FR3089126A1

FR3089126A1 - Poche pour concentré solide

Info

Publication number: FR3089126A1
Application number: FR1872167A
Authority: FR
Inventors: Philippe Laffay; Francois Dumont D'Ayot; Catherine Raymond
Original assignee: Fresenius Medical Care Deutschland GmbH
Current assignee: Fresenius Medical Care Deutschland GmbH
Priority date: 2018-11-30
Filing date: 2018-11-30
Publication date: 2020-06-05
Anticipated expiration: 2038-11-30
Also published as: CO2021008226A2; US20220023146A1; AR117221A1; FR3089126B1; WO2020109334A1; BR112021010226A2; TWI842783B; MX2021005543A; TW202406803A; AU2019389258A1; TW202035236A; EP3886938A1; EA202191525A1; KR20210096639A; CA3120894A1

Abstract

L’invention concerne une poche (1) constituée d’une paroi souple, laquelle poche est munie d’une ligne de fluide d’introduction pour introduire de l’eau de dissolution, et d’une ligne de fluide d’extraction (121, 122) pour extraire une solution obtenue. Conformément à l’invention, l’intérieur de la poche présente un bord inférieur (13) de forme générale en V, la pointe du V étant plus éloignée du centre de la poche que les branches du V, la ligne de fluide d’extraction débouchant dans la poche au plus près de la pointe du V Figure pour l’abrégé : Fig. 1b

Description

Titre de l'invention : Poche pour concentré solide [0001] L’invention concerne une poche constituée d’une paroi souple, laquelle poche est munie d’une ligne de fluide d’introduction pour introduire de l’eau de dissolution, et d’une ligne de fluide d’extraction pour extraire une solution obtenue.

[0002] De telles poches sont couramment utilisées pour fabriquer des solutions d’hémodialyse, notamment des solutions à base de concentré solide, tel que du concentré solide basique.

[0003] Un traitement d'hémodialyse nécessite 120 à 240 1 de solution de dialyse. Pour la dialyse au bicarbonate, la solution de dialyse est produite en ligne de façon extemporanée à partir d'un concentré acide et d'un concentré basique.

[0004] Le concentré d'acide se compose généralement de divers électrolytes, d'un acide et de glucose. Du fait de la présence de plusieurs composants aux vitesses de dissolution différentes, le concentré acide est normalement fourni sous forme de concentré liquide. Si un concentré acide solide est utilisé, il faut le solubiliser entièrement avant le traitement afin de garantir la composition exacte du concentré liquide. Le récipient pour le concentré solide doit donc présenter un volume suffisant pour dissoudre tout le contenu avant de commencer le traitement.

[0005] Cette condition de dissolution complète avant traitement n’est pas nécessaire pour le concentré basique. En effet, le concentré basique est généralement constitué d’un seul composant, du bicarbonate de sodium. Le concentré liquide est une solution saturée de celui-ci qui peut être produite en continu pendant toute la durée du traitement. La poche contenant le concentré solide est reliée au générateur d’hémodialyse qui introduit de l’eau dans la poche dans une quantité telle qu’une solution saturée se forme. Quand cette condition est atteinte, l'alimentation en eau et l'extraction de la solution saturée s'effectuent simultanément jusqu'à ce que le concentré solide soit complètement dissous.

[0006] Pour des raisons de logistique et de coût, il faut que la poche soit aussi petite que possible et que la quantité de bicarbonate soit aussi faible que possible, tout en veillant à ce qu’elle soit suffisante pour assurer le traitement avec une seule poche. En effet, le changement de poche pendant le traitement nécessite du temps et beaucoup de maind'œuvre.

[0007] On connaît de l'état de la technique différentes poches qui permettent une dissolution aussi efficace que possible du bicarbonate. Par exemple, le connecteur pour connecter la poche au générateur d’hémodialyse peut être fixé dans le haut de la poche. L'eau s'écoule alors par le haut dans le concentré, tandis qu’un tube d'extraction extrait le concentré dans le bas de la poche. Pour améliorer la dissolution du sel en fin de procédure, il est connu d’incliner le bord inférieur de la poche pour faire tomber le reste de sel dans un des deux coins de la poche. Le bord incliné a un effet de rampe qui force le bicarbonate non encore dissous à s'accumuler au fond de la poche dans un volume aussi réduit que possible. De plus, le tube d’extraction peut être disposé de manière fiable dans cette zone.

[0008] L'inclinaison du fond de la poche n'est cependant pas une solution optimale, car le sel non dissous ne tombe pas de façon reproductible dans la partie rétrécie de la poche. L’inclinaison est nécessairement assez faible si on ne veut pas augmenter de façon excessive la taille de la poche. Des études ont montré que les quantités de sel non dissous restant dans la poche sont très fluctuantes. Afin que la quantité requise pour un traitement complet soit disponible dans tous les cas, il faut prévoir un excès important de bicarbonate, de l’ordre de 100 à 200 g.

[0009] L’objectif de l’invention est donc de modifier les poches de l’état de la technique pour diminuer de façon conséquente la quantité de concentré solide ajoutée en excès pour garantir une quantité de concentré liquide suffisante pour une hémodialyse, sans pour autant augmenter de façon sensible la taille de la poche.

[0010] Cet objectif est atteint du fait que l’intérieur de la poche présente un bord inférieur de forme générale en V, la pointe du V étant plus éloignée du centre de la poche que les branches du V, la ligne de fluide d’extraction débouchant dans la poche au plus près de la pointe du V. En choisissant deux bords inclinés (les deux branches du V) plutôt qu’une seule, il est possible, tout en conservant une poche de taille normale d’avoir une inclinaison du bord inférieur suffisante pour assurer une descente par gravité du reste de concentré solide dans la pointe du V constituant le point le plus bas de la poche.

[0011] Il est préférable que la zone de jonction entre les deux branches du V soit arrondie. Cela évite la présence d’un angle dans lequel s’accumule du sel qui n’est pas traversé par l’eau de dissolution.

[0012] Les deux branches du V peuvent être de même inclinaison et/ou la zone de jonction entre les deux branches du V peut être située au centre du bord inférieur. La combinaison de ces deux caractéristiques permet d’obtenir une poche symétrique. Les branches du V sont de préférence obtenues par soudure de la poche sur elle-même.

[0013] Afin d’accompagner la déformation de la poche quand elle est pleine et éviter la formation de plis avec les contraintes mécaniques qui les accompagnent, le bord inférieur de la poche peut se poursuivre après chaque branche du V, à l’opposé de la pointe du V, par une zone intermédiaire constituée

- d’un palier arrondi dont la pente à la jonction avec les branches du V est inférieure à la pente des branches du V et la pente à son extrémité opposée est proche de la verticale, et/ou

- d’un nez de rétrécissement saillant vers le centre de la poche en faisant un coude, lequel nez de rétrécissement a pour fonction de légèrement réduire la section transversale de la poche.

Cette zone intermédiaire, et notamment le palier arrondi, évite la formation de plis verticaux dans la partie en V.

[0014] Dans un mode privilégié de réalisation de l’invention, la poche est constituée de deux pans reliés ensemble par leurs bords extérieurs, notamment par soudage des bords.

[0015] Dans un mode de réalisation simple, l’intérieur la poche de l’invention présente un bord supérieur, un bord inférieur en V et deux bords latéraux reliant chacun une extrémité du bord inférieur à l’extrémité correspondante du bord supérieur, le cas échéant avec interposition d’une zone intermédiaire entre le bord inférieur en V et les bords latéraux. La poche a de préférence une forme générale rectangulaire, la pointe du V étant située au milieu d’un des petits côtés du rectangle, la poche se poursuivant audelà du bord inférieur en V, de part et d’autre du V, jusqu’à un bord inférieur externe parallèle au bord supérieur (1 la), le bord inférieur externe (11c) étant de préférence au moins en partie confondu avec le bord inférieur (13, 132) au niveau de la pointe du V.

Il est ainsi possible de réaliser la poche selon l’invention en superposant deux pans rectangulaires d’une feuille en matière plastique appropriée et en reliant les deux pans ensemble, par soudure, par collage ou par tout autre moyen approprié, le long des bords latéraux, du bord supérieur, du bord inférieur en V et le cas échéant du bord inférieur externe, la fixation (soudure, collage, etc.) des bords latéraux se poursuivant de préférence jusqu’au bord inférieur externe.

[0016] La ligne de fluide d’introduction débouche de préférence dans la poche à l’opposé de la pointe du V, ce qui garantit que l’eau de dissolution traverse tout le concentré solide contenu dans la poche avant de quitter la poche par la ligne de fluide d’extraction débouchant quant à elle au plus près de la pointe du V.

[0017] La ligne de fluide d’extraction peut comprendre un tube dont une première extrémité est munie d’un filtre, le tube étant dimensionné pour permettre au filtre d’être placé au plus près de la pointe du V. Ce filtre permet de prélever la solution sans emporter de particules solides.

[0018] La poche peut être munie d’un connecteur pour la raccorder à un générateur d’hémodialyse, le connecteur étant traversé par la ligne de fluide d’introduction et par un premier tronçon de la ligne de fluide d’extraction qui se prolonge par un tube muni à son extrémité opposée par un filtre placé au plus près de la pointe du V, le premier tronçon se situant de préférence à l’opposé de la pointe du V. Le connecteur peut être inséré dans un bord de la poche à distance du bord inférieur, de préférence dans un bord supérieur opposé au bord inférieur en V. Une autre solution consiste à insérer le connecteur dans la paroi de la poche à distance du bord inférieur en V, de préférence dans sa partie haute.

[0019] La poche de l’invention est particulièrement bien adaptée à l’hémodialyse (HD) et à l'hémodiafiltration (HDL). Elle peut contenir du bicarbonate pour la fabrication d’une solution saturée pour dialyse.

[0020] L’invention est décrite plus en détail à l’aide des figures suivantes qui montrent : [0021] [fig-1] une vue schématique d’une poche en fin de procédure de dissolution (a) selon l’état de la technique, et (b) selon l’invention ;

[0022] [fig.2] une vue de la partie basse d’une poche vide (a) de l’état de la technique et (b) de l’invention ;

[0023] [fig.3] une vue (a) de face et (b) de côté d’une poche de l’invention remplie ; et [0024] [fig.4] un exemple précis de réalisation de la poche de l’invention.

[0025] Pour des raisons de clarté, la description utilise des références spatiales telles que « inférieur » ou « supérieur », « haut » ou « bas », « vertical » ou « horizontal ». Ces références se rapportent à une poche telle que celles présentées sur les figures la et 1b avec le connecteur placé en haut.

[0026] La poche de l’invention (1), comme les poches de l’état de la technique (9), est constituée de deux pans rectangulaires d’une feuille souple en matière plastique. Pour une application dans le domaine de la dialyse, la poche peut être réalisée en polyéthylène basse densité (PEBD), dans un mélange de polyamide et de polyéthylène basse densité (PA/PEBD) ou de polyéthylène basse densité et polyéthylène haute densité (PEBD/PEHD), voire en un matériau bicouche. Les deux pans sont fixés ensemble par leurs bords extérieurs de sorte que la poche vide est plate au moins dans sa partie inférieure. La fixation est réalisée de préférence par soudage, bien que d’autres modes de fixation comme le collage puissent être envisagés. Pour des raisons de clarté, on n’utilisera plus dans la suite de la procédure que les termes « soudé » ou « soudure » bien qu’il ne s’agisse pas de caractéristiques limitatives, tout autre mode de fixation compatible avec l’utilisation pour laquelle est destinée la poche, notamment le collage, pouvant être appliqué à l’invention. Dans l’exemple présenté ici, les poches ont deux bords latéraux (11b, 1 Id, 91b, 91d), un bord externe inférieur (1 le, 91c) et un bord supérieur (1 la, 91a). Les bords latéraux, le bord inférieur externe et le bord supérieur sont sensiblement droits quand la poche est vide. Plutôt que deux pans superposés et soudés par leurs bords extérieurs, il serait également possible d’utiliser une paroi tubulaire fermée à ses deux extrémités, par exemple par soudage, ou encore une feuille pliée en deux et fermée sur ses bords superposés, notamment par soudage. La forme générale de la poche, ici rectangulaire, et le nombre de bords n’a pas d’importance. On pourrait envisager des poches de forme générale trapézoïdale, triangulaire, voire circulaire.

[0027] Des moyens d’extraction (12, 92) sont placés dans un des bords de la poche (lia, 91a) ou dans la paroi de la poche à distance des bords. Généralement, ces moyens d’extraction comprennent deux lignes de fluide, l’une pour introduire l’eau pour la dissolution du bicarbonate de sodium, et l’autre pour extraire la solution obtenue contenue dans la poche. Dans les exemples présentés ici, les moyens d’extraction sont constitués par un connecteur (12, 92) du type de celui divulgué dans la demande de brevet EP 1 344 550 Al. Il a l’avantage de combiner des moyens d’extraction et des moyens de connexion à un générateur d’hémodialyse. Le connecteur (12, 92) est inséré dans le bord supérieur (1 la, 91a). On pourrait très bien prévoir tout autre type de moyens d’extraction sans qu’ils remplissent nécessairement la fonction supplémentaire de moyens de connexion. On citera comme autre exemple de réalisation possible deux tubulures distinctes insérées dans le bord supérieur (lia, 91a) comme celles divulguées dans US 4 561 110. Les tubulures pourraient être insérées dans deux bords distincts, notamment deux bords opposés. On pourrait également prévoir une seule ligne de fluide servant pour l’introduction de l’eau de solubilisation et l’extraction de la solution finie.

[0028] Les deux lignes de fluide du connecteur (12, 92) débouchent dans le haut de la poche (1, 9). La ligne de fluide d’extraction du connecteur (12, 92) est munie d’un tube souple (121, 921) se terminant par un filtre (122, 922). La longueur du tube souple est choisie de telle sorte que le filtre soit placé dans la partie basse de la poche. L’eau de dissolution est donc introduite dans le haut de la poche, traverse le concentré solide en se saturant et la solution saturée est prélevée dans la partie basse en traversant le filtre et le tube souple.

[0029] Afin que le concentré solide s’accumule en fin de procédure dans un espace aussi petit que possible, la section transversale de la partie basse de la poche se rétrécit. Dans les poches de l’état de la technique (9), ce rétrécissement est obtenu en réalisant une soudure inclinée (93) placée entre un des deux angles (91e) de la partie basse de la poche et le bord latéral (91d) opposé. La soudure inclinée présente deux sections de pentes différentes : la première (931) près de l’angle inférieur (91e) est moins inclinée que la seconde (932) près du bord latéral (91d) opposé à l’angle (91e). Dans l’exemple présenté ici, la première section est inclinée par rapport à l’horizontale (ou au bord inférieur externe 91c) d’environ 20°, la seconde d’environ 38°. La pente de 20° permet de suivre le rayon de courbure du tube et d’avoir l’extrémité du filtre dans l’angle de la poche, tandis que la pente de 38° permet à la poudre de descendre au fur et à mesure de la dissolution. Le filtre (922) fixé à l’extrémité du tube souple repose sur la première section avec son extrémité aussi près que possible du point le plus bas (94). La seconde section est un compromis. En effet, plus la pente est grande, plus le concentré glisse facilement le long de la soudure inclinée, mais également plus le volume perdu (933) entre cette soudure inclinée et le deuxième angle (9If) de la partie basse de la poche est important. Or, pour compenser le volume perdu tout en gardant un même volume utile, il faut augmenter la hauteur de la poche.

[0030] Par ailleurs, quand la poche de l’état de la technique est remplie de concentré solide, mais également tout au long de la procédure de dissolution, elle se tend à se déformer de façon asymétrique de sorte qu’une sorte de pli apparaît dans la paroi de la poche. Pour garantir que le filtre repose bien sur la première section (931) de la soudure inclinée avec son extrémité au point le plus bas (94) de la poche, il est nécessaire de fixer le tube (921) à la ligne de fluide du connecteur (92) opposée à l’angle (91e) où se trouve le point le plus bas, sans quoi le filtre risquerait de ne pas reposer au point le plus bas suite à la déformation de la poche.

[0031] Plus la dissolution progresse, moins il y a de concentré solide dans la poche. Sous l’effet de la gravité, le concentré solide tend à s’accumuler dans la partie basse de la poche. L’expérience a cependant montré qu’en fin de procédure, une partie du concentré solide reste accroché à la paroi de la poche au niveau de la soudure inclinée (93) comme cela est schématiquement représenté à la figure la. Il se forme une sorte de sillon dans le solide accumulé de sorte que l’eau de dissolution ne traverse plus le concentré solide. Des études réalisées avec des poches pour hémodialyse ont montré qu’il pouvait rester entre 2,1 % et 21,6 % de concentré solide (bicarbonate) en fin de procédure, ces valeurs variant en fonction du volume initial de concentré solide et de la vitesse de dissolution. Cet effet de sillon est dû notamment au fait que l’eau de dissolution est introduite sensiblement à l’aplomb du filtre, ce qui ne contribue pas à entraîner le concentré solide vers le point le plus bas où se trouve le filtre. La présence du tube (921) le long d’une partie de soudure inclinée favorise également la retenue du solide. Pour compenser cette fraction de produit retenu, il est donc nécessaire de prévoir plus de concentré solide que théoriquement nécessaire. La grande plage observée (2,1 % à 21,6 %) montre comment la quantité prélevée est peu reproductible. Il faut donc que l’excès de produit soit suffisant pour permettre dans tous les cas d’obtenir le volume nominal de solution. Dans la pratique l’excès et compris entre 100 et 200 g selon la taille de la poche.

[0032] La poche de l’invention est développée pour diminuer de façon significative l’excès de produit à ajouter dans la poche afin de garantir le volume nominal de solution. Le bord inférieur de la poche de l’invention (1) présente quant à lui une forme en V, la pointe du V étant à l’opposé du bord supérieur (lia) et constituant le point le plus bas (14) de la poche. Les deux bords (13) formant les branches du V sont constitués par deux soudures inclinées (13) s’étendant entre approximativement le milieu du bord inférieur externe (11c) et un des bords latéraux (1 lb, 1 Id). Au niveau de la jonction entre les deux branches du V, les deux soudures inclinées (13) sont séparées par une zone de jonction (132) arrondie, notamment en arc de cercle. Cette zone de jonction constitue le point le plus bas (14) de la poche. En déplaçant ce point le plus bas (14,

94) d’un angle de la poche (91e) au centre du bord inférieur (1 le) et en choisissant deux soudures inclinées (13) plutôt qu’une (93), il est possible de choisir des inclinaisons bien plus importantes tout en ayant des volumes perdus (131) entre les soudures inclinées (13) et les angles inférieurs correspondants (lie, llf) relativement faibles. Il serait bien entendu possible de découper la matière formant les volumes perdus (131), mais cette étape supplémentaire n’est pas en soi nécessaire. Il est plus simple d’utiliser deux pans rectangulaires et de souder non seulement les bords (lia, 11b, 13, 132, 13, 1 Id) formant la poche à proprement parler, mais également le bord inférieur externe (11c) et la suite des bords latéraux jusqu’au bord inférieur externe (11c) en formant les angles inférieurs (lie, 1 If). Cela évite que les pans au niveau des volumes perdus (131) soient libres. De plus, la soudure des angles rigidifie ces parties de sorte qu’elles n’ont pas tendance à se plier inutilement. On observe sur la figure 2b que le bord inférieur externe (11c) et le bas de la zone de jonction (132) formant la pointe du V et le point le plus bas de la poche sont confondus.

[0033] Par ailleurs, la poche étant symétrique, il n’y a pas de déformation asymétrique comme c’est le cas avec la poche de l’état de la technique (cf. figure la). La longueur du tube (121) peut être choisie de sorte que seul le filtre repose sur la paroi de la poche au niveau de l’une des soudures inclinées (13). Le tube (121) ne retient donc pas le solide le long de la soudure comme c’est le cas dans la poche de l’état de la technique.

[0034] L’angle (a) entre les deux branches du V (13) est compris de préférence entre 65° et 75°.

[0035] Pour accompagner la déformation naturelle de la poche quand elle est remplie et éviter la formation de plis et de zones de stress qui les accompagnent, une zone intermédiaire (15) peut être prévue entre le sommet des branches du V (13) et les bords latéraux (1 lb, 1 Id). Dans l’exemple présenté aux figures 1b et 2b, cette zone intermédiaire est constituée d’un palier (151) concave, de préférence en arc de cercle, et d’un nez de rétrécissement (152). La pente du palier à la jonction avec le sommet de la soudure inclinée (13) est moins importante que la pente de la soudure inclinée. La pente du palier augmente régulièrement jusqu’à être sensiblement verticale. A cet endroit, la largeur du bord de la poche est au moins égale à la largeur générale du bord latéral (11b, lld) en dehors de cette zone intermédiaire. Le palier (151) fait alors place au nez de rétrécissement (152) qui, dans une partie inférieure, reprend et continue la forme concave en s’écartant vers le centre de la poche jusqu’à un coude (152’). A partir du coude, le bord de la poche s’écarte à nouveau du centre de la poche. La longueur du bord entre la jonction avec le palier (151) et le coude est de préférence plus courte que la longueur entre le coude et la jonction avec le bord latéral (11b, 1 Id), autrement dit, la première partie est plus inclinée (par rapport à la verticale) que la seconde. Si le pourtour de la poche vide est rectangulaire, la largeur du bord de la poche dans ce nez de rétrécissement (152) augmente donc jusqu’au coude avant de diminuer à nouveau, mais de façon plus douce, jusqu’à revenir à la largeur du bord latéral (1 lb, 1 Id). Le palier (151) et le début du nez de rétrécissement (152) forment ensemble une sorte de cavité (153). Le nez de rétrécissement n’a pas besoin de s’étendre jusqu’au bord supérieur (11b). Il suffit qu’il commence à quelques centimètres du sommet des branches du V. Quand la poche est remplie de bicarbonate de sodium sec, mais surtout du sel et de l’eau de dissolution, la poche se gonfle d’environ 3 à 4 cm, ce qui exerce des tensions sur les bords soudés. La présence de la cavité (153) et du nez de rétrécissement (152) contribue à une meilleure répartition de la pression et des stress sur les bords soudés. La forme arrondie de la cavité (153) permet également de diminuer le risque de fuite, tel qu’on le rencontre avec des parties anguleuses.

[0036] A titre d’exemple non limitatif représenté en détails à la figure 4, pour une poche de hauteur 280 mm et de largeur 122 mm, la largeur générale des bords soudés (1 la-d, 13, 132, 151) est d’environ 4 mm (un peu plus au niveau du coude du nez de rétrécissement), la zone de jonction arrondie formant la pointe du V a une largeur d’environ 15 mm, l’inclinaison des bords soudés (13) par rapport à l’horizontale (ou du bord inférieur externe 1 le) est d’environ 55°, soit un angle (a) entre les branches du V (13) de 70°. Pour la suite de la description de l’exemple, on se réfère la côte 0 mm correspondant au fond de la zone de jonction, soit le point le plus bas de la poche (14). La soudure inclinée s’étend entre la fin de la zone de jonction, à 7,5 mm du centre du bord inférieur (11b), et la côte 50 mm, à 42 mm du centre du bord inférieur (11b). Entre les côtes 50 mm et 120 mm, la soudure inclinée (13) fait place à une soudure formant la zone intermédiaire (15) entre la soudure inclinée (13) et la soudure du bord latéral (11b, 1 Id). Cette zone intermédiaire commence par le palier (151) arrondi qui s’étend jusqu’à la côte 64 mm, à 56 mm du centre du bord inférieur. Il se poursuit par le nez de rétrécissement (152) dans lequel la largeur du bord de la poche augmente jusqu’au coude (152’) à la côte 75 mm, à 54 mm du centre du bord inférieur, avant de diminuer à nouveau de façon continue jusqu’à la côte 120 mm où l’épaisseur est la même que dans le reste du bord latéral, soit environ 4 mm. Le rayon de courbure de la cavité (153) est de 14 mm.

[0037] Les soudures formant la partie basse de la poche (11b, 152, 151, 13, 132, 13, 151, 152, 1 Id) sont réalisées de telle sorte qu’à l’intérieur de la poche elles décrivent une trajectoire continue sans angles susceptibles de retenir le produit solide, de perturber l’écoulement du liquide et/ou de conduire à une déformation de la poche.

[0038] Dans l’exemple présenté aux figures 1b et 2b, la pointe du V (132) se trouve au centre du bord inférieur externe (1 le) de la poche (1) et donc au milieu du bord en V (13, 132). La poche est symétrique, de sorte qu’il n’est pas nécessaire d’orienter le connecteur (12) pour que le filtre (122) se trouve en un point particulier, comme cela est nécessaire dans la poche de l’état de la technique. Dans certains cas, il serait cependant possible de déplacer la pointe du V pour l’écarter du centre du bord inférieur externe (11c) sans pour autant aller jusqu’à l’un des angles (lie, llf).

[0039] Des études réalisées avec des poches de l’invention remplies de bicarbonate pour hémodialyse ont montré que seuls 1,2 % et 5,2 % du produit solide n’étaient pas dissous à la fin de la procédure. Grâce à la poche de l’invention (1) avec ses soudures inclinées (13) présentant des angles importants par rapport à l’horizontale (55° dans l’exemple présenté, contre 38° dans la poche de l’état de la technique), il est possible de diminuer considérablement l’excès de produit à prévoir dans la poche pour garantir le volume nominal de solution. Dans l’exemple des poches destinées à l’hémodialyse, l’économie est de 50 g de bicarbonate pour les poches de 500 et 600 g, et de 100 g pour des poches de 900 g. Cela représente 50 % de déchet en moins. Du fait non seulement de la géométrie retenue, mais également de la quantité plus faible de bicarbonate contenue dans la poche, il est possible de diminuer la taille des poches, et notamment de diminuer leur hauteur. Dans le cas présenté ici, la hauteur de la poche de l’invention mesure 4 cm de moins que la poche de l’état de la technique pour une même largeur. Cela permet d’économiser non seulement de la matière pour fabriquer la poche, mais également de l’espace de stockage pour les poches vides avant remplissage et pour les poches prêtes à l’emploi.

[0040] Liste des références :

[0041] [Tableaux 1]

Poche de l’invention

lla-d	Bords latéraux de la poche
lle-f	Angles inférieurs
12	Moyens d’extraction 121 Tube souple 122 Filtre
13	Bords inclinés 131 Volumes perdus 132 Zone de jonction
14	Point le plus bas de la poche
15	Zone intermédiaire 151 Palier 152 Nez 152’ Coude du nez 153 Cavité
a	Angle entre les branches du V

Poche de l’état de la technique

91a-d Bords latéraux de la poche de l’état de la technique

91e 1^er angle inférieur d’où part le bord incliné

91f 2^ème angle inférieur

Moyens d’extraction

921 Tube souple

922 Filtre

Bord incliné

931 l^ère section de plus faible pente

932 2^ème section de pente plus importante

933 Volume perdu

Point le plus bas de la poche

Claims

Revendications [Revendication 1] Poche (1) constituée d’une paroi souple, laquelle poche est munie d’une ligne de fluide d’introduction pour introduire de l’eau de dissolution, et d’une ligne de fluide d’extraction pour extraire une solution obtenue, caractérisée en ce que l’intérieur de la poche présente un bord inférieur (13, 132) de forme générale en V, la pointe du V (132) étant plus éloignée du centre de la poche que les branches du V, la ligne de fluide d’extraction débouchant dans la poche au plus près de la pointe du V (132, 14). [Revendication 2] Poche (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la zone de jonction (132) entre les deux branches du V (13) est arrondie. [Revendication 3] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les deux branches du V (13) sont de même inclinaison et/ou la zone de jonction (132) entre les deux branches du V (13) est située au centre du bord inférieur (13, 132). [Revendication 4] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’angle (a) entre les deux branches du V (13) est compris entre 65° et 75°. [Revendication 5] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les branches du V (13) sont obtenues par soudure de la poche sur elle-même. [Revendication 6] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le bord inférieur (13, 132) se poursuit après chaque branche du V (13), à l’opposé de la pointe du V, par une zone intermédiaire (15) constituée - d’un palier concave (151) dont la pente à la jonction avec les branches du V (13) est inférieure à la pente des branches du V (13) et la pente à son extrémité opposée est proche de la verticale, et/ou - d’un nez de rétrécissement (152) saillant vers le centre de la poche en faisant un coude. [Revendication 7] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la poche est constituée de deux pans reliés ensemble par leurs bords extérieurs, de préférence par soudage. [Revendication 8] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’intérieur de la poche présente un bord supérieur (1 la), un bord inférieur (13, 132) en V et deux bords latéraux (11b, 1 Id) reliant chacun une extrémité du bord inférieur à l’extrémité correspondante du bord

supérieur. [Revendication 9] Poche (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce qu’une zone intermédiaire (15) est interposée entre le bord inférieur en V (13, 132) et les bords latéraux (11b, 1 Id). [Revendication 10] Poche (1) selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que la poche a une forme générale rectangulaire, la pointe du V étant située au milieu d’un des petits côtés du rectangle, la poche se poursuivant au-delà du bord inférieur en V, de part et d’autre du V jusqu’à un bord inférieur externe (1 le) parallèle au bord supérieur (1 la), le bord inférieur externe (11c) étant de préférence au moins en partie confondu avec le bord inférieur (13, 132) au niveau de la pointe du V (132), les bords latéraux (11b, 1 Id) se poursuivant de préférence jusqu’au bord inférieur externe (11c). [Revendication 11] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la ligne de fluide d’introduction débouche dans la poche à l’opposé de la pointe du V. [Revendication 12] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la ligne de fluide d’extraction comprend un tube (121) dont une première extrémité est munie d’un filtre (122), le tube étant dimensionné pour permettre au filtre d’être placé au plus près de la pointe du V(132). [Revendication 13] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle est munie d’un connecteur (12) pour la raccorder à un générateur d’hémodialyse, le connecteur étant traversé par la ligne de fluide d’introduction et par un premier tronçon de la ligne de fluide d’extraction, lequel premier tronçon se situe de préférence à l’opposé de la pointe du V, lequel premier tronçon se prolonge par un tube (121) muni à son extrémité opposée par un filtre (122) placé au plus près de la pointe du V (134). [Revendication 14] Poche (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le connecteur (12) est inséré dans un bord de la poche à distance du bord inférieur en V (13, 132), de préférence dans un bord supérieur (lia) opposé au bord inférieur en V, ou en ce que le connecteur est inséré dans la paroi de la poche à distance du bord inférieur en V (13, 132). [Revendication 15] Poche (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle contient du bicarbonate pour la fabrication d’une solution saturée pour dialyse.

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