ETAGE D'UN GENERATEUR DE PUISSANCE D'UN COURANT HAUTE
FREQUENCE
DESCRIPTION
Domaine technique
L'invention se situe dans le domaine des générateurs de puissance haute fréquence utilisés en particulier pour le chauffage de matériaux diélectriques par exemple pour des, opérations de polymérisation ou de gélification à chaud au cours desquelles le matériau passe d'un état liquide ou pâteux à l'état solide sous l'effet de la chaleur. Elle concerne en particulier l'étage amplificateur de sortie d'un tel générateur.
Arrière plan technologique
Les générateurs utilisés pour les applications industrielles telles que le chauffage de matériaux diélectriques ont été des circuits auto-oscillants constitués par un amplificateur muni d'une voie ramenant vers une entrée de l'amplificateur une partie de la puissance disponible en sortie dudit amplificateur. La stabilité de la fréquence de sortie de l'onde amplifiée est assurée par un circuit résonnant ayant un coefficient de surtension élevé. Compte tenu des exigences de plus en plus grandes quant à la stabilité des fréquences produites et aux écarts tolérés par rapport aux fréquences autorisées, il a été nécessaire de prévoir des amplificateurs amplifiant une onde de fréquence très stable produite par exemple à partir d'un oscillateur à quartz. De tels générateurs
sont alors capables de respecter les normes imposées relativement à la bande de fréquence à respecter. A titre d'information il est donné ci-après les fréquences autorisées en Europe pour les utilisations industrielles telles que le chauffage de matériaux diélectriques :
6,78 MHz à 15 kHz près en plus ou en moins, 13,56 MHz à 7 kHz près en plus ou en moins, 27,12 MHz à 163 kHz près en plus ou en moins, 40,68 MHz à 20 kHz près en plus ,ou en moins,
433,92 MHz à 870 kHz près en plus ou en moins.
Les générateurs capables de respecter ces contraintes de stabilité en fréquence comportent un étage oscillateur piloté par un quartz, alimentant un ou plusieurs circuits diviseurs ou multiplicateurs de fréquence, éventuellement une boucle de phase permettant de garantir une fréquence très stable. La sortie de l'étage oscillateur alimente ensuite un étage d'amplification intermédiaire constitué d'un ou plusieurs étages amplificateurs et enfin un étage de sortie alimenté par l'étage d'amplification intermédiaire. Cet étage amplificateur de sortie est celui qui est concerné par l'invention.
Un étage amplificateur connu est constitué par un tube électronique de puissance capable d'amplifier de l'ordre de 20 fois la puissance reçue en entrée. L'étage connu est constitué par exemple par une triode de puissance ou une tétrode. Dans les deux cas le tube électronique utilisé fonctionne en classe B ou C, c'est à dire que le tube n'est traversé par un courant que pendant des temps égaux ou inférieurs à la demi période du signal fondamental reçu en entrée.
Le courant produit par le tube excite un circuit résonnant comportant une sortie coaxiale. Le facteur de surtension du circuit résonnant est en général de l'ordre de la dizaine lorsqu'une charge alimentée par ledit générateur a une impédance égale à 1 ' impédance nominale du générateur en général de l'ordre de 50 ohms. C'est la technique dite "50 ohms". Cette technique assure un fonctionnement particulièrement stable du générateur en niveau de puissance et surtout en fréquence produite. En général pour compenser les changements d'impédance de la charge dus par exemple au changement d'état du matériau sous l'effet de la température, il est prévu entre la sortie de l'étage de sortie du générateur et la charge une boîte d'adaptation dont le rôle est de compenser lesdites variations d'impédance de la charge appliquée au générateur.
Un exemple de réalisation d'une partie d'un amplificateur à triode selon l'art antérieur est représenté figure 1. Sur cet exemple on n'a représenté de façon schématique que le tube 2 et l'amplificateur intermédiaire 24. Le tube 2 est une triode composée d'une cathode 4, une grille 3 et une anode 5. Une entrée 25 du tube 2 raccordée à la cathode 4 est couplée à une sortie 23 de l'amplificateur intermédiaire 24. Ce dernier a une entrée 29 couplée à un oscillateur non représenté délivrant un signal à la fréquence souhaitée.
Le fonctionnement et les ordres de grandeur sont les suivants:
Le tube a par exemple un gain en puissance de 20. Pour obtenir en sortie une puissance de 50 kW, il
faut sur son entrée 25 une puissance de 2,5 kW. Cette puissance de 2,5 kW doit être délivrée par l'amplificateur intermédiaire 24. La puissance disponible en sortie de l'oscillateur à quartz non représenté est de 5 Watts, l'amplificateur intermédiaire devra présenter un gain en puissance très important. On voit ainsi que selon l'art antérieur il est nécessaire de disposer d'un amplificateur intermédiaire ayant un gain en puissance d'environ 500 et délivrant une puissance d'environ 2,5 kW.
Dans l'art antérieur, pour éviter cette difficulté, les générateurs à triode sont en général utilisés pour produire des puissances de sortie allant jusqu'à 30 kW. Pour les puissances supérieures on préfère utiliser des tétrodes.
Comme signalé plus haut un amplificateur à triode a un gain de puissance de l'ordre de 20. Ainsi l'étage intermédiaire qui précède l'étage amplificateur de sortie doit délivrer, par exemple lkW, pour un générateur ayant une puissance de sortie de 20 kW. Un amplificateur intermédiaire capable de produire une puissance de l'ordre du kW est à la limite de ce qui peut être réalisé avec des transistors courants en sorte qu'un tel amplificateur peut être produit à un prix raisonnable.
Pour des générateurs de puissance plus élevée, comme par exemple celui décrit en liaison avec la figure 1, les difficultés de réaliser un étage intermédiaire et, en conséquence, le prix croissent rapidement. En effet, le gain des amplificateurs à triode, en classe B ou C reste constant ; l'étage intermédiaire doit donc fournir une puissance
proportionnelle à la puissance de sortie souhaitée. Un amplificateur à puissance intermédiaire délivrant une forte puissance peut être obtenu en remplaçant les transistors par un tube. Ce remplacement est coûteux d'une part, en raison du prix du tube et, d'autre part, en raison de la nécessité d'une alimentation haute tension supplémentaire destinée à faire fonctionner ledit tube. Dans ces conditions, plutôt que d'utiliser un tel étage intermédiaire à tube, on préfère utiliser une tétrode pour construire des générateurs haute fréquence de forte puissance, parce qu'une tétrode à un gain en puissance qui peut être compris entre 50 et 100. Ainsi, bien que le tube lui-même soit plus cher et qu'il nécessite aussi une alimentation électronique supplémentaire pour polariser la grille supplémentaire d'écran, le prix du générateur reste moins élevé du fait de la simplification de l'amplificateur intermédiaire qui en résulte. La principale difficulté que présentent les générateurs utilisant une tétrode provient de la nécessité de neutrodiner le tube par un circuit de contre-réaction adéquat. Ce circuit est délicat à réaliser. Il doit être placé très près du tube et son réglage est difficile, d'autant plus qu'il est sensible notamment aux variations thermiques que le tube induit. Il existe donc un besoin pour un amplificateur de sortie d'un générateur délivrant un courant haute fréquence de forte puissance qui soit facile à réaliser et qui ne nécessite pas un amplificateur intermédiaire délivrant une puissance relativement forte.
Brève description de 1 ' invention
Selon l'invention, il est proposé de réaliser une réaction positive entre l'anode et la cathode de la triode ou de la tétrode utilisée pour faire l'étage terminal. Cette réaction est effectuée au moyen d'une ligne large bande, à constantes réparties ou à impédances localisées distribuées, par exemple une ligne coaxiale . De façon imprévue, il s'est avéré possible de corriger un amplificateur fonctionnant en classe B ou C, c'est-à-dire ayant un fonctionnement non linéaire, avec une ligne, comme s'il .s'agissait d'un amplificateur fonctionnant en régime linéaire. Du fait que l'on ramène une partie de la puissance de sortie sur l'entrée de l'amplificateur, la puissance de sortie peut se trouver augmentée par un facteur de cinq à dix, la triode ou la tétrode, gardant son gain propre.
En résumé, l'invention est relative à un étage amplificateur de sortie d'un générateur d'un courant haute fréquence correspondant à une longueur d'onde λ, destiné à alimenter une impédance de charge, comportant une triode ou une tétrode polarisée pour fonctionner en classe B ou C, la triode ou la tétrode ayant une cathode, une grille et une anode, la grille étant à une tension continue près à la tension d'un circuit de masse, amplificateur caractérisé en ce que l'anode de la triode ou de la tétrode est couplée en retour sur la cathode de façon à provoquer une réaction positive, par une ligne large bande, à constantes réparties ou à impédances localisées distribuées ayant une entrée couplée sur l'anode et une sortie couplée sur la cathode.
De façon à ce que la réaction soit réellement positive il convient que l'onde en retour soit en phase
ou en faible déphasage avec l'onde d'entrée. Dans ces conditions, on choisira de préférence une ligne dont la longueur électrique est voisine de la longueur d'onde λ de la fréquence délivrée par le générateur. Le couplage de l'entrée de la ligne à l'anode pourra se faire de façon capacitive ou de façon inductive par exemple au moyen d'une boucle.
Brève description des dessins D'autres avantages de l'invention et des détails de réalisation de l'invention seront exposés ci-après à l'aide des dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1, déjà décrite, est un schéma représentant un mode de réalisation d'un étage amplificateur de sortie d'un générateur d'un courant haute fréquence selon l'art antérieur,
- la figure 2 est un schéma général représentant un étage amplificateur de sortie d'un générateur d'un courant haute fréquence selon l'invention,
- la figure 3 est un schéma représentant un mode de réalisation de l'invention;
- la figure 4 représente un schéma de l'invention dans lequel les caractéristiques physiques sont représentées ;
- la figure 5 représente un circuit combineur permettant de ramener une partie de la puissance de sortie de l'amplificateur sur l'entrée ;
- les figures 6 et 7 représentent chacune un mode d'implantation du combineur ;
Dans tous les dessins les éléments ayant même fonction ont le même numéro de référence.
Description de modes de réalisation
La figure 2 décrit un schéma d'un amplificateur haute fréquence dans lequel une triode 2, fonctionnant en classe B ou C, est le tube utilisé. La triode 2 a une grille 3, une cathode 4 et une anode 5. Une boucle de retour 30 constituée par exemple par une ligne coaxiale 31 ayant une longueur électrique sensiblement égale à la longueur d'onde λ correspondant à la fréquence délivrée a une entrée 33 couplée à l'anode 5 et une sortie 34 couplée en aval de l'amplificateur 24 et en amont de la cathode 4. Cette boucle 30 ramène une partie de la puissance disponible en sortie de l'anode 5 du tube 2, en aval de l'amplificateur intermédiaire 24.
L'intérêt d'un tel montage sera maintenant expliqué par une comparaison avec le montage représenté figure 1, en gardant les mêmes ordres de grandeur.
L'amplificateur intermédiaire 24 reçoit comme dans l'art antérieur une puissance de 5 watts, provenant d'un oscillateur stabilisé non représenté, sur son entrée 29. Le gain de cet amplificateur 24 est de l'ordre de 100 en sorte que la puissance disponible en sortie 23 de cet amplificateur 24 est de l'ordre de 500 watts. De ce fait, la puissance qu'il est possible de ramener en retour à ce niveau sans perdre le bénéfice de la stabilisation en fréquence procurée par l'oscillateur, est de l'ordre de 2 kW. La puissance présente à l'entrée 25 du tube est alors de l'ordre de 2,5 kW. Avec une amplification de 20 procurée par la triode 2, on obtient en sortie 50 kilowatts. Ainsi l'amplificateur intermédiaire 24 qui ne délivre qu'une
puissance très inférieure au kilowatt est facile à réaliser avec des éléments bon marché et l'on peut utiliser une triode pour réaliser l'amplificateur de puissance . Un mode de réalisation de l'invention comportant davantage de détails sera maintenant décrit en liaison avec la figure 3.
Un circuit 20 d'entrée du tube comporte de façon connue, outre l'amplificateur 24 intermédiaire, ayant une sortie 23, un circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26 disposé entre la sortie 23 et l'entrée 25 du tube 2 connecté à la cathode 4. Le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26 est composé par exemple, comme représenté figure 3, par un ensemble d'inductances 21 et de capacités 22 connectées ensembles pour faire de façon connue un circuit en π . Le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26 est un circuit passe bande centré sur la fréquence que l'on souhaite obtenir. De façon en elle-même connue également l'anode 5 du tube 2 est connectée par l'intermédiaire d'une capacité de liaison 18 à un circuit résonant de sortie 6 constitué d'une capacité variable en deux parties 11-1, 11-2, connectées en parallèle comme représenté figure 3, et d'une inductance 7. De façon en elle-même connue également une extrémité 8 de 1 ' inductance 7 est connectée à un conducteur central 9 d'une ligne coaxiale 10 dite de sortie. La capacité 11-2 est connectée entre l'extrémité 8 et la masse. Elle participe au réglage à 50 ohms de la valeur d'impédance de sortie de l'amplificateur. La ligne coaxiale de sortie est connectée sur une charge 12 connectée entre le
conducteur central 9 et la masse. L'alimentation continue de polarisation d'anode est délivrée au travers d'un circuit de filtrage, qui dans l'exemple représenté est matérialisé par une inductance de choc 13 connectée entre l'anode et une alimentation continue 15 haute tension et une capacité 14 connectée en série avec 1 ' inductance de choc 13. Le circuit série composé de l'inductance de choc 13 et de la capacité 14 est connecté entre l'anode 5 et la masse comme représenté figure 3. Sur cette figure un circuit d'alimentation d'un filament de chauffage de la cathode et de filtrage de ce circuit pour le séparer de l'entrée haute fréquence n'est pas représenté.
La grille 3 est connectée à la borne négative d'une alimentation continue 19, dont la borne positive est connectée à la masse. La grille est ainsi polarisée négativement .
Selon l'invention, l'anode 5 est couplée en retour au moyen d'un circuit 30 sur la cathode 4. Le circuit de réaction 30 est constitué par une capacité de liaison 32 couplée entre l'anode 5 et une entrée 33 d'une ligne coaxiale 31. Alternativement le couplage pourrait aussi être réalisé par une boucle magnétique. La sortie 34 de la ligne coaxiale est connectée sur la cathode 4. De préférence, afin de compenser les variations de l'impédance de charge 12 du générateur, la ligne coaxiale 31 est équipée de moyens permettant un réglage de sa longueur. Il pourra par exemple s'agir d'une ligne à coulisse, une première partie de ligne ayant une âme en forme de tube recevant de façon coulissante une âme d'une seconde partie de ligne. Il pourra aussi s'agir d'une ligne en deux parties, une
première partie de longueur fixe inférieur à la longueur d'onde λ de la fréquence fondamentale munie d'une prise de raccordement pour recevoir une deuxième partie de ligne que l'on pourra choisir parmi des tronçons de ligne de différentes longueurs par essais successifs. Dans le mode de réalisation représenté figure 3, la sortie 34 de la ligne coaxiale 31 est connectée sur l'entrée 25 du tube 2, en aval du circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26. Naturellement ce couplage pourrait se faire aussi à la sortie 23 de l'amplificateur intermédiaire 24 en amont du circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26. Le fonctionnement est le suivant.
Le circuit de réaction 30 composé d'une ligne coaxiale 31 ou d'une ligne à constantes distribuées, ramène, directement ou par l'intermédiaire du circuit de filtrage, une partie de la puissance de sortie du tube 2 à l'entrée 25 de ce tube. La fraction de la puissance d'entrée qui est ramenée est fonction de la géométrie de moyens de couplage d'entrée dont il sera parlé plus loin, et de la valeur de la capacité de couplage 32 ou de la géométrie de la boucle magnétique de couplage .
On pourrait croire que la ligne coaxiale joue le rôle d'un circuit de réaction ordinaire d'un amplificateur linéaire.
Ce n'est pas le cas, car dans le cas de l'invention l'amplificateur fonctionne en classe B ou C. Dans un tel amplificateur le signal électrique au niveau de l'entrée (cathode) n'a pas une forme sinusoïdale puisque le tube fonctionne en mode impulsionnel. Ce mode impulsionnel est équivalent à un
mode fondamental à la fréquence de répétition des impulsions, auquel s'ajoutent des harmoniques à des fréquences multiples de la fréquence fondamentale. Il s'ensuit que la ligne coaxiale n'est pas parcourue par un signal alternatif sinusoïdal, mais par un signal alternatif ayant des harmoniques multiples de la fréquence fondamentale. La ligne coaxiale est un circuit dont la bande passante est très large. Si la ligne coaxiale a une longueur électrique suffisamment voisine de la longueur d'onde λ de la fréquence fondamentale, elle a une longueur égale à deux fois la longueur d ' onde de la fréquence de 1 ' harmonique 2 , trois fois la longueur d'onde de la fréquence de l'harmonique 3, et ainsi de suite. Les signaux de tous les harmoniques présents sur l'anode sont tous transmis en retour en phase, et avec le même rapport de puissance, c'est à dire tous à l'identique au niveau du circuit d'entrée. Il s'ensuit que la réaction affecte les harmoniques de la même façon. L'amplificateur constitué par le tube 2 est corrigé dans son fonctionnement global en classe B ou C. Si on avait choisi un circuit de réaction à constantes localisées, avec des inductances et des capacités comme les hommes de l'art auraient pu le proposer, il eut été difficile, voire quasi impossible, de le régler de façon stable pour qu'il transmette tous les harmoniques de façon homogène, sans déphasage relatif entre les différents harmoniques et d'obtenir que la réaction soit efficace sur l'amplificateur de classe B ou C. Ainsi l'invention se différencie nettement d'un montage à réaction comme ceux décrits par exemple dans le livre de Pieter L. D. ABRIE intitulé "Design of RF and microwave Amplifiers
and OSCillators" - Artech House - pages 431-435. Ces montages sont destinés à contrôler le gain d'amplificateurs large bande à transistors, afin que le gain de l'amplificateur reste constant malgré des variations importantes du signal à amplifier présent en entrée de l'amplificateur. Le montage prévu dans ce livre est à base de transformateurs. Un transformateur a rarement une bande passante assez large pour permettre de transmettre sans variation de phase, un signal à une fréquence fondamentale et plusieurs de ses harmoniques, alors que cela devient possible comme expliqué ci-dessus, par exemple, avec une ligne coaxiale ayant une longueur égale à la longueur d'onde correspondant à la fréquence fondamentale . La figure 4 est destinée à faire comprendre comment est réalisé physiquement le montage selon 1 ' invention.
Le tube 2 et les circuits extérieurs associés au tube tels que le circuit 26 de filtrage et d'adaptation d'impédance couplé à la cathode 4, le circuit 6 résonant de sortie couplé à l'anode sont inclus dans une enceinte 40. L'enceinte 40 est composée de deux demies coquilles métalliques, une première 41 et une seconde 42. Les deux demies coquilles 41, 42 sont jointives au niveau d'un plan de masse 43, constitué par un plan conducteur, par exemple une tôle. Le plan de masse 43 sépare l'espace enfermé par l'enceinte 40 entre un espace cathode 44 et un espace anode 45. L'espace cathode contient la partie du tube 2 contenant la cathode et les circuits de cathode, notamment le circuit de filtrage 26 de l'entrée haute fréquence, un circuit d'alimentation d'un filament de
chauffage de la cathode 4 constitué d'inductances de choc 16 et d'une capacité 17. Le plan de masse 43 est situé sous un plan de grille 3 du tube, en sorte que ce plan de grille 3 forme avec le plan de masse 43 une capacité 36. Comme représenté figure 3 le plan de grille 3 est connecté à une alimentation continue 19 en sorte que la grille 3 est polarisée de façon négative par rapport au plan de masse 43. Sur la figure 3 la capacité 36 formée entre le plan de grille 3 et le plan de masse 43 n'a pas été représentée car il ne s'agit pas d'un composant spécifique. L'espace anode 45 contient outre le plan de grille 3, la partie du tube 2 contenant l'anode, le circuit résonant 6, la capacité de liaison 18, le circuit de filtrage de l'alimentation continue d'anode composé de l'inductance de choc 13 et de la capacité 14. La capacité 32 de couplage de l'entrée 33 de la ligne de réaction 31 est constituée par une plaque 37 formant une liaison capacitive avec l'anode 5. Il pourrait aussi s'agir d'une boucle magnétique formant une liaison inductive avec l'inductance 7. Dans les deux cas, il est possible d'ajuster la valeur du couplage en modifiant la position de l'élément de couplage. A cette fin l'élément de couplage sera de préférence monté mécaniquement de façon mobile avec des moyens d'immobilisation pour le fixer dans une position de réglage optimum. Les moyens assurant la mobilité et l'immobilisation sont en eux-mêmes connus. Il pourra s'agir par exemple de rail avec des moyens de freinage, permettant un mouvement de translation ou encore d'un axe avec des moyens de serrage permettant une rotation ou encore d'une combinaison de moyens permettant une
rotation et une translation. Dans le cas d'un mouvement rotatif la plaque 37 ou la boucle est montée sur un support rotatif autour d'un axe, par exemple coplanaire de la plaque ou de la boucle. Des traversées 46, 47, 48 de la demie coquille 42 d'enceinte de l'espace anode 45 permettent la connexion à la haute tension d'anode 15, l'impédance de charge 12 et à l'entrée 33 de la ligne de retour 31 respectivement. De même des traversées 49, 50, 51 de l'enveloppe 41 de l'espace cathode 44 permettent la liaison avec la ,sortie 23 de l'amplificateur intermédiaire 24, avec la sortie 34 de la ligne de réaction 31, et avec une alimentation non représentée pour le filament de chauffage de la cathode, respectivement. Dans l'exemple représenté en liaison avec les figures 3 et 4 la sortie 34 de la ligne 31 est connectée en amont du circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26. Sur la figure 4 on a symbolisé par une ligne pointillée que la sortie 34 peut aussi être connectée directement à l'entrée 25 de cathode.
Dans les modes préférés de réalisation de l'invention (figures 5, 6, 7) un circuit "combineur" 52, en lui même connu, ayant deux entrées 53 et 54 et une sortie 55 est utilisé pour assurer la somme de la puissance présente en sortie 23 de l'amplificateur intermédiaire 24 et de la puissance ramenée par la sortie 34 de la ligne de réaction 31. Le circuit combineur 52 est un coupleur directif 3 dB dont une quatrième branche, non représentée, est terminée par une charge adaptée. Le circuit "combineur" 52 permet de mieux maîtriser les impédances en fonction desquelles cette somme s'effectue. Il pourra s'agir d'un combineur
courant du commerce auquel cas son impédance de sortie nominale est de 50 ohms ou d'un combineur dédié dont l'impédance de sortie aura été prévue pour être adaptée à l'impédance d'entrée du tube 2. Comme représenté de façon physique figure 5, le circuit "combineur" 52 peut avoir sa sortie 55 connectée directement à l'entrée 25 de cathode au travers de la traversée 49 de la demie coquille 41. L'entrée 53 du circuit "combineur" 52 est connectée à la sortie 34 de la ligne 31 et L'entrée 54 est connectée à la sortie 23 de l'amplificateur intermédiaire 24. Dans ce mode de réalisation il n'y a pas de circuit 26 de filtrage et d'adaptation d' impédance . Dans des variantes de réalisation représentées schématiquement figures 6 et 7 le circuit 1 comprend le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26. Sur les figures 6 et 7 l'amplificateur constitué par le tube 2 a été représenté de façon conventionnelle par un amplificateur 60.
Dans le mode de réalisation représenté figure 6 le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26 est situé en amont du combineur 52 en sorte que l'entrée 25 de l'amplificateur 60 reçoit la puissance de retour présente à l'entrée 53 du combineur 52 sans qu'elle soit filtrée par le circuit 26 et la puissance de l'amplificateur intermédiaire 24 présente sur l'entrée 54, après qu'elle ait été filtrée par le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26, ce circuit 26 étant en amont de l'entrée 54 et en aval de l'amplificateur intermédiaire 24.
Dans le mode de réalisation représenté figure 7 le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26 est situé en aval de la sortie 55 du combineur 52 en sorte que l'entrée 25 de l'amplificateur 60 reçoit la puissance de retour présente à l'entrée 53 du combineur 52 et la puissance de l'amplificateur intermédiaire 24 présente sur l'entrée 54, après qu'elles aient été filtrées, toutes deux, par le circuit de filtrage et d'adaptation d'impédance 26. Les montages représentés figure 6 et 7 sont presque identiques ; cependant le circuit combineur 52 supporte mal les désadaptations . Ces circuits, tels qu'ils sont vendus de façon courante dans le commerce sont prévus, comme signalé plus haut, pour fonctionner sur une impédance de sortie de 50 ohms. Le montage représenté figure 7 permet d'adapter l'impédance d'entrée de l'amplificateur 60 pour que l'impédance vue du côté du combineur 52 soit de 50 ohms. Si l'on utilise un combineur du commerce les montages représentés figures 5 et 6 sont moins stables que le montage représenté figure 7.
La discussion de 1 ' intérêt du circuit d'adaptation 26 en liaison avec le combineur n'a pris en compte que les impédances à la fréquence nominale de fonctionnement du dispositif 1 selon l'invention. Il convient de noter que les impédances aux fréquences harmoniques de la fréquence nominale interviennent aussi, puisque la présence des harmoniques résulte du fonctionnement en classe B ou C du tube 2. Il conviendra d'effectuer des réglages au niveau notamment de la valeur du couplage en sortie du tube 2, et éventuellement de la ligne coaxiale de retour autour de
la longueur d'onde à la valeur nominale de la fréquence de fonctionnement de façon à ce que l'amplificateur n'oscille pas à faible puissance ou lorsque la valeur de 1 ' impédance de charge varie par exemple en raisond'un changement d'état du matériau traité.