FR3052352A1 - Famille de protheses femorales monobloc - Google Patents

Abstract

L'invention a trait à une famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données, incluant : au moins une prothèse monobloc non latéralisée (110) et une prothèse monobloc latéralisée (210), dépourvues de collerette d'appui fémoral cortical, et au moins une prothèse monobloc non latéralisée (310) et une prothèse monobloc latéralisée (410), comportant une collerette d'appui fémoral cortical, et par ailleurs identiques aux prothèses sans collerette.

Description

FAMILLE DE PROTHÈSES FÉMORALES MONOBLOC

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] L’invention se rapporte à des prothèses fémorales.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE

[0002] Une prothèse fémorale classique visant à remplacer la tête du fémur et le cartilage qui la recouvre est généralement constituée d’une tige fémorale et d’un col sur lequel vient se fixer directement ou indirectement une cupule destinée à coopérer avec le cotyle de l’os iliaque. La tige est destinée à venir s’insérer dans une cavité formée à cet effet dans le canal médullaire diaphysaire à l’aide d’une râpe de forme complémentaire.

[0003] Le col et la tige fémorale peuvent former une pièce unique monobloc. La tige fémorale définit dans ce cas avec le col un angle cervico-diaphysaire spécifique à la prothèse, qui doit être choisi avec soin lors de la planification préopératoire pour concorder avec les caractéristiques morphologiques du patient.

[0004] Le col et la tige peuvent également constituer deux pièces distinctes, la tige étant pourvue d’une cavité formant mortaise et le col étant pourvu d’un tenon venant s’insérer dans la mortaise de la tige. Ces cols différents permettent de faire varier le déport fémoral et l’angle cervico-diaphysaire pour une même tige. Cette technologie, dite modulaire, permet en premier lieu de proposer un grand nombre de variantes à partir d’un faible nombre de pièces. On peut par exemple en combinant trois tailles de tiges et six tailles de cols, obtenir dix-huit spécifications dimensionnelles différentes.

[0005] Le chirurgien peut ainsi, en préopératoire, mais également en peropératoire après avoir creusé le fût fémoral à l’aide d’une râpe et positionné une prothèse d’essai, choisir parmi plusieurs cols modulaires de dimensions différentes le plus adapté à la morphologie du patient. Cette latitude supplémentaire est appréciable car il existe toujours une incertitude, lors de la planification préopératoire, notamment sur la fragilité osseuse et les dégâts osseux rencontrés.

[0006] Il n’en reste pas moins que la technologie modulaire présente un surcoût de fabrication et nécessite un temps et des précautions de pose supplémentaires par rapport à la technologie monobloc. Elle présente de plus un risque de complication supplémentaire, bien que très faible, notamment en cas de nettoyage insuffisant de la liaison tenon mortaise avant assemblage, ou de mauvaise insertion du tenon dans la mortaise. Enfin, les prothèses modulaires peuvent présenter à l'usage des faiblesses mécaniques dues la liaison tenon-mortaise.

[0007] Afin de proposer à l’équipe chirurgicale une famille de prothèses de versatilité comparable à une gamme modulaire, pour un prix de revient moins élevé, et en minimisant les inconvénients spécifiques aux prothèses modulaires, il a été proposé, dans la demande FR 3 006 885, une famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données, incluant : au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire, et un col ayant une première orientation angulaire cervico-diaphysaire et une première dimension de déport fémoral ; au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col ayant une deuxième orientation angulaire cervico-diaphysaire distincte de la première orientation angulaire cervico-diaphysaire, et une deuxième dimension de déport fémoral ; au moins une tige fémorale modulaire adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et présentant une cavité d’insertion d’un col modulaire ; et une pluralité de cols modulaires présentant chacun un tenon saillant complémentaire de la cavité d’insertion.

[0008] Les deux prothèses monobloc latéralisée et non latéralisée permettent de couvrir à elles deux une majorité de cas, la ou les tiges modulaires étant dimensionnées pour couvrir en combinaison avec les cols modulaires les autres spécifications dimensionnelles moins courantes. On combine ainsi de façon optimale les bénéfices des deux types de prothèses.

[0009] On connaît par ailleurs des prothèses monobloc présentant une collerette d'appui interne située au niveau de la jonction entre la tige fémorale et le col, tel que décrit par exemple dans le document FR 3 020 941, ou précédemment dans le document FR 2 976 789. La collerette d'appui est destinée à venir en appui sur la partie corticale interne du fémur après pénétration de la tige fémorale dans la cavité médullaire, ceci afin de constituer une butée d'arrêt empêchant un enfoncement non contrôlé de la tige fémorale dans la cavité médullaire au-delà d'une limite prédéterminée, après l'intervention. Ce type de prothèse monobloc à collerette nécessite lors de l'intervention une coupe précise de l'os selon un plan de coupe prédéterminé. Une grande expertise est nécessaire pour éviter qu'après la pose, les contraintes à l'interface entre la prothèse et le fémur ne soit mal réparties entre la collerette en appui sur la partie corticale interne du fémur et la tige en appui sur les parois interne de la cavité médullaire. L'intervention chirurgicale est donc plus longue que pour une prothèse sans collerette, et à ce surcoût s'ajoute celui de la fabrication de la prothèse, qui nécessite davantage de matière. De ce fait, les prothèses à collerettes ne sont utilisées que lorsque l'utilisation d'une prothèse sans collerette serait contrindiquée. Le choix entre prothèse à collerette ou sans collerette est généralement effectué lors de la planification préopératoire. Mais on peut avoir intérêt dans certaines circonstances à rendre ce choix possible également durant l'intervention après avoir creusé le fût fémoral à l’aide d’une râpe et positionné une prothèse d’essai.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

[0010] L’invention vise à remédier aux inconvénients de l’état de la technique et à proposer à l’équipe chirurgicale une famille de prothèses de versatilité accrue, notamment en conditions peropératoire, comparable à une gamme modulaire, pour un prix de revient moins élevé, et en minimisant les inconvénients spécifiques aux prothèses modulaires.

[0011] Pour ce faire est proposé, suivant un premier aspect de l’invention, une famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données, incluant : au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire, et un col, le col étant orienté suivant un premier axe diaphysaire définissant un premier angle cervico-diaphysaire et ayant une première dimension de déport fémoral, la tige fémorale étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un deuxième axe diaphysaire définissant un deuxième angle cervico-diaphysaire distinct du premier angle cervico-diaphysaire, et ayant une deuxième dimension de déport fémoral, la tige fémorale étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un troisième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire et ayant une dimension de déport fémoral égale à la première dimension de déport fémoral, la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au troisième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col ; et au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un quatrième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire et ayant une dimension de déport fémoral égale à la deuxième dimension de déport fémoral, le col faisant saillie axialement depuis une face oblique diaphysaire de la tige fémorale, la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au quatrième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col.

[0012] [0013] On dispose ainsi dans la famille de prothèse monobloc d'une prothèse standard et d'une prothèse latéralisée, à la fois en version sans collerette et en version à collerette, qui permet de couvrir un pourcentage élevé des situations rencontrées en pratiques avec des prothèses monobloc.

[0014] Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, la famille de prothèses fémorales incluse en outre : au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire, et un col, le col étant orienté suivant un cinquième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire et ayant une troisième dimension de déport fémoral différente de la première dimension de déport fémoral, la tige fémorale étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un sixième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire, et ayant une quatrième dimension de déport fémoral différente de la deuxième dimension de déport fémoral, la tige fémorale étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un septième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire et ayant une dimension de déport fémoral égale à la troisième dimension de déport fémoral, la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au septième axe diaphysaire, tournée à l'opposé du col ; et - au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un huitième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire et ayant une dimension de déport fémoral égale à la quatrième dimension de déport fémoral, la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au huitième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col.

[0015] [0016] On dispose ainsi, pour chaque type de prothèse de la famille, à savoir latéralisé ou non, avec collerette ou sans, d'au moins une version à col court et une version à col long.

[0017] On peut ainsi couvrir la grande majorité des cas rencontrés, pour une dimension donnée de cavité médulaire, avec une famille composée de huit prothèses différente.

[0018] Suivant un mode de réalisation préféré, les tiges fémorales sont recouvertes, au moins sur une partie supérieure diaphysaire, d’un revêtement poreux, tel que du titane poreux, le revêtement poreux comprend un composé bioactif à base d’hydroxyapatite [HAP].

[0019] De façon avantageuse, chacune des collerettes d'appui fémoral fait saillie uniquement d'un côté intérieur de la prothèse fémorale.

[0020] Suivant un mode de réalisation les dimensions des tiges fémorales sont adaptées à une cavité médullaire de première intention.

[0021] De préférence, la différence entre le premier angle cervico-diaphysaire et le deuxième angle cervico-diaphysaire est en valeur absolue est d'au moins 3°, et de préférence d'au moins 4°, et d'au plus 8°, de préférence d'au plus 6°. En pratique, cette différence est de 5°.

[0022] De préférence, la famille comporte en outre des têtes prothétiques adaptées aux dimensions des cols des prothèses monobloc.

[0023] Suivant un autre mode de réalisation, la famille comporte en outre des cotyles prothétiques adaptés aux dimensions des têtes prothétiques pour former une famille de prothèses totales de hanche.

[0024] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à une gamme de familles de prothèse fémorale comportant au moins une première famille de prothèses fémorales telle que décrite précédemment, destinées à une première cavité médullaire de dimensions données, et une deuxième famille de prothèses fémorales du type décrit précédemment destinées à une deuxième cavité médullaire de dimensions données différentes des dimensions données de la première cavité médullaire.

[0025] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un kit comportant une famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données telle que décrite précédemment et au moins une râpe destinée à la réalisation de la cavité médullaire de dimensions données.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0026] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : la figure 1, une première prothèse monobloc non latéralisée, sans collerette et à col court ; la figure 2, une deuxième prothèse monobloc, latéralisée et sans collerette, à col court ; la figure 3, une troisième prothèse monobloc, non latéralisée, à collerette et à col court; la figure 4, une quatrième prothèse monobloc, latéralisée, à collerette et à col court; la figure 5, une cinquième prothèse monobloc, non latéralisée, sans collerette et à col long; la figure 6, la tige de la figure 1 en vue de face; la figure 7, une coupe suivant le plan Vl-Vl de la figure 1; la figure 8, une vue du dessus de la tige de la figure 1; la figure 9, une râpe adaptée aux prothèses des figures 1 à 5.

[0027] Pour plus de clarté, les éléments identiques sont repérés par des signes de référence identiques sur l’ensemble des figures.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN MODE DE RÉALISATION

[0028] Sur les figures 1, 6, 7 et 8 est illustrée une première prothèse monobloc, 110 comportant une tige 112 et un col 114. De manière connue en soi, la tige 112, présente une partie inférieure métaphysaire effilée et une partie supérieure diaphysaire élargie formant un méplat supérieur 118. Comme illustré sur la figure 7, la section de la tige est sensiblement trapézoïdale avec des coins arrondis. La tige est symétrique par rapport à un plan parallèle au plan de la figure 1. On peut définir dans le plan de symétrie un axe principal de référence X de la tige 112, passant par l’extrémité métaphysaire de la tige 112 et perpendiculaire au méplat 118. Un trou borgne 120 est formé à partir du méplat, parallèlement à l’axe de référence. Ce trou 120 est destiné à recevoir un ancillaire qui, par appui ou par impact, va permettre l’enfoncement de la tige 112 dans le canal médullaire du fémur. Le col 114 présente une partie saillante 126 destinée à recevoir une tête prothétique [non représentée) et définissant un axe diaphysaire Yl. La prothèse 110 de la figure 1 présente entre les axes X et Yl un angle cervico-diaphysaire Al dit non latéralisé, qui dans l’exemple est de 135°, et un déport fémoral relativement faible Dl.

[0029] Sur la figure 2 est illustrée une deuxième prothèse monobloc, qui comporte comme la précédente une tige 212 et un col 214. La tige fémorale présente des dimensions identiques à celles de la prothèse de la figure 1. Le col 214 présente une partie saillante 226 destinée à recevoir une tête prothétique (non représentée] et définissant un axe diaphysaire Y2. La prothèse de la figure 2 présente entre les axes X et Y2 un angle cervico-diaphysaire A2 dit latéralisé, qui dans l’exemple est de 130°, et un déport fémoral relativement faible D2.

[0030] Sur la figure 3 est illustrée une prothèse monobloc 310 non latéralisée, formée d’une tige 312 et d’un col 314 présentant une partie saillante 326 destinée à recevoir une tête prothétique. La prothèse monobloc 310 présente un angle cervico-diaphysaire non latéralisé Al et un déport fémoral Dl identiques à ceux de la prothèse de la figure 1. La tige fémorale présente des dimensions identiques à celles de la prothèse de la figure 1. Cette prothèse 310 diffère de celle de la figure 1 uniquement par la présence d'une collerette 328 faisant saillie dans un plan P3 perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire, à +/- 5° près à l'axe diaphysaire Y3, à l'interface entre la partie proximale de la tige 312 et le col 314, dans le prolongement de la face oblique diaphysaire 316. La collerette 328 s'étend de préférence uniquement d'un côté intérieur de la prothèse fémorale 310. Cette collerette 328 forme une paroi 330 tournée à l'opposée du col 314 et vers la tige 312 et destinée à venir en appui contre une paroi corticale du fémur. La prothèse monobloc 310 présente de préférence un plan de symétrie parallèle au plan de la figure 3.

[0031] Sur la figure 4 est illustrée une prothèse monobloc 410 non latéralisée, formée d’une tige 412 et d’un col 414 présentant une partie saillante 426 destinée à recevoir une tête prothétique. La prothèse monobloc 410 présente un angle cervico-diaphysaire latéralisé A2 et un déport fémoral D2 identiques à ceux de la prothèse de la figure 2. Cette prothèse 410 diffère de celle de la figure 2 uniquement par la présence d'une collerette 428 faisant saillie dans un plan P4 perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire, à +/- 5° près, à l'axe diaphysaire Y4, à l'interface entre la partie proximale de la tige 412 et le col 414,. La collerette 428 s'étend de préférence uniquement d'un côté intérieur de la prothèse fémorale 410. Cette collerette 428 forme une paroi 430 tournée à l'opposée du col 414 et vers la tige 412 et destinée à venir en appui contre une paroi corticale du fémur. La prothèse monobloc 410 présente de préférence un plan de symétrie parallèle au plan de la figure 4.

[0032] De manière remarquable, les prothèses 110, 210, 310, 410 des figures 1 à 4 ont des tiges fémorales 112, 212, 312, 412 dont les dimensions extérieures sont identiques, de manière à s’insérer dans une même cavité fémorale diaphysaire préparée à l’aide d’une même râpe 600, illustrée sur la figure 9. Elles constituent ainsi autant de prothèses d'une même famille, dans laquelle l'équipe chirurgicale peut choisir la prothèse la plus adaptée aux conditions rencontrées en peropératoire. Les tiges fémorales sont recouvertes, au moins sur une partie supérieure diaphysaire, et de préférence sur l'ensemble de leur hauteur d’un revêtement poreux, tel que du titane poreux, qui comprend un composé bio-actif à base d’hydroxyapatite (HAP).

[0033] Naturellement, cette famille peut être enrichie, pour faire face à davantage de situations. En particulier on peut à partir de chacune des quatre prothèses précédentes, proposer d'autres prothèses qui s'en distinguent par des déports fémoraux différents. A titre d'illustration a été représenté sur la figure 5 une cinquième prothèse monobloc 510 non latéralisée, formée d’une tige 512 et d’un col 514 présentant une partie saillante 526 destinée à recevoir une tête prothétique, et ne différant de la prothèse 110 de la figure 1 que par la longueur plus importante de son déport fémoral D5 mesuré parallèlement à l'axe diaphysaire Y5, Cette prothèse 510 sera dite prothèse monobloc non latéralisée à col long, par opposition à la prothèse de la figure 1, dite prothèse monobloc non latéralisée à col court. En pratique, on peut ainsi former une sous-famille dérivée de la prothèse 110 monobloc non latéralisée et sans collerette de la figure 1, chaque membre de cette sous-famille ayant une longueur de déport fémoral différente. De manière similaire, on peut former une sous-famille dérivée de la prothèse 210 monobloc latéralisée et sans collerette de la figure 2, chaque membre de cette sous-famille ayant une longueur de déport fémoral différente. On peut également former une sous-famille dérivée de la prothèse 310 monobloc non latéralisée à collerette de la figure 3, chaque membre de cette sous-famille ayant une longueur de déport fémoral différente. A chaque membre de la sous-famille des prothèses monobloc non latéralisées à collerette correspond de préférence un membre de la sous-famille des prothèses monobloc non latéralisées sans collerette ayant le même déport fémoral. On peut enfin former une sous-famille dérivée de la prothèse 410 monobloc latéralisée à collerette de la figure 2, chaque membre de cette sous-famille ayant une longueur de déport fémoral différente. A chaque membre de la sous-famille des prothèses monobloc latéralisées à collerette correspond de préférence un membre de la sous-famille des prothèses monobloc latéralisées sans collerette ayant le même déport fémoral. En pratique, chaque famille comporte de préférence deux membres ou trois membres, soit une prothèse à col court, une prothèse à col long, et éventuellement une prothèse à col intermédiaire.

[0034] Soulignons que toutes les prothèses d'une même sous-famille, et par extension toutes les prothèses de la famille constituée par les sous-familles, ont des tiges fémorales diaphysaire dont les dimensions extérieures sont identiques, de manière à s’insérer dans une même cavité fémorale diaphysaire préparée à l’aide de la râpe 600 illustrée sur la figure 9.

[0035] Pour s'adapter à différentes dimensions de cavités ancillaires, notamment des cavités relativement étroites de première intention et des cavités plus larges pour une deuxième intervention, on constitue une gamme de familles de prothèses, chaque famille de prothèse étant dédiée à une cavité fémorale de dimensions spécifiques correspondant à une râpe spécifique, et chaque famille comportant au moins une sous-famille de prothèses monobloc non latéralisées sans collerette, une sous-famille de prothèses monobloc latéralisées sans collerette, une sous-famille de prothèses monobloc non latéralisées à collerette, et une sous-famille de prothèses monobloc non latéralisées à collerette, chaque sous-famille présentant au moins un membre, et de préférence au moins deux membres respectivement à col court et col long.

[0036] On dispose ainsi de solutions standardisées pour couvrir une majorité d'interventions sur des individus dont la morphologie correspond à la norme statistique, en offrant au chirurgien pour chaque dimension le choix entre une prothèse à collerette et une prothèse sans collerette.

[0037] La famille peut également comporter des cotyles prothétiques adaptés aux dimensions des têtes prothétiques pour former une famille de prothèses totales de hanche.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données, incluant : au moins une prothèse monobloc non latéralisée (110) comportant une tige fémorale (112) adaptée aux dimensions de la cavité médullaire, et un col (114), le col (114) étant orienté suivant un premier axe diaphysaire (Yl) définissant un premier angle cervico-diaphysaire (Al) et ayant une première dimension de déport fémoral (Dl), la tige fémorale (112) étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; - au moins une prothèse monobloc latéralisée (210) comportant une tige fémorale (212) adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col (214), le col (214) étant orienté suivant un deuxième axe diaphysaire (Y2) définissant un deuxième angle cervico-diaphysaire (A2) distinct du premier angle cervico-diaphysaire (Al), et ayant une deuxième dimension de déport fémoral (D2), la tige fémorale (212) étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; caractérisée en ce qu'elle comporte en outre: au moins une prothèse monobloc non latéralisée (310) comportant une tige fémorale (312) adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col (314), le col (314) étant orienté suivant un troisième axe diaphysaire (Y3) définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire (Al) et ayant une dimension de déport fémoral égale à la première dimension de déport fémoral (Dl), la tige fémorale (312) comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical (328) définissant une face d'appui dans un plan (P3) perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au troisième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col (314) ; - au moins une prothèse monobloc latéralisée (410) comportant une tige fémorale (412) adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col (414), le col (414) étant orienté suivant un quatrième axe diaphysaire (Y4) définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire [A2) et ayant une dimension de déport fémoral égale à la deuxième dimension de déport fémoral (D4), le col (414] faisant saillie axialement depuis une face oblique diaphysaire (416] de la tige fémorale (412], la tige fémorale (412] comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical (428] définissant une face d'appui dans un plan (P4] perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au quatrième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col (414].
2. 2. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon la revendication 1, incluant : - au moins une prothèse monobloc non latéralisée (510] comportant une tige fémorale (512] adaptée aux dimensions de la cavité médullaire, et un col (514], le col (514] étant orienté suivant un cinquième axe diaphysaire (Y5] définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire (Al] et ayant une troisième dimension de déport fémoral (D5] différente de la première dimension de déport fémoral (Dl], la tige fémorale (514] étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un sixième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire (A2], et ayant une quatrième dimension de déport fémoral différente de la deuxième dimension de déport fémoral (D2], la tige fémorale étant dépourvue de collerette d'appui fémoral cortical ; - au moins une prothèse monobloc non latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un septième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au premier angle cervico-diaphysaire (Al] et ayant une dimension de déport fémoral égale à la troisième dimension de déport fémoral (D5], la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au septième axe diaphysaire, tournée à l'opposé du col ; - au moins une prothèse monobloc latéralisée comportant une tige fémorale adaptée aux dimensions de la cavité médullaire et un col, le col étant orienté suivant un huitième axe diaphysaire définissant un angle cervico-diaphysaire égal au deuxième angle cervico-diaphysaire (A2) et ayant une dimension de déport fémoral égale à la quatrième dimension de déport fémoral, la tige fémorale comportant en outre une collerette d'appui fémoral cortical définissant une face d'appui dans un plan (P3) perpendiculaire ou sensiblement perpendiculaire au huitième axe diaphysaire, tournée à l'opposée du col.
3. 3. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les tiges fémorales (112, 212, 312, 412) sont recouvertes, au moins sur une partie supérieure diaphysaire, d’un revêtement poreux, tel que du titane poreux.
4. 4. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon la revendication 3, caractérisée en ce que le revêtement poreux comprend un composé bio-actif à base d’hydroxyapatite.
5. 5. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que chacune des collerettes (328, 428} d'appui fémoral fait saillie uniquement d'un côté intérieur de la prothèse fémorale (310,410).
6. 6. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les dimensions des tiges fémorales (110, 210, 310, 410) sont adaptées à une cavité médullaire de première intention.
7. 7. Famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la différence entre le premier angle cervico-diaphysaire (A2) et le deuxième angle cervico-diaphysaire (Al) est en isdeur absolue est d'au moins 3°, et de préférence d'au moins 4°, et d'au plus 8°, de préférence d'au plus 6°.
8. 8. Gamme de familles de prothèse fémorale comportant au moins une première famille de prothèses fémorales selon l'une quelconque des revendications précédentes, destinées à une première cavité médullaire de dimensions données, caractérisée en ce qu'elle comporte une deuxième famille de prothèses fémorales selon l'une quelconque des revendications précédentes, destinées à une deuxième cavité médullaire de dimensions données différentes des dimensions données de la première cavité médullaire.
9. 9. Kit comportant une famille de prothèses fémorales destinées à une cavité médullaire de dimensions données selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, et au moins une râpe (600) destinée à la réalisation de la cavité médullaire de dimensions données.