ADDITIF FIBREUX POUR MATERIAU CIMENTAIRE, MATERIAUX ET PRODUIT LE CONTENANT
La présente invention se rapporte au domaine des produits cimentaires et concerne plus particulièrement un additif fibreux à incorporer dans des matériaux cimentaires.
Dans la présente demande, on entend par « matériau cimentaire », un matériau renfermant un liant hydraulique à base de ciment mélangé à de l'eau et éventuellement des agrégats de granulométrie variable (gravier, gravillons, sable, fines et/ou ultra-fines), qui est mis en oeuvre notamment par coulée, par extrusion ou par projection, puis mûri. Par ailleurs, le terme « additif » est utilisé ici pour désigner un ingrédient destiné à entrer dans la composition d'un matériau cimentaire tel que défini ci-dessus. Ce terme ne comporte pas ici de nuance quantitative et ne doit pas être limité à des constituants minoritaires desdits matériaux.
Il est maintenant de pratique courante de renforcer des produits à base de ciment, tels que du mortier ou du béton, en incorporant dans la matrice des fibres de renforcement, notamment des fibres minérales. En particulier, la présence de fibres dans le produit mûri confère à celui-ci une meilleure ductilité, due à la possibilité de glissement relatif de la matrice par rapport aux fibres, qui permet la dissipation des contraintes à l'interface entre les fibres et la matrice. Les fibres minérales de renforcement sont en général des fibres de verre dites
« textiles », obtenues par étirage mécanique et rassemblées en fils avec un ensimage, ou bien de la laine minérale, notamment de roche, obtenue par étirage centrifuge d"un filet de matière fondue tombant sur un jeu de rouleaux rotatifs, ou par étirage par soufflage de la matière fondue passant au travers d'une filière appropriée. Pour convenir au renforcement d'un produit cimentaire, les fibres doivent satisfaire à deux exigences majeures : la stabilité chimique dans la matrice hydratée, d'une part, et l'aptitude à se mélanger de façon homogène avec les autres constituants au cours de la gâchée, sans trop affecter les propriétés rhéologiques du mélange hydraté, d'autre part.
On dispose désormais de fibres de verre dont la composition a été étudiée pour résister aux milieux fortement basiques tels que celui qui résulte de l'hydratation du ciment. Ces fibres dites alcali-résistantes, décrites notamment dans FR-A-2 447 801, garantissent au composite le maintien de caractéristiques mécaniques élevées, même après des conditions de vieillissement sévères.
Pour remédier aux difficultés d'ordre rhéologique liées à l'incorporation de matériau fibreux dans le mélange hydraté, une solution connue consiste à modifier la composition du mélange en ajoutant soit de l'eau en excès avec un risque accru de fissuration, soit des additifs tels que des agents fluidifiants qui augmentent sensiblement le coût du produit. Ces modifications de la composition ne sont pas non plus sans influence sur le temps de prise de la composition.
Le document FR-A-2 728 560 propose une alternative qui consiste à utiliser un additif fibreux à base de laine de roche, telle que du basalte, dotée d'un ensimage permettant la dispersion des fibres au cours du mélange, cet additif étant susceptible de favoriser la fluidité du matériau à base de ciment dans lequel il est ajouté, et dans certains cas, de remplacer totalement ou partiellement un plastifiant chimique. L'obtention d'une répartition homogène des fibres dans la matrice peut cependant nécessiter un malaxage très énergique.
De façon générale, l'incorporation de laines minérales, lors de la gâchée de bétons ou mortiers, continue de poser un certain nombre de difficultés de mélangeage entre les granulats et les fibres dans la pâte cimentaire.
D'autres produits cimentaires auxquels s'applique l'invention sont les revêtements de protection incendie, d'isolation thermique ou acoustique, obtenus par projection d'un mélange de flocons de laine minérale et de ciment sur les surfaces à protéger ou à isoler. L'application du revêtement sur la surface se fait usuellement au moyen d'une machine qui projette simultanément sur la même zone de la surface un jet de composition sèche renfermant la laine minérale et le ciment, et un jet d'eau, qui se mêlent l'un à l'autre en heurtant la surface.
Les qualités du revêtement final dépendent plus particulièrement de l'homogénéité de l'enrobage de la laine par le ciment hydraté pour obtenir une couche projetée homogène et continue sans fissures, ainsi que de la stabilité dans le temps du mélange. La qualité du mélange projeté peut cependant être difficile à contrôler de manière reproductible au cours d'une campagne d'utilisation.
La présente invention se propose de surmonter ces difficultés et de permettre la fabrication, avec les techniques de mélangeage ou de projection habituelles, d'un produit cimentaire renfermant un additif fibreux minéral mélangé de façon homogène avec la matrice cimentaire, et dans lequel les fibres sont stables chimiquement pendant toute la durée de vie du produit.
Ces buts, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints selon l'invention grâce à un additif fibreux pour matériau à base de ciment, notamment pour mortier ou béton, comportant de la laine minérale, caractérisé en ce que la laine minérale est susceptible de se dissoudre en milieu physiologique. Par laine minérale on entend, au sens de la présente invention, un matériau susceptible d'être obtenu par fibrage d'une composition minérale silicatée à l'état fondu, à base de roche naturelle, éventuellement modifiée par l'ajout d'un ou plusieurs oxydes métalliques et/ou de matières vitrifiées telles que le laitier de haut fourneau. Typiquement, ces compositions silicatées à haut point de fusion se caractérisent par une teneur pondérale en éléments alcalino-terreux supérieure à la teneur en éléments alcalins, sous forme d'oxydes.
Bien qu'il n'ait pas été démontré que l'inhalation de microfibres provenant de laines minérales puisse entraîner une action pathologique quelconque, des laines minérales dégradables en milieu physiologique ont été développées pour la fabrication de produits d'isolation thermique et acoustique afin d'éliminer tout problème potentiel pour les manipulateurs qui en équipent les bâtiments.
L'aptitude à la dissolution après inhalation des fibres de laine minérale dans un organisme humain est généralement appréciée en mesurant in vitro la vitesse de dissolution des laines dans une solution qui simule un fluide extracellulaire. Selon un aspect de l'invention, le caractère biodégradable de la laine minérale peut aussi être apprécié par des tests « in vivo » reflétant la capacité du matériau inhalé à rester dans les poumons malgré les mécanismes d'évacuation physiologiques et les conditions environnementales. Cette capacité, que l'on qualifiera par la suite de « biopersistance », peut être influencée notamment par l'action éventuelle des macrophages ou par les éventuelles actions « mécaniques » subies par les fibres dans le milieu pulmonaire qui peuvent entraîner la rupture des fibres constituant la laine en fibres de taille moindre, ce qui peut être un facteur influençant leur vitesse de dissolution et/ou leur capacité à être évacuées par l'organisme.
De manière surprenante, il a été constaté par les présents inventeurs, d'une part que ces laines biodégradables peuvent être introduites dans un mélange cimentaire hydraté sans poser de problème de maniabilité du mélange ou peuvent être enrobées d'un mélange cimentaire hydraté de façon régulière, et d'autre part qu'elles ne sont pas dégradées dans le milieu fortement alcalin résultant de l'hydratation du ciment.
Plus particulièrement dans le cas des produits renforcés de fibres, un autre avantage, qui sera détaillé par la suite, réside dans le fait que ces laines se dispersent facilement de façon homogène dans la matrice hydratée, pour conférer au produit mûri une résistance améliorée. En outre, la biodégradabilité des laines rend la fabrication du produit exempte de tout risque potentiel, depuis la manipulation de l'additif libre jusqu'à l'étape de mûrissement du matériau. Il en va de même de l'utilisation du produit fini.
Des laines minérales utilisables selon l'invention présentent avantageusement une composition riche en alcalino-terreux, notamment chaux et magnésie, et relativement pauvre en alumine. De préférence, les laines utilisables selon l'invention présentent un indice Kl d'au moins 40, cet indice étant défini par la relation suivante :
Kl =Σ (% en masse de Na2O, K2O, CaO, MgO, BaO, B2O3 ) - 2 x (% en masse de Al2O3 )
Cet indice récemment proposé par le gouvernement allemand est assez significatif de la dégradabilité en milieu physiologique. Les valeurs de 40 et plus sont actuellement considérées comme largement au-delà de tout risque potentiel.
Dans le cadre de la présente invention, des laines présentant un indice Kl de l'ordre de 30 et plus sont compatibles avec les exigences sur la qualité du matériau cimentaire.
Avantageusement, les laines dégradables en milieu physiologique présentent une teneur en alumine inférieure à 12 %, plus particulièrement à 8 %, notamment à 4%, et une teneur en CaO de l'ordre de 7 à 45 %. La teneur en MgO est de préférence de 0 à 16 %, notamment de 1 à 16 %.
Des laines minérales avantageuses sont celles du type décrit dans WO-A-93 22 251 , dont la composition comprend les constituants ci-après selon les proportions pondérales suivantes:
• SiO2 48 à 67 %
. Al2O3 O à 8 %
• Fe2O3 0 à l2 %
(fer total)
. CaO 16 à 35 %
. MgO l à 16 %
. Na2O + K2O O à 6,5 %
P2O5 O à 5 % en respectant les relations suivantes
. Na2O + P2O5 > 2 %
. Fe2O3 + Al2O3 < 12 %
. CaO + MgO + Fe2O3 > 23 %
Outre leur solubilité élevée en milieu physiologique, ces laines se caractérisent avantageusement par une bonne tenue mécanique, en particulier lorsqu'elles sont soumises à la chaleur.
Très avantageusement, la composition des laines comprend les constituants ci-après selon les proportions pondérales suivantes :
. SiO2 50 à 67 %, notamment 50 à 66 %
• Al2O3 O à 7 %, notamment moins de 4 %
. Fe2O3 O à 11 %, notamment de 0 à 7 %
(fer total)
. CaO 16 à 35 %
. MgO l à 16 %, notamment de 3 à 16 %
. Na2O + K2O l à 6,5 %, notamment de 1 à 6 %
• P205 O à 5 % avec . Fe2O3 + Al2O3 < 8 %
. CaO + MgO + Fe2O3 >25 %
Des laines préférées sont celles qui, répondant à l'une quelconque des définitions précédentes, comprennent moins de 4 % de Al2O3.
Lorsque la teneur en Fe2O3 des laines est égale ou supérieure à 7 %, leur teneur en Al2O3 est de préférence égale ou inférieure à 1 %. Lorsque la teneur en Fe2O3 des laines est égale ou supérieure à 7 %, leur teneur en P2O5 est de préférence supérieure à 1 %.
D'autres laines de roche utilisables selon l'invention sont celles du type décrit dans EP-A-0 459 897 et répondent avantageusement à la formule suivante:
. SiO2 40 à 58 %
• Al2O3 3 à 11,5 %
. Fe2O3 0,1 à 15 % (fer total)
. CaO 7 à 40 %
. MgO 4 à l6 %
• P205 l à 7 %
. Impuretés < 3 %
. Na2O + K2O <7 % avec . CaO + MgO + Fe2O3 >25 %
Comme autres exemples de laines biodégradables adaptées à l'invention, on peut citer celles du type décrit dans WO-A-96 04 213, dont la composition comprend les constituants ci-après selon les proportions pondérales suivantes:
. SiO2 40 à moins de 52 %
. Al2O3 moins de 4 %
. CaO plus de 25 et jusqu'à 45 %
. MgO 5 à 15 % . BaO 0 à 7 %
. Na2O 2 à 12 %
. K2O O à lO %
. Na2O + K2O 2 à 15 %
. TiO2, Fe2O3, MnO 0 à 5 % Encore un autre exemple de laines biodégradables adaptées à l'invention est donné dans WO-A-95 31 410, qui concerne des laines dont la composition comprend les constituants ci-après selon les proportions pondérales suivantes:
. SiO2 40 à 67 %
. CaO 20 à 45 % . MgO 0 à l2 %
. Na2O O à lO %
. B2O3 0 à 15 %
. Na2O + B2O3 0 à 25 %
. P2O5 0 à 5 % - Al2O3 0 à 3 %
. TiO2, Fe2O3,BaO, MnO, K2O 0 à 5 %
Parmi des laines minérales utilisables avec avantage suivant l'invention, on trouve les laines présentant un caractère peu ou non biopersistant, en particulier celles caractérisées par un temps de demi-vie par test in vivo de biopersistance pulmonaire par inhalation sur animaux, pour les fibres dites WHO (définies par l'Organisation Mondiale de la Santé comme celles ayant à la fois une longueur supérieure à 5 μm et un diamètre de moins de 3 μm), inférieur ou égal à 25 jours, de préférence inférieur à 20 jours. Les conditions de ce test sont décrites dans la publication intitulée « 772e évaluation of soluble fibres using the
inhalation biopersistance model, a nine fibre comparison » parue dans la revue Inhalation
Toxicology, Volume 8, pages 345-385, 1996.
Une autre caractéristique avantageuse est un temps de demi-vie par test in vivo de biopersistance pulmonaire par inhalation pour les fibres de longueur supérieure à 20 μm inférieur ou égal à 15 jours, de préférence inférieur ou égal à 10 jours, toujours dans les conditions ci-dessus.
Un autre test utile est un test de mesure in vivo de biopersistance pulmonaire par instillation intratrachéale sur animaux dont le protocole est décrit dans la publication
« Biopersistance of différent types of minerai fibers in rat lungs after intratracheal application » (BAU, Fb711, 1995). Selon l'invention, on peut utiliser des laines caractérisées par un temps de demi-vie dans ce test, pour les fibres dites WHO, inférieur ou égal à 40 jours, de préférence inférieur ou égal à 35 jours. On peut aussi utiliser des laines caractérisées par un temps de demi-vie dans ce test, pour des fibres de longueur supérieure à 20 μm, inférieur à 35 jours, de préférence inférieur ou égal à 30 jours. La composition des laines non biopersistantes répond avantageusement aux conditions suivantes, exprimées sur les proportions pondérales des constituants indiqués :
. SiO2 > 35 %
. Al2O3 < 15 %
. 1 Na2O + 1 K2O + 1 CaO + 1 MgO + 3 P2O5 + 1 B2O3 - 0,5 Fe2O3 - 2 Al2O3 - 4 ZnO - 1 TiO2 > 26 % en particulier > 28 % notamment > 35 %.
A titre d'exemple de laine minérale utilisable selon l'invention, on peut encore citer des matériaux dont la composition comprend les constituants suivants dont les teneurs sont indiquées en poids d'oxyde:
. SiO2 30 à 51 %
. Al2O3 10 à 30 %
. CaO 2 à 30 %
. MgO 0 à 20 % . Na2O + K2O 0 à 19 %
. TiO2 0 à 6 % ou TiO2 + Fe2O3 6 à 18 %
. autres jusqu'à 15 %
Malgré leur teneur relativement élevée en alumine, ces laines présentent un très faible caractère biopersistant, grâce à une sélection appropriée des proportions des autres constituants.
Un exemple particulier de composition utilisable selon l'invention répondant aux conditions ci-dessus est la suivante:
. SiO2 30 à moins de 51 %, notamment moins de 47%
. Al2O3 plus de 11,5% , en particulier plus de 13%, jusqu'à 25%
. CaO 2 à moins de 23 %, notamment 4 à 20%
. MgO 0 à l5 % . Na2O + K2O plus de 10 à 19 %, notamment plus de 10 à 18%
. TiO2 + Fe2O3 6 à 18 %, notamment 7 à 16%
. autres 0 à 3 %, notamment 0 à 2%
Un autre exemple particulier de composition utilisable selon l'invention répondant aux conditions ci-dessus est la suivante: . SiO2 32 à 48 %, notamment 35 à 45%
. Al2O3 10% à 30%, notamment 13 à 26%
. CaO 10 à 30 %, notamment 14 à 25%
. MgO 2 à 20 %, notamment 5 à 15%
. Na2O + K2O 0 à 12 %, notamment 2 à 10%, en particulier 6 à 10% . TiO2 0 à 6 %, notamment 0,5 à 3%
. autres 0 à 15 %
Dans l'additif fibreux selon l'invention, la forme de la laine n'est pas déterminante et peut être choisie de façon connue en soi par le spécialiste. Les laines utilisables selon l'invention ont notamment un diamètre moyen de l'ordre de 3 à 25 μm. Parmi cette gamme, on préfère les laines dont le diamètre moyen est de l'ordre de 5 à 10 μm, qui se dispersent parfaitement dans la matrice sans augmenter la viscosité du mélange.
L'additif fibreux selon l'invention manifeste une excellente aptitude à se disperser dans le mélange hydraté, que la laine soit introduite sous forme libre ou conditionnée sous forme de nodules plus ou moins enchevêtrés. Dans un mode de réalisation particulier, l'additif comprend des nodules fibreux d'environ 4 à 16 mm de diamètre renfermant des fibres de longueur moyenne de 0,2 à 0,5 mm. De tels nodules peuvent être fabriqués notamment de la façon décrite dans FR-A-2 677 987. Au cours de la fabrication de produits cimentaires du type béton ou mortier
renforcé, il fut surprenant de constater que dans des conditions de mélangeage usuelles, l'additif fibreux sous cette forme relativement compacte libère très facilement la laine qui se disperse de manière très homogène au sein du mélange hydraté. On a également constaté, lorsque ces nodules étaient utilisés pour réaliser des revêtements projetés, qu'ils se mélangeaient de façon très intime avec le liant cimentaire pour donner une couche projetée très homogène.
La laine minérale est avantageusement ensimée, notamment avec une huile minérale ou une substance tensioactive éventuellement associée à une substance antimousse, telles que décrites notamment dans FR-A-2 728 560. L'invention a en outre pour objet des compositions pour matériau cimentaire, comprenant un liant à base de ciment, qui peuvent être sèches ou hydratées, caractérisées en ce qu'elles renferment un additif fibreux tel que décrit précédemment.
Un premier mode de réalisation concerne des compositions pour produits du type béton ou mortier dans lesquels le liant cimentaire est un constituant majoritaire et l'additif fibreux est dispersé dans cette matrice cimentaire. Dans ce premier mode, l'invention vise plus particulièrement une composition comprenant une matrice hydratée, car l'additif fibreux est de préférence mélangé aux autres constituants après que l'eau a été introduite.
Il peut s'agir notamment de compositions de mortier, matériau à base de ciment, de sable et d'eau, et éventuellement de fines, ou d'une composition de béton qui comprend en outre du gravier et/ou des gravillons.
De telles compositions peuvent notamment comprendre jusqu'à environ 20 % en poids d'additif fibreux par rapport au poids de matière sèche, sans que l'on rencontre de problème de malaxage du mélange hydraté. Une teneur en laine allant jusqu'à 15 %, notamment de 5 à 15 %, est avantageuse pour obtenir de bonnes caractéristiques de renforcement avec une facilité de mise en oeuvre optimale. Des teneurs inférieures, dans la gamme allant jusqu'à 5% en poids, notamment de l'ordre de 0,5 à 5%, en particulier de 0,5 à 3%, permettent très avantageusement d'allier de bonnes performances mécaniques et facilité de mise en oeuvre pour un coût compétitif.
Ces compositions s'obtiennent par malaxage des constituants dans des appareils classiques, l'additif fibreux étant de préférence introduit en dernier lieu après que l'eau a été mélangée avec les autres matières sèches. Elles peuvent être mises en forme selon les besoins par toutes les techniques connues en soi, notamment par coulée, par extrusion ou par calandrage. En fonction des applications, la composition pourra comprendre en outre
divers additifs appropriés, tels que plastifiant, agent d'extrusion, colorant ...
L'invention a également pour objet un article conformé constitué d'une plaque, de préférence mince, réalisée à partir d'une composition hydratée décrite ci-dessus. Un tel produit en plaque mince, d'une épaisseur variable jusqu'à environ 1,5 cm, notamment de 0,4 à 1 cm, peut être réalisé avantageusement selon l'invention par extrusion ou calandrage à partir d'une composition de mortier additionnée de laine.
Un produit en plaque selon l'invention peut renfermer en outre d'autres agents de renforcement, tels que des fibres de renforcement (ou fibres textiles), sous forme notamment de fils continus et/ou de fils coupés. Cette variante s'est révélée très avantageuse car l'additif fibreux et les fibres textiles ont dans le produit deux actions de renforcement complémentaires. Cette combinaison permet de réduire avantageusement la proportion de fibres de renforcement pour obtenir un résultat équivalent, et par voie de conséquence de réduire le coût du produit, la laine constituant l'additif fibreux selon l'invention étant sensiblement moins coûteuse que les fibres textiles. Un autre mode de réalisation particulier de l'invention concerne des compositions pour produits du type revêtements protecteurs ou isolants projetés, dans lesquels la laine minérale est en beaucoup plus forte proportion. Dans ce second mode, l'invention vise notamment une composition sèche à projeter comprenant l'additif fibreux et un liant à base de ciment qui peut éventuellement comprendre en outre au moins un autre liant inorganique, tel que des argiles ou des sels inorganiques, et/ou organique tel qu'un alcool polyvinylique.
Une telle composition à projeter peut comprendre avantageusement de l'ordre de 15 à 35 %, notamment de 18 à 25 % en poids de liant sec, par rapport à la laine minérale.
Par simple mélangeage à sec de l'additif selon l'invention avec les constituants du liant cimentaire, on obtient un mélange à projeter parfaitement homogène dans lequel le liant est réparti uniformément sur la laine minérale. L'hydratation de ce mélange est donc facilitée et l'on obtient directement un matériau hydraté très homogène sans recourir à des opérations particulières de mélange. La composition à projeter selon l'invention se prête donc avantageusement à la technique habituelle de projection mise en oeuvre pour réaliser des revêtements protecteurs ou isolants en donnant des revêtements de très bonne qualité. L'invention a donc également pour objet un revêtement de surface de bâtiment, notamment un revêtement de protection anti-feu ou d'isolation thermique ou acoustique, réalisé à partir d'une composition hydratée décrite ci-dessus. Ces revêtements de densité
π comprise entre 120 et 300 kg/m selon les applications peuvent être obtenus par la technique de projection habituelle.
D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée des exemples suivants. Exemples d'additifs A à L selon l'invention, ainsi que X. Y et Z comparatifs
Le tableau 1 ci-après présente la composition (en pourcentages pondéraux) de laines minérales utilisables pour constituer un additif fibreux pour matériau cimentaire :
- les laines de roche A à L sont des laines solubles en milieu physiologique, d'un diamètre moyen de 5 μm environ et d'une longueur de l'ordre de quelques centimètres, obtenues en laissant tomber un filet de roche en fusion sur la surface périphérique de rouleaux rotatifs successifs à axe horizontal, refroidis à l'eau ;
- la laine X est une laine de roche indiquée à titre comparatif, du type utilisé pour constituer l'additif fibreux de FR-A-2 728 560, obtenue comme les laines précédentes, dans laquelle les fibres ont un diamètre moyen de l'ordre de 10 à 15 μm, et dont la composition est telle qu'elle n'est pas dégradable en milieu physiologique dans un délai suffisamment court ;
- la laine Y est une autre laine de roche indiquée à titre comparatif : elle a été obtenue en faisant passer la matière fondue au travers d'une filière suivie d'un souffleur d'étirage ; elle non plus n'est pas dégradable en milieu physiologique dans un délai suffisamment court.
- la laine Z est une laine obtenue à partir de laitier de haut fourneau standard par la même technique que les laines A à L. Le laitier est couramment employé en tant qu'additif pulvérulent dans des produits à base de ciment. Les propriétés de ce matériau, notamment sous forme de laine, sont intéressantes pour une analyse comparative de la réactivité des laines minérales utilisées.
Si la somme des pourcentages pondéraux indiqués pour tous les constituants d'un exemple dans le tableau 1 est inférieure à 100%, il faut comprendre que le taux résiduel correspond aux impuretés et/ou composants minoritaires non analysés, notamment de type SO3, MnO. Si elle s'avère légèrement supérieure à 100%, la raison provient des tolérances admises sur les analyses dans ce domaine. Le tableau 1 présente pour chaque composition la valeur calculée à partir des pourcentages en poids de l'expression ( I ) suivante : (I) IN + 1 K2O + 1 CaO + 1 MgO + 3P2O5 + 1 BA - 0,5 Fe - 2Al2O3 - 4ZnO - 1 TiO2 Les matériaux sont caractérisés dans le tableau 1 par :
- la biosolubilité in vitro exprimée par la vitesse de dissolution Kdis en ng/cm2.h (exprimée à partir de l'ensemble des éléments passant en solution, en particulier SiO2 et CaO) d'un échantillon de 200 mg de fibres placé dans une cellule constituée de deux disques et d'une bague circulaire, à travers laquelle circule un liquide simulant un fluide physiologique à un débit de 300 ml/jour, le liquide étant de pH 7,4 pour simuler un fluide extracellulaire ou de pH 4,5 pour simuler l'action des macrophages pulmonaires. Ce test in vitro a été mis au point par SCHOLZE et al. et son protocole est décrit dans Annals of Occupational Hygiène 31 (4B) 1987. Les grandeurs Kdis sont indicatrices de la dégradabilité en milieu physiologique ; - la valeur NBO/T qui indique la proportion d'atomes d'oxygène du matériau non engagés dans une liaison avec la silice et donc libres de créer de nouvelles liaisons impliquant une possibilité d'attaque sur ces sites ; cette grandeur est indicatrice de la réactivité dégradante du matériau. Un NBO/T élevé indique une grande aptitude à la migration hors du matériau des ions modificateurs comme Ca ; - les temps de demi-vie mesurés en jours par les tests in vivo de biopersistance pulmonaire par inhalation (INH) et par instillation intratrachéale (IT) dont les protocoles ont été référencés plus haut, d'une part sur les fibres dites WHO [mesures de t1 2.INH(WHO) et t1 2.IT(WHO)] et d'autre part sur les fibres de longueur supérieure à 20 microns [mesures de t1/2.INH(20 μm) et t1/2.IT(20 μm)]. Schématiquement, le test par inhalation consiste à exposer des rats de laboratoire par inhalation pendant 6 heures par jour pendant 5 jours consécutifs, dans une atmosphère contenant de la laine minérale dont au moins une partie est respirable par ces animaux. Après cette période d'exposition, des sous-groupes d'animaux sont sacrifiés à intervalles déterminés et leurs poumons analysés. Les analyses incluent la caractérisation du nombre, de la distribution en taille et de la composition chimique des fibres, ainsi que les temps de demi -vie précités correspondant au temps nécessaire pour que 50% des fibres aient disparu, pour celles longues de plus de 20 μm et pour celles dites WHO.
Le test par instillation intratrachéale consiste, également schématiquement, à instiller par voie intratrachéale à des rats de laboratoire des suspensions de fibres qui ont été optimisées pour être respirables par ces animaux, et ceci une fois par jour pendant 4 jours consécutifs, puis à sacrifier les animaux à intervalles déterminés et à analyser leurs poumons. Les analyses incluent les mêmes types de résultats que dans le test par inhalation, notamment les temps de demi-vie.
Par rapport aux laines X et Y constituant l'additif de l'art antérieur, les laines A à L se caractérisent par leur dégradabilité en milieu physiologique largement supérieure à celle de ces laines classiques. En termes de compositions, les laines A à I sont remarquables notamment par leur teneur élevée en oxydes d'éléments alcalins et leur faible teneur en alumine ; tandis que les laines J à L ont une relativement plus forte teneur en alumine.
A titre indicatif, le comportement chimique de la laine A est extrêmement proche de celui du laitier Z. En particulier sa valeur NBO/T est équivalente à celle du pur laitier de haut fourneau, et laisse supposer une réactivité identique pour ces deux matériaux. Or, on sait que le laitier est attaqué dans une solution de pH basique tel que celui atteint lors de l'hydratation et la prise du ciment. De ce fait, on aurait pu s'attendre à ce que cette laine biodégradable, ainsi que d'autres de compositions voisines, fût dégradée en présence d'une matrice cimentaire. Les exemples d'application suivants montrent au contraire l'étonnante stabilité des laines biodégradables dans des matériaux cimentaires suivant l'invention.
Exemple d'application 1 : Incorporation d'un additif fibreux dans une composition de mortier
On a testé les performances de la laine A en tant qu'additif fibreux de renforcement d'un produit cimentaire du type mortier suivant l'invention, et on les a comparées avec celles d'un additif de l'art antérieur à base de la laine X. Pour constituer l'additif fibreux, les deux laines A et X ont été ensimées avec une huile minérale telle que l'huile commercialisée sous la marque MULREX ou PROREX et conditionnées sous forme de nodules dont la majeure partie avait une taille de 4 à 16 mm.
Chaque additif a été incorporé dans une composition de mortier à extruder répondant à la formule suivante: Ciment CPA 52,5 100 kg
Sable siliceux 100 kg
Fumée de silice 10 kg
Agent d ' extrusion 1 , 5 kg
Fluidifiant 1,5 kg Colorant noir 5 kg
Eau 47 kg le pourcentage en poids d'additifs ajoutés par rapport à la matière sèche étant de 15 %. L'huile d'ensimage a pour effet de faciliter la dispersion de l'additif dans le mélange
hydraté.
On effectue dans un premier temps le malaxage à sec du ciment, du sable et de la fumée de silice pendant 5 minutes, puis on ajoute l'eau, le fluidifiant, le colorant et l'agent d'extrusion. Après un premier malaxage humide, on ajoute les nodules fibreux et l'on poursuit le malaxage pour obtenir une pâte cimentaire homogène.
Cette pâte est prête à être extradée pour former des articles de dimensions variables, notamment en plaques minces allant jusqu'à un centimètre d'épaisseur, que l'on laisse mûrir pour assurer la prise du ciment.
Pour caractériser les propriétés mécaniques des produits mûris, on prépare des échantillons qui seront soumis à des tests de résistance à la flexion selon la norme européenne sur les composites verre-ciment EN 1170-5 (projet définitif de mars 1995). A partir du mortier frais, on forme 4 éprouvettes normalisées que l'on stocke sous plastique pendant 24 h à 20 °C, puis 27 jours dans une chambre régulée à 20 °C et 98 % d'humidité relative. Après mûrissement, trois échantillons sont plongés dans un réservoir d'eau régulée à 50 °C pour simuler un vieillissement accéléré, pendant respectivement 28, 56 et
84 jours (cette dernière durée correspondant pour un ciment renforcé de fibres de verre à un vieillissement sous climat tempéré de 15 ans).
Aux différentes échéances, les échantillons ont été cassés en flexion 4 points selon la norme pr EN 1170-5, et l'on a mesuré le module de rupture (MOR) en MPa, la limite de proportionnalité (LOP) en MPa, et la déformation à la rupture (en % d'allongement).
Par des observations microscopiques, en microscopie électronique à balayage, on a caractérisé à chaque stade l'état des laines au sein de la matrice et estimé la stabilité chimique du produit.
Résultats comparatifs Lors de la préparation des compositions de mortier de la façon décrite ci-dessus, l'additif renfermant la laine A se mélange très facilement avec les autres constituants, la viscosité du mélange reste dans la gamme habituelle et ne nécessite pas de force de malaxage excessive. La laine se disperse de façon très homogène dans la masse du mélange hydraté. Avec la laine X, la dispersion est moins bonne et l'on observe la formation de nombreux amas de fibres (nids) dans le mélange hydraté.
Une première observation des échantillons après mûrissement de 28 jours renseigne sur la distribution des laines dans la matrice du composite renforcé et confirme que la laine
A est répartie plus uniformément dans la matrice que la laine X. Cette première observation
montre également que la laine A reste intacte dans la matrice alcaline de l'échantillon. Ce résultat est très surprenant compte tenu de la réactivité de la laine A escomptée à partir de la valeur NBO/T identique à celle du laitier et qui laissait prévoir une réactivité dans le sens de la corrosion dans un environnement aussi agressif que le milieu alcalin de la matrice hydratée.
Les observations microscopiques des échantillons renfermant les laines A et X aux différents stades de vieillissement sont assez similaires. Après 28 jours de mûrissement, la matrice est compacte et présente des pores fermés à bords réguliers et non fissurés ; les laines ne montrent aucun signe de corrosion par la matrice alcaline. Après vieillissement, à chaque stade, la matrice devient très dense et très compacte par hydratation progressive du liant, mais les laines ne sont toujours pas corrodées.
Ces propriétés sont rassemblées dans le tableau 2 suivant, avec les performances mécaniques des échantillons A et X mesurées comme indiqué ci-dessus.
Tableau 2
Les échantillons renforcés avec la laine A manifestent une très bonne résistance mécanique et présentent de surcroît des caractéristiques quasiment constantes quel que soit le stade de vieillissement. Il s'agit donc de produits très stables utilisables avec une grande fiabilité. Encore une fois l'efficacité, en tant qu'agent de renforcement d'une matrice alcaline, de cette laine minérale est surprenante au regard de sa dégradabilité dans les
fluides physiologiques.
On a pu mettre en évidence en particulier que l'additif selon l'invention permet de combattre le phénomène de micro-fissuration qui joue un rôle essentiel dans la résistance au vieillissement en atmosphère humide. La présence de laine minérale dans tout le volume du composite, obtenue selon l'invention grâce à l'excellente dispersabilité de l'additif fibreux dans la gâchée de mortier, assure un renfort dans tout le matériau particulièrement efficace contre la micro-fissuration. En évitant l'apparition des micro-fissures, on obtient un produit plus satisfaisant du point de vue esthétique et de la résistance mécanique car on limite la fixation d'eau qui est à l'origine de défauts d'aspects et de fragilité du matériau. L'utilisation selon l'invention de la laine dégradable en milieu physiologique se révèle en outre très avantageuse car la fabrication et l'utilisation de ce produit très performant ne sont pas potentiellement susceptibles d'être mises en cause vis à vis de la santé des manipulateurs et utilisateurs.
L'exemple d'application 1 illustre l'invention plus particulièrement dans le cadre de la préparation de mortiers extrudables dans lesquels la teneur en laine minérale peut être choisie librement, notamment à des valeurs inférieures à 15%, par exemple de l'ordre de
5% ou moins. Le spécialiste est en outre à même de modifier la composition du mortier en fonction de la technique de mise en forme qu'il souhaitera appliquer pour obtenir différents degrés de fluidité, et pourra faire varier notamment le rapport eau/liant d'une façon connue en soi. Il convient de noter que l'additif selon l'invention se prête à d'autres techniques de mise en forme, telles que en particulier le calandrage décrit dans EP-A-0 173 873, qui permet d'incorporer en outre des fibres textiles de renforcement. Dans cette variante, on note que l'ajout de l'additif fibreux dans la gâchée du mortier permet, à propriétés mécaniques finales égales, de réduire la proportion de fibres de renforcement à une teneur inférieure à 5 %, notamment de l'ordre de 2 %.
Exemple d'application 2 : Incorporation d'un additif fibreux dans un revêtement protecteur projeté
Dans cet exemple, on prépare une composition à projeter renfermant les nodules fibreux obtenus à partir de la laine de roche A utilisés dans l'exemple d'application 1, et un liant à base de ciment dans les proportions suivantes (en parties en poids) :
Additif A 100
Ciment 17
Bentonite 4
Sulfate de calcium 2
La teneur en liant total (liant hydraulique + liant inorganique) est donc de 23 % par rapport au poids de laine minérale.
Cette composition est préparée par simple mélange à sec des constituants dans un mélangeur classique, notamment de type toupie. Dans les conditions usuelles de mélangeage, l'additif se mélange parfaitement avec le liant minéral, pour aboutir à des flocons légers de couleur claire dans lesquels le liant est intimement combiné avec la laine minérale de façon très homogène.
Cette composition est utilisée pour réaliser un revêtement protecteur anti-feu sur les murs et le plafond d'une pièce d'habitation. Elle est mise en oeuvre par projection à l'aide d'une machine classique qui projette simultanément un jet de flocons de matière sèche et un jet d'eau sur la surface à protéger. La composition à projeter selon l'invention s'hydrate spontanément de façon très régulière pour constituer une couche projetée de matériau hydraté homogène. La machine étant réglée pour que le matériau projeté hydraté ait une densité comprise entre environ 180 et 260 kg/m , on réalise sans difficulté sur les murs comme au plafond une couche protectrice dense, d'environ 30 mm d'épaisseur. Dans ces conditions de projection, la quantité d'eau combinée à la composition sèche est telle que le pH du matériau hydraté est d'environ 10. La surface du revêtement est ensuite lissée au rouleau pour une belle finition.
La tenue mécanique du revêtement projeté a été évaluée après 30 jours et après 300 jours de mûrissement. L'essai a consisté à coller au moyen d'un adhésif approprié une plaquette en bois de dimensions déterminées sur le revêtement de laine minérale, puis à mesurer la contrainte d'arrachement pour une traction perpendiculairement à la surface de la plaquette.
Après 30 jours comme après 300 jours, la couche projetée conserve son aspect initial et l'on n'observe aucune dégradation. En particulier la couche ne présente aucun signe d'effritement susceptible de libérer des particules de laine minérale.
La contrainte mesurée après 300 jours de mûrissement, équivalente à celle mesurée à 30 jours, prouve l'excellente stabilité dans le temps de la couche projetée, c'est-à-dire l'excellente résistance de la laine de roche A enrobée par le liant alcalin.
En variante, on peut réaliser à partir de cette composition à projeter un revêtement d'isolation thermique ou acoustique en adaptant le réglage de la machine de projection de
façon à réaliser une couche d'une densité de 120 à 180 kg/m3. Ce matériau également alcalin (pH de l'ordre de 9 à 10) présente les mêmes caractéristiques de stabilité que la couche anti-feu décrite ci-avant. Grâce à la solubilité de la laine de roche A en milieu physiologique, la composition à projeter selon l'invention est totalement inoffensive et garantit une manipulation sûre dès la fabrication du mélange sec, lors du chargement de la machine de projection et jusqu'à la finition du matériau projeté.