DISPOSITIF DE FIXATION D'UNE CHAUSSURE SUR UN SORF A NEIGE
La présente invention concerne un dispositif de fixa¬ tion d'une chaussure sur un surf à neige, et plus particu¬ lièrement un dispositif de fixation de sécurité, c'est-à- dire déclenchable en cas de chute, de choc ou de torsion, et qui comporte un système d'enclenchement automatique ("step-in"), ainsi qu'une chaussure de surf destinée à co¬ opérer avec ce dispositif de fixation.
Actuellement, la pratique du surf ou planche à neige se fait généralement sans fixation de sécurité, contraire¬ ment à la pratique du ski alpin classique, en utilisant par exemple des étriers avant et arrière pour bloquer la chaussure sur la planche. Des fixations de sécurité pour surf à neige ont déjà été divulguées, par exemple dans le document FR-A-2.618.688, qui comportent par exemple sur un support lui-même fixé sur le surf une butée avant et une talonnière similaires à celles des fixations de sécurité des skis alpins conventionnels. De tels dispositifs pré¬ sentent les mêmes inconvénients que ceux prévus pour les skis alpins, à savoir une sécurité insuffisante en cas de choc dans l'axe butée/talonnière et la nécessité d'un ré¬ glage précis en fonction de la longueur de la semelle de la chaussure à fixer; de plus, la présence de deux dispo¬ sitifs mécaniques, respectivement avant et arrière, confère un poids supplémentaire non souhaité à la planche à neige.
En conséquence, le but de la présente invention consiste à fournir un dispositif de sécurité pour la fixa¬ tion d'une chaussure sur un surf à neige qui ne présente
pas les inconvénients précités des dispositifs de fixation connus, permettant notamment d'utiliser le même dispositif de fixation pour des chaussures de longueurs différentes, sans nécessiter de réglage dudit dispositif, et qui com¬ porte en outre un système d'enclenchement automatique (ou step-in) .
Le dispositif de fixation de sécurité d'une chaussure sur un surf à neige, qui constitue l'objet de la présente invention et vise à atteindre le but précité, présente les caractéristiques définies dans la revendication 1.
Un second objet de l'invention consiste en une chaus¬ sure de surf destinée à être fixée sur un surf à neige au moyen du dispositif de fixation de sécurité selon l'inven¬ tion, et qui présente les caractéristiques énumérées dans la revendication 7.
L'invention sera décrite ci-après en détails, et en référence au dessin annexé. Ce dessin illustre schémati- quement et à titre d'exemple une forme d'exécution parti¬ culière de l'invention.
La figure 1 en est une vue en plan, et la figure 2 une vue de face, montrant également la portion de la semelle de la chaussure fixée.
Les figures 3 et 4 en sont des vues partiellement en coupe horizontale, respectivement verticale, en position de service fermée.
Les figures 5 et 6 en sont des vues partiellement en coupe horizontale, respectivement verticale, en position hors-service ouverte.
En référence tout d'abord aux figures 1 et 2, la forme d'exécution du dispositif de fixation selon l'invention
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illustrée à titre d'exemple comporte un boîtier 1, renfer¬ mant le mécanisme de fonctionnement de la fixation, et destiné à être fixé sur la surface supérieure S d'un surf ou planche à neige, et deux mâchoires latérales 2 action¬ nées par ledit mécanisme et munies chacune de griffes ou doigts d'accrochage 3; ces griffes 3 sont destinées à en¬ serrer en position de service fermée une empreinte ou por¬ tion profilée C faisant partie de la semelle de la chaus¬ sure à fixer (non montrée) ou rapportée sous celle-ci (voir figure 2) .
En pratique, deux dispositifs de fixation tels que celui illustré sur la figure 1 sont fixés sur le surf, parallèlement l'un à l'autre ou non, et selon un angle par rapport à l'axe longitudinal audit surf dépendant de ma¬ nière connue en soi des impératifs de la pratique de ce sport et des choix de l'utilisateur. Des moyens peuvent également être prévus entre le boîtier 1 et la surface S du surf pour permettre un réglage facilité de la position de chacun des deux dispositifs de fixation, notamment de l'angle précité.
Dans la position ouverte (traits mixtes), les m⬠choires latérales 2 ne maintiennent par contre plus entre elles la portion profilée C de la semelle de la chaussure. Le déplacement entre ces deux positions, respectivement fermée et ouverte, est provoqué par l'action d'un organe élastique 4 d'accumulation d'énergie disposé de préférence en avant des mâchoires 2.
On décrira maintenant, en référence aux figures 3 à 6, le mécanisme de fonctionnement du dispositif de fixation
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selon l'invention visant à passer de la position ouverte des mâchoires (position hors-service) à celle fermée (po¬ sition de service).
L'action de l'ensemble du mécanisme est donc provoquée par un organe élastique représenté ici par un ressort 4 disposé en avant des mâchoires 2, et dont la force peut être ajustée par une vis de réglage 5. Ce ressort 4 agit sur les mâchoires latérales 2 par l'entremise d'un système de "bascule", destiné à définir deux positions stables du dispositif, correspondant aux positions ouverte et fermée des mâchoires 2, au-delà d'un "point mort" situé entre ces deux positions. Plus particulièrement, un double levier d'enclenchement 6 est monté pivotant sur un axe 7 horizon¬ tal et transversal, fixé latéralement par exemple dans les parois latérales du boîtier 1. Ce levier d'enclenchement 6 servant d'organe de "bascule" est relié vers l'avant par l'entremise d'une bielette axiale 8 à une tringle axiale 9 prolongeant l'organe élastique 4. Cette tringle 9 présente une ouverture 10 de guidage axial coopérant avec un axe vertical fixe 11, ici une vis de montage du dispositif. D'autre part le levier d'enclenchement 6 est relié vers l'arrière à un organe de manoeuvre 12 monté pivotant sur un axe 13 horizontal et transversal, fixé latéralement par exemple dans les parois latérales du boîtier 1, par l'en¬ tremise d'une bielette droite 14; l'organe de manoeuvre est lui-même commandé par un levier à main 14 prolongeant vers l'extérieur l'axe de pivotement transversal 13.
D'autre part, chaque mâchoire 2 est articulée sur un bras 15 au moyen d'un téton d'articulation 16 vertical, l'extrémité libre du bras 15 étant monté pviotant sur un
pivot vertical 17 solidaire du dispositif, de telle sorte que ladite mâchoire 2 puisse pivoter dans le plan horizon¬ tal. L'articulation en 16 de la mâchoire 2 à l'extrémité de son bras support 15 est limitée dans son pivotement vers l'extérieur par un epaulement 18 que présente ladite mâchoire à son extrémité postérieure, cet epaulement 18 venant en butée contre ledit bras 15 lors de l'ouverture de la fixation et ceci après rattrapage d'un pas de fonc¬ tionnement.
Enfin, la liaison mécanique entre l'organe "bascule" 6, lui-même asservi à l'organe élastique 4, est assurée par une double tringle horizontale 19 solidaire en trans¬ lation axiale du double levier d'enclenchement 6 et reliée à une bielette triangulaire 20 horizontale par une bi¬ elette droite 21 , cette bielette triangulaire 20 présen¬ tant une ouverture allongée 22 avec laquelle coopère un téton d'articulation 23 solidaire de la mâchoire 2.
Ainsi, au mouvement de translation vers l'arrière du dispositif de la tringle 9, sous l'action du ressort 4 par exemple, correspond un mouvement d'ouverture des mâchoires 2. Comme déjà mentionné, l'organe "bascule", constitué par le levier d'enclenchement 6, permet de définir deux posi¬ tions stables du mécanisme, une première position ouverte (hors-service) correspondant à celle illustrée sur les figures 5 et 6, et une seconde position fermée ou de ser¬ vice correspondant à celle des figures 3 et 4. Pour passer d'une des positions à l'autre (passage du "point mort") contre l'action du ressort 4, il convient d'agir sur le levier d'enclenchement 6 soit directement, soit indirecte-
ment.
Lorsque la fixation est dans la position ouverte (figures 5 et 6) le levier d'enclenchement 6 sert de dis¬ positif d'enclenchement automatique ou step-in, l'utilisa¬ teur appuyant verticalement de haut en bas avec sa chaus¬ sure pour la mettre en position entre les mâchoires 2, pour faire pivoter ledit levier autour de l'axe 7 et ame¬ ner l'ensemble du système de bielettes dans la position fermée de service (figures 3 et 4), les griffes 3 des m⬠choires 2 enserrant alors entre elles la portion profilée ou empreinte C que présente la chaussure du surfeur.
Pour ouvrir les mâchoires 2 et ainsi libérer la por¬ tion C de la chaussure, le surfeur devra alors actionner le levier à main 14 en le tirant vers le haut contre l'ac¬ tion du ressort 4 pour faire pivoter l'organe de manoeuvre 12 et faire ainsi remonter le levier d'enclenchement 6 dans sa position hors-service. Cette ouverture des m⬠choires peut bien entendu être provoquée en cas de chute, de choc ou de torsion, dès qu'un de ces événements pro¬ voque une tension sur les mâchoires 2 qui est supérieure à celle, préréglée, de l'organe élastique 4; le dispositif joue alors un rôle de sécurité, ce qui constitue un pro¬ grès indéniable sur les dispositifs de fixation actuelle¬ ment connus pour les surfs à neige.
La possiblité d'enclencher la fixation automatiquement (step-in) constitue ainsi un avantage pratique et un pro¬ grès important, les dispositifs de fixation pour surf à neige actuellement commercialisés nécessitant tous une ma¬ nipulation par le surfeur, par exemple pour fermer un étrier à l'avant de sa chaussure.
D'autre part, grâce à la réalisation du pivotement des mâchoires au moyen d'un bras articulé, les griffes 3 de ces mâchoires latérales 2 restent toujours en contact avec les empreintes correspondantes C de la semelle de la chaussure, même en présence souvent inévitable d'une épaisseur de neige, de glace, voire de terre ou de petits gravillons, entre cette semelle de chaussure et la plaque supérieure du dispositif de fixation, cette "épaisseur" non souhaitée étant en quelque sorte compensée par un jeu d'écartement un peu plus important (quelques mm) des m⬠choires 2 vers l'extérieur, rendu possible par l'articula¬ tion de celles-ci en 16 sur le bras de support 15, les té¬ tons d'articulation 16 étant eux-aussi écartés vers l'ex¬ térieur et la mâchoire 2 formant alors un angle légèrement obtu avec ledit bras 15.
Enfin, il convient de relever encore que le principe des mâchoires latérales apporte de nombreux avantages, dont les plus importants sont une sécurité de fonction accrue, la chaussure pouvant se dégager axialement vers l'avant et vers l'arrière sans obstacle, et le fait qu'il n'est plus nécessaire de procéder à un réglage de la fixa¬ tion lorsque le surf est utilisé par un autre utilisateur ayant des chaussures présentant une semelle de longueur différente. Cet avantage est particulièrement appréciable dans le cas des locations de planches à neige.
Quant à la chaussure, il suffit que sa semelle pré¬ sente dans sa partie médiane une empreinte ou profil, ou des formations d'accrochage, correspondant à celles des mâchoires, soit venues de fabrication avec ladite semelle, soit rapportées sur celle-ci.