La présente invention a pour objet un dispositif
permettant de porter un réceptacle, notamment un panier ou
bien un siège-auto pour enfant.
Les paniers ou les sièges-autos connus comportent
généralement une anse pour permettre de les porter. Cette
anse est généralement une partie tubulaire ou pleine, de
profil quelconque, reliant deux bords latéraux opposés du
panier ou du siège-auto en formant un arc enjambant
l'ouverture du réceptacle.
Il est connu de rendre l'anse d'un panier ou d'un
siège-auto pivotante. Ainsi, dans une position de
transport, l'anse est sensiblement verticale et dans une
position repliée, elle épouse sensiblement la forme de
l'ouverture du réceptacle, de telle sorte qu'elle ne gêne
pas l'entrée ou la sortie de marchandises dans le panier
ou bien la mise en place ou le retrait d'un enfant dans le
siège-auto.
Malgré cette possibilité de pivotement, les anses
classiques connues présentent des inconvénients. Tout
d'abord, elles ne permettent pas de porter de manière
confortable le réceptacle. L'utilisateur qui porte ce
réceptacle en prenant l'anse dans l'une de ses mains, le
porte de telle manière que la paume de sa main est
orientée vers l'arrière ou l'avant, alors qu'il est plus
facile de porter une charge lorsque la paume de sa main
est orientée vers le corps.
De plus, lorsqu'il s'agit notamment d'un siège
auto, l'anse pivotante constitue un obstacle pour l'enfant
placé dans le siège. Si l'enfant a atteint la taille
maximale prévue pour prendre place dans le siège, lorsque
l'anse est rabattue, elle risque de lui heurter la tête ou
les pieds. Même avant qu'il n'atteigne la taille maximale,
il peut arriver que lors du pivotement de l'anse l'enfant
ait un membre qui dépasse d'un bord du siège et il y a
alors risque de coincer ce membre entre l'anse et un bord
du siège-auto.
L'invention a alors pour but de fournir un
dispositif permettant de porter un réceptacle de telle
sorte que le transport soit ergonomique et n'occasionne
pas de gêne lorsque le réceptacle n'a plus besoin d'être
transporté.
A cet effet, le dispositif qu'elle propose est un
dispositif permettant de porter un réceptacle, notamment
un panier ou bien un siège-auto pour enfant, comportant un
fond, des parois latérales et une ouverture permettant
d'accéder à l'intérieur du réceptacle.
Selon l'invention, ce dispositif comporte sur deux
parois latérales sensiblement opposées, une pièce de forme
allongée mobile entre une position permettant de porter le
réceptacle, dans laquelle une extrémité de la pièce mobile
se trouve sensiblement au niveau de l'ouverture du
réceptacle et où l'autre extrémité est orientée vers
l'autre pièce mobile, et une position de repos dans
laquelle la pièce mobile est rangée le long de la paroi
latérale correspondante, des moyens de préhension étant
prévus à une extrémité de chaque pièce de forme allongée
mobile.
De cette manière, les moyens permettant de porter
le réceptacle ne risquent pas de coincer quelque chose, ou
un membre d'un enfant lorsqu'ils passent d'une position
active à une position inactive. Le coincement se produit
entre les moyens permettant de porter et l'ouverture du
réceptacle pour les réceptacles de l'art antérieur. Ici,
étant donné que pour passer d'une position active à une
position rangée de repos il n'est plus nécessaire que les
moyens permettant de porter se dirigent vers l'ouverture
du réceptacle, les risques de coincement disparaissent.
Dans la position rangée, les moyens permettant de
porter le réceptacle ne gênent absolument pas l'accès à
l'intérieur du réceptacle puisqu'ils se trouvent rangés le
long de deux parois latérales du réceptacle.
En ce qui concerne la façon de porter le
réceptacle, il suffit de positionner les moyens de
préhension à l'extrémité des pièces mobiles de telle sorte
qu'elles se trouvent dans une position ergonomique lorsque
les pièces mobiles sont en position active.
Avantageusement, les moyens de préhension
comportent une poignée articulée à l'extrémité de la pièce
de forme allongée mobile. Grâce à l'articulation, la
poignée peut prendre une position repliée dans la position
de repos.
Dans une forme de réalisation préférée, chaque
pièce de forme allongée mobile est une pièce coulissant
longitudinalement dans un logement prévu à cet effet dans
la paroi latérale correspondante.
D'autres formes de réalisation sont envisageables.
La pièce mobile pourrait par exemple être une pièce
pivotante articulée au niveau de l'ouverture du
réceptacle. Elle pivoterait alors entre la position active
permettant de porter le réceptacle et une position repliée
contre une paroi latérale du réceptacle.
Lorsque la pièce mobile est une pièce coulissante,
le logement est réalisé de préférence en fixant un flasque
sur une paroi latérale du réceptacle, une lumière
permettant le passage de la pièce mobile étant prévue au
niveau de l'ouverture du réceptacle. Cette solution permet
un montage rapide de la pièce mobile sur le réceptacle. Il
est cependant également possible de fixer deux glissières,
une de part et d'autre de la pièce mobile afin de guider
celle-ci en translation.
Pour empêcher que la pièce mobile sorte de son
logement, elle comporte à l'une de ses extrémités, sur
deux côtés opposés, des tourillons cylindriques, d'axe
perpendiculaire à l'axe de la pièce, coopérant avec des
butées ménagées sensiblement au niveau de l'ouverture du
réceptacle de manière à limiter le coulissement de la
pièce mobile.
La limitation du coulissement de la pièce peut
aussi se faire par coincement, en choisissant par exemple,
pour la pièce mobile, une forme trapézoïdale.
Lorsqu'un flasque est utilisé pour délimiter un
logement destiné à recevoir une pièce mobile, ce flasque
est avantageusement riveté sur la paroi latérale
correspondante.
Dans une forme de réalisation préférée, la pièce
mobile est une pièce de forme rectangulaire allongée,
d'épaisseur faible par rapport à sa largeur, et réalisée
dans une matière synthétique. Cette pièce possède alors
une certaine flexibilité et souplesse et peut s'adapter à
un logement présentant une légère courbure. Il est alors
plus facile d'adapter le dispositif selon l'invention à
des réceptacles dont les parois sont incurvées.
De toute façon, l'invention sera bien comprise à
l'aide de la description qui suit, en référence au dessin
schématique annexé, représentant à titre d'exemple non
limitatif une forme de réalisation du dispositif selon
l'invention.
Figure 1 est une vue en perspective d'un siège-auto
pour enfant muni d'un dispositif selon l'invention, Figure 2 est une vue en coupe à échelle agrandie
transversale selon la ligne de coupe II-II de la figure 1
montrant le dispositif selon l'invention dans une position
légèrement différente de celle de cette figure 1, Figure 3 est une vue en coupe selon la ligne de
coupe III-III de la figure 2, Figure 4 est une vue en perspective partiellement
en coupe montrant plus en détails le dispositif permettant
de porter le siège-auto de la figure 1, et Figures 5 et 6 sont des vues de face, à échelle
réduite, montrant le principe de fonctionnement du
dispositif selon l'invention, d'une part en position
inactive ne permettant pas le transport et d'autre part
dans une position active permettant le transport du siège-auto.
Le dispositif selon l'invention est représenté au
dessin en référence à un siège-auto pour enfant. Ce
dernier comporte un réceptacle muni d'un fond 2 destiné à
recevoir un enfant et rembourré à cet effet, des parois
latérales 4, opposées, permettant de maintenir l'enfant
dans le siège sans risque de chute et une ouverture 6
définie par le bord libre du réceptacle.
Le siège-auto représenté en perspective sur la
figure 1 comporte un dispositif permettant de le porter.
Ce dispositif est montré plus en détails sur les figures 2
et 3. Il comporte notamment une pièce mobile 8, coulissant
dans un logement prévu à cet effet, et à l'extrémité de
laquelle est montée de façon pivotante une poignée 10.
La pièce mobile 8 est une pièce en matière
synthétique de forme rectangulaire allongée. Son épaisseur
est faible par rapport à sa largeur. A titre d'exemple,
l'épaisseur est de l'ordre de quelques millimètres alors
que la largeur est de l'ordre de quelques dizaines de
millimètres. Ainsi cette pièce mobile possède une certaine
flexibilité.
La poignée 10 est montée pivotante à une extrémité
de la pièce mobile 8. L'axe de pivotement s'étend le long
de la largeur correspondante de la pièce mobile, c'est à
dire qu'il se trouve dans le plan de la pièce 8 et est
perpendiculaire à l'axe longitudinal de la pièce 8.
L'autre extrémité de la pièce mobile 8 est munie
de deux tourillons cylindriques 12 faisant saillie de part
et d'autre de la pièce mobile 8, de manière à définir un
axe parallèle à l'axe de la poignée pivotante 10.
Le logement dans lequel coulisse la pièce mobile 8
est réalisé en fixant un flasque 14 sur une paroi latérale
4 à l'aide de rivets 16. Ce flasque 14 comporte une paroi
sensiblement parallèle à la paroi latérale 4 sur laquelle
il est fixé et de forme sensiblement rectangulaire. Sur
trois côtés, il comporte un rebord permettant sa fixation
sur la paroi latérale 4 et permettant de maintenir la
paroi du flasque à distance de la paroi latérale 4 de
façon à définir le logement dans lequel coulisse la pièce
mobile 8. Sur le quatrième côté, qui se trouve au niveau
de l'ouverture 6 du réceptacle, le flasque 14 comporte une
découpe 18 pour le passage de la pièce mobile 8.
La partie de la pièce mobile 8 comportant les
tourillons cylindriques 12 est engagée entre le flasque 14
et la paroi latérale 4. Les tourillons 12 ont un diamètre
sensiblement égal à la distance séparant la paroi du
flasque 14 de la paroi latérale 4. Ce diamètre est
supérieur à l'épaisseur de la pièce mobile 8. Ainsi les
tourillons 12 réalisent le guidage de la pièce mobile 8
dans le logement défini par le flasque 14.
Une butée 20 est prévue pour chaque tourillon 12
au niveau de la découpe 18 du flasque 14. Elle fait partie
intégrante du flasque 14 en ce sens que la découpe 18 est
telle qu'elle permet le libre passage du corps de la pièce
mobile 8 mais pas des tourillons 12 qui font saillie de
chaque côté de cette pièce 8.
L'extrémité de la pièce mobile ne comportant pas
les tourillons 12 et qui porte la poignée 10 se trouve à
l'extérieur du logement. Lorsque la pièce mobile 8 est
engagée dans le logement entre le flasque 14 et la paroi
latérale 4, la poignée 10 se trouve sensiblement au niveau
de l'ouverture 6 du réceptacle. Grâce à la possibilité de
pivotement de la poignée 10 par rapport à la pièce mobile
8, la poignée peut être repliée le long de la paroi
latérale 4.
Le fonctionnement du dispositif est le suivant.
Lorsque le siège-auto n'est pas transporté, les pièces
mobiles 8 sont rentrées chacune dans le logement
correspondant entre un flasque 14 et une paroi latérale 4,
comme montré à la figure 1 pour la poignée 10 se trouvant
à gauche sur le dessin.
Pour porter le siège-auto, les poignées 10 sont
pivotées dans le sens indiqué par une flèche 22 (figures 2
et 5) pour prendre la position représentée aux figures 2,
4 et 5. La pièce mobile 8 est ensuite tirée hors de son
logement en agissant sur la poignée 10 dans le sens d'une
flèche 24 (figure 5). Une fois les tourillons 12 en appui
contre les butées 20, les pièces mobiles 8 peuvent pivoter
pour se rapprocher l'une de l'autre jusqu'à ce que les
poignées 10 se fassent face et soient l'une contre l'autre
(figure 6).
Il est possible de prévoir au niveau de l'axe de
pivotement des poignées 10 un encliquetage permettant de
les maintenir dans la position représentée sur la
figure 6. Un tel encliquetage est connu de l'homme du
métier et n'est pas représenté en détail sur les figures.
Pour replacer les pièces mobiles 8 et les poignées
10 dans leur position de repos, une fois qu'il n'est plus
utile de porter le siège-auto, les pièces mobiles 8 sont
pivotées à l'aide des poignées 10 autour des tourillons 12
de manière à être alignées avec leur logement puis en
poussant sur les poignées 10 dans le sens opposé aux
flèches 24, les pièces mobiles 8 retournent dans leurs
logements respectifs. Il suffit de faire pivoter les
poignées 10 dans le sens opposé à celui des flèches 22
pour retrouver la position de repos du dispositif.
Au cours de ces mouvements, il n'y a aucun risque
de venir heurter la tête ou un membre d'un enfant se
trouvant dans le siège-auto. De plus, en position de
repos, le dispositif selon l'invention ne gêne absolument
pas l'accès au siège-auto. Enfin, de façon simple, ce
dispositif permet de porter ergonomiquement le siège-auto
car les poignées sont parallèles aux parois latérales.
Ainsi une personne portant le siège-auto dans une main
peut le faire en ayant la paume de cette main orientée
vers elle.
Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à
la seule forme de réalisation décrite ci-dessus à titre
d'exemple non limitatif ; elle en embrasse au contraire
toutes les variantes.
Ainsi, la pièce mobile n'est pas forcément une
pièce coulissante. Il peut aussi s'agir par exemple d'une
pièce pivotante. Une extrémité de cette pièce est alors
montée pivotante au niveau de l'ouverture du réceptacle et
celle-ci est conformée de telle sorte que la pièce mobile
puisse pivoter entre une position active permettant de
porter le réceptacle et une position de repos dans
laquelle elle se trouve rabattue contre une paroi latérale
du réceptacle.
Dans le cas où la pièce mobile est une pièce
coulissante, il n'est pas nécessaire de créer un logement
dans lequel peut coulisser la pièce mobile. Des rails de
guidage peuvent suffire.
La forme de la pièce mobile n'est pas limitée à
une plaque rectangulaire et cette pièce peut être réalisée
dans d'autres matériaux que des matières synthétiques. Il
pourrait par exemple s'agir d'un profilé en un alliage
d'aluminium.
Enfin des accessoires peuvent venir compléter le
dispositif selon l'invention. Un ressort de rappel peut
être prévu pour rappeler les pièces mobiles dans leur
position de repos. De même, des moyens élastiques peuvent
rappeler les poignées dans une position donnée.