SUPPORT D'EXERCICE POUR COLONNE VERTEBRALE
La présente invention concerne un appareil destiné à être utilisé en particulier pour la relaxation, l'entretien ou la rééducation de la colonne vertébrale. Pour réaliser ces fonctions, on connaît déjà des tables vibrantes permett-ant une mise en posture de déclive. L'utilisateur est en appui dorsal sur la surface plane de la table, et est sollicité par les vibrations de la table. On constate toutefois qu'un tel dispositif ne procure qu'un effet médiocre d'étirement et de réduction des courbures du dos.
On connaît également un grand nombre de dispositifs destinés à constituer un appui dorsal de rééducation ou de relaxation du dos. Par exemple, le document US-A-2 343 204 décrit un support présentant un profil longitudinal convexe et un profil transversal concave, destiné à supporter une colonne vertébrale sur toute sa longueur. Le dos de l'utilisateur repose sur le support par les deux zones latérales de la colonne, par suite du profil transversal concave du support. Dans le document US-A-4 350 152, le support présente également un profil longitudinal convexe, et présente un profil transversal linéaire. Le dos de l'utilisateur repose également sur le support par les deux zones latérales de part et d'autre de la colonne. Ainsi, les dispositifs connus enseignent de supporter le dos par les zones latérales du dos, de part et d'autre de la colonne.
Le problème proposé par la présente invention est d'augmenter sensiblement l'effet obtenu, grâce à la mise en application des deux considérations suivantes :
- on considère qu'une colonne vertébrale, reposant sur une surface plane, repose principalement par les zones musculaires situées de part et d'autre de la colonne ; il en résulte que les dispositifs connus n'ont pas une action directe sur la colonne vertébrale elle-même, ce qui est vraisemblablement une cause du manque d'efficacité de ces disposi¬ tifs connus ; on doit donc concevoir des moyens constituant un appui plus direct sur les épineuses dorsales, tandis que l'appui sur les zones musculaires latérales du dos doit être réduit ou évité ; il doit donc ainsi être possible de placer l'ensemble de l'axe vertébral en une position horizontale, en appui étalonné sur la zone des épineuses postérieures vertébrales. En outre, cela doit permettre, lors des
mouvements de ventilation effectués par la cage thoracique, de recher¬ cher l'a pliation des arcs costaux.
- Lorsque le dos se trouve en appui sur une surface plane telle qu'une table vibrante connue, celui-ci se trouve à l'état de repos, et subit de manière passive les vibrations de la table. On suppose que cette passivité est la deuxième cause de la médiocrité des effets obtenus par les dispositifs connus. Pour éviter ces inconvénients, l'invention vise à concevoir un appareil qui oblige l'utilisateur à rechercher un équilibre postural, de façon à stimuler les éléments arthro-neuro- musculaires. On favorise ainsi, par système réflexe, les sollicitations et mises en jeu actives de toutes les structures articulaires et périarticulaires dépendantes de l'axe vertébral.
Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, le support d'exercice pour colonne vertébrale selon la présente invention comprend un corps muni d'une portion de surface extérieure allongée destinée à former une surface supérieure d'appui orientée vers le haut et sur laquelle la colonne vertébrale d'un utilisateur peut s'aligner et reposer. Selon l'invention :
- ladite surface supérieure d'appui est généralement cylindrique, à profil longitudinal sensiblement linéaire,
- ladite surface supérieure d'appui présente un profil transversal convexe dont le rayon de courbure au voisinage de la génératrice βommitale est compris entre 3 et 12 centimètres environ.
De cette façon, l'utilisateur peut reposer en long sur le corps cylindrique par sa colonne vertébrale, et les épineuses dorsales postérieures sont alors en appui sur la surface supérieure du corps cylindrique ; la courbure du profil transversal convexe de ladite surface supérieure permet de libérer totalement les zones latérales musculaires du dos de l'utilisateur. L'axe vertébral se trouve ainsi en appui étalonné sur la zone des épineuses postérieures vertébrales, c'est-à-dire aligné sur le grand axe du cylindre, en recherche de stabilité. L'effet relaxant obtenu est très important. On constate un effet antalgique immédiat des algies cervicales, dorsales, lombaires, par effet de "desserrage vertébral". En favorisant les mouvements des arcs costaux, puisqu'ils ne sont pas maintenus par le corps cylindrique, on améliore les effets musclants des muscles de l'ensemble du tronc et en particulier des abdominaux, en statique, dynamique et en position
courte. On améliore également le sens de l'équilibre au niveau des couples proprioceptifs musculaires, tout en renforçant le tonus muscu¬ laire.
On peut avantageusement utiliser un tel corps généralement cylindrique dont la longueur est supérieure à la longueur de colonne vertébrale d'homme adulte. Ainsi, l'ensemble de l'axe vertébral peut reposer sur le dispositif.
De préférence, la surface supérieure du corps généralement cylindrique est formée d'une couche de matière élastiquement déformable surmontant une base rigide. L'élasticité de la matière est choisie de manière que les épineuses porteuses d'une colonne vertébrale, reposant sur le support d'exercice, s'enfoncent dans la matière élastique selon une profondeur comprise entre 3 et 7 millimètres environ. Cela permet de répartir les efforts mécaniques de support de l'utilisateur sur une surface dorsale suffisante, en limitant toutefois les zones d'appui aux seules zones immédiatement voisines des épineuses dorsales. Un tel effet peut être obtenu par exemple en utilisant une mousse peau en polyuré¬ thanne, polyéthylène ou éthyle vinyle acétate, modifiée ou ->on, réticulée ou non, avec mémoire élastique ou non, d'épaisseur comprise entre 5 et 50 millimètres environ, et de densité appropriée pour obtenir les qualités de résistance mécanique et d'élasticité requises, par exemple comprise entre 5 et 100 kilogrammes par mètre cube environ.
La base rigide, surmontée par la couche de matière élastique¬ ment déformable, doit présenter une rigidité suffisante pour que les extrémités du support restent plaquées sur le sol plan lorsqu'un utilisateur est en appui selon tout son poids dans la partie centrale.
On peut avantageusement utiliser un corps cylindrique compre¬ nant une âme rigide cylindrique de révolution dont toute la surface extérieure est recouverte d'une couche superficielle de ladite matière élastiquement déformable.
En alternative, on peut prévoir de réaliser un corps générale¬ ment cylindrique plein en un matériau relativement déformable, par exemple en polyéthylène ou en polypropylène, ou tout autre matériau permettant l'enfoncement approprié des épineuses dorsales porteuses dans le dispositif.
Selon un mode de réalisation avantageux, le support d'exercice selon l'invention comprend en outre des éléments vibrants internes pour
solliciter le corps cylindrique en vibration. Par exemple, on peut concevoir un tel support comprenant un tube cylindrique en aluminium dont le diamètre est compris entre 60 et 160 millimètres, et contenant, dans sa partie centrale, un sous-ensemble vibrant solidaire de la paroi intérieure du tube. Des moyens de commande et d'alimentation permettent de régler la fréquence de vibration, son .amplitude, et permettent éventuellement de déterminer des cycles vibratoires comportant des périodes de repos et des périodes de fonctionnement.
De manière étonnante et inattendue, des résultats thérapeuti- ques particulièrement favorables ont été obtenus en utilisant, dans le support d'exercice selon l'invention, des éléments vibrants internes procurant un mouvement vibratoire particulier comportant une première composante de vibration linéaire unidirectionnelle et une seconde composante de vibration rotative axiale, la première composante de vibration linéaire étant orientée selon un plan radial du support d'exercice, la seconde composante rotative se développant autour de l'axe longitudinal du support ; on utilise alors le support selon une orientation telle que la composante vibratoire linéaire unidirection¬ nelle est sensiblement perpendiculaire au plan général moyen du dos de l'utilisateur.
D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention reβsortiront de la description suivante de modes de réalisa¬ tion particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles : - la figure 1 est une coupe longitudinale d'un support d'exercice selon un mode de réalisation de la présente invention ; la figure 2 est une coupe transversale illustrant les positions relatives du dos et du support d'exercice, en appui dorsal selon l'axe longitudinal du support d'exercice ; - la figure 3 représente en perspective un élément d'appui utilisable pour maintenir le support d'exercice ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un support d'exercice maintenu dans deux éléments d'appui ;
- la figure 5 représente un autre mode d'utilisation des éléments d'appui avec un support d'exercice ;
- les figures 6 à 8 illustrent trois postures d'utilisation du support d'exercice en appui dorsal ;
la figure 9 illustre une autre posture d'utilisation du support d'exercice ;
- la figure 10 illustre une utilisation du support d'exercice pour une action sur la plante des pieds ; - la figure 11 illustre une autre possibilité d'utilisation du support d'exercice, en équilibre sur les pieds ;
- la figure 12 illustre une autre utilisation du support d'exercice, en appui transversal sur le dos et en roulage ;
- la figure 13 est une coupe longitudinale d'un support d'exercice selon un mode de réalisation préféré de l'invention ;
- la figure 14 est une coupe transversale du support d'exercice de la figure 13, selon le plan A-A ;
- la figure 15 illustre, en coupe longitudinale, la structure interne d'un actionneur rotatif constituant l'élément moteur dans un élément vibrant selon un mode de réalisation préféré de l'invention ;
- la figure 16 illustre en perspective la structure d'un élément vibrant selon un mode de réalisation préféré de l'invention ; et
- la figure 17 illustre le schéma électrique de principe d'un support d'exercice selon l'invention comportant un élément vibrant actionné électriquement.
Dans les modes de réalisation représentés sur les figures, le support d'exercice selon l'invention comprend une âme rigide cylindrique en forme de tube 1, à section sensiblement circulaire, de diamètre avantageusement compris entre 60 et 160 millimètres, et de longueur comprise entre 80 et 120 cgntimètreε. Le tube 1 comporte une surface extérieure surmoulée d'une couche superficielle extérieure 2 continue en mousse peau, d'épaisseur comprise entre 5 et 50 millimètres, et de densité comprise entre 5 et 100 kilogrammes par mètre cube.
Dans le mode de réalisation de la figure 1, à l'intérieur du tube ?. , dans la zone centrale, est logé un sous-ensemble vibrant 3. Le sou. nsemble vibrant 3 re ;ésenté comprend un moteur électrique 4 à courant continu, partiellement noyé dans un bloc de caoutchouc haute densité 5 dont la surface périphérique porte contre la face interne 6 du tube 1. L'arbre moteur 7 sort à l'extérieur du bloc de caoutchouc haute densité 5, et entraine en rotation au moins une masselotte excentrée 8. La vitesse de rotation de la masselotte excentrée est avantageusement comprise entre 50 et 80 tours pa: seconde.
Le moteur à courant continu 4 est alimenté par une source d'énergie électrique 9, par exemple comprenant un accumulateur rechar¬ geable maintenu à l'une des extrémités 10 du tube. Dans le mode de réalisation représenté, l'accumulateur rechargeable est partiellement noyé dans un bloc de caoutchouc haute densité 11 fermant l'extrémité 10 du tube, à l'intérieur dudit tube. Un chargeur extérieur 12, muni de moyens de connexion 13, peut être connecté dans un connecteur approprié 14 relié électriquement à l'accumulateur rechargeable, pour recharger à volonté ledit accumulateur. Un dispositif de commande d'alimentation moteur 15 est disposé à la seconde extrémité 16 du tube 1, par exemple maintenu dans un bloc de caoutchouc haute densité 17 fermant la seconde extrémité 16 du tube 1. Le dispositif de commande d'alimentation moteur 15 comprend une carte électronique 18 et divers organes d'affichage et de commande tels que des commutateurs, pour moduler l'énergie électrique provenant de l'accumulateur rechargeable et envoyée sur le moteur à courant continu 4. Ainsi, le dispositif de commande 15 comprend des moyens commutateurs pour transmettre l'énergie électrique depuis l'accumulateur rechargeable jusqu'au moteur à courant continu 4, ou pour interrompre cette transmission d'énergie, provoquant la rotation ou l'arrêt du moteur. Le dispositif de commande 15 comprend avantageusement des moyens de temporisation pour produire des cycles de fonctionnement comportant des périodes alternées de rotation et d'arrêt du moteur. Par exemple, on peut avantageusement définir les cycles suivants : - cycle numéro 1 : pause 1 minute - vibration 30 secondes - pause 1 minute - vibration 1 minute - pause 30 secondes - vibrations 1 minute - arrêt.
- cycle numéro 2" : pause 30 secondes - vibration 1 minute - pause 30 secondes - vibration 1,5 minutes - pause 30 secondes - vibration 2 minutes - arrêt.
- cycle numéro 3 : pause 1 minute - vibration 4 minutes - arrêt.
Le dispositif de commande 15 peut avantageusement comprendre des moyens de réglage de la tension d'alimentation du moteur électrique à courant continu 4, pour régler la vitesse de rotation du moteur et de la masselotte 8 entre au moins une première vitesse selon laquelle l'ensemble du tube 1 et des éléments qu'il contient vibrent en demi- onde, les deux extrémités 10 et 16 étant des noeuds de vibration, le
centre du tube 1 étant un ventre de vibration, et une seconde vitesse dans laquelle l'ensemble du tube et des éléments qu'il contient vibrent en onde entière, les deux extrémités 10 et 16 et le centre du tube étant trois ventres de vibration. L'énergie électrique fournie par l'accumulateur rechargeable est transmise au dispositif de commande 15 par une première ligne de conducteurs électriques 19, et cette énergie est ensuite transmise depuis le dispositif de commande 15 jusqu'au moteur électrique 4 par une seconde ligne de conducteurs électriques 20. Des moyens commutateurs, accessibles depuis la face externe du bloc 17, permettent à l'utilisateur de choisir les cycles et les modes de fonctionnement du moteur à courant continu 4.
La figure 2 est une coupe schématique transversale partielle de la surface supérieure d'appui à profil transversal convexe lorsqu'un utilisateur est en appui dorsal axial sur le support d'exercice selon l'invention. On a représenté schématiquement le dos 21 de l'utilisateur, avec une épineuse dorsale postérieure 22, et les zones musculaires latérales 23 et 24. L'épineuse dorsale postérieure 22 est en appui sur le support d'exercice selon l'invention, comprenant le tube rigide 1 et la couche de matière élastiquement déformable 2. La couche de matière élastiquement déformable 2 est déformée par l'épineuse dorsale posté¬ rieure 22, comme le représente la figure, l'épineuse 22 s'enfonçant selon une profondeur comprise entre 3 et 7 millimètres. La zone d'appui du dos sur le support d'exercice selon l'invention est ainsi définie par la seule zone voisine de l'épineuse dorsale postérieure 22, et les zones latérales 23 et 24 musculaires du dos restent libres.
Les figures 13 à 17 illustrent un mode de réalisation préféré de support d'exercice selon la présente invention. Sur ces figures, on retrouve les éléments constitutifs principaux du support d'exercice de la figure 1, à savoir un tube 1 à section sensiblement circulaire, dont la surface extérieure est recouverte de la couche superficielle extérieure 2 en mousse, et à l'intérieur duquel est logé un sous ensemble vibrant 3. Le tube 1 peut être en matière plastique rigide, par exemple en chlorure de polyvinyle. La mousse de couche superficielle extérieure 2 peut être une mousse technique de densité comprise entre 5 et 100 kilogrammes par mètre cube, par exemple en polyester de densité égale à 50 kilogrammes par mètre cube environ. Deux flasques 11 et 17,
en caoutchouc haute densité, ferment les extrémités du tube 1. Une source d'énergie électrique 9 est logée à l'intérieur du tube 1, pour alimenter le sous-ensemble vibrant 3. Par exemple, la source d'énergie électrique 9 est logée dans le tube 1 à proximité du premier flasque 11. Le second flasque 17 porte divers éléments de commande et de signalisa¬ tion, par exemple un voyant d'alimentation 30, un commutateur de marche- arrêt 31, un connecteur 14 pour l'adaptation d'une source extérieure d'énergie électrique, une carte électronique 18 portant les composants du circuit de commande. Dans ce mode de réalisation, le sous-ensemble vibrant 3 comprend un actionneur électromagnétique sollicitant une masse mobile selon un mouvement alternatif vibratoire en réponse à 1'énergie électrique alternative délivrée par un générateur. L'actionneur électro¬ magnétique peut être du type actionneur linéaire, ou du type actionneur rotatif.
On pourra préférer un actionneur rotatif, par exemple tel -que représenté sur les figures, car il permet de réaliser des amplitudes de vibration relativement importantes sans poser de problème majeur de maintien des masses mobiles. Ainsi, dans le mode de réalisation représenté sur les figures 13, 15 et 16, le sous-ensemble vibrant 3 comprend un actionneur électromagnétique rotatif, du type moteur-couple, constitué d'un stator 33 et d'un rotor 34. Le rotor 34 est monté rotatif sur le stator 33 selon un axe de rotation B-B orienté longitudinale ent dans le corps de support d'exercice. Le stator 33 comprend un boîtier 39, enfermant un circuit magnétique 40 ouvert en matériau à haute perméabilité magnétique et un enroulement électrique 41 créant un flux magnétique dans le circuit magnétique 40. Le boîtier 39 est ouvert sur sa face frontale, et laisse apparentes deux faces d'extrémité frontales du circuit magnétique 40, lesdites faces frontales constituant un premier pôle de stator 42 et un second pôle de stator 43 coplanaires.
Le rotor 34 comprend une armature 52 en matériau à haute perméabilité magnétique, associée à une couronne aimantée axîalement présentant une succession de paires de pôles magnétiques aimantés en sens alternés, tels que les pôles 44 et 45 de rotor. Les pôles de rotor constituent la face de rotor 34 opposée à la face frontale du stator 33. De préférence, le diamètre de la couronne aimantée formant les pôles de
rotor tels que les pôles 44 et 45 est sensiblement égale au diamètre de la portion de face frontale de stator 33 occupée par les pôles de stator tels que les pôles 42 et 43.
La partie centrale des faces frontales en regard l'une de l'autre du stator 33 et du rotor 34 est occupée par les moyens de liaison mécanique entre le stator 33 et le rotor 34. Avantageusement, ces moyens de liaison mécanique peuvent être constitués par une simple butée à billes 46, contre laquelle le rotor 34 est plaqué par la force d'attraction magnétique des aimants formant le disque magnétique de rotor 34 et la force d'attraction magnétique de 1'électroaimant formé par le circuit magnétique 40 et l'enroulement électrique 41. Un entrefer 47 de faible valeur est ménagé entre les pôles de stator 42 et 43 et les pôles de rotor 44 et 45.
Outre l'actionneur électromagnétique, le sous-ensemble vibrant 3 comprend une tige support 35 et un ressort de rappel 36. Le ressort de rappel 36 est par exemple un ressort hélicoïdal coaxial à l'axe B-B de rotation du rotor 34, sa première extrémité 37 étant accrochée à l'extrémité libre de la tige support 35, sa seconde extrémité 38 étant accrochée au rotor 34. Le ressort 36 est à double effet, et rappelle en rotation le rotor 34 vers une position de repos, dans les deux sens de rotation du rotor 34.
Le rotor 34 forme la masse mobile du sous-ensemble vibrant 3. Une première possibilité consiste à prévoir une telle masse mobile équilibrée, c'est-à-dire dépourvue de décentrage par rapport à l'axe de rotation B-B.
Cependant, on prévoit avantageusement un rotor ou masse mobile désaxée par rapport à l'axe de rotation B-B, le décalage étant effectué, par exemple par une masselotte 48, solidaire du rotor 34, déportée latéralement selon une direction de décalage déterminée C dans la position de repos du rotor 34. La direction C détermine la direction préférentielle des vibrations du dispositif, comme cela sera expliqué plus loin.
L'enroulement électrique 41 de stator est alimenté en énergie électrique par un générateur d'énergie électrique alternative disposé dans la source d'énergie 9. La figure 17 illustre schématiquement le circuit électrique de principe de cette source d'énergie 9. La source d'énergie 9 comprend notamment un accumulateur d'énergie rechargeable
53, fournissant une énergie électrique continue à un générateur 54 de signaux alternatifs. Lee signaux de sortie présents sur la sortie 55 du générateur 54 sont amplifiés par un -amplificateur de puissance 56 et envoyés par des conducteurs 57 à l'enroulement électrique 41 du stator 33. Le commutateur 31, qui a déj été mentionné sur la figure 13, peut par exemple être interposé en série avec l'accumulateur 53, pour établir ou interrompre l'alimentation du générateur 54.
On peut a priori alimenter le stator 33 en toute forme alternative d'énergie électrique, par exemple une forme sonusoîdale, une forme carrée, une forme en rampes. On préférera toutefois une forme sinusoïdale, qui permet d'obtenir une vibration pure du sous-ensemble vibrant 3.
L'accumulateur 53 peut être extractable et rechargeable. Il peut toutefois être remplacé par une ligne d'alimentation raccordée à une source extérieure d'énergie électrique continue.
Le fonctionnement du sous-ensemble vibrant 3 selon ce mode de réalisation est le suivant : recevant une tension alternative sinu¬ soïdale sur ses conducteurs d'entrée 57, l'enroulement électrique 41 de stator produit, dans l'entrefer 47, un champ magnétique sinusoïdal. Le rotor 34 est alors sollicité en rotation autour de son axe B-B selon un mouvement de rotation sinusoïdal, à l'encontre de l'effort de rappel exercé par le ressort 36.
L'amplitude angulaire du mouvement de rotation du rotor 34 est réglée par l'amplitude de la tension alternative fournie sur les conducteurs 57 par l'amplificateur 56. Cette amplitude peut avantageuse¬ ment être réglée, par exemple en modifiant le gain de l'amplificateur 56 par application d'un signal présent sur une entrée 58. Le signal sur l'entrée 58 peut être produit, par exemple, par un récepteur 59 recevant des signaux électromagnétiques émis par un émetteur 60. L'émetteur 60 et le récepteur 59 constituent une télécommande, actionnable par l'utilisa¬ teur. En alternative, on peut remplacer l'émetteur 60 et le récepteur 59 par un potentiomètre accessible sur le flasque 17 et permettant de délivrer une tension de consigne sur l'entrée 58 de l'amplificateur 56. La télécommande peut avantageusement être adaptée pour commander le fonctionnement et l'arrêt du sous-ensemble vibrant 3.
L'ensemble vibrant constitué par le rotor 34 et son ressort de rappel 36 présente une fréquence propre d'oscillation dont la valeur
dépend du moment d'inertie du rotor et de la raideur du ressort. On choisira de préférence la fréquence propre de façon qu'elle soit le plus proche possible de la fréquence désirée de vibration du support d'exercice, pour les applications envisagées. La variation de fréquence de vibration peut être obtenue en réglant la fréquence du générateur 54, par manoeuvre d'un potentiomètre ou actionnement de la télécommande 59 et 60.
La rotation du rotor 34 autour de son axe B-B, rotation alternative comme le représente la double flèche 49 sur la figure 16, produit un effet de vibration rotative représenté par la flèche 50 sur la figure 14, vibration imprimée à l'ensemble du support d'exercice selon l'invention. Pour l'utilisateur dont la colonne vertébrale repose sur la génératrice supérieure du support d•exercice, cette vibration rotative 50 est une vibration transversale horizontale. Lorsque le rotor 34 est en outre décentré, comprenant par exemple une masselotte 48, la rotation alternative 49 du rotor 34 produit une composante linéaire de vibration selon une direction H-H perpendiculaire à la direction C d'orientation de l'excentration de rotor 34 en position de repos. On oriente avantageusement le support d'exercice selon l'invention pour placer la direction H-H selon la verticale. Cette vibration produit alors une composante linéaire de vibration 51, représentée sur la figure 14.
On peut naturellement modifier le nombre de pôles, du stator et du rotor, selon les techniques bien connues de l'homme du métier. Quel que soit le nombre de pôles, une telle structure de sous-ensemble vibrant 3 à actionneur rotatif présente un grand nombre d'avantages, par rapport à un sous-ensemble vibrant à moteur. En particulier, ce sous- ensemble vibrant à actionneur rotatif permet de produire une vibration ordonnée, présentant seulement une composante rotative 50 et une composante linéaire 51 selon des directions préférencielles choisies pour réaliser la meilleure efficacité thérapeutique du support d'exer¬ cice selon l'invention. En outre, cette structure de sous-ensemble vibrant 3 réduit très sensiblement ou supprime pratiquement les usures dues au fait de la rotation du rotor 34 soumis lui-même aux efforts de la masselotte 48. Cette structure permet en outre de réduire les bruits de rotation par rapport à une solution à moteur. Egalement, cette structure permet un réglage aisé de l'amplitude de vibration, sans
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modification de la fréquence. On comprend que, lorsque l'élément vibrant est un moteur, la modification d'amplitude nécessite une variation de vitesse, qui induit simultanément une modification de fréquence, ce qui peut contrarier les effets thérapeutiques recherchés. En outre, avec un moteur, l'énergie vibratoire se répartit dans toutes les directions radiales, au lieu d'être concentrée dans les directions procurant un effet thérapeutique sensible.
Avec une telle structure, la fréquence d'oscillation du sous- ensemble vibrant peut être comprise entre 15 et 80 Hertz. D'excellents résultats thérapeutiques sont obtenus avec une fréquence d'oscillation comprise de préférence entre 30 et 40 Hertz, par exemple 37 Hertz environ.
L'inventeur a pu constater qu'une telle structure de support d'exercice comportant un sous-ensemble vibrant à actionneur rotatif permet d'obtenir des résultats thérapeutiques nettement améliorés. Ces améliorations peuvent s'expliquer ainsi : la composante rotative de vibration introduit des micro-déséquilibres de la position d'équilibre instable moyenne du dos de l'utilisateur positionné sur la génératrice supérieure du support d'exercice, le support d'exercice étant posé sur le sol. Ces micro-déséquilibres sont enregistrés par les récepteurs proprioceptifβ des ligaments des systèmes articulaires de la colonne vertébrale de l'utilisateur, qui envoient ensuite des ordres aux muscles pour compenser ces micro-déséquilibres. Il en résulte une hyper activité musculaire dans le sens de la stabilisation du maintien postural, en provoquant un enrichissement du schéma corporel. On augmente ainsi le métabolisme, l'oxygénation et la vascularisation de l'ensemble des muscles du tronc, ce qui a pour effet immédiat de lever la sidération de tout l'axe médullaire et de ses arborisations. La composante verticale de vibration provoque une sédimentation au niveau des courbures, et facilite la réduction des exagérations de courbure telles que les lordoses lombaires, les cyphoses dorsales, les lordoses cervicales. Il en résulte une détente générale, et une augmentation de la vascularisa¬ tion.
Dans tous les modes de réalisation, on peut avantageusement prévoir une couche de matière élastiquement déformable 2 dont la structure est hétérogène, comprenant par exemple des inclusions liqui- diennes et/ou solides, en particulier des aimants. La différence de
densité des matériaux de ladite couche 2 produit un effet de massage. On peut par exemple prévoir des inclusions sous forme de vésicules de 5 à 10 millimètres de diamètre moyen, lorsque l'épaisseur de couche 2 de mousse est de 20 à 25 millimètres. La figure 3 représente, en perspective, un accessoire suscepti¬ ble d'être utilisé en association avec le support d'exercice représenté sur la figure 1. Cet accessoire est un élément d'appui 25, constitué d'un bloc rigide sensiblement parallélépipédique percé d'une lumière 26 conformée pour être traversée par le corps cylindrique du support d'exercice. L'une des faces latérales 27 de l'élément d'appui 25 est concave, en forme de creux cylindrique, formant berceau sur lequel peut reposer le corps cylindrique du support d'exercice.
Par exemple, sur la figure 4, le corps cylindrique du support d'exercice peut être inséré dans deux éléments d'appui 25 et 251, lesdits éléments d'appui 25 et 251 reposant sur le sol selon leur tranche, de sorte que le corps cylindrique est maintenu à l'écart du sol, par exemple pour améliorer ses possibilités de vibration.
De même, sur la figure 5, le corps cylindrique du support d'exercice repose sur deux éléments d'appui 25 et 251 disposés tous deux à plat sur le sol, avec leurs faces concaves, telles que la face 27, dirigées vers le haut et recevant la face latérale inférieure du corps cylindrique.
Dans les modes de réalisation qui ont été représentés sur les figures 1 ou 13, le support d'exercice selon l'invention comprend un sous-ensemble vibrant 3 et des moyens d'alimentation et de commande. Les modes de réalisation à sous-ensemble vibrant 3 permettent de solliciter des informations transmises à tous les éléments réceptifs neuro¬ musculaires, neuro-tendineux, neuro-ligamentaires, inhérent à l'ensemble des différents systèmes articulaires des vertèbres. On peut toutefois, sans sortir du cadre de l'invention, concevoir un support d'exercice plus simplifié, comprenant seulement le tube 1, la couche extérieure de matière élastiquement déformable 2, et ne comportant pas d'élément vibrant ni d'élément d'alimentation ou de commande. Le support d'exercice est alors purement statique, mais peut toutefois être utilisé efficacement pour obtenir des effets sensibles.
Egalement, on peut prévoir selon l'invention un corps générale¬ ment cylindrique dont la section n'est pas circulaire. Par exemple, on
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peut avantageusement prévoir un méplat sur une portion de la périphérie du corps, ledit méplat constituant une face privilégiée d'appui sur le sol, s'opposant aux rotations ou déplacements du corps.
Les figures 6 à 12 illustrent divers modes d'utilisation du support d'exercice selon l'invention, que ce soit un support d'exercice avec élément vibrant 3 ou sans élément vibrant.
Sur la figure 6, l'utilisateur est en appui dorsal axial sur le support d'exercice, et son dos repose sur le support par les épineuses dorsales postérieures . Les jambes sont repliées, et les pieds reposent sur le soi.
Sur la figure 7, l'utilisateur a une position relativement similaire à celle de la figure 6, et ses jambes sont repliées vers le haut, pour supprimer le creux du dos.
Sur la figure 8, la position est similaire à celle de la figure 7, jambes tendues vers le haut.
Sur la figure 9, l'utilisateur dispose le support d'exercice en position transversale, et est en apppui sur sa surface supérieure par la zone cervicale.
Sur la figure 10, l'utilisateur assis sur un siège laisse reposer la plante de ses pieds sur le support d'exercice.
Sur la figure 11, le support d'exercice est en appui sur deux éléments d'appui 25 et 251, et l'utilisateur est debout sur le support d'exercice.
Sur la figure 12, l'utilisateur dispose le support d'exercice sur le sol, transversalement par rapport à lui-même, et est en appui par une zone dorsale. Il peut faire rouler le support d'exercice pour modifier la zone dorsale d'appui.
Dans les modes de réalisation représentés sur les figures, le tube 1 est monobloc. On peut toutefois concevoir un dispositif constitué de deux tronçons démontables, permettant leur assemblage axial pour 1'utilisation, et permettant leur démontage pour le transport.
L'appareil selon l'invention permet de nombreux exercices par effet de roulages, tout en conservant ou non le système vibratoire en action. Par sa nature, l'appareil est très léger et robuste. Il est destiné au grand public, y compris les personnes âgées et les traumati¬ sés de la colonne vertébrale, une fois les lésions consolidées.
On notera enfin que la structure particulière de sous-ensemble
vibrant à actionneur électromagnétique, masse mobile et moyens élasti¬ ques de rappel peut trouver des applications thérapeutiques intéres¬ santes lorsqu'elle est associée à une structure de support d'exercice différente de celle décrite sur les figures. En particulier, on peut avantageusement l'associer à un support dont la surface supérieure n'est pas cylindrique, ou ne présente pas une convexité à rayon de courbure compris entre 3 et 12 centimètres.
La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisa¬ tion qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendica¬ tions ci-après.