SYSTEME DE PLONGEE TRANSPORTABLE
L'invention concerne les systèmes de plongée sous-marine comportant un réservoir de gaz respirable qui reste à la surface de l'eau.
Dans ces systèmes, couramment appelés « narguilés », le plongeur est relié au réservoir par un circuit d'alimentation comprenant un tuyau qui est généralement relativement long pour permettre au plongeur d'évoluer dans une certaine zone autour et en dessous du réservoir. Contrairement aux systèmes de plongée dans lesquels le plongeur emmène le réservoir d'air avec lui sous l'eau, le plongeur qui utilise un système de narguilé n'emporte sous l'eau que le tuyau dont l'extrémité libre est munie d'un embout buccal ou d'un masque facial.
Il existe divers types de réservoirs pour les systèmes de narguilés. Certains sont rigides, d'autres sont souples. Parmi les avantages des réservoirs souples, on peut citer le fait que le réservoir est léger et qu'il peut être rendu très compact lorsque le système n'est pas utilisé. Cela facilite notamment le problème de transport du système jusqu'au site de pratique.
Le principe d'un système de narguilé avec réservoir souple est par exemple décrit dans le document GB-2.164.259. Un système similaire est décrit dans le document EP-A-437.948.
Cependant, les systèmes décrits dans ces documents ne tirent pas parfaitement avantage du caractère souple du réservoir et rien n'est prévu pour faciliter le transport du système.
L'invention a donc pour premier objet de proposer un système de plongée qui soit à la fois simple, pratique et peu encombrant, et dont le transport soit aisé. Par ailleurs, il est souhaitable que le réservoir reste en flottaison à la surface même en fin de plongée, non seulement pour que le système de plongée ne coule pas, mais surtout pour former une bouée sur laquelle le plongeur pourra prendre appui en fin de plongée.
L'invention propose donc un système de plongée sous-marine comportant un réservoir de gaz respirable qui reste à la surface de l'eau, caractérisé en ce que le réservoir de gaz respirable est souple et est intégré dans un sac de portage, en ce que le réservoir est intégralement contenu dans le sac de portage lorsqu'il est vide et en ce que le réservoir se déploie partiellement à l'extérieur du sac de portage lorsqu'il est rempli de gaz respirable.
D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit ainsi qu'au vu des dessins annexés dans lesquels : les figures 1 et 2 sont des vues schématiques en perspective illustrant l'utilisation du système de plongée lorsqu'il est dans son état déployé ; la figure 3 est une vue schématique en perspective illustrant le système de plongée lorsque le réservoir est intégralement replié à l'intérieur du sac à dos , le système étant accompagné d'accessoires susceptibles d'êtres rangés à l'intérieur du sac ; les figures 4 et 5 sont des vues schématiques en coupe illustrant les positions déployées et repliées ; et la figure 6 est une vue schématique illustrant un clapet taré empêchant un dégonflement complet du réservoir par le plongeur.
On a illustré sur les figures un système de plongée 10 comportant un réservoir de gaz respirable sous pression 12 et comportant un circuit d'alimentation 14 qui permet au plongeur sous l'eau de respirer le gaz contenu dans le réservoir 12. Selon l'invention, le réservoir est un réservoir souple, en l'occurrence constitué d'un tube souple fermé à ses deux extrémités, et il est destiné à rester à la surface de l'eau. Grâce à la flottabilité du réservoir lorsqu'il est rempli, le système de plongée forme un flotteur apte à supporter au moins une partie du poids du plongeur (voir figure 1), ce qui peut grandement aider ce dernier à se déplacer à la nage à la surface de l'eau pour se rendre sur le site exact de sa plongée.
Le circuit d'alimentation 14 est très schématiquement représenté par un tuyau d'alimentation 15 qui est raccordé au réservoir et dont Pexirémité libre est munie d'un embout buccal 18 incorporant de préférence un détendeur par lequel le plongeur peut aspirer le gaz respirable contenu dans le réservoir 12. Lorsque le plongeur descend sous l'eau (voir figure 2), le réservoir reste au-dessus de lui à la surface.
Selon l'invention, lorsque le réservoir est rempli d'air respirable sous pression, il se trouve dans un état déployé tel qu'illustré aux figures 1, 2 et 4. Lorsqu'il est vide, le réservoir souple peut être replié de manière à être entièrement reçu dans un sac de portage 16 qui fait partie intégrante du système de plongée. Le sac de portage 16 est plus particulièrement représenté à la figure 3 où l'on voit qu'il s'agit d'un sac à dos souple de construction traditionnelle délimitant un compartiment interne auquel on peut accéder au travers d'une ouverture supérieure 18, et de deux ouvertures latérales 20, refermées par exemple par une fermeture à glissière. Le sac 16 est par ailleurs munis de moyens de portage comportant par exemple des bretelles 22.
Comme on peut le voir à la figure 4, le tube formant réservoir 12 est entièrement compris dans le sac lorsqu'il est replié. Lorsque le réservoir est alimenté en gaz respirable sous pression il présente une portion principale qui reste à l'intérieur du compartiment principal délimité par le sac, et des portions d'extrémité, qui correspondent aux deux extrémités du tube, qui s'étendent à l'extérieur du sac au travers des ouvertures latérales 20, qui auront bien entendu été ouvertes avant le début du gonflage du réservoir.
Dans l'exemple illustré, le réservoir est mis en forme par des cerclages 24 qui imposent au tube une forme particulière une fois mis sous pression afin qu'il ne se déploie selon une ligne droite. La portion centrale du réservoir présente ainsi sur les figures une forme de U retourné à deux branches, et les deux portions d'extrémités sont cerclées, par exemple par des sangles, de manière à former une épingle à cheveux juxtaposée à l'une des branches de la portion principale. Ainsi cercle, le réservoir 12 se déploie sensiblement dans un plan de manière à présenter une grande stabilité sur l'eau. Avantageusement, les portions d'extrémité se déploient de chaque côté du sac à la manière de deux flotteurs parallèles longitudinaux, sensiblement dans le plan du sac. Au contraire, la partie centrale du tube formant réservoir est de préférence fixée de manière définitive à l'intérieur du sac.
Comme on peut le voir sur les figures, le réservoir comporte une vanne d'entrée sortie 26 qui, dans l'exemple illustré, est branchée sur la portion centrale du tube formant réservoir et qui dépasse, au travers d'un orifice prévu à cet effet, à l'extérieur du sac, sur une face avant opposée à une face arrière sur laquelle sont disposés les moyens de portage 22. De cette manière, comme on peut le voir sur la figure 1, le système de plongée est prévu pour que, lorsque le réservoir 12 et son sac 16 flottent à la surface de l'eau, les moyens de portage sont agencés sur la face émergée du système tandis que la vanne d'entrée-sortie 26 est agencé sur la face immergée du système. De la sorte, le branchement du tuyau 15 du circuit d'alimentation 14 sur le réservoir 12 s'effectue sur le côté inférieur de l'ensemble flottant formé par le réservoir et le sac. On garantit ainsi une parfaite stabilité de l'ensemble puisque l'on ne peut pas provoquer le retournement de l'ensemble flottant si on exerce une traction sur le tuyau d'alimentation 15.
Le système de plongée 10 comporte aussi des moyens (non représentés) qui permettent de remplir le réservoir d'un mélange gazeux respirable tel que de l'air. Ces moyens peuvent être un simple dispositif de raccordement à un compresseur d'air. Il peut aussi s'agir de moyens destinés à être embarqués avec le réservoir. L'air sera par exemple stocké dans le réservoir 12 sous une pression maximale comprise par exemple entre 4 et 20 bars.
De préférence, le réservoir présentera toutefois un volume maximal inextensible supérieur à 20 litres, volume qui sera par exemple atteint dès une pression absolue de l'ordre de 1,2 à 1,5 bars. A partir de cette pression, le réservoir aura atteint un état « gonflé » et, au-delà, son volume n'augmentera plus de manière significative. Au contraire, le réservoir présentera de préférence un volume externe très faible une fois « dégonflé ». Avantageusement, le réservoir sera dimensionné pour que son volume maximal soit de l'ordre de 40 à 50 litres et pour qu'il résiste à des pressions de l'ordre de 4 ou 5 bars. Dans l'exemple illustré, le tube formant réservoir est constitué d'une armature tissée qui est enduite ou noyée dans une matrice souple étanche, par exemple une matrice polyuréthane. Le matériau constituant le réservoir pourra aussi être un matériau plastique souple et étanche ou le réservoir pourra être construit avec un matériau multicouches faisant intervenir une première couche d'un matériau assurant la résistance mécanique à la pression et au moins une couche interne étanche. Dans l'exemple illustré à la figure 3, il est prévu que le système de plongée comporte un dispositif de remplissage du réservoir, par exemple une pompe motorisée ou une pompe à action humaine telle qu'une pompe manuelle 28. Cette pompe 28 peut ainsi être rangée dans le sac à dos, au moins lorsque le réservoir est en configuration repliée.
Le sac permettra aussi de transporter d'autres accessoires, nécessaires ou seulement utiles pour la mise en œuvre du système de plongée, tels que des palmes 50, un masque 52, un manomètre 53, ou encore un harnais 54 muni d'un filin 56 par lequel le plongeur pourra remorquer le réservoir resté en surface sans exercer d'effort de traction sur le tuyau d'alimentation en air (voir figure 2).
Le sac à dos 16 peut comporter, en plus du compartiment principal dans lequel est reçu le réservoir, des compartiments auxiliaires, par exemple des compartiments étanches. Il peut aussi présenter une structure rigide ou semi-rigide qui pourra contribuer au confort de portage du sac. Dans tous les cas, on comprend l'intérêt qu'il y a à ce que le flotteur conserve toute sa capacité de flottaison, ou au moins une grande partie de celle-ci.
Aussi, selon l'invention, le système de plongée 10 comporte un organe de coupure 30 du circuit d'alimentation 14 qui, en dessous d'un seuil prédéterminé de pression dans le réservoir 12, empêche le plongeur de puiser de l'air dans le réservoir. Le seuil prédéterminé de pression sera déterminé en fonction de la pression nécessaire pour maintenir le réservoir 12 dans un état « gonflé » dans lequel il conserve l'intégralité ou au moins une partie important de sa capacité de flottaison.
Ce seuil de coupure prédéterminé pourra par exemple être un seuil de pression absolue dans le réservoir. Il pourra ainsi être fixé à une valeur de pression absolue comprise entre 1.2 et 1.5 bar. Il pourra aussi être un seuil de pression relative dans le réservoir par rapport à la pression atmosphérique, l'organe de coupure imposant une pression dans le réservoir supérieure à la pression atmosphérique, par exemple de 50 à 500 millibars.
On a illustré à la figure 6 un exemple d'un organe de coupure susceptible d'être utilisé pour la mise en œuvre de l'invention. L'organe de coupure 30 est ici un clapet taré réalisé sous la forme d'un clapet anti-retour à bille, organe qui est connu en soit, et il est représenté en position de coupure de l'alimentation.
Le clapet 30 est par exemple intégré à la vanne d'entrée-sortie 26. Il comporte un siège 32 sur lequel une bille 34, agencée du côté aval du seuil 32, est plaquée vers l'amont par un ressort de compression 36. Lorsque, de part et d'autre de la bille 34, la force de la pression d'air dans le réservoir 12 est supérieure à la somme de la force de la pression dans le tuyau d'alimentation (c'est-à-dire la pression dans les poumons du plongeur lorsqu'il cherche à inspirer de l'air) et de la précontrainte du ressort 34, la bille 34 est décollée du siège 32 et l'air peut circuler du réservoir 12 vers le tuyau d'alimentation 16, donc vers le plongeur. Au contraire dès que la force de pression d'air dans le réservoir 12 devient inférieure à ladite somme, la bille 34 se trouve plaquée par le ressort 36 contre le siège 32, ce qui interrompt la circulation d'air comme cela est illustré à la figure 2. Le plongeur ne plus continuer à vider le réservoir ; la pression d'air à l'intérieur du réservoir ne peut donc pas descendre en dessous d'une valeur de seuil, si bien que le réservoir ne peut pas se dégonfler et conserve sa capacité de flottaison. Dans ce mode de réalisation, la pression de seuil est une pression absolue qui varie en fonction de la profondeur à laquelle se situe le plongeur à l'instant considéré. En effet, la pression dans le tuyau d'alimentation est supérieure à la pression atmosphérique et la valeur de la surpression est proportionnelle à la profondeur du plongeur. Avantageusement, la valeur
de cette pression absolue diminuera au fur et à mesure de la remontée du plongeur, celui-ci retrouvant la capacité d'aspirer un peu d'air après être remonté d'une certaine distance
Bien entendu, le mode de réalisation de l'organe de coupure qui est ici proposé n'est qu'un exemple non limitatif. D'autres organes de coupures connus exerçant la même fonction pourraient être utilisés pour la mise en œuvre de l'invention.