DISPOSITIF POUR L'INJECTION D'UN FLUIDE DANS UN RESEAU
L'invention concerne un dispositif permettant d'injecter un fluide dans un réseau de distribution. L'invention s'applique en particulier pour l' injection d'engrais liquides ou solubles, ou de produits phytosanitaires dans les réseaux d'irrigation ou d'adduction, ou encore pour l'injection de solutions d'entretien dans les réseaux de micro-irrigation.
Plusieurs types de dispositif visant cet objectif sont actuellement disponibles sur le marché.
Un premier dispositif met en oeuvre des pompes doseuses qui permettent d'injecter une quantité de solucion proportionnelle au débit de fluide à traiter, et ce, en continuité tant que les fluides sont disponibles. Toutefois, ces pompes doseuses présentent l'inconvénient majeur de requérir une source d'alimentation électrique. En effet, outre les surcoûts d'investissements et d'exploitation, la nécessité d'une source électrique rend problématique l'utilisation de pompes doseuses dans de nombreuses régions totalement démunies de réseaux d'alimentation électriques. De plus, ces pompes doseuses comprennent un nombre important de pièces en mouvement (clapets, pistons...) sujettes à une usure prématurée et réclament donc un stock permanent en pièces de rechange et une main-d'oeuvre qualifiée.
Pour pallier à ces inconvénients plusieurs types de dispositif fonctionnant sans besoins électriques ont été mis au point. Le dispositif le plus rudimentaire est constitué d'une tuyère de Venturi à cbnes divergents intercalée sur la canalisation de fluide à traiter. Cette tuyère crée une perte de charge qui permet d'obtenir, à un niveau donné du cône, une pression dans la canalisation inférieure à la pression atmosphérique, et peut donc autoriser l'aspiration de la solution à injecter, si la canalisation d'alimentation de cette solution est judicieusement raccordée. Ce dispositif présente l'avantage de ne posséder aucune pièce en mouvement. Cependant, il présente deux inconvénients majeurs. Tout d' abord , le rapport de dilution est
proportionnel au carré de la vitesse du fluide principal et non au débit de fluide et n'est donc pas constant. Ce dispositif crée, en outre, de très importantes pertes de charge qui peuvent absorber jusqu'à 70 % de l'énergie du fluide à traiter. Des dispositifs plus élaborés ont donc été mis au point, visant à pallier ces inconvénients.
Un de ces dispositifs est constitué d'un injecteur hydraulique pour lequel le dosage en solution à injecter est constant et est réalisé par le mouvement alternatif d'un piston volumétrique hydraulique. La cadence du piston et donc le volume horaire de solution injectée sont régulés au moyen d'une vis micrométrique. Ce dispositif, outre son autonomie, permet donc d'injecter une solution, en continuité, tant que les fluides moteurs sont disponibles. Cependant, la quantité de solution injectée dans le réseau principal est constante (sauf intervention manuelle sur la vis micrométrique) et ne prend pas en ligne de compte les variations de pression ou de débit du fluide principal. En outre, ce dispositif comprend de nombreuses pièces en mouvement sujettes à une usure prématurée.
Pour pallier au premier inconvénient de ce dispositif, (rapport de dilution non constant), il existe également sur le marché un doseur proportionnel constitué d'un piston principal muni de deux clapets alternativement fermés et ouverts lors du mouvement de ce piston. Ce doseur étant intercalé sur la canalisation de fluide à traiter, la cadence du piston est donc fonction du débit de ce fluide. En outre, ce piston comporte dans son prolongement une petite pompe constituée d'un piston plongeur qui permet d'aspirer et d'introduire le produit de traitement dans la canalisation de fluide à traiter. Les cadences du piston principal et par conséquent du piston plongeur sont donc proportionnelles au débit et le rapport de dilution reste constant. Cependant, si ce type de dispositif se montre performant pour des installations à faible débit, il présente de nombreux inconvénients lors de son utilisation pour des installations importantes. En effet, un débit important entraîne une cadence trop rapide du piston et par conséquent des problèmes d'usure, des pertes de charges importantes et finalement un mauvais
fonctionnement du dispositif. Ce doseur est donc réservé pour des installations à faibles débits, dans lesquelles il introduit malgré tout des pertes de charges relativement importantes.
Un autre dispositif visant à supprimer les pièces mécaniques en mouvement est réalisé à partir de l'association d'un mélangeur et d'un élément proportionnant. Le mélangeur est constitué d'un baril doté d'une poche interne remplie d'une solution à injecter. Ce baril est doté d'une entrée d'alimentation reliée au réseau de distribution du fluide à traiter, tandis que la poche interne est reliée, au moyen d'une conduite introduisant une perte de charge déterminée, au réseau de distribution de fluide à traiter, en aval du piquage permettant l'alimentation du baril. Le remplissage du baril qui entraîne la vidange de la poche permet ainsi d'injecter dans le réseau de distribution une quantité de solution fonction de la pecte de charge introduite par la canalisation d'évacuation de cette solution. L'association de ce mélangeur avec un élément proportionnant intercalé sur le réseau de distribution principal et adapté pour introduire une perte de charge connue, permet donc d' injecter une quantité de solution sensiblement proportionnelle au débit du fluide à traiter. En effet, il suffit pour cela d'utiliser une canalisation d'évacuation de la solution à injecter introduisant une perte de charge proportionnelle à celle introduite par l'élément proportionnant. Il est toutefois à noter que la quantité de solution injectée est seulement "sensiblement proportionnelle" au débit de fluide principal, du fait que les comparaisons de pertes de charge sont réalisées sur des fluides de viscosité différente (fluide, solution) . De plus, et surtout, ce dispositif présente l'inconvénient majeur de ne pas permettre une utilisation en continu de l'installation. En effet, son autonomie est fonction de la contenance en solution à injecter du baril, ce qui oblige à arrêter l'installation pour changer ou remplir ce baril après un certain temps d'utilisation.
La présente invention se propose de fournir un nouveau dispositif pour l'injection d'une solution dans le réseau de distribution d'un fluide qui ne présente pas les
défauts des dispositifs connus.
L'objectif essentiel de l'invention est donc de fournir un dispositif autonome fonctionnant sans apport électrique et permettant d'injecter en continuité un fluide dans an réseau de distribution, avec un rapport d'injection rigoureusement constant.
Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif de conception très simple et très fiable, sans pièce mécanique en mouvement.
Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif n'entraînant qu'une faible consommation d'eau, de l'ordre de un volume d'eau par volume de fluide injecté. Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif permettant une modification quasi instantanée du rapport d'injection.
Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif pouvant fonctionner pour de très faibles pressions et n'introduisant que de très faibles pertes de charge.
Un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif facilement transportable, dont le branchement en parallèle sur un réseau est quasi instantané. Un autre objectif est de fournir un dispositif d'une grande inertie chimique, notamment insensible aux agents chimiques agricoles.
A cet ef f et, le dispositif visé par l'invention comporte, en premier lieu, un injecteur destiné à injecter un fluide dans un réseau et comprenant :
- une première enceinte hermétique divisée intérieurement en deux chambres (A1, B1) de volume variable présentant un volume total constant, chacune desdites chambres étant dotée d'une bouche de passage du fluide, - une deuxième enceinte hermétique divisée intérieurement en deux chambres (A2, B2) de volume variable présentant un volume total constant, chacune desdites chambres étant dotée d'une bouche de passage de fluide,
- un premier distributeur commutable possédant au moins une entrée de fluide à injecter, au moins
une sortie de fluide à injecter et deux bouches de passage de fluide, ledit distributeur étant adapté pour présenter deux états, un état dans lequel l'entrée et la sortie de fluide à injecter se trouvent respectivement en communication avec l'une et l'autre bouche et un état dans lequel ces communications sont inversées,
- un deuxième distributeur commutable possédant au moins une entrée de fluide auxiliaire, au moins une sortie de fluide auxiliaire et deux bouches de passage de fluide, ledit distributeur étant adapté pour présenter deux états, un état dans lequel l'entrée et la sortie de fluide auxiliaire se trouvent respectivement en communication avec l'une et l'autre bouche et un état dans lequel ces communications sont inversées,
- des moyens de canalisation reliant la bouche d'une des chambres (A1, A 2) de chaque enceinte et une bouche du premier distributeur de sorte que, dans un état dudit distributeur, une desdites chambres A1 se remplisse de fluide cependant que l'autre chambre A2 se vide et que, dans l'autre état, le rôle de ces chambres soit inversé,
- des moyens de canalisation reliant la bouche de l'autre chambre (B1, B2) de chaque enceinte et une bouche du deuxième distributeur de sorte que, dans un état dudit distributeur, une desdites chambres B2 se remplisse de fluide cependant que l'autre chambre B1 se vide et que, dans l'autre état, le rôle de ces chambres soit inversé,
- des moyens d'actionnement des deux distributeurs, adaptés pour engendrer, en synchronisme, leur commutation entre leurs deux états, en vue de les disposer dans deux configurations où lesdits états sont inversés :
. une configuration dans laquelle une chambre A1 d'une enceinte se remplit et l'autre chambre B1 de ladite enceinte se vide cependant que dans l'autre enceinte la chambre B2 se remplit de fluide et la chambre A2 se vide,
. une autre configuration dans laquelle le rôle des chambres (A1, A2) est inversé de même que le rôle des chambres (B1, B2).
Par distributeur commutable, on entend tout système tel que clapets, vannes multivoies ou distributeurs à
tiroir, apte à permettre une distribution de fluide.
Selon un mode de réalisation préférentiel, une des chambres (A1, A2) de chaque enceinte est constituée par une poche déformable et étanche adaptée pour occuper un volume variable à l'intérieur de ladite enceinte, l'autre chambre (B1, B2) de chaque enceinte étant constituée par le volume de ladite enceinte extérieu-r à la poche.
(Dans toute la suite, dans le but de faciliter la compréhension, le volume de l'enceinte, extérieur à la poche, sera dénommé enceinte et sera raccordé au deuxième distributeur alimenté en fluide auxiliaire ; parallèlement, les poches internes seront raccordées au premier distributeur alimenté en fluide à injecter. Il est bien entendu que la configuration inverse amène strictement les mêmes résultats. De plus les termes "amont" et "aval" se référeront au sens d'écoulement des fluides).
Ainsi cet injecteur permet d'injecter le fluide à injecter contenu dans une poche dans le réseau de de fluide à traiter, tandis que simultanément l'autre poche se remplit de fluide à injecter. Les moyens d'actionnement permettent d'inverser ce mécanisme lorsque la poche en cours de remplissage atteint un taux de remplissage déterminé ou alors lorsque la quantité de fluide contenue dans la poche en cours de vidange devient inférieure à une valeur donnée. L'injecteur est donc totalement autonome et peut ainsi fonctionner indéfiniment tant que les fluides moteurs sont disponibles.
De plus, sa mise en oeuvre ne requiert aucun apport électrique et sa fréquence de commutation, fonction du volume interne des poches, est très lente et ne conduit donc pas à des sollicitations pouvant entraîner une usure prématurée des différentes pièces en mouvement (distributeurs, moyens d'actionnement, poches...). Selon un mode de réalisation préféré, les distributeurs sont du type distributeurs à tiroirs et fonctionnent en parallèle :
- un de ces deux distributeurs assure l'alimentation en fluide auxiliaire d'une des enceintes et simultanément la vidange de la deuxième enceinte,
- l'autre distributeur, parallèlement et simultanément assure le remplissage en fluide à injecter de la poche interne de l'enceinte en cours de vidange et simultanément la vidange de la poche interne de l'enceinte en cours de remplissage.
En outre, le fluide auxiliaire alimentant les enceintes provient généralement d'un piquage pratiqué sur le réseau et il est véhiculé dans une canalisation d'alimentation. Le fluide à injecter est, quant à lui, injecté dans le réseau par l' intermédiaire d'une canalisation d'évacuation raccordée sur le réseau, en aval de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire.
Le fonctionnement de l'injecteur est donc entretenu par la différence de pression existant entre ces points de raccordement.
Le changement de conf iguration des distributeurs est en outre réalisé par l'intermédiaire des moyens d'actionnement, soit mécaniques, soit hydrauliques, adaptés pour permettre une commutation franche et totale, tel qu'on le verra ci-après, de façon à éviter une mise en liaison accidentelle des différentes entrées et sorties de fluide qui entraînerait un blocage de l'injecteur.
Afin de permettre l'injection d'un débit de f luide proportionnel au flux du réseau principal, cet inje-cteur peut être avantageusement associé, selon une autre caractéristique de l'invention, à un module proportionnant intercalé sur le réseau de fluide à traiter en aval du piquage de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire et en amont du piquage de la canalisation d'évacuation du fluide à injecter, ledit module proportionnant étant adapté pour introduire, pour un débit de fluide à traiter donné, une perte de charge de valeur déterminée. Selon la présente invention, la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire est alors adaptée pour introduire une perte de charge proportionnelle à la perte de charge introduite par le module proportionnant, dans un rapport déterminé de cette perte de charge.
Le débit de fluide à traiter dévié par la canalisation de fluide auxiliaire est donc proportionnel au débit de ce fluide à traiter. Ainsi si ce débit de fluide
augmente ou diminue, le débit dévié augmente ou diminue dans les mêmes proportions. Le débit de fluide injecté étant, de par la conception même du dispositif, strictement identique au débit de fluide auxiliaire alimentant une enceinte, cet injecteur permet ainsi d'obtenir un rapport d'injection constant.
Selon un mode de réalisation préféré, le module proportionnant est constitué d'un faisceau de profils creux de section déterminée ; de plus, sur la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire est intercalé un élément proportionnant de longueur et de section de passage adaptés pour lui conférer un comportement hydraulique voisin de celui des profils du faisceau de façon à introduire une perte de charge permettant rie dévier un débit donné d'e fluide à traiter.
La détermination du rapport d'injection est donc réalisée en comparant deux fluides identiques et donc de même viscosité circulant dans des profils de comportements hydrauliques voisins.
L ' u t i l i s a t i o n d ' u n e c a n a l i s at ion d'alimentation en fluide auxiliaire introduisant une perte de charge sensiblement égale à la perte de charge introduite par un des profils du module proportionnant permet donc d'obtenir un rapport d'injection sensiblement constant.
La précision ainsi obtenue est généralement suffisante pour la majorité des installations. Elle peut cependant être améliorée en intégrant dans le calcul de la perte de charge introduite par l'élément proportionnant un coefficient relatif aux pertes de charge introduites par la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire elle-même, et par l'injecteur au niveau des poches, des distributeurs, etc..
Afin de permettre un fonctionnement en continu de l'installation hydraulique sur laquelle est raccordé le dispositif, celui-ci comprend enfin selon une autre caractéristique de l'invention, des moyens de stockage et d'alimentation en fluide à injecter comprenant des moyens de stockage de cette solution ou d'un produit soluble adaptés pour pouvoir être ré-alimentés sans nécessiter l'arrêt de l' installation.
Selon un mode de réalisation préféré, ces moyens de stockage sont constitués d'un réservoir non fermé disposé de façon à se trouver en charge par rapport au réseau de distribution. Ce réservoir peut donc être ré-alimenté sans entraîner de perturbations sur le fonctionnement de l'installation. Il est à noter en outre que la simplicité de ce mode de stockage permet l'acquisition de volumes importants de stockage pour des coûts très faibles. De plus, le fait de positionner le réservoir en charge par rapport à l'injecteur proprement dit permet d'alimenter celui-ci avec un fluide dont la pression d'alimentation est suffisante pour permettre le remplissage des poches internes des enceintes et entraîner la commutation des distributeurs, tel qu'on le verra plus loin.
Selon un autre mode de réalisation, les moyens de stockage de la solution peuvent être constitués d'au moins un réservoir fermé contenant un produit soluble et doté d'une entrée de f luide raccordée sur une conduite d'alimentation en fluide et d'une sortie de fluide reliée à un des distributeurs par des moyens de canalisation.
Ce deuxième mode de réalisation permet l'utilisation de matières premières sous une forme solide d'emploi plus aisé et ne nécessitant qu'un volume restreint pour leur stockage.
Généralement, le dispositif est doté de deux réservoirs disposés en série et comprend des moyens de by-pass adaptés pour permettre d'isoler l'un ou l'autre réservoir.
Ce deuxième mode de réalisation permet donc également d'obtenir une solution saturée sous pression, permettant un remplissage aisé des poches internes des enceintes de l'injecteur et la commutation des distributeurs. Ces réservoirs peuvent, en outre, être utilisés, soit en série, soit l'un en secours de l'autre, cette dernière solution offrant la possibilité de procéder au remplissage d'un réservoir sans interruption du fonctionnement de l'installation.
Selon une autre caractéristique de l'invention, ces réservoirs fermés peuvent, en outre, être utilisés en association avec :
- un module proportionnant intercalé sur les moyens de canalisation de la solution et adapté pour introduire, pour un débit de solution donné, une perte de charge de valeur déterminée,
- une canalisation de dérivation raccordée, d'une part, sur la conduite d'alimentation en fluide, en amont des réservoirs et, d'autre part, sur les moyens de canalisation de la solution, en aval du module proportionnant, ladite canalisation de dérivation étant adaptée pour introduire une perte de charge proportionnelle à la perte de charge introduite par le module proportionnant, dans un rapport déterminé de cette perte de charge.
Ces dispositions permettent de solutionner les problèmes d'instabilité des solutions lors des variations de température. En effet, la solubilité d'un produit étant fonction de la température, une variation de température peut entraîner une précipitation et une cristallisation des produits dissous d'une solution saturée avec pour conséquence des dépôts dans les canalisations et, à la longue, une obstruction de ces canalisations. Ces problèmes se rencontrent principalement lorsque les installations sont mises hors fonctionnement.
L'adjonction d'un module proportionnant et d'une canalisation de dérivation permet d'obtenir une solution dont la concentration est parfaitement déterminée et fixée à une valeur, inférieure à la saturation, permettant de se garantir contre tout risque de cristallisation.
L'invention exposée ci-dessus dans sa forme générale sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des dessins annexés qui en présentent à titre d'exemples non limitatifs plusieurs modes de réalisation ; sur ces dessins qui font partie intégrante de la présente description : - la f igure 1 est une coupe géné rale schématique sur un dispositif conforme à l'invention dans laquelle le réservoir de stockage de la solution est représenté à une échelle réduite par rapport aux autres constituants du dispositif, - la figure 2 est une coupe schématique à
échelle réduite d'une variante des moyens d'alimentation et de stockage de la solution ,
- la figure 3 est une coupe schématique d'un premier mode de réalisation des moyens d'actionnement d'un système de distribution appartenant à un dispositif conforme à l'invention (les différentes tuyauteries raccordées au dispositif n'étant pas représentées),
- la figure 4 est une coupe schématique d'un deuxième mode de réalisation des moyens d'actionnement d'un système de distribution, les tuyauteries raccordées au dispositif n'étant pas représentées,
- la figure 5 est une coupe schématique d'un troisième mode de réalisation des moyens d'actionnement d'un système de distribution, les tuyauteries raccordées au dispositif n'étant pas représentées,
- la figure 6 est une coupe schématique d'un quatrième mode de réalisation des moyens d'actionnement d'un système de distribution, les tuyauteries raccordées au dispositif n'étant pas représentées,
- les figures 7a et 7b illustrent la mise en oeuvre de deux distributeurs appartenant à un dispositif conforme à l'invention,
- les figures 8a, 8b, 8c illustrent la mise en oeuvre de moyens d'actionnement conformes au premier mode de réalisation de ces moyens de commutation,
- les figures 9a, 9b, 9c illustrent la mise en oeuvre de moyens d'actionnement conformes au deuxième mode de réalisation, - les figures 10a, 10b, 10c illustrent la mise en oeuvre de moyens d'actionnement conformes au troisième mode de réalisation,
- les figures lia, 11b, lie illustrent la mise en oeuvre de moyens d'actionnement conformes au quatrième mode de réalisation.
(Dans toute la suite, afin de faciliter la compréhension, le dispositif sera considéré comme injectant une solution et raccordé sur un réseau de distribution hydraulique).
Le dispositif pour l'injection d'une solution dans un réseau de distribution hydraulique, représenté en
exemple à la figure 1, comprend des moyens de stockage et d'alimentation en solution à injecter, un injecteur hydraulique destiné à permettre l'injection de la solution dans un réseau de distribution hydraulique, et un module proportionnant intercalé sur ce réseau d'alimentation hydraulique et permettant d'obtenir un rapport d'injection constant.
Les moyens de stockage et d'alimentation de la solution à injecter sont constitués d'un réservoir ouvert 1 disposé à une hauteur déterminée au-dessus de l'injecteur hydraulique 11 de façon à se trouver en charge par rapport à celui-ci. Ce réservoir est destiné à être rempli d'une solution à injecter et est relié par l'intermédiaire d'une canalisation d'alimentation en solution 2 à l'injecteur hydraulique 11.
Selon un autre mode de réalisation (figure 2), ce réservoir peut être remplacé par deux réservoirs fermés, tels que 3 alimentés par un réseau annexe d'alimentation hydraulique 4 et contenant un produit soluble dans l'eau destiné à être injecté sous forme de solution. Chacun de ces réservoirs est doté d'une entrée de fluide raccordée au réseau d'alimentation hydraulique 4 et, à l'opposé de cette entrée, d'une sortie de fluide. Cette disposition permet la circulation de l'eau dans le réservoir de façon à obtenir une solution saturée en produit dissous.
Ces deux réservoirs fermés sont disposés en série de façon à pouvoir être utilisés ensemble. Ils peuvent également être utilisés, l'un en secours de l'autre grâce à un circuit de by-pass 6a et d'une pluralité de vannes d'isolement telles que 6b, permettant d'isoler un réservoir tout en assurant la circulation de l'eau dans le deuxième réservoir et l'alimentation de l'injecteur hydraulique 11 en solution à injecter. Ainsi, quel que soit leur mode de réalisation, (un réservoir ouvert ou deux réservoirs fermés), les moyens de stockage autorisent un fonctionnement en continu du dispositif d'injection.
Dans le mode de réalisation correspondant aux réservoirs 3 fermés, les moyens de stockage en alimentation
peuvent également être associés à un module proportionnant 5a, constitué d'un faisceau de profils creux et intercalé sur la canalisation d'alimentation en solution 2 de façon à introduire, pour un débit donné de solution, une perte de charge déterminée. Associé à ce module proportionnant, le dispositif est également doté d'une canalisation 5b de dérivation raccordée, d'une part, sur le réseau d'alimentation hydraulique 4 et, d'autre part, sur la canalisation d'alimentation en solution 2 en aval du module proportionnant. Sur cette canalisation 5b est intercalé un élément proportionnant 5c adapté pour introduire une perte de charge proportionnelle à la perte de charge introduite par le module proportionnant 5a Cette canalisation permet ainsi de dévier une partie déterminée du débit d'eau alimentant les réservoirs 3 et donc de modifier la concentration de la solution en produit à injecter. L'intérêt réside dans la possibilité de fournir une solution non saturée et de concentration déterminée. En effet, la solubilité d'un produit étant fonction de la température de l'eau, une variation de température peut entraîner la cristallisation du produit dissous lorsque la solution est saturée.
Il est à noter que ce phénomène se rencontre fréquemment lorsque l'installation est hors fonctionnement. L'adjonction d'un débit donné d'eau dans la solution saturée sortant des réservoirs permet donc d'abaisser la concentration en produit dissous et élimine ainsi tout risque de cristallisation et donc d' obstruc tion des diverses canalisations.
Le deuxième élément constitutif du dispositif d'injection consiste en un module proportionnant 7 intercalé sur le réseau d'alimentation 8 dans lequel la solution est injectée. Ce module est constitué d'un faisceau de profils creux 9 de section et de longueur déterminées. Ce module proportionnant 7 peut notamment être constitué d'un faisceau de tubes ou de conduits de sections, diverses (carrée, rectangulaire, hexagonale...) ou de lames de faible épaisseur.
Ces prof ils creux peuven t également présenter, intérieurement, des restrictions de section
entraînant des phénomènes de compression-dilatation de veines liquides. Ces restrictions, par exemple des chicanes, permettent d'obtenir une même perte de charge à partir de modules proportionnants beaucoup plus courts et plus compacts.
Ces mo.dules proportionnants sont déterminés de façon à introduire une faible perte de charge sensiblement comprise entre 0,025 bars et 0,2 bars, perte de charge sensiblement proportionnelle à la longueur du faisceau et à la vitesse de l'eau.
Afin de permettre l'injection d'un débit de solution proportionnel au débit hydraulique principal, ce module est utilisé en association avec une canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 raccordée, d'une part, sur le réseau de distribution hydraulique 8 en amont du module proportionnant et, d'autre part, sur l'injecteur hydraulique 11. Sur cette canalisation 10 est intercalé un élément proportionnant 10a dont la section de passage et la longueur sont adaptées pour lui conférer un comportement hydraulique voisin de celui de chaque profil du faisceau du module proportionnant 7. Cet élément 10a permet donc de dévier une partie du flux hydraulique dans un rapport déterminé de ce flux. Ce rapport de débits présente, en outre, l'avantage de rester constant quelles que soient les variations de débit dans le réseau hydraulique 8. Chaque variation de débit entraîne en effet une variation dans les mêmes .proportions du débit de fluide dévié par la canalisation 10.
L'association du module proportionnant 7 et de la canalisation d'alimentation 10 munie de son élément proportionnant 10a, permet donc d'alimenter l'injecteur hydraulique en un fluide auxiliaire dont le débit varie dans les mêmes proportions que le débit du réseau hydraulique 8. Le débit de solution injectée dans ce réseau hydraulique 8 étant strictement identique au débit de fluide auxiliaire, le module proportionnant permet donc d'obtenir un rapport d'injection constant.
Afin de modifier ce rapport d'injection, il suffit d'utiliser des canalisations d'alimentation 10 dotées d'é léments proportionnants 10a de caractéristiques différentes. Dans la pratique, ces canalisations 10 sont
facilement interchangeables et sont initialement étalonnées de façon à fournir une gamme étendue de rapports d'injection différents. Le troisième é lément consti tutif du dispositif d' injection consiste en un injecteur hydraulique 11. Cet injecteur est constitué d'un corps cylindrique creux divisé inté rieurement en trois compartiments 12a, 12b, 13 par deux parois 14 étanches : deux compartiments périphériques 12a, 12b constituant chacun une enceinte hydraulique et un compartiment central 13.
Les deux extrémités longitudinales de ce corps cylindrique et donc des enceintes 12a, 12b sont fermées au moyen de capuchons amovibles tels que lia. Sur la face interne de ce capuchon est fixée hermétiquement l'extrémité d'une poche 15a, 15b étanche qui délimite ainsi à l'intérieur de l'enceinte 12a ou 12b une chambre (A1, A2) de volume variable isolée hydrauliquement du reste de l'enceinte. L'extrémité de ces poches peut de même être fixée hermétiquement sur une paroi étanche 14 de séparation. Le choix entre l'une ou l'autre solution conditionnera le mode de fonctionnement de l'injecteur, comme on le verra ci-après. Le volume de chaque enceinte 12 extérieur à la poche 15 détermine, quant à lui, une chambre (B1, B2) dont la capacité est complémentaire du volume de la poche. En outre, chacune des enceintes 12a, 12b et chacune des poches 15a, 15b sont dotées d'une bouche de passage de fluide.
Les matériaux constitutifs de cet injecteur sont étudiés pour posséder une grande inertie chimique et notamment être insensibles aux agents chimiques agricoles. A cet effet, le corps de l'injecteur peut être réalisé en acier inoxydable et les poches en polyéthylène. De plus, cet injecteur dont la longueur est de l'ordre du mètre, est donc d'un transport facile. Le compartiment central 13 renferme quant à lui deux distributeurs 5/2 commutables 16, 17 du type à tiroir.
Le premier distributeur 16 comprend :
- deux entrées de fluide reliées au moyen de la canalisation d'alimentation en solution 2 aux moyens de
stockage l ou 3 de cette solution,
- deux bouches de passage de fluide reliées au moyen de canalisations 18a, 18b de transfert aux bouches des poches 15a, 15b,
- une sortie de fluide reliée au moyen d'une canalisation d'évacuation 19 au réseau de distribution hydraulique 8 en aval du module proportionnant 7.
Le deuxième distributeur 17 comprend quant à lui :
- une entrée de fluide reliée au moyen de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 au réseau de distribution hydraulique 8,
- deux bouches de passage de fluide reliées au moyen de canalisations de transfert 20a, 20b aux bouches des enceintes 12a, 12b,
- deux sorties de fluide 21 débouchant à l'air libre.
Chacun de ces distributeurs 16, 17 à tiroir est adapté pour présenter deux états dans lesquels il met en communication, de façon classique, d'une part, une canalisation d'alimentation 2 (ou 10) avec une des canalisations de transfert 18a, 18b (ou 20a, 20b) et, d'autre part, l'autre canalisation de transfert 18a, 18b (ou 20a, 20b) avec une canalisation d'évacuation 19 (ou 21).
Ces deux distributeurs 16, 17 peuvent être disposés en parallèle, l'un à côté de l'autre. Il est également possible de les disposer dans le prolongement l'un de l'autre, leurs tiroirs respectifs étant liés par une de leur extrémité. Cette deuxième solution peut présenter des avantages au niveau de l'encombrement de ces distributeurs et garantit un parfait synchronisme de fonctionnement.
Gr âce au principe des poches et à l'utilisation de distributeurs à tiroirs, cet injecteur est donc étudié pour introduire de faibles pertes de charge localisées principalement au niveau des distributeurs 16, 17. Ces pertes de charge sont en outre facilement quanti fiables et sensiblement constantes dans la plage des débits de solution à injecter. Lors de la détermination de l'élément proportionnant 10a de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10,
ces pertes de charge peuvent donc être introduites dans les calculs sous forme d'une constante. Ainsi pour obtenir un rapport d'injection donné, trois données rentrent en ligne de compte : la perte de charge introduite par la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 et son élément proportionnant 10a, la perte de charge introduite par l'injecteur 11 et la concentration en produit dissous de la solution. Les deux dernières données étant généralement fixées lors du démarrage de l'installation, il est donc possible de modifier le rapport d'injection à tout moment en changeant de canalisation 10, opération qui est quasi instantanée.
Le fonctionnement en parallèle de ces distributeurs est expliqué ci-après en référence aux figures 7a et 7b.
Dans un premier état (figure 7a) , le distributeur 16 met en communication la canalisation d'al imentation en solution 2 et une poche 15a par l'intermédiaire de la canalisation de transfert 18a. Simultanément, il met en communication l'autre poche 15b avec la canalisation d'évacuation en solution 19 par l'intermédiaire de la canalisation de transfert 18b.
Parallèlement le distributeur 17 se trouve dans l'état où il met en communication la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 et l'enceinte 12b doté de la poche interne 15b en cours de vidange, par l'intermédiaire de la canalisation de transfert 20b. Simultanément, il met en communication l'autre enceinte 12a avec une sortie d'évacuation 21 de ce distributeur. Ainsi , pendant qu'une des poches 15b se vide dans le réseau d'alimentation hydraulique 8 grâce au remplissage de l'enceinte 12b, la deuxième poche 15a se remplit en solution en chassant l'eau contenue dans l'enceinte 12a. La vidange de la poche 15b dans le réseau d'alimentation 8 est donc réalisée grâce à la différence de pression existant entre les points de raccordement sur le réseau principal 8 de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 et de la canalisation d'évacuation en solution 19. En outre, de par le principe même de fonctionnement, le
débit de solution injectée dans le réseau d'alimentation est strictement identique au débit de fluide auxiliaire alimentant l'enceinte 12b. Ce débit d'injection varie donc dans les mêmes proportions que le flux du réseau hydraulique 8.
De plus, la consommation d'eau de cet injecteur est donc égale à un volume d'eau par volume de solution injecté. (Si l'on excepte la faible consommation d'eau nécessaire au fonctionnement des moyens d'actionnement décrits ci-après) .
D'autre part, le remplissage de la poche 15a en solution est réalisé grâce à la pression du réseau d'alimentation 2 de cette solution (réservoir ouvert 1 en charge ou pression d'alimentation du fluide alimentant les réservoirs 3 f ermés) et la mise à l'atmosphère de l'enceinte 12a lors du remplissage de cette poche. Le réseau d'alimentation en solution 2 est, en outre, calculé pour permettre un remplissage de la poche 15a plus rapide que la vidange de la poche 15b de façon à éviter une baisse ou une interruption du débit de solution injectée, sans toutefois réaliser ce remplissage trop rapidement, ce qui entraînerait une fréquence de commutation élevée et à terme un blocage du dispositif.
La commutation du dispositif permettant d'assurer son fonctionnement en continu est commandée par des moyens d'actionnement qui sont décrits ci-après en référence aux figures 3, 4, 5, 6. Sous l'action de ces moyens d'actionnement, les distributeurs 16, 17 sont commutés entre leurs deux états de façon à permettre le remplissage de la poche et de l'enceinte auparavant en cours de vidange et simultanément la vidange de la poche et de l'enceinte auparavant en cours de remplissage (figure 7b).
Sur les dessins annexés, ces moyens d'actionnement sont sollicités lorsque la poche en cours de remplissage atteint un taux de remplissage donné. Ceci est dû à la position de cette poche dont l'extrémité est fixée sur le capuchon amovible lia de l'injecteur. La commutation est alors réalisée grâce à la pression du réseau 2 d'alimentation en solution. Une autre solution peut être envisagée,
consistant à fixer l'extrémité de la poche 15 sur une paroi étanche 14, comme cité plus haut. Dans ce cas, les moyens d'actionnement sont commandés lorsque le volume de la poche en cours de vidange devient inférieur à une valeur donnée. La commutation est donc réalisée grâce à la différence de pression existant entre les points de raccordement, sur le réseau principal, de la canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire 10 et la canalisation d'évacuation 19 de la solution.
Il est à noter, en outre, que cette deuxième solution oblige à déterminer les différents réseaux de façon que la vidange d'une poche soit plus rapide que son remplissage en vue d'éviter des taux de remplissage trop importants et à la longue une détérioration de ces poches ou jun blocage du dispositif.
Les figures 3, 4, 5, 6 représentent différents modes de réalisation des moyens d'actionnement permettant, pour un taux de remplissage donné d'une poche, d' i n v e r s e r l a p o s i t i o n d u t i r o i r d e c h a q u e distributeur 16, 17. Ces différents moyens d'actionnement seraient identiques si les poches 15 étaient fixées sur les parois étanhes 14. Dans ce cas, ils seraient alors contenus à l'intérieur de ces poches. Les moyens d'actionnement représentés à la figure 3 comprennent des moyens d'entraînement du tiroir de chaque distributeur 16, 17, adaptés pour entraîner en synchronisme lesdits tiroirs de façon à disposer les distributeurs dans l'un ou l'autre de leurs états sous l'action d'une force exercée par l'extrémité d'une poche 15 lors de son remplissage (ou lors de sa vidange si la poche est fixée sur la paroi étanche 14).
Ces moyens d'entraînement sont en outre associés à des moyens de maintien adaptés pour exercer une force de retenue visant à maintenir chaque tiroir dans une de ses positions de fonctionnement tant que la force exercée par la poche 15 est inférieure à cette force de retenue et à permettre le déplacement desdits tiroirs dans le cas contraire. Les moyens d'entraînement comprennent des
moyens de déplacement solidaires de l'extrémité de chaque tiroir et constitués de deux plateaux 22 en un matériau magnétique, disposés chacun dans une enceinte 12 et reliés entre eux par un axe de liaison 23. Ces plateaux sont en outre dotés en regard de chaque distributeur 16, 17 de tiges telles que 24 s'étendant orthogonalement à leur surface plane de façon à traverser la paroi étanche 14 et dotées d'une extrémité fixée sur l'extrémité d'un tiroir de façon à prolonger axialement celui-ci. Lors de leur déplacement ces plateaux entraînent donc un déplacement synchronisé des tiroirs de chaque distributeur 16, 17. Il est à noter que l'utilisation de deux distributeurs disposés en ligne entraîne la suppression des tiges 24, l'axe 23 pouvant être fixé directement sur les extrémités des tiroirs.
Les moyens d'entraînement comprennent également des moyens de rappel élastiques 25 constitués de ressorts fixés, d'une part, sur un plateau 22 et, d'autre part, sur un organe d'appui 26 de forme circulaire disposé dans chaque enceinte 12 de façon à servir de butée à une extrémité de la poche 15 de cette enceinte, lors du remplissage de celle-ci.
Les moyens de maintien sont constitués quant à eux de deux aimants 27a, 27b montés sur la paroi de séparation 14 de façon à pouvoir exercer une force d'attraction sur un plateau 22a, 22b, lorsque celui-ci se trouve à proximité.
La structure de ces moyens d'actionnement ayant été décrite, leur fonctionnement est explicité ci-après en référence aux figures 8a, 8b, 8c.
I n i t i a l e m e n t ( f i g u r e 8 a ) , l e s plateaux 22a, 22b sont disposés de façon que l'un deux (en l'exemple 22b) soit plaqué contre l'aimant 27b situé en vis-à-vis, le deuxième plateau (en l'exemple 22a) étant séparé de l'aimant situé en vis-à-vis 27a. Ces positions correspondent à un état des distributeurs 16, 17 permettant le remplissage de la poche interne 15a de l'enceinte 12a dans laquelle est situé le plateau 22a.
Lors du remplissage de la poche 15a, l'extrémité de celle-ci vient en butée contre l'organe
d'appui 26a. Sous l'effet de la pression exercée par la poche 15a, cet organe d'appui comprime le ressort 25a qui emmagasine ainsi de l'énergie et ce jusqu'à ce que la force exercée par la poche devienne supérieure à la force de retenue magnétique exercée par l'aimant 27b sur l'autre plateau 22b, provoquant la séparation desdits plateau 22b et aimant 27b. La force magnétique s'exerçant entre ce plateau 22b et cet aimant 27b, diminue alors très vite avec la distance et la restitution de l'énergie emmagasinée par le ressort 25a associé au plateau 22a, lors de sa compression, permet de déplacer l'ensemble plateau-axe de liaison 22a, 22b, 23 et par là-même, en synchronisme, les tiges 24 associées à chaque plateau jusqu'à plaquer le plateau 22a sur l'aimant 27a ; on obtient donc une commutation franche et totale et, de plus, les moyens d'actionnement sont armés pour le mouvement inverse. Les distributeurs dont les tiroirs sont solidaires des tiges 24 ont , quant à eux, changé d'état de façon à permettre la vidange de la poche 15a et le remplissage de la poche 15b.
Lors de la phase intermédiaire (figure 8b) où chaque poche est, soit partiellement vidée 15a, soit partiellement remplie 15b, la poche 15a en cours de vidange n'exerce plus de force sur l'organe d'appui 26a lui faisant face, tandis que la poche en cours de remplissage 15b n'applique pas encore d'effort sur l'organe d'appui 26b lui faisant face. Chaque plateau 22 reste donc dans la position établie lors de la commutation précédente et ce jusqu'à ce que la poche en cours de remplissage 15b vienne en butée contre l'organe d'appui 26b lui faisant face (figure 8c) et entraîne un nouveau changement d'état des distributeurs 16, 17.
Les moyens d'actionnement décrits ci-dessus permettent donc un changement d'état synchronisé des distributeurs 16, 17 avec une commutation franche et totale et évitent ainsi une mise en communication accidentelle de toutes les entrées et sorties de fluide qui entraînerait un arrêt du dispositif. De plus, ces moyens d'actionnement permettent à l'installation de fonctionner indéfiniment tant que les fluides moteurs sont disponibles. Les figures 4, 5 et 6 illustrent trois autres
modes de réalisation de moyens d'actionnement.
Ces moyens d'actionnement comprennent des moyens de déplacement de chaque tiroir, constitués par deux plateaux 28a, 28b mobiles disposés dans le compartiment central 13, de part et d'autre des distributeurs 16, 17. Ces plateaux sont dotés, en regard de chaque distributeur 16, 17 de tiges telles que 29 s'étendant orthogonalement à leur surface plane, et dotées d'une extrémité fixée sur l'extrémité d'un tiroir de façon à prolonger axialement celui-ci.
Afin de permettre leur déplacement, chacun des plateaux 28a, 28b est associé à une chambre 30 étanche dont ce plateau constitue une paroi de fond mobile. A cet effet, chaque plateau est muni sur sa périphérie d'un joint torique permettant de préserver l'herméticité de la chambre, lors du déplacement dudit plateau.
Chacune de ces chambres 30 est dotée d'une bouche de passage de f luide raccordée à un système de distribution (31-37 ; 38-47 ; 55-59) associé à des moyens de pilotage adaptés pour permettre le remplissage d'une chambre (par exemple 30a) et simultanément permettre la vidange de la deuxième chambre (par exemple 30b). Cette opération entraîne un coulissement des plateaux 28 à l'intérieur des chambres 30 et, par conséquent, un déplacement des tiroirs des distributeurs 16, 17 et un changement d'état de ces distributeurs.
La figure 4 représente un premier mode de réalisation de systèmes de distribution. Dans ce mode de réalisation, chaque système de distribution est constitué principalement d'un distributeur 38 auxiliaire disposé dans le compartiment central 13 à proximité d'une chambre 30. Ce distributeur comprend trois compartiments 39, 40, 41 internes séparés par des parois 42, 43 munies d'un orifice 44, 45 :
- un compartiment central 39 doté d'une bouche de passage de fluide 39a reliée à une chambre 30,
- un compartiment périphérique 40 doté d'une sortie de fluide 40a débouchant à l'air libre,
- un compartiment périphérique 41 doté d'une entrée de fluide 41a en un fluide auxiliaire. Il est à noter que ce fluide auxiliaire provient généralement d'un piquage
réalisé sur le réseau de distribution 8.
Chaque distributeur auxiliaire 38 est en outre doté d'un obturateur 46 comprenant deux pointeaux 47 disposés en vis-à-vis et écartés d'une distance adaptée pour autoriser l'écoulement d'un fluide par un seul orifice 44 ou
45 à la fois.
La figure 5 représente un deuxième mode de réalisation de systèmes de distribution. Dans ce mode de réalisation, les systèmes de distribution sont constitués principalement de deux distributeurs auxiliaires 31 et d'un distributeur 37 annexe.
Les deux distributeurs auxiliaires 31 sont disposés dans le compartiment central 13 à proximité d'une chambre 30 et comprennent deux compartiments 32, 33 internes séparés par une paroi 34 munie d'un orifice 35. Un de ces compartiments 32 est dotée d'une sortie de fluide 32a reliée au distributeur annexe 37 tandis que le deuxième compartiment 33 est doté d'une entrée (33a) de f luide raccordée à une canalisation d'alimentation dont l'autre extrémité est généralement raccordée sur le réseau de distribution 8. Ce distributeur 31 comprend en outre un obturateur 36 doté d'un pointeau adapté pour obstruer l'orifice 35 ménagé dans la paroi de séparation 34. Le distributeur annexe 37 est, quant à lui, doté d'une entrée de fluide 37a principale reliée généralement au réseau de distribution 8, de deux entrées de fluide 37b secondaires reliées aux sorties 32a des distributeurs auxiliaires 31 précités, de deux bouches de passage de fluide 37c reliées chacune à une chambre 30 et de deux sorties de fluide 37d débouchant à l'air libre.
Ce distributeur présente ains i, de façon classique, deux é tats dans lesquels l'entrée de f luide principale 37a est en communication avec l'une ou l'autre bouche 37c, l'autre bouche 37c étant en communication avec une sortie de fluide 37d. En outre, le fait d'alimenter une des entrées de f luide secondaires 37b permet, grâce à un dispositif d'inversion bi-stable, tel qu'un ressort conique (non représenté), un changement d'état de ce distributeur annexe.
Les systèmes de distribution (31-37 ; 38-47) décrits ci-dessus en référence aux figures 4 et 5 sont, en outre, associés à des moyens de pilotage (48, 50, 54) adaptés pour commander pour un volume déterminé de la poche 15 en cours de remplissage (ou en cours de vidange) l'alimentation en fluide d'une des chambres 30, tout en autorisant la vidange de la deuxième chambre 30. On obtient ainsi un coulissement des plateaux 28 à l'intérieur des chambres 30 et donc un déplacement synchronisé des tiroirs des distributeurs 16, 17.
Ces moyens de pilotage comprennent, pour chaque distributeur auxiliaire (31 ; 38) un organe d'appui 48 disposé dans une enceinte 12, de façon à servir de butée à l'extrémité de la poche 15 interne de cette enceinte, lors du remplissage de cette poche. Cet organe d'appui 48 comprend sur sa face opposée à la poche 15 un axe de liaison 50 s'étendant orthogonalement à ladite face, de façon à traverser la paroi de séparation 14 ; cet axe est en outre doté d'une extrémité fixée sur l'extrémité de l'obturateur (36 ; 46) du distributeur auxiliaire (31 ; 38).
Afin de permettre de définir deux positions de fonctionnement précises de cet obturateur (36 ; 46) lors de son déplacement, chaque système de distribution comprend, en outre, des moyens de positionnement 51, 52, 53 de chaque obturateur (36 ; 46).
Ces moyens de positionnement sont constitués de deux gorges 51 juxtaposées, ménagées sur la périphérie de l'axe de liaison 50 et d'une bille 52 de dimensions adaptées pour permettre son logement dans chacune des gorges dans lesquelles elle est maintenue au moyen d'un ressort 53. Il est à noter que par bille on entend tout organe apte à être logé et maintenu en pression dans une gorge 51, par exemple un cliquet ou un pointeau, etc...
Ces moyens de positionnement peuvent également être constitués d'un aimant disposé au niveau de la paroi de séparation 14, en regard de l'organe d'appui 48. Ces aimants permettent ainsi d'exercer une force d'attraction qui augmente lorsque la distance entre l'organe 48 et cet aimant diminue, c'est-à-dire au fur et à mesure du remplissage de la poche 15. Ainsi, pour une distance donnée entre aimant et
organe d'appui, ce dernier vient se plaquer contre l'aimant.
Ces moyens de positionnement définissent donc deux positions de fonctionnement de l'obturateur (36 ; 46) des distributeurs auxiliaires (31 ; 38) : une première position, dite position ouverte, permettant l'alimentation de la chambre 30 (figure 4) ou respectivement du distributeur de fluide annexe 37 (figure 5) et une deuxième position, dite position fermée, fermant cette alimentation. Pour le mode de réalisation représenté figure 4, ces deux positions équivalent également, pour la position ouverte, à interdire un écoulement de fluide entre la bouche de passage de fluide 39a et la sortie de fluide 40a et, pour la position fermée, à autoriser un écoulement de fluide entre lesdites sortie et bouche.
Il est à noter que, de par la présence du distributeur annexe bi-stable 37, le dispositif représenté à la figure 5 se trouve obligatoirement dans une configuration autorisant, le remplissage d'une chambre 30 et simultanément la vidange de la deuxième chambre 30 et permettant donc un positionnement correct du tiroir des distributeurs 16, 17.
Par contre, le dispositif représenté à la figure 4 peut se trouver, lors du démarrage de l'installation, dans une conf iguration où les deux distributeurs auxiliaires 38 interdisent l'alimentation ou la vidange des chambres 30, le tiroir de chaque distributeur 16, 17 se trouvant alors dans une position intermédiaire entre ses positions de fonctionnement. Pour remédier à cet état de fait qui entraînerait un blocage du dispositif, celui-ci sera doté de moyens de décalage initial (non représentés) permettant de positionner de façon inverse les obturateurs 46 de chaque obturateur auxiliaire 38.
Les moyens de pilotage de l'obturateur de chaque distributeur auxiliaire (31 ; 38) comprennent, en outre, des moyens de rappel adaptés pour entraîner un déplacement de cet obturateur de sa position ouverte vers sa position fermée.
Ces moyens de rappel sont constitués d'un aiguillon 54 s'étendant orthogonalement par rapport à une des faces d'un plateau mobile 28 de façon à faire saillie par
rapport au fond de la chambre 30 correspondante. Ainsi cet aiguillon 54 est adapté pour venir en contact et exercer une force sur l'extrémité d'un obturateur (36 ; 46) lors d'un déplacement du plateau 28 entraînant la vidange de la chajnbre 30 correspondante.
Cette f orce de rappel exercé e par l'aiguillon 54 peut, en outre, être additionnée, par mesure de sécurité, dans le mode de réalisation représenté à la figure 5 d'une force exercée sur l'organe d'appui 48 par des ressorts 49 prenant appui, d'une part, sur cet organe d'appui et, d'autre part, sur la paroi de séparation 14.
L'emploi de ces ressorts est par contre peu recommandé pour le mode de réalisation représenté figure 4. En effet, de tels ressorts peuvent, dans ce cas de figure, provoquer le déplacement de l'obturateur des distributeurs auxiliaires 38 avant la fin de la commutation du dispositif et donc entraîner un blocage de l'injecteur.
La figure 6 représente un quatrième mode de réalisation de système de distribution auxiliaire. Dans ce mode de réalisation, chaque système de distribution est constitué principalement, d'une part, d'un alésage 55 ménagé dans la paroi de séparation 14 et, d'autre part, d'un obturateur 59 de forme adaptée pour permettre son coulissement dans cet alésage 55. Chaque alésage 55 débouche ainsi, d'une part, dans une chambre 30 et, d'autre part, dans une enceinte 12 tandis que l'obturateur 59 de longueur supérieure fait saillie par rapport à la paroi 14, dans l'une et l'autre chambre et enceinte. Dans la paroi 14 sont en outre ménagés trois conduits 56, 57, 58 disposés orthogonalement à l'alésage 55 de façon à déboucher dans cet alésage au niveau d'une gorge périphérique ménagée sur son pourtour. Le premier conduit 56 constituant une entrée de fluide, est relié à une canalisation d'alimentation en fluide auxiliaire ; le deuxième conduit 57 constituant une bouche de passage de fluide est relié à une chambre 30 ; le troisième conduit 58 constituant une sortie de fluide débouche à l'air libre.
L'obturateur 59 est, quant à lui, constitué d'un corps cylindrique creux fermé à ses deux extrémités et
doté sur sa paroi cylindrique de trois orifices disposés de façon à permettre un écoulement, soit entre l'entrée de fluide 56 et la bouche de passage de fluide 57, soit entre la bouche de passage de fluide 57 et la sortie de f luide 58, la commutation entre ces deux positions étant obtenue lors du coulissement de l'obturateur dans l'alésage 55.
Af in de préserver l'étanchéi té de la paroi 14, l'obturateur 59 est en outre doté sur sa périphérie de joints toriques disposés de part et d'autre de l'ensemble de trous ménagés sur sa paroi périphérique.
La structure des moyens d'actionnement représentés figures 4, 5 et 6 ayant été décrite, leur fonctionnement est expliqué ci- après en ré férence respectivement aux figures 9a, 9b, 9c ; 10a, 10b, 10c et 11a, 11b, 11e.
I n i t i a l e m e n t , l e s d i s t r i b u t e u r s auxiliaires 38 du dispositif représenté à la figure 9a se trouvent dans des positions inversées et ceci grâce aux moyens de décalage initial. Ainsi, pour un de ces distributeurs, l'entrée de fluide 41a est en communication avec la bouche 39a, tandis que pour le deuxième, cette bouche 39a est mise en communication avec la sortie de fluide 40a. Par conséquent, une des chambres étanches (en l'exemple 30b) est appelée à se vidanger tandis que l'autre chambre 30a est appelée à se remplir et les tiroirs des distributeurs 16, 17 sont donc déplacés entre leurs positions de fonctionnement.
Dans une de ces positions de fonctionnement, les distributeurs 16, 17 autorisent le remplissage d'une poche et d'une enceinte (en l'exemple 15a et 12b) et la vidange de l'autre poche et de l'autre enceinte 15b et 12a.
La poche 15a en cours de remplissage occupe progressivement tout le volume de l'enceinte 12a et en fin de course prend appui sur l'organe d'appui 48 sur lequel elle exerce une force croissante. Lorsque cette force devient supérieure à la force nécessaire pour déplacer la bille 52 d'une gorge 51 à l'autre, l'obturateur 46 est déplacé de façon que l'entrée 41a du distributeur auxiliaire 38 soit reliée à la bouche 39a, tandis que l'autre distributeur auxiliaire 38 n' ayan t pas é té sollici té, sa bouche 39a reste en
communication avec sa sortie 40a.
La chambre 30b se remplit donc de fluide tandis que la chambre 30a se vide. Les plateaux mobiles 28a, 28b sont donc déplacés et entraînent avec eux les tiroirs des distributeurs 16, 17 de façon à commander un changement d'ébat conduisant à la vidange de la poche et de l'enceinte 12b, 15a précédemment en cours de remplissage et simultanément le remplissage de la poche et de l'enceinte 12a, 15b précédemment en cours de vidange.
Dans un même temps, lors de son déplacement, le plateau mobile 28a de la chambre 30a entraine avec lui l'aiguillon 54 qui vient en contact avec une extrémité de l'obturateur 46 sur lequel il exerce une force tendant à repousser cet obturateur.
Sous l'effet de cette force, l'obturateur 46 est déplacé vers sa position fermée où il interdit un écoulement de fluide entre l'entrée 41a et la bouche 39a.
Ainsi, lors de la phase intermédiaire (figure 9b), où chaque poche est soit partiellement remplie, soit partiellement vidée, aucune de ces poches 15 n'exerçant d'effort sur un organe d'appui 48, les obturateurs 46 des deux distributeurs auxiliaires 38 se trouvent dans des positions similaires correspondant à une non-alimentation des chambres 30.
Aucun dép lace ment du t i ro i r des distributeurs 16, 17 n'est donc possible et ce jusqu'à ce que la poche 15b vienne prendre appui sur l'organe d'appui 48 (figure 9c) entraînant par là-même un nouveau changement d'état des distributeurs 16, 17.
Le mode de réalisation des moyens d'actionnement, dont le fonctionnement est illustré aux figures 10a, 10b, 10c, possède le même mode de fonctionnement que le dispositif décrit ci-avant. Lorsque la poche 15a en cours de remplissage exerce un ef fort suf fisant sur l'organe d'appui 48, l'obturateur 36 du distributeur auxiliaire 31 est déplacé de façon à autoriser un écoulement de fluide entre l'entrée de fluide 33a et la sortie de fluide 32a. Une des entrées de fluide secondaires 37b du
distributeur annexe 37 est donc alimentée en fluide, ce qui entraîne une commutation franche dudit distributeur et permet de réaliser le remplissage de la chambre 30b et simultanément la vidange de la chambre 30a et par conséquent entraîne un déplacement des tiroirs des distributeurs 16, 17.
De même que pour le dispositif précédemment décrit, lors de la phase intermédiaire (figure 10b), les obturateurs 36 des deux distributeurs auxiliaires 31 se trouvent dans des positions similaires où ils obstruent l'orifice 34 ménagé dans la paroi de communication 35. Le distributeur annexe 37 n'étant pas alimenté au niveau de son entrée secondaire 37b, reste donc dans un état où seule la chambre 30b est alimentée en fluide et ce jusqu'à ce que la poche 15b prenne appui sur l'organe d'appui 48.
Il est à noter que le déplacement de l'obturateur 36 de sa position ouverte vers sa position fermée est obtenu au moyen de l'aiguillon 54 auquel il convient d'ajouter la force de rappel des ressorts 49 précédemment comprimés par la poche 15a en cours de remplissage.
L'injecteur dont le mode de fonctionnement est illustré aux figures lia, 11b, lie présente, quant à lui l'avantage de permettre la commutation des distributeurs 16, 17 sans nécessiter l'interposition d'un organe d'appui et d'un distributeur annexe.
En ef f e t, lors du remplissage de la poche 15a, celle-ci vient en contact avec l'extrémité de l'obturateur 59 se trouvant dans l'enceinte 12a. Elle entraîne donc le déplacement de l'obturateur jusqu'à une position où deux des orif ices ménagés sur la paroi externe de cet obturateur se trouvent en regard respectivement de l'entrée de fluide 56 et de la bouche de passage de fluide 57 de l'alésage 55. Une des chambres 30 est alors alimentée, provoquant le déplacement des plateaux 28 et donc le changement d'état des distributeurs 16, 17. Ce déplacement est également autorisé par la position du deuxième obturateur 59 qui permet la vidange de la chambre 30b.
En fin de déplacement, le plateau 28a vient, en outre, buter contre l'extrémité de l'obturateur 59 positionnée dans la chambre 30a et repousse cet obturateur
jusqu'à une position d'attente où deux des orifices ménagés sur sa paroi externe se trouvent en regard de la bouche 57 et respectivement de la sortie de fluide 58. Les deux obturateurs se trouvent donc dans la même position d'attente (figure 11b) où ils obstruent l'entrée de fluide 56 et ce jusqu'à ce que la poche 15b vienne en contact avec l'extrémité de l'obturateur située dans l'enceinte 12b, entraînant ainsi une nouvelle commutation ( figure lie).
Les quatre modes de réalisation des moyens d'actionnement consistent donc en des moyens adaptés pour être positionnés dans une position fixe donnée, permettant de se garantir contre tout changement d'état des distributeurs 16, 17, et ceci tant que ces moyens d'actionnement ne sont pas sollicités par la poche en cours de remplissage (ou en cours de vidange si cette poche est fixée sur la paroi 14). En outre, lors de leur sollicitation, ils entraînent une commutation synchronisée, franche et totale des distributeurs 16, 17.
Ces dif férents moyens d'actionnement mécaniques (figure 3) ou hydrauliques (figures 4, 5, 6) permettent donc de garantir un rapport d'injection constant pendant plus de 95 % du temps de fonctionnement de l'injecteur. Le laps de temps pendant lequel le rapport d'injection n'est pas strictement constant provient :
- pour les moyens d'actionnement mécaniques, du fait que le bandage du ressort 25 entraîne la création de pertes de charge qui freinent le remplissage de la poche venant en appui contre ce ressort. Par contre, en contrepartie, la présence de ce ressort permet, grâce à la restitution de l'énergie accumulée lors de sa compression, un changement d'état très rapide des distributeurs 16, 17,
- pour les mo y e n s d' ac t i o n n e m en t hydrauliques, du fait de la lenteur relative de déplacement des plateaux 28 entraînant une commutation lente des distributeurs 16, 17 et donc une courte interruption de l'alimentation en solution du réseau de distribution.
L'importance de ces phénomènes peut être minimisée, soit en les prenant en compte dans la détermination
de l'élément proportionnant 10a intercalé sur la canalisation d'alimentation 10 en fluide auxiliaire, soit en augmentant le volume des poches 15 et donc le temps d'un cycle... etc. Toutefois, si une très grande précision est recherchée, la solution peut consister à allier les avantages des deux solutions mécanique et hydraulique. Pour cela, il suffit d'intercaler entre les deux plateaux 28 d'un système d'actionnement hydraulique, un système d'actionnement mécanique (plateaux 22 reliés par un axe 23, ressorts 25 et aimants 27) contre les ressorts desquels les plateaux 28 viennent en appui lors de leur déplacement.
Les plateaux 28 contre lesquels est exercée une pression importante car correspondant à la pression du réseau de distribution 8, compriment donc facilement les ressorts 25 jusqu'à ce que la force exercée soit supérieure à la force magnétique exercée par l'aimant 27. La restitution de l'énergie emmagasinée par le ressort 25 lors de sa compression, entraîne alors une commutation franche et totale des distributeurs 16 et 17.
Ainsi, le remplissage de la poche n'est jamais freiné, si l'on excepte l'effort négligeable permettant de commuter le distributeur auxiliaire (31 ; 38), et de plus le changement d'état des distributeurs 16 et 17 se fait quasiinstantanément. Le rapport d'injection reste donc constant pendant, sensiblement, la totalité du temps de fonctionnement de l'injecteur.