Profils de tube pour éc angeur thermique
Le secteur technique de la présente invention est celui des échangeurs de chaleur et plus particulièrement des tubes plats qui les équipent. Ces échangeurs sont utilisés notamment comme évaporateur, condenseur ou radiateur de chauffage dans un système de conditionnement d'air d'un véhicule automobile ou comme radiateur dans le circuit de refroidissement d'un tel véhicule.
Les échangeurs de chaleur appelés échangeurs à tubes plats, offrant une circulation en I, en ϋ ou en méthodique, sont généralement constitués par l'assemblage de plusieurs tubes plats se juxtaposant les uns aux autres et reliés entre eux par un intercalaire dont le but est de favoriser l'échange thermique. Chacun de ces tubes est formé par pliage à partir d'un feuillard métallique pour définir un conduit de circulation dans lequel passe le fluide. Ce fluide peut être un liquide réfrigérant dans le cas d'un évaporateur ou condenseur ou un liquide de refroidissement dans le cas d'un radiateur. Cette juxtaposition de tubes est coiffée à chaque extrémité par une boîte collectrice généralement raccordée par des conduits au reste du circuit. Pour un tube plat à circulation en méthodique, la circulation aller-retour d'un tube plat en U se fait généralement en séparant longitudinalement le volume intérieur du tube au moyen d'une cloison. Les différents profils de tube plat ainsi que les procédés d'obtention de tube plat font l'objet de nombreuses publications. Le brevet DE 32 16 140 décrit un tube plat obtenu à partir d'un feuillard métallique comprenant une premier partie et une deuxième partie repliée vers l'intérieur du tube pour former une cloison de séparation et définir ainsi deux conduits de circulation. Le brevet DE 195 48 495 décrit lui aussi un tube de conception sensiblement similaire. Cependant, ces profils de tubes souffrent d'inconvénients majeurs. Un des principaux inconvénients est une mauvaise tenue mécanique lors de l'assemblage avec les autres composants. En effet, l'ensemble tubes-autres composants forme un échangeur thermique maintenu par bridage et brasé au four pour solidariser l'ensemble. Cependant, l'effort de bridage
dans le sens longitudinal des tubes provoque une torsion de ces derniers. Cette torsion conduit a un mauvais alignement de la jonction du feuillard et créée un risque important de fuite avec pour conséquence majeure le rebut complet de l' échangeur thermique.
Un autre inconvénient de l'état de la technique cité ci-dessus est que la géométrie des profils de tube ainsi que les capabilités machines dépendent très largement des tolérances dimensionnelles du feuillard, en particulier sa largeur.
Un autre inconvénient de ce type de profil est que chacune des deux faces du feuillard doit être enrobée d'un matériau ayant un point de fusion inférieur au matériau constituant le feuillard. En effet, ce matériau d'enrobage, ci-après dénommé Clad, permet de souder (par brasage) le tube pour le rendre étanche .
Le but de la présente invention est donc de résoudre les inconvénients décrits ci-dessus principalement en adjoignant une jambe ou des bourrelets longitudinaux pour, d'une part, renforcer la tenue mécanique du tube, d'autre part-, s'affranchir des contraintes de tolérance dimensionnelle en largeur de feuillard, ne plus être obliger d'enrober de Clad la face interne du tube, et, pour finir, permettre de créer une soudure longitudinale entre les deux parties du tube qui coopère parfaitement avec les boîtes collectrices.
L'invention a donc pour objet tube pour échangeur thermique conçu à partir d'un feuillard comprenant une partie centrale séparant une première partie latérale et une seconde partie latérale toutes deux repliées de part et d' autre de ladite partie centrale vers un axe longitudinal dudit feuillard définissant ainsi un volume intérieur, une paroi interne et une paroi externe, lesdites première et seconde parties latérales présentant chacune une arête d'extrémité respective, la première partie latérale présentant un premier pli et la seconde partie latérale présentant un deuxième pli tous deux' orientés vers le volume intérieur du tube, ledit deuxième pli définissant jusque l'arête d'extrémité une jambe, caractérisé en ce que
la jambe coopère avec un moyen d'accostage pratiqué sur la première partie latérale de telle sorte que la paroi externe du premier pli vienne en contact sur la face interne du tube opposée audit moyen d' accostage pour définir une cloison de séparation.
Selon une première caractéristique de l'invention, le moyen d'accostage présente un troisième pli et un cinquième pli orienté vers le volume intérieur du tube et un quatrième pli orienté vers la paroi externe, ledit quatrième pli étant intercalé entre le troisième et le cinquième pli .
Selon une deuxième caractéristique de l'invention, la seconde partie latérale comprend un pli secondaire formant, avec le deuxième pli, un premier bourrelet apte à coopérer avec le moyen d'accostage.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la première partie latérale comprend un sixième pli formant ainsi, avec le premier pli, un deuxième bourrelet.
Selon encore une caractéristique de l'invention, le deuxième bourrelet présente un septième pli orienté vers la paroi externe de manière à mettre en contact sur la paroi interne du feuillard un plat de soudage défini entre le premier pli et l'arête d'extrémité.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le troisième pli et le septième pli sont confondus, et en ce que le cinquième pli et le premier pli sont confondus.
La distance séparant le troisième pli et le quatrième pli est sensiblement égale à la jambe ou à l'épaisseur du premier bourrelet. Avantageusement, au moins un des premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième plis et le pli secondaire sont orientés selon un angle obtus.
Avantageusement encore, la paroi interne du feuillard définie entre l'arête d'extrémité et le sixième pli est en contact avec la paroi interne du feuillard définie entre le premier pli et le septième pli.
La paroi interne du feuillard définie entre l'arête d'extrémité et le pli secondaire est en contact avec la paroi interne du feuillard définie par la seconde partie
latérale .
Selon une caractéristique de l'invention, le tube présente une hauteur interne comprise entre 0,6 mm et 3 mm, ou supérieure ou égale à entre deux fois l'épaisseur de feuillard.
Selon une autre caractéristique de l'invention, le feuillard comprend au moins deux couches de matériau superposées, l'une étant un substrat constitué par un alliage d'aluminium et l'autre une première couche constituée par un matériau ayant un point de fusion inférieur au matériau constituant le substrat.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le feuillard comprend une deuxième couche constitué par un matériau anti-corrosion déposé sur le substrat. Avantageusement, la première couche est sur la paroi externe et la deuxième couche est sur la paroi interne.
Le matériau constituant le substrat est de la famille des Aluminiums série 3XXX, le matériau de la première couche est de la famille des Aluminiums série 4XXX et le matériau de la deuxième couche est de la famille des
Aluminiums série 7XXX.
Un échangeur de chaleur du type tubes/intercalaires est caractérisé en ce qu' il comprend au moins un tube défini selon l'une quelconques des caractéristiques précédentes. Cet échangeur est un radiateur ou un condenseur pour véhicule automobile.
Cet échangeur est un évaporateur pour une installation de ventilation, chauffage et climatisation d'un véhicule automobile . Un tout premier avantage du tube d' échangeur thermique selon l'invention réside dans l'augmentation de sa tenue mécanique avec pour conséquence directe une réduction des risques de fuite et comme conséquence indirecte un abaissement notable du taux de rebut des échangeurs thermique après soudage.
Un autre avantage réside dans la possibilité de faire des bourrelets plies dont la largeur ne pollue pas les procédés de fabrication. Consécutivement, les tolérances de largeur du feuillard peuvent donc être beaucoup plus
larges .
Un autre avantage non négligeable réside dans le fait que ce type de profil ne présente plus de Clad sur la face interne du tube et permet donc avantageusement de séparer la couche d'alliage destinée au soudage et la couche d'alliage destinée à protéger le tube contre la corrosion ou l'érosion.
Un autre avantage de l'invention réside dans le fait de concevoir des plis à angle obtus de manière à offrir une certaine flexibilité au profil de tube au moment de son mariage avec les autres composants de l' échangeur.
Un autre avantage découle de cette caractéristique structurelle. En effet, l'angle obtus définissant les plis permet une parfaite répartition du produit de fluxage. Ce dernier est un liquide de nettoyage avant brasage, il est donc essentiel que celui-ci puisse se répandre sur toutes les zones de contacts ou le brasage doit être opéré.
D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement à la lecture de la description donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins dans lesquels :
-la figure 1 est une vue en perspective d'un tube selon 1' invention,
-la figure 2 est une vue en coupe transversale détaillant plus particulièrement la structure du moyen d'accostage d'un tube selon l'invention,
-la figure 3 est une vue en coupe transversale d'une variante d'un tube selon l'invention,
-la figure 4 est une vue partielle d'une variante de l'invention,
-la figure 5 est une vue partielle en coupe transversale illustrant plus particulièrement une autre variante de l'invention,
-la figure 6 est une vue partielle en coupe transversale illustrant plus particulièrement une troisième variante de l'invention.
La figure 1 illustre un tube 1 pour échangeur thermique. L'utilisation qui peut être faite de ce tube 1 est variable. En effet, ce dernier peut être un
évaporateur, un radiateur ou un condenseur. Ce type d' échangeur thermique est généralement constitué d'une multitude de tubes 1 juxtaposés les uns aux autres et séparés par des intercalaires. On appelle communément ce type d' échangeur : échangeur tubes/intercalaires. Le nombre de tubes 1 formant l' échangeur est fonction d'une caractéristique d'échange thermique requise.
Le tube 1 représenté sur cette figure est généralement formé par pliage . en partant d'un feuillard 2. Ce dernier est défini en largeur mais pas en longueur car il provient de manière continue d'un rouleau distributeur de feuillard. Le tube 1 est coupé à une longueur qui est déterminée par les performances thermiques . requises de l' échangeur thermique. Comme le montre cette figure, le tube 1 présente une première partie latérale 3 et une seconde partie latérale 4 qui sont repliées de part et d'autre d'une partie centrale 30, par exemple à 180°, vers un axe longitudinal 5 du tube. Ce pliage peut être opéré selon deux étapes d'un pliage intermédiaire à 90° ou peut être opéré progressivement de manière à donner une forme arrondie aux côtés du tube 1 tel que représenté sur la figure 1. Ce pliage des deux parties latérales 3 et 4 permet de définir globalement un volume intérieur β du tube 1 qui servira de conduit de circulation du fluide ainsi qu'une paroi interne 7 léchée par le fluide circulant dans l' échangeur et une paroi externe 8 en contact avec le milieu extérieur, par exemple l'air. La seconde partie latérale 4 présente une première arête d' extrémité 9 définie par la tranche du feuillard 2 qui relie la paroi interne 7 à la paroi externe 8 et qui est égale à l'épaisseur du feuillard 2.
On se reporte maintenant à la figure 2 qui illustre l'idée principale de l'invention. La seconde partie latérale 4 présente un deuxième pli 10 orienté vers le volume intérieur 6 du tube 1 qui forme une jambe 32. Ce deuxième pli 10 est replié à nouveau vers l'intérieur du tube 1 selon un angle sensiblement égal, par exemple, à 90° pour former un pli secondaire 12 et définir ainsi un premier bourrelet 11. Ce pli secondaire 12 peut être fait
dans la continuité du deuxième pli 10 de manière à former un premier bourrelet 11 dans lequel une partie de face interne 7 du feuillard est en contact avec une partie opposée de la face interne 7 de la seconde partie latérale 4. Ainsi, l'épaisseur du • premier bourrelet 11 est alors sensiblement égale à deux fois l'épaisseur du feuillard 2. L'épaisseur du premier bourrelet 11 peut être aussi inférieur à deux fois l'épaisseur du feuillard 2 en utilisant un procédé de laminage du premier bourrelet 11. II est à noter que le positionnement de ce premier bourrelet 11 facilite cette opération de laminage (non représenté). L'épaisseur du bourrelet 11 peut être inférieur à deux fois l'épaisseur en ne repliant pas le pli secondaire 12. En effet, seul la jambe 32 d'une longueur au moins égale à une fois l'épaisseur du feuillard (cette longueur est définit entre la paroi externe 8 de la seconde partie 4 et l'arête d'extrémité 9 peut suffire pour l'objet de l'invention. Par contre, le pli secondaire 12 peut être réalisé à distance du deuxième pli 10. de telle sorte que l'épaisseur du premier bourrelet 11 soit supérieur à deux fois l'épaisseur du feuillard 2 (non représenté).
La deuxième partie latérale 3 du feuillard 2 présente un moyen d'accostage 13 destiné à coopérer avec le premier bourrelet 11, un premier pli 14 sensiblement à angle droit orienté vers le volume intérieur 6 du tube 1 et une arête d'extrémité 15.
Ce moyen d' accostage 13 est de forme sensiblement complémentaire à la jambe 32 ou au premier bourrelet 11 dans le but d'assurer un contact sur toute la longueur du tube 1 et ainsi une parfaite étanchéité. La coopération de la jambe 32 ou du premier bourrelet 11 avec le moyen d'accostage 13 est réalisée de telle sorte que le premier pli 14 soit en contact contre la paroi interne 7 du tube 1 sensiblement au droit du moyen d'accostage 13. Ainsi, un plat 28 défini par la distance séparant le premier pli 14 de l'arête d'extrémité 15 définit, avec la longueur du tube, une surface d'appui favorisant le soudage. Bien entendu, ce premier pli 14 peut prendre un angle légèrement obtus de manière à laisser pénétrer le produit de fluxage
et imprégner au mieux le plat 28.
Le moyen d' accostage 13 se décompose de la manière suivante. Il présente un troisième pliage 16, par exemple, à angle droit orienté vers le volume intérieur 6 du tube 1 suivi d'un quatrième pli 17 orienté vers la paroi externe du feuillard 2. On entend par « orienté vers le volume intérieur » un pliage qui rapproche les deux faces internes 7 du feuillard disposé de part et d'autre du pli. De même, on entend par « orienté vers la paroi externe du feuillard 2 » tout pliage qui rapproche les deux faces externes 8 du feuillard disposé de part et d'autre du pli. Le quatrième pli 17 peut être à angle droit, comprenant avantageusement un rayon de courbure externe arrondi pour coopérer de manière harmonieuse avec le premier bourrelet 11. Dans le cas d'une coopération avec la jambe 32, le pli 17 présente un angle droit qui est pratiquement parfaitement complémentaire avec l'angle droit formé par la jonction entre la jambe 32 et l'arête d' extrémité ' 9 (représenté à la figure 6). Le quatrième pli 17 est suivi d'un cinquième pli 18 sensiblement à angle droit de manière à ramener le premier pli 14 en appui sur la paroi interne 7 du feuillard 2 opposé au moyen d'accostage 13. La partie de feuillard séparant le cinquième pli 18 du deuxième pli 14 définit alors une cloison de séparation 19 à l'intérieur du tube 1. Le volume intérieur 6 est alors divisé en deux sous-volumes 6a et 6b qui peuvent être indépendant l'un par rapport à l'autre ou, dans une variante de l'invention, être mis en communication par au moins un ajournement. Cet ajournement est réalisé par des trous pratiqués dans la cloison de séparation 19 ou en retirant une partie de ladite cloison. Le tube ainsi définit présente une hauteur interne 31 comprise entre 0,6 mm et 3 mm. Cette hauteur interne 31 peut aussi avantageusement être comprise entre trois fois l'épaisseur de feuillard 2 et au moins cinq fois l'épaisseur du feuillard 2.
La figure 3 illustre une variante de l'invention. Les références identiques à la description de la figure 1 et 2 sont conservées. Cette représentation transversale du tube 1 diffère dans la jonction de la cloison de séparation 19
sur la paroi interne 7 du feuillard 2. En effet, la première partie latérale 3 présente un sixième pli 20 orienté vers le volume intérieur 6 du tube 1 selon un angle sensiblement égal à 90° pour former un deuxième bourrelet 21. Le sixième pli 20 peut être fait dans la continuité du premier pli 14 comme représenté sur cette figure de manière à former ce deuxième bourrelet 21 dans lequel une partie de face interne 7 du feuillard est en contact avec une partie opposée de la face interne 7 de la première partie latérale 3. Ainsi l'épaisseur du deuxième bourrelet 21 est alors sensiblement égale à deux fois l'épaisseur du feuillard 2. Dans une variante de l'invention non représentée, l'épaisseur du premier bourrelet 11 peut être aussi inférieur à deux fois l'épaisseur du feuillard 2 en utilisant un procédé de laminage de ce bourrelet 21. Il est à noter que cette opération est rendue possible au cours du procédé de réalisation du tube car ce bourrelet 21 est particulièrement accessible. Par contre, le sixième pli 20 peut être réalisé à distance du premier pli 14 de telle sorte que l'épaisseur du deuxième bourrelet 21 soit supérieur à deux fois l'épaisseur du feuillard 2 (non représenté) . Le profil de tube illustré sur cette figure est particulièrement intéressant car il présente d'une part, un premier bourrelet 11 ou une jambe 32 sensiblement parallèle à l'axe longitudinal 5 du tube ce qui offre une amélioration de la tenue mécanique du tube 1 selon cet axe et, d'autre part, un deuxième bourrelet 21 qui lui participe à la tenue mécanique sur un plan perpendiculaire à l'axe 5. La figure 4 est une illustration d'une variante de l'invention. La différence avec la figure précédente repose sur l'orientation du deuxième bourrelet 21. En effet, celui comprend un septième pli 27 orienté vers la paroi externe 8 du feuillard. Ainsi, le plat de soudage 28 défini entre le premier pli 14 et l'arête d'extrémité 15 est mis en contact par une surface importante sur la paroi interne 7 du feuillard opposée au moyen d'accostage 13.
La figure 5 est une représentation d'une variante de l'invention. Comme il a été décrit auparavant, le premier
et le deuxième bourrelet 11 et 21 peuvent être d'épaisseur égale à deux fois l'épaisseur du feuillard 2. Ainsi, les sous-volumes 6a et 6b sont directement conditionnés par les épaisseurs des bourrelets 11 et 21 et donc par l'épaisseur du feuillard 2. La hauteur interne 31 est, dans le cas présenté sur cette figure, égale à trois fois l'épaisseur du feuillard 2.
Cette variante diffère de la figure précédente pour les structures définies ci-après. On remarque ici que le septième pli 27 et quatrième pli 17 sont confondus. Le moyen d'accostage 13 comprend dans cette variante le troisième pli 16 à angle droit qui coopère avec le premier bourrelet 11. En effet, ce bourrelet présente un premier plat 22 qui vient en contact sur un deuxième plat 23 définie après pliage à 90° du troisième pli 16. La surface de contact entre ces deux plats favorise donc le brasage du tube 1. De la même manière, un troisième plat 24 définit par la paroi externe 8 du feuillard 2 comprise entre le pli secondaire- 12 et l'arête d'extrémité 9 vient en contact sur un quatrième plat 25 définit sur la paroi externe 8 comprise entre le quatrième pli 17 et le cinquième pli 18.
• Encore une fois, le brasage s'en trouve très nettement amélioré. De plus, ce double brasage décrit ci-dessus offre une redondance de sécurité pour lutter contre les fuites de fluide contenu dans le tube 1. On remarque aussi sur cette figure que le profil de courbure du quatrième pli 17 est sensiblement identique sur la paroi externe 8 comme sur la paroi interne 7 feuillard. Par contre, le rayon de courbure de ce quatrième pli 17 est inférieur au rayon de courbure du pli secondaire 12 afin de permettre un parfait positionnement du premier bourrelet 11 par rapport au moyen d'accostage 13. Les deux plats 22 et 23 permettent de définir avec la paroi externe 8 respectivement de la première partie 3 et de la seconde partie 4 deux angles droits à rayon sensiblement nul de manière à avoir une zone de brasage la plus faible possible et ainsi optimiser la jonction entre le tube 1 et les boîtes collectrices.
La figure 6 est une variante de l'invention décrite à la figure précédente qui illustre l'avantage apporté par
l'invention en ce qui concerne les tolérances de largeur du feuillard 2. On voit ici que la jambe 32 coopère parfaitement avec le pli 17. L' étanchéité est cependant tout de même assurée car l'arête d'extrémité 9 de la jambe 32 est en contact sur le quatrième plat 25. Une autre différence illustrée sur cette figure consiste dans la forme du quatrième pli 17. En effet, la paroi__interne 7 de ce quatrième pli présente une forme quelconque 26, avantageusement arrondie, alors que la paroi externe 8 de ce même pli présente un rayon 29 supérieur à zéro degré.
Dans l'ensemble de la description ci-dessus, on remarque que seule la paroi externe 8 doit être nécessairement enrobée de Clad. En effet, toutes les zones de contact (premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième plis, plats 22, 23, 24, 25, etc..) où se produit le soudage présentent au moins une surface de la paroi externe 8. Ainsi, la paroi interne 7 peut être enrobée d'un matériau de protection contre la corrosion sans pollution avec le Clad. En d'autres termes, le' feuillard 2 comprend au moins deux couches de matériau superposées qui sont respectivement un substrat constitué par un aluminium de la famille série 3XXX et une première couche de Clad constitué d'un matériau ayant un point de fusion inférieur à celui du substrat. Cette première couche est de la famille des aluminiums série 4XXX. Dans le cas d'un feuillard à 3 couches, la deuxième couche est constitué par un matériau anti-corrosion de la famille des aluminiums série 7XXX. Le cas d'un feuillard à seulement deux couches (substrat et couche d' anti-corrosion sur la paroi externe) s'applique à un évaporateur ou d'un condenseur car le Clad nécessaire au brasage peut être apporté par les autres composants de l' échangeur, en particulier les intercalaires. Dans le cas mentionné ci- dessus, les conditions thermodynamiques du système de climatisation automobile provoquent une condensation qui a une action corrosive sur l' évaporateur . Cette deuxième couche permet de lutter contre ce risque de corrosion externe. De la même optique, le radiateur de chauffage de l'installation de climatisation peut être formé à partir de
tubes issus d'un feuillard 2 ne présentant que deux couches car les risques corrosifs sont dans ce cas faibles. Ces deux couches sont : le substrat et la première couche de Clad. On aura compris dans- la description ci-dessus qu'au moins un des premier, deuxième, troisième, quatrième,, cinquième, sixième, septième plis respectivement référencés 14, 10, 16, 17, 18, 20, 27 et le pli secondaire 12 sont orientés selon un angle obtus. Ainsi, le produit de fluxage peut pénétrer et nettoyer les plats et les contacts ou s'effectue le brasage. De plus, ces angles obtus participent à la flexibilité du tube facilitant ainsi son mariage avec les autres composants de l' échangeur thermique. Le tube 1 décrit ci-dessus est bien entendu applicable à un tube d' échangeur thermique ayant une circulation du fluide en « U », mais il est aisé d'appliquer ce tube à des échangeurs ayant une circulation en forme de « I » ou à toutes autres formes de conduit de circulation, par exemple en méthodique. Bien entendu, la phase de retour du fluide dans le cas d'une circulation en « U » est assurée par une boîte collectrice. Dans le cas d'une circulation en méthodique, celle-ci est assurée par des trous ou ajournements prévus à une extrémité de la cloison de séparation 19. Le tube défini ci-dessus est particulièrement adapté aux radiateurs dédié au refroidissement moteur ainsi qu' aux radiateurs et évaporateurs d'une installation de climatisation d'un véhicule automobile. II est à noter qu'un tube tel que caractérisé dans la présente demande peut comporter des ' perturbateurs favorisant l'échange thermique entre la paroi interne 7 et le fluide circulant dans l' échangeur thermique. Ces perturbateurs sont disposés au niveau de la première partie latérale 3, sur la deuxième partie latérale 4 et sur la partie centrale 30. Ces perturbateurs sont formés à partir d'une déformation de la paroi interne 7 ou de la paroi externe 8 du feuillard 2 sur les parties correspondantes mentionnées ci-dessus.