FR3050619A1

FR3050619A1 - Tensionneur pour serrage de chaussure

Info

Publication number: FR3050619A1
Application number: FR1670201A
Authority: FR
Inventors: Pierre Gignoux
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2016-04-28
Filing date: 2016-04-28
Publication date: 2017-11-03

Abstract

L'invention concerne une chaussure (10) destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche, comprenant une partie inférieure (10A) destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur, et une partie supérieure (10B) destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure (10B) étant articulée sur la partie inférieure (10A), ladite chaussure (10) comprenant en outre un organe de verrouillage (22) susceptible d'occuper : - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure (10B) et la partie inférieure (10A) de la chaussure (10), et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure (10B) et la partie inférieure (10A) de la chaussure (10) est bloquée ou contrainte, caractérisée en ce que ladite chaussure (10) comprend en outre un système de serrage de la partie inférieure, relié à l'organe de verrouillage (22) et définissant avec la partie inférieure un volume V1 lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et un volume V2<V 1 lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

Description

Chaussure destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche

Domaine technique [0001] La présente invention se rapporte au domaine des activités sportives de pleine nature. Elle concerne, plus particulièrement, une chaussure destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche. Ce type de chaussure est notamment utilisé pour la pratique du ski de randonnée.

[0002] La chaussure comprend une partie inférieure destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur, et une partie supérieure destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure étant articulée sur la partie inférieure au niveau d'une articulation destinée à être située sensiblement dans l'axe de flexion du pied, c'est-à-dire au niveau de la cheville. La chaussure comprend en outre un organe de verrouillage susceptible d'occuper : - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure, et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure est bloquée ou contrainte, pour former une liaison rigide entre les deux parties de la chaussure.

[0003] Ainsi, en position "Marche", l'utilisateur peut réaliser une flexion de la jambe sur le pied et marcher librement, et en position "Glisse", l'angle entre la jambe et le pied est maintenu, donnant à l'utilisateur la possibilité d'avoir un appui tibial qui lui permet, par exemple, de skier notamment en descente.

Etat de la technique [0004] Les chaussures de ski, particulièrement de ski de randonnée, doivent concilier confort et souplesse pour les parties de marche, et précision et rigidité pour les parties de descente.

[0005] Dans les systèmes les plus simples et répandus, la chaussure comprend des boucles de serrage, qui permettent d'ajuster le volume du chaussant et de serrer plus ou moins le pied dans la chaussure. L'utilisateur peut simplement régler un serrage plus fort lors des descentes, et desserrer le pied lors des montées. Ces manipulations fastidieuses s'ajoutent aux opérations à effectuer pour passer la chaussure d'un état verrouillé à un état déverrouillé, et inversement.

[0006] Ainsi, afin de limiter le nombre d'opérations à effectuer lors des transitions entre les montées et les descentes, le serrage du pied dans la partie inférieure de la chaussure, est généralement défini au début du parcours, et n'est pas modifié pendant la réalisation du parcours. Le réglage privilégie nécessairement le confort, étant donné qu'il doit être supporté pendant plusieurs heures.

[0007] La présente invention a pour but de proposer une chaussure qui permette d'améliorer la précision du chaussant pour les parties descente, sans préjudice pour le confort lors des parties de marche et sans manipulation supplémentaire.

Divulguation de l’invention [0008] De façon plus précise, l'invention concerne une chaussure destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche, comprenant une partie inférieure destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur, et une partie supérieure destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure étant articulée sur la partie inférieure, ladite chaussure comprenant en outre un organe de verrouillage susceptible d'occuper - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure, et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure est bloquée ou contrainte, caractérisée en ce que ladite chaussure comprend en outre un système de serrage de la partie inférieure, relié à l'organe de verrouillage et définissant avec la partie inférieure un volume VI lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et un volume V2<V1 lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

[0009] Dans un mode de réalisation préféré, la chaussure est caractérisée en ce que ledit système de serrage comprend une première pièce d'appui, déplaçable par l'organe de verrouillage, entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche de l'extrémité de la partie inférieure située du côté du talon de la chaussure que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

[0010] Avantageusement, la partie inférieure de la chaussure comprend une coque rigide, à l'intérieure de laquelle est fixée une enveloppe de laçage destinée à serrer le pied de l'utilisateur, directement ou par l'intermédiaire d'un chausson. L'enveloppe de laçage comprend une première et une deuxième parties, chacune étant fixée d'une part à la coque et d'autre part reliée à l'autre des première et deuxième parties de manière réglable, au moins une zone de l'enveloppe de laçage définissant ladite première pièce d'appui. On obtient ainsi une très bonne précision de chaussage et un serrage efficace.

[0011] Plus précisément, chaque partie de l'enveloppe peut comprendre une languette, dont une extrémité libre est reliée à l'organe de verrouillage.

[0012] Dans un autre mode de réalisation, la chaussure est caractérisée en ce que ledit système de serrage est connecté à une zone déformable de la partie inférieure de la chaussure, ladite zone étant déformable entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche du talon de la chaussure que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

[0013] On pourra prévoir que ledit système de serrage comprend des moyens de liaison mécaniques à l'organe de verrouillage, notamment par un système de ficelles ou de câbles.

[0014] L'organe de verrouillage peut comprendre une première portion articulée sur la partie supérieure de la chaussure, et une deuxième portion apte à coopérer avec la partie inférieure de la chaussure lorsqu'elle est dans son état verrouillé, lesdites première et deuxième portions étant reliées entre elles par un système élastique, agencé pour travailler en compression lorsque, dans l'état verrouillé, une force est exercée sur la première portion de l'organe de verrouillage, tendant à l'éloigner de la deuxième portion.

[0015] Avec un tel organe de verrouillage en deux portions, la chaussure peut encore comprendre l'une ou l'autre des caractéristiques suivantes : - le système de ficelles ou de câbles est relié à la deuxième portion, de manière à fournir une force de maintien du pied de Tutilisateur supplémentaire, en cas de choc en flexion, - lesdites première et deuxième portions sont mobiles en rotation l'une en référence à l'autre, et la première portion comprend un chariot mobile en translation, dont le déplacement est provoqué par la rotation de la deuxième portion en référence à la première portion, le système de ficelles ou de câbles étant relié au chariot, de manière à fournir un système de réglage de la tension du système de serrage.

[0016] Dans une variante supplémentaire, le système de serrage comprend en outre une deuxième pièce d'appui, destinée à appuyer au niveau du tendon d'Achille de l'utilisateur, ladite deuxième pièce d'appui étant déplaçable par l'organe de verrouillage, entre une position P3 lorsque l'organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et une position P4 plus proche de l'articulation de la chaussure que la position P3, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

[0017] L'invention concerne également une chaussure destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche, comprenant une partie inférieure destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur, et une partie supérieure destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure étant articulée sur la partie inférieure, ladite chaussure comprenant en outre un organe de verrouillage susceptible d'occuper - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure, et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure et la partie inférieure de la chaussure est bloquée, caractérisée en ce que la partie inférieure de la chaussure comprend une coque rigide, à l'intérieure de laquelle est fixée une enveloppe de laçage destinée à serrer le pied directement ou par l'intermédiaire d'un chausson, et en ce que ladite enveloppe de laçage est formée par une membrane comprenant une première et une deuxième parties, chacune étant fixée d'une part à la coque et d'autre part, présentant des moyens de liaison réglable à l'autre des première et deuxième parties.

[0018] Une telle construction est très avantageuse, particulièrement pour une chaussure avec une partie inférieure réalisée en carbone, très rigide et peu déformable. En effet, actuellement, les systèmes de laçage sont fixés sur la coque, à l'instar d'une chaussure conventionnelle, c'est-à-dire dans une zone qui correspond habituellement au bord des quartiers (selon la terminologie usuelle dans le domaine des chaussures), qui reçoit les œillets. Il est nécessaire d'effectuer des opérations de rivetage, qui peuvent fragiliser la coque. De plus, il est quasiment impossible d'ajuster le volume de la coque aux dimensions du pied d'un utilisateur, ce qui peut obliger de "tricher" soit sur le volume du chausson ou en ajoutant des cales, soit de réaliser des coques avec des pointures intermédiaires pour un meilleur ajustement. Π est ainsi relativement fréquent d'avoir un léger flottement du pied et du chausson, dans la coque. La construction avec l'enveloppe de laçage telle que proposée ci-dessus, permet de simplifier les procédés de fabrication de chaussure, de limiter le nombre de tailles de coques, tout en assurant un maintien optimum du pied dans la coque. On réalise un chaussant aussi efficace qu'un chaussant de chaussure de course à pied, dans une coque rigide, destinée à recevoir un chausson séparé et amovible.

Brève description des dessins [0019] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel : les figures lA et IB représentent une chaussure selon l'invention, respectivement dans un état verrouillé et dans un état déverrouillé, la figure 2 propose un autre mode de réalisation d'une chaussure selon l'invention, et les figures 3, 4 et 5 montrent différentes alternatives pour réaliser un organe de verrouillage utilisable pour une chaussure selon l'invention.

Mode de réalisation de l’invention [0020] On a représenté sur la figure 1, une chaussure 10 selon l'invention, destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche. Cette chaussure 10 comprend une partie inférieure lOA destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur. En général, le tarse et le métatarse de l'utilisateur sont situés dans cette partie inférieure. Elle peut être formée d'une coque 12 rigide, en matériau composite ou en plastique, dotée d'une semelle 14 fixée sur la face externe inférieure de la coque 12, destinée à être en contact avec le sol lors des parties de marche, éventuellement d'une talonnière. La partie inférieure lOA de la chaussure 10 est également équipée de moyens pour coopérer avec une fixation de ski 16, à l'avant et à l'arrière de la coque 12.

[0021] La chaussure 10 comprend également une partie supérieure lOB destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure lOB étant articulée sur la partie inférieure lOA. Cette partie supérieure lOB est formée d'un collier 18, en matériau composite ou en plastique, permettant le passage de la jambe, notamment de son extrémité située du côté du pied. La partie supérieure lOB comprend un rabat 20 qui peut être positionné pour fermer le collier 18 et offrir un appui tibial lors des descentes.

[0022] La chaussure 10 comprend en outre un organe de verrouillage 22 susceptible d'occuper : - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure lOB et la partie inférieure lOA de la chaussure 10, et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure lOB et la partie inférieure lOA de la chaussure 10 est bloquée ou contrainte.

[0023] Cet organe de verrouillage 22 peut prendre la forme d'un levier 24 articulé sur la partie supérieure lOB de la chaussure 10. L'organe de verrouillage 22 comprend également un organe d'accroche 26, avec lequel le levier 24 est apte à coopérer par un accouplement rigide. L'organe d'accroche 26 est solidaire de la partie inférieure lOA de la chaussure 10. Le levier 24 peut ainsi présenter une ouverture 25, et l'organe d'accroche 26, peut présenter un plot en saillie, de forme correspondante à l'ouverture. Lorsque le levier 24 est rabattu en position "Glisse", l'ouverture 25 est ajustée sur le plot, assurant le blocage de l'articulation.

[0024] De préférence, l'organe de verrouillage 22 réalise une deuxième fonction lors du passage à l'état verrouillé, à savoir le serrage du collier 18 de la partie supérieure lOB, en serrant le rabat 20 sur la jambe de l'utilisateur.

[0025] Selon l'invention, la chaussure 10 comprend en outre un système de serrage de la partie inférieure lOA, relié à l'organe de verrouillage 22 et définissant avec la partie inférieure lOA un volume VI lorsque ledit organe de verrouillage 22 est dans son état déverrouillé, et un volume V2<V1 lorsque ledit organe de verrouillage 22 est dans son état verrouillé. Ainsi, lors du passage à l'état verrouillé, le pied de l'utilisateur se trouve serré davantage dans la chaussure 10, assurant une meilleure précision de la conduite du ski. De préférence, le système de serrage tend à rapprocher le pied du talon de la chaussure 10.

[0026] Lors du passage à l'état déverrouillé de l'organe de verrouillage, le système de serrage et la partie inférieure lOA sont à nouveau aptes à définir, sensiblement, le volume VI, qui est disponible pour le pied de l'utilisateur. Le retour au volume VI est quasiment instantané lorsque le pied de l'utilisateur est dans la chaussure.

[0027] Dans un mode de réalisation préféré et illustré sur la figure 1, le système de serrage comprend une pièce d'appui 28, déplaçable par l'organe de verrouillage 22, entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage 22 est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche du talon de la chaussure 10 que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage 22 est dans son état verrouillé. La pièce d'appui 28 peut prendre la forme d'une sangle, d'une bande, rigide ou légèrement élastique, reliée à l'organe de verrouillage. La position de la pièce d'appui 28 peut être ajustée au pied de l'utilisateur avant le départ pour la randonnée, dans une position de confort pour la marche.

[0028] Sur les figures, une enveloppe de laçage 30 destinée à recevoir un chausson, est fixée à l'intérieur de la coque 12. On peut envisager d'avoir une enveloppe de laçage suffisamment précise et confortable pour un serrage direct du pied sur une chaussette, sans utilisation d'un chausson intermédiaire. Le chausson ne fait pas partie des éléments indispensables de la chaussure telle que définie dans les revendications.

[0029] L'enveloppe de laçage 30 comprend une première 30A et une deuxième 30B parties, chacune étant fixée d'une part à la coque 12 et présentant d'autre part des moyens de liaison réglables, à l'autre des première et deuxième parties. De préférence, l'enveloppe de laçage 30 est réalisée dans une membrane plastique ou textile, souple, éventuellement avec des inscris en matériau élastique. Chaque partie est collée à l'intérieur de la coque 12, de manière à envelopper le pied le plus possible, en des zones de liaison 32 positionnées dans le bas de l'intérieur de la tige de la coque 12, au voisinage de la zone destinée à recevoir le plat du pied. On peut aussi prévoir des zones de liaison supplémentaire vers l'arrière de la tige, aux environs de l'articulation.

[0030] Pour l'attache à l'autre partie de l'enveloppe de laçage, l'homme du métier pourra choisir entre différentes solutions de laçage, par exemple des attaches Velcro®, des boucles couplées à des attaches Velcro®, un laçage classique ou un système rapide de type Quicklace®.

[0031] On peut envisager de réaliser ces deux parties de l'enveloppe de laçage 30 en deux pièces, ou en une seule pièce collée transversalement à l'intérieur de la coque, terminée à ses extrémités par les solutions de laçage choisies.

[0032] De manière avantageuse, au moins une zone de l'enveloppe de laçage 30 définit la pièce d'appui 28 du système de serrage. La force appliquée par le système de serrage est ainsi parfaitement appliquée sur le pied, avec un minimum de pièces supplémentaires. Pour ce faire, chaque partie de l'enveloppe de laçage 30 comprend une languette 34, dont une extrémité libre est reliée au levier 24. La languette 34 définit une direction longitudinale sensiblement orientée en direction du fond du talon de la coque, c'est-à-dire en direction de l'extrémité arrière de la coque, dans le coin entre la semelle et la tige.

[0033] Le système de serrage comprend des moyens de liaison mécaniques à l'organe de verrouillage 22, notamment par un système de ficelles ou de câbles 36. Ces ficelles sont avantageusement fixées sur les languettes 34 de l'enveloppe de laçage 30 et, par un système de renvois, de type guides ou poulies, éventuellement via l'intérieur de la chaussure 10, transmettent une force de traction exercée par le levier 24, selon une orientation prédéfinie, en direction du fond du talon de la coque comme expliqué ci-dessus.

[0034] Plus précisément, dans l'exemple illustré, une ficelle est fixée à la languette 34 de l'enveloppe de laçage 30 et chemine à l'intérieur de la partie inférieure lOA de la chaussure 10, selon l'orientation prédéfinie. La ficelle est ensuite renvoyée en direction de la partie supérieure lOB, par un guide 38 qui assure un frottement réduit de la ficelle lors de ses déplacements. La ficelle chemine ensuite via un passant 39 qui fait traverser la ficelle de l’intérieur vers l’extérieur, vers un autre guide 40 situé sur la partie supérieure lOB, en l'espèce, utilisé pour le serrage du rabat 20. La ficelle est alors renvoyée vers le levier 24 sur lequel elle est fixée. On notera qu'une seule ficelle suffisamment longue et attachée aux deux languettes 34, peut être utilisée. De plus, cette configuration évite d'avoir la ficelle à l'extérieur de la chaussure trop près du sol, et la protège ainsi des coups de carre.

[0035] Sur la figure 2, on propose une autre configuration, dans laquelle la ficelle traverse la coque par l'axe d'articulation de la partie supérieure lOB sur la partie lOA, cet axe étant creux pour permettre le passage de la ficelle. D'autres configurations de cheminement sont encore possibles, sans qu'il soit nécessaire de les décrire en détails.

[0036] Ainsi, lorsque l'organe de verrouillage 22 est mis dans son état verrouillé, il réalise une troisième fonction, en exerçant une force de tirage supplémentaire sur le pied de l'utilisateur et en le pressant dans le fond de la chaussure 10, en direction du talon. Cette force permet d'améliorer le guidage du ski lors de la descente, et son application cesse lors du passage à l'état déverrouillé.

[0037] Dans une variante non représentée, le système de serrage n'est pas connecté à l'enveloppe de serrage, mais est connecté à une zone déformable de la partie inférieure lOA de la chaussure 10, ladite zone étant déformable entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche du talon de la chaussure 10 que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.

[0038] Sur la figure 2, le système de serrage comprend en outre un serrage arrière au niveau du talon. Ce serrage arrière met en œuvre une deuxième pièce d'appui 41, prenant la forme d'une sangle entourant la cheville au niveau du tendon d'Achille. A l'instar de la pièce d'appui 28, la deuxième pièce d'appui 41 est déplaçable par l'organe de verrouillage 22, entre une position P3 lorsque l'organe de verrouillage 22 est dans son état déverrouillé, et une position P4 plus proche de l'articulation de la chaussure 10 que la position P3, lorsque l'organe de verrouillage 22 est dans son état verrouillé.

[0039] Autrement dit, les deux pièces d'appui sont situées de part et d'autre d'un plan médian du collier, contenant l'axe d'articulation. Les deux pièces d'appui se rapprochent toutes deux de ce plan lors du passage à l'état verrouillé, et inversement lors du retour à l'état déverrouillé.

[0040] La position de la deuxième pièce d'appui 41 peut être ajustée au pied de l'utilisateur avant le départ pour la randonnée, dans une position de confort pour la marche. Le système de ficelle de la deuxième pièce d'appui peut, au moins sur une partie de son trajet, cheminer parallèlement à celui relié à la première pièce d'appui, par exemple à partir de l'axe d'articulation de la chaussure. Lors du verrouillage, le pied de l'utilisateur est pris en étau entre les deux pièces d'appui, qui contribuent chacune à la modification du volume défini par le système de serrage.

[0041] Le système décrit ci-dessus est particulièrement intéressant en ce qu'il cumule un grand nombre d'avantages : il est simple, léger et efficace, en mettant en œuvre très peu de pièces. A l'utilisation, il ne nécessite pas d'effectuer de manipulation supplémentaire et offre une réelle amélioration des performances en descente.

[0042] Pour des utilisations moins orientées vers la compétition, dans lesquelles le poids n'est pas un facteur déterminant, on pourra prévoir différentes variantes permettant de réaliser les mêmes fonctions. Par exemple, un capteur peut détecter l'état de l'organe de verrouillage et commander des coussins gonflables, se gonflant automatiquement pour les descentes et se dégonflant pour les montées, afin de serrer le pied davantage lors des descentes. On pourrait également utiliser la course de l'organe de verrouillage pour gonfler les coussins.

[0043] Sur les figures 3, 4 et 5, on a représenté différentes variantes de l'organe de verrouillage, particulièrement du levier 24 qui peut avantageusement être utilisé dans l'invention ci-dessus.

[0044] Dans les trois variantes proposées, le levier 24 est réalisé en deux portions : - une première portion 24A articulée sur la partie supérieure lOB de la chaussure 10, et - une deuxième portion 24B apte à coopérer avec la partie inférieure lOA de la chaussure 10 lorsqu'elle est dans son état verrouillé.

[0045] Les première 24A et deuxième 24B portions sont reliées entre elles par un système élastique 42, agencé pour travailler en compression lorsque, dans l'état verrouillé, une force est exercée sur la première portion 24A de l'organe de verrouillage, tendant à l'éloigner de la deuxième portion 24B. Plus concrètement, en position "Glisse", lorsqu'une contrainte amène l'utilisateur à exercer une pression supplémentaire sur le rabat 20, suite à une flexion de la jambe sur le pied, les deux portions du levier 24 tendent à s'éloigner l'une de l'autre, mettant en compression le système élastique 42 qui amortit cette contrainte, sans la bloquer durement comme le ferait un levier rigide en une partie. L'articulation entre les parties inférieure lOA et supérieure lOB de la chaussure est ainsi contrainte, avant d'être bloquée au terme de la course du système élastique 42.

[0046] Dans la variante de la figure 3, le système de ficelles ou de câbles 36 du système de serrage est relié à la deuxième portion du levier 24B, qui, rappelons-le, est solidaire de la partie inférieure lOA de la chaussure 10. Ainsi, en cas de choc en flexion, c'est-à-dire lorsqu'une contrainte amène l'utilisateur à exercer une pression supplémentaire sur le rabat 20, suite à une flexion de la jambe sur le pied, la rotation de la partie supérieure lOB en référence à la partie inférieure lOA, autour de leur articulation, a pour conséquence d'allonger le trajet du système de ficelles ou de câbles 36 et d'augmenter la tension que celui-ci exerce sur l'enveloppe de laçage 30. En conséquence, cette flexion induit une force de maintien du pied de l'utilisateur supplémentaire.

[0047] Les première 24A et deuxième 24B portions peuvent être mobiles en rotation l'une en référence à l'autre afin de régler en précontrainte l'organe élastique, et ainsi jouer sur la sensibilité du système d'amortissement. Dans la variante de la figure 4, la précontrainte de l'organe élastique n'est pas réglable. La première portion 24A du levier comprend un chariot 44 mobile en translation sur une tige filetée, et dont le déplacement est provoqué par la rotation de la deuxième portion 24B en référence à la première portion 24A. De manière avantageuse, le système de ficelles ou de câbles 36 est relié au chariot 44, de manière à fournir un système de réglage de la tension du système de serrage. On comprend en effet qu'en faisant tourner la deuxième portion 24B du levier 24, on entraîne la translation du chariot 44, dans un sens ou dans un autre, ce qui augmente ou réduit le trajet du système de ficelles ou de câbles 36 et augmente ou diminue la différence entre les volumes V2 et VI. En conséquence, lorsque le pied de rutilisateur est dans la chaussure 10, on augmente ou diminue la tension supplémentaire appliquée par le système de serrage.

[0048] Enfin, dans une troisième variante proposée à la figure 5, un deuxième système élastique 46 est intercalé entre les première 24A et deuxième 24B portions. Ce deuxième système élastique 46 est apte à travailler en compression lorsque dans l'état verrouillé, une force est exercée sur la première portion de l'organe de verrouillage, tendant à la rapprocher de la deuxième portion. Plus concrètement, en position "Glisse", lorsqu'une contrainte amène l'utilisateur à exercer une pression supplémentaire sur l'arrière de la partie supérieure lOB, en appui sur le mollet, suite à une extension de la jambe par rapport au pied, les deux portions du levier 24 tendent à se rapprocher l'une de l'autre, mettant en compression le deuxième système élastique 46 qui amortit cette contrainte, sans la bloquer durement comme le ferait un levier rigide en une partie. Un tel agencement peut être utilisé indépendanunent d'un système de serrage tel que proposé ci-dessus et trouve un avantage particulier pour une utilisation pour des chaussures de snow-board, où les appuis arrières ("back") sont fréquents. On pourrait envisager que le système élastique 46, positionné entre les première et deuxième portions, soit fixé auxdites parties, et puisse travailler autant en traction qu'en compression. Ainsi, on pourrait supprimer le système élastique 42 logé dans la première partie 24A en conservant un amortissement pour les appuis avant et arrière.

[0049] Ainsi est proposée une chaussure pour la pratique d'une activité de glisse et de la marche, qui propose une efficacité accrue lors des descentes en position glisse, sans péjorer le confort lors des montées, ni rien sacrifier à l'efficacité des opérations à effectuer lors des manipulations, ni au poids de la chaussure. En outre, la chaussure selon l'invention offre également une enveloppe de laçage originale, qui améliore le confort et la précision du chaussant, et simplifie également la production des chaussures, notamment pour l'adaptation aux pieds des utilisateurs. De plus, les améliorations apportées au levier de verrouillage, en deux portions, apportent également des avantages intéressants.

[0050] L'homme du métier pourra envisager d'autres variantes, sans toutefois sortir du cadre de l'invention tel que défini dans les revendications.

Claims

Revendications

1. Chaussure (10) destinée à la pratique d'une activité de glisse sur la neige et à la marche, comprenant une partie inférieure (lOA) destinée à recevoir au moins une partie du pied d'un utilisateur, et une partie supérieure (lOB) destinée à recevoir au moins partie de la jambe de l'utilisateur, la partie supérieure (lOB) étant articulée sur la partie inférieure (lOA), ladite chaussure (10) comprenant en outre un organe de verrouillage (22) susceptible d'occuper : - un état déverrouillé définissant une position "Marche" laissant libre l'articulation entre la partie supérieure (lOB) et la partie inférieure (lOA) de la chaussure (10), et - un état verrouillé définissant une position "Glisse", dans lequel l'articulation entre la partie supérieure (lOB) et la partie inférieure (lOA) de la chaussure (10) est bloquée ou contrainte, caractérisée en ce que ladite chaussure (10) comprend en outre un système de serrage de la partie inférieure, relié à l'organe de verrouillage (22) et définissant avec la partie inférieure un volume V1 lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et un volume V2<V1 lorsque ledit organe de verrouillage est dans son état verrouillé.
2. Chaussure (10) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit système de serrage comprend une première pièce d'appui (28), déplaçable par l'organe de verrouillage (22), entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche de l'extrémité de la partie inférieure située du côté du talon de la chaussure (10) que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.
3. Chaussure (10) selon la revendication 2, caractérisée en ce que la partie inférieure de la chaussure (10) comprend une coque (12) rigide, à l'intérieure de laquelle est fixée une enveloppe de laçage (30) destinée à serrer le pied de l'utilisateur directement ou par l'intermédiaire d'un chausson, et en ce que l'enveloppe de laçage (30) comprend une première (3 OA) et une deuxième (30B) parties, chacune étant fixée d'une part à la coque et d'autre part reliée à l'autre des première et deuxième parties de manière réglable, au moins une zone de l'enveloppe de laçage définissant ladite première pièce d'appui (28).
4. Chaussure (10) selon la revendication 3, caractérisée en ce que chaque partie de l'enveloppe comprend une languette (34), dont une extrémité libre est reliée à l'organe de verrouillage (22).
5. Chaussure (10) selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit système de serrage est connecté à une zone déformable de la partie inférieure de la chaussure (10), ladite zone étant déformable entre une position PI lorsque l'organe de verrouillage (22) est dans son état déverrouillé, et une position P2 plus proche du talon de la chaussure (10) que la position PI, lorsque l'organe de verrouillage est dans son état verrouillé.
6. Chaussure (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit système de serrage comprend des moyens de liaison mécaniques à l'organe de verrouillage, notamment par un système de ficelles ou de câbles (36).
7. Chaussure (10) selon la revendication 6, dans laquelle l'organe de verrouillage (22) comprend une première portion (24A) articulée sur la partie supérieure (lOB) de la chaussure (10), et une deuxième portion (24B) apte à coopérer avec la partie inférieure (lOA) de la chaussure (10) lorsqu'elle est dans son état verrouillé, lesdites première et deuxième portions étant reliées entre elles par un système élastique (42), agencé pour travailler en compression lorsque, dans l'état verrouillé, une force est exercée sur la première portion (24A) de l'organe de verrouillage, tendant à l'éloigner de la deuxième portion (24B), caractérisée en ce que le système de ficelles ou de câbles (36) est relié à la deuxième portion, de manière à fournir une force de maintien du pied de l'utilisateur supplémentaire, en cas de choc en flexion.
8. Chaussure (10) selon la revendication 6, dans laquelle l'organe de verrouillage (22) comprend une première portion (24A) articulée sur la partie supérieure (lOB) de la chaussure (10), et une deuxième portion (24B) apte à coopérer avec la partie inférieure (lOA) de la chaussure (10) lorsque la chaussure (10) est dans son état verrouillé, lesdites première et deuxième portions étant reliées entre elles par un système élastique (42), agencé pour travailler en compression lorsque, dans l'état verrouillé, une force est exercée sur la première portion de l'organe de verrouillage, tendant à l'éloigner de la deuxième portion, caractérisée en ce que lesdites première (24A) et deuxième (24B) portions sont mobiles en rotation l'une en référence à l'autre, et en ce que la première portion (24A) comprend un chariot (44) mobile en translation et dont le déplacement est provoqué par la rotation de la deuxième portion (24B) en référence à la première portion (24A), caractérisée en ce que le système de ficelles ou de câbles (36) est relié au chariot (44), de manière à fournir un système de réglage de la tension du système de serrage.
9. Chaussure (10) selon l'une des revendications 2 à 8, caractérisée en ce que le système de serrage comprend en outre une deuxième pièce d'appui (41), destinée à appuyer au niveau du tendon d'Achille de l'utilisateur, ladite deuxième pièce d'appui étant déplaçable par l'organe de verrouillage (22), entre une position P3 lorsque l'organe de verrouillage (22) est dans son état déverrouillé, et une position P4 plus proche de l'articulation de la chaussure (10) que la position P3, lorsque l'organe de verrouillage (22) est dans son état verrouillé.