FR3074204A1 - Dispositif d'etaiement et procede de deploiement et de retraction dudit dispositif d'etaiement - Google Patents
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Abstract
Le dispositif d'étaiement (10) comprend un corps (101) s'étendant entre deux extrémités longitudinales, ledit dispositif d'étaiement (10) comprenant : - un premier ensemble dit « ensemble passif » comportant un premier module d'appui (110) solidaire d'une des extrémités longitudinales du corps (101), adapté à être agencé contre une première paroi de soutènement (20) ; - un second ensemble dit « ensemble actif » comportant un second module d'appui (120) solidaire de l'autre extrémité longitudinale du corps (101), adapté à être agencé contre une seconde paroi de soutènement (20). L'ensemble actif comprend en outre : - une tige filetée (130) s'étendant dans le corps (101) par l'une de ses extrémités et étant rigidement fixée au second module d'appui (120) par son autre extrémité, - un écrou de verrouillage (131) lié à la tige filetée (130) par une liaison hélicoïdale, destiné à maintenir une distance d'écartement minimale prédéterminée entre le second module d'appui (120) et le corps (101).
Description
Domaine de l’invention
L’invention relève des outils utilisés dans la construction d’infrastructures. Elle s’inscrit dans le domaine de l’étaiement de parois de soutènement d’une fouille, et concerne plus particulièrement un dispositif d’étaiement et un procédé de déploiement et de rétraction dudit dispositif d’étaiement.
Dans le présent texte on entend par « dispositif d’étaiement >> un dispositif d’entretoisement destiné à être sollicité en compression entre deux parois opposées l’une à l’autre, c’est-à-dire destiné à être immobilisé entre ces deux parois.
État de l’art
L’étaiement de parois de soutènement d’une fouille est réalisé par le biais de dispositifs d’étaiement appelés « butons >> par l’homme du métier, interposés entre deux parois de soutènement opposées l’une à l’autre. Les butons sont régulièrement répartis le long de la fouille, les uns à la suite des autres et permettent de soutenir et/ou les stabiliser lesdites parois de soutènement.
Les butons sont généralement réalisés en métal et présentent un corps formé d’un ou plusieurs tubes creux s’étendant entre deux extrémités longitudinales. A chacune de ces extrémités, les butons comprennent une semelle d’appui destinée à prendre appui contre une paroi de soutènement. En outre, les corps des butons peuvent intégrer des actionneurs linéaires hydrauliques permettant leur mise en place entre deux parois de soutènement et leur sollicitation en compression afin de stabiliser lesdites parois.
Ces butons sont généralement très onéreux dans la mesure où leur conception est complexe.
En outre, les actionneurs linéaires étant intégrés dans le buton, leur maintenance est généralement onéreuse et complexe lors d’éventuels disfonctionnements des actionneurs linéaires.
Exposé de l’invention
La présente invention a pour objectif de palier les inconvénients précités en proposant un dispositif d’étaiement dont la conception permet une maintenance aisée et peu onéreuse dudit dispositif.
Un autre objectif de la présente invention est de proposer un dispositif d’étaiement dont le déploiement et la rétraction sont simples et rapides à mettre en œuvre.
A cet effet, l’invention concerne un dispositif d’étaiement comprenant un corps s’étendant entre deux extrémités longitudinales, ledit dispositif d’étaiement comprenant :
- un premier ensemble dit « ensemble passif >> comportant un premier module d’appui solidaire d’une des extrémités longitudinales du corps, adapté à être agencé contre une première paroi de soutènement ;
- un second ensemble dit « ensemble actif >> comportant un second module d’appui solidaire de l’autre extrémité longitudinale du corps, adapté à être agencé contre une seconde paroi de soutènement.
L’ensemble actif comprend en outre :
- une tige filetée s’étendant dans le corps par l’une de ses extrémités et étant rigidement fixée au second module d’appui par son autre extrémité,
- un écrou de verrouillage lié à la tige filetée par une liaison hélicoïdale, destiné à maintenir une distance d’écartement minimale prédéterminée entre le second module d’appui et le corps.
Avantageusement, l’écrou de verrouillage est configuré pour définir une butée contre le corps du dispositif d’étaiement lorsque ledit dispositif d’étaiement est déployé. L’écrou permet ainsi de conserver les efforts assurant le maintien du dispositif d’étaiement entre deux parois de soutènement. Autrement dit, la coopération de l’écrou et de la tige filetée permet donc de bloquer le dispositif d’étaiement dans une position dans laquelle il est appuyé contre les parois de soutènement d’une fouille.
Dans des modes particuliers de réalisation, l’invention répond en outre aux caractéristiques suivantes, mises en œuvre séparément ou en chacune de leurs combinaison techniquement opérantes.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’ensemble actif comprend au moins deux vis latérales disposées coaxialement de part et d’autre de la tige filetée, chacune des vis latérales étant configurée pour être sollicitée axialement par un actionneur de poussée, de sorte à être apte à écarter le second module d’appui du corps, la tige filetée étant adaptée à coulisser dans ledit corps selon une liaison mécanique de type glissière.
Ces caractéristiques permettent à un dispositif d’étaiement d’une longueur donnée de pouvoir être utilisé pour stabiliser des parois de soutènement opposées, dont la distance l’une de l’autre appartient à un intervalle de valeurs relativement important.
Ainsi, un même dispositif d’étaiement peut être utilisé dans un maximum de configurations de fouilles. Il est alors possible de prévoir moins de dispositifs d’étaiement de longueurs différentes pour la stabilisation des parois d’une même fouille.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’ensemble actif comprend des logements latéraux destinés à fixer de manière amovible les actionneurs de poussée au regard des vis latérales.
Ainsi, une unique paire d’actionneurs linéaires peut être utilisée pour déployer plusieurs dispositifs d’étaiement, ce qui permet de réduire le coût du dispositif d’étaiement. En outre, en cas de défaillance d’un actionneur, la maintenance est plus aisée.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’ensemble actif comprend des organes d’accroche destinés à recevoir un actionneur de traction, lesdits organes d’accroche étant configurés pour transmettre des efforts générés par ledit actionneur tendant à diminuer la distance d’écartement entre le second module d’appui et le corps.
Ainsi, la rétraction du dispositif d’étaiement est simple et rapide.
Préférentiellement, les organes d’accroche sont destinés à recevoir l’actionneur de traction de manière amovible, de sorte qu’il est possible de prévoir un unique actionneur de traction pour déployer plusieurs dispositifs d’étaiement, et ainsi de réduire le coût du dispositif d’étaiement. En outre, en cas de défaillance de l’actionneur, la maintenance est plus aisée.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, la tige filetée est prolongée par une portion lisse agencée en coulissement dans un tube de guidage afin de permettre le guidage en translation du corps et du second module d’appui l’un par rapport à l’autre.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’ensemble actif comprend une butée configurée pour définir une course maximale de la tige filetée vers l’extérieur du corps.
Cette caractéristique permet de lier le second module d’appui avec le corps, de sorte qu’ils ne puissent pas se désolidariser.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, la butée est agencée sur des éléments de guidage en coulissement de la tige filetée à travers le corps.
Cette caractéristique permet de garantir le guidage en translation du corps et du second module d’appui l’un par rapport à l’autre, et permet au dispositif d’étaiement de présenter une conception simple.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’écrou de verrouillage comprend un organe de blocage en rotation.
Cette caractéristique permet d’assurer une sécurité supplémentaire de maintien du dispositif d’étaiement déployé.
Dans des modes particuliers de réalisation de l’invention, l’ensemble actif et/ou l’ensemble passif est/sont articulé(s) par rapport au corps par au moins une liaison pivot. Ainsi, les modules d’appuis s’adaptent à l’angle formé entre les parois de soutènement de sorte que lorsqu’ils sont en appui contre lesdites parois, les efforts générés sur lesdites parois sont répartis de manière homogène.
Alternativement, l’ensemble actif et/ou l’ensemble passif peuvent être articulés selon deux degrés de liberté en rotation. Cette caractéristique permet aux modules d’appuis de s’adapter encore plus à l’angle formé entre deux parois de soutènement.
Selon un autre aspect, l’invention concerne un procédé de déploiement d’un dispositif d’étaiement tel que décrit précédemment comprenant des étapes de :
- mise en position du dispositif d’étaiement dans une fouille de sorte que chaque module d’appui soit disposé au regard d’une paroi de soutènement,
- mise en position d’actionneurs de poussée dans les logements latéraux,
- dévissage des vis latérales jusqu’à ce que les têtes de vis soient en appui contre les actionneurs de poussée,
- activation des actionneurs de poussée de sorte à écarter le second module d’appui du corps jusqu’à ce que les premier et second modules d’appui appliquent une force prédéterminée sur les parois de soutènement,
- vissage de l’écrou de verrouillage contre la platine d’extrémité à un couple prédéterminé.
La force prédéterminée est au moins égale à une force suffisante pour maintenir en position le dispositif d’étaiement entre les parois de soutènement.
Le couple prédéterminé est au moins égal à un couple suffisant pour bloquer en position, et notamment en rotation, l’écrou de verrouillage contre la platine.
A l’issu des étapes du procédé de déploiement du dispositif d’étaiement, ledit dispositif est adapté à être immobilisé entre les parois de soutènement.
Un autre aspect de l’invention concerne un procédé de rétraction d’un dispositif d’étaiement tel que décrit précédemment, comprenant des étapes de
- support du dispositif d’étaiement par un appareil de levage,
- dévissage de l’écrou de verrouillage et vissage des vis latérales de sorte à positionner l’écrou et les têtes des vis latérales à une distance prédéterminée du corps,
- mise en position d’un actionneur de traction dans des organes d’accroche de l’ensemble actif et activation de cet actionneur de traction de sorte à diminuer la distance d’écartement entre le second module d’appui et le corps.
La distance prédéterminée du corps, pour les vis latérales et/ou pour l’écrou de verrouillage, peut être définie comme étant une distance maximale de rétraction du dispositif d’étaiement.
Le procédé de rétraction est préférentiellement mis en œuvre lorsque le dispositif d’étaiement est immobilisé entre les parois de soutènement. A l’issu des étapes dudit procédé de rétractation, le dispositif d’étaiement, lorsqu’il est agencé dans une fouille, présente un jeu mécanique permettant une mobilité du dispositif d’étaiement par rapport aux parois de soutènement.
Présentation des figures
L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d’exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures qui représentent :
- Figure 1 : une vue de dessus d’un dispositif d’étaiement selon l’invention déployé entre deux parois de soutènement d’une fouille,
- Figure 2 : une vue de face d’un dispositif d’étaiement selon la figure 1,
- Figure 3 : une vue de dessus d’un ensemble actif d’un dispositif d’étaiement selon la figure 1, dans une première étape de déploiement du dispositif,
- Figure 4 : une vue de dessus de l’ensemble actif selon la figure 3, dans une autre étape de déploiement,
- Figure 5 : une vue de dessus de l’ensemble actif selon la figure 3, dans une autre étape de déploiement,
- Figure 6 : une vue de dessus de l’ensemble actif selon la figure 3, dans une autre étape de déploiement,
Dans ces figures, des références numériques identiques d’une figure à l’autre désignent des éléments identiques ou analogues. Par ailleurs, pour des raisons de clarté, les dessins ne sont pas à l’échelle, sauf mention contraire.
Description détaillée de l’invention
La figure 1 représente un dispositif d’étaiement 10 selon l’invention installé transversalement entre deux parois de soutènement 20 d’une fouille, comprenant un corps 101 s’étendant selon un axe longitudinal, entre deux extrémités longitudinales. Le corps 101 est préférentiellement formé par un tube creux de section transversale sensiblement circulaire.
Comme le représente la figure 1, le dispositif d’étaiement 10 comprend un premier ensemble, appelé « ensemble passif >> dans la suite du texte, comportant un premier module d’appui 110 solidaire d’une des extrémités longitudinales du corps 101. Le dispositif d’étaiement 10 comprend également un second ensemble dit « ensemble actif >> comportant un second module d’appui 120 solidaire de l’autre extrémité longitudinale du corps 101.
Les premier et second modules d’appui 110 et 120 sont adaptés à être agencés contre deux parois de soutènement 20 opposées l’une à l’autre, lorsque le dispositif d’étaiement 10 est déployé dans une fouille.
Avantageusement, le premier et/ou le second module d’appui 110 et/ou 120 sont articulés pour s’adapter à l’orientation des parois de soutènement 20 et répartir les efforts générés sur lesdites parois de manière homogène. Ces efforts sont générés par le dispositif d’étaiement 10 sur les parois de soutènement 20 lors de son déploiement afin d’assurer son maintien en position et la stabilisation des parois de soutènement 20, comme décrit plus précisément ci-après. L’articulation du ou des premier et second modules d’appui 110 et/ou 120 permet avantageusement de pouvoir déployer le dispositif d’étaiement 10 dans des fouilles dont les parois de soutènement 20 forment un angle maximal d’environ trente degrés.
Dans le mode de réalisation représenté par la figure 1, les deux modules d’appui 110 et 120 sont articulés et comprennent respectivement une semelle d’appui 111, 121 destinée à être en agencée contre une des parois de soutènement 20.
Plus particulièrement, chaque semelle 111, 121 est fixée rigidement à une chape 112, 122 comprenant deux ailes en vis-à-vis l’une de l’autre et s’étendant respectivement dans des plans parallèles l’un à l’autre, entre une extrémité par laquelle elles sont fixées à la semelle 111, 121 et une extrémité libre. Les chapes 112 et 122 sont appelées dans la suite du texte « première chape >> 112 et « seconde chape >> 122. La première et la seconde chape 112 et 122 sont fixées à chaque semelle 111 et 121 de sorte que lesdites semelles forment une paroi de fond de chaque chape 112 et 122, comme le montrent les vue de détail des figures 1 et 2.
Les articulations sont formées, dans le mode de réalisation représenté par les figures, par une broche 113, 123 logée par chacune de ses extrémités dans un évidement traversants formé coaxialement dans chacune des ailes, à leur extrémité libre.
Chaque broche 113, 123 est destinée à se loger dans un évidement d’une patte 114, 124 de raccordement solidaire du corps 101 et interposée entre les deux ailes de chaque module d’appui 110 et 120.
Chaque patte 114, 124 de raccordement est respectivement appelée « première patte >> 114 et « seconde patte >> 124 de raccordement dans la suite du texte selon qu’elle est liée au premier ou au second module d’appui 110 ou 120 par les broches 113 et 123. Plus particulièrement, la première patte 114 et la première chape 112 sont libres de pivoter l’une par rapport à l’autre autour de la broche 113 du premier module d’appui 110 et la seconde patte 124 et la seconde chape 122 sont libre de pivoter l’une par rapport à l’autre autour de la broche 123 du second module d’appui 120.
Chaque module d’appui 110 et 120 peut être pourvu de butés 115 et 125 angulaires prévues pour limiter l’amplitude de rotation des pattes 114, 124 de raccordement et des chapes 112 et 122 respectivement les unes par rapport aux autres. Plus précisément, deux butées sont respectivement réparties de part et d’autre de l’évidement de chaque chape 112, 122, comme le représente la figure 1, et sont fixées à l’extrémité libre des ailes de sorte à s’étendre de l’une l’autre des ailes de chaque module d’appui 110 et 120, comme le montre la figure 2.
Les premier et second modules d’appui 110 et 120 peuvent respectivement comprendre des nervures agencées entre chaque première et seconde chape 112, 122 et les semelles 111 et 121 auxquelles elles sont respectivement fixées afin d’augmenter la résistance dudit module d’appui aux contraintes mécaniques, de manière connue de l’homme du métier.
La première patte 114 de raccordement est préférentiellement rigidement fixée au corps 101 par une première platine d’aboutement 116 agencée à l’extrémité du corps 101 de façon à obturer ce dernier.
La seconde patte 124 de raccordement est rigidement fixée à une seconde platine d’aboutement 126 agencée à distance du corps 101 et mobile en translation par rapport à ce dernier.
Avantageusement, des nervures peuvent être disposées entre les pattes 114 et 124 de raccordement et la platine d’aboutement 116 ou 126 à laquelle elles sont fixées.
Tel qu’il est représenté par les figures, l’ensemble actif comprend une tige filetée 130 rigidement fixée au second module d’appui 120 par l’une de ses extrémités, ladite tige filetée 130 s’étendant préférentiellement de manière concentrique dans le corps 101 par son autre extrémité. La tige filetée 130 est adaptée à coulisser dans ledit corps 101 selon une liaison mécanique de type glissière. Dans le mode de réalisation représenté par les figures, la tige filetée
130 est adaptée à coulisser à travers un orifice dont est pourvue une paroi d’extrémité 102 fixée rigidement au corps 101 de sorte à obturer ledit corps 101.
L’ensemble actif comprend également un écrou de verrouillage 131 lié à la tige filetée 130 par une liaison hélicoïdale entre le corps 101 et la seconde platine d’aboutement 126. L’écrou de verrouillage 131 est destiné à occuper une position de verrouillage dans laquelle il maintien une distance d’écartement minimale prédéterminée entre le second module d’appui 120 et le corps 101 en définissant une butée. Dans la position de verrouillage, l’écrou de verrouillage
131 maintien le dispositif d’étaiement 10 déployé de sorte à conserver les efforts assurant le maintien en position dudit dispositif d’étaiement 10 et la stabilisation des parois de soutènement 20.
Les figures 2 et 6 montrent l’écrou de verrouillage 131 dans une telle position, il est alors agencé en appui contre la paroi d’extrémité 102 du corps 101.
L’écrou de verrouillage 131 peut avantageusement comprendre un organe de blocage en rotation, non représenté sur les dessins. Cet organe de blocage en rotation peut être une goupille engagée radialement dans l’écrou de verrouillage 131 et prévue pour se loger dans un perçage radial de la tige filetée 130.
Au moins deux vis latérales 132 sont disposées de part et d’autre de la tige filetée 130 et s’étendent respectivement selon des axes longitudinaux parallèles à l’axe longitudinal du corps 101. Par exemple, les vis latérales 132 peuvent être vissées dans des logements taraudés pratiqués dans la seconde patte 124 de raccordement. Lesdites vis 132 comprennent chacune une tête de vis comprenant des organes de préhension permettant le vissage ou le dévissage desdites vis. Dans le mode de réalisation montré par les figures, les organes de préhension sont formés par des orifices borgnes destinés à servir de logement d’un arbre formant bras de levier.
Préférentiellement, chacune des vis latérales 132 est configurée pour être sollicitée axialement par un actionneur linéaire dit « actionneur de poussée >> 133 de sorte à être apte à écarter le second module d’appui 120 du corps 101 afin de déployer le dispositif d’étaiement 10. Plus précisément, les vis latérales 132 sont configurées pour recevoir, par leur tête de vis, des efforts générés par lesdits actionneurs d’une intensité telle qu’ils assurent le maintien du dispositif d’étaiement 10 en position entre les parois de soutènement 20 et la stabilisation desdites parois.
Les actionneurs de poussée 133 sont préférentiellement des vérins hydrauliques connus de l’homme du métier, reliés à une centrale hydraulique. Dans le mode de réalisation représenté par les figures, les actionneurs de poussée 133 sont destinés à être maintenus en position dans des logements latéraux 103, agencés au regard des têtes des vis latérales 132. Ces logements latéraux 103 sont préférentiellement formés par des profilés fixés sur la paroi d’extrémité 102 et dont la section droite est en forme d’arc de cercle.
Préférentiellement, la tige filetée 130 est prolongée par une portion lisse agencée en coulissement dans un tube de guidage 104 rigidement fixé de manière concentrique à l’intérieur du corps 101.
L’ensemble actif comprend des éléments de guidage en coulissement de la tige filetée 130. Dans le mode de réalisation représenté par les figures 3 à 6, les éléments de guidage comprennent un arbre 105 prolongeant la portion lisse de la tige filetée 130 et s’étendant de manière concentrique vers l’intérieur du corps 101. Le tube de guidage 104 comprend une paroi intérieure 106 comprenant un orifice agencé de sorte à être traversé par l’arbre 105. Avantageusement, l’arbre 105 et l’orifice présentent des sections droites de forme sensiblement complémentaires et présentent un jeu mécanique choisi de sorte que l’arbre 105 coopère avec l’orifice en ajustement glissant, c’est-à-dire qu’il peut coulisser à travers l’orifice.
Avantageusement, l’ensemble actif comprend une butée configurée pour définir une course maximale de la tige filetée 130 vers l’extérieur du corps 101. La butée est agencée sur des éléments de guidage en coulissement de la tige filetée 130. Plus précisément, comme le montrent les figures 3 à 6, l’extrémité libre de l’arbre 105 comprend une rondelle rigidement fixée de manière concentrique par une vis. On comprend que la rondelle présente un diamètre extérieur supérieur au diamètre de l’orifice, de sorte qu’elle ne peut passer à travers l’orifice. Alternativement, l’arbre 105 peut comprendre tout aménagement particulier adapté à former une butée contre la paroi intérieure 106, par exemple, l’arbre 105 peut comprendre un ou des bossages, goupilles ou clavettes.
L’ensemble actif comprend des organes d’accroche 107 destinés à recevoir un actionneur linéaire dit «actionneur de traction» 134 adapté à générer des efforts tendant à diminuer la distance d’écartement entre le second module d’appui 120 et le corps 101, c’est-à-dire à rétracter le dispositif d’étaiement 10. L’actionneur de traction 134 est préférentiellement un vérin hydraulique dont chacune des extrémités est respectivement solidaire de la seconde platine d’aboutement 126 et de la paroi d’extrémité 102, comme le montre la vue de détail de la figure 2.
Préférentiellement, les organes d’accroche 107 sont agencés de sorte que les efforts générés par l’actionneur de traction 134 présentent une direction sensiblement parallèle à l’axe longitudinal du corps 101.
Le corps 101 du dispositif d’étaiement 10 comprend des oreilles de levage, préférentiellement deux, régulièrement réparties le long dudit corps 101, de sorte que le centre de gravité du dispositif d’étaiement 10 soit sensiblement équidistant de chacune desdites oreilles.
Ces oreilles de levage permettent le levage du dispositif d’étaiement 10 grâce à un appareil de levage du type grue reliée aux oreilles de levage dudit dispositif grâce à des accessoires de levage connus de l’homme du métier tel que des élingues solidaires de manilles.
La présente invention concerne également un procédé de déploiement et de rétraction du dispositif d’étaiement 10 dans une fouille, entre deux parois de soutènement 20.
Dans un premier temps, le dispositif d’étaiement 10 est mis en position transversalement dans la fouille par un appareil de levage, de sorte que chaque module d’appui 110 et 120 soit disposé au regard une paroi de soutènement 20.
Les actionneurs de poussée 133 sont ensuite mis en position au regard des têtes des vis latérales 132, dans les logements latéraux 103, comme le représente la figure 3.
Par la suite, les vis latérales 132 sont dévissées jusqu’à ce que les têtes de vis prennent appui contre les actionneurs de poussée 133, comme le montre la figure 4.
Les actionneurs de poussée 133 sont alors actionnés de sorte à écarter le second module d’appui 120 du corps 101 jusqu’à ce que les premier et second modules d’appui 110 et 120 appliquent une force prédéterminée sur les parois de soutènement. Notamment, l’activation des actionneurs peut être piloté jusqu’à la génération d’efforts suffisants pour le maintien du dispositif d’étaiement 10 entre les parois de soutènement 20. Par exemple, les actionneurs sont activés via un circuit hydraulique de sorte à se déployer progressivement jusqu’à ce que la pression dudit circuit hydraulique atteigne une valeur prédéfinie, par exemple deux cents bars. La figure 5 montre notamment l’appui de la semelle 111, 121 de l’ensemble actif contre la paroi de soutènement 20 à la suite du déploiement des actionneurs de poussée 133.
Enfin, l’écrou de verrouillage 131 est vissé contre la platine d’extrémité, à un couple d’une valeur prédéterminée, suffisante pour maintenir la distance minimale d’écartement entre le corps 101 et la seconde platine d’aboutement 126, comme représenté par la figure 6.
L’appareil de levage peut ensuite être désolidarisé des oreilles de levage, le dispositif d’étaiement étant maintenu en position entre les parois.
Il est ensuite préférentiellement prévu une étape de rétraction puis de retrait des actionneurs de poussée 133 des logements latéraux 103, tel que l’illustre la figure 6.
Pour extraire le dispositif d’étaiement 10 de la fouille, il est nécessaire de le rétracter. Pour ce faire, dans un premier temps, un appareil de levage est relié aux oreilles de levage. L’appareil de levage est piloté par un opérateur de sorte à supporter le dispositif d’étaiement 10, sans le déplacer.
L’écrou de verrouillage 131 est ensuite dévissé et les vis latérales 132 sont vissées de sorte à positionner ledit écrou 131 et lesdites têtes des vis latérales 132 à une distance prédéterminée de la paroi d’extrémité 102.
Un actionneur de traction 134 est disposé dans les organes d’accroche 107 de l’ensemble actif et est activé de sorte à rapprocher le second module d’appui 120 du corps 101.
L’actionneur de traction 134 se rétracte donc progressivement d’une distance prédéterminée. Préférentiellement, ledit actionneur est piloté de sorte à se rétracter jusqu’à ce que l’écrou de verrouillage 131 et/ou les vis latérales 132 viennent en appui contre la platine d’extrémité.
Le dispositif d’étaiement 10 peut ensuite être extrait de la fouille par l’appareil de levage.
De manière plus générale, il est à noter que les modes de mise en oeuvre et de réalisation de l’invention considérés ci-dessus ont été décrits à titre d’exemples non limitatifs et que d’autres variantes sont pas conséquents envisageables.
Claims (11)
- REVENDICATIONS1. Dispositif d’étaiement (10) comprenant un corps (101) s’étendant entre deux extrémités longitudinales, ledit dispositif d’étaiement (10) comprenant :- un premier ensemble dit « ensemble passif >> comportant un premier module d’appui (110) solidaire d’une des extrémités longitudinales du corps (101), adapté à être agencé contre une première paroi de soutènement (20) ;- un second ensemble dit « ensemble actif >> comportant un second module d’appui (120) solidaire de l’autre extrémité longitudinale du corps (101), adapté à être agencé contre une seconde paroi de soutènement (20), ledit dispositif d’étaiement (10) étant caractérisé en ce que l’ensemble actif comprend :- une tige filetée (130) s’étendant dans le corps (101) par l’une de ses extrémités et étant rigidement fixée au second module d’appui (120) par son autre extrémité,- un écrou de verrouillage (131) lié à la tige filetée (130) par une liaison hélicoïdale, destiné à maintenir une distance d’écartement minimale prédéterminée entre le second module d’appui (120) et le corps (101).
- 2. Dispositif d’étaiement (10) selon la revendication 1, dans lequel l’ensemble actif comprend au moins deux vis latérales (132) disposées de part et d’autre de la tige filetée (130), chacune des vis latérales (132) étant configurée pour être sollicitée axialement par un actionneur de poussée (133), de sorte à être apte à écarter le second module d’appui (120) du corps (101), la tige filetée (130) étant adaptée à coulisser dans ledit corps (101) selon une liaison mécanique de type glissière.
- 3. Dispositif d’étaiement (10) selon la revendication 2, dans lequel l’ensemble actif comprend des logements latéraux (103) destinés à fixer de manière amovible les actionneurs de poussée (133) au regard des vis latérales (132).
- 4. Dispositif d’étaiement (10) selon l’une des revendications 1 à 3, dans lequel l’ensemble actif comprend des organes d’accroche (107) destinés à recevoir un actionneur de traction (134), lesdits organes d’accroche (107) étant configurés pour transmettre des efforts générés par ledit actionneur tendant à diminuer la distance d’écartement entre le second module d’appui (120) et le corps (101).
- 5. Dispositif d’étaiement (10) selon l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel la tige filetée (130) est prolongée par une portion lisse agencée en coulissement dans un tube de guidage (104).
- 6. Dispositif d’étaiement (10) selon la revendication 5, dans laquelle l’ensemble actif comprend une butée configurée pour définir une course maximale de la tige filetée (130) vers l’extérieur du corps (101 ).
- 7. Dispositif d’étaiement (10) selon l’une des revendications 5 ou 6, dans laquelle la butée est agencée sur des éléments de guidage en coulissement de la tige filetée (130) à travers le corps (101 ).
- 8. Dispositif d’étaiement (10) selon la revendication 1, dans lequel l’écrou de verrouillage (131) comprend un organe de blocage en rotation.
- 9. Dispositif d’étaiement (10) selon la revendication 1, dans lequel l’ensemble actif et/ou l’ensemble passif est/sont articulé(s) par rapport au corps (101) au moins une liaison pivot.
- 10. Procédé de déploiement d’un dispositif d’étaiement (10) selon l’une des revendications 1 à 9 comprenant une étape de :- mise en position du dispositif d’étaiement (10) dans une fouille de sorte que chaque module d’appui (110, 120) soit disposé au regard d’une paroi de soutènement (20), caractérisé en ce qu’il comprend en outre des étapes de :- mise en position d’actionneurs de poussée (133) dans les logements latéraux (103),- dévissage des vis latérales (132) jusqu’à ce que les têtes de vis soient en appui contre les actionneurs de poussée (133),- activation des actionneurs de poussée (133) de sorte à écarter le second module d’appui (120) du corps (101) jusqu’à ce que les premier et second modules d’appui (110) et (120) appliquent une force prédéterminée sur les parois de soutènement (20),- vissage de l’écrou de verrouillage (131) contre la platine d’extrémité à un couple prédéterminé.
- 11. Procédé de rétraction d’un dispositif d’étaiement (10) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu’il comprend des étapes de :- support du dispositif d’étaiement (10) par un appareil de levage,- dévissage de l’écrou de verrouillage (131) et vissage des vis latérales (132) de sorte à positionner ledit écrou (131) et les têtes des vis latérales (132) à une distance prédéterminée du corps (101),- mise en position d’un actionneur de traction (134) dans des organes d’accroche (107) de l’ensemble actif et activation de cet actionneur de traction (134) de sorte à diminuer la distance d’écartement entre le second module d’appui (120) et le corps (101).
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Citations (5)
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-
2017
- 2017-11-27 FR FR1761216A patent/FR3074204B1/fr active Active
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