FR3140262A3 - Dispositif chariot de translation - Google Patents

Abstract

La présente invention propose un dispositif chariot de translation comprenant un socle à roulettes, portant un siège (17) basculant, pivotant sur un pivot (5), sur lequel un utilisateur peut s'assoir à califourchon, dans lequel le siège est ajustable en hauteur au moyen d'un vérin d'alignement (1) et est doté d'un frein comprenant un patin (9) actionné par un vérin de freinage (2), le vérin d'alignement et le vérin de freinage pouvant être commandés par l'utilisateur en position assise. Figure pour l'abrégé : Fig. 1

Description

Dispositif chariot de translation

La présente invention concerne un dispositif chariot de translation permettant à un utilisateur, par exemple une personne paraplégique, de passer d'un siège, d'un bord de lit, d'un fauteuil, d'un WC,..., sur lequel il est assis, à un autre, situé, ailleurs, dans une même pièce ou dans une autre pièce, à même hauteur ou à une hauteur différente, et ce sans quitter la position assise, mais aussi, sans devoir, au cours de l'opération, subir des manipulations traumatisantes de la part d'aidants.

Ce dispositif est destiné à être utilisé dans un milieu confiné, encombré par du mobilier. Les personnes susceptibles d'utiliser ce dispositif sont celles qui ne peuvent plus sans risques de chutes utiliser un déambulateur, mais qui sont toujours capables de rester assis sur un tabouret.

Art antérieur

Actuellement, lorsqu'une personne paraplégique doit passer d'un siège, d'un bord de lit, d'un fauteuil, d'un WC,..., sur lequel il est assis, à un autre, situé, ailleurs, dans une autre pièce, à une hauteur différente il n'existe que deux solutions : Faire saisir le patient sous les aisselles par deux aidants particulièrement vigoureux et le déplacer manuellement, en force, d'un site à l'autre, ou utiliser un dispositif appelé "lève personne", une sorte de petit hamac, suspendu à une petite grue mobile, dotée de deux grands pieds, avec laquelle un aidant peut, après avoir enroulé le patient dans le hamac, le soulever, puis le déposer là où on désire l'asseoir.

L'utilisation de ce dispositif « lève personne », sert à la fois, à pallier le manque d'aidants, et à éviter à l'opérateur de, à son tour, d'avoir mal au dos. Par contre, pendant le transport, le patient se retrouve dans la position dite fœtale, ce qui, pour des gens qui ont souvent été opéré de la colonne vertébrale, est un calvaire, et, une fois installé, ce qui, à causes des pieds de la grue, n'est pas simple, il lui reste encore à subir l'extraction du hamac...

Un objet de la présente invention est de fournir un dispositif permettant à un utilisateur de passer d'un siège à un autre, et ce sans quitter la position assise, mais aussi, sans devoir, au cours de l'opération, subir des manipulations traumatisantes de la part d'aidants.

Un objet de la présente invention est de fournir un dispositif destiné à permettre à un paraplégique en position assise, de s'assoir ailleurs, sans devoir se lever. Ce dispositif est conçu pour fonctionner sans l'aide d'un aidant, et pour circuler en milieu confiné. Actuellement, il n'existe que deux solutions à ce problème : Soit le déplacer à bras d'homme, soit utiliser un lève personne, un appareil encombrant, nécessitant un aidant, et destiné à déplacer les grabataires.

A cet effet, la présente invention propose un dispositif "chariot de translation", constitué d'un bloc mécanique optimisé pour permettre, dans un espace confiné, par une succession de translations, de déplacer un handicapé assis, vers un autre endroit, sans qu'il ne lui soit jamais imposé de se lever et encore moins de faire un demi-tour pour pouvoir se rasseoir. Les personnes susceptibles de l'utiliser sont celles qui ne peuvent plus, sans risques de chutes, utiliser un déambulateur, mais qui sont toujours capable de rester assises sur un tabouret.

Le bloc mécanique se compose, en partant du sol et en montant, d'un socle à roulettes, similaire à ceux des chaises de bureau, mais avec la particularité que la hauteur au sol, des bras portant les roulettes est suffisamment petite pour que les bras puissent passer sous un lit médicalisé. Sur ce socle prend place un pivot d'axe vertical, qui, à la fois est capable de permettre la rotation, en tous sens, d'un angle indéterminé, de la partie supérieure de l'appareil, mais sert aussi d'organe de direction.

Sur ce pivot est fixé un vérin, ascensionnel, dit d'alignement, d'axe vertical, tige dirigée vers le bas, et capable de soulever le poids d'un homme. Centré sur le fond du corps de ce vérin, prend place une plaque horizontale, rectangulaire, appelée la plateforme, dont la projection sur le sol, en rotation, ne sort pas du polygone décrit par l'ensemble des roulettes. Sur un des petits côtés de la plateforme prend place l'équerre de fixation d'un vérin d'axe vertical, appelé vérin de freinage, dont la tige est dirigée vers le bas et est terminée par un patin, qui appuyé sur le sol, sert de frein. Le corps de ce vérin dépasse largement vers le haut et sert de point d'appui pour l'utilisateur. L'équerre dépasse suffisamment de l'avant de la plateforme pour que le patin n'heurte pas les roulettes lorsque la plateforme rentre en rotation. Le patin est constitué par un ensemble formé d'un court axe horizontal fixé en son centre au bout de la tige du vérin, et portant de part et d'autre une roue caoutchoutée bloquée en rotation. Sur l'autre petit côté de la plateforme se trouve une charnière qui sert à la fixation du siège. Ce siège est composé d'un support solidaire de la charnière sur lequel est fixée la partie supérieure du siège. Cette partie supérieure qui est en contact avec le postérieur de l'utilisateur, est formée par une plaque mince, lisse, dépassant en largeur légèrement le gabarit de la plateforme et a son extrémité côté charnière, qui se termine vers le bas, en biseau pour faciliter le chargement. Ce siège peut, à la dépose, basculer en arrière sous la poussée du vérin de basculement. En complément, du fait que directement ou indirectement tous les corps des vérins sont fixés à la plateforme, cela entraine qu'il est possible que les commandes de ces vérins soient accessibles à tout moment par l'utilisateur.

Ainsi, la présente invention propose un chariot de translation, un appareil formé à partir de l'assemblage d'un socle mobile, en étoile, à roulettes auto directionnelles, d'un pivot permettant les changements de directions, portant un siège, basculant, afin de permettre la dépose de l'utilisateur, et ajustable en hauteur, au moyen d'un vérin d'alignement, ainsi que d’un frein constitué par un patin actionné par un vérin de freinage.

Ce vérin est prévu pour dépasser largement en hauteur le niveau supérieur du siège, et sert ainsi aussi de point d'appui pour les mains de l'utilisateur.

Sous l'effet d'un troisième vérin, le siège peut basculer en arrière de façon, à ce qu'une fois que ce siège est en surplomb sur l'endroit sur lequel l'utilisateur désire s'assoir, il puisse le quitter sans effort.

Lorsque l'utilisateur est assis à califourchon, la poitrine face au vérin de freinage, sur le siège du chariot, les commandes de ces vérins sont à sa main, quel que soit la position du siège par rapport au sol Les commandes des vérins étant fixées par construction sur le corps des vérins, il en découle que leurs corps devront être fixés sur le support du siège.

Le fonctionnement est le suivant : l'utilisateur, une fois que le siège du chariot est à son niveau, il le place entre ses cuisses et prenant appui sur le corps du frein, se glisse à la force des bras sur ce siège, où il se retrouve assis à califourchon, la poitrine face au frein. Une fois arrivé à destination, il hisse le dessous du siège à un niveau légèrement supérieur à celui de l'endroit où il veut s'assoir, recule le chariot pour s'y mettre en surplomb, et active alors le basculement du siège.

L'extrémité libre du vérin de freinage est munie d'un patin consistant en un court axe, fixé en son milieu sur l'extrémité de la tige du vérin, et portant à ses extrémités deux roues caoutchoutées bloquées en rotation de façon que la surface de contact sur le sol reste constante quel que soit l'inclinaison par rapport à la verticale de la tige du vérin.

Selon un autre aspect, l'axe du patin au lieu d'être fixé sur la tige, peut être relié à un moteur, lui-même fixé sur l'extrémité de la tige du vérin de freinage, ce qui permet un déplacement en ligne droite lorsque le patin est à la fois en marche et en appuis sur le sol. Le changement de direction s'effectue par la rotation du siège sur son pivot. La trajectoire du chariot devient alors une succession de segments de droite, séparés par des temps d'arrêt.

Selon un aspect, le vérin d'alignement est désaxé par rapport au pivot, sa tige étant fixée sur un bras, de préférence horizontal, porté par le pivot. Ceci permet de déporter vers l'avant la fixation du fond du vérin d'alignement sur la plateforme supportant le siège, tout en laissant la résultante des forces centrées sur le pivot.

Selon un aspect, un treuil peut être fixé sur le support du vérin de freinage. Il est prévu pour tracter un câble attaché à une ceinture de manœuvre pouvant être portée par l'utilisateur, ce qui au chargement, lui évite de faire des efforts, mais aussi le liant fermement au corps du vérin de freinage, lui sert de ceinture de sécurité lors des déplacements du chariot.

Dans une autre réalisation, le deuxième vérin n'est plus fixé sur le support du siège, mais sur un bras horizontal, porté par le pivot, de telle façon qu'il pivote en rotation en même temps que le siège, tout en restant à une hauteur constante par rapport au sol. Sa commande s'effectue au moyen d'une manivelle dont le palier est fixé à la place précédemment occupée par le vérin de freinage. La transmission entre la manivelle et le vérin s'effectue par une liaison télescopique, formée de deux tubes de section polygonale, coulissant librement l'un dans l'autre et terminée à ses extrémités par des joints de cardan.

Selon un aspect, on remplace le vérin par un timon, le timon étant formé d'une barre verticale terminée par une poignée, fixé sur une extension, en avant, du siège, ce qui permet de basculer le siège en soulevant ce timon, éliminant par ce fait la présence du vérin de basculement ou permettant de se passer aussi du vérin de basculement. Ce timon, à la fois, sert à l'aidant, à immobiliser le chariot pendant le chargement, à le déplacer, puis arrivé à destination, à basculer le siège. C'est plus simple, mais il faut un aidant.

Ainsi dans cette réalisation, si l'utilisateur peut bénéficier de l'aide d'un aidant, ce dispositif peut largement se simplifier. Pour ce faire, on remplace le vérin de freinage par une barre verticale terminée par une poigné de préférence horizontale, ce qui constitue un timon, et on fixe le tout sur une extension en avant, du siège, ce qui permet à l'aidant, à la fois d'immobiliser le chariot pendant le chargement, de le déplacer, et arrivé en surplomb de l'endroit de la dépose, de basculer le siège en soulevant le timon. De plus, pour diminuer l'effort de basculement, on peut fixer sous le siège, suivant son axe longitudinal, une barre coulissante terminée par une poignée.

Au repos, enfoncée sous le siège, seule la poignée fait saillie à l'avant. En extension, elle va doubler la longueur du bras de levier de basculement et réduire d'autant l'effort à fournir.

Selon un aspect, le train de roues constituant le patin peut être motorisé. Le changement de direction s'effectue en relevant le patin, puis en faisant pivoter le siège de façon à le diriger dans la direction souhaitée. On remet alors le patin en pression, et ensuite le moteur en marche.

Selon un aspect, un treuil est fixé sur l'équerre, ce qui permet en fixant au bout de son câble une ceinture portée par l'utilisateur, son chargement sans effort. De plus, une fois sur le siège, l'utilisateur se retrouve lié fermement au vérin, ce qui lui fournit en prime une ceinture de sécurité pendant le déplacement.

Selon un autre aspect, le vérin est porté par un bras horizontal fixé sur l'extrémité de la tige du vérin, ce qui lui permet de pivoter en synchronisme avec la plateforme, et ce tout en restant à une distance constante par rapport au sol. Sa commande s'effectue au moyen d'une manivelle, dont le palier peut être fixé à l'emplacement où dans les versions précédentes se trouvait le vérin. La manivelle et le vérin peuvent être reliés entre eux au moyen d'une transmission télescopique formé de deux tubes, polygonaux, coulissants librement l'un dans l'autre, et portant à leurs extrémités un joint de cardan.

Ainsi, avec le chariot de translation, l'utilisateur est complètement autonome à l'intérieur de son domicile.

Brève description des figures

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-après en référence aux figures 1 à 3 qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif, parmi lesquels :

illustre un chariot de translation selon un mode de réalisation

illustre un chariot de translation selon un mode de réalisation

illustre un chariot de translation selon un mode de réalisation de l'invention

Description détaillée

Sur les dessins, des éléments identiques ou similaires sont indiqués avec des numéros de référence identiques ou similaires.

La illustre un chariot de translation 100 selon un mode de réalisation.

Le chariot de translation est construit à partir d'un socle 4, à roulette en étoile, similaire à ceux des chaises de bureau, ce qui lui assure à la fois, une stabilité, un encombrement minimum, et une mobilité dans toutes les directions, largement démontré par l'emploi d'un tel socle dans la construction d'innombrable chaises de bureau.

La hauteur au sol des bras portant les roulettes est suffisamment faible pour pouvoir les introduire sous un lit médicalisé.

Fixé sur le socle 4, à l'emplacement où d'habitude s'élève la colonne qui soutient le siège, on place un pivot 5. Le pivot 5 est d'axe vertical, ce qui permet à toute la partie supérieure de pivoter dans les deux sens d'un angle d'amplitude quelconque., et donc de changer l'orientation du siège7, et par la même la direction de la force propulsive du chariot qui lui est liée. Les roulettes étant du type auto directionnelle, c'est-à-dire s'orientant spontanément dans le sens de la force qui s'applique sur le mobile sur lequel elles sont montées, il s'en suit qu'elles vont prendre la direction de l'axe du siège, ce qui en final permet à l'utilisateur de diriger le chariot. On notera aussi que pendant ce changement de direction, le socle n'ayant pas de sens préférentiel, il n'a pas lors de cette opération à changer de direction„ ce qui permet au chariot d'avoir un rayon de braquage presque nul.

Sur le pivot 5, prend place l'extrémité inférieure de la tige d'un vérin ascensionnel 1 appelée également vérin d'alignement. Le vérin d'alignement 1 est d'axe vertical et est choisi pour permettre de manœuvrer en charge une masse correspondant à un utilisateur, par exemple capable de manœuvrer en charge une masse de 120 Kg ou plus.

Sur le fond du corps du vérin 1 d'alignement, est fixée horizontalement une plateforme 6.

De préférence la plateforme 6 est rectangulaire, centrée sur l'axe du vérin 1, et sa projection au sol ne sort pas du polygone décrit par les extrémités des pattes du socle.

La plateforme 6 porte au milieu de l'un de ses petits côtés, placée verticalement, une équerre 17, dépassant à l'extérieur, sur laquelle est fixé verticalement un deuxième vérin 2, également appelé vérin de frein, et dont la tige de travail est dirigée vers le bas.

L'équerre 17 est de préférence située au milieu de l'un des petits côtés de la plateforme 6, lorsque la plateforme est rectangulaire.

Le corps du vérin de freinage 2 dépasse largement vers le haut, de façon qu'il puisse servir d'appui à l'utilisateur pendant les opérations.

L'extrémité de la tige du vérin de freinage 2 porte un patin 9 qui lorsqu'il est mis en pression sur le sol, forme avec ce dernier, un frein capable d'immobiliser le chariot.

Le patin 9 est constitué d'un court axe horizontal, fixé en son milieu à l'extrémité de la tige du vérin 2, et porte à ses deux extrémités une roue caoutchoutée bloquée en rotation. Ce dispositif permet que la surface portante sur le sol reste constante quel que soit l'angle fait par la tige du vérin 2 avec la verticale, lorsque la structure est soumise à des déformations élastiques. Cette disposition permet aussi, en cas d'usure, de régénérer la surface portante, en faisant, après les avoir débloquées, légèrement tourner les roues sur leur axe.

L'équerre 17 est réglée de telle façon à dépasser suffisamment vers l'extérieur pour que le patin ne heurte pas les roues du socle lorsque l'on fait pivoter la plateforme.

Les commandes des premier et deuxième vérins 1 et 2 sont par construction solidaires des corps des vérins, ce qui, si l'on veut qu'elles soient accessibles à l'utilisateur, entraine qu'elles doivent être toujours à la même place par rapport à la plateforme, ce qui entraine que les tiges de travail soient dirigées vers le bas.

La plateforme 6 porte, à l'horizontale, sur presque tout sa surface, une assise ou un siège 7. La plateforme et le siège peuvent être en un seul élément ou en plusieurs pièces distincts.

Le siège, pour faciliter au chargement, le glissement de l'utilisateur, est sur sa surface active, mince, plat et lisse. De préférence, à l'arrière, il se termine, au niveau de la charnière, par une pliure dirigée vers le bas. Ici les problèmes de confort ne se posent pas car l'utilisateur n'y reste assis que pendant un bref instant

Le siège est conçu de telle façon que l'utilisateur puisse s'y assoir à califourchon, les jambes pendantes de chaque côté, avec le vérin de freinage 2 en face de la poitrine.

Ainsi, le siège peut être de forme presque rectangulaire, dont le plus grand axe se confond avec celui de la plateforme. Le siège est large d'environ 0,2 m et dépasse légèrement de chaque côté de la plateforme, et son arrière, située à l'opposé du vérin de freinage 2 se confond avec celui de la plateforme.

Le siège 7 est fixé sur la plateforme 6 au moyen d'une charnière 8.

La charnière 8 est placée à l'arrière du siège 7, ce qui lui permet de basculer vers l'arrière, sous l'effet d'un troisième vérin 3, également appelé vérin de bascule, placé sous l'avant de la plate-forme. Ce dispositif a pour but de permettre à l'utilisateur de quitter le chariot sans faire aucun effort.

Le fonctionnement de ce chariot de translation est le suivant :

Le chargement de l'utilisateur se déroule comme suit.

1/ A l'aide du vérin d'alignement 1, on aligne la hauteur du siège 7 avec celle du site sur lequel l'utilisateur est assis.

2/ On accole alors l'arrière du chariot, côté charnière 8, contre le site sur lequel l'utilisateur est assis, de telle façon que l'utilisateur puisse se retrouver avec le siège entre les jambes, avec le vérin de freinage 2 en face de la poitrine.

3/ L'utilisateur empoigne alors à deux mains le corps du vérin de freinage ou du dispositif d'appui si présent, qui se trouve devant lui, et à la seule force des bras se tracte en avant, et glisse ainsi d'un siège à l'autre.

Pendant cette opération, le port d'un pantalon est recommandé, car la peau n'apprécie pas les frottements. En l’absence de vêtement, on peut, avant d’entreprendre le chargement, étendre sur le siège du chariot, une serviette avec une partie introduite sous le fondement de l’utilisateur.

Cette opération de chargement s'effectue sans difficulté car l'effort de traction, à la fois, plaque le chariot contre le site de départ, ce qui l'immobilise, et forme avec la force de frottement de l'utilisateur sur son siège un couple, couple qui tend à le soulever, ce qui facilite d'autant le glissement.

La illustre un chariot dans lequel, au cas où l'utilisateur soit incapable de produire l'effort nécessaire à sa réalisation, on peut fixer sur l'équerre 17 supportant le deuxième vérin 2 un petit treuil 11 dont le câble est attaché par un mousqueton, à une ceinture de manutention, portée par l'utilisateur. Ce dispositif, pour les handicapés lourds, a le double avantage de pouvoir, sans effort de sa part, de le tracter sur le chariot, et de, en faisant aussi office de ceinture de sécurité, de la maintenir en position pendant le déplacement du chariot.

La dépose ou déchargement s'effectue de la façon suivante :

1/ L'utilisateur étant assis à califourchon sur le chariot, on règle la hauteur du dessous de la plateforme 6 à une hauteur légèrement supérieure à celle du dessus du site sur lequel l'utilisateur veut s'assoir, à l'aide du vérin d'alignement 1.

2/ On recule alors le chariot à son maximum, de façon que son arrière surplombe ce site, comme illustré à la dans la zone en pointillée.

3/ On active alors le vérin de freinage 2, ce qui bloque le frein.

4/ On active alors le vérin de bascule 3 et on benne alors par gravité l'utilisateur sur l'endroit où il désire s'assoir.

5/ On libère le frein, puis on retire le chariot. Avec un peu de force, on peut même laisser le frein en pression, car sa force de freinage ne peut pas être supérieure au poids du chariot, et sans celui de l'utilisateur, il ne reste plus que le sien. Ce fait permet à l'utilisateur opérant seul, lorsqu'il est pressé, de le repousser sans être obligé de manœuvrer immédiatement les vérins pour les remettre en position d'attente.

Le déplacement en charge du chariot d'un site à un autre, e se rappelant qu'il n'excède rarement plus de dix mètres, peut, si l'utilisateur en a encore la force, se faire, comme avec une chaise de bureau, c'est-à-dire en ramant avec les pieds sur le sol. Autrement il ne lui reste plus qu'à avancer en s'agrippant aux mobiliers, et éventuellement à s'aider avec une canne. S'il est dans l'impossibilité de se déplacer sans l'assistance d'une aide, celle-ci pourra se saisir du chariot par le vérin de freinage 2, éventuellement après y avoir fixé une poignée.

Dans le but de simplification, il est possible de supprimer le vérin de bascule 3 et de fixer le vérin de freinage 2, avec son équerre de fixation ou directement, non plus sur la plateforme 6, mais directement sur le siège 7. Dans ce mode de réalisation, au déchargement, on utilise à la fois le vérin de freinage 2 comme frein, et en le déployant en entier, comme vérin de basculement.

Cette disposition est plus simple à réaliser en ce qu’uniquement deux vérins sont utilisés, mais l'angle de basculement maximum que l'on peut atteindre est plus faible, et dépend de la hauteur du siège par rapport au sol. Plus on est haut, et plus il sera faible. Il implique aussi que le vérin de freinage ait une plus grande course que lorsqu'un troisième vérin de bascule est présent.

Dans le but d'améliorer le confort de l'utilisateur en le déposant plus profondément sur le site sur lequel il désire s'assoir, la montre également un chariot dans lequel le pivot 5 peut porter un bras horizontal 10, pivotant, et sur l'extrémité duquel se fixe alors la tige du vérin d'alignement 1, de telle façon que le bras soit dirigé vers l'avant. Le fond du vérin d'alignement 1 est là encore, fixé sous la plateforme 6 mais son point de fixation est décalé ou désaxé vers l'avant de telle façon que la force du poids de l'utilisateur soit dirigée suivant la verticale passant par le pivot 5. Du point de vue de la résultante des forces, on se retrouve comme dans le cas de la , mais ici, l'ensemble formé par le pivot 5, le bras 10, le vérin 1 et la plateforme 6 est soumis à un couple de torsion, ce qui nécessite de le dimensionner en conséquence.

Pour simplifier plus encore l'emploi du chariot, on peut opter pour le mode de réalisation de la . Dans ce mode de réalisation, le pivot 5 peut porter un bras horizontal 10. Le vérin de freinage 2 est fixé sur le bout du bras l0, de telle façon qu'il pivote en synchronisme avec la plateforme et que sa distance au sol devienne indépendante de la hauteur du siège. Sa commande s'effectue au moyen d'une manivelle dont le palier 14 occupe la place précédemment occupée par le vérin 2. La transmission entre la manivelle et le vérin 2 s'effectue au moyen d'une liaison télescopique formée de deux tubes 13 de section polygonale, coulissant l'un dans l'autre, et terminée à ses extrémités par des joint de cardan 12.

Le fonctionnement est le suivant : lorsque la hauteur de la plateforme 6 varie, la transmission télescopique en fait autant, et rien ne se passe. Si l'on actionne la manivelle, le dispositif entre en rotation et actionne le vérin de freinage 2.

Une version plus élaborée du chariot est possible. Elle consiste principalement à son électrification, ce qui permet de manœuvrer les vérins rapidement, en souplesse, et sans effort, les commandes étant regroupées sur un clavier, par exemple fixé sur le corps du vérin de freinage 2 ou du dispositif d'appui si présent.

Cette électrification impose un certain nombre de caractéristiques :

Dans le cas des chariots des Figures 1 et 2, la commande de descente du vérin d'alignement 1, devra aussi provoquer, en même temps, la remontée du vérin de freinage 2, pour éviter que le patin 9, en portant sur le sol, n'empêche le vérin d'alignement 1 de descendre. C'est un problème de câblage au niveau du clavier.

Dans le cas du chariot de la , compte tenu du faible nombre de tours qu'il faut faire pour actionner le vérin de freinage, on le laissera uniquement en commande manuelle.

Pour éviter le basculement du siège sans qu'il n'y ait rien dessous, un détecteur type "présence pièce" est placé sous l'arrière de la plateforme 6, pour empêcher la mise en action du vérin de bascule 3 en l'absence de site de réception. Dans la version purement mécanique, ce dispositif de sécurité est sans objet, l'utilisateur ressentant immédiatement les conséquences de ses actes.

Comme dans toutes les commandes électriques les vérins peuvent être muni de fins de courses pour éviter de forcer la mécanique.

Dans une version plus élaborée, il est possible de coupler l'axe du patin 9, non plus sur l'extrémité de la tige du vérin 2, mais avec un moteur frein fixé, lui sur la tige du verin2. Quand le moteur est à l'arrêt, on se retrouve dans la situation précédente. En marche, le moteur-frein transforme le chariot en un système auto propulsé

Pour changer de direction on procède comme suit :

A l'arrêt, on relève le patin 9. On fait alors tourner la plateforme de façon que le vérin 2 soit dans la bonne direction. On remet ensuite successivement le patin en pression, suivi de la remise en marche du moteur. On peut arriver ainsi à prendre des virages à plus de 180°.

Pour éviter que les pieds de l'utilisateur ne traînent sur le sol, l'axe du train de roues devra dépasser de part et d'autre des roues, de telle façon qu'il offre, pendant le fonctionnement du moteur, un repose pieds à l'utilisateur.

Claims (6)

1. Dispositif chariot de translation (100), constitué d'un bloc mécanique optimisé pour permettre, dans un espace confiné, par une succession de translations, de déplacer un handicapé assis, vers un autre endroit, sans qu'il ne lui soit jamais imposé de se lever et encore moins de faire un demi-tour pour pouvoir se rasseoir,
   dans lequel le bloc mécanique se compose, en partant du sol et en montant, d'un socle à roulettes (4), similaire à ceux des chaises de bureau, mais avec la particularité que la hauteur au sol, des bras portant les roulettes est suffisamment petite pour que les bras puissent passer sous un lit médicalisé,
   un pivot (5) d’axe vertical, qui prend place sur le socle, qui, à la fois est capable de permettre la rotation, en tous sens, d'un angle indéterminé, de la partie supérieure du bloc mécanique, et qui sert aussi d'organe de direction,
   un vérin (1), ascensionnel, dit d'alignement, d'axe vertical, tige dirigée vers le bas, et capable de soulever le poids d'un homme, le vérin étant fixé sur le pivot (5),
   caractérisé en ce que,
   centré sur le fond du corps de vérin, prend place une plaque horizontale, rectangulaire, appelée plateforme (6), dont la projection sur le sol, en rotation, ne sort pas du polygone décrit par l'ensemble des roulettes,
   un vérin (2) d'axe vertical, appelé vérin de freinage, dont la tige est dirigée vers le bas et est terminée par un patin (9), qui appuyé sur le sol, sert de frein, le vérin de freinage (2) étant fixé par une équerre de fixation (17) montée sur un des petits côtés de la plateforme (6), le corps du vérin de freinage dépassant largement vers le haut et servant de point d'appui pour l'utilisateur,
   dans lequel l'équerre (17) dépasse suffisamment de l'avant de la plateforme (16) pour que le patin (9) n'heurte pas les roulettes lorsque la plateforme rentre en rotation,
   le patin (9) étant constitué par un ensemble formé d'un court axe horizontal fixé en son centre au bout de la tige du vérin de freinage (2), et portant de part et d'autre une roue caoutchoutée bloquée en rotation,
   et dans lequel, sur l'autre petit côté de la plateforme (6) se trouve une charnière (8) qui sert à la fixation d’un siège (7), le siège (7) étant composé d'un support solidaire de la charnière (8) sur lequel est fixée la partie supérieure du siège, la partie supérieure étant prévue pour être en contact avec le postérieur de l'utilisateur et étant formée par une plaque mince, lisse, dépassant en largeur légèrement le gabarit de la plateforme (6) et ayant son extrémité côté charnière, qui se termine vers le bas, en biseau pour faciliter le chargement,
   de sorte que le siège (7) peut, à la dépose, basculer en arrière sous la poussée d’un vérin de basculement (3).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on remplace le vérin de freinage (2) par un timon, le timon étant formé d'une barre verticale terminée par une poignée, fixé sur une extension, en avant, du siège (7), ce qui permet de basculer le siège en soulevant le timon.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le train de roues constituant le patin (9) est motorisé.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'un treuil (11) est fixé sur l'équerre (17).
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le vérin de freinage (2) est porté par un bras horizontal fixé sur l'extrémité de la tige du vérin d'alignement (1), ce qui lui permet de pivoter en synchronisme avec la plateforme (6), et ce tout en restant à une distance constante par rapport au sol, et en ce que le vérin de freinage (2) est commandé au moyen d'une manivelle.
6. Dispositif selon la revendication précédente, dans lequel la manivelle et le vérin de freinage (2) sont reliés au moyen d'une transmission télescopique formé de deux tubes (13), polygonaux, coulissants librement l'un dans l'autre, et portant à leurs extrémités un joint de cardan.