FR3090301A1 - Applicateur comportant un organe d’application à branche ouverte - Google Patents

Abstract

Applicateur comportant un organe d’application à branche ouverte L’invention concerne un applicateur (2) de produit cosmétique (P) sur les cils et/ou les sourcils comportant un organe d’application (8) monobloc comportant : une âme (10) s’étendant selon un axe longitudinal (X), et au moins une branche (20) s’étendant au moins partiellement selon l’axe longitudinal (X) de l’âme (10), la branche (20) étant reliée à l’âme (10) par ses deux extrémités (22, 24) et présentant au moins deux ouvertures traversantes (28) chacune de contour fermé se succédant le long de la branche (20). Figure pour l’abrégé : Fig. 2

Description

Description

Titre de l'invention : Applicateur comportant un organe d’application à branche ouverte

[0001] La présente invention concerne un applicateur de produit cosmétique sur les cils et/ ou sourcils, notamment un produit de maquillage ou de soin, par exemple du mascara, et les dispositifs de conditionnement et d’application correspondants. L’invention a également trait au procédé de fabrication d’un tel applicateur et au procédé de maquillage associé.

Domaine technique

[0002] On connaît du modèle US D 682 556 une brosse à mascara présentant une pluralité de paires de branches arquées successives le long de l’axe longitudinal de l’âme, les branches s’étendant longitudinalement à partir de l’âme et portant des picots.

[0003] La demande FR 3 039 382 a pour objet un organe d’application de produit cosmétique présentant une pluralité de branches arquées de part et d’autre de l’âme et reliées entre elles au travers d’ouvertures de l’âme.

[0004] La demande KR 20160087202 décrit une brosse à mascara à âme torsadée présentant une branche hélicoïdale enroulée autour de l’âme.

[0005] Il est connu de la demande internationale WO 2012/056398 un organe d’application de produit cosmétique présentant au moins une branche s’étendant de l’âme.

[0006] Il est connu de la demande internationale WO 2014/054814 un organe d’application de produit cosmétique présentant une pluralité de branches arquées portant des picots et s’étendant autour de l’âme. Les branches peuvent s’étendre hélicoïdalement autour de l’âme. L’organe d’application est fabriqué en au moins deux parties assemblées.

[0007] La demande internationale WO 2015/092586 décrit un organe d’application de produit cosmétique présentant une pluralité de branches arquées et torsadées autour de l’âme.

[0008] La demande internationale WO 2017/212123 divulgue un organe d’application de produit cosmétique présentant une pluralité de branches arquées et hélicoïdales s’étendant de l’âme et présentant des picots.

[0009] Il est connu de la demande WO 2017/098134 un organe d’application de produit cosmétique présentant des protubérances formant chacune une boucle délimitant une ouverture traversante.

[0010] Il existe un besoin pour perfectionner encore les applicateurs pour l’application d’un produit, notamment du mascara, sur les cils et/ou les sourcils, afin d’améliorer leurs performances, et permettre, le cas échéant, l’obtention d’effets de maquillage particuliers.

Résumé de l’invention

[0011] L’invention vise à répondre à cet objectif et a pour objet, selon l’un de ses aspects, un applicateur de produit cosmétique sur les cils et/ou les sourcils, comportant un organe d’application monobloc comportant :

- une âme s’étendant selon un axe longitudinal, et

- au moins une branche s’étendant au moins partiellement selon l’axe longitudinal de l’âme, la branche étant reliée à l’âme par au moins ses deux extrémités et présentant au moins deux ouvertures traversantes chacune de contour fermé se succédant le long de la branche.

[0012] Par « axe longitudinal de l'âme », on désigne la ligne joignant l'ensemble des barycentres des sections transversales de l'âme. L'axe longitudinal peut être un axe central, voire un axe de symétrie pour l'âme, notamment lorsque l'âme présente une section transversale circulaire ou en forme générale de polygone régulier. L'axe longitudinal de l'âme peut être rectiligne ou courbe et peut être contenu dans un plan, lequel peut être un plan de symétrie pour certaines, voire pour toutes les sections transversales de l’âme. De préférence, l'axe longitudinal de l'âme est rectiligne, et confondu avec l’axe longitudinal d’une tige supportant l’organe d’application.

[0013] Par « monobloc », on comprend que l’organe d’application est fait d’une seule pièce. L’organe d’application peut être en un seul matériau thermoplastique. En variante, l’organe d’application peut comporter plusieurs matériaux, notamment des parties en des matériau différents fondues entre elles à leur jonction lors de leur fabrication de sorte à ne former qu’une seule pièce. Par exemple l’âme comporte un cœur en un matériau souple recouvert d’une enveloppe en un matériau plus rigide, les deux matières étant fondues entre elles à leurs jonctions.

[0014] Les deux ouvertures traversantes permettent de constituer des réserves de produit et peuvent aider à conférer de la flexibilité à la branche.

[0015] De plus, la présence de la branche permet de rendre le contact de l’organe d’application avec les paupières ou les cils plus doux, notamment lorsque la branche ne porte aucun picot. Au-delà de l’aspect confortable de l’application de l’organe d’application sur la peau, ceci rassure l’utilisateur et peut l’inciter à approcher l’organe d’application au plus près de l’œil, ce qui permet d’appliquer le produit cosmétique à la base des cils ou l’inciter à exercer une pression plus forte avec l’organe d’application sur les cils et/ou sourcils, ce qui permet une meilleure charge en produit cosmétique sur les cils.

[0016] Le fait que l’organe d’application soit monobloc permet de faciliter sa fabrication et son recyclage éventuel.

[0017] L’applicateur peut comporter une tige à laquelle est fixé l’organe d’application, notamment présentant un logement dans lequel est maintenu un embout de l’organe d’application. De préférence, l’embout s’étend selon l’axe longitudinal de l’âme. De préférence, l’applicateur est symétrique par rapport à son axe longitudinal. L’applicateur peut être dépourvu de plan de symétrie.

[0018] De préférence, l’organe d’application est obtenu par synthèse additive. Le fait que l’applicateur soit obtenu par synthèse additive permet qu’il soit obtenu en une seule étape, les différents éléments constitutifs de l’applicateur étant venus de matière les uns avec les autres sans qu’il ne soit nécessaire d’utiliser un moule.

L’organe d’application peut être obtenu à partir d’un modèle numérique préétabli par solidification d’un matériau brut tranche par tranche d’une extrémité à l’autre de l’organe d’application, notamment de son extrémité distale à son extrémité proximale ou de préférence, de son extrémité proximale à son extrémité distale.

[0019] De préférence, l’organe d’application est en matériau choisi parmi les matériaux thermoplastiques semi-cristallins, notamment un polyamide tel que le Nylon 12. Ces matériaux permettent d’obtenir des pièces de bonne résistance mécanique et thermique.

[0020] En variante, l’organe d’application est en un matériau choisi parmi les matières polymérisables par irradiation lumineuse, notamment les matériaux photo-réticulables, les matériaux polymérisables par catalyse ou les matériaux polymérisable par application de chaleur, notamment les matériaux thermo-réticulables. Cela permet une fabrication par un procédé de synthèse additive dans lequel la solidification de la matière se fait par irradiation lumineuse, notamment à l’aide d’un laser, par catalyse localisé ou par application localisé de chaleur.

[0021] En variante encore, l’organe d’application est en matériau choisi parmi les céramiques ou les métaux.

[0022] De préférence, L'organe d'application peut présenter une surface enveloppe de section circulaire.

[0023] La surface enveloppe peut être de toute forme. De préférence, la surface enveloppe est cylindrique.

[0024] En variante, la section de la surface enveloppe est de dimension variable continûment le long de l’axe longitudinal de l’âme, notamment diminuant en direction des extrémités de l’organe d’application et pouvant passer par un ou plusieurs extrema. Ceci facilite notamment l’application du produit cosmétique sur les cils au coin de l’œil. La surface enveloppe est définie par l’extrémité distale d’au moins une partie des éléments d’application. Par exemple, la surface enveloppe peut présenter en vue de côté de l’organe d’application une forme sensiblement polygonale, ovale, notamment circulaire, ogivale, oblongue ou une forme de cacahouète.

[0025] De préférence, l’axe longitudinal de l’âme est rectiligne. En variante, cet axe peut présenter une ou plusieurs courbures.

L’âme peut être de section transversale de forme circulaire ou polygonale.

[0026] De préférence, l’âme est creuse. L’âme peut comporter une paroi entourant un espace intérieur, cette paroi présentant des ajours longitudinaux. Ces derniers peuvent s’étendre sur sensiblement toute la longueur de l’âme et hélicoïdalement autour de l’axe longitudinal de l’âme. L’hélice suivie par les ajours longitudinaux peut être à pas constant ou variable, et de diamètre constant ou variable. De tels ajours longitudinaux permettent de constituer des réserves de produit. De préférence, les hélices des différents ajours longitudinaux sont de même pas. La présence de tels ajours longitudinaux permet d’avoir une âme plus flexible et de constituer une réserve de produit. De plus, le fait qu’ils s’étendent hélicoïdalement permet de charger les cils et/ou sourcils uniformément en tournant l’applicateur lors de l’application.

[0027] En variante, l’âme est pleine sur au moins 80% de sa longueur, mieux sur sensiblement toute sa longueur.

[0028] De préférence, l’âme porte des éléments d’application, comme précisé plus loin.

[0029] De préférence, la ou chaque branche est espacée de l’âme d’une distance non nulle sur au moins une partie de la longueur de la branche, mieux sur toute la longueur de la branche. L’espace entre la ou chaque branche et l’âme peut constituer une réserve de produit, ce qui permet d’augmenter la charge et l’autonomie de l’applicateur.

[0030] De préférence, la ou chaque branche s’étend selon un axe. La distance de l’axe de la ou chaque branche à l’âme peut être variable sur au moins une partie de sa longueur, notamment passer par au moins un extrémum, notamment au moins un maximum. De préférence, la distance de l’axe de la ou chaque branche à l’âme varie de manière monotone. De préférence, la distance de l’axe de la ou chaque branche à l’âme passe par un unique maximum.

[0031] La ou chaque branche peut s’étendre selon un axe courbe sur au moins une partie de sa longueur, de préférence toute sa longueur. L’axe de la ou des branches peut être concave vers l’âme sur au moins une partie de sa longueur, de préférence sur toute sa longueur.

[0032] La ou chaque branche peut être arquée.

[0033] En variante, la distance de l’axe de la ou chaque branche à l’axe longitudinal de l’âme est sensiblement constante. Dans ce cas, le ou chaque branche peut être reliée à l’âme au moins à ses deux extrémités par des ponts de matière. La ou chaque branche peut s’étendre longitudinalement sur une longueur supérieure à 1/3, mieux 2/3 de la longueur de l’âme. De préférence, la branche s’étend sur toute la longueur de l’âme.

[0034] De préférence, la branche est reliée à l’âme uniquement pas ses deux extrémités. Ceci peut la rendre plus flexible, et procurer à l’applicateur plus de douceur au contact avec les paupières notamment. Ceci peut également faciliter l’accès par les cils à l’âme et aux éventuels éléments d’application s’étendant de l’âme.

[0035] En variante, la branche comporte au moins un pont de liaison à l’âme entre ses deux extrémités, ce qui peut contribuer à la rigidifier, afin par exemple de diminuer sa déformation au passage d’un essoreur.

[0036] De préférence, l’applicateur comporte une pluralité de branches, notamment entre 2 et 10 branches, mieux entre 4 et 8 branches. Les branches peuvent être équiréparties autour de l’âme.

[0037] Au moins deux branches peuvent s’étendre selon des axes longitudinaux parallèles entre eux. De préférence, toutes les branches s’étendent selon des axes longitudinaux parallèles entre eux.

[0038] Toutes les branches peuvent être identiques.

[0039] De préférence, la ou les branches sont dépourvues de liaison avec l’âme entre les deux ouvertures précitées.

[0040] De préférence, la ou chacune des branches ne traversent pas l’âme.

[0041] De préférence, la ou chacune des branches s’étendent extérieurement à l’âme sur toute leur longueur.

[0042] La ou les branches peuvent présenter une dimension transversale, en section transversale, variable le long de leur axe. La plus grande dimension en section transversale peut rester inférieure ou égale à 5 mm, étant de préférence comprise entre 1,5 mm et 4 mm.

[0043] La ou les branches sont, de préférence, flexibles. Ceci est notamment dû à la présence des ouvertures. Cela peut aider les branches à se déformer au passage d’un essoreur, le cas échéant.

[0044] De préférence, les branches sont disjointes entre elles. Deux branches adjacentes peuvent être séparées à leur base d’une distance supérieure ou égale à 0,2 mm.

[0045] De préférence, chaque branche s’étend selon un axe présentant une distance à l’âme, là où la branche est la plus espacée de l’âme, comprise entre 0,5 et 5mm.

[0046] L’axe de la ou chaque branche peut être hélicoïdal autour de l’axe longitudinal de l’âme, notamment en suivant les ajours longitudinaux. Une telle forme permet une charge des cils et/ou sourcils homogène lorsque l’utilisateur tourne l’applicateur pendant l’application du produit cosmétique.

[0047] En variante, l’axe de la ou chaque branche est parallèle à l’axe longitudinal de l’âme.

[0048] La plus grande dimension en section transversale de la surface enveloppe de l’organe d’application peut être définie par les branches. Ainsi, les branches constituent une sorte de cage qui englobe l’âme et les éléments d’application éventuellement présent sur celle-ci.

[0049] Les ouvertures traversent l’épaisseur de la branche correspondante.

[0050] Chaque ouverture est délimitée sur tout son contour fermé par la branche correspondante.

[0051] De préférence, la branche comporte plus de trois, mieux plus de cinq, encore mieux entre 5 et 30, de préférence entre 8 et 15, ouvertures traversantes de contour fermé se succédant le long de l’axe longitudinal de l’âme.

[0052] De préférence, les ouvertures traversantes présentent chacune une forme allongée selon l’axe de la branche. Les contours des ouvertures traversantes peuvent être chacun de forme générale oblongue, circulaire, ou polygonale. Par exemple, les contours sont formés de deux portions droites, de préférence parallèles, reliées entre elles par des portions arrondies, notamment chacun en forme de demi-cercle.

[0053] Les ouvertures s’étendent, de préférence, à distance de l’âme.

[0054] Les ouvertures peuvent s’étendre chacune sur une longueur comprise entre 0,65 mm et 5 mm, mieux entre 2 mm et 3 mm le long de l’axe longitudinal de l’âme. Les ouvertures peuvent présenter une largeur comprise entre 1 mm et 3 mm, mieux entre 1 mm et 1,5 mm.

[0055] De préférence, la ou chaque branche comporte une pluralité de maillons jointifs ou reliés entre eux par des liens de matière, notamment filiformes, chaque maillon délimitant l’une des ouvertures traversantes. Deux maillons consécutifs peuvent présenter des extrémités communes.

[0056] Les maillons peuvent présenter une section transversale circulaire, oblongue ou polygonale, de préférence circulaire.

[0057] De préférence, les maillons sont de section transversale circulaire ou polygonale. Les maillons peuvent présenter en section un diamètre compris entre 0,3 mm et 1,5 mm.

[0058] De préférence, les maillons sont allongés chacun selon un axe d’allongement. Leur axe d’allongement est, de préférence, confondu avec l’axe de la branche.

[0059] De préférence, au moins l’un des maillons est plat. Par « maillon plat », on comprend que le maillon est aplati dans un plan. De préférence, ce plan constitue un plan médian dudit maillon, passant à mi-épaisseur de celui-ci.

En variante, au moins l’un des maillons est de forme vrillée. Par « maillon déformé vrillée », on comprend que l’orientation que fait le grand axe du maillon en section transversale varie lorsque l’on se déplace le long de l’axe de la branche. L’angle peut varier continûment, linéairement ou non. Chaque maillon peut présenter une rotation totale de son grand axe en section d’un angle compris entre 10 et 90°, mieux entre 30 et 60°.

[0060] Deux maillons consécutifs peuvent présenter une rotation entre eux de leur grand axe en section.

[0061] De préférence, les grands axes des deux maillons consécutifs forment, entre eux, à la jonction des maillons, un angle compris entre 10° et 90°, mieux compris entre 45 et 70°.

[0062] De préférence, les plans médians de deux maillons consécutifs sont non-coplanaires.

[0063] L’organe d’application peut comporter une pluralité d’éléments d’application.

Par « éléments d’application », on désigne des éléments en saillie individualisables, destinés à venir en engagement avec les cils et/ou sourcils.

[0064] Les éléments d’application peuvent avoir la forme de picots ou de dents ; de préférence, les éléments d’application portés par l’âme ont la forme de picots.

Par « dents », on comprend des éléments d’application présentant au moins une section transversale aplatie. Les dents peuvent être telles que décrites dans les demandes de brevet LR 3006566 et LR 3004905.

[0065] L’organe d’application peut comporter des éléments d’application, notamment des picots, s’étendant à partir de la branche. De préférence, les éléments d’application ne s’étendent pas vers l’extérieur de l’applicateur. Les éléments d’application peuvent s’étendre vers l’intérieur de l’applicateur. Ceci permet de garder le caractère doux de l’applicateur tout en créant une capacité de séparation et de peignage des cils. Au moins une partie des éléments d’application peut s’étendre vers l’âme. Ceci permet de réduire localement la distance entre l’âme et la branche, ce qui améliore la rétention de produit entre l’âme et la branche en créant des ponts capillaires de produit entre les éléments d’application et l’âme lors de l’utilisation de l’applicateur.

[0066] Les éléments d’application peuvent s’étendre dans les ouvertures. Ceci peut faciliter la rétention de produit par capillarité dans ces dernières.

[0067] De préférence, l’organe d’application comporte des éléments d’application, notamment des picots, s’étendant à partir de l’âme. De préférence, les éléments d’application sont d’axes d’élongation perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’âme, et peuvent se raccorder à leur base perpendiculairement à la surface de l’âme. L’organe d’application peut comporter au moins une, de préférence une pluralité de, rangées d’éléments d’application se raccordant à l’âme, les rangées d’éléments d’application étant disposées entre deux branches adjacentes, de préférence à égale distance de ces dernières.

[0068] De préférence, les rangées d’éléments d’application portés par l’âme s’étendent chacune selon un axe longitudinal parallèle à l’axe de la ou de chaque branche.

[0069] Les éléments d’application portés par l’âme sont, de préférence, agencés selon au moins une rangée s’étendant selon un axe droit ou non, notamment courbe, en particulier hélicoïdal.

[0070] En variante les éléments d’application portés par l’âme s’étendent sur une portion longitudinale de l’âme dépourvue de branche lorsque les branches ne s’étendent pas sur toute la longueur de l’âme. Par exemple, les branches ne s’étendant pas sur la partie distale de l’âme, c’est-à-dire s’étendent par exemple sur la partie proximale et entre les parties proximale et distale, et des éléments d’application s’étendent sur la partie distale de l’âme, ou les branches ne s’étendent pas sur les parties proximale et distale de l’âme, c’est-à-dire seulement entre les parties proximale et distale, et des éléments d’application s’étendent sur les parties proximale et distale de l’âme.

[0071] De préférence, les éléments d’application portés par l’âme consécutifs d’une rangée sont tous espacés d’une même distance, définie entre les axes d’élongation de deux éléments d’application consécutifs à leur base, comprise entre 0,1 mm et 5 mm, mieux comprise entre 0,5 mm et 1 mm.

[0072] De préférence, les éléments d’application portés par l’âme s’étendent sur une hauteur inférieure ou égale à la hauteur maximale de la ou des branches le long de l’âme.

[0073] La hauteur d’au moins un élément d’application portés par l’âme, mesurée à partir de l’âme, peut être comprise entre 0,2 mm et 5 mm, voire entre 0,5 mm et 3 mm. Par « hauteur d'un élément d’application », on désigne la distance mesurée le long de l’axe d'élongation de l’élément d’application entre son extrémité libre et sa base par laquelle il est relié à l'âme.

[0074] De préférence, la hauteur des éléments d’application portés par l’âme varie, par exemple de manière monotone, lorsque l’on se déplace le long de l’axe longitudinal de l’âme. Dans une variante, la hauteur des éléments d’application est constante le long de l’axe longitudinal de l’âme. La hauteur des éléments d’application peut décroître en direction des extrémités distale et proximale de l’applicateur.

[0075] De préférence, les éléments d’application portés par l’âme sont inscrits dans la surface enveloppe définie par les branches.

[0076] De préférence, les bases des éléments d’application portés par l’âme consécutifs de chaque rangée sont disposées selon un trajet hélicoïdal autour de l’axe longitudinal de l’âme, notamment selon un trajet de même forme que les axes longitudinaux des ajours longitudinaux.

[0077] De préférence, les extrémités des éléments d’application s’étendent selon un trajet hélicoïdal autour de l’axe longitudinal de l’âme, notamment identique à l’axe de la ou des branches.

[0078] Certains éléments d’application de l’applicateur, voire tous les éléments d’application, peuvent avoir une épaisseur comprise entre 0,3 mm et 0,85 mm, mieux entre 0,5 mm et 0,75 mm. Par « épaisseur d'un élément d’application », on désigne la plus grande dimension transversale de l’élément d’application perpendiculairement à l'axe d'élongation de l’élément d’application. Cette plus grande dimension transversale est notamment un diamètre lorsque l’élément d’application a une section transversale de forme circulaire ou semi-circulaire.

[0079] Les éléments d’application peuvent être de toute forme, à symétrie axiale ou de révolution, ou sans symétrie. Les éléments d’application peuvent avoir une forme cylindrique ou effilée, notamment conique, semi-conique, tronconique ou pyramidale, notamment à base hexagonale.

[0080] La section transversale des éléments d’application peut être de forme sensiblement semi-circulaire, dite demi-lune, ou semi-elliptique, ou être autre encore, par exemple polygonale, notamment hexagonale.

[0081] De préférence, l’applicateur est fabriqué par synthèse additive, notamment fabriqué par solidification de tranches successives de l’organe d’application.

[0082] L’invention a encore pour objet un dispositif de conditionnement et d’application d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant un applicateur tel que défini cidessus et un récipient contenant le produit.

[0083] L’organe de préhension de l’applicateur peut constituer un capuchon de fermeture du récipient. En variante, l’organe de préhension de l’applicateur constitue le récipient contenant le produit, l’âme est creuse et l’organe d’application comporte des orifices d’alimentation de l’organe d’application en produit.

Le récipient peut comporter un organe d’essorage adapté à essorer la tige et l'organe d'application.

[0084] Le produit est de préférence un mascara.

[0085] L’invention a encore pour objet un procédé de fabrication d’un applicateur selon l’invention tel que décrit précédemment, dans lequel on réalise par couches successives une ébauche de l’organe d’application ou l’organe d’application lui-même avec un déplacement relatif de la partie déjà formée en éloignement de la zone de formation.

[0086] L’organe d’application peut être réalisé à partir de sa partie distale et les éléments d’application être dépourvus de protubérances s’étendant au moins partiellement vers l’extrémité distale.

[0087] L’organe d’application peut être réalisé à partir de sa partie proximale et les éléments d’application être dépourvus de protubérances s’étendant au moins partiellement vers l’extrémité proximale.

[0088] Un tel procédé permet de fabriquer un organe d’application monobloc, les différents éléments de l’organe d’application étant venus de matière les uns avec les autres sans qu’il ne soit nécessaire d’utiliser un moule.

[0089] Un tel procédé permet également d’avoir de nouvelles formes d’organe d’application, en particulier impossibles à réaliser par moulage par injection en raison de la présence de contre-dépouilles.

[0090] Le procédé peut comporter

i. l’élaboration d’un modèle numérique de l’organe d’application, ii. la solidification d’un matériau brut pouvant s’écouler en fonction du modèle numérique.

[0091] Le matériau brut peut être liquide, notamment être un matériau photoréticulable, ou pulvérulent.

[0092] Dans le cas d’un matériau brut photoréticulable, dans l’étape (ii), le matériau brut peut être solidifié tranche par tranche par irradiation du matériau brut photoréticulable. Dans le cas d’un matériau brut pulvérulent, l’étape (ii) peut se faire par frittage du matériau brut pulvérulent couche par couche.

[0093] Le procédé de fabrication par synthèse additive peut être un procédé d’impression par dépôt de filament (FDM), la stéréolithographie (SLA), la technique Multi Jet Fusion (MLF), un frittage sélectif laser (SLS) ou par Digital Light Processing (DLP), notamment par CLIP (Continuous Liquid Interface Production), de préférence par MLF.

[0094] De préférence, le procédé de fabrication est une technique Multi Jet Fusion. Ce procédé peut comporter les étapes consistant à:

a. déposer une couche du matériau pulvérulent sur un support d’impression,

b. distribuer un ou plusieurs agents de coalescence et de modificateurs de coa- lescence sur des parties de la couche déterminées à partir du modèle numérique de l’organe d’application,

c. appliquer de l’énergie à la couche du matériau pulvérulent, notamment par irradiation lumineuse dans l’infrarouge ou le proche infrarouge, de manière à amener les parties sur lesquelles le ou les agents de coalescence ont été appliqués à fondre au moins partiellement,

d. refroidir la couche de matériau pulvérulent pour solidifier les parties fondues,

e. répéter les étapes a) à d), la couche de matériau pulvérulent précédemment déposée formant le support d’impression, pour produire en continu par couche successives des parties solides qui adhèrent les unes aux autres de sorte à former l’organe d’application.

[0095] Le matériau pulvérulent peut être un matériau en poudre choisi parmi un matériau thermoplastique semi-cristallin, notamment un polyamide tel que le Nylon 12 ou le PA220, de préférence pur, métallique, composite, céramique, verre, résine ou polymère.

[0096] Le ou les agents de coalescence peuvent être une composition du type encre comprenant du noir de carbone, par exemple la composition d’encre CM997A disponible notamment chez Hewlett-Packard Company. Le ou les agents de coalescence peuvent comporter additionnellement un absorbeur de lumière infrarouge et/ ou proche infrarouge et/ou visible, notamment les compositions d’encre CE039A et CE042A disponibles notamment chez Hewlett-Packard Company.

[0097] Le ou les agents modificateurs de coalescence peuvent être une encre colloïdale, une encre à base de colorant ou une encre à base de polymère. Le ou les agents modificateurs de coalescence peuvent comporter des composés solides ou en solution, notamment être une solution saline. Le ou les agents modificateurs de coalescence peuvent être la composition d’encre CM996A ou CN673A disponible notamment chez

Hewlett-Packard Company. De préférence, la couche du matériau pulvérulent présente une épaisseur comprise entre 90 et 110 microns.

[0098] De préférence le plateau d’impression présente une dimension allant de 10 cm sur 10 cm à 100cm sur 100cm.

[0099] Le procédé de fabrication de l’applicateur peut être tel que décrit dans la demande internationale WO2015106816.

[0100] En variante, le procédé de fabrication par synthèse additive comporte :

a. l’irradiation localisée par une source lumineuse, notamment un laser, dans une zone de formation prédéfinie, d’un matériau photo-réticulable fluide contenu dans un bac pour former une ou plusieurs parties solides polymérisées dans le matériau polymérisable dans ladite zone de formation, la ou les parties solides polymérisées étant attachées à un support, la ou les localisations de l’irradiation dans la zone de formation prédéfinie étant déterminées à partir du modèle numérique de l’organe d’application,

b. le déplacement du support et des parties solides polymérisées attachées à ce dernier relativement à la source lumineuse en éloignement de la zone de formation pour libérer la zone de formation des parties solides polymérisées, la zone de formation se remplissant à nouveau du matériau photo-réticulable fluide,

c. la répétition des étapes a) et b) pour produire en continu par couches successives des parties solides adhérant les unes aux autres de sorte à former l’organe d’application.

[0101] Le bac comporte, de préférence, une surface en communication fluidique avec une source d’inhibiteur de polymérisation, l’étape a) étant réalisée tout en formant ou maintenant une zone fluide entre la zone de formation prédéfinie et ladite surface, zone fluide dans laquelle la polymérisation du matériau photo-réticulable fluide est inhibée par l’inhibiteur de polymérisation.

[0102] De préférence, l’inhibiteur de polymérisation est l’oxygène.

[0103] De préférence, la zone fluide présente une hauteur inférieure ou égale à 1 mm, de préférence comprise entre 500 pm et 0,01 pm, mieux comprise entre 100 pm et 10 pm.

[0104] De préférence, l’irradiation localisée et le déplacement du support sont continus, la zone fluide et la zone de formation présentant à leur interface un gradient de polymérisation, de telle sorte que la fabrication de l’organe d’application soit sensiblement continue. Ceci permet de limiter la présence de strates apparentes comme dans les procédés de fabrication par synthèse additive fabriquant l’objet couche par couche.

[0105] Le procédé comporte, de préférence, une étape additionnelle de chauffage de l’organe d’application formé. Ceci permet de rigidifier la structure de l’organe d’application fabriqué et de lisser sa surface.

[0106] Le procédé de fabrication de l’applicateur peut être tel que décrit dans les demandes internationales WO2014126830 et WO2014126837.

[0107] Le procédé comporte, de préférence, une étape additionnelle de chauffage de l’organe d’application formé. Ceci améliore la polymérisation de la matière de l’organe d’application fabriqué.

[0108] L’invention a également trait à un procédé de maquillage des cils et/ou sourcils au moyen d’un applicateur selon l’invention tel que défini précédemment, dans lequel on applique le produit en amenant l’applicateur en contact des cils et/ou sourcils.

Brève description des dessins

[0109] L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé, sur lequel :

[0110] [fig. 1 ] représente un dispositif d’application et de conditionnement selon l’invention, [0111] [fig.2] est une représentation schématique de profil d’un organe d’application d’un applicateur selon l’invention,

[0112] [fig.3] est une vue en perspective de l’organe d’application selon la figure 2,

[0113] [fig.4] est une vue selon IV de l’organe d’application des figures 2 ou 3,

[0114] [fig.5] est une vue en coupe selon V-V de l’applicateur des figures 2 à 4,

[0115] [fig.6] représente une section selon VI-VI de l’applicateur des figures 2 à 4,

[0116] [fig.7] représente une section selon VII-VII de l’applicateur des figures 2 à 4,

[0117] [fig.8] représente un détail selon VIII de la figure 2,

[0118] [fig.9] représente un détail selon IX de la figure 2,

[0119] [fig. 10] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0120] [fig.l 1] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0121] [fig. 12] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0122] [fig. 13] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0123] [fig. 14] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0124] [fig. 15] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0125] [fig. 16] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0126] [fig. 17] représente une variante de branches d’un applicateur selon l’invention,

[0127] [fig.18] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0128] [fig.19] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0129] [fig.20] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0130] [fig.21] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0131] [fig.22] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0132] [fig.23] représente une variante d’organe d’application selon l’invention,

[0133] [fig.24] a à f illustrent des étapes de fabrication de l’organe d’application selon l’invention,

[0134] [fig.25] illustre un dispositif de fabrication de l’organe d’application selon les étapes de fabrication des figures 24a-f,

[0135] [fig.26] illustre une première étape d’une variante de procédé de fabrication de l’organe d’application selon l’invention, et

[0136] [fig.27] illustre une deuxième étape de la variante de procédé de fabrication de l’organe d’application selon la figure 26.

Description détaillée

[0137] On a représenté à la figure 1 un dispositif 1 de conditionnement et d'application réalisé conformément à l'invention, comportant un applicateur 2 et un récipient associé 3 contenant un produit P à appliquer sur les cils et/ou les sourcils, par exemple du mascara ou un produit de soin.

[0138] Le récipient 3 comporte, dans l'exemple considéré, un col fileté 4 et l’applicateur 2 comporte un capuchon de fermeture 5 agencé pour se fixer sur le col 4 afin de fermer le récipient 3 de manière étanche en l'absence d'utilisation, le capuchon de fermeture 5 constituant également un organe de préhension pour l’applicateur 2.

Le récipient 3 peut encore être réalisé autrement.

[0139] L’applicateur 2 comporte une tige 7 d'axe longitudinal Y, qui se raccorde à son extrémité supérieure au capuchon de fermeture 5 et, à son extrémité inférieure, à un organe d'application 8. Ce dernier comporte une âme 10 portant des picots 18, s’étendant à partir de l’âme 10 et tout autour de celle-ci.

[0140] Le récipient 3 comporte également un organe d'essorage 6, par exemple inséré dans le col 4.

Cet organe d'essorage 6, qui peut être quelconque, comporte dans l’exemple considéré une lèvre agencée pour essorer la tige 7 et l’organe d’application 8 lorsque l’applicateur 2 est retiré du récipient 3. La lèvre définit un orifice d’essorage 6a de diamètre adapté à celui de la tige.

L'organe d'essorage 6 peut être réalisé en élastomère.

L'organe d'essorage 6 peut comporter un orifice d'essorage 6a de forme circulaire, éventuellement à fentes.

Le diamètre de l'orifice d'essorage 6a de l'organe d'essorage 6 est par exemple compris entre 2,5 et 6 mm, étant par exemple de l’ordre de 3,5 mm ou de 5 mm.

L'organe d'essorage 6 peut comporter éventuellement des ondulations, permettant à l'orifice d'essorage de s'élargir plus facilement au passage de l’organe d’application 8.

L’organe d’essorage peut encore être réglable, le cas échéant.

[0141] Dans l'exemple illustré, la tige 7 présente une section transversale circulaire mais on ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque la tige 7 présente une section autre, la fixation du capuchon 5 sur le récipient 3 pouvant alors être effectuée autrement que par vissage, si nécessaire. L’organe d’essorage 6 est adapté à la forme de la tige 7 et à celle de l’organe d’application 8, le cas échéant.

De préférence et comme dans l'exemple considéré, l'axe longitudinal Y de la tige 7 est rectiligne et confondu avec l'axe longitudinal du récipient 3 lorsque l'applicateur 2 est en place sur celui-ci, mais on ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque la tige 7 est non rectiligne, formant par exemple un coude.

La tige 7 peut comporter, le cas échéant, un rétreint annulaire sur sa portion qui vient se positionner en regard de la lèvre de l'organe d'essorage 6, de façon à ne pas solliciter mécaniquement celle-ci outre mesure pendant le stockage.

La tige 7 à laquelle est fixé l’organe d’application 8 peut être au moins partiellement, notamment entièrement, flexible, notamment à proximité de l’organe d’application. La fixation de l'organe d'application 8 sur la tige 7 peut se faire par tout moyen et notamment se faire par montage à force, encliquetage, collage, soudage agrafage ou sertissage, dans un logement correspondant prévu à l’extrémité de la tige 7.

L'organe d'application 8 peut comporter, comme illustré à la figure 2, un embout 9 absent sur la figure 2 permettant sa fixation dans un logement correspondant de la tige 7.

[0142] Un exemple d’organe d’application selon l’invention est décrit en relation avec les figures 2 à 9 ci-dessous.

L’organe d’application 8 présente une âme 10 et une pluralité de branches arquées 20 s’étendant à partir de l’âme 10.

[0143] L'âme 10 est de forme allongée selon un axe longitudinal X. L’axe longitudinal X est rectiligne mais en variante pourrait être courbe. L’axe longitudinal X est central, mais il pourrait en être autrement.

[0144] La longueur H de l’âme 10 est, par exemple, comprise entre 15 mm et 27 mm.

[0145] Comme cela est visible sur les figures 6 et 7, l’âme 10 est creuse et comporte une paroi 12 entourant un espace intérieur 14. La paroi 12 présente des ajours longitudinaux 16 s’étendant sur sensiblement toute la longueur de l’âme 10. Les ajours 16 s’étendent chacun hélicoïdalement autour de l’âme en suivant dans l’exemple considéré une hélice à pas constant. Les hélices suivies par les différents ajours 16 sont identiques à une rotation près autour de l’axe longitudinal X de l’âme. Comme cela est illustré, l’hélice suivie par les ajours peut effectuer moins d’une rotation complète autour de l’axe longitudinal de l’âme 10. Par exemple, entre l’extrémité distale et l’extrémité proximale de l’âme, l’hélice a effectué une rotation comprise entre 90 et 145°, notamment sensiblement égale à 120°. L’âme 10 comporte, dans l’exemple illustré, six ajours 16 équirépartis autour de son axe longitudinal X.

[0146] L’organe d’application comporte une pluralité de rangées de picots 19 s’étendant à partir de l’âme 10, notamment de la paroi 12 de cette dernière. Les rangées de picots 19 s’étendent chacune entre deux ajours 16. Dans l’exemple illustré, l’âme porte 6 rangées de picots 19.

[0147] Les picots 19 d’une rangée sont alignés entre eux à leur base suivant une hélice de même pas que celle décrite par un ajour 16. Les picots 19 s’étendent radialement de l’âme vers l’extérieur. Ils sont chacun, par exemple, de section circulaire et s’effilent en direction de leur extrémité distale. Les picots 16 d’une même rangée sont tous espacés entre eux d’une même distance. Chaque rangée présente par exemple entre 10 et 40 picots, mieux entre 15 et 30 picots. Les picots 19 de même rang de rangées adjacentes peuvent être tous alignés dans la direction circonférentielle autour de l’âme, comme cela est illustré sur la figure 6. Les picots 19 sont d’une hauteur telle qu’ils ne dépassent pas, dans la direction radiale, les branches arquées 20.

[0148] Les branches arquées 20 sont équiréparties autour de l’âme 10 et se raccordent à cette dernière par leur deux extrémités 22 et 24.

[0149] Les branches arquées 20 s’étendent sur sensiblement toute la longueur H de l’âme 10.

[0150] Les branches 20 s’étendent chacune selon un axe B concave vers l’âme 10. L’axe B parcourt un trajet hélicoïdal autour de l’axe longitudinal X, suivant l’hélice des ajours 16.

L’organe d’application 8 comporte autant de branches 26 que d’ajours 16 et les branches 26 sont de préférence identiques, à une rotation autour de l’âme 10 près. Dans l’exemple illustré, l’organe d’application comporte six branches 26.

[0151] L’axe B de la branche est espacé de l’âme sur sensiblement toute sa longueur. Il est espacé de l’âme 10 à son point le plus haut d’une distance d comprise entre 0.5 et 5 mm.

[0152] Les branches 20 comportent une pluralité de maillons 26 successifs s’étendant le long de l’axe B. Les maillons 26 sont, en vue de face, comme cela est visible sur la figure 8, de forme allongée selon un grand axe A tangent à l’axe B. les maillons présentent chacun en projection dans un plan médian M, deux portions droites 30 reliées entre elles par des demi-cercles 32. Les maillons 26 délimitent chacun une ouverture 28 traversante de contour fermé.

[0153] Comme cela est visible sur la figure 9 en particulier, les maillons 26 sont vrillés autour de leur axe d’allongement A, leur section tournant d’un angle compris entre 30° et 60°, par exemple sensiblement égal à 45° quand on progresse le long de l’axe B de la branche.

[0154] Comme cela est illustré sur les figures 8 et 9, les maillons 26 sont jointifs et sont reliés entre eux à leur extrémités axiales 34. Comme cela est illustré sur les figures 6 et 9, deux maillons 26 consécutifs peuvent ne pas être coplanaires à leur jonction, et former à leur jonction, un angle a compris entre 45° et 70°, par exemple sensiblement égal à 60°, à la manière d’une chaîne, comme cela est illustré sur la figure 6.

[0155] Dans les variantes illustrées sur les figures 10 à 15, les branches 20 sont différentes de celles du mode de réalisation des figures 1 à 9.

[0156] Les branches 20 peuvent se raccorder à l’âme entre leur deux extrémités 22 et 24, comme illustré sur la figure 10.

[0157] Les maillons 26 consécutifs d’une branche 20 peuvent être joints entre eux par des liens de matière filiformes 39, comme illustré sur la figure 11.

[0158] Les maillons 26 et les ouvertures 28 peuvent être de forme différente. Par exemple, les maillons 26 et les ouvertures 28 peuvent être de forme rectangulaire et les maillons 26 sont joints entre eux par un de leur petits côtés, comme illustré sur la figure 12.

[0159] En variante, les maillons 26 et les ouvertures 28 peuvent être ou en forme de losange et les maillons 26 sont joints entre eux par un de leurs côtés, comme illustré sur la figure 13.

[0160] En variante encore, les maillons 26 et les ouvertures 28 sont en forme d’hexagone et les maillons 26 sont joints entre eux par un de leurs coins, comme illustré sur la figure 14.

[0161] En variante encore, les maillons 26 et les ouvertures 28 peuvent être en forme de cacahouète, comme illustré sur la figure 15.

[0162] En variante encore, les maillons 26 et les ouvertures 28 peuvent être de toute autre forme et les maillons peuvent être reliés différemment.

[0163] Les branches 20 des modes de réalisation des figures 16 et 17 diffèrent des branches précédemment illustrées en ce qu’elles ne sont pas arquées mais sensiblement rectilignes. Elles s’étendent chacune selon un axe B sensiblement rectiligne. La distance d entre l’axe B et l’âme 10 est sensiblement constante le long de la branche 20. Les branches 20 sont reliées à l’âme à leurs extrémités par des ponts de matière 38. La branche 20 peut être dépourvue de liaison additionnelle à l’âme, comme illustré sur la figure 16, ou présenter un ou plusieurs ponts de liaisons additionnels 39, comme illustré sur la figure 17, notamment pour rigidifier la branche et limiter son fléchissement.

[0164] Les figures 18 à 23 illustrent des variantes d’organe d’application selon l’invention qui diffèrent des modes de réalisation précédemment illustrés par la disposition et l’extension des branches 20 et des éléments d’application 19.

[0165] Dans les modes de réalisation des figures 18 et 19, les branches 20 s’étendent selon des axes longitudinaux B rectilignes parallèles à l’axe longitudinal X de l’âme.

[0166] Dans les modes de réalisation des figures 20 et 21, les branches 20 s’étendent chacune selon un axe B hélicoïdal.

[0167] Comme cela est illustré sur les figures 19 et 21, les branches 20 peuvent alterner avec les rangées d’éléments d’application 19 sur l’âme 10, les rangées d’éléments d’application s’étendant parallèlement aux branches 20. Ces éléments d’application sont des picots dans l’exemple illustré.

[0168] En variante, comme illustré sur les figures 22 et 23, les branches 20 peuvent ne s’étendre que sur une partie A de la longueur de l’âme 10. La partie restante B, à savoir la partie proximale ou distale de l’âme 10, ou les parties restantes B et C, à savoir les parties proximales et distales de l’âme 10, peuvent alors présenter des éléments d’application 19 sous forme de picots.

[0169] L’organe d’application 8 peut être fabriqué à l’aide d’un dispositif de fabrication par synthèse additive à partir d’un modèle numérique de l’organe d’application 8.

Le modèle numérique représente fidèlement en trois dimensions l’organe d’application 8 et peut être généré à l’aide d’un logiciel de conception assistée par ordinateur tel que SolidWorks 3D.

[0170] Comme illustré sur les figures 24a-f et 25, le dispositif de fabrication 50 peut comporter un support d’impression 51, un distributeur de matériau pulvérulent 53 destiné à délivrer une couche de matériau pulvérulent 63 sur le support d’impression 51, un premier distributeur 55 d’agent pour délivrer un ou plusieurs agents de coalescence 65 sur la couche de matériau pulvérulent 63, un deuxième distributeur 57 d’agent pour fournir un ou plusieurs agents de modificateur de coalescence 67 et une source d’énergie 59.

[0171] Lors de la fabrication, le distributeur de matériau pulvérulent 53 dépose une première couche du matériau pulvérulent 63 sur toute la surface du support d’impression 51 comme illustré à la figure 24a en déplaçant le distributeur de matériau 53 le long de l’axe Yd. Un ou plusieurs agents de coalescence 65 et/ou modificateurs de coalescence 67 sont ensuite déposés sur des parties de la couche 63, comme le montre la figure 24a, en déplaçant des distributeurs associés selon l’axe Yd. Les parties de la couche 63 sur laquelle les agents 65 et les modificateurs 67 sont déposées sont déterminées en fonction du modèle numérique formé précédemment.

[0172] Une fois que les agents de coalescence 65 et modificateurs de coalescence 67 sont déposés, ces derniers pénètrent au moins partiellement la couche 63, comme cela est visible sur la figure 24b. Enfin, une énergie est appliquée à toute la couche 63 à l’aide de la source 51. L’application de cette énergie permet d’amener les parties sur lesquelles le ou les agents de coalescence 65 ont été appliqués à fondre au moins partiellement, ce qui permet une fois la couche refroidie, de solidifier les parties fondues comme illustré à la figure 24c. Les modificateurs 67 permettent d’avoir des bords des zones fusionnées francs en empêchant la fusion des zones périphériques. Après que la couche de matériau 63 ait été traitée, comme décrit ci-dessus, une nouvelle couche 73 de matériau pulvérulent est déposée sur la couche 63 précédemment traitée comme illustré à la figure 24d. Le processus expliqué ci-dessus peut être ensuite répété pour générer l’organe d’application tridimensionnel couche par couche comme cela est illustré aux figures 24d-f.

[0173] Pendant la fabrication, le support 51 se déplace le long de l'axe z de telle sorte qu'au fur et à mesure que de nouvelles couches de matériau sont déposées, un espace prédéterminé est maintenu entre la surface de la couche déposée le plus récemment et les distributeurs 55 et 57. En variante, le support 51 n’est pas mobile selon l'axe z et les distributeurs 55 et 57 peuvent être mobiles selon cet axe.

[0174] De préférence, l’organe d’application 8 est fabriqué à l’aide de ce dispositif de son extrémité proximale 13, c’est-à-dire de celle destinée à être attachée à la tige 7, à son extrémité distale 11. L’inverse est également possible.

[0175] Un procédé de fabrication de ce type, convenant à la réalisation de l’applicateur, est notamment décrit dans les demandes internationales W02015106816.

[0176] En variante, l’organe d’application 8 est fabriqué à l’aide d’un dispositif de fabrication par synthèse additive différent, notamment par irradiation lumineuse d’un matériau photo-réticulable, comme illustré sur les figures 26 et 27. Dans l’exemple considéré, le dispositif de fabrication peut comporter une source lumineuse 40, un bac 42 disposé au-dessus de la source lumineuse 40 et un support 46. Le bac 42 est transparent au moins partiellement au rayonnement émis par la source lumineuse. Il contient un matériau liquide photo-réticulable 44.

[0177] Lors de la fabrication, la source lumineuse 40 est commandée en fonction du modèle numérique pour réticuler le matériau liquide 44 dans une zone de formation entre le support 46 et la plaque 42, selon un motif dépendant du modèle numérique. Les parties réticulées du matériau liquide 44 sont solides. Avant la fabrication, comme illustré sur la figure 26, le support 46 baigne dans le matériau liquide 44 et la zone de formation est au contact du support 46, de sorte que le matériau liquide 44 est réticulé sur le support 46 en se rattachant à ce dernier. Pendant la fabrication, comme illustré sur la figure 27, le support 46 est déplacé en éloignement de la source lumineuse 40 à la vitesse de fabrication de l’organe d’application 8, de sorte que les parties réticulées sont fabriquées par couches successives, chaque couche réticulée se rattachant à la précédente.

[0178] Le bac 42 peut présenter une surface 48 entre le support 46 et la source lumineuse 40 en communication fluidique avec une source d’inhibiteur de polymérisation, notamment une source d’oxygène. L’inhibiteur de polymérisation permet de maintenir matériau liquide 44 sous forme liquide, en empêchant sa polymérisation par l’irradiation lumineuse, dans une zone fluide d’épaisseur non nulle. Cette zone fluide s’étend de la surface 48 vers la zone de formation et permet la circulation du liquide vers la zone de formation. De préférence, la zone fluide présente une hauteur comprise entre 10 μιη et 100 μιη.

[0179] L’interface entre la zone fluide et la zone de formation peut ne pas être franche mais être formée d’un gradient de polymérisation. Dans ce cas, le support 46 est déplacé de façon continu et l’irradiation par la source lumineuse 40 est continue.

[0180] De préférence, l’organe d’application 8 est fabriqué à l’aide de cette installation de son extrémité proximale 13 à son extrémité distale 11. L’inverse est également possible.

Après la fabrication de l’organe d’application 8, ce dernier est détaché du support 46 et chauffé pour rigidifier et lisser la structure.

[0181] Un procédé de fabrication de ce type, convenant à la réalisation de l’applicateur, est notamment décrit dans les demandes internationales WO2014126830 et WO2014126837.

[0182] En variante, l’organe d’application 8 est fabriqué à l’aide d’un dispositif de fabrication par synthèse additive différent, notamment par impression par dépôt de filament (EDM), stéréolithographie (SLA) ou frittage sélectif laser (SLS).

[0183] L’invention n’est pas limitée aux exemples de réalisation décrits ci-dessus.

Le dispositif peut comporter un réservoir de produit et l’applicateur est monté par son extrémité proximale 13 sur le réservoir. Dans ce cas, l’applicateur présente une âme creuse et des ajours permettant l’alimentation en produit cosmétique de l’applicateur.

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Applicateur (2) de produit cosmétique (P) sur les cils et/ou les sourcils comportant un organe d’application (8) monobloc comportant : une âme (10) s’étendant selon un axe longitudinal (X), et au moins une branche (20) s’étendant au moins partiellement selon l’axe longitudinal (X) de l’âme (10), la branche (20) étant reliée à l’âme (10) par ses deux extrémités (22, 24) et présentant au moins deux ouvertures traversantes (28) chacune de contour fermé se succédant le long de la branche (20). [Revendication 2] Applicateur selon la revendication 1, dans lequel l’âme (10) comporte une paroi (12) entourant un espace intérieur (14), la paroi (12) présentant des ajours longitudinaux (16), de préférence des ajours longitudinaux (16) s’étendant sur sensiblement toute la longueur H de l’âme (10) et hélicoïdalement autour de l’axe longitudinal (X) de l’âme (10). [Revendication 3] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la ou chaque branche (20) est espacée de l’âme (10) d’une distance non nulle sur au ins une partie de la longueur de la branche (20), mieux sur toute la longueur de la branche (20). [Revendication 4] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) s’étend selon un axe (B), la distance d de l’axe de la branche (B) à l’âme (X) étant variable sur au moins une partie de sa longueur, notamment passant par au moins un extrémum, notamment au moins un maximum [Revendication 5] Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) s’étend selon un axe courbe (B), notamment concave vers l’âme (10) sur au moins une partie de sa longueur, de préférence sur toute sa longueur. [Revendication 6] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) est arquée. [Revendication 7] Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la branche (20) s’étend selon un axe (B), la distance d de l’axe de la branche (B) à l’âme (X) étant sensiblement constante. [Revendication 8] Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) s’étend selon un axe (B), l’axe de la branche (B) étant hélicoïdal autour de l’axe longitudinal (X) de l’âme (10). [Revendication 9] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) s’étend sur une longueur supérieure à 1/3, mieux

   2/3 de la longueur H de Pâme (10), encore mieux sur toute la longueur H de l’âme (10). [Revendication 10] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) est reliée à l’âme (10) uniquement pas ses deux extrémités (22, 24). [Revendication 11] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant une pluralité de branches (20), notamment entre 2 et 10 branches (20), mieux entre 4 et 8 branches (20). [Revendication 12] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) comporte plus de trois, mieux plus de cinq, encore mieux entre 5 et 30, de préférence entre 8 et 15, ouvertures traversantes (28) de contour fermé, se succédant le long de l’axe longitudinal (X) de l’âme (10). [Revendication 13] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les ouvertures traversantes (28) présentent chacune une forme allongée selon l’axe (B) de la branche (20). [Revendication 14] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la branche (20) comporte une pluralité de maillons (26) jointifs ou reliés entre eux par des liens de matière (39), notamment filiformes, chaque maillon (26) délimitant l’une des ouvertures traversantes (28). [Revendication 15] Applicateur selon la revendication 14, dans lequel les grands axes de deux maillons consécutifs (26) forment, entre eux, à la jonction des maillons, un angle a compris entre 10° et 90°, mieux compris entre 45 et 70°. [Revendication 16] Applicateur selon la revendication 14 ou 15, dans lequel chaque maillon (26) présente un plan médian (M), les plans médians (M) de deux maillons consécutifs (26) étant non-coplanaires et s’étendant chacun tangentiellement à une surface surface définie par l’axe (B) de la branche (20) et l’axe longitudinal (X) de l’âme (10). [Revendication 17] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’organe d’application (8) comporte des éléments d’application (19), notamment des picots, s’étendant à partir de l’âme (10). [Revendication 18] Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur (2) est fabriqué par synthèse additive, notamment fabriqué par solidification de tranches successives de l’organe d’application (8). [Revendication 19] Dispositif de conditionnement et d’application (1) d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, comportant un applicateur (2) selon l'une

   quelconque des revendications précédentes et un récipient contenant le produit. [Revendication 20] Procédé de fabrication d’un applicateur selon l’une quelconque des revendication 1 à 18, dans lequel on réalise par couches successives une ébauche de l’organe d’application ou l’organe d’application lui-même avec un déplacement relatif de la partie déjà formée en éloignement de la zone de formation [Revendication 21] Procédé de maquillage des cils et/ou sourcils au moyen d’un applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, dans lequel on applique le produit en amenant l’applicateur en contact des cils et/ou sourcils.

   1/11