Alliage cuiyreux, sans nickel, du type cuiyre, manganèse, silicium.
La présente invention concerne essentiellement un alliage à base de cuivre, manganèse, silicium et sensiblement sans nickel.
Ce nouvel alliage de cuivre, manganèse, silicium présente la propriété de durcissement structural par traitement thermique.
Cet alliage est particulièrement avantageux pour une utilisation en contact avec la peau. Selon une autre caractéristique de l'invention, cet alliage est avantageusement obtenu par les moyens classiques de fabrication et de transformation.
Plus précisément, la présente invention concerne essentiellement un nouvel alliage à durcissement structural sensiblement sans nickel constitué essentiellement de cuivre, de manganèse, et de silicium, ainsi que des impuretés inévitables, le cuivre constituant le solde.
La présente invention concerne encore l'utilisation de cet alliage dans l'industrie, tel que notamment l'industrie de la lunetterie, bijouterie fantaisie, maroquinerie, boutonnerie métallique, coutellerie et couverts, monnaie et médailles, dispositifs médicaux et de chirurgie.
La présente invention concerne encore l'utilisation de cet alliage comme alliage de substitution aux alliages, notamment alliages cuivreux, comportant du nickel, évitant ainsi la présence de nickel, qui provoque chez certaines personnes des allergies. La présente invention concerne encore l'utilisation de cet alliage pour ses propriétés de conductivité électrique.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Les alliages cuivreux sont utilisés pour leurs caractéristiques mécaniques, cependant les alliages cuivreux comprenant du nickel sont de par les nouvelles normes en vigueur interdits à la mise sur le marché pour des applications prolongées en contact avec la peau, lorsqu'ils libèrent du nickel à un taux > à 0,5 μg/cm2/semaine.
Différents industriels ont cherché à substituer ces alliages cuivreux avec nickel par des alliages cuivreux, sensiblement sans nickel, ayant les mêmes caractéristiques mécaniques et une ductilité similaire ou comparable.
Plusieurs brevets portent sur des alliages de substitution aux alliages cuivreux comportant du nickel. Dans le brevet DE 198 07 551, les inventeurs visent notamment à fournir un alliage de cuivre-étain sans nickel. Cependant cet alliage ne présente pas les propriétés de durcissement structural par traitement thermique compte tenu de sa faible teneur en manganèse (0,05 à 4 %)., Cet alliage est de plus décrit comme étant de couleur jaune, ce qui est contraire au but de la présente invention.
Dans le brevet EP 1 061 148 qui vise à fournir un alliage cuivre-zinc sans nickel, l'alliage ne présente également pas les propriétés de durcissement structural par traitement thermique compte tenu de la faible teneur en silicium (0 à 0,3 %). D'autres alliages cuivreux sans nickel sont également décrits dans :
- le brevet EP 568 094, mais le pourcentage de silicium est faible (0 à 0,3 %) et il est mentionné la présence de nickel, ce qui est contraire à la présente invention ;
- Le brevet EP 532 929, mais l'alliage comporte également une faible teneur en silicium ainsi qu'une faible teneur en manganèse (0,4 à 1,3 % Mn) ;
- Le brevet EP 621 346, mais la présence d'aluminium est élevée (4 à 8 %).
Dans d'autres brevets, tels que les brevet EP-1 061 148 et EP-0 437 855, décrivent des alliages comprenant une teneur élevée en zinc.
Dans les brevets EP-1 184 471, AT-190 284, DE 402 614 et US 1 840 921, la teneur en manganèse des alliages à base de cuivre est trop faible pour obtenir l'alliage de la présente invention.
Le brevet EP-0 568 094 décrit un alliage comprenant 5 à 15 % de manganèse, mais également comprenant 4 à 7,5 % d'aluminium et 1 à 2,8 % de fer, mais seulement jusqu'à 0,3 % de silicium. Ceci ne permet donc pas d'obtenir l'alliage de la présente invention, notamment par le fait que la teneur en silicium est faible. Le fer et l'aluminium sont présents en forte quantité, et ne représentent pas uniquement des impuretés.
Le brevet DE 1 258 104 décrit un alliage comprenant du cuivre, du manganèse et du silicium. Cependant, dans cet alliage, la proportion de silicium est supérieure à 1,5 %, et de ce fait, ne permet pas d'obtenir l'alliage de la présente invention.
Le brevet DE 1 187 805 décrit également des alliages à base de cuivre. Ceux-ci ne comprennent que de façon optionnelle du silicium. D'autre part, il n'est pas décrit un des caractères essentiels de la présente invention, c'est-à-dire notamment d'obtenir un alliage à durcissement structural. L'alliage de ce brevet DE 1 187 805 peut également comprendre du nickel, ce qui est contraire à la présente invention. De ce fait, l'enseignement de ce document ne permet pas d'atteindre le but, ni de réaliser l'alliage de la présente invention.
Le brevet US 1 692 936 décrit un alliage à base de cuivre manganèse et silicium comprenant également au moins 1 % de fer. Ceci est donc différent de la présente invention. De plus, ce document ne décrit pas un alliage à durcissement structural et n'exemplifie que des compositions ayant une teneur en silicium supérieure à 2,1 %, ce qui est différent de la présente invention.
Le brevet japonais JP-02-107729 décrit un alliage comprenant du manganèse et du silicium, mais également de l'étain dans une proportion comprise entre 3 et 10 %, ce qui est différent de la présente invention. Le brevet japonais JP-08-174272 décrit une poudre à base de cuivre, de manganèse et de silicium pour être résistante à l'abrasion, obtenue par atomisation dont le principe même est de réduire en poudre, lors d'un refroidissement très rapide, des gouttelettes d'un bain de métal liquide qui lui-même est obtenu par fusion de cuivre solide, de manganèse solide, et de silicium solide. Ainsi, cette poudre obtenue par refroidissement d'un jet de métal liquide par un jet d'eau ou de gaz sous pression qui provoque un véritable choc thermique, se présente sous forme de particules pré-alliées d'une dizaine à une centaine de microns de diamètre dont l'alliage obtenu est dans un état très instable, fragile, ce qui ne pose pas de problème car les grains de la poudre sont ensuite refondus dans l'opération de soudage dite "hard facing".
Ce document ne décrit pas l'alliage selon la présente invention, utilisable pour ses propriétés de durcissement structural, et qui est obtenu par coulée massive de l'alliage et par réalisation d'au moins un traitement thermique de cet alliage sous sa forme massive modifiant ainsi ses propriétés mécaniques.
Enfin, le brevet BE 457 587 décrit un alliage cuivre-étain- manganèse notamment contenant du nickel, ce qui est contraire à la présente invention.
L'art antérieur ne suggère pas, ni ne divulgue le fait que l'on peut obtenir un alliage à durcissement structural, cet alliage consistant essentiellement de cuivre-manganèse-silicium, dans les proportions de la présente invention. De ce fait, ces brevets ne permettent pas d'obtenir l'alliage de la présente invention.
BUTS DE L'INVENTION
La présente invention a pour but principal de résoudre le nouveau problème technique qui consiste à fournir un nouvel alliage à base de cuivre-manganèse-silicium, sensiblement sans nickel, à durcissement structural, notamment par traitement thermique.
La présente invention a encore pour but principal de résoudre le nouveau problème technique qui consiste à fournir un alliage sensiblement sans nickel comme alliage de substitution aux alliages cuivreux comportant du nickel.
La présente invention a encore pour but principal de résoudre le nouveau problème technique qui consiste à fournir un alliage cuivreux sans nickel de couleur sensiblement blanche, notamment durcissable par traitement thermique, notamment pour être mis en contact, éventuellement prolongé, avec la peau.
La présente invention a encore pour but de fournir un alliage cuivreux sensiblement sans nickel, obtenu par coulée massive procurant un métal stable, ductile et à durcissement structural. La présente invention a encore pour but de fournir un alliage à hautes résistances mécaniques telles que la résistance à la rupture ou la dureté Vickers.
La présente invention a encore pour but de fournir un alliage également compatible avec les moyens d'élaboration et de transformation
classiques, tels que notamment l'étirage, le tréfilage, le laminage et la coulée continue et semi-continue.
La présente invention a encore pour but de fournir un alliage également compatible avec les moyens de mise en forme classique, tels que notamment le pliage, l'emboutissage, le découpage, la frappe à froid, le matriçage, etc.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
L'invention concerne un alliage cuivre, manganèse, silicium, sensiblement sans nickel, obtenu par coulée massive du type semi continu ou continu, dont les propriétés mécaniques sont améliorables par durcissement structural, notamment par traitement thermique. Cet alliage possède de hautes caractéristiques mécaniques, telle que la résistance à la rupture ou la dureté Vickers. Les inventeurs entendent par « sensiblement sans nickel », le fait que le nickel n'est pas ajouté dans le procédé de fabrication de l'alliage, cependant il se peut que l'alliage comporte du nickel à l'état d'impureté, l'idéal étant qu'il n'en comporte pas.
Selon un premier aspect, l'invention concerne un alliage sensiblement sans nickel comprenant du cuivre, du manganèse, et du silicium, ainsi que les impuretés inévitables, le cuivre constituant le solde, caractérisé en ce qu'il est obtenu par coulée massive d'un alliage consistant essentiellement, en poids, en une proportion en cuivre qui est le solde à 100 %, une proportion en manganèse qui est supérieure à 8 et inférieure ou égale à 25 %, une proportion en silicium qui est supérieure à 0,3 et inférieure à 1,5 % ; ledit alliage, sous sa forme massive, ayant subi au moins un traitement thermique modifiant ses propriétés mécaniques.
L'alliage selon l'invention est ainsi obtenu par coulée massive d'un alliage ayant la composition indiquée à la fusion, le métal liquide étant versé dans un moule ou une lingotière par exemple refroidi(e) à l'eau.
Grâce à cette coulée massive, la solidification est lente, et le métal obtenu est stable et ductile. Il est ainsi obtenu des lingots d'alliage qui peuvent par exemple typiquement présenter environ 400 mm de large, environ 200 mm d'épaisseur et environ 3000 mm de longueur qui pèsent environ 2500 kg.
L'alliage sur l'invention obtenu ainsi sous forme massive de lingot présente une structure métallurgique adaptée à :
- la transformation par laminage à chaud ou par laminage à froid, pour permettre la fabrication de laminé en feuille, et par tréfilage ou étirage pour permettre la fabrication de fil ou de barre;
- ledit alliage ainsi obtenu sous forme de laminé ou fil ou barre permet d'autre part la déformation par découpage, matriçage, pliage, rétreint, emboutissage, pour obtenir en fin de procédé de fabrication des objets, qui du fait de l'absence ou quasi absence de nickel, n'auront aucune susceptibilité d'allergie à cet élément, lorsque ces objets seront mis en contact avec la peau, par exemple en se présentant sous forme d'implants ou de bijoux.
Avantageusement, ledit traitement thermique comprend au moins un traitement thermique de revenu, conférant des propriétés mécaniques améliorées audit alliage.
Avantageusement, ledit traitement thermique comprend au moins un traitement thermique de trempe, facilitant un traitement de mise en forme à froid.
Avantageusement, ledit traitement thermique comprend au moins un traitement thermique de revenu et d'au moins un traitement thermique de trempe, suivi ou non d'au moins un traitement de mise en forme à froid.
Avantageusement, ledit traitement thermique comprend au moins un traitement de mise en forme à froid suivi d'au moins un traitement
thermique de revenu, et/ou d'au moins un traitement thermique de trempe.
L'alliage doit contenir une teneur en silicium supérieure à 0,3 % pour avoir la propriété du durcissement structural par traitement thermique, notamment visant à précipiter les composés du type MnxSiy, qui correspond à une phase riche en manganèse et silicium. Les inventeurs ne peuvent à ce jour pas caractériser ces composés de manière plus précise, notamment quant à la valeur de x et y.
Avantageusement la proportion en poids en manganèse est supérieure à 8 % et inférieure ou égale à 20 %, de préférence est d'environ 15 %.
Avantageusement la proportion en poids en silicium est supérieure à 0,3 et inférieure ou égale à 1,5%, de préférence est supérieure ou égale à 0,5 et inférieure ou égale à 1,5%. Cette proportion peut être de 0,35%, par exemple.
Selon un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un alliage cuivre, manganèse, silicium, caractérisé en ce qu'il comprend en proportion en poids environ : 84% de cuivre ; 15% de Manganèse ; 1% de silicium. Selon un autre mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un alliage cuivre, manganèse, silicium, caractérisé en ce qu'il comprend en proportion en poids environ : 84.5% de cuivre ; 15% de Manganèse ; 0.5% de silicium.
Les impuretés inévitables sont celles connues de l'homme de l'art. Elles résultent principalement des impuretés des matières premières et/ou du procédé de fabrication. Parmi ces impuretés, on retrouve généralement le fer, l'étain, l'aluminium, le zinc, le magnésium, le plomb, le tellure, le carbone, etc.
Avantageusement, l'alliage présente une phase riche en manganèse et en silicium.
Avantageusement, l'alliage est sensiblement sans nickel, ce qui permet une utilisation de l'alliage en contact, éventuellement prolongé, avec la peau.
Avantageusement l'alliage, à l'état brut de coulée, présente une structure biphasée, comportant une phase riche en manganèse et silicium.
On peut notamment élaborer des lingots vérifiant ces compositions dans un four par exemple un four Baizers sous atmosphère contrôlée. Ces lingots, obtenus par coulée statique, ont permis de réaliser une caracterisation métallurgique (dureté Vickers, structure, malléabilité) de l'état brut de coulée.
A l'état industriel, l'alliage sera avantageusement formé par unité de préférence supérieure à 1 kg, comme par exemple de 20 kg à 5000 kg sous forme de lingot par coulée de type semi continue ou sous forme de couronne de fil ou de bobine de méplat par coulée continue, typiquement, ces lingots obtenus lors de la coulée massive ont une dimension de l'ordre de 400 mm de large, 200 mm d'épaisseur et 3000 mm de longueur qui pèsent 2500 kg.
Selon un second aspect, la présente invention concerne un procédé de fabrication de l'alliage précédemment décrit, caractérisé en ce qu'il comprend la coulée massive du métal liquide, par exemple sous forme de lingot, et en ce qu'on réalise au moins un traitement thermique d'homogénéisation.
Avantageusement ce procédé de fabrication comprend le mélange des divers constituants à l'état liquide, afin d'obtenir l'alliage de la présente invention dans les proportions décrites ci-dessus, sous forme de
métal liquide qui peut ainsi être versé dans un moule ou une lingotière pour réaliser ladite coulée massive.
Avantageusement, l'alliage de la présente invention est compatible avec les moyens d'élaboration et de transformation classiques, tels que notamment l'étirage, le tréfilage, le laminage, d'ecrouissage, et la coulée continue et semi-continue.
Avantageusement, l'alliage de la présente invention est compatible avec les moyens de mise en forme classique, tels que notamment le pliage, l'emboutissage, le découpage, la frappe à froid, le matriçage, etc. Avantageusement, cet alliage (l'alliage de la présente invention) est dans son état TB (Etat TB : traitement thermique de mise en solution, qui peut être intermédiaire dans la gamme de transformation et qui peut correspondre à un état de livraison en fonction de l'utilisation du client). Avantageusement, cet alliage (l'alliage de la présente invention) a subi un cycle de transformation pour être durci, lors de son procédé de fabrication. Ce cycle de transformation peut contenir une ou plusieurs étapes de traitement thermique et/ou une ou plusieurs étapes de traitement mécanique. Cet alliage peut être caractérisé techniquement par ce cycle de transformation. Les états métallurgiques durcis sont ceux connus par l'homme de l'art : par exemple états TD, TF et TH.
Etat TF : état TB + traitement thermique de précipitation, qui ne se pratique qu'au stade final afin d'augmenter les propriétés mécaniques du produit à livrer. Etat TD : état TB + écrouissage de x%.
Etat TH : état TB + écrouissage de x % + traitement thermique de précipitation.
Avantageusement, le procédé de fabrication de cet alliage comprend un traitement thermique d'homogénéisation. De manière avantageuse ledit traitement thermique d'homogénéisation comprend une élévation de température comprise entre 700 et 900°C, de préférence à environ 750°C, pendant une période supérieure ou égale à 3 heures, de manière préférée 4 heures. De manière avantageuse ledit traitement thermique d'homogénéisation est suivi d'un refroidissement rapide, par exemple la vitesse de refroidissement est supérieur à environ 5°C par secondes. Ce refroidissement rapide peut être une trempe à l'air ou une trempe à l'eau.
Avantageusement, le procédé de fabrication de cet alliage comprend un traitement thermique de mise en solution. Lors de ce traitement thermique la phase riche en Mn et Si dudit alliage est mise en solution dans la matrice, permettant ainsi la mise en solution ou la précipitation de siliciures de Manganèse. Il en résulte un abaissement des propriétés mécaniques du matériau, notamment la dureté, la charge de rupture, la limite élastique et une augmentation de l'allongement ce qui permet de le travailler de nouveau à froid (comme par exemple le laminage, l'étirage, la frappe à froid, l'emboutissage, etc.). De manière avantageuse ledit traitement thermique de mise en solution comprend une élévation de température supérieure ou égale à 600°C, de préférence supérieure ou égale à 700°C, pendant une période d'au moins 10 minutes, de manière préférée pendant 1 heure, suivie d'un refroidissement rapide ; tel que par exemple une trempe, par exemple une trempe à l'eau ou à l'air.
De manière avantageuse, ledit procédé de fabrication de cet alliage comprend au moins un traitement thermique de précipitation. Ce traitement thermique de précipitation conduit avantageusement à l'effet de durcissement structural. Lors de ce traitement thermique de
précipitation la phase riche en Mn et Si est précipitée. Il en résulte une augmentation des propriétés mécaniques du matériau, notamment de la dureté, de la charge de rupture, de la limite élastique.
Avantageusement, le traitement thermique de précipitation est caractérisé par exemple par une élévation de température comprise entre
300 et 500°C, de préférence comprise entre 350 et 450°C, pendant une période de 2 à 4 heures, de manière préférée de 3 heures, suivie d'un refroidissement qui est indifférent quant à sa nature. Le type de refroidissement n'a pas d'importance majeure pour le résultat à obtenir. Avantageusement le procédé de fabrication de cet alliage comprend au moins une trempe. Cette trempe peut être effectuée à l'eau ou à l'air, par exemple.
Avantageusement le procédé de fabrication de cet alliage comprend au moins une opération de laminage. Avantageusement le laminage permet d'écrouir cet alliage, de préférence à 100%, il est possible de laminer (ou d'écrouir) jusqu'à
260 %. De manière avantageuse, cette opération peut être insérée entre le traitement thermique de trempe et le traitement thermique de précipitation. Avantageusement, cet alliage possède une faible conductivite électrique, par exemple de 3 % maximum par rapport à celle du cuivre
(pourcentage en symbole I.A.C.S.).
On mesure également la conductivite électrique en pourcentage
I.A.C.S. de l'alliage (International Annealed Cooper Standard), échelle de comparaison basée sur la conductivite électrique du cuivre pur, qui fait
100 % I.A.C.S.
L'alliage de la présente invention possède une couleur sensiblement blanche, tout à fait comparable aux alliages traditionnellement utilisés contenant du nickel.
L'absence de nickel permet d'être en conformité avec l'arrêté relatif à l'interdiction de mise sur le marché de certains produits contenant du nickel, paru au Journal Officiel de la République Française N°165, page
11068, du 19 juillet 2000, ce qui autorise son utilisation, lors de contact avec la peau, notamment lorsque ce contact est prolongé.
Selon un troisième aspect, l'invention concerne l'utilisation d'un alliage tel que décrit précédemment ou obtenu par un procédé de fabrication tel que décrit précédemment, pour la fabrication partielle ou complète de produits, articles, pièces destinées à être mis en contact plus ou moins prolongé avec la peau.
Avantageusement, ledit alliage peut être utilisé dans le domaine de la lunetterie, bijouterie fantaisie, maroquinerie, boutonnerie métallique, coutellerie et couverts, monnaie et médailles.
Avantageusement, ledit alliage peut être utilisé pour la fabrication partielle ou complète de montures de lunettes, branches et cercles de lunettes notamment, boucles d'oreilles, chaînes de cou et de chevilles, colliers, bagues, gourmettes, boucles de ceinture, fermoirs de sac à mains, boutons à rivets, rivets, fermetures à glissière, mitres de couteau, cuillères, fourchettes, pièces de monnaie et médailles commémoratives. Selon un quatrième aspect, l'invention concerne l'utilisation d'un alliage tel que décrit précédemment ou obtenu par un procédé de fabrication tel que décrit précédemment, pour la fabrication partielle ou complète d'au moins une pièce d'un dispositif médical, tel qu'un dispositif de chirurgie, par exemple appareils médicaux et de chirurgie, tels qu'agrafes d'épithélialisation et chirurgicales.
Pour bon nombre de ces articles, la mise en forme est obtenue le plus souvent par découpage, emboutissage et frappe à froid, comme le matriçage, pour obtenir des décors, et est facilitée par la bonne ductilité à l'état de mise en solution des phases riches en manganèse et silicium.
Selon un cinquième aspect, l'invention concerne l'utilisation d'un alliage tel que décrit précédemment ou obtenu par un procédé de fabrication tel que décrit précédemment, dans les domaines de l'électrotechnique et de l'électricité, notamment sous forme de résistance, shunts, et/ou éléments chauffants, et/ou utilisé pour sa bonne aptitude au soudage par résistance par point ou à mollette.
Selon un sixième aspect, l'invention concerne un article réalisé au moins en partie avec l'alliage tel que décrit précédemment.
Avantageusement, l'article est choisi parmi le groupe constituant en les fils ou profilés, les bandes, notamment les bandes en rouleaux, les planches, les lingots ou les tôles. Ces articles étant avantageusement dans l'état désiré (TB, TD, TF, ou TH). De préférence, l'article est réalisé entièrement de l'alliage selon l'invention.
Avantageusement, l'article est un article fini tel que ceux décrit ci- dessus (par exemple, au moins une partie des articles suivant : montures de lunettes, branches, cercles de lunettes, boucles d'oreilles, chaînes de cou et de chevilles, colliers, bagues, gourmettes, boucles de ceinture, fermoirs de sac à mains, boutons à rivets, rivets, fermetures à glissière, mitres de couteau, cuillères, fourchettes, pièces de monnaie, médailles commémoratives, dispositif médical, résistances, shunts, et éléments chauffants).
Dans les exemples, toute caractéristique qui apparaîtra être nouvelle par rapport à un état de la technique quelconque fait partie intégrante de la présente invention et la protection est recherchée dans sa fonction et sa généralité. Notamment, les plages de température et de durée des traitements thermiques sont données à titre d'exemple ; l'homme de l'art saura ajuster ces différents paramètres afin d'obtenir les propriétés souhaitées.
D'autre part, dans la description et les revendications, tous les pourcentages sont donnés en poids, la température est en degré Celsius et la pression est la pression atmosphérique, sauf indications contraires.
EXEMPLES 1 à 7 SELON LA PRESENTE INVENTION
La préparation de l'alliage, dans les différentes proportions de ses constituants, peut être effectuée, par exemple, par l'élaboration d'un lingot d'environ 1 kg dans un four Baizers sous atmosphère contrôlée. Ces lingots sont obtenus par coulée statique du métal liquide versé dans un moule ou une lingotiere qui peut avantageusement être refroidi(e), par exemple à l'eau. La solidification est lente, et le métal obtenu est stable et ductile. Ces lingots sont référencés dans le tableau I ci-après par le numéro de lingot qui correspond au numéro de l'exemple.
Les lingots N°l, 2, 5, 6, et 7 sont des compositions comparatives de l'alliage de l'invention. L'alliage de l'invention est représenté par les compositions des lingots N° 3 et 4.
Il peut aussi être obtenu des lingots de plus grande dimension, par exemple d'environ 400 mm de large, 200 mm d'épaisseur et 3000 mm de longueur qui pèsent environ 2500 kg et qui sont particulièrement adaptés aux opérations de transformation ultérieure (voir exemple 8 ci-après). Ces lingots subissent alors le cycle de transformation suivant :
- traitement thermique de mise en solution à 700 °C pendant 1 heure suivi d'un refroidissement rapide à l'eau (état de TB) ;
- traitement de laminage (ou d'ecrouissage) (état TD) ; - traitement thermique de précipitation, à une température de 350,
400, 450 ou 500 °C pendant une période de 3 heures, précédé d'une opération d'ecrouissage (état TH) ;
Les duretés Vickers des différentes compositions d'alliage selon la présente invention sont exposées ci-après dans le tableau II en fonction de l'état métallurgique. Les résultats exprimés en dureté Vickers (HV). A titre illustratif de l'augmentation de la dureté obtenue par un traitement de précipitation, les inventeurs ont indiqué les duretés Vickers obtenues dans l'état TF, c'est à dire après traitement thermique de précipitation, à une température de 350, 400, 450 ou 500 °C pendant une période de 3 heures.
Les inventeurs entendent par « précipitation », le fait d'effectuer un traitement thermique de précipitation.
Tableau I : Composition des lingots
Tableau II : Dureté Vickers de l'alliage dans différents états metallurgigues :
EXEMPLE 8 SELON LA PRESENTE INVENTION La préparation de l'alliage, par exemple de l'alliage N° 3, peut être élaborée de façon industrielle, par exemple pour élaborer un lingot d'environ 2,5 tonnes (format 200 x 400 mm) par coulée semi-continue. La fusion est effectuée dans un creuset alumineux chauffé par induction à 1150°C à partir du cuivre cathode, manganèse électrolytique et cupro- silicium.
Après éboutage le lingot a été préchauffé à environ 850 °C dans un four à gaz. Le laminage à chaud s'est effectué sur un laminoir réversible en 15 passes afin d'obtenir une bande de 11,5 mm d'épaisseur. Cette bande de largeur 400 mm a été ensuite fraisée à 10,5 mm et laminée à froid à 3,5 mm, ce qui représente un écrouissage de 200 %. La mise en solution des phases riches en manganèse et silicium a été effectuée par le traitement thermique de trempe dans un four à passage sous atmosphère contrôlée, à une température de 700°C, suivi d'un refroidissement à l'eau. A partir de cet état métallurgique (état brut de traitement thermique de trempe), il a été possible de vérifier que les duretés obtenues, dans les différents états métallurgiques TB, TD, TF et TH, correspondent bien aux valeurs du tableau II de l'exemple 3 ci- dessus.
EXEMPLE 9 SELON LA PRESENTE INVENTION
L'alliage de l'exemple N°3 traité thermiquement à 750-770°C, pendant une demi-heure, suivi d'un refroidissement rapide permet d'obtenir une dureté d'environ 85 Vickers. A partir de cet état trempé ou lors du traitement thermique, les phases riches en manganèse et silicium ont été mises en solution, la ductilité de l'alliage permet d'être écroui de plus de 200 % ; l'alliage peut donc supporter les déformations importantes d'un matriçage à froid par exemple.
A l'issue de la déformation à froid, la précipitation des phases riches en manganèse et silicium, par traitement thermique de précipitation de 3 heures à 410-420°C, suivi d'un refroidissement lent, confère à la pièce finie une dureté d'environ 270 Vickers.
EXEMPLE 10 à 14 SELON LA PRESENTE INVENTION
Il peut être effectuer, à titre illustratif, les cycles de transformations suivants afin d'obtenir l'alliage de la présente invention dans l'état métallurgique souhaité :
EXEMPLE 10 SELON LA PRESENTE INVENTION
L'alliage N°3 peut subir par exemple le cycle de transformation suivant pour être obtenu à l'état TB. cycle de transformation
Elaboration d'un lingot 400 x 200 x 3500
Traitement d'homogénéisation entre 750 et 850°C pendant 3 à 6 heures, refroidissement indifférent
Laminage à chaud de 200 mm à 11 mm Laminage à froid de 11 mm à 3 mm (environ 260 % d'ecrouissage)
Traitement thermique de mise en solution
Laminage de 3 à 1.5 mm (écrouissage 100%)
Traitement thermique de mise en solution
Le lingot a une épaisseur de 1.5 mm et un état TB. Les dureté Vickers des différentes compositions de l'alliage de la présente invention correspondent aux valeurs du tableau II pour cet état métallurgique.
EXEMPLE 11 SELON LA PRESENTE INVENTION
L'alliage N°3 peut subir par exemple le cycle de transformation suivant pour être obtenu à l'état TH. cycle de transformation Elaboration d'un lingot 400 x 200 x 3500
Traitement d'homogénéisation entre 750 et 850°C pendant 3 à 6 heures, refroidissement indifférent Laminage à chaud de 200 mm à 11 mm
Laminage à froid de 11 mm à 3 mm (environ 260 % d'ecrouissage) Traitement thermique de mise en solution Laminage de 3 à 1.5 mm (écrouissage 100%) Traitement thermique de précipitation
Le lingot a une épaisseur de 1.5 mm et un état TH. Les dureté Vickers des différentes compositions de l'alliage de la présente invention correspondent aux valeurs du tableau II pour cet état métallurgique.
EXEMPLE 12 SELON LA PRESENTE INVENTION L'alliage N°3 peut subir par exemple le cycle de transformation suivant pour être obtenu à l'état TD. cycle de transformation
Elaboration d'un lingot 400 x 200 x 3500
Traitement d'homogénéisation entre 750 et 850°C pendant 3 à 6 heures, refroidissement indifférent
Laminage à chaud de 200 mm à 11 mm
Laminage à froid de 11 mm à 3 mm (environ 260 % d'ecrouissage)
Traitement thermique de mise en solution
Laminage de 3 à 1.5 mm (écrouissage 100%)
Le lingot a une épaisseur de 1.5 mm et un état TD. Les dureté Vickers des différentes compositions de l'alliage de la présente invention correspondent aux valeurs du tableau II pour cet état métallurgique.
EXEMPLE 13 SELON LA PRESENTE INVENTION
L'alliage N°3 peut subir par exemple le cycle de transformation suivant pour être obtenu à l'état TF. cycle de transformation
Elaboration d'un lingot 400 x 200 x 3500
Traitement d'homogénéisation entre 750 et 850°C pendant 3 à 6 heures, refroidissement indifférent
Laminage à chaud de 200 mm à 11 mm Laminage à froid de 11 mm à 3 mm (environ 260 % d'ecrouissage)
Traitement thermique de mise en solution
Laminage de 3 à 1.5 mm (écrouissage 100%)
Traitement thermique de mise en solution
Traitement thermique de précipitation
Le lingot a une épaisseur de 1.5 mm et état TF. Les dureté Vickers des différentes compositions de l'alliage de la présente invention correspondent aux valeurs du tableau II pour cet état métallurgique.
EXEMPLE 14 SELON LA PRESENTE INVENTION
L'alliage N°3 peut subir par exemple le cycle de transformation suivant pour être obtenu à l'état TD. cycle de transformation Elaboration d'un lingot 400 x 200 x 3500
Traitement d'homogénéisation entre 750 et 850°C pendant 3 à 6 heures, refroidissement indifférent
Laminage à chaud de 200 mm à 11 mm
Laminage à froid de 11 mm à 3 mm (environ 260 % d'ecrouissage) Traitement thermique de mise en solution
Laminage de 3 à 1 mm (écrouissage 200%)
Traitement thermique de mise en solution
Laminage de 1 à 0.3 mm (écrouissage 230%)
Traitement thermique de mise en solution Laminage de 0.3 à 0.25 mm (écrouissage 20%)
Le lingot a une épaisseur de 0.25 mm et un état TD. Les duretés Vickers des différentes compositions de l'alliage de la présente invention correspondent aux valeurs du tableau II pour cet état métallurgique.
EXEMPLE 15 SELON LA PRESENTE INVENTION Essai de conductivite électrique
Les alliages, tels que décrits aux exemples 1 à 7, sont soumis à des essais de conductivite électrique afin de vérifier leur adaptation dans les domaines de l'électrotechnique et de l'électricité. Ceci permet également de caractériser ces alliages selon leur état métallurgique. Les essais électriques consistent à calculer la valeur de résistivité électrique, grandeur qui détermine le comportement de l'alliage. On mesure
également la conductivite électrique électrique en % I.A.C.S. de l'alliage (International Annealed Cooper Standard), échelle de comparaison basée sur la conductivite électrique du cuivre pur, qui fait 100% I.A.C.S. Les valeurs des conductivites dans le tableau III sont données en fonction de la composition et de l'état métallurgique. Les numéros de lingots correspondent à ceux du tableau I des exemples 1 à 7.
Tableau III: Conductivite electrigue de l'alliage en % I.A.C.S en fonction de l'état metallurgjgue.