pluralité d'éléments de construction.
L'invention trouve en particulier son application dans le domaine de la réalisation de mur de soutènement pour le bâtiment et les travaux publics. Dans ce domaine, on connaît du document FR-A-2 556 382 une pierre de talus comprenant deux cavités juxtaposées de formes extérieures particulières. Une telle pierre de talus coopère avec d'autres pierres superposées par l'intermédiaire d'éléments saillants et de rainures. Un élément selon cette antériorité ne permet pas le réglage du fruit (c'est -à-dire de l'inclinaison du mur de soutènement) et comporte une portion arrière lourde. Un tel élément ne permet en outre que des configurations fort limitées.
On connaît par ailleurs du document EP-A-362 110 un mur de soutènement apte à être végétalisé et comprenant une pluralité d'ouvertures. Selon cette demande de brevet, l'élément comporte des saillies de blocage sur les pans latéraux et des rainures pour permettre l'assemblage de plusieurs éléments. Ce bloc ne permet pas non plus le réglage du fruit et s'avère plutôt réservé à la formation de blocs lourds.
L'invention se propose de réaliser un élément de construction amélioré présentant de nombreux avantages.
De façon préférée, la partie arrière de l'élément est allégée et permet de recevoir les crans de montage autorisant le blocage d'un élément superposé et assurant l'enracinement des végétaux sur l'arrière des éléments, par l'intermédiaire d'alvéoles arrières.
Compte-tenu de la coopération entre des crans de blocage et des alvéoles, les éléments une fois assemblés ont une stabilité telle que les surfaces de contact béton sur béton sont maximum. En outre, la disposition des crans et des alvéoles est telle qu'elle offre la possibilité de former au moins deux angles de fruit par rapport à la verticale.
D'autres buts et avantages apparaîtront au cours de la description qui suit d'un mode préféré de réalisation de l'invention qui n'est cependant pas limitatif. La présente invention concerne un élément de construction destiné à coopérer en superposition avec au moins un autre élément de construction similaire situé à un niveau de hauteur inférieur et avec au moins un autre élément de construction similaire situé à un niveau de hauteur supérieur, Il comporte : - au moins deux séries de crans sur sa face inférieure, lesdites séries de crans étant disposées à des distances différentes de la façade de l'élément de construction,
- une série d'alvéoles de montage sur sa face supérieure ;
Lesdites séries de crans étant aptes à coopérer alternativement avec la série d'alvéoles de l'élément de construction similaire situé à un niveau de hauteur inférieur suivant le fruit souhaité et ladite série d'alvéoles de montage étant apte à coopérer avec une série de crans de l'élément de construction similaire situé à un niveau de hauteur supérieur.
De façon avantageuse, cet élément pourra se présenter suivant les variantes introduites ci -après :
- L'épaisseur de la paroi avant et de la paroi arrière des alvéoles de montage est équivalente à la distance séparant les séries de crans,
- La série d'alvéoles de montage est formée dans la portion pariétale arrière de l'élément de construction,
- Il comporte deux cavités principales en avant de la portion pariétale arrière, - la série d'alvéoles de montage comporte deux alvéoles chacune en arrière d'une cavité principale, chaque série de crans comporte trois crans, les crans d'une série étant situés entre et de part et d'autre des cavités principales,
- Il comporte au moins une alvéole arrière traversant toute la hauteur de la portion pariétale arrière ,
- Il comporte une portion pariétale concave et une portion pariétale convexe, aptes à coopérer respectivement avec une portion pariétale convexe et une portion pariétale concave d'éléments adjacents au même niveau de hauteur. L'invention concerne également un mur de soutènement réalisé par assemblage d'élément de construction, et caractéristique en ce qu'il comporte une pluralité d'élément de construction selon l'invention, sur plusieurs niveaux de hauteur.
Les dessins ci-joints sont donnés à titre d'exemples et ne sont pas limitatifs de l'invention. Ils représentent seulement un mode de réalisation de l'invention et permettront de la comprendre aisément.
La figure 1 présente une vue de la face arrière d'un élément de construction de l'invention dans un mode préféré de réalisation. La figure 2 en est une vue de dessus. La figure 3 est une vue de côté, et la figure 4 est une vue de dessus correspondante.
Les figures 5 à 7 illustrent des exemples de configurations par coopération d'éléments de construction sur un même niveau de hauteur.
Les figures 9 à 13 montrent des exemples de coopération d'éléments de construction sur plusieurs niveaux de hauteur.
L'élément de construction 1 selon l'invention est avantageusement réalisé en béton, en plastique, en fibres ou en métal bien que ces solutions ne soient pas limitatives.
L'élément 1 comprend une face supérieure 14, et une face inférieure 15 visibles en figure 1, par lesquelles il peut coopérer avec des éléments similaires placés en superposition par rapport à l'élément 1. L'élément de construction 1 ici présenté comporte en outre une paroi latérale comprenant avantageusement plusieurs portions, et en particulier une portion pariétale concave 7 et une portion pariétale convexe 8.
La portion de façade 10 peut être intégrée dans la portion pariétale concave ou convexe.
L'élément de construction présente en outre avantageusement deux cavités internes 5a, 5b permettant l'allégement de l'élément et l'intégration de terre ou de végétaux dans son volume intérieur.
En arrière des cavités principales 5a, 5b relativement à la portion de façade 10, l'élément 1 comporte une portion pariétale amère 9. Une telle configuration est notamment visible aux figures 1 à 4. Les figures 5 à 7 montrent des possibilités de coopération entre deux éléments de construction 1 similaires à un même niveau de hauteur. En particulier, la portion pariétale concave 7 d'un élément de construction 1 est apte à coopérer avec une portion pariétale convexe d'un élément adjacent. Cela permet de moduler l'orientation relative entre deux éléments de construction 1 adjacents, par exemple pour former des virages. En outre, même en alignement, les éléments 1 sont parfaitement imbriqués de par la coopération des parties concaves et convexes qui permet d'encastrer chaque élément de construction 1 dans les éléments de construction avoisinants.
Pour réaliser un mur de soutènement d'une hauteur déterminée, il est possible de superposer des éléments de construction 1.
Cette superposition s'effectue par les faces supérieures 14 et inférieures 15 des éléments 1. A cet effet, la face inférieure 15 comporte deux séries de crans (ou plus de deux séries de crans) 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c.
Chaque série de crans de 2a, 2b, 3c ; 3a, 3b, 3c est disposée à une distance différente relativement à la façade 10 de l'élément de construction.
Les séries de crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c coopèrent alternativement avec une série d'alvéoles 4a, 4b réalisées sur la face supérieure 14 de l'élément de construction 1 situé à un niveau de hauteur inférieur. Suivant la
série de crans avec laquelle la série d'alvéoles 4a, 4b coopère, l'utilisateur peut régler le fruit qu'il souhaite donner au mur de soutènement. En outre, il est possible de faire varier le fruit au fur et à mesure de l'élévation du mur. Ces possibilités sont en particulier montrées aux figures 9, 11, et 13. Deux fruits a, et b y sont représentés.
Chaque série de crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c comportent au moins un cran mais avantageusement trois crans aptes à encadrer chaque cavité principale 4a, 4b. Un cran de chaque paire 2a, 3a est ainsi formé sur la face inférieure 15 en prolongement de la portion pariétale concave 7 de l'élément 1. Deux autres crans de chaque paire 2b, 3b sont formés sur un pan intermédiaire entre les cavités principales 5a, 5b. Enfin, les deux derniers crans 2c, 3c sont situés en alignement sur la portion pariétale convexe 8.
De même, la série d'alvéoles 4a, 4b est de préférence formée dans la portion arrière 9 de l'élément ce qui assure notamment l'allégement du bloc de béton.
Toujours à titre préféré, la largeur de l'alvéole est équivalente à la largeur des crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c pour éviter toute mobilité résiduelle de deux éléments 1 superposés.
Toujours à titre avantageux, l'épaisseur des parois avant 16 et arrière 17 délimitant les alvéoles 4a, 4b est sensiblement équivalente à la distance séparant les crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c de chaque série.
De cette façon lorsque une série de crans coopère avec la série d'alvéoles 4a, 4b, l'autre série de crans s'applique sur la partie externe de la paroi avant 16 ou arrière 17 des alvéoles 4a, 4b. Cette situation est particulièrement visible en coupe aux figures 9, 11 , et 13. Cette double coopération assure une grande stabilité au montage et une reprise d'effort simultanément par les deux séries de crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c.
Les cavités principales 5a, 5b ainsi que la série d'alvéoles 4a, 4b sont de préférence constituées traversantes sur toute la hauteur de l'élément 1. En outre, pour alléger encore l'élément de construction 1 et pour permettre d'augmenter la végétalisation et l'enracinement, des alvéoles arrières 6a, 6b sont formées de façon également traversantes sur toute la hauteur de l'élément 1.
La formation d'un mur de soutènement s'effectue de la façon suivante. L'utilisateur commence par former le premier niveau de hauteur par juxtaposition d'éléments de construction 1 suivant la configuration angulaire souhaitée tel que cela ressort des figures 5 à 7. Lorsque les éléments 1 d'un même niveau de hauteur sont en alignement, les crans adjacents qu'il comporte forment un ensemble continu apte à s'intégrer dans une alvéole 4a, 4b. De cette façon, des éléments 1 d'un niveau supérieur peuvent être superposés et s'intégrer parfaitement sur des éléments 1 d'un niveau inférieur, l'alvéole 4a, 4b de l'élément 1 du niveau inférieur recevant en association les crans (par exemple 2a, et 2c) de deux éléments 1 adjacents situés au niveau de hauteur supérieur.
On répète l'opération d'empilage et de juxtaposition autant que nécessaire et ce en réglant le fruit en choisissant de faire coopérer la série d'alvéoles 4a, 4b, avec l'une ou l'autre des séries de crans 2a, 2b, 2c ; 3a, 3b, 3c.
La superposition s'effectue en outre avantageusement en quinconce pour assurer une bonne répartition des éléments 1.
On peut emplir de terre les cavités des éléments et en assurer la végétalisation. Les racines des végétaux complantés sur l'élément supérieur pourront aller chercher humidité et nourriture à l'arrière de l'ouvrage. Le réseau racinaire ainsi constitué évite la formation de poches d'eau préjudiciables à la stabilité de l'ouvrage.
REFERENCES
I . Elément de construction 2a, 2b, 2c. Cran de montage 3a, 3b, 3c. Cran de montage
4a, 4b. Alvéole de montage 5a, 5b. Cavité principale 6a, 6b. Alvéole arrière 7. Portion pariétale concave 8. Portion pariétale convexe
9. Portion pariétale arrière
10. Portion de façade
I I . Niveau inférieur
12. Niveau intermédiaire 13. Niveau supérieure a, b. Fruit
14. Face supérieure
15. Face inférieure
16. Paroi avant 17. Paroi arrière