FR3100106A1

FR3100106A1 - Procédé et système de valorisation de produits d’élevage de coquillages

Info

Publication number: FR3100106A1
Application number: FR1909640A
Authority: FR
Inventors: BRIERE Axel
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2019-09-02
Filing date: 2019-09-02
Publication date: 2021-03-05
Anticipated expiration: 2039-09-02
Also published as: FR3100106B1

Abstract

L’invention concerne un procédé de traitement de coquillages incluant une étape de cuisson par autoclave ACOOK desdits coquillages. Selon l’invention, ce procédé de traitement inclut une étape de séparation par pressage MPRS des produits obtenus CPMC à l’issue de l’étape de cuisson ACOOK, visant à séparer de leur coquille les chairs cuites CPMC des coquillages. La mise en œuvre de l’étape de séparation par pressage MPRS n’impliquant aucun traitement chimique ni thermique spécifique, la réalisation d’une telle séparation est bien moins coûteuse que celle d’une séparation par hydrolyse enzymatique et nécessite des équipements comparativement beaucoup moins consommateurs en eau, en énergie et en volume d’implantation. Référence : Figure 1

Description

Procédé et système de valorisation de produits d’élevage de coquillages

L’invention concerne un procédé et un système de valorisation de produits d’élevage de coquillages mettant en œuvre une étape de cuisson par autoclave desdits coquillages.

L’invention trouve une application particulièrement pertinente dans le cadre de la valorisation de produits d’élevage qui présentent des calibres différents de ceux exigibles pour une préparation à commercialisation au moyen de procédés et de systèmes de traitement déjà connus de l’homme du métier.

La question de la valorisation de tels produits d’élevage est un sujet d’importance considérable, notamment dans les domaines où des réglementations ont été instituées en vue de garantir aux consommateurs un référentiel de qualité.

Ainsi, dans le cas particulier de la mytiliculture, il existe un cahier des charges spécifique à la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) « Moule de Bouchot », qui prescrit par exemple que seules peuvent être commercialisées sous cette appellation des moules fraîches, entières et vivantes dont l’épaisseur, coquille comprise, est supérieure ou égale à 12mm.

Les moules récoltées qui ne respectent pas ces exigences forment des « coproduits » d’élevage qui représentent environ 30 à 50% du volume total de la production. Ces coproduits sont généralement constitués par des moules qui présentent un calibre qui est inférieur au calibre réglementaire ou plus généralement en dehors du cahier des charges de l’appellation STG, ou encore qui présentent une coquille endommagée. Sans effort particulier de valorisation de cette population, c’est un tiers, voire une moitié des ressources dépensées dans les activités d’élevage des moules visées dans cet exemple particulier qui le sont en pure perte.

Quoique parfaitement comestiblesa priori, les moules hors calibre ou présentant une coquille endommagée, qui forment l’essentiel de la population des coproduits issus de la mytiliculture, ont en effet longtemps été considérées comme des déchets insusceptibles de toute valorisation, générant ainsi un gaspillage de ressources difficilement acceptable pour les producteurs comme pour les consommateurs.

Des processus de valorisation de coquillages qui ne répondent pas à un cahier des charges donné ont été récemment conçus en vue de limiter l’ampleur de ce problème.

Un premier processus de valorisation de tels coquillages consiste à leur faire subir une cuisson par autoclave, suivie d’une étape d’écaillage au cours de laquelle les produits obtenus à l’issue de l’étape de cuisson sont soumis à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites et à retenir les coquilles libérées desdites chairs.

Dans ce processus, les coquillages sont soumis au sein de l’autoclave à une montée en pression en moins de 20 secondes jusqu’à 4 bars et une montée en température au-delà de 140°C, conditions qui sont maintenues pendant quelques minutes, avant de subir en moins de 10 secondes un retour rapide aux conditions ambiantes de pression et de température. Ces coquillages subissent ainsi un double choc qui vise à désolidariser leur chair de leur coquille, laquelle chair pouvant ensuite être récupérée déjà cuite en sortie de l’étape d’écaillage, en vue d’être nettoyée et conditionnée pour commercialisation.

Les études et travaux menés par l’inventeur l’ont amené à conclure que ce processus fonctionne relativement bien avec des coquillages présentant une épaisseur supérieure à environ 10,5mm, mais n’est pas suffisamment efficace pour des coquillages présentant une épaisseur inférieure à 10,5mm, le double choc de pression et de température généré par l’autoclave étant insuffisant pour désolidariser la chair de la moule de sa coquille.

Il existe par ailleurs dans l’état de la technique des processus de valorisation de coquillages hors calibre basés sur d’autres principes de fonctionnement que celui de la cuisson par autoclave, par exemple le procédé d’hydrolyse enzymatique décrit dans le brevet français publié sous la référence FR 3037481.

Ce procédé permet d’obtenir une bonne séparation de leurs coquilles des chairs des coquillages, mais les chairs ainsi obtenues se présentent sous forme d’un liquide brunâtre inadapté à une utilisation dans l’industrie agroalimentaire pour consommateurs humains. Tout au plus peut-il être espéré de commercialiser les produits au moyen d’un procédé d’hydrolyse enzymatique sous forme d’aliments pour animaux ou, au mieux, de compléments alimentaires pour humains et/ou animaux.

Or, dans le domaine général de l’industrie alimentaire, ce sont les produits destinés aux humains qui génèrent la plus forte valeur ajoutée car ils s’inscrivent dans des réseaux de distribution éprouvés depuis de nombreuses années et s’adressent à des consommateurs à la recherche de produits à même de leur procurer un certain plaisir gastronomique, qui peut être obtenu grâce à des produits issus d’une cuisson autoclave, qui reste ainsi tout-à-fait satisfaisant sur le plan qualitatif, par exemple pour la valorisation de moules dont l’épaisseur dépasse 10,5mm.

Par ailleurs, les travaux de l’inventeur l’ont amené à observer que la mise en œuvre d’un procédé d’hydrolyse enzymatique nécessite d’importantes quantités d’eau, de l’ordre d’une tonne d’eau pour une tonne de produits à traiter. Ceci implique que les jus obtenus après mise en œuvre du procédé d’hydrolyse enzymatique sont très dilués et doivent être condensés avant de pouvoir être valorisés à leur tour.

Enfin, pour reprendre l’exemple particulier de la mytiliculture déjà évoqué plus haut, l’inventeur a observé que, d’une part, la proportion de moules de taille inférieure à 10,5mm était environ égale à la proportion de moules de taille supérieure à 10,5mm, et que, d’autre part, pour que la mise en œuvre d’un cuiseur autoclave dans le contexte décrit plus haut soit rentable, il fallait lui fournir une quantité d’au moins 2 à 2,5 tonnes par heure de moules lavées et dé-byssussées, c’est-à-dire libérées des filaments, appelés byssus, secrétés par ces moules pour s’accrocher à une surface rocheuse.

Ainsi, pour être rentable, une usine de valorisation de coproduits de moules mettant en œuvre à la fois une étape de cuisson par autoclave pour les moules d’épaisseur supérieure à 10,5mm et une étape d’hydrolyse enzymatique pour les moules d’épaisseur inférieure à 10,5mm nécessiterait un approvisionnement d’environ 4 à 5 tonnes de moules lavées et dé-byssussées et d’au moins 2 à 2,5 tonnes d’eau par heure, ce qui induit une taille critique très importante pour une telle usine.

Or, les zones littorales où sont implantées les entreprises de mytiliculture sont des zones touristiques généralement protégées par des lois de préservation de l’environnement et dans lesquelles la valeur foncière des terrains est généralement très élevée, de sorte qu’il n’est pas envisageable d’y implanter des usines de grande taille.

De telles usines doivent alors être implantées dans les terres, ce qui génère inévitablement des coûts de transport des coproduits bruts plus importants, qui peuvent s’élever jusqu’à 10% du coût de fonctionnement de l’ensemble de l’usine selon les projections et simulations réalisées par l’inventeur.

En vue de remédier aux inconvénients énoncés ci-dessus, l’inventeur propose une solution alternative à la mise en œuvre du procédé d’hydrolyse enzymatique connu de l’état de la technique en vue de séparer de leurs coquilles les chairs des coquillages postérieurement à l’étape de cuisson.

A cette fin, un procédé conforme au paragraphe introductif inclut en outre une étape de séparation par pressage des produits obtenus à l’issue de l’étape de cuisson, visant à séparer de leur coquille les chairs cuites des coquillages.

La mise en œuvre d’une étape de séparation par pressage n’impliquant aucun traitement chimique ni thermique spécifique, la réalisation d’une telle séparation est bien moins coûteuse que celle d’une hydrolyse enzymatique et nécessite des équipements comparativement beaucoup moins consommateurs en eau, en énergie et en volume d’implantation.

Ceci permet d’envisager une utilisation de l’invention au sein d’usines de relativement petite taille pouvant être installées en zone littorale à frais réduits et donc au plus près des élevages émetteurs de produits à traiter, ce qui limitera les frais logistiques de valorisation de ces produits.

Par ailleurs, les avantages apportés aux chairs des coquillages en termes de coloration et de qualité gustative par l’étape de cuisson autoclave seront préservés, ce qui rendra, les chairs et le jus de cuisson obtenus à l’issue de l’étape de séparation par pressage adaptés à une valorisation sous forme de produits agroalimentaires destinés aux humains, ce qui augmente de manière significative la rentabilité du processus conforme à l’invention.

Selon un mode de mise en œuvre avantageux de l’invention, le procédé décrit ci-dessus inclut en outre une étape de séparation par flux hydraulique des chairs de coquillage, d’une part, et des corps étrangers à ces chairs, d’autre part, issus de l’étape de séparation par pressage.

La séparation par flux hydraulique permet de débarrasser de toute forme de coquille et de tous autres corps étrangers les chairs obtenues à l’issue de l’étape de séparation par pressage, sans pour autant altérer la qualité de ces chairs. Dans une telle étape, les chairs, dont la densité volumique est inférieure à celle de l’eau, sont amenées à flotter près de la surface d’un bassin tandis que les résidus de coquilles et autres corps étrangers, dont la densité volumique est supérieure à celle de l’eau, sont amenés à couler vers le fond du bassin, provoquant ainsi une séparation naturelle ainsi qu’un lavage simultané des chairs et des résidus de coquille.

Selon un autre mode de mise en œuvre avantageux de l’invention, le procédé décrit ci-dessus inclut en outre une étape d’écaillage, insérée entre l’étape de cuisson et l’étape de séparation par pressage, au cours de laquelle les produits obtenus à l’issue de l’étape de cuisson sont soumis à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites et à retenir les coquilles libérées desdites chairs.

L’étape d’écaillage permet de récupérer des chairs de coquillages en sortie de l’étape de cuisson, alors que ces chairs sont donc dans un état qualitativement plus valorisant que celui des chairs obtenues à l’issue de l’étape de séparation par pressage. De plus, cette étape d’écaillage permet de filtrer un volume significatif de coquilles qui viendraient sinon encombrer inutilement les moyens de séparation par pressage.

Selon un autre mode de mise en œuvre avantageux de l’invention, le procédé décrit ci-dessus inclut en outre une étape de collecte des jus issus d’au moins l’une des étapes précédemment mises en œuvre dans ce procédé.

Les jus ainsi recueillis seront également valorisables, en tant que tels ou sous forme concentrée ou sous forme de poudre, sur les marchés agroalimentaire, aromatique et nutraceutique.

Selon un encore autre mode de mise en œuvre avantageux de l’invention, le procédé décrit ci-dessus inclut en outre une étape de collecte des coquilles et éléments de coquilles séparés des chairs des coquillages au cours d’au moins l’une des étapes d’écaillage, de séparation par pressage, et de séparation par flux hydraulique.

Les coquilles et résidus de coquilles ainsi recueillis pourront également être valorisés, généralement après avoir été concassés, sous différentes formes comme des compléments d’amendement, des traitements bio-absorbants ou encore des biomatériaux destinés à la construction sous forme de pavés agglomérés.

Les étapes de collecte des jus et/ou des coquilles et résidus de coquilles décrites plus haut contribueront à augmenter la rentabilité globale du procédé conforme à l’invention.

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d’un mode de mise en œuvre particulier, donné à titre d’exemple illustratif et non-limitatif, et au regard des dessins annexés, parmi lesquels :

Fig.1

est un schéma fonctionnel qui représente un procédé conforme à un mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention ;

Fig.2

est une vue en perspective de moyens de séparation par pressage mis en œuvre dans un mode de réalisation particulier de l’invention ;

Fig.3

est une vue en perspective détaillée de moyens de séparation par pressage mis en œuvre dans ce mode de réalisation particulier de l’invention ;

Fig.4

est une vue latérale de moyens de séparation par flux hydraulique mis en œuvre dans un autre mode de réalisation particulier de l’invention, qui pourra être utilisé de façon cumulative avec le précédent.

Lafigure 1illustre un procédé de traitement de coquillages conforme à un mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention.

Ce procédé est applicable à tous types de coquillages, par exemple aux moules, palourdes, coques, etc.

Les coquillages à traiter font l’objet d’une étape de réception ENT en entrée de ligne de traitement, et d’une étape de lavage et de dé-byssussage CLNDB selon des techniques bien connues de l’homme du métier.

Les coquillages à traiter sont ensuite soumis à une étape de calibration, à l’issue de laquelle les coquillages présentant un calibre CAL, c’est-à-dire une épaisseur coquille incluse, supérieure ou égale à une valeur de référence prédéterminée VREF seront orientés vers un procédé de traitement distinct de celui qui fait l’objet de la présente description.

Dans le cas du traitement de moules de bouchots, la valeur de référence VREF pourra par exemple être fixée à 10,5 mm.

Les coquillages dont le calibre CAL est inférieur à la valeur de référence VREF sont ensuite soumis au procédé de traitement conforme à l’invention.

Conformément à l’exposé qui précède, ce procédé inclut au principal une étape de cuisson par autoclave ACOOK desdits coquillages, ainsi qu’une étape de séparation par pressage MPRS des produits obtenus CPMC à l’issue de l’étape de cuisson ACOOK, visant à séparer de leur coquille les chairs cuites CPMC des coquillages.

La mise en œuvre de l’étape de séparation par pressage MPRS n’impliquant aucun traitement chimique ni thermique spécifique, la réalisation d’une telle séparation est bien moins coûteuse que celle d’une séparation par hydrolyse enzymatique et nécessite des équipements comparativement beaucoup moins consommateurs en eau, en énergie et en volume d’implantation.

Par ailleurs, les avantages apportés aux chairs de coquillages en termes de coloration et de qualité gustative par l’étape de cuisson autoclave ACOOK seront préservés, ce qui rendra les chairs et le jus de cuisson obtenus à l’issue de l’étape de séparation par pressage MPRS adaptés à une valorisation sous forme de produits agroalimentaires destinés aux humains, ce qui augmente de manière significative la rentabilité du processus conforme à l’invention.

De plus, les débris de coquilles PCQ qui auront été séparés des chairs cuites CPMC pourront être collectés en vue d’être valorisés comme cela sera expliqué dans la suite de la description.

Selon le mode de mise en œuvre avantageux de l’invention décrit ici, le procédé de traitement inclut en outre une étape de séparation par flux hydraulique HFLX2 des chairs de coquillage CMP, d’une part, et des corps étrangers à ces chairs RCQ, d’autre part, contenus dans les produits CMPR issus de l’étape de séparation par pressage MPRS.

La séparation par flux hydraulique permet de débarrasser de toute forme de coquille et de tous autres corps étrangers les chairs obtenues à l’issue de l’étape de séparation par pressage, sans pour autant altérer la qualité de ces chairs. Dans une telle étape, les chairs CMP, dont la densité volumique est inférieure à celle de l’eau, sont amenées à flotter près de la surface d’un bassin tandis que les résidus de coquilles et autres corps étrangers RCQ, dont la densité volumique est supérieure à celle de l’eau, sont amenés à couler vers le fond du bassin, provoquant ainsi une séparation naturelle ainsi qu’un lavage simultané des chairs CMP et des résidus de coquille RCQ.

Ces chairs CMP pourront alors être récupérées et faire l’objet d’une étape supplémentaire de préparation et de conditionnement PCK2 en vue de leur commercialisation, par exemple sous forme de pâte à tartiner, ou de produits aromatiques comme des fonds de sauce.

Dans le mode de mise en œuvre avantageux de l’invention décrit ici, le procédé décrit ci-dessus inclut en outre une étape d’écaillage DSHL, insérée entre l’étape de cuisson ACOOK et l’étape de séparation par pressage MPRS, au cours de laquelle les produits CKM obtenus à l’issue de l’étape de cuisson ACOOK sont soumis à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites CME et à retenir les coquilles ECQ libérées desdites chairs.

L’étape d’écaillage DSHL permet de récupérer des chairs de coquillages CME cuites au cours de l’étape de cuisson ACOOK, alors que ces chairs CME sont donc dans un état qualitativement plus valorisant que celui des chairs CMPR obtenues à l’issue de l’étape de séparation par pressage MPRS. De plus, cette étape d’écaillage DSHL permet de filtrer un volume significatif de coquilles ECQ qui viendraient sinon encombrer inutilement les moyens de séparation par pressage MPRS.

Cette étape d’écaillage DSHL est ici suivie d’une étape de séparation par flux hydraulique HFLX1 des chairs de coquillages CME récupérées en sortie d’écaillage, d’une part, et des corps étrangers à ces chairs CME, d’autre part. Cette étape de séparation hydraulique HFLX1 est ainsi essentiellement une étape de lavage, car les chairs de coquillage CME n’ont pas été soumis à une étape de pressage. Cette étape de séparation par flux hydraulique HFLX1 est enfin suivie d’une étape supplémentaire de préparation et de conditionnement PCK1 en vue de la commercialisation des chairs ainsi lavées.

Dans une variante du mode de mise en œuvre de l’invention décrit ici, il sera envisageable de traiter simultanément les chairs CME récupérées en sortie d’écaillage et les chairs CMPR obtenues à l’issue de l’étape de séparation par pressage MPRS, au moyen d’un unique dispositif de séparation par flux hydraulique tel celui qui est décrit en figure 4.

Dans le mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention décrit ici, le procédé de traitement inclut en outre une étape de collecte JCD des jus de cuisson CKJ issus de l’étape de cuisson ACOOK.

Les jus CKJ ainsi recueillis sont ensuite soumis à une étape de condensation JCD et à une étape de concentration JCC en vue de les débarrasser de tout excédent en eau, résultant des étapes de traitement précédentes, qui risquerait d’altérer la consistance et les qualités gustatives des produits qui seront issus de la valorisation de ces jus de cuisson.

Ces jus seront ensuite soumis à une étape JCL de pasteurisation et de refroidissement à environ 4°C, suivie d’une étape supplémentaire de préparation et de conditionnement PCK0, en tant que tels ou sous forme concentrée ou sous forme de poudre.

Selon le mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention décrit ici, le procédé de traitement inclut de plus une étape de collecte SHLC des coquilles et éléments de coquilles ECQ, PCQ et RCQ séparés des chairs des coquillages au cours des étapes d’écaillage DSHL, de séparation par pressage MPRS, et de séparation par flux hydraulique RCQ.

Les coquilles et résidus de coquilles ainsi recueillis pourront également être valorisés, généralement après avoir été concassés à l’issue d’une autre étape de préparation et de conditionnement PCK3, sous différentes formes comme des compléments d’amendement, des traitements bio-absorbants ou encore des biomatériaux destinés à la construction sous forme de pavés agglomérés.

Lafigure 2illustre un mode de réalisation avantageux d’un dispositif de séparation par pressage des produits CPMC obtenus à l’issue de l’étape de cuisson, visant à séparer de leur coquille les chairs cuites des coquillages.

Ce dispositif comporte une cuve PCV destinée à recevoir les produits CPMC, ainsi qu’un dispositif de pressage desdits produits contre un tambour cylindrique ajouré TMB destiné à être entraîné en rotation autour d’un axe AXT.

La surface du tambour TMB est percée de orifices présentant un diamètre d’environ 1 à 5 mm de diamètre, destinés à laisser passer les chairs cuites CMPR tout en écartant les débris de coquilles PCQ de taille supérieure, qui seront récupérés séparément conformément à la description qui précède.

Lafigure 3illustre de façon plus détaillée le dispositif de séparation décrit ci-dessus. Les éléments communs aux deux figures ont été revêtus des mêmes signes de référence. Le dispositif de séparation inclut, outre le tambour ajouré TMB déjà décrit, quatre rouleaux cylindriques RL1, RL2 RL3 et RL4 respectivement destinés à être entraînés en rotation autour d’axes AX1, AX2, AX3 et AX4, tous sensiblement parallèles à l’axe de rotation du tambour ajouré TMB.

Ces rouleaux RL1, RL2 RL3 et RL4 sont enveloppés dans un tapis TPSR qui est mis sous tension par le tambour ajouré TMB au moyen d’un dispositif de réglage bien connu de l’homme du métier qui n’est pas représenté ici. Ainsi, les produits CPMC déversés dans la cuve se répartissent sur le tapis TPSR qui les transporte vers une zone de pincement située entre le deuxième rouleau RL2 et le tambour ajouré TMB, lesquels organes sont soumis à des mouvement de rotation opposés l’un à l’autre. Les produits CPMC se trouvent ainsi broyés entre les deux rouleaux, les résidus d’épaisseur inférieure à celle des orifices du tambour TMB passant au travers de la paroi de ce dernier tandis que les autres résidus sont évacués à l’extérieur de celui-ci, comme décrit précédemment.

Lafigure 4illustre un mode de réalisation d’un dispositif de séparation par flux hydraulique. Ce dispositif inclut un bassin DCV rempli d’eau et destiné dans cet exemple à recevoir les produits CMPR obtenus à l’issue de l’étape de séparation par pressage MPRS. En pratique ces produits incluent des chairs de coquillage CMP, d’une part, et des corps étrangers à ces chairs RCQ.

Ce bassin inclut des moyens d’injection d’eau sous pression WJT, destinés à créer une zone de turbulences TRBZ dans laquelle les produits CMPR vont subir des secousses grâce auxquelles les chairs de coquillage CMP, dont la densité volumique est inférieure à celle de l’eau, sont amenées à flotter près de la surface du bassin DCV tandis que les résidus de coquilles et autres corps étrangers RCQ, dont la densité volumique est supérieure à celle de l’eau, sont amenés à couler vers le fond du bassin, provoquant ainsi une séparation naturelle ainsi qu’un lavage simultané des chairs CMP et des résidus de coquille RCQ.

Le courant généré grâce aux moyens d’injection d’eau sous pression WJT va ensuite pousser les chairs CMP vers une zone d’écoulement d’eau laminaire LMBZ, dans laquelle elles seront en flottaison, avant d’être entraînées au moyen d’un rouleau de sortie vers une zone de sortie OTZ où ces chairs CMP pourront être recueillies en vue de leur conditionnement.

L’eau accompagnant les chairs CMP dans leur mouvement de flottaison vers le rouleau de sortie ORL sera quant à elle recueillie dans une zone de réception RCZ délimitée par un réservoir WTK qui pourra être relié au bassin DCV par des moyens de filtrage et de pompage non-représentés sur la présente figure en vue de permettre au dispositif de séparation de fonctionner en circuit fermé.

Une électrovanne OEV permettra dans cet exemple de réalisation de vidanger le bassin DCV à intervalles prédéfinis en vue de recueillir les résidus de coquilles et autres corps étrangers RCQ, afin de les orienter vers des moyens de conditionnement adaptés.

Claims

Procédé de traitement de coquillages, incluant une étape de cuisson par autoclave desdits coquillages, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une étape de séparation par pressage des produits obtenus à l’issue de l’étape de cuisson, visant à séparer de leur coquille les chairs cuites des coquillages.
Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une étape de séparation par flux hydraulique des chairs de coquillage, d’une part, et des corps étrangers à ces chairs, d’autre part, issus de l’étape de séparation par pressage.
Procédé selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une étape d’écaillage, insérée entre l’étape de cuisson et l’étape de séparation par pressage, au cours de laquelle les produits obtenus à l’issue de l’étape de cuisson sont soumis à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites et à retenir les coquilles libérées desdites chairs.
Procédé selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une étape de collecte des jus issus d’au moins l’une des étapes précédemment mises en œuvre dans ce procédé.
Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il inclut au moins une étape de collecte des coquilles et éléments de coquilles séparés des chairs des coquillages au cours d’au moins l’une des étapes d’écaillage, de séparation par pressage, et de séparation par flux hydraulique.
Système de traitement de coquillages incluant des moyens de cuisson autoclave desdits coquillages, caractérisé en ce qu’il inclut en outre des moyens de séparation par pressage des produits issus des moyens de cuisson, aptes à séparer de leur coquille les chairs cuites des coquillages.
Système de traitement de coquillages selon la revendication 6, caractérisé en ce qu’il inclut en outre des moyens de séparation par flux hydraulique des résidus de coquille, d’une part, et des chairs de coquillage, d’autre part, issus des moyens de séparation par pressage.
Système de traitement de coquillages selon l’une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce qu’il inclut en outre des moyens d’écaillage, disposés entre les moyens de cuisson et les moyens de séparation par pressage, aptes à soumettre les produits issus des moyens de cuisson à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites et à retenir les coquilles libérées desdites chairs.
Système de traitement de coquillages selon l’une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce qu’il inclut des moyens de collecte des jus produits par les moyens de cuisson.
Système de traitement de coquillages selon la revendication 8, caractérisé en ce qu’il inclut des moyens de collecte des coquilles et éléments de coquilles séparés des chairs des coquillages par au moins l’un des moyens d’écaillage, de séparation par pressage, et de séparation par flux hydraulique.