DIFFUSEUR DE LIQUIDE PAR EVAPORATION A PARTIR
D'UNE SUBSTANCE ABSORBANTE POREUSE.
Les diffuseurs d'insecticide ou d'infectifuge ou encore plus généralement, de composition parfumée, sont bien connus. Ils sont utilisés pour diffuser progressivement dans une pièce ou un local fermé, un liquide de façon à traiter, désodoriser ou parfumer l'atmosphère dudit local ou de ladite pièce pendant un temps assez long.
Des diffuseurs très généralement utilisés comportent un réservoir qui contient le liquide à diffuser et un tampon de substance absorbante poreuse dans lequel la composition parfumée est amenée progressivement par capillarité à l'aide d'une mèche. Les diffuseurs de ce type présentent un certain nombre d'inconvénients. La mèche restant, au cours du stockage, en contact avec le liquide à diffuser, il y a fréquemment bouchage de la mèche, en particulier en présence de tensio-actifs. Par ailleurs, il se produit, en cours de fonctionnement, dans la mèche, une séparation par chromatographie des différents composants de la composition parfumée. Par conséquent, il se produit dans le temps un changement non désirable de la note parfumée.
La présente invention concerne un diffuseur qui permet de remédier à cet inconvénient.
Selon la présente invention, le liquide à diffuser est contenu dans un réservoir muni d'un col tourné vers le bas qui en position de fonctionnement, plonge dans un espace rempli de liquide communiquant avec l'atmosphère par l'intermédiaire d'une substance absorbante poreuse. La diffusion du liquide se fait donc selon le principe barométrique d'équilibre des pressions ou principe de TORRICELLI utilisé couramment dans les fontaines à oiseaux.
La présente demande a, par conséquent, pour
objet à titre de produit nouveau, un diffuseur de liquide par évaporation à partir d'une substance absorbante poreuse comportant un réservoir contenant le liquide à diffuser et une substance absorbante poreuse, caractérisé par le fait que, d'une part, le réservoir à liquide s'emboîte dans un socle en formant couvercle pour ledit socle, le réservoir à liquide étant fermé dans sa partie opposée au socle, et comportant un col tourné vers le fond du socle, le socle contenant la substance absorbante poreuse et comportant, disposé sur son fond, un manchon muni d'ouvertures au voisinage dudit fond, et que, d'autre part, le col du réservoir est mobile en translation dans le manchon du socle entre une position fermée où le réservoir s'emboîte sur le socle et où les ouvertures du manchon sont fermées, et une position ouverte où il y a un espace entre le réservoir et le socle, cet espace permettant de mettre la partie intérieure du socle en communication avec l'atmosphère tandis que les ouvertures du manchon sont ouvertes, ce qui permet au liquide de remplir une zone en contact avec une partie de la substance absorbante poreuse, le liquide étant en communication avec 1' atmosphère par 1' intermédiaire de la substance absorbante poreuse.
La surface de la substance absordante poreuse en contact avec le liquide est, de préférence, à un niveau tel que, lorsque la substance absorbante poreuse est sèche, le niveau du liquide permette à l'air de pénétrer dans le col du réservoir de façon que le liquide puisse revenir en contact avec la substance absorbante poreuse. La surface absorbante poreuse en contact avec le liquide est, de préférence, plus près du fond du socle que le rebord des ouver- tures le plus éloigné du fond du socle. De cette façon la substance absorbante poreuse reste toujours en
contact avec le liquide. Le niveau du liquide étant alors ramené à la position correspondant à l'équilibre barométrique dès que la substance absorbante poreuse est suffisamment sèche pour que l'air pénètre dans le col du réservoir.
La substance absorbante poreuse est, de préférence, du plâtre. Dans ce cas, le plâtre est, de préférence, coulé directement dans le socle. L'emploi de plâtre a l'avantage de lester le diffuseur de liquide et de lui donner une grande stabilité.
La substance absorbante poreuse peut être également constituée par une matière cellulosique. Elle est, de préférence, sous forme de feuille ou de tampon. Elle est fixée par un porte- tampon.
Le diffuseur selon l'invention fonctionne de la façon décrite ci-après.
Avant utilisation, lorsque le diffuseur est stocké, le réservoir et le socle, sont emboîtés et les ouvertures du manchon sont fermées ; le liquide à diffuser n'est donc pas en contact avec la substance absorbante poreuse. On évite ainsi qu'au cours du stockage le liquide à diffuser ne forme des dépôts et ne provoque le bouchage de la substance absorbante poreuse. De plus, il ne risque pas d'y avoir de fuites et, par conséquent, de pertes de liquide.
Lorsqu'un utilisateur désire faire diffuser du liquide dans un local, il amène par translation dans le manchon, dans un premier sens, le col du réservoir dans une position telle que les ouvertures du manchon soient ouvertes et qu'il y ait entre le réservoir et le socle un espace en communication avec l'atmosphère. Le liquide contenu dans le réservoir passe alors par les ouvertures ménagées dans le manchon et remplit la zone en contact avec la substance absorbante poreuse et ladite substance absorbante poreuse s'imprègne. Simultanément des vapeurs
diffusent vers l'atmosphère en s'échappant par l'espace ménagé entre le réservoir et le socle.
Lorsque le niveau de liquide baisse jusqu'à un niveau inférieur au rebord supérieur des ouvertures du manchon, le tampon sèche au moins partiel lement et de l'air pénètre à travers la substance absorbante poreuse dans le réservoir et. sous l'influence de la pression barométrique, le niveau du liquide baisse dans le réservoir et remonte dans la zone en contact avec la substance absorbante poreuse.
Par conséquent, selon l'invention, le liquide à diffuser est toujours en contact avec la substance absorbante poreuse jusqu'à épuisement du réservoir. Il faut noter que le liquide est directe- ment en contact avec ladite substance absorbante poreuse, et qu'il n'y a pas de mèche trempant dans le liquide. Dans ces conditions, i) ne peut pas y avoir d'effet de chromatographie modifiant la composition de la substance à diffuser.
Lorsque l'utilisateur désire faire cesser la diffusion du liquide, il amène par translation dans le manchon, dans un second sens opposé au premier, le col du réservoir dans une position telle que les ouvertures ménagées dans le manchon soient fermées et que le réservoir et le socle soient emboîtés. Dans ces conditions les vapeurs du liquide restent imprégnées sur la substance absorbante poreuse ne peuvent plus s'échapper vers l'atmosphère. Par ailleurs la substance absorbante poreuse, même si elle reste en con- tact avec une petite quantité de liquide, n'est plus en contact avec la majeure partie du liquide du réservoir. On diminue ainsi très nettement les risques de bouchage de la substance absorbante poreuse.
La description donnée ci-après est illustrée par le dessin annexé et permettra de mieux comprendre
l' invention. Cette description est donnée à titre purement il lustratif et non limitatif.
Sur le dessin annexé :
- la figure 1 représente en coupe verticale un diffuseur selon l'invention contenant du plâtre comme substance absorbante poreuse, en position fermée ;
- la figure 2 représente le même diffuseur en position ouverte ;
- la figure 3 représente en coupe verticale un diffuseur selon l'invention contenant un tampon de matière cel lulosique en position fermée ;
- la figure 4 représente le même diffuseur en position ouverte.
Le diffuseur représenté sur les figures 1 et
2 est désigné dans son ensemble par le chiffre 1. Comme on peut le voir sur les figures 1 et 2, il a la forme d'un segment de sphère et les différentes parties le constituant sont de révolution autour d'un axe commun. Le diffuseur 1 est constitué par un réservoir
2 emboîté sur un socle 3 en formant couvercle. Dans la description qui suit, les différentes positions seront données pour un diffuseur 1 reposant sur une surface plane par le fond de son socle. Le réservoir 2 comporte à sa partie supérieure opposée au socle une surface plane circulaire fermée 4 et à sa partie inférieure un col 5. Le col 5 est tourné vers le fond du socle 3 en étant relié aux parois latérales 6 du réservoir par un épaulement 7. A la jonction des parois latérales 6 et de l'épaulement 7, se trouve une gorge annulaire 8. Le col 5 porte à sa partie supérieure un pas de vis externe 9. Sur le rebord inférieur du col 5 est fixée par un assemblage à gorge, une jupe cylindrique annulaire 10.
Le socle 3 comporte un fond 11 et des parois latérales 12. Le rebord supérieur 13 des parois latérales 12 est échancré de façon à pouvoir s'emboîter dans la gorge circulaire 8 du réservoir 2.
Le socle 3 contient un manchon 14. Ce manchon 14 est constitué d'un support annulaire horizontal 15 reposant sur le fond 11 du socle et relié par des rayons horizontaux à une cheminée 16 cylindrique verticale.
La cheminée 16 est faite de deux parties cylindriques de diamètre différent 16a et 16b. La partie 16a a un diamètre interne égal, au jeu près, au diamètre externe de la jupe 10 portée par le col 5 du réservoir. Le rebord inférieur de la partie 16a de la cheminée dans les endroits où il n'est pas fixé aux rayons horizontaux laisse une ouverture 19 entre le fond 11 et ledit rebord. La partie 16b. a un diamètre interne égal, au jeu près, au diamètre externe du col 5. Elle porte un pas de vis 17 complémentaire du pas de vis 9 du col 5.
Le socle 3 contient une substance absorbante poreuse P. Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 1 et 2, cette substance absorbante poreuse est constituée par du plâtre P. Le plâtre est de préférence coulé directement dans le socle 3 avant mise en place du réservoir 2. Ce plâtre P occupe un volume 20 annulaire compris entre la cheminée 16 du manchon 14 et les parois latérales 12 du socle 3. La surface supérieure du plâtre P ménage un espace libre E, entre ladite surface supérieure et l'épaulement 7 du réservoir 2 lorsque le diffuseur est fermé. Sur le fond 11 du socle, il occupe tout l'espace compris entre les rayons reliant le support annulaire 15 et la cheminée 16 et s'arrête à l'aplomb de la partie inférieure de la cheminée 16 à l'ouverture 19.
Ainsi, la surface de la substance absorbante P en contact avec le liquide L est plus près du fond, du socle 3 que le rebord des ouvertures 19 le plus éloigné du fond du socle.
Lorsqu'un utilisateur désire mettre en fonctionnement le diffuseur 1, il dévisse le réservoir 2. Le col du réservoir 5 se déplace du bas vers le haut dans la cheminée 16. La jupe 10 fixée à la partie inférieure du col 5 coulisse dans la partie 16a de la cheminée 16 jusqu'à ce que la jupe 10 vienne en butée à la jonction entre la partie 16a et la partie 16b de la cheminée 16. La jupe 10 libère l'ouverture 19 située à la partie inférieure de la partie cylindrique 16b de la cheminée 16.
Le liquide contenu dans le réservoir 2 vient remplir une zone 18 (voir figure 2) libérée par le col 5 du réservoir 2 et qui est en contact par les ouvertures 19 avec la substance absorbante poreuse P. Simultanément, la gorge 8 du réservoir 2 s'écarte du rebord supérieur 13 du socle 3 laissant un espace 21 qui est en communication avec l'atmosphère et l'espace E et, par conséquent, la surface supérieure de la substance absorbante P. Lorsque le liquide a entièrement imbibé la substance P, il commence à diffuser dans l'espace E puis dans l'atmosphère par l' espace annulaire 23 comme il lustré par des f lèches sur la figure 2. Lorsque le niveau de liquide dans le plâtre P baisse au-dessous du bord supérieur des ouvertures 19, de l'air peut pénétrer à travers le plâtre dans la zone 18 et remonter dans le réservoir 2. Du liquide L s'écoule jusqu'à ce que les ouvertures 19 soient fermées par la couche inférieure de liquide. Le niveau de liquide L dans le réservoir 2 baisse.
Cependant, il se peut qu'en raison des jeux mécaniques entre le manchon 14 et le col 5 ou la jupe 10, le liquide soit mis en communication avec l'atmosphère par l'intermédiaire de ces jeux.
Cela aurait pour effet de déplacer la zone d'équilibre des pressions au niveau du jeu entre le manchon 14 et le col 5.
Le niveau de liquide dans la substance absorbante poreuse P serait alors fonction de la position de la base du col 5 ou de la base de la jupe 10.
Lorsque l'utilisateur désire faire cesser la diffusion du liquide, il visse le réservoir 2 sur le socle 3. Dans ces conditions, le col 5 se déplace du haut vers le bas jusqu'à ce que la jupe 10 fixée à l'extrémité inférieure du col 5 vienne fermer les ouvertures 19. Simultanément, le rebord 13 du socle 3 vient s'emboîter dans la gorge périphérique 8 du réservoir 2. On voit que, lorsque le diffuseur est fermé, le liquide L n'est plus en contact avec le plâtre P. On diminue ainsi les pertes de liquide à diffuser pendant le stockage après emploi, dans le cas où la fermeture entre le réservoir 2 et le socle 3 ne serait pas étanche. On évite aussi le dépôt de matière provenant du liquide L dans le plâtre P et, par conséquent, le bouchage du plâtre P.
Les figures 3 et 4 représentent un second mode de réalisation du diffuseur selon l'invention. Les éléments constitutifs qui sont analogues ou ont une fonction semblable à celle décrite à propos des figures 1 et 2 seront désignés par des références égales à la somme du nombre 100 et de la référence utilisée pour l'élément correspondant sur les figures
1 et 2. Leur description ne sera pas reprise ou sera effectuée succinctement.
Le diffuseur représenté sur les figures 3 et 4 sera désigné dans son ensemble par le chiffre 101.
II est composé d'un réservoir 102 qui peut s'emboîter dans un socle 103. Le col 105 du réservoir 102 cou - lisse dans un manchon 114. Ledit col 105 porte sur son rebord inférieur une collerette annulaire 105a hori
zontale faisant sail lie vers l'extérieur. Le socle
103 contient une substance absorbante poreuse P', qui, selon le mode de réalisation représenté sur la figure, est un tampon 120 de forme annulaire. On peut concevoir un autre mode de réalisation dans lequel la substance absorbante poreuse est une feuille. Ce tampon 120 est, de préférence, en matière cellulosique. Il repose, d'une part par son rebord externe sur la paroi latérale 112 du socle 103, et d'autre part sur un porte-tampon constitué par une collerette annulaire 124 ayant en section une forme de cornière. Une partie 124a correspondant à une des branches de la cornière repose horizontalement sur le fond 111 du socle 103. L'autre partie 124b correspondant à l'autre branche de la cornière est cylindrique et verticale et supporte le tampon 120 au voisinage du rebord interne dudit tampon.
Le manchon 114 comporte trois parties : une partie inférieure 114a, une partie médiane 114b et une partie supérieure 114c. La partie inférieure 114a a un diamètre supérieur au diamètre du col 105 du réservoir
102. El le est disposée à sa partie inférieure sur le fond 111 du socle 103 et elle est munie d'ouvertures 119. La partie médiane 114b est élargie. Son diamètre intérieur est égal, au jeu près, au diamètre extérieur du col 105. A sa partie extérieure, elle a un diamètre égal au jeu près au diamètre interne du tampon 120 sur la hauteur de celui-ci et présente au-dessus du tampon une partie biseautée ayant un diamètre supérieur au diamètre interne du tampon de façon à empêcher ledit tampon 120 de remonter. La partie supérieure 114c a un diamètre égal, au jeu près, au diamètre extérieur du col 105 et présente un pas de vis 117 qui coopère avec le pas de vis 109 du col 105 du réservoir 102. Le fond du socle 103 est muni d'une cheminée cylindrique 122
coaxiale au col 105 dont le diamètre extérieur est égal au diamètre intérieur du col 105 du réservoir 102.
L'appareil fonctionne de la façon décrite ci-après.
Lorsque l'utilisateur désire ouvrir le diffuseur 101 de liquide, qui est dans la position illustrée sur la figure 3, il fait tourner le réservoir 102 de façon à dévisser celui-ci. Le col 105 se déplace longitudinalement à l'extérieur de la cheminée 122 et dans le manchon 114 jusqu'à ce que le rebord inférieur du col 105 vienne en butée par sa collerette 105a à la jonction entre les parties 114a et 114b du manchon 114. Le réservoir 102 libère un espace 118 qui comprend le volume intérieur de la chemise 122, l'espace compris entre la paroi extérieure de la chemise 122 et la partie inférieure du manchon 114 et qui communique par les ouvertures 119 avec un canal annulaire 123 limité latéralement par la branche verticale cylindrique 124d de la collerette 124.
Le tampon 120 est en contact avec le liquide
L' par un espace situé entre la paroi verticale 124a de son support annulaire 124 et la partie médiane 114b du manchon 114. Le liquide vient donc imprégner le tampon 120 de substance absorbante poreuse P'.
Simultanément, il apparaît un espace annulaire 121 entre le rebord supérieur du socle 103 et le réservoir 102. Lorsque le tampon 120 est imprégné, des vapeurs de liquide L' vont diffuser dans l'espace E' situé dans le socle au-dessus du tampon puis dans l'atmosphère par l'ouverture 121 comme i nd i qué par les flèches sur la figure 4. Lorsque, par suite de l'évaporâtion du liquide L', le niveau baisse dans le tampon 120 et dans le canal 123, jusqu'à un niveau
inférieur au rebord supérieur de l'ouverture 119, de l'air est absorbé à travers le tampon 120 et selon le principe d'équilibre barométrique, le niveau baisse dans le réservoir 102 et monte dans le canal 123 jusqu'à ce que le liquide L', vienne fermer les ouvertures 119 et soit en contact avec le tampon 120 de substance cellulosique.
Lorsque l'utilisateur désire faire cesser la diffusion du liquide, il revisse le réservoir 102 sur ie socle 103, le col 105 du réservoir 102 coulisse dans le manchon 114 et la communication entre le col 105 et le canal 123 est fermée de façon étanche par contact entre la paroi externe de la cheminée 122 et la paroi interne du col 105 dudit manchon. Le liquide L' n'est plus en contact avec le tampon 120 de substance absorbante poreuse. Le liquide absorbé sur le tampon 120 et le liquide contenu dans le canal 123 restent enfermés dans le socle 103 pendant le stockage après emploi.