LU82751A1 - Vaccin contre le pietin du mouton et son mode d'administration - Google Patents

Description

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La présente invention est relative à un nouveau vaccin contre le piétin du mouton, ainsi qu'à son mode d'administration.

Dans les exsudats externes des ulcères provoqués par le piétin, on a isolé beaucoup de microbes dont certains ont été retenus par les auteurs australiens (Beveridge, puis Egerton et Burnell) comme causant la maladie, en association : il s'agissait de Fusiformis nodosus et de Fusiformis necrophorus .

Le vaccin, né de cette association, n'est cependant pas considéré comme étant curatif et n'est préventif qu'à condition d'observer un schéma de vaccination assez contraingnant et de le répéter assez souvent, l'immunité contre ces germes extérieurs étant de durée limitée.

Il y a une quinzaine d'années, en présence d'une épizootie de piétin parmi les moutons mâles châtrés destinés à la production de sang et les quelques jeunes moutons destinés à la relève, un microbe aérobie à Gram négatif, encapsulé, a été isolé, et a provisoirement été identifié comme appartenant au genre Branhamella, proche parent de Neisseria, et prénommé streptogenes, car ce microbe Branhamella possède la propriété de former dans certains milieux des chaînettes parfois très longues d'éléments » se divisant nettement selon deux plans perpendiculaires. Une autre particularité capable de justifier un prénom spécifique est celle de former, en certains milieux comme Tryptic Soybroth de Difco et après plusieurs jours de culture à 37°C ou à 28°C, une accumulation stratifiée de substance muqueuse, quasi gléique, au fond du tube. Cette accumulation est soulignée par une interface ressemblant à une membrane microbienne. Elle est suffisamment cohéren que pour rester perpendiculaire aux parois du tube lorsqu1oxy/ /# , - 3 - S' incline celui-ci presque à l'horizontale, défiant ainsi les lois de la gravité. C'est un aspect de culture qui n'avait jamais été rencontré auparavant. Ce microbe, comme les Branhamellae, est parmi les bactéries inactives sur le milieu de Hugh et Leifson, différent par là des Neisseriae fermentatives. Sur milieu V.F. glucosé, il donne une culture abondante dans la zone aérobie, mais aussi une culture faible et lente mais visible à l'oeil nu dans la zone d’anaérobiose. Les réactions de catalase et d'oxydase sont nettement positives. Les nitrates sont réduits ** * et il n'y a pas de production d'acide aux dépens de 20 glucides - testés.

Ce microbe a reçu le nom spécifique de "Branhamella Streptogenes Devignat 1964".

La présente invention a pour but de mettre au point un vaccin préventif et curatif du piétin du mouton, ne présentant pas les inconvénients des vaccins connus dans ce domaine.

A cet effet, suivant l'invention, le vaccin comprend, comme ingrédient actif, une souche microbienne de Branhamella streptogenes f en association avec un diluant pharmacologiquement acceptable, ce vaccin étant de préférence administrable par la voie parentérale.

Suivant une première forme de réalisation avantageuse de l'invention, le vaccin a été tué à l'alcool suivant une technique dérivée de celle de Felix pour Salmonella typhosa.

Suivant une seconde forme de réalisation avantageuse de l'invention, la dose unitaire de Branhamella streptogenes est de l'ordre de 100 millions à cinq milliards de germes par ml, et de préférence de l'ordre de 1 à 2 milliards de germes par ml// 0 mf'"· ! - 4 - \ L1 invention se rapporte également à une méthode de vaccination contre le piétin du mouton, suivant laquelle on administre par voie parentérale, de préférence par voie sous-cutanée ou intramusculaire à un mouton réceptif, une dose efficace et non pathogène de Branhamella streptogenes en association avec un diluant pharmacologiquement acceptable.

On a également constaté que le vaccin de l'invention pouvait être éventuellement combiné à tout autre vaccin utilisé contre le piétin du mouton, par exemple, à tout autre * ♦ vaccin contenant, comme substance active, une source mibrocienne de Fusiformis nodosus ou de Fusiformis necrophorus.

L'invention concerne donc également tout vaccin polyvalent contre le piétin du mouton, administrable par voie parentérale, contenant comme substance actives,le vaccin de l'invention combiné à tout autre vaccin connu utilisé contre le piétin du mouton.

Pour l'utilisation vaccinale, on conserve de préférence la souche microbienne "Branhamella streptogenes Devignat 1964" sous une forme concentrée ou à l'état lyophilisé, et on dilue le vaccin ou on le reconstitue au moment de l'emploi * par l'addition d'eau avec ou sans additif ou de tout autre diluant ou composition pharmaceutiques connus dans la technique pour la production de préparations parentérales.

L'exemple non limitatif suivant illustre l'inventicn réalisée à partir d'une souche microbienne de Branhamella streptogenes , appelée sous le nom de "Branhamella streptogenes Devignat 1964" dans la collection du déposant. s / / i - 5 -

Exemple.

Le microbe "Branhamella streptoqenes Devignat 1964" a été extrait de la patte antérieure la plus atteinte de deux jeunes moutons âgés de 5 mois, qui ne pouvaient plus brouter qu'à genoux. Les deux pattes donnaient les mêmes microbes. Les lésions étant répandues parmi le troupeau de moutons, sans qu'aucun traitement local n'apporta d'amélioration, on prépara un vaccin à base de Branhamella streptoqenes, tué à l'alcool selon une technique dérivée de celle de Felix pour Salmonella typhosa.

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Le vaccin dosé à 2 milliards de germes par ml fut administré au troupeau par voie sous-cutanée à raison d'une première injection de 1 ml suivie, après deux semaines, d'une deuxième injection d'un millilitre. A la fin du mois, le troupeau était guéri bien que l'humidité de l'endroit où il se trouvait soit restée élevée. Une troisième injection de rappel et de sécurité fut faite quatre semaines après la deuxième à la dose d'un millilitre.

Depuis lors, le troupeau de moutons ne présenta plus d'épizootie de piétin. Le succès de cette vaccinothérapie porte à croire que le piétin est .d'origine endogène et que les microbes exogènes d'infection secondaire ne font qu'aggraver l'évolution des ulcères, et disparaissent lorsque l'élément causal endogène est maîtrisé.

Le vaccin de l'invention est présenté en fioles * ponctionnables de 125 ml. Le vaccin est de préférence conservé à une température comprise entre 4 et 6°C. Il est bien entendu que d'autres températures de conservation pourraient être envisagées à cet effet. On a également constaté que l'on pouvait .

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Claims (14)

1. Vaccin contre le piétin du mouton, caractérisé en ce qu'il comprend, comme ingrédient actif, une souche microbienne de Branhamella streptogenes , en association avec un * diluant pharmacologiquement acceptable.

2. Vaccin suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est administrable par la voie parentérale.

3. Vaccin suivant l'une ou l'autre des revendi cations 1 et 2, caractérisé en ce qu'il a été tué à l'alcool suivant une technique dérivée de celle de Felix pour Salmonella / typhosa. - 7 - J*" y %

4. Vaccin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la dose unitaire de Branhamella streptogenes est de l'ordre de 100 millions à 5 milliards de germes par ml.

5. Vaccin suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la dose unitaire de Branhamella streptogenes est de l'ordre de 1 à 2 milliards de germes par ml.

6. Vaccin suivant l'une quelconne des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la souche microbienne est * * "Branhamella streptogenes Devignat 1964".

7. Vaccin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le diluant est de l'eau avec ou sans additif.

8. Vaccin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il est conservé à. une température comprise entre 4° et 6°C.

9. Vaccin polyvalent contre le piétin du mouton, administrable par voie parentérale, caractérisé en ce qu'il contient, comme substances actives, un vaccin suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, et au moins un autre vaccin - ♦ contre le piétin du mouton.

10. Vaccin suivant la revendication 9, caractérisé en ce que l'autre vaccin contient, comme ingrédient actif, une souche microbienne de Fusiformis nodosus ou de Fusiformis necroption

11. Méthode de vaccination contre le piétin du mouton, caractérisée en ce que l'on administre par voie parentérale à un mouton réceptif, une dose efficace et non pathogène de Branhamella streptocrenes en association avec un diluant pharmaq^ / // / // jjÊÊr- /T i . . ·· -8 -

12. Méthode de vaccination suivant la revendi cation 11, caractérisée en ce que l'administration est réalisée par voie sous-cutanée ou intramusculaire.

13. Méthode de vaccination suivant l'une ou l'autre des revendications 11 et 12, caractérisée en ce que l'administration se fait à raison de deux injections de 1 ml chacune, la seconde injection étant réalisée environ 2 semaines après la première, chaque injection de 1 ml contenant environ 100 millions à 5 milliards de germes. I

14. Méthode de vaccination suivant la revendica- ! tion 13, caractérisée en ce que l'on réalise une troisième injection de 1 ml, similaire aux deux premières, environ 4 semain après la seconde injection. Dessins : planches ......2........pages dont .-A·........page de garde .......pages de description ......X.........pages de revendications _____abrégé descriptif Luxembourg, le -4 ScP. 1S8(L ✓ Le mandataire : f jy Charles München *