DISPOSITIF DE FIXATION REGLABLE DES EXTREMITES SUPERIEURES DES BRETELLES D'UN SAC A DOS
La présente invention a pour objet un dispositif de fixation réglable des extrémités supérieures des bretelles d'un sac à dos. Afin d'être utilisé dans les meilleures conditions de confort, un sac à dos doit être adapté à la morphologie de l'utilisateur, et notamment à la taille de celui-ci. Un sac à dos est équipé de bretelles qui prennent appui sur les épaules de l'utilisateur, ainsi que d'une ceinture, généralement rembourrée comportant un élément d'appui sur le dos de l'utilisateur, et un élément de fermeture autour du ventre de celui-ci afin de stabiliser le sac au cours de son utilisation. De façon générale, la ceinture, même si elle peut être montée de façon flottante sur le sac pour améliorer le confort, n'est pas réglable en hauteur. De ce fait, afin d'adapter le sac à la morphologie de l'utilisateur il convient de disposer d'un réglage du point de fixation des extrémités supérieures des bretelles.
Une première solution consiste à disposer entre deux éléments de rembourrage longitudinaux destinés à prendre appui sur le dos de l'utilisateur, plusieurs passants fixes, servant au montage et à la fixation d'une sangle centrale, cette fixation étant par exemple réalisée à l'aide d'éléments à boucles et crochets connus sous le nom commercial de "velcro". Ce mode de réglage, s'il est efficace, n'est pas très facile de mise en oeuvre compte tenu du fait que, pour changer la position du point d'attache des bretelles, il convient de détacher la sangle qui adhère fortement contre le dos du sac, grâce au dispositif en velcro, au niveau de passants qui sont rapprochés les uns des autres.
Cette technique ne permet donc, en pratique, qu'un réglage définitif de la position du point d'attache des bretelles, ce qui convient parfaitement si le sac n'est utilisé que par une seule personne, mais ne permet une adaptation simple et rapide dans la mesure où le sac est utilisé successivement et de façon alternée par plusieurs personnes de tailles différentes.
Une autre solution fournie dans le document EP-A-0 351 333 au nom de la Demanderesse, consiste à réaliser un sac dont l'armature forme une crémaillère dans laquelle est engagé au moins un coulisseau permettant la fixation de façon réglable d'un organe d'attache des extrémités supérieures des bretelles. Si cette technique donne toute satisfaction, elle ne peut néanmoins convenir que pour des sacs possédant une armature rigide de
grandes dimensions.
Le but de l'invention est de fournir un dispositif de fixation réglable des extrémités supérieures des bretelles d'un sac à dos, qui soit de conception simple, qui permette un réglage instantané de la position du point d'attache des bretelles, et qui puisse être monté, compte tenu de sa compacité, dans des sacs à dos dont le dos peut être réalisé en un matériau souple sur la plus grande partie de sa surface.
A cet effet, le dispositif qu'elle concerne, comprend en combinaison :
- une plaquette équipée de moyens de fixation des extrémités supérieures des deux bretelles du sac, comportant un prolongement muni de deux doigts coaxiaux, et
- une pièce fixée sur le dos du sac, comportant, ménagés dans sa face tournée vers l'extérieur du sac, plusieurs éléments crantés décalés verticalement, chaque élément cranté présentant deux logements parallèles en forme de crochets ouverts vers le bas, séparés l'un de l'autre par un évidement, ces deux logements étant destinés à recevoir les deux doigts de la plaquette de fixation des bretelles, des moyens étant prévus pour assurer le maintien de ces deux doigts dans les logements dans lesquels ils ont été engagés. La pièce fixée sur le dos du sac qui peut par exemple comporter cinq étages successifs, forme une sorte de crémaillère, dans laquelle peut être fixée de façon instantanée la plaquette sur laquelle sont montées les extrémités supérieures des bretelles du sac. Compte tenu du fait que les logements sont ouverts vers le bas, la charge du sac assure un auto-verrouillage de la plaquette de fixation des bretelles dans les logements de la pièce fixés sur le dos du sac. Cette pièce peut être fixée par exemple entre des éléments de rembourrage longitudinaux prenant appui sur le dos de l'utilisateur, ou être accessible à travers un évidement ménagé dans un dos moulé destiné à prendre appui contre le dos de l'utilisateur. Selon une forme d'exécution de ce dispositif, la pièce fixée sur le dos du sac possède une forme générale rectangulaire et se présente sous la forme d'une cuvette délimitée par un rebord servant à la fixation sur le dos du sac, et dans laquelle sont intégrés les crochets formant les logements, dont chacun est délimité pour partie par le fond de la cuvette et pour partie par une aile située sensiblement dans le plan du rebord.
La fixation de la pièce sur le dos du sac se fait au niveau du rebord de celle-ci et peut être réalisée par couture ou également par fixation à
l'aide d'un haut de sangle.
Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque logement pour un doigt de la plaquette possède, vu en coupe transversale, une forme de tronçon de surface cylindrique de même rayon que celui du doigt correspondant de la plaquette.
Cet agencement permet une rotation de la plaquette sur laquelle sont fixées les bretelles pour, en période de portage du sac, lui donner une orientation qui favorise le confort de l'utilisateur.
Conformément à une caractéristique de l'invention, les moyens destinés à assurer le maintien des doigts dans les logements sont constitués, pour chaque paire de logements situés à un même niveau, par une languette élastique montée dans le fond de la pièce, susceptible de s'escamoter lors de la mise en place des doigts de la plaquette dans une paire de logements, et après mise en place de ceux-ci; à prendre appui contre le prolongement de la plaquette, équipé des doigts, pour éviter un déplacement de ces pièces vers le bas, lorsque le sac est en position debout.
Cet agencement évite, lorsqu'aucune tension n'est exercée sur les bretelles, que la plaquette sur laquelle sont fixées celles-ci, échappe au logement dans laquelle sont logés ces deux doigts. Avantageusement et afin de favoriser l'introduction des doigts dans leurs logements respectifs, l'ouverture d'entrée de chaque logement destiné à recevoir un doigt est délimitée par deux surfaces convergentes depuis l'extérieur du logement en direction de l'intérieur de celui-ci.
Conformément à une autre caractéristique intéressante de l'invention, le prolongement de la plaquette de fixation des bretelles de laquelle font saillie deux doigts comporte un épaulement cylindrique tronqué recouvrant partiellement chaque doigt, tandis que chaque aile en forme de crochet d'un logement comporte, dépassant de sa face tournée vers l'autre logement disposé à la même hauteur, un épaulement comportant, sur sa face tournée vers l'intérieur du logement, un tronçon de surface cylindrique et de même rayon de courbure que chaque épaulement associé à un doigt, les positionnements respectifs des épaulements associés à un doigt et à l'aile d'un évidement étant tels qu'ils soient décalés en position d'introduction des doigts dans les logements, et qu'ils soient en contact lorsque la plaquette de fixation des bretelles est orientée vers le haut, c'est-à-dire en position de portage.
Cette disposition permet, lorsque la plaquette de fixation des bretelles
est en position d'utilisation, d'une part', d'éviter tous risques accidentels de dégagement des doigts hors des logements, et d'autre part, d'éviter les jeux entre le doigt et la surface intérieure du logement, ce qui constitue un élément de confort. Toujours afin de favoriser ce confort en donnant une bonne orientation aux bretelles, le prolongement de la plaquette de fixation des bretelles est situé dans un pian formant un angle avec le plan de la plaquette. Selon une autre caractéristique de l'invention, les épaulements recouvrant partiellement les doigts dépassant du prolongement de la plaquette sont tournés, par rapport au plan du prolongement, du côté du plan contenant la plaquette de fixation des bretelles.
En pratique, compte tenu de cette dernière caractéristique, lors de l'engagement des doigts dans les logements qui leur sont destinés, la plaquette portant les bretelles est disposée sensiblement perpendiculairement au dos du sac, voire légèrement inclinée vers le bas, tandis qu'en condition d'utilisation elle est orientée vers le haut.
De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif : Figure 1 est une vue en perspective d'un sac a dos équipé de ce dispositif de fixation et de réglage des extrémités supérieures des bretelles ; Figure 2 est une vue en perspective éclatée de la pièce solidaire du dos du sac et de la plaquette de fixation des extrémités supérieures des bretelles ; Figure 3 est une vue de détail, de face, d'un crochet délimitant un logement pour un doigt de la plaquette ;
Figures et 5 sont deux vues en coupe longitudinale de la pièce fixée sur le dos du sac respectivement au cours de la mise en place de la plaquette, et en condition d'utilisation du sac. La figure i représente un sac à dos 2, comprenant de façon connue en soi un dos, c'est-à-dire une partie tournée contre le dos de l'utilisateur, équipé d'éléments de rembourrage 3. A la partie inférieure du dos est montée une ceinture <.. Le sac 2 est porté par l'intermédiaire de deux bretelles 5, dont les extrémités inférieures sont fixées de façon connue sur le sac, et dont les deux extrémités supérieures sont fixées par l'intermédiaire de lumières 6 dans une plaquette 7. Cette plaquette 7 est elle-même montée de façon réglable, dans une pièce 8 fixée sur le dos du
sac, dans un évidement ménagé entre les éléments de rembourrage 3 de celui-ci.
La plaquette 7 est munie d'un prolongement 9 formant un angle avec elle, dont le bord extrême est équipé de deux doigts 10, ces deux doigts 10 étant coaxiaux, et perpendiculaires au plan médian longitudinal de la plaquette. La plaquette 7 et son prolongement 9 sont réalisés en matière synthétique, tandis que les deux doigts 10, pouvant être réalisés par exemple à l'aide d'une tige unique, sont métalliques. Le prolongement 9 de la plaquette 7 comporte un épaulement 12 cylindrique comportant une partie tronquée 11 et recouvrant partiellement chaque doigt.
Pour sa part, la pièce 8 destinée à être fixée sur le dos du sac possède une forme générale rectangulaire et se présente sous la forme d'une cuvette délimitée par un rebord 13, comportant des lumières 1 servant à la fixation par couture ou par des anneaux de sangle sur le dos du sac. Dans la partie en creux de cette cuvette, sont ménagés cinq étages de fixation de la plaquette 7, décalés verticalement les uns par rapport aux autres. Chaque étage comporte deux logements 15, en forme de crochets ouverts vers le bas, séparés l'un de l'autre par un évidement 16. Ces logements 15 sont destinés chacun à l'engagement d'un doigt 10, l'évidement 16 entre les deux logements étant destiné à permettre le passage du prolongement 9 de la plaquette 7 portant les deux doigts 10.
Chaque logement 15 possède, vu en coupe transversale, une forme de tronçon de surface cylindrique désigné par la référence 17. Afin de faciliter l'introduction des doigts 10 dans les logements 15, l'ouverture de chaque logement présente une certaine cαnicité, et est délimitée par deux surfaces respectivement 18 appartenant au fond de la cuvette, et 19 appartenant à une aile 20 en forme de crochet délimitant le logement 15.
Dans le fond de la cuvette, est ménagée par l'intermédiaire de fentes, à chaque étage, une languette centrale 22, comportant, sur sa face tournée du côté de l'intérieur de la cuvette un bossage 23 à proximité de son extrémité supérieure. Chaque languette 22 sert au maintien en position engagée dans les logements 15, des deux doigts 10 d'une plaquette 7. Au cours de la mise en place d'une plaquette, la languette 22 s'escamote, grâce à sa flexibilité, comme montré à la figure , avant de revenir dans sa position normale et éviter que les doigts 10 se déplacent vers le bas, ne serait-ce que sous l'effet de la gravité, lorsque le sac n'est pas en période d'utilisation.
Comme montré plus particulièrement aux figures 3 à 5, l'aile 20 en forme de crochet, délimitant chaque logement, comporte dépassant de sa face tournée vers l'autre logement disposé à la même hauteur, un épaulement 24 comportant, sur sa face tournée vers l'intérieur du logement, un tronçon de surface cylindrique 25 de même rayon de courbure que l 'épaulement 12 associé à un doigt 10.
Les positionnements respectifs des épaulements 12 et 2 sont tels qu'ils soient décalés en position d'introduction des doigts dans les logements, et qu'ils soient en contact lorsque la plaquette 7 de fixation des bretelles 5 est orientée vers le haut. C'est ainsi que, pour réaliser la mise en place des doigts 10 à l'intérieur de deux logements correspondants, il convient de présenter la plaquette dans sa position représentée à la figure 4, la plaquette étant sensiblement perpendiculaire au plan du dos du sac, et même légèrement inclinée vers le bas. Dans cette position les épaulements 12 et 24 sont décalés l'un par rapport à l'autre, permettant l'engagement des doigts 10 dans les deux logements 15 correspondants par flexion de l'aile 20, sous l'appui de la surface tronquée 11 de l'épaulement 12. Après basculement vers le haut de la plaquette 7, comme montré à la figure 5, les tronçons de surface cylindrique des épaulements 12 et 24, sont en contact ce qui évite tout jeu entre la plaquette et la pièce 8, et évite également tout risque de désolidarisation de la plaquette et de la pièce 8.
Comme cela ressort clairement du dessin, il est possible de réaliser le positionnement de la plaquette 7 vis-à-vis de la pièce 8, dans cinq positions, le passage d'une position à une autre étant effectué instantanément, et sans nécessiter l'utilisation d'outils.
Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation.
C'est ainsi, notamment, que le nombre de crans de réglage pourrait être différent, ou encore que la forme de la plaquette de fixation des extrémités des bretelles pourrait être différente, les doigts 10 pouvant par exemple venir de moulage avec cette plaquette, sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention.