OA19407A - Batteuse-vanneuse multifonctionnelle de céréales et de légumineuses sur pied. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une batteuse-vanneuse multifonctionnelle La présente invention concerne une batteuse-vanneuse sur pied de céréales et de légumineuses. Elle trouve avantageusement son utilisation dans sa capacité à battre et vanner plusieurs spéculations que sont le niébé, le mung bean, le soja, le sorgho, le riz et le maïs. La présente machine est caractérisée en ce qu'il est prévu des moyens de changement de batteur et contre-batteur au besoin. L'invention possède un système de battage simple à flux axial.

Description

La présente invention concerne une batteuse-vanneuse sur pied de céréales et de légumineuses. Elle trouve avantageusement son utilisation dans sa capacité à battre et vanner plusieurs spéculations que sont le niébé, le mung bean, le soja, le sorgho, le riz et le maïs.

Actuellement dans le monde, il n’est pas superflu d’affirmer que ces produits sont les principales spéculations cultivées et constituent la base du régime alimentaire des populations.

Aussi, presque partout en Afrique, ces spéculations sont dans la majorité des cas récoltées à la main avant d’être battues manuellement à l’aide de mortiers, de bâtons ou de barriques métalliques, le vannage constituant une opération distincte. Ces opérations ont la réputation d’être extrêmement pénibles, fastidieuses, nécessitant beaucoup de temps et de main d’œuvre, tout en étant peu rentables. De plus, les pertes de grains en quantité et en qualité enregistrées tout au long de ce processus sont énormes.

Pour remédier à ces inconvénients, la présente invention propose une batteuse-vanneuse multifonctionnelle, du type comportant une caisse installée sur un chariot à roues et à l’intérieur duquel est situé un dispositif de battage à batteur et contre batteur entraîné mécaniquement par un moteur (1).

En l’état, la batteuse est une ancienne technologie mise au point dans les années 1883 au Canada. Ce concept batteuse concernait uniquement les céréales.

Du certificat d’addition n°7635881 du 23 juin 1978, se référant au brevet n°7618533 du 18 juin 1976 relatif à une batteuse à graines de céréales, il est connu la conception d’un épailleur permettant d’éviter les bourrages dus aux tiges d’épis se coinçant dans la maille entre l’épailleur et la cloison de séparation. Ce dispositif permet de séparer très efficacement les morceaux de tiges d’épis des pédoncules et bons grains.

Il est également connu du brevet n°TNS86119Al publié en 1990, une batteuse polyvalente/séparateur à vent. Cette technologie sert à battre et à répandre des fruits et des graines d’une part, et au concassage de céréales et autres graines d’autre part.

Aussi, du brevet n°FR699292A publié en 2006, il est connu une nouvelle batteusenettoyeuse à maïs. En effet, cette technologie concerne uniquement le battage et le nettoyage du maïs.

La difficulté fondamentale liée à l’utilisation des dispositifs précédents demeure dans leur incapacité à battre plusieurs spéculations dont des céréales telles que le riz, le sorgho et le maïs ainsi que des légumineuses telles que le niébé, le soja et le mung bean. Il est également connu d’utiliser, par quelques producteurs, des machines du type batteuses d’une part et vanneuses d’autre part spécifiques pour chacune des spéculations. Mais ce type de machines, outre le fait de mettre en œuvre de façon distincte les opérations de battage et de vannage, sont très peu répandues. Aussi, avec ce type de machines, le maïs est généralement débarrassé de ses spathes avant d’être battu.

Dans tous les cas, les efforts fournis par les producteurs agricoles sont toujours conséquents et les ressources qu’ils mobilisent pour les charges d’achat et d’entretien de plusieurs batteuses et de vanneuses sont énormes. Les petits exploitants se voient donc marginaliser quant à l’accès à ces équipements.

C’est pourquoi la présente invention a pour but de fournir une machine du type cité plus haut, très maniable, d’encombrement réduit et facilement déplaçable, qui ne nécessite pas la mise en œuvre de façon distincte des opérations de battage d’une part et de vannage d’autre part, tout en supprimant les inconvénients des procédés actuels d’acquisition de plusieurs machines et de déspathage du maïs avant battage, et en permettant d’avoir un produit fini propre grâce à un battage-vannage quasi complet des gerbes, gousses et épis, dans toutes les conditions de travail possibles.

La présente machine est caractérisée en ce qu’il est prévu des moyens de changement de batteur (6a ou 6b) et contre-batteur (7a ou 7b) au besoin. L’invention possède un système de battage simple à flux axial.

Grâce à ce dispositif, on peut soit régler le batteur (6a ou 6b) et contre-batteur (7a ou 7b) pour le battage d’une part des légumineuses telles le niébé, le mung bean, le soja et d’autre part le battage des céréales dont le maïs, le sorgho, le riz. Cela revient à dire que la machine est conçue pour accueillir deux types de batteurs (6a et 6b) et contre-batteurs (7a et 7b).

Dans une forme de réalisation, il est prévu un dispositif d’ajustement de la distance entre les doigts de battage (6al ou 6bl) et le contre-batteur (7a ou 7b). Pour ce faire, on joue sur la longueur de ces derniers.

En outre, selon la présente invention, le batteur de céréales (6a) est constitué de boulons M16 (6al) et son contre batteur (7a) associé sous forme de grille. Quant au batteur de niébé (6b), il est constitué de ressorts (6b 1) et son contre batteur (7b) en tôle perforée.

Le couvercle (5a) de la caisse (5) dans lequel le battage s’effectue est retenu à l'aide de deux crochets (5b) et de deux boulons sur la caisse (5) du contre batteur (7a ou 7b). Dans la concavité du couvercle (5a) sont fixées les 6 chicanes (5al) qui permettent de déterminer le nombre de rotations que subit le produit introduit dans la machine, définissant ainsi la qualité du battage.

Dans une autre configuration, il est prévu un mécanisme de réglage du flux d’air généré par le système de ventilation (8) et qui est nécessaire pour le vannage du produit battu. Pour ce faire, une manivelle (8c) permet d’actionner un volet (8b), situé à l'extrémité de la voûte (8a2) qui prolonge le souffleur (8a) permettant de réguler le flux d'air aspiré par ce dernier pour ainsi parfaire le nettoyage du mélange grain/paille/gousse qui descend du contre-batteur (7a ou 7b).

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortent de la description suivante, à titre d’exemples non limitatifs. La figure n°l représente une vue schématique d’ensemble de la machine selon l’invention et La figure n°2 montre une variante de détail de la figure 1 avec une mise en exergue du compartiment de battage.

La machine représentée selon une vue d’ensemble schématique sur la Figure 1, se compose essentiellement de trois (03) blocs. Le premier bloc (Figure 3) situé au-dessus, est une caisse métallique représentant le dispositif de battage composé d'un batteur (6a ou 6b) disposé de façon appropriée au-dessus d'un contre-batteur (7a ou 7b) solidaire de la caisse (5) de manière à obtenir le meilleur battage possible. Le second bloc (Figure 6), placé à la partie latérale de la machine constitue le dispositif de soufflage (8) constitué de pâlies (8al) permettant de générer un flux d’air nécessaire pour le nettoyage des grains. Le dernier bloc, la chambre de nettoyage (Figure 7), situé en dessous de la caisse de battage, permet de recevoir les grains battus, ici les grains de riz, sorgho, maïs, niébé, soja et mung bean et permet de débarrasser les grains des menues pailles.

Le batteur est monté sur un axe longitudinal transversal (6e) par rapport au sens de rotation du moteur (1) entraîné par des courroies montées sur un dispositif appelé poulie (4).

Il comporte une première section (6s 1) comportant des fers plats (6f) de 40mm, au nombre de 8 sur lesquels sont fixés les doigts (6al ou 6bl) destinés au battage des grains. Ces doigts de battage selon les variantes de réalisation sont formés soit de boulons Ml6 au nombre de 100, pour le battage des céréales, soit de ressorts (6b 1) au nombre de 35, pour le battage de légumineuses. Les doigts de battage sont en outre fixés aux fers plats par des écrous (6c) de serrage.

La deuxième section (6s2) beaucoup plus petite comporte des pales (6d) montées sur du fer plat, destinés à éjecter les résidus grossiers issus du processus de battage.

Selon la forme de réalisation et non limitatif, le batteur a une longueur de 900 mm, et peut tourner à une vitesse comprise entre 1000 et 1100 trs/mn.

Le contre-batteur (7a ou 7b), monté à la partie inférieure de la caisse (5) et en dessous du batteur (6a ou 6b) est en forme de grille constituée de barres métalliques rigides s’étendant sur toute la longueur de la première section (6s 1) du batteur (6a ou 6b). Le contre-batteur (7a ou 7b) est maintenu à son cadre a 1 aide de boulons et est en position tangente par rapport au contour extérieur de déplacement des doigts de battage.

La fixation du batteur à la caisse de battage se fait au moyen de deux paliers (26) situés aux extrémités latérales de son axe horizontal (6e) tout en lui permettant d’effectuer aisément des mouvements de rotation.

Au niveau des deux extrémités de l’axe du rotor (6e) sont reliés deux poulies (4). Celle située à la partie avant (4a) permet d’entraîner le mouvement de rotation du batteur et celle située à la partie arrière (4b) permet d’entraîner les pales (6d) du compartiment de soufflage. Les poulies (4) sont couvertes par des capots (22) de protection en tôle métallique.

Selon 1 invention, la caisse de battage (5) est ouverte dans sa partie inferieure sur une chambre de convoyage à tamis (14) oscillant, qui recueille les grains battus. Les mouvements alternatifs du tamis conjugués au flux d’air produit par le souffleur (8a) et passant au-dessus du tamis, permettent de vanner le produit et d’éliminer ainsi les débris de tiges et/ou de gousses ainsi que les grains vides. Le tamis comporte en outre dans sa partie inférieure, un dispositif de guidage (15) des grains qui passent par ses mailles vers un système d’entrainement en forme de goulotte (16). De préférence, le système est formé par une vis d’Archimède (17) transversale entraînée par une courroie montée sur la poulie de l’axe du batteur et permet d’acheminer les grains vers la goulotte (30) de déchargement.

De préférence, lorsque la machine est placée en position de travail, les béquilles (19) arrières (19a) et avant (19b) sont descendues afin de régler l'horizontalité de la batteuse. Le plateau d’alimentation (3) est également relevé et placé en position de travail (phase I). Puis, démarrer le moteur (1) et accélérer au 2/3 de sa vitesse maximale (phase II) après avoir procéder aux vérifications d’usage, notamment le niveau de serrage des boulons, le niveau d’huile, le niveau d’eau. Conformément à l’invention, les gousses, épis et gerbes sont placés sur le plateau d’alimentation (3) et à gauche de l’opérateur qui procède à leur introduction dans la machine (phase III) à travers le trou d’alimentation (9). Lors de la phase suivante (phase IV), le batteur (6a ou 6b) sépare les grains de leurs gerbes/gousses/épis et les débris sont projetés hors de la machine. Enfin, lors de la dernière phase (V), les grains battus sont soufflés afin de les débarrasser des déchets grossiers et sont acheminés vers la goulotte (16) de sortie d’où ils sont recueillis.

Ci-après, sont décrits, les différents modes de traction animale ou mécanique de la machine.

La figure. 1 représente l’installation dans le cas d’une traction animale. La machine est solidaire d’un châssis (11) monté sur quatre roues (10) muni d’un chariot de direction (2). Un système d’attelage approprié représenté schématiquement permet à l’animal placé entre les deux brancards (12) d’attelage de tracter la machine.

Dans le cas d’une traction mécanique par un tracteur et/ou un motoculteur, le chariot de direction (2) est désolidarisé du châssis principal (11) au niveau de son point d’attelage (27). Dans cette variante, l’attelage est fait par l’intermédiaire du pivot (21) de jonction représenté schématiquement.

Claims (15)

1. Batteuse-vanneuse multifonctionnelle sur pied, caractérisée par un dispositif permettent le battage et le vannage de plusieurs spéculations dont des céréales et des légumineuses.

2. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 1, caractérisée en ce qu’il comporte une caisse (5) installée sur un chariot (11) à roues (10) et à l’intérieur duquel est fixé un dispositif de battage à batteur (6a ou 6b) et contre batteur (7a ou 7b) changeables selon qu’il s’agit de légumineuses ou de céréales.

3. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon l’une des quelconques revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le rotor (6a ou 6b) de battage est constitué de deux sections (6s 1 et 6s2) distinctes mais solidaires à la même tige axiale (6e). La première section (6sl) est celle comportant les doigts de battage (6al ou 6bl) et la deuxième (6s2), les pâlies (6d) d’éjection de la paille.

4. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon l’une des quelconques revendications 1 à 3, est caractérisée en ce que les doigts de battage (6al) du batteur de céréales (6a) sont constitués par des boulons du type Ml 6 conférant au batteur, sa polyvalence à battre aussi bien le maïs, le sorgho et le riz.

5. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon l’une des quelconques revendications 1 à 4, est caractérisée en ce que les doigts de battage (6b 1) du batteur (6b) de légumineuses sont constitués de ressors (6b 1) montés sur le cadre du rotor (6b) permettant le battage du niébé, du mung bean et du soja.

6. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon l’une des quelconques revendications 1 à 4, est caractérisée en ce qu’un contre batteur (7b) spécifique adapté aux légumineuses est fait de tamis tressé comportant des trous carrés de 10 mm de côté chacun.

7. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 3, caractérisée en ce qu elle comporte des poulies (4) de type étagé à plusieurs gorges (4c) imbriquées sur l’axe longitudinal du rotor (6e) permettant de régler la puissance de rotation du rotor (6a ou 6b).

8. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, caractérisée en ce qu’il comporte un dispositif de fermeture (20) de l’orifice (18) d’éjection de la paille empêchant des échappés de grains lors du battage du niébé.

9. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, caractérisée en ce que la jonction (27) entre le châssis (11) sur lequel repose la machine et le chariot de direction (2) est assurée par un pivot (21) qui, dans un plan à trois dimensions x, y, z, permet des mouvements dans les plans x et z.

10. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 7, caractérisée en ce qu’un capot (22) permet la protection du système d’entrainement des poulies arrière (4b).

11. Batteuse vanneuse multifonctionnelle, caractérisée en ce qu’elle est munie d’une poulie d’entrainement à deux gorges (4c) de la vis d’Archimède (17) ayant fait l’objet d’une réduction de son diamètre à 150 mm, augmentant ainsi la vitesse/fréquence de tamisage.

12. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, caractérisée en ce que l’excentrique (28) de l’arbre d’entrainement (29) du tamis (14) oscillant est de 10 mm augmentant la cadence d’oscillation du tamis.

13. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon l’une des quelconques revendications 5 de 1 à 3, caractérisée en ce que le contre batteur (7a) de céréales est fabriqué avec des fers de 8 mm de diamètre présentant des mailles écartées l’une de l’autre de 20 mm permettant de réduire le passage des déchets trop grossiers.

14. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, caractérisée en ce que dans la chambre de battage, un dispositif fait à base de tôle de 3 mm est monté à l’intérieur 10 du couvercle (5a) de la caisse (5) de battage réduisant au maximum, les échappés de grains par l’orifice (18) d’éjection des pailles.

15. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, caractérisée en ce que l’essieu (23) de la charrette asine fabriquée avec du fer de type IPN et renforcé avec du fer en U de 80 mm afin d’éviter les déformations sur la machine pendant les déplacements.

¹⁵ 16. Batteuse vanneuse multifonctionnelle selon la revendication 2, est caractérisée en ce que le sasseur (24) est renforcé par un fer plat de 40 mm.