CONSIGNEUR EVOLUTIF POUR CHARIOTS DE TRANSPORT
L'invention concerne les consigneurs pour chariot individuel de transport.
De tels consigneurs ont été décrits notamment dans les Brevets ou Demandes de Brevets suivants : FR-A-2 333 687, EP- A-0 070 997, FR-A- 2 645 306, FR-A-2 662 284, O-A-86/04174.
Ils sont fondés sur un mécanisme capable de retenir un pêne de forme prédéterminée, de libérer le pêne en emprisonnant une pièce de monnaie, et de restituer la pièce une fois qu'un pêne sensiblement de la même forme prédéterminée a été à nouveau introduit.
Ce mécanisme est contenu dans un boîtier, constitué en au moins deux parties, et destiné d'une part à enfermer le mécanisme, d'autre part à assurer la fixation ferme du consigneur sur la barre-poignée du chariot, en position choisie.
Le boîtier de consigneur comporte en outre un point de fixation pour une chaîne au bout de laquelle est fixé un pêne. En limitant la longueur de la chaîne, et/ou en bridant ses déformations par un tube-enveloppe, on fait en sorte qu'il soit impossible d'introduire le pêne d'un consigneur dans son propre mécanisme.
Une "tête de station" comporte un premier pêne libre, qui sert de point de départ pour une file de chariots.
Dans les monnayeurs de distributeurs au omatiques, on sait construire des mécanismes à pièces satisfaisants.
La chose est plus délicate pour des consigneurs, dans lesquels le mécanisme doit être non seulement fiable, notamment en présence de pièces usées, mais aussi simple, solide, et surtout de bas prix.
£.
En effet, les exploitants de supermarchés ne s'équipent en consigneurs que si le coût de ceux-ci ne dépasse pas l'avan¬ tage qu'ils peuvent espérer en tirer, notamment en termes d'économies sur le parc de chariots.
Mais, dès lors qu'il existerait un nombre non négligeable de consigneurs qui fonctionnent mal, la clientèle du supermarché est insatisfaite: le client va craindre de ne pas récupérer la pièce de monnaie remise en consigne, ou tout au moins de devoir se livrer à cet effet à des démarches et discussions toujours difficiles avec l'exploitant du supermarché.
Un autre facteur qu'il faut prendre en compte est le risque de forçage du consigneur, notamment par vandalisme.
Vouloir l'éviter a priori conduit à réaliser un consigneur de grande sécurité, dont le coût risque d'être alors prohibitif.
Alléger au contraire le consigneur pour en réduire le coût conduit à utiliser des pièces plus fragiles, qui augmentent le risque de forçage. Il en résulte d'une part une diminution à terme des avantages que l'exploitant du supermarché peut espérer d'utiliser les consigneurs ; il en résulte également le risque que de plus nombreux consigneurs soient endommagés, et l'on retombe alors dans le cas d'insatisfaction de la clientèle (d'autant qu'un client insatisfait peut toujours songer à solliciter lui-même le consigneur pour récupérer sa pièce surtout dans les grandes surfaces possédant des aires de parcage étendues).
En conséquence, et bien que de tels dispositifs soient produits depuis des années, il reste un problème majeur pour les consigneurs, à savoir trouver un compromis satisfaisant entre le coût du consigneur pour le supermarché, et son efficacité.
C'est ainsi qu'on a envisagé d'une part la réalisation de consigneurs entièrement métalliques, qui donnent satisfaction sur le plan fonctionnel, mais sont vus au départ avec
réticence par les exploitants de supermarchés compte tenu de leur coût.
En conséquence, certains fabricants ont proposé des consi¬ gneurs où seul le mécanisme interne est métallique, tandis que le reste est en matière synthétique, ce qui conduit à un coût réduit, mais pose avec acuité le problème précité, de l'efficacité à moyen terme du consigneur en service, compte- tenu des réactions des clients.
A l'heure actuelle, les exploitants de supermarché choisis¬ sent les consigneurs en fonction de divers critères, dont une estimation du comportement de leur clientèle. Cette estima¬ tion peut se trouver prise en défaut, auquel cas ils doivent procéder au remplacement complet de leur parc de consigneurs, ce qui leur est particulièrement désagréable.
La présente invention a pour but d'améliorer la situation, en apportant des solutions à ces problèmes.
Un premier but de l'invention est de rendre les consigneurs plus solides, par un moyen simple et peu onéreux.
Un second but de l'invention est de permettre un changement qualitatif des consigneurs sans échange complet des appa¬ reils.
Un troisième but de l'invention est d'augmenter la solidité de la fixation des consigneurs aux chariots, tout en dimi- nuant leur coût pour le supermarché et/ou en permettant l'offre de prestations complémentaires.
L'invention part d'un consigneur du type précité.
Selon un premier aspect de l'invention, le consigneur comporte un insert plat rigide muni de part et d'autre de saillies conformées pour s'adapter aux deux parties du boîtier, tandis qu'au moins deux bords opposés de l'une des saillies sont munis d'une échancrure homologue de ladite
barre-poignée, ledit insert étant muni d'au moins quatre passages de fixation pour sa solidarisation avec les autres parties du boîtier, ainsi qu'avec ladite barre-poignée.
Dans un mode de réalisation, ledit insert est en matériau métallique et intérieurement évidé, lesdits passages de fixation étant ménagés en périphérie.
Dans un autre mode de réalisation, ledit insert est un bloc de matière synthétique dure, ladite échancrure s'étendant largement sur une face de l' insert.
Selon un autre aspect de l'invention ledit insert dépasse largement un côté du boîtier, l'une des fixations sur la barre-poignée étant déportée par rapport au corps de consi¬ gneur. De préférence, la face supérieure de la partie débordante de l'insert est sensiblement plane.
Selon encore un autre aspect de l'invention, au moins la partie inférieure du boîtier comporte deux jeux différents de points de fixation.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
- les figures 1 et 2 illustrent schématiquement deux modes de réalisation des éléments constituant le dispositif, et notam¬ ment le demi-boîtier supérieur d'un consigneur de type connu;
- les figures 3A à 3E illustrent un premier mode de réalisa¬ tion de l' insert selon la présente invention;
- les figures 4A à 4E illustrent un second mode de réalisa- tion de l' insert selon la présente invention; et
les figures 5A à 5E illustrent une coque inférieure convenant avec les deux modes de réalisation de l'insert.
Les dessins annexés sont, pour l'essentiel, de caractère certain. En conséquence, ils font partie intégrante de la description et pourront non seulement servir à compléter celle-ci, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.
Il est fait référence à la figure 1 et notamment au demi-boî¬ tier supérieur.
Ce demi-boîtier est constitué d'une coque 10. Cette coque 10 comprend une surface supérieure plane 19, ainsi que des surfaces latérales. L'une de ces surfaces latérales comporte une ouverture 12 apte à recevoir une pièce de monnaie ou un jeton. On voit, toujours sur ces surfaces latérales, en 16, une échancrure semi-cylindrique destinée à épouser la saillie conformée 36 de la partie supérieure de l' insert 30.
Dans ce premier mode de réalisation, les trois éléments 10,
30 et 5 constituant le dispositif, sont maintenus ensemble grâce à quatre vis 61 à 64 dont l'emplacement sur la figure
1 est matérialisé par les lignes discontinues verticales. Ces quatre vis 61 à 64 pénètrent dans le boîtier inférieur 5, traversent l'insert 30 et viennent se visser dans des trous taraudés du boîtier supérieur 10, prévu à cet effet.
La figure 2 illustre le second mode de réalisation des demi-boîtiers supérieurs. De façon générale, les références numériques des dessins sont, dans le second mode de réalisa¬ tion, augmentées de 10 par rapport à celles des mêmes éléments dans le premier mode de réalisation. En conséquence, la description de la figure 1 s'applique à la figure 2. La coque 20 comporte notamment une forme d'accouplement 21, destinée à coopérer avec la partie supérieure de l'insert 40.
Dans ce second mode de réalisation, les trois éléments 20, 40 et 5 du dispositif sont maintenus ensemble grâce à l'utilisa¬ tion de deux vis 71 et 73, dont l'emplacement sur la figure
2 est matérialisé par les lignes discontinues verticales.
Par ailleurs, le boîtier supérieur originel 20 était muni de deux pointeaux (non visibles sur la figure 2) dont le but était de solidariser ledit boîtier supérieur 20 avec la barre de préhension. Dans la présente invention, on réutilise ces deux pointeaux pour solidariser le boîtier supérieur 20 et l' insert 40. A cet effet, la Demanderesse a prévu deux évidements 82 et 84, dans l' insert 40, pour recevoir les extrémités des deux pointeaux.
Les demi-boîtiers supérieurs des figures 1 et 2 correspondent par exemple aux consigneurs fabriqués par la société fran¬ çaise RONIS sous les dénominations CHAIN-MATIC de première et seconde générations selon que le matériau utilisé est respectivement métallique ou synthétique.
Dans les deux cas, le mécanisme est métallique.
Par contre, le demi-boîtier supérieur peut être réalisé soit en un matériau métallique, tel que le ZAMAC, soit en matière synthétique.
Il est maintenant fait référence aux figures 3A à 3E, pour la description du premier mode de réalisation de l'insert.
Cet insert 30 est de forme générale allongée, et comporte en partie supérieure, par exemple à droite, une forme d'accou¬ plement 31, destinée à coopérer avec le boîtier supérieur métallique de la figure 1. Il est muni à gauche d'un emplace¬ ment 39, qui peut servir à l'affichage d'informations d'utilisation et/ou générales.
En partie inférieure (figure 3B) , l'insert 30 comporte à gauche un système de bride 35 permettant sa fixation déportée sur la barre poignée du chariot. A droite, il est muni d'une autre forme 33 permettant son accouplement avec la coque inférieure que l'on décrira plus loin. Ces éléments sont également visibles sur les figures 3C à 3E.
Les figures 4A à 4E illustrent le second mode de réalisation de l'insert, référencé 40. De f_ -n générale, les références numériques des dessins sont, dans le second mode de réalisa¬ tion, augmentées de 10 par rapport à celle des mêmes éléments dans le premier mode de réalisation. En conséquence, la description des figures 3 s'applique aux figures 4.
Il est maintenant fait référence aux figures 5A à 5E.
La figure 5A montre en vue de dessous la coque inférieure 5, où l'on distingue deux jeux de quatre points de fixation 61 à 64 et 71 à 74, respectivement. Les points de fixation sont ici des passages de vis.
La figure 5B montre le contour de cette coque inférieure et les figures 5C à 5E la montrent respectivement en vue de dos, en vue de côté et en vue de face. On voit en 56 et 57 des échancrures semi-cylindriques pour la préhension de la barre- poignée du chariot.
L'homme du métier comprendra immédiatement que cette coque inférieure s'adapte directement par sa forme 53 aux formes 33 et 43 des deux modes de réalisation de l'insert.
L'un ou l'autre des deux jeux de trous de fixation visibles sur la figure 5A peut être utilisé, en traversant l'insert choisi (passage de vis non représenté), pour venir solidari¬ ser par des vis la coque inférieure sur la barre poignée, avec de l'autre côté l'insert, lui-même solidarisé du demi- boîtier supérieur de l'une des figures 1 ou 2.
De plus, les demi-boîtiers superi?urs étaient a priori destinés à reposer eux-mêmes sur .a barre poignée, et comportent donc un évidement en por on de cylindre appro- prié.
La présente invention fait usage de cet évidement en portion de cylindre pour assurer une excellente solidarisation du
demi-boîtier supérieur sur l'insert, comme visible en 36 sur les figures 3D et 3E, ainsi qu'en 46 sur la figure 4E.
Il en résulte notamment que le demi-boîtier supérieur épouse de façon extrêmement étroite l'insert, ce qui est un premier point contribuant à la qualité de la fixation du consigneur sur la barre poignée du chariot.
De préférence, l'insert déborde largement d'un côté du boîtier; sur les figures 3 et 4, et par rapport à la vue de dessus, l'insert déborde largement à gauche de l'emplacement de fixation du boîtier.
L'une des fixations sur la barre poignée (35 ou 45) est alors déportée par rapport au corps de consigneur, tandis que la face supérieure de la partie débordante de l'insert est sensiblement plane.
Habituellement, lorsqu'une fixation mécanique est d'une importance critique, il est considéré que l'ajout d'une pièce supplémentaire tend plutôt à diminuer la rigidité de la fixation.
En l'espèce, au contraire, la Demanderesse a observé qu'il était possible d'ajouter un insert tel que 30 ou 40 entre le demi-boîtier supérieur d'un consigneur et une coque infé¬ rieure telle que celle des figures 5, et ce sans compromettre la qualité et la rigidité de la fixation, qui s'en trouve au contraire améliorée.
Un facteur contribuant à cela est le fait que les formes 31 et 33, ou 41 et 43, coopèrent étroitement avec les formes homologues des demi-boîtiers supérieur et inférieur. Réaliser de telles formes est connu en soi.
Cependant, un demi-boîtier supérieur conçu pour être directe¬ ment fixé sur la barre poignée d'un chariot comporte aussi un évidement en portion de cylindre, et la présente invention fait usage de cet évidement, au niveau de la partie supé-
rieure de l'insert 30 ou 40, de façon à améliorer encore la manière dont le demi-boîtier supérieur épouse l'insert. Il résulte de ceci, naturellement après mise en place des vis de fixation appropriées, une très grande rigidité de l'ensemble demi-boîtier supérieur/insert.
De son côté, le demi-boîtier ou coque inférieur vient prendre la barre poignée du chariot, en correspondance d'un évidement homologue pratiqué sous l'insert (et en fait en regard de la saillie telle que 36 ou 46 existant au-dessus de l'insert). Toujours après mise en place des vis de fixation, il en résulte une excellente rigidité de l'ensemble.
Il devient alors possible de résoudre les différentes composantes du problème posé, et notamment de renouveler le parc de consigneurs d'un supermarché qui aurait choisi au départ un modèle comportant des pièces fragiles, et notamment des demi-boîtiers en matière synthétique.
De ce remplacement partiel du consigneur, il résulte un allégement substantiel des charges financières du supermar¬ ché.
En outre, en donnant à l'insert 30 ou 40 une forme allongée débordante d'un côté, il devient possible, d'une part de prévoir un point de fixation supplémentaire 35, qui, de façon assez inattendue, s'est avéré augmenter la solidité de l'ensemble, en minimisant le risque de casse du consigneur par application à celui-ci d'un effort de torsion. Jusqu'à présent, on avait recherché au contraire à rendre les consi¬ gneurs aussi compacts que possible.
En outre, en partie supérieure, il devient possible de dégager un espace permettant l'affichage d'informations portant soit sur l'utilisation du consigneur, soit sur des informations à diffuser par le supermarché, soit encore sur des informations de type publicitaire, ce qui peut d'ailleurs constituer une autre source d'économies pour le supermarché.
Il est actuellement considéré comme important que deux des pièces composant le boîtier soient en matériau rigide, par exemple l'insert et la coque inférieure, ou bien l'insert et une partie au moins du demi-boîtier supérieur. Ce matériau rigide peut être un alliage métallique tel que le ZAMAC, de manière connue.
La présente invention a été décrite ci-dessus en référence à un type particulier de consigneur. Cependant, il existe à l'heure actuelle de nombreux types de consigneurs dont la coque est en matière plastique. Il doit être clair que l'invention peut s'appliquer tout aussi bien à l'un quelcon¬ que de ces consigneurs existants, pourvu qu'au moins la partie mécanisme du consigneur soit en matériau rigide, de préférence métallique.