COMPOSES, COMPOSITIONS ET METHODE POUR LE TRANSPORT DES MOLECULES DE CYCLOSPORINE A TRAVERS LA BARRIERE HEMATO-ENCEPHALIQUE
DOMAINE DE L'INVENTION
La présente invention se rapporte à l'utilisation de peptides vecteurs pour le transport des molécules de Cyclosporine à travers la barrière hématoencéphalique (BHE) ainsi qu'à l'utilisation desdits composés pour la préparation de médicaments utiles pour les maladies cérébrales comprenant les traumatis es cérébraux, les dommages de la moelle épinière, l'accident vasculaire cérébral, et les maladies neurodégénératives incluant la maladie d'Alzheimer, de Par inson, de Huntington et de Charcot (sclérose amyotrophique latérale) aussi bien que les scléroses multiples.
LA CYCLOSPORINE.
La cyclosporine A est un médicament immunosuppresseur. Le traitement médical décrit ci-dessous a déjà été décrit, dans le Brevet Américain No. 4,117,118 et de nombreux autres, qui relatent sa production, sa formulation et ses propriétés immunosuppressives.
La cyclosporine A est produite par le champignon Tolypocladium Inflation Gams . C'est un poly- aminoacide cyclique, constitué de 11 acides aminés. L'un de ces acides aminés, un β-hydroxyaminoacide appelé butényl- méthyl-thréonine (MeBmt) existe uniquement dans la cyclosporine A. Le poids moléculaire est de 1202,6 et la composition chimique est C 62.H1,,11N11012
La molécule est hautement lipophile, et donc peu soluble dans l'eau. Le médicament est transporté dans le sang pour 58% à l'intérieur des hématies, pour approximativement 10-20% dans les leucocytes, et 33% se lie aux protéines plasmatiques. Dans le plasma, la cyclosporine
A est liée aux lipoprotéines de haut poids moléculaire (HDL), de faible poids moléculaire (LDL), très faible poids moléculaire (VHDL) et une petite fraction à l'albumine. Une très petite fraction est libre dans le plasma. La molécule est métabolisée, principalement dans le foie par le cytochrome P450. Il existe au moins 40 métabolites connus de la cyclosporine A, avec diverses modifications chimiques, comme des hydroxylations, des déméthylations, des oxydations et des formations d'époxide. il existe de nombreux variants de la cyclosporine A, différant par exemple par un acide aminé, qui ont des propriétés pharmacologiques similaires. Normalement, la cyclosporine A ainsi que la plupart de ses métabolites ne passent pas la barrière hémato-encéphalique (Begley et al., 1990 ; Lensmeyer et al., 1991). Quand le transporteur glycoprotéine—P est inactif ou que la barrière hématoencéphalique est rompue, la cyclosporine peut passer à travers et entrer en contact avec les neurones. Plusieurs analogues de la cyclosporine peuvent facilement traverser la barrière hémato-encéphalique. Plusieurs analogues de la cyclosporine ne sont pas immunosuppresseurs. Il y a un sous-ensemble d'analogues de la cyclosporine qui peuvent à la fois passer facilement la barrière hémato-encéphalique et qui ne sont pas immunosuppresseurs. Le transporteur glycoprotéine-P est apparenté au MDR ou « résistance multi-drogues ». On trouve la protéine MDR dans diverses cellules tumorales et elle est responsable du transport actif vers l'extérieur d'autres médicaments chimiothérapeutiques efficaces. La présence du MDR confère aux cellules tumorales la résistance à ces médicaments chimiothérapeutiques et empêche l'effet antitumoral recherché. La cyclosporine est un inhibiteur du MDR, et permet aux molécules thérapeutiques de pénétrer dans les cellules tumorales, provoquant un meilleur effet anti-tumoral.
La famille des cyclosporines comprend les cyclosporines A à Z, incluant la cyclosporine C, la cyclosporine D, la cyclosporine G et la cyclosporine 0. Certains des métabolites connus de la cyclosporine A comprennent : (selon la nomenclature « Hawk's Cay ») AMI, AM9, AMlc, AM4N, AM19, AMlc9, AMlc4N9, AM1A, AM1A4N, AMlAc, AM1AL, AMlld, AM69, AM4N9 , AM14N, AM14N9, AM4N69, AM99N, Dihydro-CsA, Dihydro-CsC, Dihydro-CsD, Dihydro-CsG, M17, AMlc-GLC, conjugué sulphate de cyclosporine, BHlla, BH15a, B, G, E, 0 (et venant se chevaucher avec la nomenclature de Hawk's ci-dessus, selon la nomenclature de Maurer) Ml, M2, M3, M4, M5, M6, M7 , M8, M9 , M10, Mil, M12, M13, M14, M15, M16, M17, M18, M19, M20, M21, M22, M23, M24, M25, M26, MUNDFl and MeBMT. Certains métabolites de la cyclosporine G comprennent GMl, GM9, GM4N, GMlc, GMlc9, et GM19. Les cyclosporines modifiées incluent les analogues d'acides aminés modifiés en C-9, les analogues d'acides aminés modifiés en position 8, les analogues modifiés en position 6 contenant des résidus MeAla ou MeAbu, et SDZ-209-313, SDZ-205-549, SDZ-033-243, et SDZ-PCS-833. D'autres cyclosporines modifiées comprennent des variants partiellement et complètement deutérés ou tritiés, de même que d'autres isotopes substitués comprennent le carbone, l'azote et l'oxygène. On inclut des cyclosporines rendues solubles par l'addition de phosphate ou d'autres groupes hydrophiles.
On désignera ci-après par les termes cyclosporine ou cyclosporines cette famille entière de cyclosporines comme décrite ci-dessus, incluant la cyclosporine A, tous les dérivés de cyclosporine, variants, variants en acides aminés, isotopes, métabolites, comprenant des dérivés mono-, di- et trihydroxylés, N- déméthylés, aldéhydes, carboxyles, conjugués, sulphates, glucuronides, phosphates, cyclisations intramoléculaire et les variants ne comportant pas de structure cyclique tout
comme les peptides plus courts et les acides aminés et leurs dérivés et sels avec ou sans propriétés immunosuppressives capables ou non de traverser la barrière hémato-encéphalique. Les cyclosporines sont hautement lipophiles et généralement peu solubles dans l'eau. Elles nécessitent en général un émulsifiant, comme le cremophore ou le Labrafil pour rester en phase aqueuse. Des réactions anaphylactiques et neurotoxiques ont été décrites après l'emploi de ces émulsifiants (notamment le cremophore, une huile de ricin éthylée). Le besoin d'une formulation améliorée qui aurait une meilleure solubilité dans l'eau et traverserait mieux la barrière hémato-encéphalique et ne serait ni anaphylactique ni neurotoxique est important.
LES MECANISMES D'ACTION DE LA CYCLOSPORINE EN
TANT QUE NEUROPROTECTEUR.
La cyclosporine s'est avérée être la molécule neuroprotectrice la plus efficace jamais trouvée pour un grand nombre de maladies neurologiques, comme l'indique le brevet américain 5,972.924 et de nombreux articles scientifiques (Borlongan et al . , 2000 ; Friberg et al . , 1998; Keep et al . , 2001; Leventhal et al . , 2000; Li et al . , 1997; Okonkwo et al . , 1999; Okonkwo and Povlishock, 1999; Petersen et al . , 2000; Scheff and Sullivan, 1999; Sullivan et al . , 2000a; Sullivan et al . , 2000b; Sullivan et al . , 1999; Uchino et al . , 1998; Uchino et al . , 1995; Yoshimoto and Siesjô, 1999). La cyclosporine est aussi utile dans le traitement de tumeurs cérébrales en tant que radioprotecteur neuronal sélectif autorisant des taux croissants de traitement et amenuisant les troubles psychologiques induits par les radiations, comme indiqué dans la demande de brevet PCT/US98/20040. On a suggéré que la cyclosporine limitait les dégâts cérébraux par de multiples mécanismes importants. La cyclosporine se lie et
inhibe la cyclophiline, une peptidyl-prolyl isomérase qui est impliquée dans le repliement normal et anormal des protéines, et qui apparaît être impliquée dans la neuroprotection et la neurodégénération. Le complexe cyclosporine-cyclophiline inhibe à la fois l'activité phosphatase (Liu et al . , 1991) de la calcineurine (une phosphatase calcium-dépendante des radicaux sérine/thréonine des protéines bien connue), et prévient l'activation de cascades enzymatiques calcium-dépendantes potentiellement neurotoxiques. L'inhibition de la calcineurine bloque aussi l'oxyde nitrique synthase et la production d'oxyde nitrique, réduisant les radicaux libres intracellulaires destructeurs. La cyclosporine a aussi pour effet de stabiliser les mitochondries . En outre, la cyclosporine empêche la perte du gradient de protons mitochondrial, préservant ainsi la production d'énergie vitale (ATP). De plus, la cyclosporine empêche l'apparition du phénomène de transition de perméabilité mitochondriale prévenant le relargage de protéines telles que l'Apoptosis Inducing Factor (AIF), le cytochrome c et la procaspase 9 qui, lorsqu'elle est présente dans le cytosol, induit la cascade des caspases et des autres voies léthales menant à la mort cellulaire neuronale (Bernardi, 1996; Bernardi et al . , 1998). Enfin, la cyclosporine est neuroprotectrice grâce à une influence sur la transcription des gènes des cellules nerveuses, par exemple en affectant la transcription du gène « brain-derived neurotrophic factor » (BDNF) (Miyata et al., 2001). Cette combinaison d'effets neuronaux confère à la cyclosporine sa puissante action neuroprotectrice dans un grand nombre de maladies neurologiques pouvant inclure de manière non exhaustive les dégâts cérébraux issus d'un traumatisme, d'une commotion, d'une infection, de radiations et de maladies neurodégénératives, comme décrit ci-dessous.
CYCLOSPORINE ET MALADIES NEURODEGENERATIVES. La cyclosporine est la molécule neuroprotectrice la plus efficace connue, même si elle est administrée à posteriori du traumatisme cérébral. La cyclosporine, via les voies décrites ci-dessus, prévient la mort neuronale induite par les dommages issus d'un traumatisme, d'une ischémie ou d'un déséquilibre métabolique, des toxines ou une neurodégénérescence. Les conditions dans lesquelles la cyclosporine est efficace sont inventoriées ci-dessous.
- Les trau atismes cérébraux et médullaires, comprenant les interventions neurochirurgicales .
Les traumatismes cérébraux comprennent les dommages causés par des phénomènes d'accélération ou de décélération, de section d'un axone, et les dommages à la fois visibles ou non visibles causés au parenchyme cérébral et aux vaisseaux. Le dégât initial est suivi par une cascade d'événements qui étendent les dommages cérébraux jours après jours. Les traumatismes cérébraux peuvent avoir pour conséquence une commotion, une amnésie, une léthargie, des changements de la personnalité, une perte des fonctions sensorimotrice, cognitive, mnésique et des déficits de concentration, le coma ou la mort.
Un traumatisme cérébral ou médullaire peut résulter d'un traumatisme par contusion ou par perforation comprenant les accidents de la route, la pratique de sports, les chutes, un coup, un projectile ou une balle, et de différentes sources d'énergie incluant l'électricité, la chaleur et l'onde de choc. Le traumatisme dû à la naissance par forceps peut causer des contusions cérébrales et l'élongation du plexus brachial.
Les procédés neurochirurgicaux ou la chirurgie cérébrale endommagent le cerveau sain par la pression, la section, le traumatisme direct, l'axotomie et l'ischémie. Certains procédés neurochirurgicaux incluent une
craniotomie et tréphine, ainsi que les cavités percées à travers le crâne dans le but d'effectuer une lobectomie, une résection du tissus cérébral, une biopsie, une résection tumorale, le clippage d'un anévrisme, le retrait d'une malformation vasculaire, des reconstructions et des traumatismes. Les implants neurochirurgicaux cérébraux incluent des shunts ventriculaires ou cérébrospinaux et des appareils d'accès à des pompes ou des réservoirs, des dispositifs de pression subarachnoïde ou intraparenchymateuse intracérébrale, des dispositifs de dialyse cérébrale de température ou d'oxygène, des électrodes profondes, des grilles corticales, des électrodes cyberneurales, des puces électroniques ou des interfaces ou des implants d'ordinateur, des moniteurs de scalp fœtal, des stimulateurs profonds du cerveau et des transplantations intracérébrales de neurones et de neurones artificiels ou de facteurs de production cellulaire ou encore de vecteurs viraux. Les implants et les prothèses comprennent la rétine, le nerf optique, le tronc cérébral, le cortex thalamique ou occipital, des implants cochléaires, vestibulaires, du nerf auditif, du tronc cérébral, et des implants du lobe thalamique ou temporal, et des implants ou des grilles corticales et des appareils prosthétiques, des systèmes spinaux et autres systèmes sensorimoteurs .
La neurochirurgie et les chirurgies orthopédique spinale peuvent endommager la moelle épinière par compression, pression, élongation, lacération, contusion, section, axotomie, hémorragie, et ischémie. Les procédés incluent la discectomie, la fusion, la laminectomie, l'instrumentation et la reconstruction cervicale, thoracique ou lombaire, pour les hernies discales, les sténoses, les tumeurs, les infections, les malformations vasculaires, les fractures et les dislocations osseuses, ainsi que les malformations, la
croissance et la scoliose des os et des tissus mous. Les implants spinaux incluent les cathéters, les pompes, les stimulateurs de la moelle épinière et les appareils cyberneuraux, tout comme les greffes biologiques incluant les cellules fœtales, les cellules souches et les cellules manipulées ou les vecteurs viraux.
- Accident vasculaire cérébral.
L'accident vasculaire cérébral inclut l'accident vasculaire cérébral ischémique focal, l'accident vasculaire cérébral ischémique global et l'accident vasculaire cérébral hémorragique. L'embolie cérébrale bloque la totalité ou la quasi-totalité du flux sanguin d'une région spécifique du cerveau. La perte d'oxygène et de nutriments cause rapidement aux neurones la perte de leur hémostase, et ces derniers meurent. Les cellules se trouvant dans la zone de pénombre autour de la zone d'embolie, et les cellules re-perfusées dans la pénombre ischémique et le noyau, peuvent être sauvées par une molécule neuroprotectrice. L'accident vasculaire cérébral ischémique global advient durant une période de réduction de l'apport de sang ou d'oxygène à la totalité du cerveau. Certaines cellules sont plus propices à l'ischémie globale, plus particulièrement les neurones de l'hippocampe associés à la mémoire et certains neurones corticaux.
L'accident vasculaire cérébral hémorragique est une infiltration de sang dans le cerveau, ou des espaces de fluide cérébro-spinal provenant des artères, des veines, des malformations de type anévrisme ou vasculaire. Le dommage est causé par une pression directe sur le cerveau, causant une lésion cérébrale locale et un traumatisme, une ischémie, le spasme d'un vaisseau et la fabrication de produits toxiques de décomposition de sang.
L'accident vasculaire cérébral embolique peut être spontané, peut être d'origine cardiaque, septique,
athéromateux, tumoral, avoir comme source les lipides, la moelle et l'air. On sait que l'embolie provient de procédés variables incluant la déviation d'artère coronaire, 1 ' endarterectomie carotidienne , l'angiographie, l'angioplastie coronarienne, les procédés coronariens, carotidiens et vertébraux incluant le stenting.
L'accident vasculaire cérébral global est une ischémie de la totalité du cerveau et peut être issu d'un arrêt cardiaque, d'une noyade, d'une asphyxie, d'un choc, d'une hypotension, du spasme d'un vaisseau, d'une arythmie, d'une dissociation électromécanique cardiaque, d'une crise d'asthme, d'une hypotension causée par un acte de chirurgie, d'une perte de sang, d'une anaphylaxie et d'une asphyxie néonatale. Les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques incluent une hémorragie hypertensive, une angiopathie congophile, une hémorragie intracérébroventriculaire de prématurité, une rupture d' anévrisme et le spasme de vaisseau et les malformations artérioveineuses et autres malformations vasculaires. Ceci inclut aussi la thrombose du sinus veineux ou une thrombose de la veine de drainage cortical causant un infarctus veineux, un choc thermique et un traumatisme dû à la pression ou une maladie due à la décompression et à l'augmentation de la pression intracrânienne.
- Les désordres métaboliques incluant les encéphalopathies hépatique et urémique.
Les désordres métaboliques peuvent troubler la fonction et la structure cérébrales de manière temporaire ou permanente. Ceux-ci incluent les états epileptiques, le coma diabétique (hypoglycémique ou hyperosmolaire) , l'éclampsie, la pré-écla psie, l'encéphalopathie hépatique, l'encéphalopathie urémique et le kernicerus ou l'ictère du nouveau-né. - Toxines.
Les neurotoxines et les toxines endommagent ou désorganisent soit des populations de neurones spécifiques, ou le cerveau entier. Celles-ci comprennent les aminoglycosides , les hydrocarbures chlorés, les organophosphates, les insecticides, les herbicides, le paraquat, l'Agent Orange, les gaz innervant, le MPTP, la roténone, le cyanide, le monoxyde de carbone, le méthanol, l'éthanol, le mercure, l'arsenic et les agents chimiothérapeutiques incluant le méthotréxate, la mercaptopurine , le fluoroacil, les nitrosurées, 1 'hydroxyurée, le cisplatinum, le carboplatinum, la daunorubicine , la doxorubicine , l 'ectoposide , la vincristine, la vinblastine, le taxol et ses dérivés, le cyclophosphamide, et les corticostéroïdes. - Virus, bactéries, prions et agents infectieux.
Les virus, les bactéries, les prions et les agents infectieux peuvent causer des dommages légers ou sévères au cerveau entier, ou à des parties spécifiques de ce dernier. Les exemples en sont herpès encephalitis qui affecte surtout les lobes temporaux et le virus de la poliomyélite qui affecte seulement les neurones moteurs spinaux. D'autres agents infectieux qui endommagent ou détruisent le cerveau sont herpès zos ter , le virus rabbique, le VIH (causant la démence du SIDA, la myélopathie du SIDA, la neuropathie du SIDA, la paraparésie tropicale), les maladies à prion comme la maladie de Creutzfelt-Jacob typique et atypique, le Kuru, la scrapie et l'encéphalopathie bovine spongiforme. Pour exemples supplémentaires, nous avons les encéphalies virales et les méningites telles les méningites Equine, Japonaise, Dengue, Nile, la rougeole et la leukoencéphalopathie post- vaccinatoire progressive multifocale (virus JC) et la panencéphalite subaiguë sclérosante (virus de réactivation de la rougeole). D'autres agents infectieux affectant le
cerveau incluent la malaria, la maladie de Lyme et la neurosyphilis .
- Irradiation du cerveau.
Les radiations ionisantes produisent des radicaux libres et endommagent l'ADN de manière directe. Celles-ci tuent aussi les cellules, dont les neurones. Les cellules à division rapide, telles que les cellules tumorales, sont plus vulnérables, mais le taux de radiation qui peut être toléré par le cerveau ou la colonne vertébrale est limité par l'effet létal sur les neurones.
Les radiations médicales sont administrées via un accélérateur linéaire, des résidus de cobalt ou un implant d'isotopes radioactifs. Les radiations ou les faisceaux orientés de radiations agissant sur la totalité ou partie du cerveau détruisent les neurones causant la démence, et induisent la nécrose du cerveau sain. La protection des neurones sains permet d'infliger de plus fortes radiations aux tumeurs ou aux malformations vasculaires, ce qui a pour résultat un meilleur pourcentage de guérison, et réduit les complications dans le cerveau sain.
Des radiations d'origines variées, incluant les réacteurs nucléaires, le désassemblage d'appareils nucléaire, provenant de l'exposition directe à un rayonnement nucléaire, ou de résidus contaminés peuvent tuer les neurones et endommager le cerveau.
Indications chroniques ; les maladies neurodégénératives .
On pense que dans beaucoup de maladies neurodégénératives, la mort cellulaire neuronale est induite par des protéines toxiques anormales telles que l'amyloïde bêta, ou tau, la preseniline, l'alpha- synucleine, le huntingtine ou le SOD anormal.
Ces protéines anormales détruisent des populations de neurones sélectionnées en induisant un
stress métabolique et la production de radicaux libres. La mort cellulaire par neurodégénérescence advient via la voie mitochondriale finale commune. La cyclosporine empêche cette voie de mort mitochondriale finale commune et prévient la mort neuronale.
Les maladies neurodégénératives incluent la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington, le syndrome de Down, la maladie de Charcot, l'atrophie spinale musculaire, la paralysie bulbaire, la schizophrénie, le syndrome de Tourette, l'atrophie cérébrale corticale diffuse, la démence à corps de Lewy, la démence mésolimbocorticale, la dégénérescence thalamique, la maladie de Pick, l'atrophie ultisystème, la dégénérescence cortico-striato-spinale, le syndrome de Shy- Drager, le syndrome de Richardson-Steele-Olzewski, le complexe Prakinson-SLA-Démence de Guam, le syndrome postpolio, l'atrophie olivocérébelleuse , l'ataxie de Friedreich, le syndrome par anéoplas tique , l'encéphalopathie traumatique chronique (Démence pugilistique) , la maladie de ilson, la maladie de Menke, la gangliosidose Tay-Sachs et la maladie de Krabbe, la neuropathie périphérique, la neuropathie diabétique et le vieillissement. Les maladies neurologiques chroniques suspectées être de nature immune comprennent les scléroses multiples, le syndrome de Guillain-Barré, et le lupus éry thémateux .
- Vision.
Les structures visuelles font partie du cerveau. Celles-ci comprennent la rétine, le nerf optique, le chiasma et le tractus, mais aussi les projections au tronc cérébral, le thalamus et le cortex occipital. La rétine et les neurones du nerf optique sont vulnérables aux traumatismes, à l'ischémie, à la pression, aux radiations, aux photons , aux troubles métaboliques et à la neurodégénérescence. Sous certaines conditions incluant le
glaucome, l'ischémie du nerf optique, la dégénérescence maculaire, les rétinites, les neurites optiques, le détachement rétinien, l'hémorragie rétinienne, la cécité provoquée par le rayonnement, la cécité due au méthanol, les traumatismes traumatiques et l'augmentation de pression intracrâniale .
LA BARRIERE HEMATO-ENCEPHALIQUE.
La barrière hémato-encéphalique est formée de cellules endothéliales qui, de différentes manières, forment un obstacle aux molécules qui tentent de les traverser. Tout d'abord, elles forment une barrière physique consistant en des jonctions serrées connectées les unes aux autres et prévenant tout passage via la voie paracellulaire, tout du moins pendant que l'activité d'endocytose sur place est faible. Tout cela contribue à limiter fortement le passage de molécules plasmatiques vers l'espace cérébral extracellulaire.
De plus, il existe des systèmes de transport ATP-dépendant à l'intérieur de l'endothélium capillaire cérébral qui exclut activement du cerveau les médicaments lipophiles tels que la cyclosporine. En particulier, la glycoprotéine-P, un système de transport, a été identifiée comme étant un exportateur actif de la cyclosporine hors de l'endothélium capillaire cérébral, et représente une part importante de blocage de la barrière hémato-encéphalique en ce qui concerne l'entrée de la cyclosporine dans le cerveau (Sakata et al . , 1994; Tsuji et al . ; 1993).
Ainsi, dans le cadre de ses travaux de recherche, la Demanderesse a démontré que des vecteurs peptidiques, par exemple des peptides linéaires dérivés de peptides naturels tels que la Protégrine et la Tachyplésine (Kokryakov et al . , 1993; Tamura et al . , 1993) transportent des molécules actives à travers la barrière hémato- encéphalique. La Protégrine et la Tachyplésine sont des
peptides naturels avec une structure de type épingle à cheveux formée par des ponts disulfure. Ces ponts jouent un rôle important dans l'activité cytolytique observée dans les cellules humaines. La réduction irréversible de ces ponts rend possible le fait d'obtenir des peptides linéaires, non cytotoxiques , capables de traverser rapidement les membranes des cellules de mammifères par des moyens qui ne nécessitent pas d'utiliser un récepteur membranaire (Temsamani et al., 2000; 2001; Rousselle et al., 2000; 2001 a & b; Mazel et al., 2001).
Le travail et ses résultats concernant ces peptides linéaires et leur utilisation en tant que peptide vecteur pour le passage de molécules actives à travers la barrière hémato-encéphalique ont été décrits dans la demande de brevet français N° 98/15074 déposée le 30 Novembre 1998 et la demande de brevet français N° 99/02938 déposée le 26 Novembre 1999.
DESCRIPTION DE L'INVENTION La présente invention fournit des méthodes pour le transport de la cyclosporine à travers la barrière hémato-encéphalique (BHE) utilisant pour ce faire des vecteurs peptidiques. Ainsi, l'invention se rapporte tout d'abord à des composés qui comprennent au moins une molécule de cyclosporine et au moins un vecteur peptidique capable de transporter lesdites molécules à travers la barrière hémato-encéphalique .
Les molécules de cyclosporine, et plus particulièrement de cyclosporine A, sont décrites ci- dessus. Par l'intermédiaire d'un exemple non restrictif concernant le médicament, l'invention considère la cyclosporine et ses dérivés comme ayant un effet biologique similaire mais qui, tels quels, ne permettent pas de traverser la barrière hémato-encéphalique.
Suivant un mode de réalisation préféré, le vecteur peptidique capable de transporter la molécule de cyclosporine à travers la barrière hémato-encéphalique est un peptide linéaire dérivé des familles Protégrine et Tachyplésine.
Par peptide dérivé de la famille Protégrine, on entend tout peptide correspondant à la formule I suivante :
BX(X OU B)BXXXXBBBXXXXXXB (I) et par peptide dérivé de la famille Tachyplésine on entend tout peptide correspondant à la formule II suivante :
BXXXBXXXBXXXXBBXB (II), dans lesquelles :
- les groupes B, identiques ou différents, représentent un résidu d'un acide aminé dont la chaîne latérale porte un groupement basique, et
- les groupes X, identiques ou différents, représentent un résidu d'un acide aminé aliphatique ou aromatique, ou lesdits peptides de formule (I) ou (II), dans leur forme rétro, formés des acides aminés ayant une configuration D et/ou L, ou un fragment formé d'une séquence d'au moins 5 et préférentiellement 7 acides aminés successifs des peptides ayant la formule (I) ou (II).
Dans une seconde forme de mise en œuvre de la présente invention, par peptide dérivé de la famille Protégrine, on entend tout peptide correspondant à la formule I suivante :
BX(X OU B)BXXXXBBBXXXXXXB (I) et par peptide dérivé de la famille Tachyplésine on entend tout peptide correspondant à la formule II suivante : BXXXBXXXBXXXXBBXB (II),
dans lesquelles :
- B est choisi parmi l'arginine, la lysine, l'acide diaminoacétique, l'acide diaminobutirique, l'acide diaminopropionique, l'ornithine. - X est choisi parmi la glycine, l'alanine, la valine, la norleucine, 1 ' isoleucine , la leucine, la cystéine, la Acmcystéine, la pénicillamine, la méthionine, la serine, la thréonine, l'asparagine, la glutamine, la phénylalanine, l'histidine, le tryptophane, la tyrosine, la proline, l'acide amino-butyrique (Abu), l'acide amino-1- cyclohexane carboxylique, l'acide amino-isobutyrique (Aib), le carboxylic 2-aminotétraline, le 4-bromophénylalanine, la tert-Leucine, la 4-chlorophénylalanine , la beta- cyclohexylalanine, la 3, 4-dichlorophénylalanine, la 4- f luorophenylalanine, l 'homoleucine, la beta-homoleucine, 1 ' omophényalanine , la 4-methylphénylalanine, la 1-naphtyl- alanine, la 2-naphtylalanine, la 4-nitrophenylalanine, la 3-nitrotyrosine, la norvaline, la phenylglycine, la 3- pyridylalanine, la [2-thienyl]alanine, ou lesdits peptides de formule (I) ou (II), dans leur forme rétro, formés des acides aminés ayant une configuration D et/ou L, ou un fragment formé d'une séquence d'au moins 5 et préférentiellement 7 acides aminés successifs des peptides ayant la formule (I) ou (II).
La molécule de cyclosporine peut être liée directement ou indirectement au vecteur peptidique en son extrémité N-terminale ou C-terminale ou par l'une de ses chaînes latérales. La molécule de cyclosporine peut être liée directement ou indirectement au vecteur peptidique par l'intermédiaire d'un groupe fonctionnel qui est présent naturellement ou inséré soit dans le vecteur soit dans la molécule, ou dans les deux.
Les groupes fonctionnels tels que —OH, -SH, - COOH, -C(0)H, -C(O)-, -NH2 peuvent être présents naturellement ou peuvent être insérés dans le vecteur ou dans la molécule de cyclosporine ou dans les deux. Le couplage entre le vecteur peptidique et la molécule de cyclosporine peut être effectué en utilisant toute méthode de couplage acceptable en tenant compte de la nature chimique à la fois du vecteur et de la cyclosporine. Ainsi la liaison entre la molécule de cyclosporine et le vecteur peptidique peut être choisie parmi les groupes comprenant une liaison covalente, une liaison hydrophobe, une liaison ionique, un linker qui est clivable ou non clivable en milieu physiologique ou à l'intérieur des cellules. Si le couplage est conduit de manière indirecte, un linker (agent de liaison) est utilisé avantageusement. Comme exemples non exhaustifs d'agent de liaison pouvant être utilisés entrant dans la portée de notre invention, nous pouvons mentionner les agents bi- ou multifonctionnels contenant un alkyl, aryl, alkylaryl ou des groupes peptidiques, esters, amides, aminés, alkyl ou aryl ou alkylaryl aldéhydes ou acides, anhydrides, sulfhydriles ou des groupes carboxyles tels que les dérivés d' acide maleymil benzoique, d'acide maleymil propionique et les dérivés succinimidyles, groupes dérivés de bromure ou chlorure de cyanogène, carbonyldiimidazole, esters, phosgène, esters de succinimide ou halogénures d'acides sulfoniques.
Un groupe spécifique de linkers comprend la structure ayant les formules suivantes :
-C(0)-R4-NR1-C(0)-(CH2)n-NH-(CH2)m-C(0)- (III) -C(0)- 4-NR!-C(O) -R2-NH-R3-C(0)- ( IV) -CfOÎ-R^NR^Hyp-O-CfOÏ-Rs-C O)- (V) -C ( 0) -R4-NR!-C ( O ) -CH (NH2 ) -R5-0-C ( 0 ) -R8-C ( 0 ) - (VI ) -C(0)-R4-NR1-C(0)-R5-NH-0-R8-C(0)- (VII)
-C(0)-R4-NR1-C(0)-R5-0-NH-R8-C(0)- (VIII) -C (O) -R4-NR!-C (O) -R5-NR7-NR6-R8-C ( O) - ( IX) -C(0)-R4-NH-R5-C(0)- (X) dans lesquelles : n et m sont des entiers indépendants supérieurs ou égaux à 1,
Rλ est H, OR6, N(R6)R7, un alkyl, un aryl, un alkylaryl, un acyl ou un allyl,
R2 et R3 sont des alkyls dont au moins un est ramifié par un ou deux ou une combinaison d' alkyl, aryl, alkylaryl, acyl, allyl) ou tout autre alkyl ramifié pouvant porter des groupes hétéroatomiques ,
R4, R5 et R8 sont, indépendamment, des alkyls linéaires (CH2)n ou ramifiés par un ou deux ou une combinaison d' alkyl, aryl, alkylaryl, acyl, allyl ou tout autre alkyl ramifié pouvant porter des groupes hétéroatomiques ,
R6 et R7 sont, indépendamment H, un alkyl, un aryl, un alkylaryl, un acyl ou un allyl, Hyp-0 représente un résidu hydroxyproline où le groupe hydroxy est en position 2, ou 3, ou 4 de la proline, la liaison au reste du bras de liaison se faisant par l'intermédiaire de l'oxygène du groupe hydroxy de 1 ' hydroxyproline, les carbones asymétriques présents dans les groupes Rl R2, R3, R4, R5, R6, R7, R8 ou Hyp-0 pouvant être de configuration R ou S.
La présente invention concerne également les agents de liaison (ou linkers) tels que décrits ci-dessus quelle que soit la substance active et quel que le vecteur que ledit linker est capable de coupler entre eux et ce, de façon indirecte. Par conséquent, la présente invention concerne un agent de liaison répondant à l'une des formules suivantes : -C(0)-R4-NR1-C(0)-(CH2)n-NH-(CH2)m-C(0)- (III)
-C (O) -R4-NRX-C (O) -R2-NH-R3-C (O) - ( IV) -C ( 0) -Ri-m>1-Eγp-0-C (0) -R5-C ( 0) - (V) -C ( O) -R.-NRj-C ( O) -CH (NH2 ) -R5-0-C ( O) -R8-C ( O) - (VI ) -C ( O ) - 4-NR!-C ( O ) -R5-NH-0-R8-C ( O ) - (VII ) -C(0)-R4-NR1-C(0)-R5-0-NH-R8-C(0)- (VIII)
-C ( O ) -R.-NRj-C ( O ) -R5-NR7-NR6-R8-C ( O) - ( IX ) -C(0)-R4-NH-R5-C(0)- (X) dans lesquelles : n et m sont des entiers indépendants supérieurs ou égaux à 1,
Rx est H, OR6, N(R6)R7, un alkyl, un aryl, un alkylaryl, un acyl ou un allyl,
R2 et R3 sont des alkyls dont au moins un est ramifié par un ou deux ou une combinaison d' alkyl, aryl, alkylaryl, acyl, allyl) ou tout autre alkyl ramifié pouvant porter des groupes hétéroatomiques,
R4, R5 et R8 sont, indépendamment, des alkyls linéaires (CH2)n ou ramifiés par un ou deux ou une combinaison d' alkyl, aryl, alkylaryl, acyl, allyl ou tout autre alkyl ramifié pouvant porter des groupes hétéroatomiques ,
R6 et R7 sont, indépendamment H, un alkyl, un aryl, un alkylaryl, un acyl ou un allyl,
Hyp-0 représente un résidu hydroxyproline où le groupe hydroxy est en position 2, ou 3, ou 4 de la proline, la liaison au reste du bras de liaison se faisant par l'intermédiaire de l'oxygène du groupe hydroxy de
1 ' hydroxyproline, les carbones asymétriques présents dans les groupes Rl r R2, R3, R4, R5, R6 R7, R8 ou Hyp-0 pouvant être de configuration R ou S.
On préfère les linkers impliquant au moins un pont disulfure en raison de leur stabilité dans le plasma après injection du composé. Une fois les composés objet de
l'invention passés à travers la barrière hématoencéphalique, ledit pont disulfure est réduit, libérant la molécule de cyclosporine active. Le couplage peut être effectué à n'importe quel site du vecteur peptidique ou de la molécule de cyclosporine.
Ainsi, un mode de réalisation préféré de l'invention concerne un composé consistant en un conjugué comprenant une molécule de cyclosporine, un vecteur peptidique et un linker tel que défini ci-dessus. Des modes de réalisation additionnels de l'invention fournissent des composés comprenant une molécule de cyclosporine liée à plusieurs vecteurs peptidiques ou à plusieurs molécules de cyclosporine liées à un vecteur peptidique. L'invention mentionne des polymères de tels composés.
L'invention fournit aussi une composition pharmaceutique comprenant au moins un des composés cités ci-dessus.
Un autre sujet de la présente invention est l'utilisation dudit composé pour la création d'une composition pharmaceutique pour le traitement ou la prévention d'une maladie choisie dans le groupe comprenant le traumatisme cérébral, le traumatisme médulaire, l'accident vasculaire cérébral, les maladies d'Alzheimer, de Parkinson, de Huntington, de Charcot de même que les maladies ayant pour cause des désordres neurologiques incluant de manière non exhaustive la démence VIH, la sclérose en plaque, les maladies à prion et les encéphalopathies d'origine infectieuse, toxique et métabolique.
De manière préférentielle, la composition pharmaceutique est de forme appropriée pour l'administration via toute voie convenable incluant la voie orale, sublinguale, buccale, nasale, inhalation, parentérale (incluant la voie intrapéritonéale ,
intratissulaire, subcutanée, intradermale, intramusculaire, intra-articulaire, veineuse (centrale, hépatique et périphérique), lymphatique, cardiaque, artérielle, incluant une voie cérébrale artérielle sélective ou suprasélective, la perfusion rétrograde à travers le système veineux cérébral, via un cathéter dans le parenchyme cérébral ou les ventricules), l'exposition directe ou sous pression sur ou à travers le cerveau ou le tissu spinal, ou l'un quelconque du fluide cérébrospinal, des ventricules, des injections dans le subarachnoïde, les espaces cérébraux cisternaux, subduraux ou épiduraux, via les ventricules cérébraux ou une ponction lombaire, une instillation intra et péri-oculaire incluant l'application par injection autour de l'œil , à l'intérieur du globe oculaire, dans ses structures et ses couches, de même que par voie entérale, intestinale, rectale, vaginale, uréthrale, ou la vessie vésicale. Pour les indications in utero et périnatale, les injections dans la vascularisation maternelle, ou à travers ou dans les organes maternels, et dans l'embryon, le fœtus, les tissus neonataux et les annexes associées telles que le sac amniotique, le cordon ombilical, l'artère ou les ombilicales et le placenta, la voie parentérale étant la voie préférée. La voie préférée peut varier selon l'état du patient. Cette invention inclut la possibilité de gérer la durée et la séquence de délivrance des traitements médicamenteux pour y inclure un pré-traitement et un posttraitement, de manière simultanée avec le traitement.
Les cyclosporines vectorisées selon la présente invention sont utilisées chez des patients qui nécessitent une neuroprotection contre des maladies neurologiques de nature aiguë à chronique incluant l'accident vasculaire cérébral, l'hémorragie cérébrale, les traumatismes cérébraux et spinaux, les radiations ionisantes, la chimiothérapie, la neurotoxicité aux structures
vestibulocochléaires, le décollage rétinien et la neurodégénérescence comprenant la sclérose latérale amyotrophique, les maladies de Parkinson et d'Alzheimer.
Les cyclosporines vectorisées sont utilisées chez des patients qui nécessitent à la fois une neuroprotection contre une maladie neurologique et un état d' immuno-dépression centrale, tel que dans le cas de transplantation neurale, xénotransplantation neurale, sclérose en plaque, neuropathie VIH, lupus érythémateux et du syndrome de Guillain-Barré.
Les cyclosporines vectorisées sont utilisées chez les patients nécessitant qu'ils soient en état de non- immunité, comme dans le cas de transplantation d'organes et de tissus et de maladies autoimmunes telles que l'arthrite rhumatoïde.
Les cyclosporines vectorisées sont utilisées chez les patients nécessitant un état de non-immunité de la peau dans le cas de maladies telles que le psoriasis, l'eczéma et l'alopécie. De plus, un autre objet de l'invention est une méthode pour traiter les lésions cérébrales traumatiques , les lésions de la moelle épinière, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies d'Alzheimer, de Parkinson, de Huntington, de Charcot de même que les maladies opportunes dues à des maladies neurologiques incluant de façon non exhaustive la démence VIH, les scléroses multiples, les maladies à prion et les encéphalopathies d'origine infectieuse, toxique et métabolique consistant à administrer à un patient une composition pharmaceutique contenant au moins un composé vectorisé formé d'une molécule de cyclosporine (le terme « cyclosporines » tel que défini ci-dessus) couplé à un vecteur peptidique, ledit vecteur peptidique étant un dérivé de la famille de la Protégrine ou de la famille de la Tachyplésine.
DESCRIPTION DES FIGURES ET EXEMPLES
La présente invention sera mieux comprise en lisant la description du travail expérimental accompli dans le cadre de ses travaux de recherche par la Demanderesse, qui ne doit pas être interprété comme étant de nature restrictive.
Les figures 1 à 13 représentent des schémas réactionnels pour la préparation d'un composé selon l'invention comprenant la cyclosporine et différents vecteurs peptidiques mettant en œuvre différents linkers.
La figure 14 représente la concentration dans le cerveau de produits testés suite à une injection intraveineuse à 2 mg/kg (équivalent en cyclosporine), les produits testés étant la cyclosporine seule, la cyclosporine liée au vecteur peptidique SynB3 par le linker 1 et la cyclosporine liée au vecteur peptidique SynBl par le linker 1. Les séquences des vecteurs peptidiques SynBl, SynB3 et du linker 1 sont fournis ci-après.
A. SYNTHESE CHIMIQUE DES CONJUGUES. I . Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 1 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur. Le peptide SynB3 de séquence RRLSYSRRRF (SEQ ID NO : 1) est assemblé sur phase solide selon une stratégie Fmoc/tBu, clivé et déprotégé par l'acide trifluoroacétique, puis purifié par chromatographie liquide haute pression (HPLC) préparative en phase inverse et lyophilisé. Sa pureté (>95%) et son identité sont confirmées par HPLC analytique et par spectrométrie de masse. 2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
De la Cyclosporine A (414 mg - n = 344 μmol) et de l'anhydride d'acide chloroacétique (m = 500 mg) sont mélangés dans 1 ml de pyridine. Chauffé 3h à 50°C, le mélange obtenu est étendu par 6 ml d'eau. Après extraction à Et20, la phase organique est lavée par une solution de NaHC03 saturée puis à l'eau. La phase éthérée séchée sur Na2S04, est concentrée sur évaporateur rotatif donnant 441 mg de cristaux jaunes de chloroacétyl-cyclosporine (M+H 1+ = 1279 - Rdt brut = 100%) qui sont solubilisés dans 1 ml d'acétonitrile.
Après agitation pendant 14h à 40°C, en présence de chlorhydrate de benzylamine (2 éq. - m = 98 mg - 680 μmol), de diisopropyléthylamine (3 éq. - 177 μl - 1,02 mmol) et de Nal (0,5 éq. - m = 25 mg - 170 μmol), le mélange réactionnel est ensuite concentré sur évaporateur rotatif puis étendu par 7 ml de DMSO et purifié par HPLC préparative pour donner 416 mg de poudre jaune de (2- benzylamino-acétyl) -cyclosporine (M+H 1+ = 1351 - Msel TFA = 1464 - Rdt = 82%). Un mélange d'acide N-Boc-iminodiacétique (m =
11,9 mg - 51,1 μmol), de diisopropycarbodiimide (1 éq. - 7,9 μl - 51,1 μmol) dans 400 μl de dichlorométhane et 100 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 30 minutes. Transféré sur une solution de (2-benzylamino- acétyl) -cyclosporine (68 mg - 46,4 μmol), de DIEA (3 éq. - 23ul - 139 μmol) dans 300 μl de DMF le produit est agité à température ambiante pendant 3h. On purifie par HPLC préparative et on obtient 62 mg de poudre blanche d'intermédiaire Boc de la cyclosporine (M+H 1+ = 1566 - Rdt = 85%) .
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
Une solution d'intermédiaire Boc de la cyclosporine précédent (62 mg - 36,9 μmol), de peptide
SynB3 (1,1 éq. - 84 mg - 40,6 μmol), de PyBOP (1,1 éq. - 21,1 mg - 40,6 μmol), DIEA (2 éq.- 11,5 μl - 73,8 μmol)
dans 2 ml de DMF est agité à température ambiante pendant 2h. Le conjugué est purifié par HPLC préparative. On obtient 89,5 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 2941 - MselτFA= 3510 - Rdt = 67%). Le conjugué Boc (61,5 mg - 17,5 μmol) est solubilisé dans 540 μl de HCl 4N dans du dioxane et 54ul de DMF, agité 30 minutes à température ambiante puis purifié par HPLC préparative. On obtient 49 mg de conjugué CsA- linkerl-SynB3 (M+H 1+ = 2841 - Msel TFA ≈ 3524 - Rdt = 80%). Le linker 1 correspond a un linker de formule
III telle que définie précédemment dans laquelle n et m sont égaux à 1, R4 est un groupe alkyl (CH2) et R: est un alkylaryl (CH2Ph).
II. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl-SynB3 L/D.
Il sera fait référence à la figure 2 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine. 1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine.
La méthode de synthèse du peptide SynB3 L/D de séquence RRLSYSrrrf (SEQ ID NO : 2) est identique à celle du peptide SynB3 ; la synthèse de la ( 2-benzylamino- acétyl)-cyclosporine a été décrite précédemment.
2. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB L/D.
Un mélange d'acide N-Boc-iminodiacétique (m = 11,9 mg - 51,1 μmol), de diisopropycarbodiimide (1 éq. - 7,9 μl - 51,1 μmol) dans 400 μl de dichlorométhane et 100 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 30 minutes. Transféré sur une solution de (2-benzylamino- acétyl)-cyclosporine (68 mg - 46,4 μmol), de DIEA (3 éq. — 23 μl - 139 μmol) dans 300 μl de DMF le produit est agité à température ambiante pendant 3h.
Le peptide SynB3 L/D (1,1 éq. - 106 mg - 50,9 μmol) mélangé à du PyBOP (1,1 éq. - 26.5 mg - 50,9 μmol), de la DIEA (4 éq.- 29 μl - 204 μmol) et 2,5 ml de DMF est ajouté au mélange précédent puis agité à température ambiante pendant 14h. Le conjugué est purifié par HPLC préparative. On obtient 126 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 2941 - Msel TFA = 3510 - Rdt = 77%). Le conjugué Boc (103 mg - 35 μmol) est solubilisé dans 900 μl de HC1 4N dans du dioxane et 90 μl de DMF, agité 30 minutes à température ambiante puis purifié par HPLC préparative. On obtient 75 mg de conjugué CsA-linkerl-SynB3 L/D (M+H 1+ = 2841 - Msel TFA = 3524 - Rdt = 60%).
III . Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker2-SynBτ
Il sera fait référence à la figure 3 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (Boc- hydrazino-acétyl ) -cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la chloroacétyl-cyclosporine ont été décrites précédemment.
De la chloroacétyl-cyclosporine (m = 130 mg - 100 μmol) est solubilisée dans 2 ml d' acétonitrile en présence de tert-Butyl carbazate (1 éq. - m = 13 mg - 100 μmol), de diisopropyléthylamine (4 éq. - 69 μl - 400 μmol) et de Nal (1 éq. - m = 15 mg - 100 μmol). Le mélange réactionnel est agité à 65°C pendant 24 heures, étendu par 1,5 ml de DMSO et purifié par HPLC préparative pour donner 62 mg de dérivé carbazate de la cyclosporine A (M+Na 1+ = 1397 - Rdt = 42%).
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de dérivé carbazate (m = 45 mg - 30 μmol), d'acide N-Boc-iminodiacétique (5 eq. - m = 35 mg - 150 μmol), de PyBroP (5 éq. - 70 mg - 150 μmol), de
diisopropyléthylamine (10 éq. - 52 μl - 300 μmol) dans 75 μl de dichlorométhane et 250 μl de DMF, est agité à température ambiante pendant 3 jours. On purifie par HPLC préparative et obtient 31 mg de poudre blanche d'intermédiaire diBoqué de la cyclosporine (M+H 1+ = 1590 - Rdt = 65%) .
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
Une solution d'intermédiaire diBoqué de la cyclosporine (23 mg - 14,4 μmol), peptide SynB3 (1,2 éq. - 36 mg - 17,4 μmol), de PyBOP (1,2 éq. - 9 mg - 17,4 μmol), DIEA (3 éq.- 7,5 μl - 43 μmol) dans 600 μl de DMF est agité à température ambiante pendant lh. Le conjugué est purifié par HPLC préparative. On obtient 14 mg de conjugué diBoc de cyclosporine A (M+H 1+ = 2968 - Msel TFA = 3536 - Rdt = 27%). Le conjugué diBoc (12 mg - 3,4 μmol) est solubilisé dans 200 μl de DMF et 800 μl de TFA. Après agitation à température ambiante pendant 2 heures 30 minutes, le produit est précipité à l'éther diéthylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 5,1 mg de conjugué CsA-linker2-SynB3 (M+H 1+ = 2767 - MselTFA= 3564 - Rdt = 42%).
Le linker 2 correspond à un linker de formule III telle que définie précédemment dans laquelle n et m sont égaux à 1, R4 est un groupe alkyl (CH2) et R1 est de la forme N(R6)R7 avec R5 = R7 = H.
IV. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker3-SynB.
Il sera fait référence à la figure 4 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl) -cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A. A un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl) - cyclosporine (m = 85 mg - 58 μmol), HATU (2 éq. - 44,1 mg - 116 μmol) et DIEA (4 éq. - V = 38 μl - 232 μmol) dans 425 μl de DMF et 425 μl de dichlorométhane, on ajoute une solution d'acide glyoxilique hydraté (1 éq. - m = 5,27 mg - 58 μmol) dans 425 μl de DMF. On agite à température ambiante pendant 12h. Le brut réactionnel est purifié par HPLC préparative. On obtient 47,5 mg de dérivé glyoxylamide de la CsA (M+H 1+ = 1406 - M+Na 1+ = 1428 - Rdt = 58%).
Un mélange de peptide SynB3 (m = 150 mg - 72 μmol), d'anhydride d'acide chloroacétique (4 éq. - 49 mg - 288 μmol) et DIEA (6 éq. - V = 68 μl - 432 μmol) dans 1 ml de DMF est agité à température ambiante pendant 6h. Le peptide brut est précipité à l'éther diéthylique puis centrifugé. Le solide obtenu est solubilisé dans 400 μl de DMF. On ajoute de l'hydrazine monohydratée (11,4 éq. - 40 μl - 825 μmol) et agite à température ambiante pendant 3 h. Le mélange réactionnel est purifié par HPLC préparative. On obtient 80 mg de peptide hydrazine (M+H 1+ = 1468 - Rdt = 49%). 3 ) Couplage de la Cyclosporine A sur SynB„.
On solubilise le dérivé glyoxylamide de la CsA (m = 6 mg - 4,2 μmol), le peptide hydrazine SynB3 (1,06 éq. - 25 mg - 4,5 μmol) dans 400 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (1,4 éq. - 0,4 mg - 6 μmol). On agite à température ambiante pendant 3h, ajoute 400 μl d'une solution aqueuse contenant 0,1% d'acide trifluoroacétique puis purifie par HPLC préparative. On
obtient 3,5 mg du conjugué CsA-linker3-SynB3 (M+H 1+ = 2856 - Msel TFA = 3654 - Rdt = 22%).
Le linker 3 correspond à un linker de formule IX telle que définie précédemment dans laquelle R4, R5 et R8 sont des groupes alkyls identiques (CH2) et R1 est un alkylaryl (CH2Ph) et R6 = R7 = H.
V. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker4-SynB3. II sera fait référence à la figure 5 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl)-cyclosporine. Les synthèses du peptidyl résine SynB3 et de la
( 2-benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de peptidyl résine SynB3 (m = 0,8g), d'anhydride d'acide chloroacétique (170 mg - 1,8 mmol) et
DIEA (V = 200 μl - 1,2 mmol) dans 9 ml de DMF est agité à température ambiante pendant 3h. La résine est lavée au DMF et au dichlorométhane . On ajoute sur la résine un mélange de N-hydroxyphtalimide (m = 150 mg - 920 μmol), K2C03 (m = 65 mg - 470 μmol) dans 9 ml de DMF et agite 12h à température ambiante. La résine est lavée au DMF et au dichlorométhane puis on ajoute une solution d'hydrazine 5% dans DMF (V = 9ml) et agite 14h à température ambiante. La résine est lavée au DMF et au dichlorométhane puis le peptide est clivé à l'acide trifluoroacétique, précipité à l'éther diéthylique puis centrifugé. Après purification par
HPLC préparative, on obtient 97 mg de peptide hydroxylamine
(M+H 1+ = 1469).
Ce dérivé est solubilisé dans une solution d'acide bromoacétique (1 éq - m= 97 mg - 45 μmol), DIEA (4 éq. - V = 30 μl - 45 μmol) dans 1 ml de DMF. On agite à température ambiante pendant 2 jours puis purifie en HPLC préparative. On obtient 28 mg de peptide hydroxylamine alkylé (M+H 1+ = 1524 - Rdt = 28%).
On solubilise le dérivé peptidique obtenu dans une solution de di-tbutyl-dicarbonate (6 éq - m= 12 mg - 53 μmol), de DIEA (6 éq - V = 9 ml - 53 μmol) dans 1 ml de DMF et chauffe 12h à 50°C. On isole le peptide boc (1 à 3 fois) brut par précipitation à l'éther diéthylique puis centrifugation (M+H 1+ = 1624 - 1724 -1824 ).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB,.
Une solution de dérivé peptidique boc brut (8,9 μmol), de (2-benzylamino-acétyl) -cyclosporine (4,1 éq. - 54 mg - 36,6 μmol), de PyBroP (4 éq. - 17 mg 36,5 μmol), de
DIEA (8,5 éq. - 13 μl - 76 μmol) dans 300 μl de DMF et 50 μl de dichlorométhane, est agitée à température ambiante pendant 14h. On purifie par HPLC préparative et obtient 10 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 2955 -3055-
3155 - Rdt = 32% environ). Le conjugué Boc (10 mg - 2,8 μmol) est solubilisé dans 900 μl de HCl 4N dans du dioxane et 90 μl de DMF. Le produit est purifié par HPLC préparative. On obtient 0,94 mg de conjugué CsA-linker4- SynB3 (M+H 1+ = 2859 - Msel TFA = 3541 - Rdt = 9,5%).
Le linker 4 est un linker de formule générale VII telle que définie précédemment dans laquelle R4, R5 et R8 sont des groupes alkyls identiques (CH2) et Rj est un alkylaryl (CH2Ph).
VI . Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker5-SynB3 .
Il sera fait référence à la figure 6 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl) -cyclosporine .
Les synthèses du peptide SynB3 et du dérivé glyoxylamide de la CsA ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de peptide SynB3 (m = 100 mg - 48 μmol), d'acide N-Fmoc-α-Aminoisobutyrique (6 éq. - 15,6 mg
- 48 μmol), PyBOP (1 éq. - 25 mg - 48 μmol) et DIEA (6 éq.
- V = 50 μl - 290 μmol) dans 500 μl de DMF est agité à température ambiante pendant lh. On ajoute 50 μl de pipéridine (6 éq. - V = 50 μl - 290 μmol) et poursuit l'agitation pendant 12h. Le peptide brut est précipité à l'éther diéthylique, centrifugé puis purifié par HPLC préparative. On obtient 77 mg de dérivé peptidique Aib- SynB3 (M+H 1+ = 1480 - Msel TFA= 2164- Rdt = 73%).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB,. On solubilise le dérivé glyoxylamide de la CsA
(m = 9 mg - 6,4 μmol), le peptide Aib-SynB3 (1,1 éq. - 15 mg - 6,9 μmol) dans 400 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (1,2 éq. - 0,5 mg - 8 μmol). On agite à 45°C pendant 60h, ajoute 100 μl d'une solution aqueuse contenant 0,1% d'acide trifluoroacétique puis on purifie par HPLC préparative. On obtient 5,3 mg du conjugué CsA-linker5-SynB3 (M+H 1+ = 2871 - Msel TFA = 3553 - Rdt = 23%). Le linker 5 est un linker de formule générale
IV telle que définie précédemment dans laquelle R4 et R2 sont des groupes alkyls linéaires identiques (CH2), R est un alkylaryl (CH2Ph) et R3 est un groupe alkyl ramifié par deux alkyls -C(CH3)2.
VII. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker6-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 7 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine .
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de peptide SynB3 (m = 50 mg - 24 μmol), d'acide N-Boc-Serine (l éq. - m = 4,9 mg - 24 μmol), HATU (1 éq. - 9,2 mg - 24 μmol) et DIEA (7 éq. - V = 29 μl - 170 μmol) dans 60 μl de DMF est agité lh à température ambiante. On ajoute 5 ml d'acide trifluoroacétique, agite à température ambiante pendant 12 heures puis précipite le peptide à l'éther diéthylique. Après centrifugation, on reprend le résidu dans un tampon phosphate et ajoute du periodate de sodium NaI04 (5 éq. - m = 24,6 mg - 120 μmol), agite une heure à température ambiante et purifie par HPLC préparative. On obtient 10,8 mg de dérivé glyoxylamide- SynB3 (M+H 1+ = 1452 - Msel TFA = 2022 -Rdt = 22%). Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 16 mg - 10,9 μmol), d'acide N-Boc-α- a inoisobutyrique (6 éq. - m = 13,2 mg - 65,4 μmol), HATU (8 éq. - 33,2 mg - 87 μmol) et DIEA (6 éq. - V = 11,2 μl - 65,4 μmol) dans 80 μl de DMF est agité à 40°C pendant 60h. On purifie par HPLC préparative et obtient 7 mg de dérivé Boc-Aib de la CsA (M+H 1+ = 1535 - Rdt = 41%). Ce dérivé est solubilisé dans 80 μl de DMF et 200 μl d'une solution d'acide trifluoroacétique et agité une nuit à température ambiante. On dilue par 2 ml d'eau-acétonitrile, lyophilise
et obtient 6mg huile jaune de dérivé Aib de la CsA (M+H 1+ = 1435 - MselTFA= 1549 - Rdt = 85%).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise le peptide glyoxylamide-SynB3 (4,2 mg - 2,1 μmol), le dérivé Aib de la CsA (1,85 éq - m = 6 mg - 3,9 μmol) dans 145 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique et 25 μl de DMF. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (3,8 éq. - 0,5 mg - 8 μmol). On agite à 45°C pendant 60h, ajoute 50 μl d'une solution aqueuse contenant 0,1% d'acide trifluoroacétique puis purifie par HPLC préparative. On obtient 1,1 mg du conjugué CsA-linker6-SynB3 (M+H 1+ = 2870 - Msel TFA = 3553 - Rdt = 15%).
Le linker 6 est un linker de formule générale IV telle que définie précédemment dans laquelle R4 et R3 sont des groupes alkyls linéaires identiques (CH2), R1 est un alkylaryl (CH2Ph) et R2 est un groupe alkyl ramifié par un alkyl -C(CH3)2.
VIII. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker7-SynB„.
Il sera fait référence à la figure 8 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine. 1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine .
Les synthèses du dérivé glyoxylamide de SynB3 et de la (2-benzylamino-acétyl) -cyclosporine ont été décrites précédemment. 2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange d'acide N-Boc-aminovalérique (10 éq. — 68 μmol - 15,6 mg) , de diisopropylcarbodiimide (5 éq. — 34 μmol - 5,2 μl) est solubilisé dans 180 μl de DMF et 30 μl de dichlorométhane. Après concentration, au solide
repris dans 80 μl de DMF, on ajoute de la (2-benzylamino- acétyl) -cyclosporine (1 éq. - m = 10 g - 6,8 μmol), de la diméthylaminopyridine (l éq. - in = 1 mg - 6,8 μmol) et agite à 40°C pendant 48h. On purifie par HPLC préparative et obtient 1,3 mg de dérivé Boc-aminovalérique de la CsA (M+Na 1+ = 1424 - Rdt = 13%). Ce dérivé est solubilisé dans 50 μl de DMF et 140μl d'une solution d'acide trifluoroacétique et agité 4h à température ambiante. On dilue par 2 ml d'eau-acétonitrile, lyophilise et obtient 0,8 mg de dérivé aminovalérique de la CsA (M+H 1+ = 1302 - MselTFA= 1415 - Rdt = 62%).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB^.
On solubilise le peptide glyoxylamide-SynB3 (8 mg - 3,9 μmol), le dérivé aminovalérique de la CsA (1,3 éq. - m = 7,3 g - 5,2 μmol) dans 125 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique et 7,5μl de DMF. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (1 éq. - 0,2 mg - 3,9 μmol). On agite à 45°C pendant 16h, ajoute 500 μl d'une solution aqueuse contenant 0,1% d'acide trifluoroacétique puis purifie par HPLC préparative. On obtient 1,8 mg du conjugué CsA-linker7-SynB3 (M+H 1+ = 2737 - Msel TFA = 3420 - Rdt = 13%) .
Le linker 7 est un linker de formule générale X telle que définie précédemment dans laquelle R5 = CH2 et R4 = (CH2)4.
IX. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker8-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 9 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl )-cyclosporine.
La synthèse du dérivé glyoxylamide de la CsA a été décrite précédemment. La méthode de synthèse du peptide Ala-SynB3 de séquence ARRLSYSRRRF (SEQ ID NO : 3) est identique à celle de SynB3. 2. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise le dérivé glyoxylamide de la CsA (m ≈ 5 mg - 3,5 μmol), le peptide Ala-SynB3 (1,4 éq. - 10,5 mg - 4,9 μmol) dans 200 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (3,5 éq. - 0,8 mg - 12,4 μmol). On agite à température ambiante pendant 12h, ajoute 100 μl d'eau puis purifie par HPLC préparative. On obtient 1 mg du conjugué CsA-linker8-SynB3 (M+H 1+ = 2855 - Msel TFA = 3539 - Rdt = 8%) . Le linker 8 est un linker de formule générale
IV telle que définie précédemment dans laquelle R4 et R2 sont des groupes alkyls linéaires identiques (CH2), Rλ est un alkylaryl (CH2Ph) et R3 est un groupe alkyl ramifié par un alkyl -CH(CH3) .
X. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker9-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 9 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl )-cyclosporine .
La synthèse du dérivé glyoxylamide de la CsA a été décrite précédemment. La méthode de synthèse du peptide βAla-SynB3 de séquence βAla-RRLSYSRRRF (SEQ ID NO : 4) est identique à celle de SynB3.
2. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB^.
On solubilise le dérivé glyoxylamide de la CsA (m = 6,7 mg - 4,7 μmol), le peptide βAla-SynB3 (1,5 éq. -
15 mg - 7 μmol) dans 300 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (3,5 éq. - 3,5 mg - 16,4 μmol). On agite à température ambiante pendant 12h, ajoute 100 μl d'eau puis purifie par HPLC préparative. On obtient 2 mg du conjugué CsA-linker9-SynB3 (M+H 1+ = 2856 - Msel TFA = 3539 - Rdt = 12%).
Le linker 9 est un linker de formule générale III telle que définie précédemment dans laquelle R4 est un groupes alkyl linéaire (CH2), Rx est un alkylaryl (CH2Ph), n = 1 et m = 2.
XI . Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linker 10-SynB. II sera fait référence à la figure 10 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl)-cyclosporine. Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 52,8 mg - 36 μmol), N-Boc-serine (1,2 éq. - m = 8,9 mg - 43 μmol), HATU (1,2 éq. - 16,4 mg - 43 μmol) et DIEA (3 éq. - V = 18,8 μl - 108 μmol) dans 150 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 6h. On ajoute alors de l'anhydride succinique (4 éq. - m = 14,4 mg - 144 μmol), de la DIEA (2 éq. - 12,5 μl - 72 μmol) et de la DMAP (1,2 éq - m = 5,2 mg - 43 μmol). Le mélange est agité à température ambiante pendant 12h. Le brut réactionnel est purifié par HPLC préparative. On obtient 24 mg de dérivé
succinylé de la CsA (M+H 1+ = 1638 - M+Na 1+ = 1660 - Rdt = 40%).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise le dérivé succinylé de la CsA (m = 14,3 mg - 8,7 μmol) dans 200 μl de DMF, ajoute le peptide SynB3 (1,3 éq. - 23 mg - 11 μmol), du PyBOP (1,3 éq. - 7,5 mg - 11 μmol), de la DIEA (3 éq.- 4,5 μl - 26 μmol). On agite à température ambiante pendant 2h. On ajoute 800 μl de TFA. Après agitation à température ambiante pendant 30 minutes, le produit est précipité à l'éther diethylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 21 mg de conjugué CsA-linkerl0-SynB3 (M+H 1+ = 2913 - Msel TFA = 3597 - Rdt = 67%).
Le linker 10 est un linker de formule générale VI telle que définie précédemment dans laquelle R4 et R5 sont des groupes alkyls linéaires identiques (CH2), R8 est un groupe alkyl linéaire (CH2)2, Rx est un alkylaryl (CH2Ph).
XII. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerll-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 11 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine. 1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl )-cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl) -cyclosporine ont été décrites précédemment. 2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 50 mg - 34,1 μmol), N-Boc-L-trans-4- hydroxyproline (1,2 éq. - m = 9,5 mg - 41 μmol), HATU (1,2
éq. - 15,5 mg - 41 μmol) et DIEA (3 éq. - V = 17,8 μl - 102 μmol) dans 200 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 12h. On ajoute du HATU (0,38 éq. - 5 mg - 13 μmol) et agite lh supplémentaire. On ajoute alors de l'anhydride succinique (4 éq. - m = 13,6 mg - 136,4 μmol), de la DIEA (3 éq. - 23ul - 139 μmol) et de la DMAP (1 éq - m = 4,1 mg - 34,1 μmol). Le mélange est agité à température ambiante pendant 12h. Le brut réactionnel est purifié par HPLC préparative. On obtient 40 mg de dérivé succinylé de la CsA (M+H 1+ = 1665 - M+Na 1+ = 1687 - Rdt = 70%).
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise le dérivé succinylé de la CsA (m = 20 mg - 12 μmol) dans 600 μl de DMF, ajoute le peptide SynB3 (1 éq. - 25 mg - 12 μmol), du PyBOP (1,2 éq. - 7,5 mg - 14,4 μmol), de la DIEA (3 éq.- 6,2 μl - 36 μmol). On agite à température ambiante pendant 4h puis purifie par HPLC préparative. On obtient 30 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 3041 - Mgel TFA = 3611 - Rdt = 69%).
Le conjugué Boc (19 mg - 5,3 μmol) est solubilisé dans 300 μl de DMF puis on ajoute 700 μl de TFA. Après agitation à température ambiante pendant 14h, le produit est précipité à l'éther diethylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 7,4 mg de conjugué CsA-linkerll-SynB3 (M+H 1+ = 2941 - Msel TFft = 3625 - Rdt = 39%).
Le linker 11 est un linker de formule générale V telle que définie précédemment dans laquelle R4 est un groupe alkyl linéaire (CH2), R5 est un groupe alkyl linéaire (CH2)2 et Rx est un alkylaryl (CH2Ph).
XIII . Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl2-SynB„.
Il sera fait référence à la figure 12 en annexe qui représente schematiquement la structure chimique du composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A. Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 80 mg - 56 μmol), N-Boc-D-trans-4- hydroxyproline (3 éq. - m = 38,6 mg - 168 μmol), PyBroP (3 éq. - 79 mg - 168 μmol) et DIEA (10,3 éq. - V = 100 μl - 580 μmol) dans 380 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 18h. On ajoute alors de l'anhydride succinique (8 éq. - m = 44,8 mg - 448 μmol) en deux fois sur 24 heures. Le brut réactionnel est purifié par HPLC préparative. On obtient 55,2 mg de dérivé succinylé de la CsA (M+H 1+ = 1662 - Rdt = 60%). 3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise le dérivé succinylé de la CsA (m = 55,2 mg - 33 μmol) dans 332 μl de DMF, ajoute le peptide synB3 (2 éq. - 104 mg - 66 μmol), du PyBOP (2 éq. - 35 mg - 66 μmol), de la DIEA (8 éq.- 46,4 μl - 264 μmol). On agite à température ambiante pendant 14h puis purifie par HPLC préparative. On obtient 55,5 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 3040 - M3el TFA = 3611 - Rdt = 46%).
Le conjugué Boc (53 mg - 14,6 μmol) est solubilisé dans 800 μl de DMF puis on ajoute 3 ml de TFA et 200 μl de triisopropylsilane. Après agitation à température ambiante pendant lh, le produit est précipité à l'éther diethylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 27,6 mg de conjugué CsA-linkerl2- SynB3 (M+H 1+ = 2939 - Msel TFA = 3625 - Rdt = 52%).
XIV. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl3-SynB.
Il sera fait référence à la figure 12 en annexe qui représente schematiquement la structure chimique du composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 40 mg - 27,3 μmol), N-Boc-D-cis-4- hydroxyproline (2,25 éq. - m = 14,4 mg - 61 μmol), PyBroP (3,25 éq. - 42 mg - 110 μmol) et DIEA (7,5 éq. - V = 36 μl - 210 μmol) dans 255ul de DMF est agité à température ambiante pendant 48h. On purifie par HPLC préparative et obtient 9,5 mg de dérivé N-Boc-D-cis-4-hydroxyproline de la CsA (M+H 1+ = 1563 - Rdt = 22%). On solubilise 9 mg de ce dérivé dans 50 μl de DMF, ajoute de l'anhydride succinique (3 éq. - m = 1,7 mg - 17 μmol), de la DMAP (1 éq - m = 0,7 mg - 5,7 μmol). Le mélange est agité à température ambiante pendant 24h. 3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB„.
On ajoute le peptide SynB3 (2 éq. - 11,8 mg - 11,4 μmol), du PyBOP (2 éq. - 11,8 mg - 11,4 μmol), de la DIEA (15 éq.- 15 μl - 87 μmol). On agite à température ambiante pendant 14h puis purifie par HPLC préparative. On obtient 4,3 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 3039 - MselTFA= 3611 - Rdt = 21%).
Le conjugué Boc (1,0 mg - 0,28 μmol) est solubilisé dans 11 μl de DMF puis on ajoute 3 μl de triisopropylsilane et 44 μl de TFA. Après agitation à
température ambiante pendant 3h, le produit est précipité à l'éther diethylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 0,37 mg de conjugué CsA- linkerl3-SynB3 (M+H 1+ = 2941 - Msel TFA = 3625 - Rdt = 36%).
XV. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl4-SynBi.
Il sera fait référence à la figure 12 en annexe qui représente schematiquement la structure chimique du composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl)-cyclosporine.
Les synthèses du peptide SynB3 et de la (2- benzylamino-acétyl ) -cyclosporine ont été décrites précédemment.
2. Synthèse du conjugué de Cyclosporine A.
Un mélange de ( 2-benzylamino-acétyl ) - cyclosporine (m = 80 mg - 54,6 μmol), N-Boc-L-cis-4- hydroxyproline (6 éq. - m = 76 mg - 328 μmol), PyBroP (6 éq. - 160 mg - 328 μmol) et DIEA (10,6 éq. - V = 100 μl - 580 μmol) dans 380 μl de DMF est agité à température ambiante pendant 48h. On purifie par HPLC préparative et obtient 22 mg de dérivé N-Boc-L-cis-4-hydroxyρroline de la CsA (M+H 1+ = 1563 - rdt = 25%). On solubilise ce dérivé dans 200 μl de DMF, ajoute de l'anhydride succinique (4 éq. - m = 6 mg - 56 μmol), de la DIEA ( 12 éq - m = 30 μl - 174 μmol). Le mélange est agité à température ambiante pendant 24h.
3. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3. On ajoute le peptide synB3 (2 éq. - 58 mg - 28 μmol) , du PyBOP (2 éq. - 14,5 mg - 11,4 μmol), agite à température ambiante pendant 4h puis purifie par HPLC préparative. On obtient 10 mg du conjugué Boc de cyclosporine A (M+H 1+ = 3041 - Msel TFA ≈ 3611 - Rdt = 20%).
Le conjugué Boc (lOmg - 2,7 μmol) est solubilisé dans 111 μl de DMF puis on ajoute 444 μl de TFA et 28 μl de triisopropylsilane. Après agitation à température ambiante pendant 2h, le produit est précipité à l'éther diethylique, centrifugé puis le culot est purifié par HPLC préparative. On obtient 6 mg de conjugué CsA- linkerl4-SynB3 (M+H 1+ = 2939 - Msel TFA = 3625 - Rdt = 60%).
Les linkers 12 à 14 sont des stéréoisomères du linker 11 décrit ci-dessus.
XVI. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl-SynB1.
Il sera fait référence à la figure 9 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du peptide vecteur et de la (2- benzylamino-acétyl)-cyclosporine .
La méthode de synthèse du peptide Gly-SynBl de Séquence GRGGRLSYSRRRFSTSTGR (SEQ ID NO : 5), dérivé du peptide SynBl de séquence RGGRLSYSRRRFSTSTGR (SEQ ID NO : 6), est identique à celle du peptide synB3. La synthèse de la (2-benzylamino-acétyl) -cyclosporine a été décrite précédemment.
2. Couplage de la Cyclosporine A sur SynBj,. On solubilise le dérivé glyoxylamide de la CsA
(16,2 mg - 11,5 μmol), le peptide Gly-SynBl (1,5 éq. - 50,9 mg - 17 μmol) dans 400 μl d'une solution de methanol contenant 1% d'acide acétique et 200 μl de DMF. On ajoute du cyanoborohydrure de sodium (1 éq. - 1 mg - 11,5 μmol). On agite à 40°C pendant 48h, ajoute 4ml d'eau-acétonitrile puis purifie par HPLC préparative. On obtient 8,6 mg du conjugué CsA-linkerl-SynBl (M+H 1+ = 3546 - Msel TFA = 4344 - Rdt = 18%) .
XVII. Synthèse Chimique de la Cyclosporine vectorisée CsA-linkerl5-SynB3.
Il sera fait référence à la figure 13 en annexe qui représente schematiquement la synthèse chimique d'un composé vectorisé de la cyclosporine.
1. Synthèse du dérivé peptidique Cya-MP- SynB3.
La synthèse du peptidyl résine SynB3 a été décrite précédemment.
Un mélange de peptidyl résine SynB3 (m = 4g - 1 mmol brut), d'acide S-trityl-3-mercaptopropionique sous forme de sel de diisopropyléthylamine (1,5 éq. - 0,72 g - 1,5 mmol), de PyBOP (1,5 éq. - 0,78 g - 1,5 mmol) et de DIEA (2 éq. - V = 350 μl - 2 mmol) dans 35 ml de DMF est agité à température ambiante pendant 3h. La résine est lavée au DMF et au dichlorométhane. Le peptide est clivé à l'acide trifluoroacétique, précipité à l'éther diethylique puis centrifugé. On obtient 1 g de dérivé peptidique 3- mercaptopropionamide de SynB3 (M+H 1+ = 1483). On le solubilise dans 3 ml de DMF et y ajoute une solution de dithiodipyridine (3 éq. - 0,66 g - 3 mmol) dans 10 ml de DMF et agite pendant 3 h. On ajoute alors une solution d' hydrochlorure de cystéamine (4 éq. - 0,45 g - 4 mmol) et agite deux jours à température ambiante. Le peptide est précipité à l'éther diethylique puis centrifugé. Le résidu solide est purifié par HPLC préparative et on obtient 560 mg de dérivé peptidique Cya-MP-SynB3 (M+H 1+ = 1561 - M sel TFA = 2244 - Rdt = 25%).
2. Couplage de la Cyclosporine A sur SynB3.
On solubilise la CsA (100 mg - 83,2 μmol) dans 16 ml d'une solution de phosgène à 20% dans le toluène et agite à température ambiante pendant 4 jours. On concentre le milieu réactionnel sur évaporateur rotatif puis solubilise le résidu solide dans 2 ml de DMF. On ajoute le dérivé peptidique Cya-MP-SynB3 (0,81 éq. - 152 mg - 68
μmol), de la DIEA (1,4 éq. -20 μl - 116 μmol) et agite à température ambiante pendant 3h. On purifie par HPLC préparative et obtient 80 mg du conjugué CsA-linkerl5-SynB3 (M+H 1+ = 2790 - MgelTFA= 3359 - Rdt = 35%).
Le linker 15 est un dérivé du phosgène avec un groupe alkyl incluant un pont disulfure.
B. TESTS DES COMPOSES.
I. Composés testés.
Les composés testés sont donnés dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1 : Composés testés
II. Essais de Cinétique de libération de la
Cyclosporine A native.
1. Libération dans un tampon phosphate. Le conjugué testé est solubilisé à une concentration finale de 10 μM dans un tampon phosphate 10 M de pH 7,5 additionné de 30% d'acétonitrile. On réalise
une cinétique de libération de la cyclosporine A par le conjugué à 37°C, en prélevant une partie de la solution à un temps choisi et en l'analysant par une chromatographie HPLC couplée à un spectromètre de masse tandem (mode d'ionisation électrospray). En s 'appuyant sur une courbe de calibration, l'intensité de la transition 1203,3 > 675,6 représentative de la cyclosporine A, permet de calculer la quantité de cyclosporine présente dans chaque échantillon. On peut ainsi tracer les courbes représentant la quantité de cyclosporine A libérée en fonction du temps d'incubation du conjugué dans le tampon. Un temps de demi-libération de la quantité de CsA (temps où 50% de la CsA libre est relarguée du produit vectorisé) est ensuite estimé pour le conjugué testé.
2. Résultats.
Les temps de demi-libération estimés sont présentés dans le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Temps de demi-libération estimés
Les conjugués testés libèrent la cyclosporine A avec des vitesses qui diffèrent selon le linker présent dans le conjugué. Le choix du linker permet donc de moduler
la vitesse de libération de la cyclosporine A dans un tampon aqueux proche d'un milieu biologique.
III. Essais de Perfusion cérébrale. 1. Perfusion cérébrale in situ .
Des souris (20-25 g, Iffa-Credo ; l'Arbresle, France) sont anesthésiées. Après exposition de la carotide commune, l'artère carotide externe droite est liée au niveau de la bifurcation avec la carotide interne et la carotide commune est liée entre le cœur et le site d'implantation du cathéter (cathéter polyéthylène, ID :0.76). Celui-ci, préalablement rempli par une solution d'héparine (100 unités/ml) est inséré dans la carotide commune. Les souris sont perfusées avec le tampon de perfusion (128 mM NaCl, 24 mM NaHC03, 4.2 mM KC1, 2.4 mM NaH2P04, 1.5 mM CaCl2, 0.9 mM MgS04, et 9 mM D-glucose). Ce tampon est filtré puis bulle par un mélange contenant 95% 02/ 5% C02 afin de maintenir le pH proche de 7.4 et d'alimenter le cerveau en oxygène au cours de la perfusion. Les souris sont perfusées avec le tampon contenant la cyclosporine A libre ou la cyclosporine A vectorisée. La cyclosporine A est marquée au tritium 3H (activité spécifique 20 Ci/mol). Juste avant le début de la perfusion, le cœur est arrêté par section des ventricules, ceci afin d'éviter au cours de la perfusion un reflux du perf sât. L'hémisphère droit est alors perfusé à une vitesse de 2,5 ml/min pendant 60 secondes après quoi la souris est décapitée. La quantité de radioactivité dans l'hémisphère droit est alors mesurée et la pénétration cérébrale (Kin) est calculée.
2. Résultats. a. Tolérance des produits.
L'effet des produits testés sur l'intégrité de la BHE a été observé, grâce au volume de distribution du
[ 14C]-sucrose, qui est une petite molécule ne pénétrant pas dans le système nerveux central pour des temps d'exposition courts. On estime que ce volume ne doit pas excéder 20 μl/g. Au delà, on conclut à une perméabilité anormale de la BHE. Les composés testés ont été injectés en présence de sucrose et l'intégrité de la BHE est mesurée. Le tableau 3 ci-dessous rapporte l'effet de la perfusion des produits sur l'intégrité de la BHE. Toutes les valeurs obtenues étant inférieures à 20 μl/g, indiquent que les composés ne provoquent pas d'ouverture anormale de la BHE aux doses utilisées. Dans le tableau 3, SEM indique la valeur de « standard error mean » et n indique le nombre d'animaux testés.
Tableau 3 : Volume de distribution du [ 14C-sucrose]
b. Pénétration des produits.
Dans cette étude, nous avons comparé la pénétration dans la BHE de la cyclosporine A libre avec la cyclosporine A vectorisée. Pour suivre le passage des produits à travers la barrière hémato-encéphalique, nous avons utilisé de la cyclosporine A préalablement marquée au tritium 3H (activité spécifique de 20 Ci/mol).
La cyclosporine A libre et la cyclosporine A vectorisée sont ensuite perfusées dans le cerveau de la souris. Après 60 secondes de perfusion dans le tampon, la pénétration des produits est estimée par la constante d'influx ou Kin en μl/sec/g. Le tableau 4 ci-dessous montre que la vectorisation de la cyclosporine A par les vecteurs augmente son passage dans le cerveau d'environ 2 à 4 fois
après une perfusion de 60 secondes dans du tampon. Dans le tableau 4, SEM indique la valeur de « standard error mean » et n indique le nombre d'animaux testés.
Tableau 4: Constante d'influx Kin en μl/sec/g
III. Essais de Pharmacocinétiques iv de la Cyclosporine A native et vectorisées.
1. Pharmacocinétiques après injections intraveineuses .
L'étude du passage d'une substance au travers de la BHE nécessite l'emploi de plusieurs approches complémentaires. La perfusion cérébrale permet des mesures sur des temps très courts. L'injection intraveineuse permet une évaluation globale des pharmacocinétiques chez l'animal sur des temps longs. La molécule radioactive est introduite dans la circulation sanguine et se distribue dans l'organisme. Une certaine quantité de cette molécule pénètre dans le cerveau où sa concentration est mesurée à des temps déterminés.
2. Résultats pharmacocinétiques iv.
Les souris sont injectées par voie intraveineuse avec le composé à une dose de 0,7 mg/kg (équivalent en Cyclosporine A). La Cyclosporine A est marquée au tritium (activité spécifique 20 Ci/mol).
Après 5,30 et 120 minutes, les souris sont sacrifiées. Nous avons utilisé 3 souris par temps. Les organes sont ensuite prélevés et comptés. La quantité de radioactivité dans chaque organe est ensuite exprimée en
quantité de produit (équivalent en cyclosporine) par gramme d'organe. Les quantités de produit mesurées dans le cerveau sont indiquées dans le tableau 5 ci-dessous.
Tableau 5 : Quantités de produit mesurées dans le cerveau après injections intraveineuses à 0,7 mg/kg équivalent
Dans une autre expérience, les souris sont injectées par voie intraveineuse avec le composé à une dose de 2 mg/kg (équivalent en Cyclosporine A). La Cyclosporine A est marquée au tritium (activité spécifique 5 Ci/mol). Les quantités de produit mesurées dans le cerveau sont indiquées dans le tableau 6 ci-dessous.
Tableau 6 : Quantités de produit mesurées dans le cerveau après injections intraveineuses à 2 mg/kg équivalent
Les quantités de produit mesurées dans le cerveau après injections intraveineuses à une dose de 2 mg/kg (équivalent en Cyclosporine A) sont représentées dans la figure 14.
La vectorisation a permis d'améliorer de façon significative le passage de la Cyclosporine A à travers la barrière hémato-encéphalique. Cette accumulation est observée non seulement pour des temps courts mais aussi pour des temps longs allant jusqu'à 2 heures postadministration.
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