FR3115459A1 - Huile dePaeonia x suffruticosa Andrews pour la protection de la peau et des cheveux - Google Patents

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Abstract

La présente invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines de Paeonia x suffruticosa Andrews pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique

Description

Huile dePaeoniaxsuffruticosaAndrews pour la protection de la peau et des cheveux
DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION
La présente invention concerne l’utilisation d’une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews et/ou l’utilisation de compositions cosmétiques comprenant une telle huile, ainsi qu’une méthode cosmétique pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir la diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Le nom scientifiquePaeoniaxsuffruticosaAndrews désigne une plante appartenant à la famille des Paeoniaceae.PaeoniaxsuffruticosaAndrews est un arbuste pouvant atteindre 1,5 mètre de hauteur. Les feuilles proximales sont biternées ; les folioles, ovales à ovales lancéolées, glabres sur les 2 faces, mesurent environ 4,5-8 x 2,5-7 cm. Les folioles terminales sont profondément trilobées, chaque lobe étant lui-même bi ou trilobé. Certaines folioles latérales sont di ou trilobées. Les fleurs sont solitaires, terminales, simples ou doubles pour certains cultivars, de 10 à 17 cm de diamètre. La fleur possède 5 bractées, longuement elliptiques, inégales ; 5 sépales verts, inégaux également. La fleur compte 5 à 11 pétales de couleur blanche, rose, rouge, ou violacée, obovoïdes, mesurant 5-8 à 4,2-6 cm, à l’apex irrégulièrement incisé ; les filets des étamines sont roses à violets ; les carpelles sont au nombre de 5 ou parfois plus, densément tomenteux. Le fruit est composé de 5 follicules de forme oblongue ; densément tomenteux, de couleur jaune brun et renfermant les graines (source flora of China : http://www.efloras.org/florataxon.aspx?flora_id=2&taxon_id=200008041).
Le principal nom vernaculaire dePaeoniaxsuffruticosaAndrews est Pivoine arbustive. La plante est originaire de Chine, où elle est cultivée depuis plus d’un millénaire pour ses propriétés ornementales et médicinales. Elle est aujourd’hui largement distribuée dans les pays tempérés pour ses propriétés ornementales. Elle existe sous forme de très nombreux cultivars (1000 à 2000), et on dénombre plusieurs sous espèces parmi lesquellesPaeonia×suffruticosasubsp.ostii(T.Hong & J.X.Zhang) Halda ;Paeonia suffruticosasubsp.atava(Brühl) S.G.Haw & Lauener, ou encorePaeonia×suffruticosasubsp.rockiiS.G.Haw & Lauener.
La racine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews fait partie de la Pharmacopée chinoise sous le nom deCortex Moutan. Les préparations à base d’écorce de racine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews sont traditionnellement utilisées en Chine par voie orale principalement pour leurs propriétés analgésiques, en cas d’affection cardiovasculaire ou de stase sanguine (Pharmacopée chinoise). La racine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews a fait l’objet de nombreuses études pharmacologiques mettant en avant des propriétés immunomodulatrices, anti-inflammatoires, antioxydantes, antidiabétiques ou encore hépato protectrices. Ces propriétés sont au moins en partie attribuées à la paeoniflorine, au paeonol, et au 1,2,3,4,6-penta-O-galloyl-β-Dglucopyranose, 3 des principaux constituants de la racine (Liu etal., J Ethnopharmacol 2020, 260, 112983).
La graine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews est principalement documentée pour sa teneur en stilbènes et en huile. Les stilbènes, notamment des oligostilbènes parmi lesquels les suffruticosols A, B et C, représentent plus de 15 % de la composition du tégument de la graine mais sont en revanche très minoritaires dans le reste de la graine (0,3%). Ces stilbènes ainsi que des extraits du tégument de la graine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews ont fait l’objet d’étudesin tubo,vitroetvivoassez récentes, ayant démontré leurs propriétés antioxydante, neuroprotectrice, antitumorale, et antiinflammatoire (Liu etal., J Ethnopharmacol 2020, 260, 112983 ; Gao et He Oncology Letters, 2017, 13, 4371-4377 ; He etal., BMC Chemistry, 2019, 13:72).
Les activités inhibitrices de l’acétylcholinestérase et de la butyrylcholinestérase d’un extrait de tégument de la graine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews, ainsi que ses principaux constituants (oligomères de resveratrol) ont été mises en évidencein vitro. L’activité neuroprotectrice de l’extrait hydro alcoolique (EtOH 70%) de tégument de la graine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews a également été mis en évidence sur souris (Liu etal., J Ethnopharmacol 2020, 260, 112983). L’activité antitumorale de plusieurs oligostilbènes a été mise en évidence sur différentes lignées de cellules cancéreuses humaines (Almosnid et al., Int. J. Oncology, 2016, 48, 646-656 ; Gao et He Oncology Letters, 2017, 13, 4371-4377), de même que leur effet protecteur sur des chondrocytes de lapin soumis à un stress inflammatoire (He etal., BMC Chemistry, 2019, 13:72).
La graine dePaeoniaxsuffruticosaAndrews contient généralement 20 à 40 % d’huile. L’huile non raffinée dePaeoniaxsuffruticosaAndrews est essentiellement composée de triglycérides d’acides gras insaturés (plus de 80 %) dont les majoritaires sont l’acide alpha linolénique (38 à 60%), l’acide linoléique (25 à 30 %) et l’acide oléique (22 à 26 %). L’huile contient également des acides gras saturés : acide palmitique (5 à 9 %), acide stéarique (1 à 2 %). L’huile brute contient également des phytostérols (beta-sitostérol notamment) et des tocophérols (γ-tocophérol notamment) (Zhang etal., LWT – Food Science and Technology 2020, 118, 108725 ; Wu etal., Industril Crops & Products, 2020, 154, 112655).
Les propriétés antioxydantes de l’huile de graines dePaeonia x suffruticosaAndrews obtenue par différents procédés d’extraction ont été évaluéesin tubosur des tests DPPH et ABTS. (Sun etal., Int. J. Food Science and Technology, 2016, 51, 2663-2673 ; Quetal., Gracas y Aceites, 2017, 68(2)e192). L’huile de graines dePaeonia x suffruticosaAndrews obtenue par différents procédés d’extraction a montréin vitroune activité inhibitrice de l’alpha-amylase et de l’alpha-glucosidase (Qu etal., Gracas y Aceites, 2017, 68(2)e192). L’activité antioxydante de l’huile de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews a également été mise en évidencein vivopar administration par voie orale à des souris et des rats (Han etal., Food Sci. Biotechnol, 2017,26(6), 1703-1708 ; Yang etal., Oxidative Medicine and Cellular Longevity, 2017, vol 2017, ID9164905).
L’huile dePaeoniaxsuffruticosaAndrews est une huile reconnue comme alimentaire en Chine. Des études récentes montrent en effet les bénéfices associés à la consommation de cette huile, parmi lesquelles la prévention de maladies cardiovasculaires, la diminution de la glycémie, la prévention du diabète, ou encore des effets hépato protecteur ou hypolipémiant (Han etal., Food Sci. Biotechnol, 2017,26(6), 1703-1708).
La peau est constituée de différents tissus formant une barrière vitale pour l’organisme vis-à-vis de l’environnement extérieur. Cette barrière protège l’organisme contre les agressions extérieures, notamment chimiques, mécaniques ou infectieuses, et à ce titre un certain nombre de réactions de défense contre les facteurs environnementaux et/ou les xénobiotiques, se produisent à son niveau.
La peau est constituée de trois parties principales, l’une superficielle, l’épiderme, la partie interne, le derme et une couche plus profonde, l’hypoderme, qui interagissent.
L’épiderme humain se compose de quatre à cinq couches distinctes (selon le site anatomique) et de quatre types de cellules qui sont les kératinocytes, très majoritaires, les mélanocytes, les cellules de Langherans et les cellules de Merkel. Chacun de ces types cellulaires contribue par ses fonctions propres au rôle essentiel joué dans l’organisme par la peau, notamment le rôle de protection de l’organisme des agressions extérieures. Cette propriété est appelée fonction barrière.
Les cellules épidermiques prolifèrent au niveau de la couche la plus profonde, la couche basale, et se différencient au cours de leur migration vers les couches supérieures pour former successivement la couche épineuse constituée de plusieurs couches de cellules polyédriques disposées sur les couches germinatives, la couche granuleuse constituée de cellules aplaties contenant des inclusions cytoplasmiques distinctes, les grains de kératohyaline et enfin la couche cornée (oustratum corneum) qui est la couche la plus superficielle de l’épiderme. La couche cornée est constituée de 20 à 30 couches de kératinocytes au stade terminal de leur différenciation appelés cornéocytes. Les cornéocytes, éléments constitutifs de la couche cornée, sont des cellules mortes, plates, contenant de l’eau et de la kératine. L’architecture dustratum corneumest classiquement assimilée à un mur de briques. Les briques représentent les cornéocytes. Les cornéocytes sont entourés d’un « ciment » lipophile constitué de lipides. La fonction barrière est principalement assurée par lestratum corneumde par sa structure et sa composition. Au cours de la différenciation des kératinocytes, les phospholipides dont le rôle consiste à élaborer la structure fluide des membranes cellulaires des couches vivantes de l’épiderme, sont peu à peu remplacés par un mélange composé en majeure partie d’acides gras, de cholestérol et de sphingolipides (céramides). Ces lipides, qui sont organisés en bicouches lamellaires, forment le ciment intracellulaire dustratum corneum. L’organisation supramoléculaire des lipides intercornéocytaires joue un rôle primordial dans l’établissement des propriétés physico-chimiques dustratum corneumet par conséquent dans le maintien d’un gradient hydrique physiologique. La structure de ces bicouches lipidiques possède des propriétés d’assemblage particulières, soit hexagonale (état gélifié), soit orthorhombique (système cristallin dont la maille élémentaire est un parallélépipède rectangle), cette dernière étant majoritaire (Bouwstra etal., Int J Cosmet Sci, 2008, 30, 388). L’état orthorhombique représente la conformation la plus dense et un équilibre entre ces deux états est nécessaire pour des propriétés de barrière optimale. Un dérèglement dans la proportion des trois familles de lipides dustratum corneumentraine une modification des états orthorhombique et hexagonal et par conséquent une modification de la fonction barrière. Cette structure en bicouches lamellaires alterne des zones hydrophiles et lipophiles qui conditionnent la fonction barrière, les échanges d’eau entre l’organisme et le milieu extérieur, ainsi que l’hydratation dustratum corneum.
Ce dernier a longtemps été considéré comme une simple couche de cellules mortes sans réelle fonction. En réalité, elle est métaboliquement active et assure en très grande partie la fonction de barrière de l’épiderme.
L’épiderme n’est irrigué par aucun vaisseau sanguin et est seulement alimenté par diffusion depuis le derme.
Le derme fournit à l’épiderme un support solide. Le derme est un tissu conjonctif composé de différents types cellulaires dont les fibroblastes, les lymphocytes et les macrophages. On trouve associé à ces cellules des fibres de collagène et l’élastine, incluses dans un gel appelé « substance fondamentale ». Le collagène et l’élastine sont synthétisés par les fibroblastes. On y trouve aussi des leucocytes, des mastocytes ou encore des macrophages tissulaires. Enfin, le derme est traversé par des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses, notamment des fibres sensorielles libres ou reliées à des capteurs.
La cohésion entre l’épiderme et le derme est assurée par la jonction dermo-épidermique. L’équilibre de la barrière cutanée et des muqueuses est dépendant de mécanismes biologiques complexes faisant intervenir de nombreux facteurs de croissance, hormones, enzymes et médiateurs au sein de l’épiderme et du derme.
Enfin l’hypoderme est la couche la plus profonde et la plus épaisse de la peau. Il s’inscrit dans la continuité du derme sans réelle séparation entre les deux tissus. L’hypoderme constitue un coussin amortisseur qui fait office de protection mécanique pour les structures sous-jacentes. Cette couche graisseuse permet également d’isoler le corps des variations thermiques. Si le derme peut être considéré comme une réserve d’eau, les graisses stockées au sein des adipocytes de l’hypoderme constituent une réserve d’énergie.
Il est manifeste que la qualité de la barrière cutanée et des muqueuses est dépendante de mécanismes biologiques endogènes complexes faisant intervenir de nombreux facteurs de croissance, de différenciation, des molécules d’adhésion, des hormones et des enzymes du métabolisme lipidique.
Ainsi, une altération de la barrière cutanée et/ou une rupture de la continuité de la surface de la peau peut se produire en présence d’agressions extérieures de type agents irritants (détergents, acides, bases, oxydants, réducteurs, solvants concentrés, gaz ou fumées toxiques), sollicitations mécaniques (frottements, chocs, abrasion, arrachement de la surface, projection de poussières, de particules, rasage ou épilation), déséquilibres thermiques ou climatiques (froid, sécheresse, radiations), ou xénobiotiques (micro-organismes indésirable, allergènes) ou d’agressions internes de type stress psychologique.
Ces agressions provoquent des carences lipidiques, en particulier pour les céramides. Ces modifications de ratio lipidiques vont modifier l’organisation du ciment lipidique et entrainer une altération de la fonction barrière augmentant la perte insensible en eau et une modification des facteurs naturels d’hydratation. Ces modifications vont entrainer une déshydratation de la peau ainsi qu’une peau sèche et pourront également aggraver les cas de dermatite atopique, les sensations de peau sensibles ou réactives.
Cette altération de la barrière cutanée peut notamment se traduire par un inconfort cutané, des phénomènes sensoriels et notamment des phénomènes désagréables. Cette sensation d’inconfort cutané peut se manifester notamment par des picotements, des tiraillements, des échauffements, des démangeaisons. Ces sensations d’inconfort cutané sont plus fréquentes dans les zones les plus exposées de l’organisme, à savoir les mains, les pieds, le visage et le cuir chevelu. Elles peuvent survenir notamment sur des zones soumises à certains gestes d’hygiène quotidienne ou fréquemment renouvelés tels que le rasage, l’épilation, la détersion par des produits de toilette ou des produits ménagers, l’application d’adhésifs avec des pansements ou des patchs, la fixation de prothèses ou dans le cas de gestes sportifs, professionnels ou simplement liés au mode de vie et à l’utilisation de vêtements, d’outils ou d’équipements générant des frottements localisés. Elles peuvent également être amplifiées par le stress psychologique.
L’altération de la barrière cutanée peut aussi favoriser l’apparition de micro-gerçures ou microfissures, en particulier au niveau des mains, des pieds et des lèvres.
Ces sensations d’inconfort cutané concernent toutes les personnes et en particulier celles qui ont des peaux sensibles, voire intolérantes. La notion de peau sensible reflète le niveau de sensibilité de la peau de chacun. S’il est possible d’avoir une peau sensible à tout âge, cela est extrêmement répandu chez les bébés et les personnes âgées. La peau des bébés a une épaisseur représentant environ un cinquième de celle de la peau des adultes. Elle est par conséquent extrêmement sensible aux agressions chimiques, physiques et microbiennes, ainsi qu’aux rayons UV. La fonction de barrière de la peau des adultes, quant à elle, s’affaiblit progressivement avec l’âge, parallèlement au ralentissement des processus métaboliques. Le vieillissement de la peau entraine peu à peu une déficience en lipides, ce qui la rend plus facilement irritable par les substances alcalines telles que le savon.
Lorsque la peau présente un seuil de sensibilité très bas, c’est-à-dire qu’elle réagit de manière exacerbée à la moindre agression extérieure, on parlera de peau intolérante, voire de peau intolérante réactive. Les peaux intolérantes sont plus vulnérables aux agressions extérieures et se caractérisent par un inconfort quotidien et une forte irritabilité. Certains signes, plus ou moins marqués, permettent de les reconnaitre. La peau intolérante du visage présente par exemple des rougeurs et des picotements, elle tire, chauffe ou démange, elle peut également procurer des sensations de brûlure. Les peux intolérantes présentent généralement un terrain allergique et sont par conséquent, particulièrement sensibles aux composants des soins cosmétiques.
La peau sensible est en fait une peau sujette aux picotements, échauffements, fourmillements et démangeaisons, parfois accompagnées de rougeurs. Ces sensations d’inconfort apparaissent de façon exacerbée en réaction à des stimuli qui ne déclencheraient pas d’irritation sur une peau dite normale. Cette hyper-sensibilité de la peau résulte d’une diminution de son seuil de tolérance. Plus la peau est sensible, plus son seuil de tolérance est faible et lorsque le seuil de tolérance est au plus bas, on parlera de peau intolérante. Cette hyper-sensibilité peut s’expliquer par différents facteurs, mais le plus important est une altération de la fonction barrière de l’épiderme. Ce phénomène favorise alors une déshydratation de la peau et surtout la pénétration d’agents potentiellement irritants.
La peau est recouverte d’un film protecteur, appelé film hydrolipidique. Il constitue la barrière la plus externe, ainsi que la plus fragile et la plus facilement perturbée. Il est constitué en grande partie des corps gras excrétés par les glandes sébacées et des lipides provenant de la dégradation des cellules (squalène, cires, triglycérides, acides gras libres, esters de cholestérol) lors de la kératinisation des cellules cornées, ainsi que de composés hydrophiles, tels que l’eau de la sueur, le glycérol, l’urée, les facteurs naturels d’hydratation de la peau, les sels, les métabolites de la flore cutanée. Ce film de surface est très exposé et très sensible aux stress environnementaux, aux habitudes d’hygiène, et à l’état de la peau ainsi qu’à l’exposition aux rayonnements UV. Le microbiote peut de façon importante modifier la composition du sébum, dégrader les triglycérides et modifier les ratios en acides gras libres, en particulier lors d’un stress ou d’une pathologie. Il s’avère donc important de préserver et même d’améliorer cette fonction barrière cutanée, et ce d’autant plus pour les peaux les plus sensibles.
Il existe toujours un besoin d’agents pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution de et/ou renforcer la fonction barrière de la peau.
De façon surprenante et inattendue, les inventeurs ont mis en évidence que l’huile issue des graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews induit une synthèse cutanée de lipides, notamment une synthèse endogène de céramides ce qui permet, outre l’effet nourrissant et/ou hydratant pour la peau ou les cheveux, de renforcer la fonction barrière épidermique ou de prévenir une diminution de cette fonction barrière épidermique mais également de renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures.
Selon un premier aspect, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
Selon un deuxième aspect, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews avec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
Selon un troisième aspect, l’invention concerne une méthode cosmétique pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique, comprenant l’administration à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews ou d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews avec au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
Définitions
Dans la présente invention, la plantePaeoniaxsuffruticosaAndrews ainsi que ses différentes variétés et sous-espèces (ostii,rockii,atava,spontanea,suffruticosanotamment) pourra être désignée de manière abrégée par le termePaeonia suffruticosa.
Par « solvant apolaire », il faut comprendre au sens de la présente invention, un solvant choisi par exemple parmi l’heptane, l’hexane, le limonène, les hydrocarbures halogénés (par ex. hydrocarbures chlorés en C1à C3tels que le chloroforme ou le dichlorométhane), le CO2supercritique, un mélange CO2supercritique et éthanol et les mélanges de ces solvants. On peut citer également les solvants 100% biosourcés comme par exemple EcoXtract LIPOCOS (Fournisseur Pennakem Europa).
Par « solvant hydrophile », on entend au sens de la présente invention un solvant choisi par exemple parmi l’eau, l’eau subcritique, les alcools miscibles à l’eau comme par exemple l’éthanol, des glycols en C3 à C5, le glycérol, l’acétone, et les mélanges de ceux-ci.
Par « décorticage », il faut comprendre au sens de la présente invention l’étape visant à éliminer l’enveloppe extérieure des graines dePaeonia suffruticosa(tégument).
Par « raffinage », on entend au sens de la présente invention les étapes de désodorisation et/ou décoloration et/ou dégommage de l’huile dePaeonia suffruticosa. En effet, les huiles brutes renferment un certain nombre de constituants responsables de caractères organoleptiques non souhaités (viscosité, turbidité, goût, odeurs) et de leur mauvaise conservation, qu’il peut être souhaitable d’enlever.
Par « désodorisation », on entend au sens de la présente invention un traitement visant à éliminer l’odeur ou le goût d’une huile végétale. La désodorisation peut se faire en chauffant l’huile à haute température (par exemple entre 150 et 300°C, notamment entre 150 et 250°C, plus particulièrement entre 150 et 200°C ou encore entre 180 et 240°C), sous vide, avec injection de vapeur d’eau.
Par « décoloration », on entend au sens de la présente invention un traitement visant à abaisser la coloration de l’huile végétale. La mesure de la couleur peut se faire selon la mesure de Gardner. L’échelle de couleur Gardner est une échelle de comparaison visuelle de la couleur des liquides clairs et transparents. La décoloration peut être obtenue par mise en contact de l’huile avec une terre décolorante (qui permettra d’absorber les pigments (e.g. carotène, chlorophylle…) responsables de la coloration) et un chauffage (par exemple entre 70 et 120°C) qui peut se faire sous vide. Avantageusement, une étape de filtration ultérieure permettra de séparer l’huile de la terre décolorante désormais usée.
Par « dégommage », on entend au sens de la présente invention un traitement permettant de réduire la teneur en phospholipides d’une huile. Le dégommage peut se faire en chauffant l’huile entre 50 et 90°C avec injection d’eau puis centrifugation (élimination des phospholipides) ou en chauffant l’huile entre 50 et 90°C avec ajout d’acide (e.g. acide phosphorique), généralement 0,1 à 0,3% massique d’acide phosphorique à 75%, (hydrolyse des phospholipides) puis neutralisation alcaline.
Par « neutralisation alcaline », on entend au sens de la présente invention un traitement alcalin permettant d’éliminer les acides gras libres ainsi que divers composés résiduels (phospholipides, composés de nature protéique, etc.) par transformation de ces composés en savons par une réaction de saponification, puis séparation de ces derniers. Plus particulièrement, l’huile acidifiée (obtenue lors d’une étape préalable de dégommage notamment par ajout d’acide) est neutralisée par une solution alcaline (solution aqueuse d’hydroxyde de sodium préférentiellement) en excès. La solution alcaline est ajoutée notamment jusqu’à obtenir un pH 7. L’ajout de solution alcaline neutralise l’acide et saponifie les acides gras libres. Les savons formés sont ensuite éliminés lors d’une étape de lavage à l’eau.
Par « température ambiante », on entend au sens de la présente invention, une température comprise de 15 à 40°C, de préférence de 20 à 30°C, avantageusement environ 25°C.
Par « environ », on entend dans la présente description que la valeur concernée peut être inférieure ou supérieure de 10%, notamment de 5%, en particulier de 2%, plus particulièrement de 1%, à la valeur indiquée.
Par « application topique », on entend au sens de la présente invention une application sur la peau (dont le cuir chevelu), les muqueuses et/ou les cheveux.
Par « barrière épidermique », on entend au sens de la présente invention les structures cellulaires de l’épiderme, en particulier la barrière tissulaire formée par les cornéocytes et le ciment lipidique intercellulaire.
Par « fonction barrière » de la peau ou « fonction barrière épidermique », on entend, au sens de la présente invention la fonction protectrice de l’épiderme, notamment contre les agressions extérieures, et la régulation de la perte insensible en eau et des ions.
Par « cosmétiquement acceptable, on entend au sens de la présente invention ce qui est utile dans la préparation d’une composition cosmétique, qui est généralement sûr, non toxique et ni biologiquement ni autrement non souhaitable et qui est acceptable pour une utilisation cosmétique, notamment par application topique au niveau de la peau ou des cheveux.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION
Selon un premier aspect, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines dePaeonia suffruticosapour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
De façon préférée, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosapour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapour renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapour nourrir et/ou hydrater la peau, incluant le cuir chevelu, et/ou les muqueuses, et/ou les cheveux.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapour améliorer la réparation de la peau, en renforçant ou restaurant la fonction barrière.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation cosmétique d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapour prévenir et/ou diminuer les picotements, les démangeaisons, les tiraillements, les rougeurs, les irritations de la peau.
L’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosasera utilisée plus particulièrement par voie topique, notamment par application sur la peau, incluant le cuir chevelu, ou les cheveux.
Dans le cadre de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaest obtenue à partir de la graine, préférentiellement décortiquée, les graines, préférentiellement décortiquées, pouvant être entières ou en morceaux.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, l’huile peut également être obtenue à partir d’une culture de cellules de graines, de préférence autres que des cellules du tégument, dePaeonia suffruticosa.
Dans le cadre de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapeut être obtenue par pressage des graines, décortiquées ou non décortiquées, préférentiellement décortiquées, ou par extraction des graines, décortiquées ou non décortiquées, préférentiellement décortiquées, avec un solvant apolaire.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, l’huile peut également être obtenue par extraction des graines, préférentiellement décortiquées, par un solvant hydrophile en présence d’au moins une enzyme (e.g. pectinase), et notamment d’un mélange enzymatique telles que des pectinases par exemple.
Dans un mode de réalisation de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapourra être obtenue par pression (encore appelée étape de pressage) des graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosa, notamment par pression à froid, c’est-à-dire sans chauffage, à température ambiante, suivie d’une étape de filtration et optionnellement d’une étape de raffinage, et notamment d’une étape de désodorisation et/ou de décoloration et/ou de dégommage.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaest obtenue par pressage des graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosa ,suivie d’une étape de filtration puis de raffinage (dégommage et/ou désodorisation et/ou décoloration).
Dans un mode de réalisation de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapourra être obtenue par pression des graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosa, notamment par pression à froid, suivie d’une étape d’extraction avec un solvant apolaire, puis suivie d’une étape de filtration et optionnellement d’une étape de raffinage, et notamment d’une étape de désodorisation et/ou de décoloration et/ou de dégommage.
Dans un mode de réalisation de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapourra être obtenue par pression des graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosa, notamment par pression à froid, suivie d’une étape d’extraction par du CO2supercritique (éventuellement avec ajout d’éthanol comme co-solvant), puis suivie d’une étape de filtration et optionnellement d’une étape de raffinage, et notamment d’une étape de désodorisation et/ou de décoloration et/ou de dégommage.
Dans un mode de réalisation de la présente invention, l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapourra être obtenue par extraction avec un solvant apolaire, et plus particulièrement par CO2supercritique, avec ou sans ajout d’éthanol comme co-solvant, des graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosa, suivie d’une étape de filtration et optionnellement d’une étape de raffinage, et notamment d’une étape de désodorisation et/ou de décoloration et/ou de dégommage.
Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, l’extraction par CO2supercritique est réalisée à une température comprise entre 30 et 50°C à une pression comprise entre 200 et 600 bars, de préférence avec un débit de CO2supercritique compris entre 8 et 20 kg/h. Le ratio poids de plante/volume de CO2supercritique peut varier de 1/10 à 1/100 kg/L. L’extraction peut être réalisée pendant une durée de 1 minute à 48 heures. L’extraction peut être renouvelée 2 à 3 fois.
Selon un deuxième aspect, l’invention concerne l’utilisation d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
Selon un mode de réalisation particulier, l’invention concerne l’utilisation d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation d’une composition cosmétique comprenant, au moins une huile issue de graines préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour nourrir et/ou hydrater la peau, incluant le cuir chevelu, et/ou les muqueuses, et/ou les cheveux.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour améliorer la réparation de la peau, en renforçant ou restaurant la fonction barrière.
Selon un mode particulier de réalisation, l’invention concerne l’utilisation d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour prévenir et/ou diminuer les picotements, les démangeaisons, les tiraillements, les rougeurs, les irritations de la peau.
Avantageusement l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosacomprise dans la composition cosmétique est préparée tel que décrit précédemment.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique selon l’invention comprend entre 0,01 et 40% en poids par rapport au poids total de la composition, en particulier entre 0,1 et 20% en poids, en particulier entre 0,1 et 10% en poids, plus particulièrement entre 0,1 et 5% en poids, encore plus particulièrement entre 0,1 et 2% en poids, encore plus particulièrement entre 0,2 et 2% en poids, et de façon encore plus particulière entre 0,5 et 1,5% en poids d’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosapar rapport au poids total de la composition.
De préférence l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaest présente dans la composition cosmétique à une teneur d’environ 1% en poids par rapport au poids total de la composition.
Les compositions cosmétiques selon l’invention sont avantageusement destinées à une application topique, notamment par application sur la peau, incluant le cuir chevelu, ou les cheveux.
Les compositions cosmétiques selon l’invention pourront ainsi se présenter sous les formes qui sont habituellement connues pour une administration topique, c’est-à-dire notamment les lotions, les laits, les émulsions, les sérums, les baumes, les masques, les crèmes, les dispersions, les gels, les mousses, les sprays, les shampoings.
L’invention vise ainsi des compositions cosmétiques selon l’un des modes de réalisation de la présente invention, caractérisées en ce qu’elles se présentent sous une forme propre et adaptée à une application topique.
Les compositions cosmétiques selon l’invention, outre l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaet un milieu physiologiquement acceptable, peuvent également contenir des agents tensioactifs, des agents complexants, des conservateurs, des antioxydants (comme les tocophérols), des agents stabilisants, des émulsifiants, des épaississants, des gélifiants, des humectants, des émollients, des oligo-éléments, des huiles essentielles, des parfums, des colorants, des agents matifiants, des filtres chimiques ou minéraux, des agents hydratants, des eaux thermales, etc.
Selon un troisième aspect, l’invention concerne une méthode cosmétique pour la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique, comprenant l’administration, notamment par voie topique, par exemple par application sur la peau, à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaou d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
Selon un mode de réalisation particulier, l’invention concerne une méthode cosmétique pour renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures, comprenant l’administration, notamment par voie topique, par exemple par application sur la peau, à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaou d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
Selon un mode de réalisation particulier, l’invention concerne une méthode cosmétique pour nourrir et/ou hydrater la peau, incluant le cuir chevelu, et/ou les muqueuses et/ou les cheveux, comprenant l’administration, notamment par voie topique, par exemple par application sur la peau ou les cheveux, à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaou d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
Selon un mode de réalisation particulier, l’invention concerne une méthode cosmétique pour améliorer la réparation de la peau, en renforçant ou restaurant la fonction barrière, comprenant l’administration, notamment par voie topique, par exemple par application sur la peau, à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaou d’une composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaavec au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
Avantageusement l’huile issue de graines, préférentiellement décortiquées, dePaeonia suffruticosaest préparée tel que décrit précédemment et la composition cosmétique est telle que décrit précédemment.
Les exemples qui suivent illustrent l’invention sans en limiter la portée.
EXEMPLES
Exemple 1 : Préparation d ’un e l’huile issue de graines décortiquées de Paeonia suffruticosa par extraction au CO 2 supercritique
Ce procédé se fait en 5 étapes :
  • Décorticage puis broyage des graines dePaeonia suffruticosa,
  • Extraction pendant 2 heures des graines décortiquées et broyées dePaeonia suffruticosaà une température de 50°C et une pression de 250 bars par du CO2supercritique dont le débit est de 10 kg/h,
  • Filtration de l’huile obtenue sur filtre presse pour obtenir une huile brute vierge issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa,
  • Désodorisation,
    • Température de désodorisation : 180°C,
    • Durée de désodorisation : 2 heures,
    • Strippage : vapeur (environ 7kg/h),
    • Vide : 2-20mbars, et
  • Décoloration,
    • Terre naturelle décolorante : Tonsil® 210 FF,
    • Température de décoloration : 75°C,
    • Durée de la décoloration : 1 heure,
    • Vide : 10-20mbars.
Exemple 2 : Préparation d ’un e l’huile issue de graines décortiquées de Paeonia suffruticosa obtenue par pression et raffinée
Ce procédé se fait en 6 étapes :
  • Décorticage des graines dePaeonia suffruticosa,
  • Pression à froid des graines décortiquées dePaeonia suffruticosapuis filtration sur filtre presse pour obtenir une huile brute première pression issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa,
  • Dégommage de l’huile à une température de 80°C, par ajout de 0,1% d’acide phosphorique à 75%,
  • Neutralisation de l’huile par ajout d’une solution de soude caustique à 10% jusqu’à obtention d’un pH 7, puis lavage à l’eau dans un séparateur,
  • Désodorisation
    • Température de désodorisation : 180°C,
    • Durée de désodorisation : 2 heures,
    • Strippage : vapeur (environ 7kg/h),
    • Vide : 2-20mbars, et
  • Décoloration
    • Terre naturelle décolorante : Tonsil® 210 FF,
    • Température de décoloration : 75°C,
    • Durée de la décoloration : 1 heure,
    • Vide : 10-20mbars.
Exemple 3 : Effets d’huiles issues de graines décortiquées de Paeonia suffruticosa sur la synthèse de lipides totaux et de céramides sur une modèle d’épiderme reconstruit
La fonction principale de l’épiderme est de protéger le corps en formant une barrière protectrice vitale contre les agressions extérieures et contre le risque de déshydratation. Lestratum corneum, la couche la plus externe de la peau, est responsable en très grande partie de la fonction barrière. Cestratum corneumse compose de cornéocytes incorporés dans une matrice lipidique, dont l’organisation très spécifique dépend de la composition en lipides. Cette dernière est composée d’acides gras libres, de cholestérol et de céramides. Les lipides forment de multiples couches superposées les unes aux autres. Des expériencesin vitroont démontré que la composition lipidique spécifique de la couche cornée permet à elle seule cet arrangement particulier des lipides en bicouches lamellaires (De Jager et al., J Lipid Res 2005, 46, 2649-2656). Ces lipides jouent un rôle clé dans la fonction barrière de la peau.
Les céramides constituent une famille lipidique de grande importance biologique (50% de la composition en lipides dustratum corneum) car ils permettent la cohésion dustratum corneumet, par conséquent, la formation de la barrière cutanée. Sur le plan biochimique, ce sont des sphingolipides résultant de l’amidation de la sphingosine avec un acide gras. Ils peuvent être libres ou liés par liaison covalente aux protéines dustratum corneum. A l’heure actuelle, 14 classes de céramides ont été identifiées et sont nommées en fonction de leur structure chimique : les céramides peuvent avoir une base sphingosine (S), dihydrosphingosine (dS), phytosphingosine (P), ou 6-hydroxysphingosine (H) à laquelle est liée un acide gras w-hydroxy (EO ou O), a-hydroxy (A) ou non-hydroxy (N) avec une chaine alkyle de longueur variable. Les céramides EO ont une structure unique car ils possèdent une très longue chaine w-hydroxy-acide de plus de 34 atomes de carbone liée à un acide linoléique et vont avoir un rôle prépondérant dans l’organisation des bicouches lamellaires dustratum corneumet par conséquent sur la fonction barrière.
La quantification des céramides informe sur l’intégrité ou non de la fonction barrière et fournit une valorisation des produits dermo-cosmétiques.
Une grande diversité de céramides entre dans la composition lipidique de la couche cornée. Ils représentent à eux seuls environ la moitié des lipides intercornéocytaires. Les céramides vont avoir un rôle clé dans l’organisation des bicouches lamellaires et en particulier les céramides estérifiés à ultra-longues chaines tels que les céramides EOS, EOP, EOH (Bouwstra etal., Biochim Biophys Acta 1996, 1300(3), 177-186). L’importance des céramides estérifiés, du fait de leurs très longues chaines carbonées, a été démontrée sur la distance de répétition lamellaire et dans le rangement des chaines (Kessner et al., Chem Phys Lipids 2010, 163(1), 42-50). De plus, les têtes polaires portées par les céramides en particulier CER EOS et CER EOP, exercent une influence considérable sur ces propriétés structurales requises pour l’organisation lipidique et obtenir une matrice lipidique fonctionnelle.
Les céramides non-estérifiés sont majoritaires et sont aussi importants pour la fonction barrière mais également pour l’hydratation et la nutrition de la peau. Des études ont montré que, durant l’hiver, des états de sécheresse cutanée ont été corrélés avec une diminution des taux de céramides totaux et plus particulièrement avec les taux de céramides NP et NH (Ishikawa et al., J Cosmet Dermatol 2013, 12(1), 3-11). Chez les patients atteints de dermatite atopique, il a également été reporté une diminution significative des taux de céramides totaux et plus particulièrement avec les taux de céramides NP, NS et NH et une corrélation inversée avec la mesure de la perte insensible en eau indiquant une altération de la fonction barrière (Ishikawa et al., J Invest Dermatol 2010, 130(10), 2511-2514).
La diminution de céramides estérifiés à chaine ultra-longue ainsi que le raccourcissement des longueurs de chaines des acides gras libres et des céramides en général conduit à une modification de l’organisation lipidique vers un état moins dense (Kessneret al., Skin Pharmacol Physiol 2008, 21(2), 58-74). Cela crée des espaces dans l’arrangement lipidique entre les cornéocytes conduisant à une réduction dans la fonction barrière cutanée et une perméabilité accrue de la peau. Ainsi, une augmentation de ces lipides spécifiques induit une amélioration de la fonction barrière cutanée.
Le but de cette étude est d’évaluer l’impact de l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosasur la synthèse des lipides cutanés, et en particulier sur la synthèse des céramides constituants majeurs dustratum corneumd’un point de vue lipidique et d’évaluer l’effet nutritif pour le traitement et l’amélioration de la fonction barrière. Les céramides, les acides gras libres et le cholestérol dustratum corneumsont analysés par chromatographie sur couche mince à haute performance (« High-Performance Thin-Layer Chromatography » ou « HPTLC » en anglais). Cette technique rapide est très utilisée pour séparer des mélanges complexes tels que des lipides (Fuchset al., J Chromatography A 2011, 1218(19), 2754-2774), la méthode utilisée a fait l’objet d’une publication scientifique (Jaminet al., Eur J Mass Spectrum, 2019, 25(3), 278-290). L’effet de l’huile est évalué sur 3 lots d’épidermes reconstruits avec n=3 (triplicate) par condition expérimentale et par lot. Après traitement par l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa, les lipides dustratum corneumsont quantifiés par HPTLC afin d’évaluer l’impact du traitement sur la synthèse des lipides cutanés.
Méthode
Le modèle utilisé dans cette étude est un modèle d’épiderme reconstruit issu d’exérèses cutanées provenant de chirurgie esthétique selon la méthode décrite par Frankartet al. (Frankartet al., Exp Dermatol 2012, 21(11), 871-875).
Les cellules (kératinocytes) sont isolées des exérèses cutanées, puis mises en culture avant d’être ensemencées sur des inserts de cultures en immersion dans du milieu de culture puis les inserts de culture sont mis à l’interface air/liquide dans un incubateur à 37°C dans une atmosphère humidifiée avec 5% de CO2, pour former lestratum corneum.
Il faut 14 jours pour reformer un épiderme reconstruit d’une surface de 0,6 cm². Le milieu de culture est changé toutes les 24 heures.
Trois épidermes reconstruits sont utilisés par condition (contrôle, huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa, et contrôle positif).
Contrôle : Tween® 20 à 0,01% dans du tampon phosphate pH 7,4 (PBS) ;
Huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa, :
  • 1èresérie d’expérimentation : huile obtenue selon l’exemple 1, testée à 1% dans du Tween® 20 à 0,01% dans du tampon phosphate pH 7,4 (PBS) ;
  • 2èmesérie d’expérimentation : huile obtenue selon l’exemple 2, testée à 1% dans du Tween® 20 à 0,01% dans du tampon phosphate pH 7,4 (PBS) ;
Contrôle positif : crème Dexeryl®.
Au 9èmejour du protocole, les composés à tester sont appliqués une première fois sur les épidermes reconstruits (2mg pour la crème Dexeryl®, 5µl d’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaà 1% dans Tween® 20/PBS ou 5µl de Tween® 20/PBS pour le contrôle, par épithélium). Une incubation de 24 heures est réalisée.
Une seconde application (mêmes conditions) est réalisée au 10èmejour, avec une incubation de 48 heures.
Une troisième application (mêmes conditions) est réalisée au 13èmejour, avec 24 heures d’incubation.
Enfin une quatrième application (mêmes conditions) est réalisée au 14èmejour (épithélium reconstruit complètement), avec 24 heures d’incubation.
Au 15èmejour, les épidermes reconstruits sont retirés des inserts de culture, lestratum corneumest isolé à l’aide de trypsine du reste de l’épiderme. Lestratum corneumest ensuite extrait à l’aide de solvants organiques (mélange de chloroforme et méthanol) afin de recueillir les lipides le constituant. Ces lipides sont ensuite concentrés sous azote liquide avant analyse en HPTLC/UV.
Les céramides, les acides gras libres et le cholestérol dustratum corneumsont analysés par HPTLC/UV. Les conditions analytiques sont détaillées ci-dessous, notamment dans le Tableau 1.
Plaque : Lichrospher® HPTLC Silica gel 60 F254S
Dépôt : 6mm de large, séché sous flux d’azote
Développement : gradient : voir Tableau 1
Post-dérivatisation : solution aqueuse de sulfate de cuivre (10% CuSO4, 8%H3PO4, 5%MeOH)
Détection : λ scanner : 450 nm.
Etapes Chloroforme Acétone MeOH/Eau/
Acide acétique
(97/3/1 v/v/v)
Distance
(mm)
1 81,5 4 14,5 20
2 81,7 4 14,3 30
3 82 4 14 42
4 83 4 13 46
5 84,5 4 11,5 54
6 85 4 11 57
7 86 4 10 59
8 87 4 9 67
9 88 4 8 75
10 90 5 5 83
11 100 0 0 90
Résultats
Il est connu que la crème Dexeryl® augmente la synthèse des lipides. De ce fait, la crème Dexeryl® a été choisie comme contrôle positif et a été appliquée sur les épithéliums reconstruits à 2mg/épithélium.
Plusieurs classes de lipides sont analysées par HPTLC/UV, les acides gras libres, des dérivés du cholestérol (l’oléate de cholestérol et le sulfate de cholestérol) et les céramides.
1 ère série d’expérimentation
Dans cette première série d’expérimentation, le contrôle positif (crème dexeryl®) induit, comme il était attendu, une synthèse de lipides, en particulier des dérivés du cholestérol et des céramides totaux. Ces résultats valident les conditions expérimentales.
L’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 1 n’a aucun effet sur la synthèse des acides gras libres, induit une légère hausse des dérivés du cholestérol (+7%) mais cette augmentation n’atteint pas le seuil de significativité. En revanche, l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 1 augmente de façon significative la synthèse des céramides totaux (+15%, P<0,05) par rapport aux épidermes reconstruits non traités.
Les céramides n’étant pas présents dans l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa, l’augmentation des céramides endogènes montre que les composants lipidiques de l’huile pénètrent jusque dans l’épiderme vivant et ses constituants sont utilisés par les enzymes cutanées pour synthétiser des céramides.
Ce résultat permet de conclure que cette huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosadémontre un effet nourrissant important pour la peau.
Les céramides sont présents comme lipides dominants dans lestratum corneum, et jouent un rôle crucial pour la fonction barrière et par conséquent limiter la déshydratation et la perte insensible en eau. Sur la base des propriétés importantes des céramides, l’accent a été mis sur différentes sous-classes de céramides, produites par l’application d’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa. En effet, ces céramides n’étaient pas présents dans la formulation testée, les céramides retrouvés dans lestratum corneumcorrespondent donc uniquement aux céramides produits par la peau.
Le tableau 2 ci-dessous montre le pourcentage d’induction des céramides produits après l’application de l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 1 par rapport au contrôle.
CER
AH
CER
NH
CER
AdS
et
OH
CER
NP
CER
EOP
CER
NdS
et
NS
CER
EOS
12,6% 30,3% 48,6% 26,5% 16,3% 9,3% 20,8%
NSS P<0,01 P<0,05 NSS NSS P<0,05 P<0,01
NSS : non statistiquement significatif
Ainsi, l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 1, comparée aux épidermes reconstruits non traités (contrôle), induit une synthèse de l’ensemble des céramides dans ce modèle d’épiderme reconstruit. Il est intéressant de noter que l’augmentation de la synthèse de céramides estérifiés comme le céramide CER EOS qui dépasse 20% ou le céramide CER EOP (16,3%). Le céramide CER EOS est diminué dans les cas d’eczéma et de dermatite atopique, et jouent un rôle important dans la fonction barrière et en particulier l’organisation des bicouches lamellaires. Les céramides non estérifiés sont également augmentés, comme les céramides CER NP et CER NS, qui sont les céramides majoritaires au niveau dustratum corneum. Le céramide CER NP est le céramide majoritaire et contribue de 8-13% aux céramides totaux (Van Smedenet al., J Lipid Res 2011, 52(6), 1211-1221). Ce céramide joue un rôle important pour la formation des bicouches lamellaires, ainsi que le céramide CER AdS qui lui est très fortement induit (+48,6%, p<0,05 vs épidermes reconstruits non traités) par l’application topique de l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 1 (Bouwstraet al., Biochim Biophys Acta 1996, 1300(3), 177-186). Le céramide NP avec le céramide NH sont également impliqués dans la sécheresse cutanée lorsque les quantités de ces céramides diminuent (Ishikawaet al., J Cosmet Dermatol 2013, 12(1), 3-11). L’augmentation du taux de céramides totaux et en particulier des céramides qui sont des acteurs majeurs de la fonction barrière, par l’application d’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosa, est très favorable pour un effet renforçant de la fonction barrière épidermique.
2 è m e série d’expérimentation
Dans cette seconde série d’expérimentation, le contrôle positif (crème dexeryl®) induit, comme il était attendu, une synthèse de lipides, associée à une augmentation des acides gras libres, des dérivés du cholestérol et des céramides. Ces résultats valident les conditions expérimentales.
L’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 2 induit une légère hausse du cholestérol total (+8,6%) et une diminution de la synthèse des acides gras libres (-18,6%) mais ces variations n’atteignent pas le seuil de significativité. En revanche, l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 2 augmente de façon significative la synthèse des céramides totaux (+ 35,4%) par rapport aux épidermes reconstruits non traités. Ce résultat permet de conclure que cette huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosadémontre un effet nourrissant important pour la peau.
Comme dans la 1èresérie d’expérimentation, l’étude s’est portée sur différentes classes de céramides induits forcément par l’application des produits par la peau, puisque les céramides sont absents des formulations testées. Les résultats obtenus par application de l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 2 sont résumés dans le tableau 3.
Le tableau 3 ci-dessous montre le pourcentage d’induction des céramides produits par l’application de l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 2.
CER
AH
CER
AP
CER
NH
CER
AS
et
EOH
CER
AdS
et
NS
CER
EOP
CER
NdS
et
NS
CER
EOS
20,4% 44,0% 19,5% 18,8% 24,9% 58,7% 43,5% 50,3%
P<0,001 P<0,001 P<0,05 NSS P<0,05 P<0,01 P<0,001 P<0,001
NNS : Non statistiquement significatif
L’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaselon l’exemple 2 induit une production statistiquement significative de presque tous les céramides, notamment les céramides qui sont des acteurs majeurs de la fonction barrière.
L’ensemble de ces résultats démontrent que l’huile issue de graines décortiquées dePaeonia suffruticosaa un effet nourrissant mais est également capable d’induire une synthèse endogène de céramides et donc d’améliorer la fonction barrière épidermique.

Claims (14)

  1. Huile issue de graines dePaeonia x suffruticosaAndrews pour son utilisation dans la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
  2. Huile pour son utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les graines dePaeonia x suffruticosaAndrews sont décortiquées.
  3. Huile pour son utilisation selon l’une des revendications 1 et 2, pour renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures.
  4. Huile pour son utilisation selon l’une des revendications 1 et 2, pour nourrir et/ou hydrater la peau, incluant le cuir chevelu, et/ou les muqueuses et/ou les cheveux.
  5. Huile pour son utilisation selon l’une des revendications 1 et 2, pour prévenir et/ou diminuer les picotements, les démangeaisons, les tiraillements, les rougeurs ou les irritations de la peau.
  6. Huile pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu’elle est obtenue par un procédé comprenant une étape de pressage, notamment à froid, des graines décortiquées dePaeoniaxsuffruticosaAndrews suivie d’une étape de filtration, puis optionnellement d’une étape de raffinage.
  7. Huile pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu’elle est obtenue par un procédé comprenant une étape d’extraction par CO2supercritique des graines, notamment décortiquées, dePaeoniaxsuffruticosaAndrews, suivie d’une étape de filtration puis optionnellement d’une étape de raffinage.
  8. Huile pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu’elle est obtenue par un procédé comprenant une étape de pressage, notamment à froid, des graines, notamment décortiquées, dePaeoniaxsuffruticosaAndrews suivie d’une étape d’extraction par CO2supercritique, puis suivie d’une étape de filtration puis optionnellement d’une étape de raffinage.
  9. Composition cosmétique comprenant au moins une huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews avec au moins un excipient cosmétiquement acceptable, pour son utilisation dans la protection de la peau et/ou des cheveux, et notamment pour prévenir une diminution et/ou renforcer la fonction barrière épidermique.
  10. Composition cosmétique pour son utilisation selon la revendication 9, caractérisée en ce que les graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews sont décortiquées.
  11. Composition cosmétique pour son utilisation selon l’une des revendications 9 et 10, pour renforcer la protection de la peau contre la perte en eau et/ou les agressions extérieures.
  12. Composition cosmétique pour son utilisation selon l’une des revendications 9 et 10, pour nourrir et/ou hydrater la peau, incluant le cuir chevelu, et/ou les muqueuses et/ou les cheveux.
  13. Composition cosmétique pour son utilisation selon l’une des revendications 9 et 10, pour prévenir et/ou diminuer les picotements, les démangeaisons, les tiraillements, les rougeurs, ou les irritations de la peau.
  14. Composition cosmétique pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisée en ce qu’elle contient de 0,1 à 2% en poids d’huile issue de graines dePaeoniaxsuffruticosaAndrews par rapport au poids total de la composition.
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