FR3100688A1 - Dispositif de lavage et système de traitement de coquillages - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un dispositif de lavage de coquillages, incluant :. un récipient RCP percé d’orifices de taille inférieure à celle desdits coquillages et présentant un espace intérieur destiné à recevoir lesdits coquillages ;. des moyens d’aspersion ASPM dudit espace intérieur ; et. des moyens d’entraînement en mouvement (MOT, TCR) dudit récipient RCP. Le dispositif conforme à l’invention est remarquable en ce qu’il ne nécessite pas d’organes de pincement pour arracher les fibres de byssus de leurs coquillages. Référence : Figure 3

Description

Dispositif de lavage et système de traitement de coquillages

L’invention concerne un dispositif de lavage et un système de traitement de coquillages.

L’invention s’inscrit dans le domaine général de la pêche et de l’élevage de coquillages et sa mise en œuvre est particulièrement, mais pas exclusivement, avantageuse dans des applications de valorisation de coproduits d’élevage de coquillages.

La question de la valorisation de tels produits d’élevage est un sujet d’importance considérable, notamment dans les domaines où des réglementations ont été instituées en vue de garantir aux consommateurs un référentiel de qualité.

Ainsi, dans le cas particulier de la mytiliculture, il existe un cahier des charges spécifique à la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) « Moule de Bouchot », qui prescrit par exemple que seules peuvent être commercialisées sous cette appellation des moules fraîches, entières et vivantes dont l’épaisseur, coquille comprise, est supérieure ou égale à 12mm.

Les moules récoltées qui ne respectent pas ces exigences forment des « coproduits » d’élevage qui représentent environ 30 à 50% du volume total de la production. Ces coproduits sont généralement constitués par des moules qui présentent un calibre qui est inférieur au calibre réglementaire ou plus généralement en dehors du cahier des charges de l’appellation STG, ou encore qui présentent une coquille endommagée. Sans effort particulier de valorisation de cette population, c’est un tiers, voire une moitié des ressources dépensées dans les activités d’élevage des moules visées dans cet exemple particulier qui le sont en pure perte.

Quoique parfaitement comestiblesa priori, les moules hors calibre ou présentant une coquille endommagée, qui forment l’essentiel de la population des coproduits issus de la mytiliculture, ont en effet longtemps été considérées comme des déchets insusceptibles de toute valorisation, générant ainsi un gaspillage de ressources difficilement acceptable pour les producteurs comme pour les consommateurs.

Des processus de traitement ont donc été conçus en vue de valoriser ces coproduits et ainsi de limiter l’ampleur de ce problème.

Les processus de traitement de produits d’élevage de coquillages font généralement appel à des moyens de lavage situés en amont des moyens de traitement proprement dits.

En effet, les produits d’élevage sont souvent porteurs d’impuretés végétales, animales et minérales qu’il est nécessaire de séparer des produits eux-mêmes afin que les produits issus du processus de traitement présentent une qualité convenable pour leur consommateur final.

En particulier, certains coquillages secrètent des fibres appelées « byssus » qui dépassent de la coquille et permettent à ces coquillages d’adhérer à des substrats, comme les moules peuvent adhérer à de la roche ou à un pieu en bois dans le cas de l’élevage sur bouchots. Si ces fibres sont nécessaires à la survie du coquillage, elles sont visuellement inesthétiques et contreviennent aux standards du marché.

Ainsi, l’un des objectifs poursuivis lors du lavage des coquillages est de les débarrasser non seulement de la boue, de la vase et du sable dont ils peuvent être porteurs, mais aussi des fibres de byssus qui continuent à dépasser de leur coquille après que ces coquillages aient été arrachés à leur substrat.

Il existe dans l’état de la technique des dispositifs permettant de réaliser un tel « dé-byssussage ». Les dispositifs connus reposent généralement sur la mise en œuvre d’une pluralité de paires de rouleaux formant des organes de pincement et tournant dans un sens inverse l’un de l’autre, ce qui leur permet de pincer, en vue de les arracher, les fibres de byssus des coquillages qui sont disposés sur ces rouleaux.

Un dispositif conforme à un tel principe fonctionnel est décrit dans le brevet US4718145, quoique dans le contexte d’une application différente puisqu’il y est question d’éviscération de noix de coquilles Saint-Jacques.

Les travaux de l’inventeur lui ont permis d’observer que, si les dispositifs connus sont relativement efficaces pour arracher le byssus de coquillages ayant un calibre conforme aux standards de qualité usuels, ils sont en revanche plutôt inefficaces pour dé-byssusser des coquillages de taille sensiblement inférieure.

En effet, le byssus de tels coquillages est par nature plus court que celui de coquillages plus grands, de sorte que ses fibres ne sont pas assez longues pour être pincées entre les rouleaux. D’autre part, les coquillages de plus petite taille ont tendance à être avalés entre les rouleaux, se voyant alors purement et simplement évincés de leur processus de valorisation.

Or, dans le cas de l’élevage encadré par la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) « Moule de Bouchot », déjà évoqué plus haut, les moules de calibre inférieur à 10,5mm représentent la moitié de l’ensemble des coproduits, et il n’est dès lors pas acceptable d’en perdre une proportion importante dès l’étape de lavage située en amont de leur processus de traitement.

En vue de remédier aux inconvénients énoncés ci-dessus, l’inventeur propose une solution alternative au dispositif de lavage par pincement connu de l’état de la technique.

L’invention présente à cet effet un dispositif de lavage de coquillages, incluant :
. un récipient percé d’orifices de taille inférieure à celle desdits coquillages et présentant un espace intérieur destiné à recevoir lesdits coquillages ;
. des moyens d’aspersion dudit espace intérieur ; et
. des moyens d’entraînement en mouvement dudit récipient.

Le dispositif conforme à l’invention est remarquable en ce qu’il ne nécessite pas d’organes de pincement pour arracher les fibres de byssus de leurs coquillages. En effet, l’inventeur a observé que le fait de rassembler une population de coquillages au sein d’un récipient et d’imprimer un mouvement à ce récipient permet de créer de multiples frottements entre les coquillages, à l’occasion desquels les fibres de byssus vont se voir naturellement arrachées de leurs coquillages. D’une certaine façon, ce sont les coquillages eux-mêmes qui, à l’occasion de leur brassage par mise en rotation dans un flux d’eau créé par les moyens d’aspersion, forment des micro-rouleaux présentant des mouvements de rotation omnidirectionnels.

Par ailleurs, les orifices aménagés au sein de l’enveloppe du récipient permettent à celle-ci de jouer un rôle semblable à celui d’une râpe et de contribuer à l’arrachement des fibres de byssus des coquillages avec lesquels le récipient est amené à se trouver en contact au cours de ses mouvements.

L’aspersion de l’espace intérieur du récipient permet de créer un bain favorable à un allongement des fibres de byssus qui facilitera leur arrachage par frottement entre les coquillages ou contre l’enveloppe percée d’orifices du récipient. Simultanément, cette aspersion favorise l’évacuation au travers des orifices du récipient des fibres de byssus arrachées aux coquillages.

Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, le récipient présente la forme générale d’un cylindre de révolution, les moyens d’entraînement en mouvement étant destinés à lui imprimer une rotation autour de son axe de révolution.

Un tel mode de mise en œuvre permet un brassage régulier et sans à-coups des coquillages présents dans le récipient, et donc un arrachage des fibres de byssus sans détérioration inutile des coquillages auxquels ces fibres sont attachées.

Selon une variante de l’invention, un dispositif conforme à la description qui précède inclut en outre une brosse munie de brins montés radialement sur une tige s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe du récipient et disposée à l’intérieur de celui-ci.

Une telle brosse a vocation à exercer une double fonction : elle contribuera, d’une part, à augmenter l’effet de brassage des coquillages inclus dans le récipient lorsque celui-ci est entraîné en mouvement, et, d’autre part, ses brins captureront et arracheront des fibres de byssus des coquillages ainsi brassés, ce qui augmentera sensiblement l’efficacité du dispositif équipé d’une telle brosse.

Selon un mode de mise en œuvre particulier de cette variante, le dispositif de lavage conforme à la description qui précède inclut des moyens de mise en mouvement rotatif de la brosse dans un sens inverse de celui de la rotation du récipient.

Un tel mouvement contre-rotatif de la brosse par rapport au récipient permettra d’accroître l’efficacité de frottement, et donc d’arrachage et de nettoyage de la brosse.

Selon un mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de cette variante, le dispositif de lavage décrit ci-dessus inclut des moyens de peignage de ladite brosse disposés à l’intérieur du récipient.

Les moyens de peignage permettront de débarrasser régulièrement les brins de la brosse des fibres de byssus qui y sont capturés afin de préserver son efficacité d’arrachage. En effet, les mouvements de brassages qui se produisent au sein du récipient provoquent une agglomération des fibres de byssus sous forme de pelotes qui s’accrochent aux brins de la brosse et nuisent alors à son efficacité d’accrochage et d’arrachage d’autres fibres de byssus. Les moyens de peignage permettent de séparer de telles pelotes des brins de le brosse, et donc de libérer ces brins afin qu’ils puissent à nouveau accrocher et arracher d’autres fibres de byssus.

Les moyens de peignage seront préférentiellement solidaires d’un bâti du dispositif par rapport auquel le récipient sera monté en liaison pivot, et pourront jouxter les moyens d’aspersion, ce qui évitera d’ajouter pour leur fixation à l’intérieur du récipient d’autres organes que ceux déjà utilisés pour réaliser l’aspersion des coquillages à laver.

Selon un autre mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention, un dispositif de lavage conforme à la description qui précède inclut des moyens d’obstruction mobiles disposés à au moins une extrémité de sortie du récipient.

De tels moyens d’obstruction pourront être réalisés sous la forme d’une ou plusieurs portes coulissantes aménagées au niveau d’une section de sortie du récipient.

Les moyens d’obstruction permettent, lorsqu’ils sont en position de fermeture, d’augmenter le niveau de liquide dans le récipient, ce qui favorise les mouvements desdits coquillages et multiplie ainsi les effets de frottement entre ces coquillages et augmente d’autant l’efficacité d’arrachage du dispositif conforme à l’invention.

Selon une variante de ce mode de mise en œuvre de l’invention, le dispositif de lavage décrit ci-dessus inclut en outre une goulotte d’approvisionnement présentant une surface d’entrée disposée à une hauteur plus élevée que celle d’une extrémité supérieure des moyens d’obstruction.

Le fait de disposer la surface d’entrée de la goulotte d’approvisionnement en hauteur par rapport aux moyens d’obstruction permet de retenir dans le récipient une quantité de coquillages plus importante que si la surface d’entrée était disposée à un niveau moins élevé que celui des extrémités supérieures des moyens d’obstruction, car dans une telle situation, il se produirait un effet de débordement au niveau de ladite goulotte d’entrée.

Une telle disposition permet ainsi de maximiser le volume des coquillages contenus dans le récipient, et par conséquent de maximiser les effets de frottement, et donc d’arrachage et de nettoyage obtenus dans un tel dispositif de lavage.

Selon un autre de ses aspects, l’invention concerne également un système de traitement de coquillages incluant un dispositif de lavage conforme à la description qui précède.

Ainsi qu’exposé précédemment, un tel système de traitement verra son rendement considérablement amélioré par la mise en œuvre du dispositif de lavage selon l’invention.

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d’un mode de mise en œuvre particulier, donné à titre d’exemple illustratif et non-limitatif, et au regard des dessins annexés, parmi lesquels :

Fig.1

est une vue schématique d’un dispositif de lavage conforme à un mode de réalisation avantageux de l’invention ;

Fig.2

est une vue latérale partielle de ce dispositif de lavage ;

Fig.3

est une vue en perspective d’un dispositif de lavage conforme à ce mode de réalisation avantageux de l’invention ;

Fig.4

est une vue en perspective épurée d’un tel dispositif ; et

Fig.5

est un diagramme fonctionnel illustrant un système de traitement de coquillages selon un mode de mise en œuvre particulier de l’invention.

Lafigure 1illustre sous forme schématique un dispositif de lavage de coquillages conforme à un mode de mise en œuvre avantageux de l’invention, qui inclut :

. un récipient RCP percé d’orifices ORF de taille inférieure à celle desdits coquillages et présentant un espace intérieur destiné à recevoir lesdits coquillages ;
. des moyens d’aspersion ASPM dudit espace intérieur ; et
. des moyens d’entraînement en mouvement (MOT, TCR) dudit récipient RCP.

Le dispositif conforme à l’invention est remarquable en ce qu’il ne nécessite pas d’organes de pincement pour arracher les fibres de byssus de leurs coquillages. En effet, le fait de rassembler une population de coquillages au sein du récipient RCP et d’imprimer un mouvement à ce récipient RCP permet de créer de multiples frottements entre les coquillages, à l’occasion desquels les fibres de byssus vont se voir naturellement arrachées de leurs coquillages. D’une certaine façon, ce sont les coquillages eux-mêmes qui, à l’occasion de leur brassage par mise en rotation dans un flux d’eau créé par les moyens d’aspersion ASPM, forment des micro-rouleaux présentant des mouvements de rotation omnidirectionnels.

Par ailleurs, les orifices ORF aménagés au sein de l’enveloppe du récipient RCP permettent à celle-ci de jouer un rôle semblable à celui d’une râpe et de contribuer à l’arrachage des fibres de byssus des coquillages avec lesquels le récipient RCP est amené à se trouver en contact au cours de ses mouvements. Ces orifices pourront par exemple être de forme circulaire et présenter un diamètre de 8 millimètres.

L’aspersion de l’espace intérieur du récipient RCP permet de créer un bain favorable à un allongement des fibres de byssus qui facilitera leur arrachage par frottement entre les coquillages ou contre l’enveloppe percée d’orifices ORF du récipient RCP. Simultanément, cette aspersion favorise l’évacuation au travers des orifices ORF du récipient RCP des fibres de byssus arrachées aux coquillages. Le débit d’eau produite par les moyens d’aspersion ASPM pourra par exemple être de l’ordre de 15 à 20 mètres cubes par heure.

Dans certains modes de mise en œuvre de l’invention, on pourra choisir de réaliser le récipient RCP sous forme d’une cage plane à fond perforé, les moyens d’entraînement étant alors destinés à imprimer à ce récipient un mouvement de translation alternatif semblable aux mouvements utilisés lors d’opérations de tamisage.

Dans le dispositif de lavage représenté ici, le récipient RCP présente la forme générale d’un cylindre de révolution, les moyens d’entraînement en mouvement qui sont ici formés par un moteur MOT et une courroie de transmission TCR étant destinés à lui imprimer une rotation autour de son axe de révolution RAX. Quatre galets rotatifs dont seulement trois (GL1, GL2 et GL3) sont visibles sur la présente figure assurent une assistance à ce mouvement de rotation ainsi qu’un maintien en position du récipient RCP.

Un tel mode de mise en œuvre permet un brassage régulier et sans à-coups des coquillages présents dans le récipient RCP, et donc un arrachage des fibres de byssus sans détérioration inutile des coquillages auxquels ces fibres sont attachées. La vitesse de rotation du récipient RCP pourra être par exemple de l’ordre de 20 tours par minute.

Dans le mode de réalisation de l’invention représenté ici, le dispositif de lavage inclut en outre une brosse munie de brins montés radialement sur une tige BTG s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe RAX du récipient RCP et disposée à l’intérieur de celui-ci.

Cette brosse a vocation à exercer une double fonction : elle contribuera, d’une part, à augmenter l’effet de brassage des coquillages inclus dans le récipient lorsque celui-ci est entraîné en mouvement, et, d’autre part, ses brins captureront et arracheront des fibres de byssus des coquillages ainsi brassés, ce qui augmentera sensiblement l’efficacité du dispositif de lavage.

Dans ce mode de mise en œuvre particulier, le dispositif de lavage inclut des moyens BRM de mise en mouvement rotatif de la tige BTG de la brosse dans un sens inverse de celui de la rotation du récipient RCP. Ces moyens de mise en mouvement BRM pourront par exemple être constitués par un système bien connu en lui-même de l’homme du métier, associant un moteur électrique à une chaîne de transmission reliant ledit moteur à un pignon monté sur la tige BTG.

Un tel mouvement contre-rotatif de la brosse par rapport au récipient RCP permettra d’accroître l’efficacité d’arrachage et de nettoyage de la brosse. La vitesse de rotation de la brosse pourra être par exemple de l’ordre de 150 tours par minute.

Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, les brins BR de la brosse seront implantés sur la tige BTG selon un motif hélicoïdal le long de son axe de révolution, ce qui permettra d’imprimer aux coquillages inclus dans le récipient RCP un effort de poussée mécanique et hydraulique favorisant le mouvement des coquillages vers un orifice de sortie du dispositif conforme à l’invention.

Lafigure 2est une vue latérale schématique qui illustre ce mode de mise en œuvre de l’invention, et permet d’observer le mouvement de rotation dans un sens RCS imprimé au récipient RCP, ainsi que le mouvement de rotation dans un sens inverse RBI simultanément imprimé à la tige BTG de la brosse porteuse des brins BR.

Lafigure 3est une vue en perspective qui représente un dispositif de lavage de coquillages conforme à la description qui précède, dans laquelle les éléments communs avec les figures précédentes portent des références identiques.

Ainsi que montré sur cette figure, le dispositif conforme à l’invention comprend une goulotte d’approvisionnement ING destinée à recevoir les produits à laver et à les déverser dans le récipient RCP, au sein duquel ils feront l’objet du lavage décrit ci-dessus avant d’être dirigés vers une goulotte de sortie OUTG. Une conduite d’évacuation ESC permettra de recueillir et de diriger vers des organes de recyclage les eaux usées et autres résidus qui seront passés au travers des orifices du récipient RCP.

Le récipient RCP comprend ici des longerons LNG solidaires de sa paroi intérieure, qui remplissent une fonction d’aide au brassage des coquillages inclus dans le récipient RCP, tout en apportant un complément de rigidification dudit récipient RCP.

Lafigure 4est une vue en perspective qui représente sous forme épurée un dispositif de lavage de coquillages conforme à la description qui précède, dans laquelle les éléments communs avec les figures précédentes portent des références identiques.

Dans le mode de réalisation décrit ici, le dispositif de lavage inclut des moyens d’obstruction (DR1, DR2) réalisés sous forme de deux portes coulissantes DR2 et DR2 coplanaires aptes à coulisser perpendiculairement à l’axe de rotation du récipient RCP, et à se rejoindre au niveau dudit axe, et disposées en amont de la goulotte de sortie OUTG de sortie du récipient.

Ces moyens d’obstruction (DR1, DR2) permettent, lorsqu’ils sont en position de fermeture, d’augmenter le niveau de liquide dans le récipient, ce qui favorise les mouvements desdits coquillages et multiplie ainsi les effets de frottement entre ces coquillages et augmente d’autant l’efficacité d’arrachage du dispositif ainsi équipé.

Afin d’amplifier encore les effets de frottement entre les coquillages présents dans le récipient RCP, la goulotte d’approvisionnement ING présente dans ce mode de réalisation une surface d’entrée INS disposée à une hauteur plus élevée que celle d’une extrémité supérieure des moyens d’obstruction.

Le fait de disposer la surface d’entrée INS de la goulotte d’approvisionnement ING en hauteur par rapport aux moyens d’obstruction (DR1, DR2) permet de retenir dans le récipient RCP une quantité de coquillages plus importante que si la surface d’entrée INS était disposée à un niveau moins élevé, car dans une telle situation, il se produirait un effet de débordement au niveau de ladite goulotte d’entrée ING avant que le niveau des coquillages contenus dans le récipient RCP n’ait atteint le niveau maximal imposé par la hauteur des portes coulissantes formant les moyens d’obstruction (DR1, DR2).

Une telle disposition permet ainsi de maximiser le volume des coquillages contenus dans le récipient RCP, et par conséquent de maximiser les effets de frottement, et donc d’arrachage et de nettoyage obtenus dans un tel dispositif de lavage.

Le dispositif de lavage illustré ici inclut de plus des moyens de peignage PM de ladite brosse disposés à l’intérieur du récipient RCP. Ces moyens de peignage sont ici constitués par des pointes assemblées sous forme d’une herse solidaire du bâti du dispositif et s’étendant le long d’une direction sensiblement parallèle à l’axe de rotation du récipient RCP.

Les moyens de peignage PM permettent de débarrasser régulièrement les brins BR de la brosse des fibres de byssus qui y sont capturés afin de préserver son efficacité d’arrachage. En effet, les mouvements de brassage qui se produisent au sein du récipient RCP provoquent une agglomération des fibres de byssus sous forme de pelotes qui s’accrochent aux brins BR de la brosse et nuisent alors à son efficacité d’accrochage et d’arrachage d’autres fibres de byssus. Les moyens de peignage PM permettent de séparer de telles pelotes des brins BR de le brosse, et donc de libérer ces brins BR afin qu’ils puissent à nouveau accrocher et arracher d’autres fibres de byssus.

Dans le mode de réalisation décrit ici, les moyens de peignage PM sont solidaires du bâti BAT et jouxtent les moyens d’aspersion ASPM, qui incluent eux-mêmes une rampe d’aspersion s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe de rotation du récipient RCP et est solidaire du bâti BAT. Ce mode de réalisation évite d’ajouter pour la fixation des moyens de peignage PM à l’intérieur du récipient RCP d’autres organes que ceux déjà utilisés pour réaliser l’aspersion des coquillages à laver.

Lafigure 5représente sous forme d’un diagramme fonctionnel un système de traitement de coquillages incluant un dispositif de lavage conforme à la description qui précède.

Ce système de traitement est adapté à différents types de coquillages, par exemple aux moules, palourdes, coques, etc.

Les coquillages à traiter font l’objet d’une réception ENT en entrée de ligne de traitement, et sont ensuite conduits vers un dispositif de lavage et de dé-byssussage CLNDB conforme à l’invention.

Les coquillages à traiter sont ensuite transportés vers un dispositif de calibration, en sortie duquel les coquillages présentant un calibre CAL, c’est-à-dire une épaisseur, coquille incluse, supérieure ou égale à une valeur de référence prédéterminée VREF seront orientés vers un procédé de traitement OTP distinct de celui qui fait l’objet de la présente description.

Dans le cas du traitement de moules de bouchots, la valeur de référence VREF pourra par exemple être fixée à 10,5mm.

Les coquillages dont le calibre CAL est inférieur à la valeur de référence VREF sont ensuite transportés vers des moyens de cuisson autoclave ACOOK.

Dans le mode de mise en œuvre avantageux de l’invention décrit ici, le système de traitement inclut un dispositif d’écaillage DSHL, disposé en sortie des moyens de cuisson ACOOK, et destiné à soumettre les produits CKM recueillis en sortie des moyens de cuisson ACOOK à des vibrations sur un support ajouré visant à laisser passer les chairs cuites CME et à retenir les coquilles ECQ libérées desdites chairs.

Les chairs cuites CME recueillies en sortie des moyens d’écaillage sont ensuite transportées vers des moyens de séparation par flux hydraulique HFL destinés à séparer ces chairs de coquillages CM, des corps étrangers qui pourraient y adhérer, comme des résidus de coquilles.

Les produits obtenus en sortie des moyens de séparation par flux hydraulique HFL sont ensuite transportés vers des moyens de préparation et de conditionnement PCK1 en vue de leur commercialisation.

Dans le mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention décrit ici, le système de traitement inclut en outre des moyens de collecte JCD des jus de cuisson CKJ issus des moyens de cuisson ACOOK.

Les jus CKJ ainsi recueillis sont ensuite transportés vers des moyens de condensation et de concentration JCC en vue de les débarrasser de tout excédent en eau, résultant des étapes de traitement précédentes, qui risquerait d’altérer la consistance et les qualités gustatives des produits qui seront issus de la valorisation de ces jus de cuisson.

Ces jus seront ensuite fournis à des moyens JCL de pasteurisation et de refroidissement visant à les porter à une température d’environ 4°C, avant qu’ils ne soient soumis à une étape supplémentaire de préparation et de conditionnement PCK0, en tant que tels ou sous forme concentrée ou sous forme de poudre.

Selon le mode de mise en œuvre particulièrement avantageux de l’invention décrit ici, le système de traitement inclut de plus des moyens de collecte SHLC des coquilles et éléments de coquilles ECQ et RCQ séparés des chairs des coquillages au cours des étapes d’écaillage DSHL, et de séparation par flux hydraulique HFL.

Les coquilles et résidus de coquilles ECQ et RCQ ainsi recueillis pourront également être valorisés, généralement après avoir été concassés à l’issue d’une autre étape de préparation et de conditionnement PCK2, sous différentes formes comme des compléments d’amendement, des traitements bio-absorbants ou encore des biomatériaux destinés à la construction sous forme de pavés agglomérés.

Ainsi qu’exposé précédemment, le système de traitement décrit ci-dessus verra son rendement considérablement amélioré par la mise en œuvre d’un dispositif de lavage CLNDB selon l’invention.

Claims (9)

1. Dispositif de lavage de coquillages, incluant :
   . un récipient (RCP) percé d’orifices (ORF) de taille inférieure à celle desdits coquillages et présentant un espace intérieur destiné à recevoir lesdits coquillages ;
   . des moyens d’aspersion (ASPM) dudit espace intérieur ; et
   des moyens d’entraînement en mouvement (MOT, TCR) dudit récipient (RCP).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que, le récipient (RCP) présentant la forme d’un cylindre de révolution, les moyens d’entraînement en mouvement sont destinés à lui imprimer une rotation autour de son axe de révolution (RAX).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une brosse munie de brins montés radialement sur une tige (BTG) s’étendant dans une direction sensiblement parallèle à l’axe (RAX) du récipient (RCP) et disposée à l’intérieur de celui-ci.
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce qu’il inclut des moyens (BRM) de mise en mouvement rotatif de la brosse dans un sens inverse de celui de la rotation du récipient (RCP).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il inclut des moyens de peignage (PM) de ladite brosse disposés à l’intérieur du récipient (RCP).
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les moyens de peignage (PM) sont solidaires d’un bâti du dispositif.
7. Dispositif selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu’il inclut des moyens d’obstruction mobiles (DR1, DR2) disposés à au moins une extrémité de sortie du récipient (RCP).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce qu’il inclut en outre une goulotte d’approvisionnement (ING) présentant une surface d’entrée disposée à une hauteur plus élevée que celle d’une extrémité supérieure des moyens d’obstruction (DR1, DR2).
9. Système de traitement de coquillages incluant un dispositif de lavage conforme à l’une des revendications 1 à 8.