COUSSIN DE PROTECTION CORPORELLE A DISPOSITIF DE TRANSFERT D'INFORMATION
La présente invention a pour objet un coussin de protection corporelle à dispositif de transfert d'information.
Le secteur technique de l'invention est celui de la réalisation de garnitures et pièces de rembourrage de vêtements.
L'application principale de l'invention est la protection de certaines parties corporelles, en particulier lors de chutes pouvant entraîner des fractures osseuses.
Une des applications est la protection du col du fémur.
En effet, on note une évolution démographique importante du nombre de personnes âgées, dépendantes de surcroît, ayant des difficultés à se mouvoir en toute sécurité, à cause de différentes pathologies, de type locomoteur, vasculaire, démence sénile, perte d'équilibre, malaise cardio- vasculaire, environnement non adapté... : ces difficultés de déplacement entraînent des chutes desdites personnes qui, de plus, ont souvent un système osseux qui se déminéralise avec l'âge et qui rend les os d'autant plus fragiles ; la chute provoque alors dans beaucoup de cas, la ou les fractures du col du fémur, immobilisant la personne au sol et la rendant incapable d'alerter une aide extérieure si elle est isolée, ce qui peut rendre sa situation rapidement dramatique.
Or, à ce jour, à la connaissance de l'inventeur, aucun dispositif simple n'est prévu et n'a été imaginé, ni décrit, ni réalisé pour limiter ce risque d'accident.
Le problème posé est donc de pouvoir réduire le nombre de fractures osseuses lors de chutes de personnes, dont en particulier celles du col du fémur pour les personnes âgées et cela avec des moyens faciles d'utilisation, pouvant s'adapter à tout type de vêtement, ne nécessitant pas un habillage particulier et spécifique, et de plus, étant suffisamment léger et de faible encombrement pour ne pas gêner la personne que l'on veut protéger, et permettant d'informer toute aide extérieure, même située à distance, même si la personne est inconsciente après sa chute.
Une solution au problème posé est un coussin de protection corporelle, comportant une enveloppe extérieure recouvrant une couche de
mousse élastique, découpée selon la forme voulue dudit coussin, et lui donnant sa forme extérieure, laquelle couche de mousse entoure elle-même un noyau central réalisé en matériau alvéolaire à cellules ouvertes communiquant entre elles, etanche, isolé de la couche de mousse et rempli d'air à une pression donnée P.
Dans un mode de réalisation particulier adapté spécifiquement à la protection du col du fémur, la forme extérieure de la projection dudit coussin suivant l'invention dans la direction correspondant à sa surface d'appui est ovoïde ; cette surface d'appui est concave et la surface opposée à cette surface d'appui est convexe.
De plus, il est possible d'équiper ledit coussin avec une valve permettant d'y insuffler de l'air à une pression voulue pour obtenir un effet de résistance et d'amortissement satisfaisant et ajuster cette résistance aux chocs en fonction par exemple du poids de la personne. En effet, si la couche de mousse externe a pour propriété essentielle d'amortir la chute proprement dite comme cela existe dans beaucoup de coussins et de garnitures de vêtements existantes, la présence du noyau central en matériau alvéolaire, maintenu à une certaine pression, apporte une résistance supplémentaire essentielle par compression ; celle-ci assure un complément d'amortissement pour que la force d'impact au niveau du col du fémur en particulier lors de la chute, soit réduite. Cette résistance additionnelle reste en effet souple du fait de la déformabilité du matériau par compression, mais permet d'absorber l'onde de choc : la force du traumatisme est alors réduite au niveau du col du fémur, ce qui en limite le risque de fracture.
Par ailleurs, la forme particulière externe dudit coussin permet de le placer à l'endroit voulu et de garantir sa localisation et son maintien en appui sur la partie du corps souhaitée pour avoir la meilleure efficacité : de plus, un tel coussin peut être amovible et fixé à n'importe quel vêtement existant sur lequel on peut, soit le coudre, soit le placer dans des poches à fermeture à rabat, de type taies d'oreillers, ou à bords adhésifs détachables de type VELCRO, afin de pouvoir l'enlever pour le passer d'un vêtement à l'autre, au souhait et à la demande de l'utilisateur.
Il peut être ainsi intégré tout en restant amovible dans des vêtements tels que des culottes larges, des combinaisons, des robes, des pantalons, etc...
Suivant un mode particulier de réalisation, ledit coussin suivant l'invention comporte un capteur de la pression régnant dans le matériau alvéolaire interne, et qui, relié à tout dispositif de communication porté par la personne et permettant le transfert d'informations telles que la valeur de la pression au-dessus d'un seuil limite vers tout site où se trouve un service d'assistance et/ou de secours, peut permettre d'alerter celui-ci, comme par exemple par le déclenchement d'une alarme : cette transmission à distance, quand la pression interne dépasse un certain seuil correspondant par exemple à la chute de la personne, permet alors de secourir celle-ci rapidement.
Le résultat est de nouveaux coussins de protection corporelle répondant au problème posé, et dont il n'existe aucune réalisation antérieure pour l'application voulue.
On connaît certes des matériaux absorbeurs de chocs, susceptibles d'être intégrés à des vêtements, tels que celui décrit dans la demande de brevet FR 2.505.730 déposée le 15 mai 1981 : mais le matériau décrit est, d'une part composé de cellules ouvertes en forme de coques relativement rigides, puisque ce sont les éléments constituant ces coques de forme hémisphérique qui assurent la résistance aux chocs, et d'autre part, comme dans beaucoup d'autres demandes de brevets, il constitue le vêtement lui- même ou est intégré dans celui-ci d'une manière définitive. La présente invention apporte donc de nombreux avantages tels que ceux décrits ci-dessus, et que l'on pourrait compléter par d'autres, mais ceux déjà évoqués en montrent suffisamment pour en prouver la nouveauté et l'intérêt.
La description et les figures ci-après représentent un exemple de réalisation de l'invention, mais n'ont aucun caractère limitatif : d'autres réalisations sont possibles, dans le cadre de la portée et de l'étendue de cette invention, en particulier en changeant la forme extérieure du coussin et en choisissant des matériaux, pour l'enveloppe, la mousse et le matériau alvéolaire, de différentes natures suivant le cas. La figure 1 est une vue latérale d'un coussin suivant l'invention.
La figure 2 est une vue de dessus du coussin représenté sur la figure 1.
La figure 3 est une vue en coupe suivant II/II' de la figure 2. Le coussin 1 de protection corporelle comprend une enveloppe extérieure 2, qui peut être une toile de coton ou en jersey souple, imperméable, résistant aux accrocs, et qui recouvre une couche de mousse 3 élastique, découpée suivant la forme voulue dudit coussin 1 dont elle donne la forme externe, en fonction de celle de la partie du corps sur laquelle on veut le placer et de la protection voulue. Ladite couche de mousse peut être de la mousse de polyuréthane, de gel de silicone, ou de copolymère ; elle a pour propriété essentielle d'amortir plus que de résister aux chocs, et constitue une sorte de seconde enveloppe entourant elle-même un noyau central 4 réalisé en matériau alvéolaire à cellules ouvertes, communiquant entre elles, mais etanche et isolé dudit bloc ou couche de mousse 3. Ce matériau alvéolaire peut être réalisé en néoprène à cellules communicantes, qui est résistant, ignifuge, réparable, stérilisable et dont la couche extérieure est imperméable par rapport à ladite mousse.
Ledit noyau central 4 comporte ainsi une masse suffisante de bulles d'air permettant une résistance et un amortissement par compression, lors de la chute de la personne qui porte ledit coussin et qui tomberait sur celui-ci, du fait de la pression P régnant dans ledit matériau alvéolaire 4 ; celui-ci est rempli préalablement d'air, ou d'un autre gaz neutre, à ladite pression donnée : pour cela, ledit coussin peut comporter une valve 5 communiquant avec ledit matériau alvéolaire 4, contre ou dans lequel peut être disposé un capteur de pression 7.
Ledit capteur peut, d'une part permettre de contrôler à tout moment si la pression P voulue est bien maintenue dans ledit matériau alvéolaire 4, et lors de chutes de la personne, de déclencher une alarme quand ladite pression dépasse un seuil donné, grâce à un transfert d'informations par tout dispositif de communication externe non représenté sur la figure 3, porté par la personne et relié audit coussin grâce à toute prise externe 10 par exemple.
Pour adapter ledit coussin et le localiser à l'endroit de la hanche permettant de protéger le col du fémur, la forme de la projection dudit
coussin 1 dans la direction correspondant à sa surface d'appui 6 sur ladite zone à protéger est ovoïde, ladite surface d'appui 6 étant alors concave et la surface 8 opposée à celle-ci convexe.
Comme on le remarque sur la figure 3, le coussin a une forme amincie vers sa périphérie 9, et est plus épais dans sa partie centrale, de hauteur H, et le noyau central 4 en matériau alvéolaire a une forme et un volume correspondant à cette même forme générale du coussin extérieur.
Une telle forme permet de rendre le coussin le plus efficace à l'endroit central qui reçoit le choc principal et donne également une bonne ergonomie pour s'intégrer à la forme de la personne sans trop la déformer, tout en permettant d'obtenir un coussin très léger, souple et facile d'utilisation.
On peut donner à titre d'exemple des ordres de grandeur des dimensions d'un tel coussin adapté à la protection du col du fémur, dont la longueur suivant l'axe XX' correspondant à la verticalité de la personne ou du patient en position debout, est de 0,15 à 0,20 mètre et sa largeur suivant l'axe YY' correspondant à l'horizontalité de la personne ou du patient en position debout, de 0,10 à 0,15 mètre ; l'épaisseur H de sa partie centrale est alors de l'ordre de 0,10 à 0,12 mètre, avec pour première épaisseur de la couche de mousse 3 externe 32 de l'ordre de 0,04 mètre et une épaisseur pour la couche interne 32 vers la face d'appui 6 de 0,02 mètre et une épaisseur du noyau central 4 de l'ordre de 0,05 mètre ; la hauteur h du creux de la surface concave 6 peut être de 0,007 à 0,010 mètre par exemple.