Machine de remplissage et de scellage de récipients.
La présente invention concerne une machine et un procédé de remplissage et de scellage de récipients tels que des tubes souples ou des réservoirs rigides munis d'un distributeur de produit fluide. La machine définie par l'invention trouve donc son application dans le domaine du conditionnement de produits fluides en général, et plus particulièrement de produits cosmétiques ou pharmaceutiques tels que des crèmes, des laits, ou même des produits plus liquides.
Les secteurs industriels de la pharmacie et de la cosmétique, entre autres, sont de gros producteurs de produits fluides délicats qui exigent un conditionnement de très bonne qualité. En effet, certains produits sont sensibles ou même réactifs à l'air, à la lumière, à l'humidité, etc. Il est donc nécessaire que le conditionnement de tels produits puissent les protéger de ces environnements dégradants.
Une technique fort répandue et utilisable pour des produits peu sensibles consiste à pourvoir le réservoir contenant ledit produit d'un dispositif de distribution dit "air-less", c'est-à-dire sans reprise d'air : au fur et à mesure de la distribution du produit, le volume du réservoir diminue en correspondance de sorte que le produit n'est jamais en contact de l'air dans le réservoir. Ce type de dispositif de distribution est utilisé couramment pour des produits sujets à l'oxydation.
Dans le domaine du conditionnement sous vide, on peut par exemple citer le document GB 246 347 qui décrit un appareil de mise en boîte sous vide. Cet appareil comprend une entrée par laquelle on introduit des boîtes remplies non scellées. Les boîtes suivent un parcours circulaire sur un carrousel rotatif. Sur une partie de ce parcours rotatif, les boîtes sont soumises progressivement à un vide de plus en plus poussé. Il n'est pas décrit de quelle manière les boîtes scellées sous vide sont retirées du carrousel pour les ramener à la pression ambiante. Le but de cet appareil est de sceller des boîtes sous vide sans variation brutale de pression qui amènerait le contenu des boîtes encore ouvertes à être perturbé et de ce fait à se répandre à côté. Le problème du conditionnement de produits délicats n'est pas abordé, puisque le remplissage des boîtes se fait à la pression ambiante hors de l'appareil.
On peut encore citer le document US 5 481 851 qui décrit un appareil de mise en boîte de déchets dans lequel des boîtes vides sont introduites dans un carrousel rotatif par une entrée. Les boîtes passent par divers postes où elles sont purgées à l'azote, remplies de déchet, évacuées de leur air, scellées, puis déchargées de l'appareil. Il est clair que le scellage des boîtes se fait à l'air ambiant au niveau de la porte de sortie. L'évacuation de
l'air n'a pas pour but de réaliser un scellage sous vide, mais simplement l'extraire l'air de la boîte.
Pour des produits plus sensibles dont la conservation est problématique, on a aussi recours à des techniques de conditionnement sous vide d'air. Le réservoir est scellé dans une enceinte où règne un certain vide d'air. On s'assure ainsi que le produit n'est pas conditionné dans le réservoir avec de l'air qui pourrait le dégrader.
Le document US 3 006 120 décrit un appareil pour vider l'air de poches, les remplir ensuite de gaz et les sceller. Chaque poche est amenée dans un carrousel rotatif comprenant seize enceintes destinées à recevoir chacune une poche. Chaque enceintes comprenant un godet et un couvercle sur lequel est raccordé une hgne d'évacuation d'air et une ligne de remplissage en gaz. Chaque couvercle est également pourvu d'un système de scellage à mâchoires. Il y a donc autant de lignes et de système de scellage que d'enceintes, soit seize lignes d'évacuation d'air, seize lignes de remplissage en gaz et seize systèmes de scellage. Il est en outre nécessaire de casser le vide dans chaque enceinte pour retirer la poche remplie et scellée et introduire une nouvelle poche. Cela prend du temps. Il est encore à noter que le produit conditionné dans les poches, c'est à dire le gaz, n'est pas un produit délicat, et l'évacuation de l'air n'a pour seul but que d'améliorer le remphssage en gaz, et non de préserver le gaz de l'air. Le gaz de remplissage occupe tout le volume de l'enceinte de sorte qu'il n'y a assurément que du gaz dans la poche lorsqu'on la scelle. Ceci n'est pas le cas avec des produits liquides.
Pour des produits très sensibles, il est en outre nécessaire d'incorporer des agents conservateurs dans le produit pour améliorer la stabilité, car le produit peut être en contact de l'air avant son conditionnement. L'ajout d'agents conservateurs a un impact sur le prix de revient du produit et peut même, pour certains, provoquer des réactions allergiques chez l'utilisateur.
La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients de l'art antérieur en définissant une machine pour le conditionnement de produits liquides sensibles qui permet de diminuer, voire même supprimer, les agents conservateurs. De plus, la machine doit pouvoir fonctionner à une cadence élevée. Elle doit également être le moins encombrant possible.
Pour ce faire, la présente invention a pour objet une machine de conditionnement pour le remplissage et le scellage de récipients, ladite machine comprenant une pluralité de postes auxquels sont effectuées des opérations de conditionnement à l'aide de moyens de conditionnement, les postes comprenant au moins un poste de remplissage et un poste de scellage, ladite machine comprenant des moyens de transport pour faire circuler les récipients selon un chemin passant par les divers postes, les postes étant disposés dans une
enceinte où règne un vide d'air. En prévoyant que le remplissage et le scellage sont effectués dans une seule et même enceinte dans lequel règne un vide d'air, on s'assure que le produit à conditionner n'a jamais été en contact avec l'air, de sorte qu'il n'a pas pu être altéré. Le fait de travailler avec le produit à conditionner dans un vide d'air continu permet de réduire la quantité d'agents conservateurs nécessaire à sa stabilité. Non seulement le produit est moins coûteux, du fait de la faible quantité d'agents conservateurs ajoutée, mais en outre le produit le plus pur. Un autre avantage visible produit par l'invention réside dans le fait que la cadence de la machine peut être accélérée, étant donné qu'il n'y a plus de rupture de vide d'air en l'étape de remplissage et de scellage. De plus, étant donné que les postes sont placés dans une enceinte commune, tous les postes sont communs à tous les récipients en circulant d'un poste à l'autre. Ceci n'est pas le cas dans le dispositif du document US 3 006 120 où chaque récipient est placé dans une enceinte individuelle équipée de postes de conditionnement. Une fois le récipient rempli et scellé, l'enceinte est ouverte. Ceci n'est pas le cas ici avec une seule enceinte abritant tous les postes. L'enceinte n'a pas besoin d'être ouverte en fonctionnement normal.
Selon des caractéristiques techniques de l'invention, les moyens de transport se présentent sous la forme d'un carrousel rotatif équipé d'une pluralité de moyens de réception pour accueillir les récipients. Le chemin que décrivent les moyens de transport forme donc une boucle. En outre, l'enceinte comprend une cloche à vide qui coiffe ladite pluralité de postes de manière étanche à l'air. Avantageusement, les moyens de conditionnement sont assujettis à la cloche à vide. D'autre part, la cloche est pourvue d'un sas d'introduction de récipients vides et d'un sas d'éjection de récipients remplis et scellés.
Selon une forme de réalisation, les moyens de conditionnement comprennent des moyens de scellage à air chaud destinés à sceller des récipients souples. Cette technique de scellage par chauffage à l'air, est une technique connue dans le conditionnement de produits dans des tubes ou enveloppes souples. Cependant, une caractéristique paradoxale de la présente invention tient au fait qu'une telle technique est utilisée dans une enceinte à vide. Alors que d'autres techniques connues, telles que le soudage par ultrasons, induction ou mâchoires chauffantes sont plus aisément envisageables dans une enceinte où règne un vide d'air, puisque n'utilisant pas d'air, la technique utilisée dans l'invention va à l'encontre des exigences requises pour le scellage sous vide, étant donné que de l'air chaud est puisé dans l'enceinte, ce qui aurait normalement pour effet de casser ou d'affaiblir le vide d'air.
La technique par chauffage à l'air est avantageuse par rapport aux techniques précédemment citées, car la mécanique est plus simple et permet de chauffer uniquement la paroi interne du récipient souple. En outre, elle permet d'obtenir des cadences plus
élevées. Avec des mâchoires chauffantes, il est nécessaire d'avoir trois ou quatre paires de mâchoires pour obtenir la même cadence.
Alternativement ou additionnellement, les moyens de conditionnement comprennent des moyens de sertissage pour sertir un dispositif de distribution sur le col d'un réservoir. Toujours alternativement ou additionnellement, les moyens de conditionnement comprennent des moyens d'encliquetage pour encliqueter un dispositif de distribution sur le col d'un récipient. Avantageusement, la cloche à vide comprend un sas d'introduction de dispositifs de distribution. La machine selon l'invention peut comprendre une pluralité de postes spécifiquement adaptés au conditionnement de plusieurs types différents de récipients. A cet effet, les moyens de réception peuvent être modulables ou interchangeables en fonction du type de récipients à accueillir.
L'invention sera maintenant décrite plus amplement en référence aux dessins annexés donnant à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation de l'invention.
Sur le dessin, la figure unique représente une machine polyvalente de conditionnement réalisée conformément à la présente invention.
Le modèle de machine choisi pour illustrer la présente invention est du type polyvalent, à savoir qu'elle est adaptée à conditionner à la fois des tube souples et des réservoirs rigides. De manière classique, les tubes souples sont remplis par le fond du tube qui est laissé ouvert pour permettre le remplissage. Une fois le produit introduit dans le tube souple, le fond du tube est scellé de manière étanche. Cette opération de scellage du fond du tube s'opère généralement par une thermosoudure. C'est pourquoi les tubes souples doivent être réalisés avec un matériau capable de ramollir à une température relativement faible. En général, les tubes souples sont réalisés en matière plastique. Quant aux réservoirs rigides, généralement réalisés en verre ou en métal, l'opération de remphssage s'effectue par le col du réservoir. L'opération de scellage du réservoir s'effectue par la fixation du dispositif de distribution choisi. Il existe plusieurs méthodes de fixation d'un dispositif de distribution sur le col d'un réservoir rigide. Par exemple, le dispositif de distribution peut être serti ou encliqueté de manière étanche. La machine représentée sur la figure unique présente donc un caractère polyvalent, puisqu'elle est capable de traiter ces deux types de conditionnement. Bien entendu, il est possible d'envisager, sans pour autant sortir du cadre de l'invention, une machine capable de traiter uniquement un type de conditionnement, tube souple ou récipient rigide.
La machine proposée par la présente invention permet de conditionner un produit liquide à crémeux, mais de préférence crémeux, dans les types de conditionnement décrits ci-dessus, depuis le remplissage jusqu'au scellage. Selon une caractéristique très intéressante de l'invention, les étapes de conditionnement depuis le remplissage jusqu'au
scellage s'effectuent dans un milieu où règne un vide d'air. Par conséquent, le produit conditionné n'est jamais en contact de l'air. Afin de préserver l'isolement du produit face à l'air, il est nécessaire de pourvoir les conditionnements, c'est-à-dire les tubes souples et/ou les récipients rigides, avec un dispositif de distribution sans reprise d'air. On s'assure ainsi que le produit n'est jamais en contact de l'air jusqu'à sa distribution par l'utilisateur.
En se référant maintenant à la figure unique, on voit que la machine polyvalente de conditionnement selon la forme de réalisation illustrée présente une forme générale cylindrique comprenant essentiellement deux parties, à savoir une partie inférieure formant un soubassement 1 et une partie supérieure formée par une cloche transparente 2. Le soubassement 1 comporte une coque extérieure de protection de forme cylindrique enfermant une motorisation adéquate capable de générer un mouvement de rotation dont l'axe 20 passe de manière centrée à travers le soubassement et la cloche transparente 2. La motorisation enfermée dans le soubassement 1 est également équipée de moyens d'indexation qui permettent de bloquer la rotation générée par la motorisation en des emplacements prédéterminés. Sur l'axe de rotation 20, est montée une table tournante 10 de forme annulaire et de taille sensiblement correspondante à celle de la coque de protection du soubassement 1. L'axe de rotation 20 passe bien entendu au centre de la table tournante 10, de sorte que ladite table tournante est amenée à effectuer un mouvement de rotation sur elle-même imprimée par la motorisation. Du fait de l'indexation associée à la motorisation, la table tournante 10 est amenée à stopper son mouvement de rotation après une course correspondant à une certaine valeur angulaire déterminée. La table tournante 10 est pourvue d'une pluralité de moyens de réception de tubes souples ou de réservoirs rigides sous la forme de godets. Dans la forme de réalisation illustrée sur la figure unique, il est prévu dix godets désignés par les références numériques 101 à 110. Comme il y a dix godets prévus dans le modèle représenté, l'indexation associée à la motorisation doit être adaptée à stopper le mouvement de rotation après une course angulaire de 36°. La table tournante 10 forme donc un carrousel à indexation comprenant une pluralité de godets pour la réception des contenants (tubes souples ou récipients rigides). Chaque godet 101 à 110 est actionné par un vérin de montée et de descente (non représenté) situé en-dessous de la table tournante 10 dans le soubassement 1. Chaque godet, sous l'action de son vérin respectif, est donc capable d'effectuer un mouvement translatif vertical.
Le carrousel à indexation formé par la table tournante 10 ne constitue qu'une forme de réalisation de moyens de transport adaptés à faire circuler les contenants. Il est bien entendu possible d'imaginer d'autres versions de moyens de transport, par exemple selon des trajectoires de cheminements rectilignes. Une trajectoire de cheminement circulaire
telle qu'utilisée dans la présente invention ne constitue qu'une forme de réalisation préférentielle pour les moyens de transport nécessaire pour la présente invention. En effet, le déplacement de tous les godets peut être effectué à l'aide d'une seule motorisation et d'une seule indexation. Le soubassement 1 comprenant la motorisation et sa table tournante 10 équipée de ses godets est surmonté de la cloche transparente 2 de forme cylindrique qui repose de manière étanche à l'air sur un bord périphérique 11 du soubassement 1. La cloche transparente 2 et le soubassement 1 forment ensemble une enceinte à vide. Un joint d'étanchéité, par exemple, peut être interposé entre la cloche transparente 2 et le soubassement 1. La cloche transparente 2 présente une paroi périphérique cylindrique 2a et un couvercle annulaire 2b.
Le vide à l'intérieur de l'enceinte est réalisé par évacuation de l'air au travers d'un canalisation de vide 3 reliant la cloche 2 à une pompe à vide capable d'extraire jusqu'à 2 000 m^ d'air par heure. La pompe à air doit en outre être capable de supporter un apport d'air de l'ordre de quelques mètres cubes par heure tout en maintenant une pression de l'ordre de quelques millibars à quelques dizaines de millibars à l'intérieur de l'enceinte, pour des raisons qui seront données ci-après. La pression de travail de la madtiine de conditionnement selon l'invention est donc située dans le domaine de pression allant de quelques millibars à quelques dizaines de millibars, de préférence dix millibars. A cette pression, on peut considérer que le produit n'est pas en contact de l'air.
L'indexation du carrousel 10 est adapté à stopper la rotation de la table tournante de manière à ce que les godets 101 à 110 restent statiques pendant un laps de temps relativement court en des positions définissant avec des dispositifs ou instruments de conditionnement associés respectifs une pluralité de postes de conditionnement. Un godet pris individuellement, par exemple le godet référencé 101, effectue donc une trajectoire circulaire en faisant des arrêts au niveau de chaque poste de conditionnement. L'écart angulaire entre les différents godets 101 à 110 doit donc être strictement égal, étant donné que chaque godet doit passer par tous les postes de conditionnement.
Les instruments, unités ou dispositifs de conditionnement prévus à chaque poste de conditionnement sont montés sur la cloche transparente 2, soit sur sa paroi périphérique 2a, soit sur son couvercle 2b. D'autres dispositifs, unités ou instruments de conditionnement sont directement inclus dans la cloche transparente 2. Les dispositifs prévus sur la cloche transparente 2 sont ceux qui sont destinés à introduire ou à extraire quelque chose de la cloche. Les autres dispositifs de conditionnement prévus dans la cloche sont ceux destinés à agir directement sur le récipient.
En respectant l'ordre séquentiel du conditionnement, le premier dispositif de conditionnement est le sas d'introduction 21 qui sert à introduire les récipients vides dans la cloche transparente 2. Le sas d'introduction 21 est représenté de façon schématique avec sa porte à vide 210 qui obture le trou de passage du récipient. Les récipients vides pénètrent donc dans la cloche à travers ce sas 21 et sont positionnés dans les godets successifs situés juste à l'aplomb vertical du sas d'introduction 21. C'est ainsi que les récipients sont introduits dans la cloche transparente 2.
Comme l'indique la flèche circulaire représentée sur le soubassement 1, la table tournante 10 tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Ainsi, le poste de conditionnement suivant correspond à celui où est positionné le godet référencé 106. Ce poste de conditionnement ne nécessite pas de dispositif fixé sur la cloche transparente 2. Il s'agit du poste de conditionnement servant à l'orientation des récipients encore vides. Cette orientation de récipients s'effectue de manière simple par rotation du godet. Une fois le récipient correctement orienté, la table tournante se déplace à nouveau d'un dixième de tour jusqu'au poste de conditionnement suivant.
Ce poste comprend une unité de remplissage 22 qui alimente du produit fluide à partir d'une conduite d'amenée 220. Il est à noter que l'unité de remplissage est principalement située à l'extérieur de la cloche transparente 2 sur son couvercle 2b. Seul le tube de remplissage 221 qui pénètre dans le récipient pour le remplir de produit est disposé à l'intérieur de la cloche transparente 2. Ainsi, il n'est pas nécessaire d'enlever la cloche transparente de son soubassement 1 pour intervenir sur le mécanisme de l'unité de remplissage 22. L'unité de remplissage 22 peut être équipée d'un dispositif de suivi de produit qui permet au tube de remplissage 221 de remonter au fur et à mesure que le récipient se remplit de produit. Une fois le récipient rempli avec une quantité suffisante de produit, le moteur à indexation de la table tournante 10 s'active pour amener le godet au poste suivant.
Dans la machine polyvalente utilisée pour expliquer l'invention, il est possible de conditionner des tubes souples aussi bien que des récipients rigides. A cet égard, les trois postes de conditionnement suivants sont spécifiquement destinés aux tubes souples. Les tubes souples, avant d'être introduits au travers du sas d'introduction 21, sont déjà équipés d'un dispositif de distribution telle qu'une pompe. Le fond du tube souple situé à l'extrémité opposée de la pompe est encore ouvert car c'est par là que le produit est introduit. Les tubes souples avec leur pompe et leur extrémité ouverte sont introduits à travers le sas d'introduction 21 en étant disposé à l'envers, de sorte que la pompe est disposée dans le godet. Les tubes souples sont ensuite acheminés jusqu'à l'unité de remplissage 22 où ils sont remplis. Les trois postes suivants que nous allons maintenant
détaillés sont destinés au scellage du fond du tube souple. Le premier poste de conditionnement correspondant à la position du godet 108, est une unité de chauffe 23 qui sert au chauffage de l'extrémité ouverte du fond du tube souple afin de la ramollir pour réahser une thermosoudure. Donc, une fois le tube souple rempli arrivé à l'aplomb vertical de l'unité de chauffe 23, le vérin du godet est actionné de manière à faire monter le tube souple jusqu'à ce que son extrémité ouverte soit engagée sur la buse de chauffe de l'unité de chauffage. Selon l'invention, l'unité de chauffe 23 est une unité de chauffe à air chaud adaptée à puiser de l'air chaud sur l'extrémité du fond du tube pour le ramollir. De manière paradoxale, de l'air est introduit à travers l'unité de chauffe dans l'enceinte où règne un vide d'air. C'est pourquoi la pompe à vide connectée par l'intermédiaire de la canalisation de vide 3 doit pouvoir supporter un apport d'air de quelques mètres cubes par heure. En effet, l'apport en air chaud délivré à travers l'unité de chauffe est de l'ordre de quelques mètres cubes par heure à une température de 270 à 300°C. La buse de chauffe est alimentée par de l'air ambiant filtré. Cela signifie que si l'air d'alimentation et autour de la machine est stérile ou propre, la probabilité d'avoir une enceinte sous vide propre est plus importante. La technique de soudage utilisée dans la machine polyvalente de l'invention, à savoir par chauffage à l'air, est une technique connue dans le conditionnement de produits dans les tubes ou enveloppes souples. Cependant, alors que d'autres techniques connues telles que le soudage par induction, ultrasons ou mâchoires chauffantes sont plus aisément envisageables dans une enceinte où règne un vide d'air, puisque n'utilisant pas d'air, la technique utilisée dans l'invention va à l'encontre des exigences requises pour le scellage sous vide, étant donné que de l'air chaud est puisé dans l'enceinte, ce qui aurait normalement pour effet de casser ou d'affaiblir le vide d'air. La technique par chauffage à l'air est avantageuse par rapport aux techniques précédemment citées, car la mécanique est plus simple et permet de chauffer uniquement la paroi interne du fond du tube. En outre, elle permet d'obtenir des cadences plus élevées. Avec des mâchoires chauffantes, il est nécessaire d'avoir trois ou quatre paires de mâchoires pour obtenir la même cadence. L'air chaud est alimenté avec un débit d'environ 1 à 12 m-Vheure, de préférence 7 m^/par heure. Une fois que l'extrémité supérieure du fond du tube souple est suffisamment ramollie, ce qui met quelques dixièmes de secondes, le tube souple est déplacé jusqu'au prochain poste de conditionnement qui est équipé de mâchoires froides de scellage 24 adaptées à presser l'une contre l'autre avec l'extrémité ouverte du fond réchauffée coincée entre elles. Ceci a pour effet d'appliquer l'extrémité ouverte chauffée du tube sur elle-même de manière à réaliser une thermosoudure. Il est donc essentiel que l'étape de pressage de l'extrémité ouverte du fond sur elle-même s'effectue peu de temps après que l'extrémité ait été chauffée au niveau de l'unité de chauffe 23. De préférence, afin que les mâchoires ne
montent pas de manière excessive en température et que la soudure se fasse le plus rapidement possible, il est prévu un circuit interne d'eau de refroidissement pour les refroidir. Dès que le fond du tube souple a été pressé par les mâchoires froides 24, le scellage du tube souple est réalisé. On peut aussi imaginer que la machine puisse sceller des récipients souples d'autres natures que les tubes souples, comme les poches souples, les enveloppes souples, etc... En effet, cette technique de soudage à air chaud sous vide peut être utilisée pour sceller tous types de récipients souples, et peut être mise en oeuvre indépendamment d'un carrousel rotatif. Le prochain poste de conditionnement correspondant au positionnement du godet
110 est équipé d'un dispositif de coupe 25 destiné à couper l'extrémité du fond du tube souple situé au-delà de la thermosoudure, ceci dans un but esthétique. Les chutes de plastique peuvent être éjectées hors de l'enceinte par un sas volumique.
Le tube souple rempli et scellé est ensuite acheminé jusqu'à son poste de conditionnement suivant au niveau duquel il sera extrait de l'enceinte au travers d'un sas d'éjection 29. Le tube souple à partir du poste équipé du dispositif de coupe 25 jusqu'au sas d'éjection 29 ne subit plus aucune opération de conditionnement, bien qu'il passe et s'arrête au niveau de trois postes correspondants au positionnement des godets 101, 102 et 103. Le sas d'éjection 29 peut être un sas à mouvement alternatif équipé d'une porte à vide 290. Selon l'invention, la machine polyvalente est également adaptée à conditionner des récipients rigides sur lesquels doit être monté un dispositif de distribution telle qu'une pompe. Les récipients rigides, qui peuvent être réalisés en verre, en métal ou en matière plastique sont introduits à travers le sas d'introduction 21 alors qu'ils ne sont pas encore équipés de leur pompe. Ils sont positionnés dans les godets avec leur embouchure ouverte vers le haut. Ils subissent les mêmes opérations de conditionnement que les tubes souples précédemment cités jusqu'à l'unité de remplissage 22. Ils sont donc orientés puis remplis avec le produit souhaité. Ensuite, le récipient rigide rempli ne subit aucune opération de conditionnement au niveau des trois postes suivants correspondants au poste de scellage à chaud pour tubes souples. Le poste suivant au niveau duquel le récipient rigide rempli subit une opération de conditionnement correspond au positionnement du godet 101. A cet endroit, le godet se trouve à l'aplomb vertical d'un sas d'introduction de pompe 26 équipé d'une porte à vide 260. Les pompes sont donc introduites au niveau de ce sas 26 et positionnées sur le col ou goulot du récipient rigide rempli.
Le récipient rigide rempli se déplace ensuite jusqu'au poste suivant correspondant au positionnement du godet 102. Le godet est alors situé à l'aplomb vertical d'une unité de sertissage ou d'encliquetage 27. En effet, en fonction de la technique employée pour fixer la
pompe sur le col du récipient, il peut être prévu, soit une unité de sertissage, soit une unité d'encliquetage. Que ce soit par encliquetage ou sertissage, la fixation de la pompe sur le col du récipient a pour effet d'isoler de manière étanche le produit à l'intérieur du récipient. A partir de ce moment, le produit contenu dans le récipient n'aura plus aucun contact avec l'air jusqu'à sa distribution. Avantageusement, le diamètre et la hauteur de sertissage peuvent être réglés de l'extérieur sans arrêt de la machine.
Le poste suivant est équipé d'une unité d'injection d'azote ou d'air filtré dans la chambre de dosage de la pompe afin d'éviter la distribution de produit lors de la pose du poussoir sur la pompe. Une description complète et détaillée de la structure et du fonctionnement des unités de sertissage ou d'encliquetage et d'injection de gaz est donnée dans le document EP-0509 179.
Une fois avoir quitté le dernier poste de conditionnement 28, le récipient rempli doté de sa pompe fixée de manière étanche est éjecté hors de l'enceinte à travers le sas d'éjection 29, qui sert également à l'éjection des tubes souples. A ce titre, il est à noter que les systèmes de sas, qui sont de préférence alternatifs permettent de faire passer les contenants et les pompes d'une pression atmosphérique à une pression d'environ 10 millibars sans difficulté et sans affecter le vide.
La machine polyvalente selon l'invention permet d'une part de traiter plusieurs types différents de récipients (tubes souples ou récipients rigides) et d'autre part, permet de réaliser des opérations de remphssage et de scellage dans un vide d'air continu. Cela permet d'atteindre des cadences élevées, étant donné qu'entre chaque opération, il n'y a pas de remise à la pression atmosphérique. Toutes les opérations s'enchaînent dans une atmosphère en dépression contrôlée.
Il est également à noter que les unités nécessaires à l'introduction ou à l'éjection des récipients ainsi que les unités nécessaires au remplissage, au chauffage, au sertissage ou encliquetage et à l'injection de gaz sont principalement situées en dehors de l'enceinte. Ainsi, il est capable d'intervenir sur leur mécanisme sans avoir besoin d'enlever la cloche transparente 2. Des réglages sur ces unités peuvent même être effectués pendant le fonctionnement de la machine polyvalente. La machine polyvalente choisie pour illustrer l'invention ne constitue qu'un mode de réalisation de l'invention. En effet, une machine polyvalente peut être envisagée avec plus ou moins de postes de conditionnement, mais travaillant tous dans une enceinte où règne un vide d'air continu.