OA19144A - Serrure de sûreté à clé codée. - Google Patents

Description

Serrure de sûreté à clé codée

La présente invention se rapporte à une serrure de sûreté adaptée à être commandée avec une clé présentant un panneton codé.

Un domaine d'application envisagé est notamment, mais non exclusivement, celui des cadenas.

Des serrures de sûreté connues comprennent un cylindre formé de rondelles codées appliquées successivement les unes contre les autres de manière à former un chemin de passage de clé débouchant dans les deux extrémités opposées du cylindre. Elles comprennent également un entraîneur installé à l'une des extrémités du cylindre. L'entraîneur comprend une partie centrale en saillie axiale qui vient s'étendre dans le prolongement du chemin de passage de clé. Il comprend également une bordure circulaire présentant deux entailles adaptées à former des butées d'appui. La partie centrale de l'entraîneur est fendue de manière à pouvoir recevoir le panneton de la clé lorsque celui-ci est engagé dans le chemin de passage. Le panneton vient alors en prise en rotation avec la partie centrale de l'entraîneur.

Au surplus, la serrure de sûreté comprend deux clavettes excentrées montées pivotantes sur l'extrémité du cylindre au regard duquel est ajusté l'entraîneur. Ces clavettes sont reliées à des tiges qui viennent s'étendre le long du cylindre et qui sont munies de retours étendus dans le chemin de passage de clé. Les clavettes sont mobiles en pivotement dans un plan sensiblement perpendiculaire à l'axe du cylindre. Ainsi, les clavettes présentent des extrémités qui viennent en prise contre les butées d'appui lorsqu'elles s'étendent dans les entailles de la bordure circulaire pour pouvoir bloquer l'entraîneur en rotation. Lorsque le panneton, solidaire en rotation de l'entraîneur, est autorisé à être entraîné en rotation à l'intérieur du cylindre de rondelles codées, il provoque en séquences, d'abord l'écartement des clavettes qui libèrent les entailles, grâce à la coopération du panneton avec le retour des tiges, puis la rotation de l'entraîneur qui agit par exemple sur le mécanisme de verrouillage d'un cadenas.

Dans le but de renforcer l'inviolabilité de ce type de serrure, il a été imaginé de différencier les clavettes et de former une entaille en créneau. Ainsi, l'une des clavettes présente une extrémité libre en retour formant griffe apte à venir s'engager dans l'entaille en créneau. L'autre clavette vient alors former béquille contre la butée de l'autre entaille. Aussi, les deux clavettes pivotent simultanément dans deux sens de rotation opposés. De la sorte, le crochetage de la serrure est plus malaisé, puisque l'entraîneur est bloqué dans les deux sens de rotation. On pourra se référer au document FR 2 757 557, lequel décrit un tel type de serrure de sûreté.

Néanmoins, le crochetage d'une telle serrure est possible et au surplus, le nombre de pièces nécessaire à sa mise en œuvre est important et en grève le coût de fabrication.

Aussi, un problème qui se pose et que vise à résoudre la présente invention est de fournir une serrure de sûreté inviolable et qui puisse être produite à un coût avantageux.

Dans ce but, il est proposé une serrure de sûreté adaptée à être commandée avec une clé présentant un panneton codé. Ladite serrure de sûreté comporte : un cylindre de rondelles codées présentant deux extrémités opposées et un chemin de passage débouchant dans lesdites deux extrémités ; un entraîneur monté à rotation à l’une desdites deux extrémités, ledit entraîneur comprenant une partie centrale s’étendant en regard dudit chemin de passage et une bordure circulaire présentant deux entailles opposées, ledit panneton étant adapté à être engagé dans ledit chemin de passage à travers l’autre desdites extrémités pour venir en prise avec ladite partie centrale ; et, deux clavettes excentrées montées à pivotement sur ladite une desdites extrémités dudit cylindre pour pouvoir venir en prise respectivement dans lesdites entailles de façon à bloquer ledit entraîneur en rotation, ledit panneton étant adapté à provoquer séquentiellement, l’écartement desdites clavettes pour libérer lesdites entailles, et la rotation dudit entraîneur. Ladite bordure circulaire présentant deux portions de tranche décalées axialement, lesdites entailles sont ménagées dans l’une desdites portions de tranche, tandis que l’autre desdites portions de tranche présente en outre une encoche débouchant dans l’une desdites entailles ; et l’une desdites clavettes est équipée d’un téton latéral apte à s’engager dans ladite encoche lorsque la clavette vient s’étendre dans ladite une desdites entailles.

Ainsi, une caractéristique de l'invention réside dans la mise en œuvre, d'une encoche dans l'autre portion de tranche de la bordure circulaire de l'entraîneur, d'une part, l'encoche débouchant latéralement dans l'entaille correspondante, et d'un téton latéral sur l'une desdites clavettes de manière à ce que, le téton latéral vienne s'engager dans l'encoche lorsque la clavette s'étend dans l'entaille correspondante. De la sorte, l'extrémité libre de la clavette vient en butée contre la butée d'appui formé par l'entaille, lorsque l'entraîneur tend à être entraîné en rotation dans un sens de rotation, la clavette formant alors béquille, tandis que le téton vient prendre appui contre l'un des flancs de l'encoche, lorsque l'entraîneur tend à être entraîné en rotation dans le sens inverse. Par conséquent, lorsque les clavettes viennent en prise dans les entailles, l'entraîneur est bloqué en rotation dans les deux sens et n’offre aucune possibilité de jeu en rotation qui pourrait faciliter le crochetage.

Préférentiellement, l’autre desdites portions de tranche présente en outre une autre encoche débouchant dans l’autre desdites entailles, et l’autre desdites clavettes est équipée d’un autre téton latéral apte à s’engager dans ladite autre encoche lorsque ladite autre desdites clavettes vient s’étendre dans ladite autre desdites entailles. Autrement dit, ladite bordure circulaire présentant deux portions de tranche décalées axialement, lesdites entailles sont ménagées dans l’une desdites portions de tranche, tandis que l’autre desdites portions de tranche présente en outre deux encoches débouchant respectivement dans lesdites entailles et lesdites clavettes sont respectivement équipées d’un téton latéral apte à s’engager dans lesdites encoches lorsque les clavettes viennent s’étendre dans lesdites entailles. Ainsi, chacune des clavettes est équipée d'un téton tandis qu'une autre portion de tranche présente deux encoches destinées à recevoir respectivement les tétons. De la sorte, chacune des clavettes permet le blocage en rotation de l'entraîneur dans les deux sens de rotation. Le crochetage de la serrure objet de l'invention est alors rendu encore plus mal aisé. Au surplus, et de manière avantageuse, les clavettes sont identiques et elles sont installées de manière diamétralement opposée à l'extrémité du cylindre. Elles sont alors aptes à être entraînées en pivotement dans des sens de rotation opposés afin de libérer l'entraîneur ou de venir en prise avec lui. Aussi, grâce à la mise en œuvre de clavettes identiques, on diminue le nombre de pièces différentes à réaliser pour monter la serrure de sûreté objet de l'invention.

Selon un mode de mise en œuvre de l'invention particulièrement avantageux, lesdites entailles s’étendent sensiblement en V en formant chacune une butée d’appui. Les entailles en V présentent un premier flanc s'étendant sensiblement selon une fraction de rayon et un second flanc sensiblement perpendiculaire. Le premier flanc forme alors la butée d'appui. Préférentiellement, les deux entailles en V sont antisymétriques l'une de l'autre par rapport à un plan axial de l'entraîneur comme on l'expliquera plus en détail dans la suite de la description.

Aussi, selon une caractéristique de mise en œuvre particulièrement avantageuse, lesdites clavettes présentent chacune une extrémité libre adaptée à venir en appui contre lesdites butées d’appui. L'extrémité libre des clavettes est de préférence arrondie de manière à venir coopérer avec le fond, lui-même arrondi, des entailles en V.

En outre, ladite encoche s’étend préférentiellement suivant une direction moyenne écartée du centre de ladite bordure circulaire de manière à former un flanc formant crochet. Autrement dit, la direction moyenne de l'encoche est inclinée par rapport à un rayon de l'entraîneur venant couper l'encoche. De la sorte, et comme on l'expliquera plus en détail dans la suite de la description, l'un des flancs de l'encoche forme alors crochet dans lequel vient s'engager le téton. Ainsi, dans certaines circonstances que l'on détaillera, la clavette est bloquée en pivotement. Avantageusement, ledit flanc formant crochet est opposé à ladite butée correspondante. De la sorte, lorsque l'entraîneur est forcé en rotation dans un sens, le téton vient alors en prise dans le flanc formant crochet, et la clavette correspondante est bloquée en pivotement. Lorsque l'entraîneur est forcé en rotation dans le sens opposé, l'extrémité libre de la clavette vient en butée contre la butée d'appui, et interdit sa rotation. Comme on l'expliquera ci-après, le flanc formant crochet présente une double courbure permettant d'accentuer la forme de crochet.

Aussi, et de manière avantageuse, lesdites clavettes sont respectivement montées sur deux tiges commandables s’étendant le long dudit cylindre dans deux position diamétralement opposées. Les clavettes sont solidaires respectivement en rotation des deux tiges commandables. Celles-ci présentent chacune un retour qui vient s'étendre à travers les rondelles codées de manière à ce que le panneton puisse coopérer avec les retours pour commander les clavettes en pivotement par l’intermédiaire des tiges.

Préférentiellement, ledit entraîneur présente un maneton orienté à l’opposé dudit cylindre. Le maneton est alors adapté à coopérer avec un élément mobile en translation, par exemple un pêne, précisément pour l'entraîner en translation comme on l'expliquera ci-après.

Selon un autre objet, et conformément à une première variante d'exécution, la présente invention concerne une boîte à clé de sûreté comprenant un boîtier parallélépipédique et une porte battante pour refermer ledit boîtier, la boîte à clé comprenant une serrure de sûreté telle que décrite ci-dessus et ledit entraîneur est équipé d’une came batteuse pour verrouiller ladite porte battante sur ledit boîtier parallélépipédique.

Selon encore un autre objet et conformément à une seconde variante d'exécution, la présente invention concerne un cadenas de sûreté comprenant : un boîtier en T comportant un logement cylindrique surmonté d’un logement transversal présentant deux extrémités opposées ; un arceau monté à pivotement sur l’une desdites extrémités dudit logement transversal, ledit arceau présentant une extrémité libre en crochet adaptée à venir s’étendre dans l’autre desdites extrémités dudit logement transversal ; et un pêne longitudinal monté à coulissement à l’intérieur dudit logement transversal pour venir en prise avec ladite extrémité libre en crochet dans ladite autre desdites extrémités. Le cadenas de sûreté comprend une serrure de sûreté telle que décrite ci-dessus , ladite serrure de sûreté étant installée à l’intérieur dudit logement cylindrique de façon que ledit entraîneur coopère avec ledit pêne longitudinal.

D’autres particularités et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description faite ci-après de modes de réalisation particuliers de l’invention, donnés à titre indicatif mais non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la Figure 1 est une vue schématique en perspective d’une serrure de sûreté conforme à l’invention ;

- la Figure 2 est une vue schématique en perspective d’un élément de la serrure illustrée sur la Figure 1 ;

- la Figure 3 est une vue schématique en perspective d’autres éléments de la serrure illustrée sur la Figure 1 ;

- la Figure 4 est une vue schématique d’une combinaison d’éléments de la serrure représentée sur la Figure 1 ;

- la Figure 5 est une vue schématique d’une autre combinaison d’éléments de la serrure représentée sur la Figure 1 ;

- la Figure 6 est une vue schématique en transparence selon la flèche VI de la serrure de sûreté illustrée sur la Figure 1 ; et,

- la Figure 7 est une vue schématique en perspective d’un mode de mise en œuvre de la serrure représentée sur la Figure 1.

La Figure 1 montre une serrure de sûreté 10 dans laquelle est introduite une clé 12. La serrure de sûreté 10 comprend un cylindre 14 d'axe de symétrie C, lequel cylindre 14 comprend une pluralité de rondelles codées 16 appliquées successivement les unes contre les autres pour former un filtre comme on l'expliquera ci-après. Le cylindre 14 présente une première extrémité 18 opposée à une seconde extrémité 20. La serrure 10 comporte également un entraîneur 22 d'axe de symétrie S monté à rotation à la seconde extrémité 20 du cylindre 14 et coaxialement à ce dernier. L'entraîneur 22 est guidé en rotation, notamment au moyen d'une partie cylindrique de guidage 24 à travers un carter non représenté, lequel accueille également le cylindre 14. L'entraîneur 22 présente un maneton 26 à l'opposé du cylindre 24, et une bordure circulaire 28 vers le cylindre 24. Avant de détailler l'entraîneur 22, on se reportera sur la Figure 3 montrant la seconde extrémité 20 du cylindre 14 débarrassée précisément de l'entraîneur 22, afin de mieux décrire les éléments qu'il masque sur la Figure 1.

Ainsi, sur la Figure 3 apparaissent deux clavettes arquées, une première clavette 30 diamétralement opposées à une seconde clavette 32. Les clavettes 30, 32 sont respectivement solidaires d'une tige de commande 34, 36 qui s'étendent axialement le long du cylindre 14. Les deux clavettes 30, 32 sont identiques et elles sont ainsi respectivement mobiles en pivotement autour des axes A et B des tiges de commande 34, 36, entre une position rapprochée l'une de l'autre et une position écartée. On observera que les clavettes 30, 32 sont arquées selon le même sens de courbure que celui du cylindre 14. Et au surplus, lorsque les clavettes 30, 32 s'écartent l'une de l'autre, elles pivotent dans des sens de rotation opposés.

Les, première 30 et seconde 32 clavettes présentent respectivement une première extrémité libre 38 et une seconde extrémité libre 40. Les extrémités libres 38, 40 présentent une forme sensiblement cylindrique et elles sont ainsi arrondies. Et elles sont respectivement munies d'un premier téton 42 et d’un second téton 44. Les tétons 42, 44 s'étendent latéralement par rapport au clavettes 30, 32 et selon une direction axiale du cylindre 14. Les tétons 42, 44 sont respectivement situés à une distance prédéterminée des extrémités libres 38, 40. Cette distance est par exemple voisine du quart de la longueur des clavettes 30, 32. Les clavettes 30, 32 présentent elles-mêmes une longueur sensiblement voisine du rayon du cylindre 14.

Aussi, le cylindre le 14, à sa seconde extrémité 20, comporte une rondelle d'arrêt terminale 46 présentant en son centre un alésage axial 48 permettant de former palier comme on va l'expliquer ci-après. La rondelle d'arrêt terminal 46 n'a aucune fonction de codage mais elle permet également, outre ses fonctions de guidage en rotation, de maintenir les rondelles codées 16 en appui axial les unes contre les autres.

On se référera à présent à la Figure 2 montrant plus en détail l'entraîneur 22. Il comprend une partie centrale 50 qui s'étend en saillie d'un épaulement 52. L'entraîneur 22 comprend également une bordure circulaire 54 définissant deux portions de tranches décalées axialement l'une de l'autre, une première portion de tranche proximale 56 définissant l'épaulement 52, et une deuxième portion de tranche distale 58.

La partie centrale 50 de l'entraîneur 22 présente une enveloppe de symétrie cylindrique à base circulaire apte à être engagée à l'intérieur de l'alésage axial 48 pratiqué dans la rondelle d'arrêt terminale 46 représenté sur la Figure 3. L'entraîneur 22 présente un orifice axial borgne 60 et débouchant axialement dans la partie centrale 50. Aussi, la partie centrale 50 présente une fente transversale 62 s'étendant selon une direction transversale T perpendiculaire à l'axe de symétrie de l'entraîneur 22. Ainsi, la fente transversale 62 présente une intersection libre avec l'orifice axial borgne 60 et définit ainsi quatre portées d'appui 64, 66 ; 68, 70 deux à deux en regard. On expliquera plus en détail dans la suite de la description en regard de la Figure 5 la fonction de cette fente transversale 62.

Aussi, l'entraîneur 22 tel qu'illustré sur la Figure 2 présente deux entailles en V, une première 72, et une seconde 74, antisymétriques l'une de l'autre par rapport à un plan axial ; les entailles en V étant pratiquées dans la première portion de tranche proximale 56 de la bordure circulaire 54. Les entailles en V 72, 74 définissent alors une première butée 76 et une seconde butée 78 sensiblement diamétralement opposée et s'étendant selon un plan axial. Les deux entailles en V 72, 74 définissent respectivement des espaces sensiblement triangulaires dans l'épaisseur de la première portion de tranche proximale 56 et délimités respectivement par les butées 76, 78 et des côtés adjacents 80, 82.

Au surplus, l'entraîneur 22 présente deux encoches, une première encoche 84, et une seconde encoche 86 ménagées elles, dans la seconde portion de tranche 58. Les encoches 84, 86 sont diamétralement opposées et elles débouchent respectivement et latéralement dans les entailles en V 72, 74. De surcroît, les encoches 84, 86 sont antisymétriques l'une de l'autre par rapport à un plan axial. Aussi, elles s'étendent selon une direction moyenne écartée du centre de symétrie S de l'entraîneur 22, de manière à former un bord prolongé par un flanc formant crochet 88 et un bord obtus opposé 90. De surcroît, le fond des encoches 84, 86 sont usinés dans le sens trigonométrique de manière à obtenir des bords formant crochet 88 encore plus prononcés. Par ailleurs, les bords formant crochet 88 sont arrondis de manière à obtenir un flanc d'encoche à double courbure.

On observera que les bords formant crochet 88 viennent s'étendre respectivement et de manière décalée axialement, en regard des première 76 et seconde 78 butées.

On se reportera maintenant sur la Figure 4 montrant précisément les clavettes 30, 32 respectivement étendues dans les entailles 74, 72 les extrémités libres 40,38, respectivement en appui contre les butées 76, 78. On retrouve également sur cette Figure les tiges de commande 34, 36 destinées à commander les clavettes 30, 32 en pivotement. Elles apparaissent ici car une pluralité de rondelles codées 16 a été retirée pour la clarté du dessin. Aussi, le cylindre 14 définit un chemin de passage de clé 92 qui s’étend axialement jusqu’à la partie centrale 50 de l’entraîneur 22. Ce chemin de passage de clé 92 accueil axialement la clé 12 comme l'illustre la Figure 5 sur laquelle on a retiré également des rondelles codées 16 au cylindre 14 notamment du côté de la seconde extrémité 20. Ainsi, apparaissent le panneton 94 de la clé 12, lequel, engagé dans le chemin de passage de clé 92 vient en prise avec la fente transversale 62 de la partie centrale 50 de l'entraîneur 22. Ainsi, dans cette position, le panneton 94 de la clé 12 est solidaire en rotation de l'entraîneur 22. On observera sur cette Figure 5, que l'une 32 des clavettes s'étend dans la première entaille en V 72, tandis que son téton 44, le second, s'étend-lui à l'intérieur de la première encoche 84. On comprend qu'en arrière de la Figure, l'autre 30 des clavettes s'étend dans la seconde entaille en V 74, tandis que son téton 42 s'étend-lui, à l'intérieur de la seconde encoche 86.

On retrouve alors cette situation sur la Figure 6, en vu arrière de la serrure de sûreté 10, et en transparence à travers l'entraîneur 22. Ainsi, on y retrouve les deux clavettes 30, 32 rapprochées l'une de l'autre de manière à s'étendre respectivement dans les entailles en V 74, 72. De surcroît, leurs extrémités libres respectives 38, 40 sont respectivement en butée contre les, seconde 78 et première 76 butées. On comprend de la sorte que l'entraîneur est bloqué en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre en deux points diamétralement opposés de l'entraîneur 22. Car en effet, les clavettes 30, 32 forment ainsi béquille.

Au surplus, on retrouve les deux tétons 42, 44 respectivement dans les encoches 86, 84. De la sorte, lorsque l'entraîneur 22 est forcé en rotation, à l'inverse, dans le sens trigonométrique, les tétons 42, 44 s'encastrent dans les bords formant crochet 88 des encoches 84, 86, ce qui non seulement bloque en rotation l'entraîneur 22 dans le sens trigonométrique, mais aussi, interdit l'écartement des clavette 30, 32 l'une de l'autre. En effet, les tétons 42, 44 des clavettes 30, 32 sont en prise derrière les bords formant crochet 88.

Par conséquent, une telle serrure de sûreté 10 est malaisée à violer puisque, il est nécessaire pour la crocheter, non seulement de forcer l'entraînement de l'entraîneur 22 en rotation mais également de relever simultanément les deux clavettes 30, 32, étant observé que leur mouvement est interdit lorsque l'entraîneur 22 est forcé dans le sens trigonométrique, et est malaisé lorsque l'entraîneur 22 est forcé dans le sens opposé, celui des aiguilles d'une montre.

Bien entendu, lorsque le panneton 94 de la clé 12 correspondant à la serrure de sûreté 10 est engagé dans le chemin de passage 92 jusqu'à venir en prise avec l'entraîneur 22, la rotation de la clé 12 et partant, du panneton 94 est autorisée, et elle provoque séquentiellement, le pivotement des clavettes 30, 32 autour des axes A, B des tiges de commande 34, 36, et par conséquent l'écartement des clavettes 30, 32 l'une de l'autre. Les clavettes 30, 32 libèrent alors les deux entailles en V 74, 72 tandis que les tétons correspondants 42, 44, libèrent les encoches 86, 84. De la sorte, l'entraîneur 22 est libéré, et il peut être entraîné en rotation en poursuivant la rotation de la clé 12 et du panneton 94.

Ainsi, en revenant sur la Figure 1 on comprend que le maneton 26 peut être entraîné en rotation autour de l'axe de symétrie C du cylindre 14. Le maneton 26 peut par exemple provoquer la translation d'un organe de verrouillage.

Il peut notamment provoquer la translation d'un pêne longitudinal 96 d'un cadenas de sûreté 98 tel que représenté sur la Figure 7. Le cadenas de sûreté 98 comprend un boîtier en T 100 comportant un logement cylindrique 102 présentant un fond ouvert 101 et un logement transversal 104 qu'il surmonte. Le logement transversal 104 présente deux extrémités opposées, l'une 106 forme une chape, tandis que l'autre 108 présente un logement de réception

110. Aussi, le cadenas de sûreté 98 comprend un arceau 112 monté dans la chape de l'extrémité 106 pour pouvoir pivoter. L'arceau 112 présente une extrémité libre en crochet 114 destinée à venir s'étendre à l'intérieur du logement de réception 110. En outre, le logement transversal 104 reçoit le pêne longitudinal 96, lequel comporte une extrémité d'accrochage 116 venant s'étendre au moins partiellement dans le logement de réception 110 pour pouvoir coopérer avec extrémité libre en crochet 114 de l'arceau 112 et ainsi l'emprisonner. Le pêne longitudinal 96 est rappelé en coulissement par un ressort 118 à l'opposé de son extrémité d'accrochage 116 pour pouvoir être entraîné à force vers le logement de réception 110. Au surplus, le pêne longitudinale 96 présente une lumière centrale 120.

Et le cadenas de sûreté 98 comporte alors une serrure de sûreté telle que décrite ci-dessus, logée à l'intérieur du logement cylindrique 102, de manière à ce que le maneton 26' vienne en saillie dans la lumière centrale 120 du pêne longitudinal 96, tandis la première extrémité 18' du cylindre 14' vient s'étendre en regard du fond ouvert 101. Le logement transversal 104 est refermé au moyen d'un couvercle scellé et le fond ouvert 101 est alors accessible au moyen d'une clé 12' afin de pouvoir déverrouiller l'arceau 112. En effet, la rotation du maneton 26' permet d'entraîner en translation le pêne longitudinal 96 vers l'extrémité 106 et ainsi de libérer extrémité libre en crochet 114 pour autoriser le pivotement de l'arceau 112.

La serrure de sûreté objet de l'invention peut également être mise en œuvre pour verrouiller la porte d'un mobilier ou d'une boîte quelconque, par exemple une boîte à clé. Elle comprend alors un boîtier parallélépipédique et une porte battante pour refermer ledit boîtier. Une serrure de sûreté telle que décrite ci-dessus est alors installée sur la porte battante et l'entraîneur est équipé d’une came batteuse pour verrouiller la porte battante sur ledit boîtier parallélépipédique.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Serrure de sûreté (10) adaptée à être commandée avec une clé (12) présentant un panneton codé (94), ladite serrure de sûreté comportant :

   - un cylindre (14) de rondelles codées (16) présentant deux extrémités opposées (18, 20) et un chemin de passage (92) débouchant dans lesdites deux extrémités (18, 20) ;

   - un entraîneur (22) monté à rotation à l’une (20) desdites deux extrémités, ledit entraîneur comprenant une partie centrale (50) s’étendant en regard dudit chemin de passage (92) et une bordure circulaire (54) présentant deux entailles opposées (72, 74), ledit panneton (94) étant adapté à être engagé dans ledit chemin de passage (92) à travers l’autre (18) desdites extrémités pour venir en prise avec ladite partie centrale (50) ;

   - deux clavettes excentrées (30, 32) montées à pivotement sur ladite une desdites extrémités (20) dudit cylindre (14) pour pouvoir venir en prise respectivement dans lesdites entailles (74, 72) de façon à bloquer ledit entraîneur (22) en rotation, ledit panneton (94) étant adapté à provoquer séquentiellement, l’écartement desdites clavettes (30, 32) pour libérer lesdites entailles (74, 72), et la rotation dudit entraîneur (22) ;

   caractérisée en ce que, ladite bordure circulaire (54) présentant deux portions de tranche (56, 58) décalées axialement, lesdites entailles (74, 72) sont ménagées dans l’une (56) desdites portions de tranche, tandis que l’autre (58) desdites portions de tranche présente en outre une encoche (84) débouchant dans l’une desdites entailles (72);

   et en ce que l’une desdites clavettes (32) est équipée d’un téton latéral (44) apte à s’engager dans ladite encoche (84) lorsque la clavette (32) vient s’étendre dans ladite une desdites entailles (72).
2. 2. Serrure de sûreté selon la revendication 1, caractérisée en ce que l’autre desdites portions de tranche (58) présente en outre une autre encoche (86) débouchant dans l’autre desdites entailles (74), et en ce que l’autre desdites clavettes (30) est équipée d’un autre téton latéral (42) apte à s’engager dans ladite autre encoche (86) lorsque ladite autre desdites clavettes (30) vient s’étendre dans ladite autre desdites entailles (74).
3. 3. Serrure de sûreté selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdites entailles (74, 72) s’étendent sensiblement en V en formant chacune une butée d’appui (78, 76).
4. 4. Serrure de sûreté selon la revendication 3, caractérisée en ce que lesdites clavettes (30, 32) présentent chacune une extrémité libre (38, 40) adaptée à venir en appui contre lesdites butées d’appui (78, 76).
5. 5. Serrure de sûreté selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ladite encoche (84, 86) s’étend suivant une direction moyenne écartée du centre de ladite bordure circulaire (54) de manière à former un flanc formant crochet (88).
6. 6. Serrure de sûreté selon la revendication 3 ou 4 et 5, caractérisée en ce que ledit flanc formant crochet (88) est opposé à ladite butée correspondante (76, 78).
7. 7. Serrure de sûreté selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que lesdites clavettes (30, 32) sont respectivement montées sur deux tiges commandables (34, 36) s’étendant le long dudit cylindre (14) dans deux position diamétralement opposées.
8. 8. Serrure de sûreté selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit entraîneur (22) présente un maneton (26) orienté à l’opposé dudit cylindre (14).
9. 9. Boîte à clé de sûreté comprenant un boîtier parallélépipédique et une porte battante pour refermer ledit boîtier, caractérisée en ce qu’elle comprend une serrure de sûreté selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, et en ce que ledit entraîneur est équipé d’une came batteuse pour verrouiller ladite porte battante sur ledit boîtier parallélépipédique.
10. 10. Cadenas de sûreté (98) comprenant :

    - un boîtier en T (100) comportant un logement cylindrique (102) surmonté d’un logement transversal (104) présentant deux extrémités opposées (106, 108) ;

    - un arceau (112) monté à pivotement sur l’une desdites extrémités (106) dudit logement transversal (104), ledit arceau (112) présentant une extrémité libre en crochet (114) adaptée à venir s’étendre dans l’autre desdites extrémités (108) dudit logement transversal (104) ;

    5 - un pêne longitudinal (96) monté à coulissement à l’intérieur dudit logement transversal (104) pour venir en prise avec ladite extrémité libre (114) en crochet dans ladite autre desdites extrémités (108) ;

    caractérisé en ce qu’il comprend une serrure de sûreté selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, ladite serrure de sûreté étant installée à ίο l’intérieur dudit logement cylindrique (102) de façon que ledit entraîneur coopère avec ledit pêne longitudinal (96).