FR3073242A1 - Procede de preparation d'un cadre dormant de menuiserie - Google Patents
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Abstract
Ce procédé de préparation d'un cadre dormant (2) de menuiserie (1) comprend : - la détermination, sur la périphérie (21) du cadre dormant, d'un ensemble de zones (Z) d'implantation d'un organe de fixation du cadre dormant sur une structure porteuse, où l'ensemble des zones (Z) d'implantation d'un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie (1) sur la structure porteuse ; - la réalisation, sur la périphérie (21) du cadre dormant, d'un marquage (6) de chacune desdites zones (Z) d'implantation d'un organe de fixation.
Description
PROCEDE DE PREPARATION D’UN CADRE
DORMANT DE MENUISERIE
La présente invention a trait à un procédé de préparation d’un cadre dormant de menuiserie, comprenant la réalisation de marquages sur la périphérie du cadre dormant. L’invention a également trait à un cadre dormant de menuiserie comprenant sur sa périphérie un ensemble de marquages, à une menuiserie comprenant un tel cadre dormant, et à un procédé de pose d’une menuiserie comprenant un tel cadre dormant.
De manière classique, un cadre dormant de menuiserie, en particulier un cadre de fenêtre ou de porte, est fixé dans une ouverture d’une structure porteuse à l’aide d’organes de fixation qui peuvent être, en particulier, des pattes de fixation à section en L. Le rôle des organes de fixation est de transmettre à la structure porteuse les efforts appliqués à la menuiserie, résultant notamment des effets du vent ; du poids de la menuiserie ; de son utilisation, telle que la manœuvre des vantaux. Les exigences en termes de résistance mécanique pour la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse, qui dépendent des caractéristiques de la menuiserie, de la structure porteuse et des organes de fixation choisis, sont définies par des normes, telles que la norme NF DTU 36.5, Travaux de bâtiment - Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures, octobre 2010.
La détermination des zones d’implantation des organes de fixation satisfaisant aux exigences normatives directement sur le site d’installation d’une menuiserie est une opération délicate pour un poseur. La réalisation de cette étape sur chantier augmente la durée de pose de la menuiserie et peut conduire à des erreurs dans le positionnement des organes de fixation. Elle nécessite également de former les poseurs pour le calcul des zones d’implantation des organes de fixation.
Par ailleurs, il n’est pas souhaitable d’avoir des organes de fixation prépositionnés sur un cadre dormant de menuiserie avant son installation sur site, car chaque site présente des contraintes géométriques qui imposent une certaine flexibilité pour le positionnement des organes de fixation à la périphérie du cadre.
Dans ce contexte, l’invention vise à proposer un procédé de préparation d’un cadre dormant de menuiserie et un cadre dormant de menuiserie permettant de faciliter la pose d’une menuiserie dans une ouverture d’une structure porteuse, tout en garantissant que la pose satisfait à des exigences normatives et en gardant une possibilité d’adaptation aux spécificités géométriques de chaque site de pose.
A cet effet, l’invention a pour objet un procédé de préparation d’un cadre dormant de menuiserie, caractérisé en ce qu’il comprend :
- la détermination, sur la périphérie du cadre dormant, d’un ensemble de zones d’implantation d’un organe de fixation du cadre dormant sur une structure porteuse, où l’ensemble des zones d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse ;
- la réalisation, sur la périphérie du cadre dormant, d’un marquage de chacune desdites zones d’implantation d’un organe de fixation.
Grâce à l’invention, les zones d’implantation des organes de fixation sont marquées sur la périphérie du cadre dormant, avec une certaine latitude de positionnement permettant de s’adapter aux contraintes géométriques de chaque site de pose. De manière avantageuse, le marquage des zones d’implantation des organes de fixation est réalisé en usine ou en atelier, et non sur le site de pose de la menuiserie, ce qui permet de gagner en temps et en fiabilité pour la pose ultérieure. La présence des marquages sur le cadre dormant garantit que la pose de la menuiserie est réalisée conformément aux exigences normatives, même par des poseurs inexpérimentés, en imposant le nombre d’organes de fixation à utiliser et leurs emplacements. Il n’y a plus d’erreur possible sur le nombre et le positionnement des organes de fixation, qui sont indiqués de manière simple et visuelle.
Il est à noter que, même si l’invention prévoit la détermination d’un ensemble de zones d’implantation d’organes de fixation avec l’objectif de satisfaire à des exigences de résistance mécanique, l’ensemble des zones d’implantation déterminé selon l’invention peut l’être de manière à satisfaire, en plus, à des exigences de perméabilité à l’air, d’étanchéité à l’eau, d’isolation thermique, ou encore d’isolation acoustique. Ainsi, l’invention permet, a minima, d’obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse, mais elle peut également être mise en œuvre pour obtenir, en plus, une perméabilité à l’air et/ou une étanchéité à l’eau et/ou une isolation thermique et/ou une isolation acoustique prédéterminées de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
Dans le cadre de l’invention, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation peut être réalisé par tout moyen approprié, en particulier : par mise en place d’une étiquette ; par dépôt d’une couche à base de peinture ou d’encre ; par impression, notamment impression à jet d’encre ou impression laser ; par usinage, notamment fraisage, défonçage, ou encore par une technique de texturation, permettant de former par exemple des embossages ou des rayures, en particulier par thermoformage ou par gravure, notamment gravure au laser pour un cadre dormant en matériau polymère. Il peut s’agir d’un marquage en noir et blanc ou en couleurs.
De préférence, dans le cadre de l’invention, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation est réalisé de manière permanente, en particulier par texturation ou usinage, ou par une technique d’impression indélébile. Cela permet d’éviter les risques d’effacement ou de disparition du marquage, et ainsi d’augmenter la fiabilité de la pose. De plus, un tel marquage permanent n’est pas gênant d’un point de vue esthétique car, à l’état posé de la menuiserie, les marquages présents sur la périphérie du cadre dormant sont cachés par les bords de l’ouverture de la structure porteuse ou par l’isolant qui entoure l’ouverture.
Dans un mode de réalisation avantageux, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation est réalisé par texturation ou usinage d’au moins un motif en relief sur la périphérie du cadre dormant. Un tel motif en relief peut être, notamment, au moins une rayure ou un embossage, obtenus par exemple par gravure, fraisage, défonçage, ou toute autre technique adaptée. Le motif en relief peut également être une encoche de forme allongée, qui s’étend sur toute la longueur de la zone d’implantation d’un organe de fixation.
Dans un autre mode de réalisation avantageux, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation est réalisé par impression, notamment impression à jet d’encre ou impression laser. Ces deux techniques d’impression ont l’avantage d’être compatibles avec les différents matériaux utilisés classiquement pour les cadres de menuiseries, notamment le bois, les matériaux métalliques tels que l’aluminium ou l’acier, les polymères thermoplastiques tels que le polychlorure de vinyle (PVC). L’impression à jet d’encre a en outre l’avantage d’être économique et facile à mettre en place à l’échelle industrielle.
Selon un aspect de l’invention, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation sur un côté du cadre dormant est réalisé sur une longueur, parallèlement à la direction longitudinale du côté du cadre dormant, supérieure ou égale à 8 cm, de préférence supérieure ou égale à 10 cm. Une telle dimension longitudinale de chaque marquage permet d’avoir une flexibilité de positionnement pour chaque organe de fixation et ainsi de s’adapter aux contraintes géométriques du site de pose de la menuiserie. La combinaison des longueurs des marquages des différentes zones d’implantation est calculée pour garantir que, lorsqu’un organe de fixation est mis en place au niveau de chaque marquage, quelle que soit sa position précise par rapport à l’étendue longitudinale du marquage, on obtient ladite résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
Dans un mode de réalisation de l’invention, les longueurs des marquages des différentes zones d’implantation d’un organe de fixation sont :
- pour chaque montant du cadre dormant, supérieures ou égales à 15 cm, notamment supérieures ou égales à 20 cm, prises parallèlement à la direction longitudinale du montant, et
- pour la traverse haute et éventuellement la traverse basse du cadre dormant, supérieures ou égales à 8 cm, notamment supérieures ou égales à 10 cm, prises parallèlement à la direction longitudinale de la traverse,
- tout en étant adaptées pour que la distance entre deux organes de fixation reste dans tous les cas inférieure ou égale à 80 cm.
De manière avantageuse, le procédé selon l’invention comprend la réalisation d’un marquage d’au moins deux zones d’implantation d’un organe de fixation sur chaque montant du cadre dormant. Les montants du cadre dormant sont en effet particulièrement sollicités mécaniquement, ce qui induit la mise en place d’organes supplémentaires pour leur fixation à la structure porteuse, en comparaison avec les traverses. En particulier, la norme NF DTU 36.5 requiert que les organes de fixation soient disposés à une distance maximale de 100 mm des axes de rotation et des points de verrouillage (ou condamnation) du ou des ouvrants sur le cadre dormant, la distance entre deux organes de fixation étant dans tous les cas inférieure ou égale à 80 cm. De plus, pour les montants du cadre dormant, la distance entre un organe de fixation et le bord du fond de feuillure d’un angle du cadre dormant est au maximum de 25 cm.
Dans le cadre de l’invention, chaque organe de fixation peut être une patte de fixation à section transversale en L ayant une résistance mécanique prédéfinie.
En particulier, il peut s’agir d’une patte de liaison (ou équerre), présentant une aile d’appui sur le cadre dormant, qui est configurée pour être fixée sur la périphérie du cadre dormant, soit directement à travers des orifices pré-percés dans l’aile, soit par serrage de l’aile avec un clameau positionné dans une gorge périphérique du cadre dormant ou à l’aide de griffes obtenues lors de la fabrication de la patte, et une aile d’appui sur la structure porteuse, qui est munie d’orifices destinés au passage de vis ou de chevilles pour sa fixation sur la structure porteuse.
En variante, il peut s’agir d’une patte de scellement, qui présente également une aile d’appui sur le cadre dormant, notamment munie de griffes pour sa fixation dans une gorge périphérique du cadre dormant, et une aile d’appui sur la structure porteuse, destinée à être maintenue par rapport à la structure porteuse par mise en prise dans un matériau de scellement, tel que du mortier ou du béton.
Pour la traverse basse du cadre dormant, qui est le lieu de reprise du poids propre de la menuiserie et des charges d’exploitation, la fixation peut mettre en jeu au moins une patte de fixation à gousset, c’est-à-dire une patte à section en L comportant un renfort angulaire entre les deux ailes du L, qui est bien adaptée pour reporter le poids propre et les charges d’exploitation sur la structure porteuse. Dans le cas d’une pose de la menuiserie par le côté intérieur du bâtiment, la traverse basse du cadre dormant s’appuie en général sur ou contre un rejingot maçonné ou reconstitué en acier ou en bois, avec la ou chaque patte de fixation qui est liaisonnée au cadre dormant et à la structure porteuse.
De manière générale, toutes les pattes de fixation décrites dans la norme NF DTU 36.5 sont utilisables dans le cadre de l’invention. La résistance mécanique, ou résistance admissible, de chaque patte de fixation est notamment déterminée conformément à l’Annexe G de la norme NF DTU 36.5.
Selon un aspect de l’invention, l’ensemble des zones d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5. Cette norme prévoit des conditions de résistance mécanique de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse, en fonction de la résistance mécanique, ou résistance admissible, des organes de fixation, et de la charge maximale estimée supportée en œuvre, qui dépend notamment des charges liées au vent, à l’inertie et au poids propre de la menuiserie, à sa configuration de pose, avec ou sans coffre de volet roulant, etc.
L’invention a également pour objet un cadre dormant de menuiserie comprenant sur sa périphérie un ensemble de marquages correspondant à un ensemble de zones d’implantation d’un organe de fixation du cadre dormant sur une structure porteuse, où l’ensemble des zones d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
L’invention a également pour objet une menuiserie, telle qu’une fenêtre ou une porte, comprenant un cadre dormant ayant sur sa périphérie un ensemble de marquages correspondant à un ensemble de zones d’implantation d’un organe de fixation du cadre dormant sur une structure porteuse, où l’ensemble des zones d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
Pour un cadre dormant et une menuiserie conformes à l’invention, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation est de préférence un marquage permanent, en particulier un marquage comprenant au moins un motif en relief obtenu par texturation ou usinage sur la périphérie du cadre dormant, ou un marquage comprenant au moins un motif imprimé et indélébile, notamment obtenu par impression à jet d’encre ou impression laser.
De manière avantageuse, pour un cadre dormant et une menuiserie conformes à l’invention, le marquage de chaque zone d’implantation d’un organe de fixation sur un côté du cadre dormant a une longueur, parallèlement à la direction longitudinale du côté du cadre dormant, supérieure ou égale à 8 cm, de préférence supérieure ou égale à 10 cm. Comme expliqué précédemment, une telle dimension longitudinale de chaque marquage permet d’avoir une latitude de positionnement pour chaque organe de fixation.
Selon un aspect de l’invention, chaque montant du cadre dormant selon l’invention comprend au moins deux marquages d’une zone d’implantation d’un organe de fixation.
Un autre objet de l’invention est un kit comprenant un cadre dormant ou une menuiserie tels que décrits ci-dessus et un jeu d’organes de fixation ayant une résistance mécanique prédéfinie à partir de laquelle a été déterminé l’agencement, sur la périphérie du cadre dormant, des marquages de l’ensemble de zones d’implantation d’un organe de fixation adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse. En particulier, l’agencement des marquages des zones d’implantation d’organes de fixation est avantageusement déterminé pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5.
Enfin, l’invention a pour objet un procédé de pose d’une menuiserie comprenant un cadre dormant tel que décrit ci-dessus, le procédé de pose comprenant des étapes dans lesquelles :
- on positionne un organe de fixation au niveau de chaque marquage du cadre dormant correspondant à une zone d’implantation d’un organe de fixation ;
- on place le cadre dormant en vis-à-vis d’une ouverture d’une structure porteuse ;
- on fixe le cadre dormant par rapport à la structure porteuse à l’aide de chaque organe de fixation positionné au niveau d’un marquage du cadre dormant.
Un tel procédé permet d’assurer que la pose satisfait à des exigences normatives, en termes de résistance mécanique de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse, et éventuellement aussi en termes de perméabilité à l’air et/ou d’étanchéité à l’eau et/ou d’isolation thermique et/ou d’isolation acoustique, tout en en gardant une possibilité d’adaptation à des spécificités géométriques du site de pose.
Les caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront dans la description qui va suivre de plusieurs modes de réalisation d’un procédé de préparation d’un cadre dormant, d’un cadre dormant et d’une menuiserie selon l’invention, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en se référant aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de face d’une fenêtre ayant un cadre dormant conforme à un premier mode de réalisation de l’invention, en configuration posée de la fenêtre dans une ouverture d’une structure porteuse ;
- la figure 2 est une vue en perspective de la fenêtre de la figure 1 montrant, sur la périphérie du cadre dormant, un ensemble de marquages correspondant à un ensemble de zones d’implantation d’organes de fixation adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5 ;
- la figure 3 est une vue à plus grand échelle du détail III de la figure 2, en configuration fixée d’une patte de liaison sur la périphérie du cadre dormant ;
- la figure 4 est une coupe partielle selon la ligne IV-IV de la figure 1 ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 3 en configuration fixée d’une patte de scellement sur la périphérie du cadre dormant ; et
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 2 pour une fenêtre ayant un cadre dormant conforme à un deuxième mode de réalisation de l’invention.
Sur la figure 1 est représentée une fenêtre 1 à un vantail, comprenant un cadre dormant 2 et un ouvrant (ou vantail) 3. L’ouvrant 3 est maintenu sur le cadre dormant 2 par l’intermédiaire de charnières 5, 5’ de type oscillo-battant. De manière classique, le cadre dormant 2 est prévu pour être solidarisé avec une structure porteuse 9, en particulier un mur d’un bâtiment. L’ouvrant 3 comporte un cadre d’ouvrant 31 et un vitrage 33 qui, dans l’exemple représenté, est un double vitrage. L’ouvrant 3 est mobile par rapport au cadre dormant 2 entre une position ouverte et une position fermée, dans laquelle il peut être verrouillé à l’aide d’une poignée 35.
La fenêtre 1 est une menuiserie de type PVC, dont les profilés sont à base de polychlorure de vinyle. Le cadre dormant 2 est formé par l’assemblage de quatre profilés, à savoir une traverse basse 22, une traverse haute 24 et deux montants latéraux 23 et 25. Le montant latéral 25 supporte les charnières 5, 5’ de liaison avec l’ouvrant 3, tandis que le montant latéral 23 comprend des organes de verrouillage destinés à coopérer avec ceux de l’ouvrant 3 par activation de la poignée 35.
Comme visible sur la figure 2, le cadre dormant 2 est muni sur sa périphérie extérieure 21 de quatre gorges successives 26, 27, 28, 29, en allant d’une face 2A du cadre destinée à être tournée vers l’intérieur du bâtiment vers une face 2B du cadre destinée à être tournée vers l’extérieur du bâtiment. Dans l’exemple représenté sur les figures 1 et 2, le cadre dormant 2 de la fenêtre 1 est de dimensions 1 m x 1 m et la fenêtre 1 est installée dans une ouverture 95 du mur 9 de bâtiment, le cadre dormant 2 étant fixé sur le mur 9 à l’aide de pattes de fixation 4, 7 réparties sur la périphérie du cadre dormant.
Le cadre dormant 2 comprend sur sa périphérie 21 un ensemble de marquages 6, qui correspondent à un ensemble de zones Z d’implantation des pattes de fixation 4, 7, où l’ensemble des zones d’implantation Z est adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5 et ainsi obtenir une résistance mécanique appropriée de la fixation de la fenêtre 1 sur le mur 9.
Dans ce premier mode de réalisation, le marquage 6 de chaque zone d’implantation Z est un marquage permanent, sous la forme d’une encoche de forme allongée, orientée sensiblement parallèlement à la direction longitudinale du côté correspondant du cadre dormant. Dans cet exemple, chaque encoche 6 est obtenue par usinage d’un bord de la gorge périphérique 29 adjacente à la face extérieure 2B du cadre dormant 2. En variante, les encoches 6 pourraient être usinées dans la gorge périphérique 28 ou dans la gorge périphérique 27 du cadre dormant.
Le cadre dormant 2 comporte six marquages 6, comprenant deux marquages sur chacun de ses montants latéraux 23 et 25, qui sont disposés de manière symétrique sur les deux montants et de telle sorte qu’ils sont au voisinage des charnières 5, 5’ sur le montant 25, et un marquage sur chacune de ses traverses basse 22 et haute 24, qui est sensiblement centré selon la direction longitudinale de la traverse.
Dans cet exemple, pour chacun des côtés 22, 23, 24, 25 du cadre dormant, chaque marquage 6 a une longueur L de l’ordre de 20 cm, prise parallèlement à la direction longitudinale du côté du cadre. Pour les montants latéraux 23 et 25, les marquages 6 commencent à 10 cm de chaque angle, en s’étendant jusqu’à 10 cm maximum de l’axe des charnières 5, 5’. Il en résulte un écart entre deux marquages 6 inférieur ou égal à 80 cm, ce qui est bien conforme à la norme NF DTU 36.5.
Pour la traverse haute 24 et les montants latéraux 23 et 25, les pattes de fixation implantées au niveau des marquages 6 sont des pattes de liaison 7 à section en L. Comme montré sur les figures 3 et 4, chaque patte de liaison 7 comporte une aile 71 d’appui sur le cadre dormant 2, qui est configurée pour être fixée sur la périphérie 21 du cadre dormant par serrage de l’aile 71 avec un clameau 17 positionné dans la gorge périphérique 26 adjacente à la face intérieure 2A du cadre dormant, et une aile 72 d’appui sur le mur 9, qui est munie d’un orifice oblong pour le passage d’une cheville 12 de fixation dans le mur.
Pour la traverse basse 22, la patte de fixation implantée au niveau du marquage 6 est une patte à gousset 4, qui a une également une forme de L, mais qui comporte en plus un renfort angulaire entre les deux ailes du L. Ce type de patte à gousset 4 est bien adapté pour reporter le poids propre de la fenêtre 1 et les charges d’exploitation sur le mur 9.
Dans cet exemple, comme visible sur la coupe de la figure 4, la fenêtre 1 est fixée dans le mur 9 selon une configuration en applique intérieure, c’est-àdire sans feuillure dans le mur.
La préparation du cadre dormant 2 comprend, tout d’abord, une étape de détermination, sur la périphérie 21 du cadre dormant 2, d’un ensemble de zones Z d’implantation d’une patte de fixation 4, 7 adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5 en termes de résistance mécanique de la fixation de la fenêtre 1 sur le mur 9. Ces exigences de résistance mécanique sont déterminées en fonction de la résistance mécanique, ou résistance admissible, de chaque patte de fixation 4, 7, et de la charge maximale estimée supportée en œuvre, conformément à l’Annexe G de la norme NF DTU 36.5. Dans cet exemple, cela conduit à l’ensemble de six zones d’implantation Z montré sur la figure 2, qui présentent chacune une longueur de l’ordre de 20 cm selon la direction longitudinale du côté correspondant du cadre 2.
Une fois que l’ensemble des zones d’implantation Z adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5 a été déterminé, la préparation du cadre dormant 2 comprend une étape de réalisation, sur la périphérie 21 du cadre dormant 2, d’un marquage 6 de chacune des six zones d’implantation Z. Dans ce premier mode de réalisation, le marquage de chaque zone d’implantation Z est réalisé de manière permanente, par usinage d’un bord de la gorge périphérique 29 adjacente à la face extérieure 2B du cadre dormant 2, de façon à créer une encoche longitudinale 6 ayant une longueur L de 20 cm, qui s’étend sur toute la longueur de la zone d’implantation Z. Le fait de ménager chaque encoche 6 dans la gorge périphérique 29 la plus extérieure du cadre dormant, ou en variante dans la gorge périphérique 28 ou 27, permet de ne pas gêner la fixation ultérieure d’une patte de fixation 4, 7 sur le cadre dormant au niveau du marquage 6. En effet, la fixation de la patte de fixation 4, 7 sur la périphérie est préférentiellement mise en œuvre au plus proche de la face avant 2A du cadre dormant, ce qui correspond à la gorge périphérique 26, comme représenté sur les figures 3 et 4.
Un exemple de procédé de pose de la fenêtre 1, dont le cadre dormant 2 est muni sur sa périphérie 21 de marquages 6 tels que décrits précédemment, selon un mode de fixation en applique intérieure sur le mur 9, comprend les étapes suivantes.
Tout d’abord, on positionne une patte de fixation 4 ou 7 au niveau de chacun des six marquages 6 présents sur les traverses 22, 24 et les montants latéraux 23, 25 du cadre dormant 2. On nettoie la maçonnerie délimitant l’ouverture 95 du mur 9 et on contrôle le niveau et l’aplomb. En partie basse de l’ouverture 95, on applique un joint mousse et on dispose sur l’appui (rejingot) maçonné ou reconstitué des cales d’assise ayant une épaisseur d’au moins 5 mm. En particulier, deux cales d’assise sont disposées de manière à être au voisinage des montants latéraux du cadre dormant 2.
On place ensuite le cadre dormant 2 en vis-à-vis de l’ouverture 95 du mur 9, depuis le côté intérieur 9A du mur. Pour cette étape, on peut avoir retiré l’ouvrant 3 du cadre dormant 2, afin de limiter le poids de l’ensemble à manipuler, en particulier dans le cas d’une fenêtre 1 de grandes dimensions. On incline le cadre dormant 2 de manière à poser la traverse basse 22 sur son appui en partie basse de l’ouverture 95, puis on bascule le cadre dormant 2 pour l’appliquer latéralement et en traverse haute sur le mur 9. La mise en place du cadre dormant 2 permet de réaliser une compression du joint mousse entre le cadre dormant et le rejingot.
Une fois le cadre dormant mis en place par rapport à l’ouverture 95, on vérifie l’égalité des diagonales, le niveau et l’aplomb de la fenêtre ainsi calée. On procède ensuite à la fixation du cadre dormant 2 par rapport au mur 9 en solidarisant chaque patte de fixation 4, 7, positionnée au niveau d’un marquage 6 du cadre dormant, avec le mur 9 à l’aide d’une cheville 12.
Les étapes ultérieures que sont le montage de l’ouvrant 3 sur le cadre dormant 2 lorsqu’on l’a retiré, la réalisation de l’étanchéité autour du cadre dormant 2, et la finition intérieure, sont ensuite effectuées de manière classique.
Bien entendu, de manière analogue à ce qui a été décrit précédemment, la pose de la fenêtre 1 peut également être mise en œuvre selon d’autres modes de fixation sur le mur 9, par exemple selon un mode de fixation en applique extérieure, les pattes de fixation sur la périphérie 21 du cadre dormant 2 étant alors retournées à 180° sur elles-mêmes, par rapport à la position montrée sur les figures 3 et 4, et la mise en place du cadre dormant 2 en vis-àvis de l’ouverture 95 du mur 9 étant alors effectuée depuis le côté extérieur 9B du mur.
La figure 5 montre une variante de patte de fixation susceptible d’être utilisée pour la fixation du cadre dormant 2 sur le mur 9. Dans l’exemple de la figure 5, la patte 8 est une patte de scellement qui comporte également une aile 81 d’appui sur le cadre dormant 2, qui est munie de griffes 87 pour sa fixation dans la gorge périphérique 26 du cadre dormant, et une aile 82 d’appui sur le mur 9, destinée à être maintenue par rapport au mur 9 par mise en prise dans un matériau de scellement, tel que du mortier ou du béton.
Bien entendu, sur les figures 3 à 5, la fixation de l’aile 71, 81 de la patte 7, 8 sur le cadre dormant 2 peut être renforcée à l’aide de vis passant dans les orifices supplémentaires prévus sur l’aile 71, 81, au niveau des gorges périphériques 27 ou 28 du cadre dormant.
Dans le deuxième mode de réalisation représenté sur la figure 6, les éléments analogues à ceux du premier mode de réalisation portent des références identiques. Ce deuxième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement en ce que le marquage 6’ de chaque zone Z d’implantation d’un organe de fixation est un motif imprimé, notamment obtenu par impression à jet d’encre, au lieu d’une encoche obtenue par usinage. De manière avantageuse, dans ce deuxième mode de réalisation, chacun des marquages 6’ est réalisé dans la gorge périphérique 26 adjacente à la face intérieure 2A du cadre dormant 2, de manière à indiquer au poseur que la fixation des pattes 4, 7 ou 8 est à réaliser de préférence dans cette gorge 26. Dans ce deuxième mode de réalisation, la préparation du cadre dormant 2 et la pose de la fenêtre 1 dans l’ouverture 95 du mur 9 s’opèrent de manière analogue à ce qui a été décrit précédemment pour le premier mode de réalisation.
Comme il ressort des exemples précédents, un procédé de préparation d’un cadre dormant de menuiserie et un cadre dormant de menuiserie conformes à l’invention permettent de faciliter la pose d’une menuiserie dans une ouverture d’une structure porteuse, en accord avec des exigences normatives, en limitant les risques d’erreurs sur le nombre et le positionnement des organes de fixation. La qualité de pose est ainsi fiabilisée, tout en conservant la possibilité de s’adapter aux contraintes géométriques de chaque site de pose.
L’invention n’est pas limitée aux exemples décrits et représentés.
En particulier, dans le cadre de l’invention, tout type de marquage peut être utilisé pour identifier un ensemble de zones d’implantation d’organes de fixation satisfaisant à des exigences normatives, par exemple et de manière non limitative : une étiquette ; une empreinte à base de peinture ou d’encre ; un marquage imprimé, notamment par impression à jet d’encre ou impression laser ; un motif en relief obtenu par usinage ou par une technique de texturation, permettant de former par exemple des embossages ou des rayures ; etc.
De plus, dans le cadre de l’invention, tous types d’organes de fixation peuvent être utilisés pour fixer le cadre dormant sur la structure porteuse au niveau des marquages du cadre dormant, la résistance admissible des organes de fixation étant prise en compte pour la détermination de l’ensemble des zones d’implantation d’organes de fixation permettant d’obtenir la résistance mécanique souhaitée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
Par ailleurs, l’invention a été illustrée dans le cas où chaque côté du cadre dormant comporte au moins un marquage de positionnement d’un organe de fixation. En variante, il est possible que certains côtés du cadre dormant soient dépourvus de marquage. Par exemple, il arrive que pour certaines menuiseries de petites dimensions et/ou pour certains modes de pose, aucun organe de fixation ne soit requis en partie basse et/ou haute de la menuiserie.
Dans ce cas, la traverse basse et/ou haute du cadre dormant ne présente pas de marquage.
Enfin, l’invention a été illustrée dans le cas d’une fenêtre de type PVC fixée en applique intérieure sur une structure porteuse mais, de manière plus 5 générale, l’invention est applicable :
- à tout type de menuiserie, en particulier aux fenêtres, portes, portes d’entrée, portes-fenêtres, baies coulissantes, etc., éventuellement associées à un coffre de volet roulant ;
- quel que soit le matériau constitutif des cadres de la menuiserie, en 10 particulier bois, aluminium, PVC, etc. ;
- quel que soit le mode de mise en œuvre pour la fixation de la menuiserie sur une structure porteuse, en particulier en applique intérieure ; à mi-mur ; côté extérieur, en présence d’isolation thermique par l’extérieur par exemple, etc.
Claims (15)
1. Procédé de préparation d’un cadre dormant (2) de menuiserie (1), caractérisé en ce qu’il comprend :
- la détermination, sur la périphérie (21) du cadre dormant, d’un ensemble de zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) du cadre dormant (2) sur une structure porteuse (9), où l’ensemble des zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse ;
- la réalisation, sur la périphérie (21) du cadre dormant (2), d’un marquage (6 ; 6’) de chacune desdites zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation.
2. Procédé de préparation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le marquage (6 ; 6’) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est réalisé de manière permanente.
3. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le marquage de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) sur un côté (22-25) du cadre dormant (2) est réalisé sur une longueur (L), parallèlement à la direction longitudinale du côté du cadre dormant, supérieure ou égale à 8 cm, de préférence supérieure ou égale à 10 cm.
4. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le marquage (6) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est réalisé par texturation ou usinage d’au moins un motif en relief.
5. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le marquage (6’) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est réalisé par impression, notamment impression à jet d’encre ou impression laser.
6. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend la réalisation d’un marquage (6 ; 6’) d’au moins deux zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) sur chaque montant (23, 25) du cadre dormant (2).
7. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est une patte de fixation en L ayant une résistance mécanique prédéfinie.
8. Procédé de préparation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’ensemble des zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est adapté pour satisfaire aux exigences de la norme NF DTU 36.5.
9. Cadre dormant (2) de menuiserie (1) comprenant sur sa périphérie (21) un ensemble de marquages (6 ; 6’) correspondant à un ensemble de zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) du cadre dormant sur une structure porteuse (9), où l’ensemble des zones (Z) d’implantation d’un organe de fixation est adapté pour obtenir une résistance mécanique prédéterminée de la fixation de la menuiserie sur la structure porteuse.
10. Cadre dormant selon la revendication 9, caractérisé en ce que le marquage (6 ; 6’) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) est un marquage permanent.
11. Cadre dormant selon l’une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce que le marquage (6 ; 6’) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) sur un côté (22-25) du cadre dormant (2) a une longueur (L), parallèlement à la direction longitudinale du côté du cadre dormant, supérieure ou égale à 8 cm, de préférence supérieure ou égale à 10 cm.
12. Cadre dormant selon l’une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que le marquage (6) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) comprend au moins un motif en relief obtenu par texturation ou usinage sur la périphérie (21) du cadre dormant.
13. Cadre dormant selon l’une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que le marquage (6’) de chaque zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) comprend au moins un motif imprimé sur la périphérie (21) du cadre dormant, notamment par impression à jet d’encre ou impression laser.
14. Menuiserie, notamment fenêtre ou porte, caractérisée en ce qu’elle comprend un cadre dormant selon l’une quelconque des revendications 9 à 13.
15. Procédé de pose d’une menuiserie comprenant un cadre dormant selon l’une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisé en ce qu’il
5 comprend des étapes dans lesquelles :
- on positionne un organe de fixation (4 ; 7 ; 8) au niveau de chaque marquage (6 ; 6’) du cadre dormant correspondant à une zone (Z) d’implantation d’un organe de fixation ;
- on place le cadre dormant (2) en vis-à-vis d’une ouverture (95) d’une 10 structure porteuse (9) ;
- on fixe le cadre dormant (2) par rapport à la structure porteuse (9) à l’aide de chaque organe de fixation (4 ; 7 ; 8) positionné au niveau d’un marquage (6 ; 6’) du cadre dormant.
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