FR2885155A1 - Serrure a deux positions de blocage longitudinalement decalees. - Google Patents

Abstract

Une serrure de porte comportant un corps allongé (2), un pêne (4) monté dans ce corps en sorte de pouvoir basculer et coulisser et un organe mobile de blocage/déblocage (5) monté coulissant dans ce corps derrière ce pêne en étant sollicité élastiquement (7) contre l'arrière du pêne, est caractérisée en ce que le pêne comporte une portion arrière comportant un décrochement (4D) et un doigt (4E) qui lui est adjacent, tels que, dans une configuration angulaire de fermeture, ce décrochement est globalement transversal à l'axe longitudinal et le doigt est sensiblement longitudinal, et en ce que l'organe mobile de blocage/déblocage (5) a une portion avant comportant un épaulement (5B) et un creux (5C) adjacent à cet épaulement, tels que, dans la configuration angulaire de fermeture, le doigt est engagé dans le creux et l'épaulement et le décrochement sont à proximité l'un de l'autre, tandis qu'en configuration angulaire d'ouverture, le doigt du pêne est en appui longitudinal contre l'épaulement de l'organe mobile de blocage/déblocage.

Description

L'invention concerne une serrure à deux positions de blocage

longitudinalement décalées.

Plus précisément l'invention vise une serrure comportant un corps de serrure allongé selon un axe longitudinal et muni d'une têtière, dans lequel un pêne est monté rotatif autour d'un axe transversal et coulissant en sorte de pouvoir se rétracter ou au contraire venir en saillie vis-à-vis de la têtière et dans lequel un organe de blocage/déblocage est monté coulissant et est sollicité élastiquement en sorte de venir en butée sur l'arrière du le pêne.

Diverses contraintes ont été définies pour le fonctionnement d'une telle serrure. C'est ainsi notamment que le document EP 1 291 479 décrit le cas d'une telle serrure qui est à montage universel (qui peut donc être montée dans n'importe quel sens) et dont les moyens de blocage du pêne peuvent être inhibés, en cas de besoin.

L'invention vise une serrure répondant à un autre groupe de contraintes, à savoir celui d'une serrure adaptée à s'ouvrir dans un sens prédéterminé (avec donc des positions angulaires d'ouverture et de fermeture bien déterminées), tout en pouvant être débloquée aisément, par une faible course de l'organe de blocage/déblocage, indépendamment de la position de la position du pêne, n'impliquant de préférence qu'un faible effort même dans le cas où le battant à ouvrir est déjà soumis à une poussée d'ouverture, et permettant aisément de commander en synchronisme une autre fonction, telle que par exemple le blocage/déblocage d'une autre serrure, notamment dans le cas d'un battant de porte muni de deux serrures similaires en haut et en bas.

L'invention propose à cet effet une serrure de porte comportant un corps allongé selon un axe longitudinal, muni à son extrémité libre avant d'une têtière, un pêne monté dans ce corps en sorte de pouvoir basculer entre une configuration angulaire de fermeture et une configuration angulaire d'ouverture et en sorte de pouvoir coulisser entre une configuration axiale de saillie maximale et des configurations de rétraction, et un organe mobile de blocage/déblocage relié à une tige de commande et monté coulissant dans ce corps derrière ce pêne en étant sollicité élastiquernent contre l'arrière du pêne, caractérisé en ce que le pêne comporte une portion arrière comportant un décrochement et un doigt qui lui est adjacent, tels que, dans la configuration angulaire de fermeture, ce décrochement est globalement transversal à l'axe longitudinal et le doigt est sensiblement longitudinal, et en ce que l'organe mobile de blocage/déblocage a une portion avant comportant un épaulement et un creux adjacent à cet épaulement, tels que, en configuration angulaire d'ouverture, le doigt est engagé dans le creux et l'épaulement et le décrochement sont à proximité l'un de l'autre, tandis qu'en configuration angulaire de fermeture, le doigt du pêne est en appui longitudinal contre l'épaulement de l'organe mobile de blocage/déblocage.

Ainsi, l'écart axial entre le pêne et l'organe mobile de blocage/déblocage est différent selon que le pêne est en configuration angulaire d'ouverture ou de fermeture, ce qui permet de bien contrôler le blocage, ou non, du pêne, éventuellement en synchronisme avec une autre pièce, mécanisme ou serrure. Pourtant le passage d'une position axiale de blocage à une position axiale de déblocage peut être tout à fait modérée, déterminée par la longueur du doigt et la profondeur du creux (ces deux dimensions sont en pratique sensiblement égales).

De manière préférée, l'épaulement de la portion avant de l'organe mobile de blocage/déblocage s'étend à l'écart du creux jusqu'à la surface interne du corps, ce qui correspond à une géométrie particulièrement simple.

En variante, cet épaulement est bordé, par le creux d'un côté et par une saillie de l'autre côté, ce qui permet d'assurer un appui du doigt sur des surfaces de l'organe mobile, uniquement.

Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, l'un au moins des flancs latéralement en regard du doigt et de l'épaulement est incliné, en configuration angulaire de fermeture, d'un angle non nul par rapport à l'axe longitudinal du corps en sorte de faciliter l'échappement du doigt hors du creux.

De manière encore plus avantageuse, ces deux surfaces sont inclinées. Une telle inclinaison a notamment pour avantage de faciliter l'écartement axial de ces pièces, lorsqu'on veut débloquer la serrure, y compris lorsque le battant de porte est déjà sollicité dans le sens de l'ouverture; indépendamment de la poussée, le déblocage n'implique que des efforts modérés.

Selon encore une autre caractéristique préférée de l'invention, le pêne est monté basculant autour d'un axe transversal défini par des ergots transversaux engagés axialement entre des butées fixes (2B) par rapport au corps et des butées mobiles (10B) portées par une pièce axialement mobile (10) engagée dans le corps en étant sollicitée élastiquement vers l'extérieur du corps. II en découle que la butée mobile permet de délimiter la course de coulissement du pêne.

De manière tout à fait avantageuse, les ergots sont aplatis et orientés en sorte d'être transversaux dans la configuration angulaire de fermeture. II en découle que, si les butées sont agencées en sorte de prendre les ergots en sandwich dans la configuration de fermeture, ces butées contribuent à maintenir le pêne en configuration de fermeture, puisque le moindre basculement du pêne implique un basculement des ergots et un recul de la butée mobile dans le corps.

De manière également avantageuse, les butées mobiles sollicitent élastiquement les ergots contre les butées fixes, ce qui contribue aussi au bon maintien des ergots.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse de l'invention, les butées mobiles sont définies par les tranches des branches d'une pièce en U sollicitée élastiquement vers l'extérieur du corps, ces branches longeant la surface interne du corps et la surface externe de l'organe mobile de blocage/déblocage et celle du pêne. Cela correspond à une géométrie combinant la simplicité, la possibilité d'implanter à volonté les butées mobiles et un bon guidage des pièces en mouvement.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse, la pièce en U est sollicitée par un ressort comprimé entre le fond du corps et le fond de cette pièce en U, ce ressort étant disposé à l'intérieur d'un autre ressort comprimé entre une portée de l'organe mobile de blocage/déblocage et le fond du corps. Cela permet de maintenir l'encombrement à un niveau modéré.

Selon encore une autre caractéristique avantageuse, le corps est cylindrique. Cela correspond à une géométrie simple et robuste.

L'invention propose aussi un ensemble à serrure comportant une serrure du type précité et un mécanisme comportant un fouillot et un double bras de levier dont un bras est relié par une tige de connexion à la tige de commande de la serrure. On comprend que, selon ce qu'on relie à l'autre bras de ce double bras, on peut commander en synchronisme une seconde fonction, selon la position de l'organe mobile de blocage/déblocage de la serrure en question.

Une configuration d'intérêt particulier est celle d'un tel ensemble à serrure, caractérisé en ce la serrure est montée en partie haute d'un battant de porte tandis que l'autre bras est relié à une autre serrure de même structure, montée en partie basse de ce battant. Ainsi la configuration de la serrure du haut, avec un chambranle qui cesse d'agir sur le pêne dès que l'ouverture est devenue substantielle, permet de commander en synchronisme la serrure du bas, indépendamment du fait qu'il peut ne pas y avoir d'échappement du pêne (s'il reste continûment contre le sol, il ne sort jamais complètement et il est important d'éviter un blocage en dehors de la position fermée du battant.

Des objets, caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description qui suit, donnée à titre d'exemple illustratif non limitatif en regard des dessins annexés sur lesquels: la figure 1 est une vue en perspective éclatée d'une serrure conforme à l'invention, adaptée à coopérer avec une gâche également représentée, la figure 2 est une vue en élévation d'une partie d'un mécanisme de commande adapté à commander une autre serrure en synchronisme avec la serrure de la figure 1, - la figure 3 est une vue en coupe longitudinale de la serrure de la figure 1 en configuration fermée et bloquée en saillie maximale, - la figure 4 en est une autre vue en une configuration fermée mais débloquée, - la figure 5 en est une autre vue en une configuration de basculement en début d'ouverture, - la figure 6 en est une autre vue en une configuration rétractée permettant un échappement vis-à-vis de la gâche, la figure 7 en est une autre vue en une configuration bloquée et ouverte, la figure 8 en est une autre vue en une configuration de basculement en cours de fermeture, la figure 9 en est une autre vue en une configuration rétractée permettant le franchissement de la gâche, et -la figure 10 est une configuration de fin de fermeture, identique à celle de la figure 3.

La serrure représentée à la figure 1 sous la référence générale 1 comporte principalement un corps 2 muni à son extrémité libre d'une têtière 3, un pêne 4, un organe mobile de blocage/déblocage 5 monté à l'extrémité d'une tige de commande 6, des ressorts 7 et 8, une pièce de fond 9 et une butée mobile 10.

Le corps 2 est globalement allongé selon un axe longitudinal noté Z-Z en ayant une section sensiblement constante sur toute sa longueur. Il a ici la forme d'un cylindre. A son extrémité avant (ou extrémité libre) ce corps est raccordé à la têtière 3 destinée à être fixée sur la tranche d'un battant de porte, par exemple sur la tranche supérieure, au moyen d'éléments de fixation de tout type connu approprié, par exemple des vis (non représentées). Dans l'exemple considéré ici, la têtière et le corps forment une seule et même pièce. A son autre extrémité (ou extrémité arrière) le corps 2 comporte des moyens 2A de fixation de la pièce de fond 9: ces moyens de fixation sont ici du type à baïonnette et coopèrent avec des saillies radiales 9A que comporte ladite pièce de fond. Une fois mise en place, cette pièce de fond 9 forme le fond du corps 2.

En regard de la têtière 3 est ici représenté une gâche 11 de tout type connu approprié, adaptée à être montée sur une surface fixe d'un chambranle de porte ou sur la tranche d'un autre battant. Dans l'exemple considéré, cette gâche est montée sur le flan supérieur d'un chambranle de porte. Lorsque la têtière est en regard de la gâche, le battant de porte est en configuration de fermeture; à l'inverse, la têtière et la gâche sont décalées transversalement à l'axe Z-Z en configuration ouverte.

Dans le corps 2 est monté le pêne 4, lequel comporte une portion avant 4A de forme biseautée et une portion arrière 4B. Ce pêne est adapté à basculer, à l'intérieur même du corps 2, autour d'un axe transversal, ici matérialisé par des ergots transversaux dont l'un est représenté sous la référence 4C; ce basculement est possible entre deux configurations angulaires extrêmes dans lesquelles la portion en biseau est en butée angulaire par l'une ou l'autre de ses flancs contre la surface intérieure du corps. Ce pêne est en outre adapté à coulisser longitudinalement dans ce corps, entre une configuration axiale de saillie maximale et plusieurs configurations rétractées. Ces configurations axiales et angulaires peuvent se combiner, ainsi que cela sera exposé ci-dessous.

Ces ergots ont avantageusement une forme aplatie qui est, en configuration angulaire de fermeture, transversale à l'axe longitudinal, et qui est donc, en configuration angulaire d'ouverture, inclinée par rapport à cet axe d'un angle aigu. Dans une version simplifiée, ces ergots sont simplement cylindriques.

La portion avant du pêne est sensiblement symétrique par rapport à un plan passant par le sommet de la forme en biseau et le centre des ergots (voir la ligne X-X de la figure 3). Ainsi que cela ressort de la description qui suit, les flancs de cette portion en biseau sont destinés à coopérer par effet de came avec la gâche. Par contre la portion arrière comporte un décrochement 4D adapté à être globalement transversal à l'axe longitudinal en configuration angulaire de fermeture et à délimiter un doigt 4E qui est sensiblement longitudinal dans cette configuration angulaire de fermeture.

L'organe mobile de blocage/déblocage 5 a une portion avant 5A qui est sensiblement complémentaire de la portion arrière du pêne en configuration angulaire de fermeture, c'est-à-dire qu'elle comporte (voir la figure 5) un épaulement 5B sensiblement transversal adapté à être à proximité du décrochement 4D du pêne; cette portion avant comporte en outre, d'un côté de cet épaulement, un creux 5C adapté à recevoir le doigt 4E du pêne lorsque celui-ci est en configuration angulaire de fermeture. Ainsi, lorsque le pêne est en configuration angulaire de fermeture, cet épaulement et ce décrochement sont à proximité l'un de l'autre.

Dans l'exemple représenté, l'épaulement s'étend depuis ce creux jusqu'à la surface interne du corps 2. Ainsi, lorsque le pêne est en configuration angulaire d'ouverture (voir la figure 5), le doigt est en butée contre cet épaulement 5B et contre la surface interne du corps, de sorte qu'il y a une distance substantielle entre le pêne et l'organe mobile de blocage/déblocage. En variante non représentée, ce décrochement est raccordé à une saillie axiale orientée vers l'extérieur du corps.

De manière avantageuse, au moins l'une des surfaces latérales du doigt et de l'organe mobile qui se font face sont inclinées par rapport à l'axe longitudinal en configuration de fermeture. Plus précisément, dans le cas ici représenté (voir la figure 3), le doigt 4 et le décrochement ont des flancs qui sont (voir l'emplacement désigné par la flèche 100) tous deux inclinés par rapport à l'axe longitudinal du corps.

Cet organe mobile de blocage/déblocage 5 comporte en outre une portion arrière 5D à laquelle est rapportée la tige de commande 6.

Entre les portions avant et arrière de cet organe 5 sont prévues des portées 5E sur lesquelles agissent élastiquement le ressort de compression 7 qui prend par ailleurs appui contre le fond 9 du corps. Ainsi l'organe mobile de blocage/déblocage est élastiquement sollicité vers l'extérieur du corps, et donc contre la portion arrière du pêne.

La butée mobile 10 a une forme en U, avec un fond 10A et deux branches 10B destinées à longer la surface interne du corps et la surface externe de l'organe mobile de blocage/déblocage puis celle du pêne. Les tranches 10C des extrémités libres de ces branches constituent des butées contre lesquelles les ergots 4A du pêne sont adaptés à porter. Le ressort de compression 8 est axialement comprimé entre le fond 9 du corps et le fond 10A de cette butée mobile et sollicite élastiquement cette butée, et donc le pêne, vers l'extérieur, Dans le corps 2 sont prévues des butées fixes internes, dont l'une 10 est schématisée en 2B à la figure 3.

Compte tenu de leurs fonctions respectives, les ressorts 7 et 8 ont des diamètres dont le premier est supérieur à celui du second.

La tige de commande 6, qui traverse le fond du corps est d'une quelconque longueur appropriée. Dans l'exemple considéré, cette tige est solidaire de l'organe mobile de blocage/déblocage mais peut, en variante non représentée, être une tige indépendante de grande longueur pénétrant dans le corps jusqu'à se fixer, par vissage par exemple, dans la portion arrière de cet organe mobile 5.

En particulier, cette tige 6 est ici raccordée à une tige de connexion 20 12 (voir la figure 2) qui est, à son autre extrémité, reliée à un mécanisme de tout type connu approprié, schématisé sous la référence 13.

Dans l'exemple ici considéré où la serrure de la figure 1 est montée en partie haute d'un battant de porte, ce mécanisme comporte par exemple un fouillot 14 qui entraîne en rotation un double levier 15 dont l'un des bras, 15A, est relié à ladite tige de connexion 11, et dont l'autre des bras, 15B, est raccordé à une autre tige de connexion, aboutissant, en partie basse, à une serrure du même type que celle de la figurel. On comprend que les tiges de connexion sont entraînées en synchronisme par le fouillot 14.

Les figures 3 à 10 représentent divers stades de l'ouverture puis de l'ouverture d'une serrure du type décrit à propos de la figure 1, montée en partie haute d'un battant de porte, en supposant qu'une serrure de même structure est montée en partie basse de ce battant, en regard du sol.

La figure 3 représente une configuration de départ dans laquelle le pêne 4 est en configuration angulaire de fermeture, et en configuration axiale de saillie maximale: le pêne pénètre dans l'orifice de la gâche 11 du chambranle de la porte. Le doigt 4E pénètre dans le creux 5C de l'organe mobile et l'épaulement 5B et le décrochement 4D sont à proximité l'un de l'autre: l'organe mobile de blocage/déblocage 5 est en configuration d'avancée maximale (vers le haut) dans le corps. On comprend que, dans le mécanisme 13, le double levier a alors une orientation sensiblement verticale et que, dans la serrure du bas du battant, l'organe de blocage/déblocage est lui aussi en configuration d'avancée maximale dans le corps, c'est-à-dire vers le bas, tandis que le pêne de cette serrure inférieure est engagé dans une gâche au sol.

On peut noter que, dans la configuration angulaire et axiale de cette figure 3, les ergots 4A sont transversaux à l'axe Z-Z en étant maintenus dans cette configuration angulaire par la proximité des butées fixes 2B et des butées mobiles des branches 10A. La forme aplatie des ergots contribue donc au bon maintien angulaire du pêne.

Ainsi que cela apparaît à la figure 2, une traction sur l'organe mobile de blocage/déblocage 5, par exemple par rotation du fouillot 14 et donc rotation du double levier, provoque le recul de cet organe mobile (et donc aussi sur celui de la serrure inférieure) à l'encontre du ressort 7. Ce recul est facilité, en cas de porte chargée, en raison des pentes des surfaces en regard du doigt du pêne et du décrochement qui font que les efforts appliqués sur la porte contribuent à ce recul par effet de came entre ces surfaces en regard. Ce recul est en outre facilité par le fait que la course de recul à obtenir est faible. Ce recul n'implique pas de recul simultané de la butée mobile 10.

Les serrures sont alors débloquées puisque le pêne de chaque serrure est désormais libre de basculer, et une poussée sur le battant, dans le sens de la flèche F2 provoque le basculement du pêne de chaque serrure (voir la figure 4) jusqu'en configuration angulaire d'ouverture (le pêne est alors incliné vers le haut à droite). Il en découle que le doigt pivote jusqu'à venir axialement en regard de l'organe mobile de blocage/déblocage (voir la figure 5).

La rotation du pêne est rendue possible par le recul de la butée mobile provoquée par la rotation des ergots aplatis.

Si l'on continue à pousser le battant de porte vers la gauche, le bord gauche de l'orifice de la gâche provoque par effet de came le recul du pêne 4 (voir la figure 6) jusqu'à ce que le pêne soit suffisamment escamoté dans le corps pour pouvoir sortir de l'orifice de la gâche et s'échapper à celle-ci. Cet escamotage du pêne à l'intérieur du corps (plus ou moins complet, en fonction du jeu existant entre la tranche du battant de porte et le chambranle) est rendu possible par le fait que le ressort 7 qui agit sur l'organe mobile de blocage/déblocage peut se comprimer, et permettre à cet organe de reculer, sous la poussée du doigt du pêne sur l'épaulement de cet organe.

Le franchissement total de la gâche puis de la portion environnante du chambranle permet ensuite au pêne de venir à nouveau en saillie (voir la figure 7). Il mérite toutefois d'être souligné que, dans cette configuration, bien que le pêne soit revenu dans sa position axiale de saillie maximale (celle de la figure 3), la position angulaire de celuici (doigt de pêne en appui contre l'épaulement) empêche l'organe mobile de blocage/déblocage de revenir dans sa configuration d'origine: celui-ci reste en retrait par rapport à sa configuration axiale de la figure 3. Un intérêt de ce retrait (dimensionné par la profondeur du creux et par la longueur du doigt) est que le double bras de levier 15 du mécanisme 13 reste dans la configuration de déblocage, de telle sorte que, notamment, dans la serrure du bas du battant, le pêne qui continue à suivre la surface du sol ne subit pas d'effort intempestif vers le bas (lesquels apparaîtraient en cas de poussée par l'organe de blocage/déblocage) pouvant risquer de provoquer des rayures du sol.

Si l'on inverse le mouvement imparti au battant de porte (flèche F3 à la figure 8), la venue du flanc droit du pêne contre la tranche gauche de la gâche provoque le basculement et la rétraction de ce pêne dans le corps, tout en faisant reculer l'organe mobile de blocage/déblocage à l'encontre du ressort 7 jusqu'à la configuration de rétraction maximale (voir la figure 9, similaire à celle de la figure 6). En raison du retour du pêne dans sa configuration angulaire de fermeture, le doigt se retrouve à nouveau en regard axialement du creux, ce qui permet à l'organe mobile de blocage/déblocage de revenir dans sa configuration de blocage (voir la figure 10). II rnérite d'être souligné ici que, en ce qui concerne la serrure du bas du battant de porte, où le pêne est resté sensiblement dans sa configuration de rétraction, le blocage a lieu en même temps que celui de la serrure du haut: les deux serrures sont donc efficacement verrouillées, sans que le pêne du bas n'ait eu à commander le changement de configuration des organes de blocage /déblocage.

Bien entendu, la fonction commandée par la serrure du haut, en synchronisme, peut ne pas être le verrouillage d'une serrure inférieure, mais peut être de toute autre nature, par exemple le verrouillage d'une serrure latérale, ou le déverrouillage d'un autre mécanisme.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Serrure de porte comportant un corps (2) allongé selon un axe longitudinal (Z-Z), muni à son extrémité libre avant d'une têtière (3), un pêne (4) monté dans ce corps en sorte de pouvoir basculer entre une configuration angulaire de fermeture et une configuration angulaire d'ouverture et en sorte de pouvoir coulisser entre une configuration axiale de saillie maximale et des configurations de rétraction, et un organe mobile de blocage/déblocage (5) relié à une tige de commande (6) et monté coulissant dans ce corps derrière ce pêne en étant sollicité élastiquement (7) contre l'arrière du pêne, caractérisé en ce que le pêne comporte une portion arrière comportant un décrochement (4D) et un doigt (4E) qui lui est adjacent, tels que, dans la configuration angulaire de fermeture, ce décrochement est globalement transversal à l'axe longitudinal et le doigt est sensiblement longitudinal, et en ce que l'organe mobile de blocage/déblocage (5) a une portion avant comportant un épaulement (5B) et un creux (5C) adjacent à cet épaulement, tels que, en configuration angulaire de fermeture, le doigt est engagé dans le creux et l'épaulement et le décrochement sont à proximité l'un de l'autre, tandis qu'en configuration angulaire d'ouverture, le doigt du pêne est en appui longitudinal contre l'épaulement de l'organe mobile de blocage/déblocage.

2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'épaulement de la portion avant de l'organe mobile de blocage/déblocage s'étend à l'écart du creux jusqu'à la surface interne du corps.

3. Serrure selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisée en ce que l'un au moins des flancs latéralement en regard du doigt et de l'épaulement est incliné, en configuration angulaire de fermeture, d'un angle non nul par rapport à l'axe longitudinal du corps en sorte de faciliter l'échappement du doigt hors du creux.

4. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le pêne est monté basculant autour d'un axe transversal défini par des ergots transversaux engagés axialement entre des butées fixes (2B) par rapport au corps et des butées mobiles (10B) portées par une pièce axialement mobile (10) engagée dans le corps en étant sollicitée élastiquement vers l'extérieur du corps.

5. Serrure selon la revendication 4, caractérisée en ce que les ergots sont aplatis et orientés en sorte d'être transversaux dans la configuration angulaire de fermeture.

6. Serrure selon la revendication 4 ou la revendication 5, caractérisée en ce que les butées mobiles sollicitent élastiquement les ergots contre les butées fixes.

7. Serrure selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que les butées mobiles sont définies par les tranches des branches d'une pièce en U (10) sollicitée élastiquement vers l'extérieur du corps, ces branches longeant la surface interne du corps et la surface externe de l'organe mobile de blocage/déblocage et celle du pêne.

8. Serrure selon la revendication 7, caractérisée en ce que la pièce en U est sollicitée par un ressort comprimé entre le fond du corps et le fond de cette pièce en U, ce ressort étant disposé à l'intérieur d'un autre ressort comprimé entre une portée de l'organe mobile de blocage/déblocage et le fond du corps.

9. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le corps est cylindrique.

10. Ensemble à serrure comportant une serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 et un mécanisme comportant un fouillot (14) et un double bras de levier (15) dont un bras est relié par une tige de connexion (12) à la tige de commande (6) de la serrure.

11. Ensemble à serrure selon la revendication 10, caractérisé en ce la serrure est montée en partie haute d'un battant de porte tandis que l'autre bras est relié à une autre serrure de même structure, montée en partie basse de ce battant.