Largueur hydrostatique d'équipement^ de sécurité
La présente invention a trait au domaine des équipements de sécurité installés sur navires, aéroplanes et analogues et destinés à entrer en action lors de leur coulée dans l'eau. Elle concerne plus particulièrement la conception et réalisation d'un largueur hydrostatique 5 pour tout équipement de sécurité utilisable lors des accidents évoqués ci-dessus.
On sait que, réglementairement, les navires et autres engins de certaines dimensions , susceptibles d'immersion totale accidentelle 10 dans l'eau, doivent être équipés de dispositifs de sécurité comprenant notamment des balises de détresse, des radeaux, etc
On a proposé et/ou commercialisé depuis longtemps des dispositifs de largage, à fonctionnement manuel ou automatique, qui
15 sont généralement constitués par un boîtier rigide creux muni d'un organe souple ou membrane, sensible à la pression hydrostatique, reliée au verrou de maintien de l'équipement de sécurité et associée à un ressort de force déterminée. Lorsque le dispositif est immergé dans l'eau, une pression hydrostatique s'exerce sur la membrane, ce qui
:••. déclenche alors le système de libération (Voir les brevets d'invention déjà très anciens : GB-907.001 / GB-A-883.044 / GB-A-2.005.336 DE-1.245.787).
Plusieurs perfectionnements récents ont été suggérés pour ces 25 dispositifs de largage. Par exemple, on a préconisé l'utilisation, comme organe deformable et au lieu d'une membrane, d'une poche souple de type chambre à air permettant d'éviter certains inconvénients de la membrane et de supprimer l'usage du ressort (Brevet Européen N°0296219). Toutefois, outre une réalisation assez délicate et plus 30 coûteuse en fabrication, un tel dispositif de largage pose un certain nombre de problèmes. En particulier, pour un niveau d'immersion donné, les forces dues à la pression s'exerçant sur la poche ou chambre à air sont réparties sur l'ensemble de la surface de celle-ci, et non
FEUILLE DE REMPLACEMENT RÈGLE 26)
uniquement dans l'axe de déclenchement du dispositif. La force résultante exercée pour actionner le système de libération de l'équipement de sécurité ne correspond donc pas à la force maximale (c'est à dire optimale) souhaitée, alors que cela est le cas lors de l'usage d'une simple membrane souple.
Selon une autre réalisation, commercialisée sous le nom ou dénomination HAMAR, on revient au système de boîtier avec membrane associée à un ressort, le moyen de libération de l'équipement de sécurité étant constitué par un couteau actionné par ressort et destiné à sectionner l'organe de maintien (Demande de brevet Européen N°0198 805).
Un tel système présente divers inconvénients parmi lesquels il faut citer: - une oxydation importante des différents organes métalliques,
- un couteau qui présente des défauts de coupe s'il est en acier inoxydable et qui s'oxyde s'il n'y est pas, ne pouvant plus alors remplir sa fonction,
- un système d'attache de la balise fragile, en réponse au nombreux problèmes de coupe rencontrés,
mais l'inconvénient majeur concerne le fait qu'il ne fonctionne qu'une seule fois, le réarmement du système de coupe étant impossible. Cela revient donc à avoir un dispositif jetable et non testable ne répondant pas pleinement aux normes de sécurité souhaitées.
L'invention permet d'obvier aux divers inconvénients des dispositifs connus dont ceux rappelés ci-dessus. Elle a pour but de proposer un dispositif de largage d'équipement de sécurité basé sur le principe connu d'un boîtier à corps inférieur étanche et couvercle, avec membrane souple associée à un ressort et moyen d'attache d'équipement de sécurité, mais présentant le gros avantage d'être réenclenchable et réutilisable à loisir. En outre ce dispositif, de structure
simple, présente toutes les garanties et peut être testé, contrairement à la plupart des systèmes commercialisés à ce jour.
Selon ses caractéristiques essentielles, le nouveau largueur selon l'invention est pourvu d'une attache pour équipement de sécurité et comprend un corps inférieur étanche sur lequel est fixé un couvercle traversé d'une échancrure, une membrane souple qui vient s'interposer entre ledit corps et ledit couvercle et étant capable de subir un fléchissement vers l'intérieur du corps sous l'effet d'une pression exercée de l'extérieur, et un chapeau solidaire de ladite membrane, caractérisé en ce que Péchancrure est pourvue d'épaulements orientés vers l'intérieur de Péchancrure et se trouvant dans une position telle vis à vis de la partie supérieure du chapeau que la mise en place de l'attache implique la traversée de Péchancrure par les extrémités inférieures de ladite attache, leur passage au-delà des epaulements de Péchancrure ainsi que la poussée du chapeau vers l'intérieur du corps, afin de venir se loger entre les parois latérales du chapeau et les parois de Péchancrure et s'y trouver bloqué dés le retour du chapeau en position normale, l'exercice d'une pression de l'extérieur entraînant le fléchissement de la ladite membrane vers l'intérieur, fléchissement qui s'accompagne du déplacement du chapeau vers l'intérieur du corps et d'un ecartement de la partie supérieure du chapeau des epaulements de Péchancrure, ecartement qui autorise la cessation du blocage des extrémités inférieures de l'attache, leur passage à travers Péchancrure au-delà des epaulements et la libération de ladite attache.
D'autre caractéristiques et détails apparaîtront au cours de la description suivante d'un mode d'exécution, non limitatif, illustré par les dessins annexés qui représentent :
- Fig1. une vue en coupe d'un ensemble largueur d'équipement de sécurité selon l'invention, en position de fermeture (attache pour équipement de sécurité engagée)
- Fig2. une vue en coupe du même largueur en position d'ouverture (attache pour équipement de sécurité libérée).
Tel que représenté sur les figures, le largueur comprend essentiellement : un corps inférieur 1 sur lequel est assujetti, par boulons ou vis 15, un couvercle 2 avec interposition d'une membrane souple 3, ainsi qu'un moyen d'attache 8 pour équipement de sécurité. Le corps 1 est associé à une pièce conformée 6 pour former un logement central 4 dans lequel vient se positionner un ressort 5. L'élément 6 est solidarisé, par vis ou boulon 16, à un chapeau 7 en saillie dans le couvercle 2, les éléments 6 et 7 emprisonnant en son centre la membrane 3. Servant de support à la membrane 3, la pièce conformée 6 joue le rôle de coulisseau. Comme on le verra plus loin, les éléments 6 et 7 se déplacent vers l'intérieur du corps inférieur 1 , en coulissant, respectivement pour l'élément 6 autour du pied central 1A du corps inférieur 1 , et pour l'élément 7 dans les gorges 2A du couvercle 2, lors de l'immersion du largueur dans eau (Fig2.).
Comme il ressort des figures, le moyen d'attache 8 est ici une pièce d'un seul bloc comportant une tête 10, avec passage 11 pour liaison de l'organe de maintien (non représenté) de l'équipement de sécurité à son support, et des jambes 12 qui ont une extrémité inférieure de forme cylindrique 13. L'engagement du moyen d'attache 8 en position de fermeture (Fig1.), c'est à dire le blocage des extrémités 13 des jambes 12 entre les parois latérales du chapeau 7 et les epaulements 14, s'effectue de la façons suivante : traversée de Péchancrure 9 par les extrémités cylindriques 13, leur rapprochement par appui sur les faces supérieure des epaulements 14 et leur poussé sur le chapeau 7 vers l'intérieur du corps 1 , poussé qui entraîne la compression du ressort 5 par l'intermédiaire de la pièce conformée 6, leur passage au delà des epaulements 14, puis le retour en position normale de blocage du chapeau 7 entre les extrémités inférieures 13
des jambes 12. Le dégagement du moyen d'attache 8 libérant ainsi l'équipement de sécurité, intervient lorsque le dispositif est immergé dans l'eau. En effet, la pression de l'eau introduite dans Péchancrure 9 provoque le fléchissement de la membrane souple 3 laquelle entraîne le déplacement du chapeau 7 vers l'intérieur du corps 1 , donc un ecartement de la partie supérieure du chapeau 7 des epaulements 14, ecartement qui autorise le passage des extrémités 13 à travers Péchancrure au-delà des epaulements 14.
A cet effet les jambes 12 du moyen d'attache 8 présentent une certaine élasticité afin de permettre le rapprochement de leur extrémités cylindriques 13 et autoriser ainsi le passage desdites extrémités au-delà des epaulements 14 de Péchancrure 9 du couvercle 2. Afin de faciliter l'engagement et le dégagement des extrémités cylindriques 13, un chanfrein 17 est avantageusement prévu sur les arêtes supérieures du chapeau 7.
Un tel largueur de conception simple peut être réalisé, dans de bonnes conditions économiques en divers matériaux adéquats, par exemple, pour la majorité des pièces, en matière plastique.
En pratique, les différentes études et expérimentations réalisées ont montré que la combinaison des critères associés au ressort de soutien 5, à la membrane souple 3 (matériaux, diamètre, élasticité, densité, ...), et à la course de retrait du chapeau 7, permettent d'assurer précisément la profondeur de largage souhaitée. De plus la simplicité extrême du système de libération de l'équipement de sécurité assure l'entière fiabilité du déclenchement, quelles que soient la profondeur choisie et les conditions climatiques environnantes.