DISPOSITIF DE SIGNALISATION A LA FOIS PORTATIF ET ANTIVENT
La présente invention est relative à un dispositif de signalisation à la fois portatif et antivent, comportant un panneau indicateur. Un tel dispositif est prévu pour être posé au sol et il peut être utilisé pour porter un panneau indicateur de type quelconque. En particulier, il peut s'agir d'un panneau de signalisation routière, de publicité industrielle ou commerciale, de signalisation sur un chantier, etc..
Dans ce but, il est déjà connu d'utiliser un piètement portant le panneau indicateur, comme cela est décrit, par exemple, dans le brevet FR-A 2 609 199. Toutefois, on constate qu'un tel appareil connu présente à l'usage divers inconvénients. En particulier le piètement étant constitué par un chevalet repliable, il manque de rigidité et ne convient plus pour des panneaux indicateurs de grandes dimensions, du genre de ceux qu'on utilise notamment maintenant sur les autoroutes. Sous l'effet d'un vent violent, voire même lors du simple passage à proximité de véhicules lancés à grande vitesse, on constate que l'ensemble de l'appareil a tendance à avancer par petits bonds successifs. En fait, il reste nécessaire de lester l'appareil dès que les dimensions du panneau indicateur deviennent importantes.
La présente invention a pour but d'éviter ces inconvénients, en procurant un dispositif de signalisation à la fois léger, repliable, et utilisable sans lest, alors qu'en fait il possède une parfaite stabilité lorsqu'on le pose sur un terrain quelconque, voire même sur la chaussée d'une autoroute, même si le panneau qu'il supporte est de grandes dimensions.
A cet effet ce dispositif de signalisation comportant un cadre d'embase rigide, surmonté par un panneau indicateur repliable dans le plan de l'embase, est caractérisé en ce que la partie inférieure du panneau est supportée et montée à pivotement, autour d'un axe horizontal et transversal, sur l'avant du cadre d'embase, par un ensemble support à rappel élastique au moyen d'au moins une barre de torsion, et un dispositif de verrouillage est prévu pour immobiliser l'ensemble support à rappel élastique dans la position où le panneau ' est dressé vers le haut, sensiblement à la verticale, ou pour le déverrouiller, quand le panneau doit être rabattu dans le plan de l'embase.
On décrira ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, diverses formes d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel : La figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif de signalisation selon l'invention, lorsqu'il est en position déployée.
La figure 2 est une vue en perspective du même dispositif, en position repliée.
La figure 3 est une vue en élévation, à plus grande échelle, du mécanisme de rappel élastique à deux barres de torsion.
La figure 4 est une vue en perspective, à plus grande échelle, montrant une partie du dispositif de verrouillage de l'une des barres de torsion.
La figure 5 est une vue en élévation partielle suivant la direction de la flèche V de la figure 1.
La figure 6 est une vue en élévation suivant la direction de la flèche VI de la figure 1, illustrant le mécanisme de rappel élastique à dépassement de point mort, prévu pour immobiliser les longerons de verrouillage.
La figure 7 illustre schématiquement une variante d'exécution comportant un longeron tubulaire à section carrée traversé par un fil à ressort en zig¬ zag. Les figures 8 et 9 sont des vues en perspective partielles suivant la direction de la flèche VIII de la figure 7, quand le fil à ressort se trouve respectivement dans l'une et l'autre des deux positions en diagonale possibles. Les figures 10 et 11 sont des vues en perspective partielle illustrant une variante d'exécution du dispositif de verrouillage des barres de
torsion, respectivement en position de verrouillage et de déverrouillage, utilisée avec la variante d'exécution représentée sur les figures 7 à 9.
La figure 12 est une vue en perspective partielle d'une autre variante d'exécution du dispositif de verrouillage.
La figure 13 est une vue en élévation du dispositif de verrouillage représenté sur la figure 12.
La figure 14 est une vue en élévation des barres de torsion utilisées avec le dispositif de verrouillage des figures 12 et 13.
La figure 15 est une vue en plan d'un cadre d'embase empilable.
La figure 16 est une vue en élévation du cadre d'embase de la figure 15.
Sur les figures 1 et 2 est représenté un dispositif de signalisation suivant l'invention comportant un panneau indicateur 1 (représenté en trait mixte), dont la partie inférieure 2, sensiblement horizontale, est montée à pivotement, autour d'un axe transversal, sur l'avant d'un cadre horizontal 3 servant d'embase. L'articulation est assurée par deux barres de torsion 4 et 5. Chacune de ces barres comprend un segment de torsion central 6, sensiblement horizontal, matérialisant l'axe d'articulation du panneau, ce segment central 6 s'étendant entre un premier tronçon extrême 7, coudé et rigidement
solidaire du panneau indicateur 1, et un second tronçon extrême 8, coudé du même côté que le premier tronçon extrême 7 et susceptible d'être engagé dans une encoche 9 du dispositif de verrouillage, quand celui-ci est en position verrouillée, pour maintenir le panneau 1 déployé verticalement (figures 1,3 et 4).
Les deux encoches 9 recevant les. seconds tronçons extrêmes coudés 8 sont formées respectivement dans deux longerons 10 faisant partie du cadre d'embase 3. Chaque longeron 10 est articulé sur des traverses avant 11 et arrière 12 du cadre d'embase 3, pour pouvoir pivoter autour d'un axe longitudinal horizontal 13.
Les deux segments centraux de torsion 6 des deux barres de torsion 4 et 5 sont disposés côte à côte, préférablement à l'intérieur d'un tube rigide 14, solidaire de la traverse avant 11 et qui les maintient l'un contre l'autre.
Dans le mode de construction des figures 1 à 5, chacun des deux longerons 10 est excentré par rapport à son axe de pivotement 13. De cette façon l'encoche de verrouillage 9 peut être amenée dans une première position dans laquelle elle est ouverte vers le haut et reçoit le second tronçon 8 correspondant, s'étendant alors vers le haut, de l'une des barres de torsion 4,5, pour immobiliser en rotation les premiers tronçons 7, en maintenant ainsi le panneau 1 déployé c'est-à-
dire en position sensiblement verticale (figures 1,4 et 5).
L'encoche 9 peut également être amenée, après un pivotement du longeron 10 associé de 90° vers l'extérieur, dans une seconde position dans laquelle elle s'étend horizontalement et s'ouvre vers l'extérieur de manière à libérer le second tronçon 8 (figure 2), ce qui permet alors de rabattre le panneau 1 et les premiers tronçons 7 dans le plan du cadre d'embase 3.
Chacun des longerons 10 porte, à chacune de ses extrémités, un pied d'appui au sol qui vient s'escamoter dans le plan du cadre 3 quand l'ensemble est en position repliée (figure 2) ou bien dépasser verticalement vers le bas (figures 1,4 et 5) en étant ainsi perpendiculaires au cadre d'embase 3, quand l'ensemble est en posistion déployée.
Dans ce dernier cas, les pieds 15 forment quatre crampons qui viennent s'accrocher solidement au sol, sans même qu'il soit besoin d'augmenter le poids de l'ensemble en posant des masses de lestage sur le cadre d'embase 3.
Pour assurer le maintien en place des pieds 15 et des longerons 10, aussi bien dans la position déployée (figure 1) que dans la position repliée
(figure 2), on prévoit un mécanisme de rappel élastique avec une cinématique à dépassement de point mort. Dans
le cas des figures 1 à 5, ce mécanisme comprend, à l'arrière, un ressort de rappel 16, sensiblement horizontal, dont chacune des extrémités est ancrée sur un pied arrière 15, en un point 17 qui est situé à la fois à l'extérieur de l'intervalle défini par les axes de pivotement 13 et au-dessus du plan horizontal défini par ces deux axes, lorsque les pieds 15 s'étendent vers le bas.
On voit que, si l'on rabat les pieds 15 dans la position repliée (figure 6, flèches 18), les deux points d'ancrage passent de la position 17 à une position 19, qui se trouve, cette fois, située au- dessous du plan horizontal des axes 13. On comprend qu'entre ces deux positions 17 et 19, les points d'ancrage passent par une position de point mort ou d'équilibre instable, quand ils se trouvent écartés l'un de l'autre au maximum, dans le même plan horizontal que les axes 13. Les deux positions 17 et 19 sur la figure 6 sont donc l'une et l'autre des positions d'équilibre stable correspondant respectivement au panneau 1 déployé (figure 1) et à ce même panneau replié (figure 2).
Dans la variante illustrée sur les figures 7,8 et 9, ce dispositif de verrouillage à rappel élastique a été remplacé par deux longerons tubulaires fixes 20, à section transversale carrée. A l'intérieur de chacun de ces tubes est disposé un fil métallique à ressort
21, conformé suivant un profil en zig-zag plan. Ce fil en zig-zag correspond naturellement à un encombrement en largeur 22 sensiblement égal à la dimension des diagonales du carré intérieur du longeron 20. Autrement dit, la forme naturellement plane du fil en zig-zag 21 confère à ce dernier deux positions d'équilibre possibles, dans le longeron 20, à savoir une dans chacun des plans diagonaux de ce longeron. On peut faire passer ce fil élastique 21 de l'un à l'autre des plans diagonaux en l'y forçant par action sur ses extrémités extérieures 23, repliées de façon à constituer l'équivalent des pieds 15 précités. Autrement dit, chaque pied 15 ou 23 constitue, en position déployée, à la fois un pied qui accroche l'ensemble au sol à la façon d'un crampon (figure 1), et une poignée dont se sert l'utilisateur, pour déployer ou replier le panneau.
Sur les figures 10 et 11 est représenté un dispositif de verrouillage qui est prévu dans le cas où le dispositif de signalisation comprend des longerons tubulaires fixes 20 comme il est représenté sur les figures 7 à 9. Dans ce cas le second tronçon 8 de chaque barre de torsion 4,5 est engagé, en position de verrouillage, dans une encoche verticale 21, ouverte vers le haut, formée dans la face interne d'un bloc de verrouillage 22 fixé à la face interne du longeron 20. La partie supérieure de l'encoche 21 communique avec un
évidement horizontal 23 formé dans la face interne du bloc de verrouillage 22. Par conséquent, quand le second tronçon 8 est logé dans le fond ou la partie inférieure de l'encoche 21 (figure 10), il est immobilisé en rotation, ce qui assure le verrouillage de la barre de torsion correspondante. Pour déverrouiller cette barre (figure 11), il suffit de la soulever, de manière à l'amener au niveau de l'évidement 23, après quoi le second tronçon 8 se trouve être libéré et le panneau indicateur peut être alors rabattu dans le plan du cadre d'embase.
Sur les figures 12. à 14 est représentée une autre variante d'exécution du dispositif de verrouillage. Dans ce cas le second tronçon 8 de chaque barre de torsion 4,5 est replié sur lui-même vers l'intérieur, en formant un crochet et en se terminant par une courte branche extrême 8a parallèle au second tronçon 8. Par ailleurs le cadre d'embase 3 comprend des longerons tubulaires fixes 20 à section transversale carrée et la face horizontale supérieure et la face verticale externe de chaque longeron 20 sont percés d'une encoche commune 24. En outre la face horizontale inférieure du longeron 20 est percée d'un trou 25 aligné verticalement avec la partie de l'encoche 24 formée dans la face horizontale supérieure. En position de verrouillage, ainsi qu'il est représenté en trait plein sur les figures 12 et 13,
la branche extrême verticale 8a prolongeant le second tronçon 8 est engagée verticalement à travers l'encoche supérieure 24 et le trou inférieure 25, tandis que le second tronçon 8 s'étend vers le bas à l'extérieur du longeron 20. La barre de torsion correspondante est ainsi immobilisée en rotation. Pour déverrouiller cette barre, il suffit de soulever légèrement le second tronçon 8 et la branche extrême 8a, de manière que l'extrémité inférieure de cette dernière soit totalement escamotée à l'intérieur du longeron 20 et dégagée au-dessus du trou 25, ce qui a pour effet de libérer la barre de torsion, et de faire ensuite basculer cette barre de manière à faire pivoter vers le haut, à l'intérieur du longeron tubulaire 20, la branche extrême 8a qui vient alors occuper une position sensiblement horizontale représentée en tirets sur les figures 12 et 13.
Dans cette forme d'exécution le tube transversal 14, qui est traversé par les segments centraux 6 des deux barres de torsion 4,5, est libre et il peut se déplacer entre la position inférieure représentée en trait plein et la position supérieure représentée en tirets sur la figure 13.
Les figures 15 et 16 représentent un cadre d'embase 3 pouvant être utilisé pour le dispositif de signalisation suivant l'invention. Dans ce cas les deux longerons fixes 20 comprennent une partie centrale
horizontale prolongée, à ses deux extrémités, par des parties extrêmes 20a qui constituent des pieds inclinés, à 45° par exemple, vers le bas et vers l'extérieur du cadre 3, si bien que les dispositifs de signalisation peuvent être empilés. Les deux longerons 20 sont reliés par des traverses avant 11 et arrière 12, la traverse 11 servant à l'accrochage à un chevalet.
On voit que le dispositif selon l'invention présente de nombreux avantages. En particulier il n'est plus besoin d'utiliser un lest et quand le vent souffle, ou bien du fait des déplacements d'air résultant de la circulation automobile, le panneau de signalisation 1 s'incline plus ou moins, à l'encontre de l'action de rappel des barres de torsion 4 et 5, ce qui réduit d'autant la poussée qui tend à déplacer l'embase 3 sur le sol. L'axe de pivotement 2, matérialisé par les barres de torsion 4,5, est situé à la partie inférieure du panneau 1. L'embase 3, constituée par un cadre fermé, est particulièrement rigide et stable. En définitive, lorsque l'ensemble en position déployée est posé, même sur un revêtement routier d'autoroute, il n'a aucune tendance à avancer petit à petit sous l'effet des déplacements d'air, et ceci malgré son faible poids, qui facilite sa manipulation.