FR3049484A1

FR3049484A1 - Piece d'interface pour le serrage de pieces de connexion et kit de serrage correspondant

Info

Publication number: FR3049484A1
Application number: FR1652963A
Authority: FR
Inventors: David Herault
Original assignee: Electricite de France SA
Current assignee: Electricite de France SA
Priority date: 2016-04-05
Filing date: 2016-04-05
Publication date: 2017-10-06
Anticipated expiration: 2036-04-05
Also published as: FR3049484B1

Abstract

La présente invention se rapporte notamment à une pièce d'interface pour le serrage de pièces de connexion telles que des bagues moletées (7), caractérisée par le fait : qu'elle affecte la forme d'un "U" à faces supérieure (13) et inférieure parallèles (14), ce "U" étant formé d'une base (10) et de deux branches (11, 12) ; que les deux branches (11, 12) sont conformés de sorte qu'il est possible de les écarter l'une de l'autre, au moins momentanément ; et que la face interne (100) de ladite base (10) ainsi qu'au moins une partie de la face interne (110, 120) desdites branches (11, 12) présentent des reliefs (3), conformés pour coopérer avec ladite pièce de connexion.

Description

DOAAAINE DE L'INVENTION

La présente invention se rapporte à une pièce d'interface pour le serrage de pièces de connexion telles que des bagues moletées, ainsi qu'à un kit de serrage de pièces de connexion qui comporte au moins une telle pièce d'interface.

ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION

Le pilotage des processus industriels nécessite de maîtriser les flux de données échangés entre un système de pilotage comprenant des moyens de contrôle et de commande et les dispositifs contribuant à la production.

Dans le contexte de la présente invention, le vocable "production " peut couvrir la génération de matière physique ou chimique, la génération d’un service telle que la délivrance de fluides (eau, gaz, électricité), de chaleur, de pression, etc.

Par exemple, dans un processus de production d’un produit chimique, il peut être nécessaire de connaître, à chaque instant, et de manière fiable, les paramètres qui gouvernent le processus, comme : - la température ; - la pression ; - l’acidité ; - le taux de certains composés.

Ces paramètres, formant un groupe de flux de données montantes qui sont transmis à des moyens de pilotage, permettent d’ajuster et d’ordonnancer les différentes étapes du processus de production, grâce un second groupe de flux de données descendantes.

La transmission des flux de données entre, par exemple, des capteurs ou des moyens de commande et le système de pilotage se fait généralement par un ensemble de signaux électriques, analogiques ou numériques, échangés au moyen d’un ensemble de câbles.

La connexion de ces câbles au système de production, d’une part, et au système de pilotage, d’autre part, se fait généralement au moyen de connecteurs moletés .

On comprend que la fiabilité du pilotage du processus est dépendante de la qualité des flux de données échangés et de la qualité du réseau de câbles et de leurs connexions. C’est en particulier le cas dans les processus de production d’électricité tel que par exemple ceux mis en oeuvre dans une centrale nucléaire.

En effet, la non compatibilité électromagnétique des organes de connexion, typiquement les connecteurs moletés, peut entraîner des dysfonctionnements des chaînes de mesures dédiées à la surveillance des paramètres neutroniques mesurés au sein d’un coeur de réacteur nucléaire formant un dispositif de production de chaleur.

Une telle incompatibilité peut, en cours de production, dégrader les signaux transmis et conduire, de manière intempestive, à des dysfonctionnements comme des arrêts automatiques du réacteur, donc de la production de chaleur et, de ce fait, d’électricité.

Lors des arrêts pour maintenance, de telles anomalies peuvent retarder le redémarrage, engendrant une perte de disponibilité pour le gestionnaire de réseau.

Ces situations pénalisent l’exploitant en raison d’une perte de production et d’une augmentation des coûts de maintenance.

Ces connecteurs moletés évoqués ci-dessus sont caractérisés en ce qu’ils disposent d’une bague moletée, destinée à visser manuellement le dispositif.

Le vissage manuel ne permet pas d’obtenir des conditions homogènes de serrage des dits connecteurs. Le serrage obtenu est, en effet, dépendant notamment de la force exercée par l’opérateur qui procède au vissage et des conditions d’accessibilité de la bague de serrage moletée.

Une insuffisance de serrage peut aboutir à une inhomogénéité de la continuité du blindage du câble au niveau du connecteur, voire à une mobilité du connecteur qui peut entrainer l’apparition de signaux électriques parasites nuisibles à la qualité du flux de données transmis entre le système de production et le système de pilotage.

Pour contrôler le serrage d’un ensemble vissé, on utilise généralement un dispositif permettant le contrôle d’effort. Il s'agit notamment d'une clé ou d’un tournevis dynamométrique. Ce type de dispositif est adapté aux éléments de vissage destinés à l’assemblage de pièces mécaniques comme, par exemple, un ensemble boulon-écrou.

Or, la forme des bagues moletées n’est pas adaptée aux moyens de serrage par les clés dynamométriques du commerce.

La présente invention a pour but de pallier ce manque.

Plus précisément, elle vise à fournir une pièce d’interface permettant d'assurer un serrage/desserrage efficace de bagues moletées, et plus généralement de pièces de connexion.

Un autre but de l'invention est de fournir un outil qui permet d'assurer cette fonction de serrage/desserrage quel que soit l'encombrement de l'espace au voisinage immédiat de la pièce de connexion.

Enfin, un but additionnel de l'invention est de proposer un outil dont le serrage peut être contrôlé par un dispositif dynamométrique.

RESUME DE L'INVENTION

Ainsi, un premier aspect de l'invention est relatif à une pièce d'interface pour le serrage de pièces de connexion.

Selon l'invention, la pièce d'interface pour le serrage de pièces de connexion telles que des bagues moletées, caractérisée par le fait quelle affecte la forme d'un "U " à faces supérieure et inférieure parallèles, ce "U " étant formé d'une base et de deux branches ; que les deux branches sont conformés de sorte qu'il est possible de les écarter l'une de l'autre, au moins momentanément ; et que la face interne de ladite base ainsi qu'au moins une partie de la face interne desdites branches présentent des reliefs, conformés pour coopérer avec ladite pièce de connexion.

Selon d'autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de cette pièce d'interface : - elle est monobloc ; - elle est formée de plusieurs parties articulées entre-elles ; - elle est constituée d'une matière plastique, préférentiellement choisie dans le groupe formé par les polyamides tels que le nylon 6 et le polytétrafluoroéthylène ; - elle est constituée d'un métal, préférentiellement choisi dans le groupe formé par les alliages de métaux et les métaux ductiles tels que le plomb, le bronze, le laiton ; - la face interne de ladite base ainsi qu’au moins une partie de la face interne desdites branches sont incurvées et s’inscrivent dans une même portion de cylindre, au moins ladite partie de la face interne desdites branches présentant lesdits reliefs ; - lesdits reliefs consistent en une surface rugueuse ; - ladite surface rugueuse est constituée par une alternance de nervures et de rainures qui ont une orientation parallèle aux génératrices dudit cylindre ; - ladite surface rugueuse est formée de deux secteurs angulaires identiques qui s'étendent en regard l'un de l'autre sur la face interne desdites branches ; - ladite surface rugueuse s'étend seulement ou pas sur une partie centrale de la face interne desdites branches, cette partie centrale étant encadrée par deux zones supérieure et inférieure dans lesquelles l'écartement mutuel avec la zone supérieure, respectivement inférieure de l'autre branche est diminué ; - ladite diminution d'écartement constitue un épaulement ; - lesdits reliefs consistent en des empreintes en creux ; - les faces externes desdites branches comportent, dans leur zone de raccordement auxdites faces supérieure et inférieure, au moins une saillie dirigée vers l'extérieur ;

Un autre aspect de l'invention se rapporte à un kit de serrage de bagues moletées.

Ce kit est remarquable en ce qu'il comporte au moins une pièce d'interface conforme à l’une des caractéristiques précédentes, ainsi qu'au moins un outil de serrage comportant un manche et une tête pourvue de deux tiges parallèles, cet outil étant conformé pour recevoir, de manière amovible, ladite pièce d'interface de manière à ce quelle se positionne entre lesdits tiges , les branches de cette pièce d'interface venant s'appuyer contre les faces en regard desdites tiges.

Selon d'autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de ce kit : - il comporte au moins un outil de serrage choisi dans le groupe constitué par : un premier outil dont le manche s'étend dans la même direction que lesdites tiges, - un deuxième outil dont le manche forme avec lesdites tiges parallèles, un angle de 90° ; - le manche est conformé pour recevoir un dispositif de mesure dynamométrique.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d’un mode de réalisation préféré de l’invention. Cette description est faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d’une pièce d'interface selon l'invention ; - la figure 2 est une vue de la pièce de la figure 1 coupée selon le plan P de la figures 1, plan P parallèle aux faces supérieure et inférieure de la pièce d'interface ; - la figure 3 est une vue de la pièce d'interface analogue à la figure 2, cette pièce étant ceinturée par un outil dont seule la tête est représentée ici ; - la figure 4 est une vue similaire à la figure 3, une bague moletée étant représentée en plus; - la figure 5 est une vue en perspective d'un premier outil utilisable avec la pièce d'interface des figures précédentes ; - la figure 6 est une vue en perspective d'un deuxième outil utilisable avec cette pièce d'interface ; - la figure 7 est une vue en perspective de l'outil de la figure 6 et d'un manche de dispositif de mesure dynamométrique ; - la figure 8 est une vue partielle en perspective d'un troisième outil ; - la figure 9 est une vue de dessus de l'outil de la figure 8 ; - la figure 10 est une vue en perspective de l'outil de la figure 9, et d'un manche dynamométrique ainsi que d'un levier avec lequel cet outil coopère ; - les figures 11A, 11B et 11C sont des schémas destinés à illustrer comment est mise en place la pièce d'interface de l'invention sur une bague moletée présente sur un équipement ; - les figures 12A, 12B et 12C sont des vues destinées à montrer comment on met en place le deuxième outil sur une pièce d'interface préalablement positionnée sur une bague ; - la figure 13 est une vue en perspective d'une pièce déjà en place sur un équipement, et du troisième outil avec ses équipements complémentaires ; - les figures 14A, et 14B sont des vues destinées à montrer comment est engagé le troisième outil sur la pièce d'interface ; - la figure 15 est destinée à montrer l'utilisation de deux outils différents qui coopèrent avec deux bagues moletées présentes sur un équipement. - La figure 16 est une vue en perspective d’une variante de la pièce d’interface, en prise sur une pièce de connexion dont la partie centrale a une section droite triangulaire ; - La figure 17 est une vue en perspective de la pièce de connexion de la figure 16; - La figure 18 est une vue de dessus de la pièce d’interface de la figure 16, en prise sur la pièce de connexion, vue selon sa section transversale ; - La figure 19 est une vue en perspective de la pièce de l’interface de la figure 16 ; - Les figures 20 et 21 sont des vues en perspective d’une variante de la pièce d’interface, en métal, comportant trois parties articulées.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Sur la figure 1 est visible une pièce d'interface conforme à l'invention. Cette pièce d'interface 1 a la forme générale d'un U, avec une base 10 et deux branches parallèles 11 et 12. Elles délimitent ensemble une large ouverture 2. Les faces supérieure 13 et inférieure 14 de cette pièce 1 sont planes et parallèles.

La face interne de la base 10 est référencée 100, tandis que celles des branches 11 et 12 sont référencées respectivement 110 et 120.

Les faces externes de ces deux branches sont quant à elles référencées 112 et 122.

Conformément à une caractéristique de l'invention, les deux branches 11 et 12 sont déformables élastiquement, de sorte qu'il est possible de les écarter l'une de l'autre momentanément. Pour ce faire, la pièce 1 est préférentiellement fabriquée en une matière plastique ou en un métal qui présente la caractéristique d'être élastiquement déformable. A titre indicatif, quand il s'agit d'une matière plastique, celle-ci est préférentiellement choisie parmi le groupe formé par les polyamides tels que le nylon 6-6 (connu sous la marque Nylon), le polyamide appelé « PA 2200 » et par le polytétrafluoroéthylène (connu sous la marque Téflon).

Dans une variante, cette pièce peut être constituée d'un métal, préférentiellement choisi dans le groupe constitué par les alliages de métaux et les métaux « tendres >> (c’est-à-dire ductiles) tels que le plomb, le bronze, le laiton).

Selon une autre caractéristique de l'invention, la face interne 100 de la base 10 ainsi qu'au moins une partie de la face interne 110, respectivement 120 des branches 11 et 12, sont incurvées et s'inscrivent dans une même portion de cylindre fictif dont les génératrices s'étendent perpendiculairement aux faces supérieure et inférieure 13 et 14. De plus, au moins la partie de la face interne 110, respectivement 120 des branches 11 et 12 présentent une surface rugueuse 3.

Dans l'exemple représenté ici, cette surface rugueuse se limite à un secteur angulaire des branches 11 et 12 et la surface rugueuse est constituée par une alternance de nervures 30 et de rainures 31 qui ont une orientation parallèle aux génératrices du cylindre fictif précité.

Dans une variante de réalisation, cette surface rugueuse pourrait s'étendre aussi sur l'ensemble de l'étendue de la face interne 100 précitée.

Dans l'exemple représenté ici, les secteurs angulaires présentant une surface rugueuse sont de même amplitude et se font face. Ils sont l'image l'un de l'autre par rapport à un plan de symétrie médian passant par la base 10.

Bien que cela ne soit pas représenté sur les figures, on peut envisager que dans la zone de jonction de la face 100 aux faces 110 et 120 soit prévues de petits évidements de matière destinés à conférer aux branches 11 et 12 encore plus de facilité à se déformer.

Dans la région de la pièce 1 où l'écartement entre les branches 11 et 12 est le plus grand, cette distance est sensiblement égale au diamètre de la bague moletée que l'on souhaitera serrer ou desserrer.

On notera par ailleurs que la surface rugueuse 3 s'étend seulement sur une partie centrale des faces internes 110 et 120 des branches 11 et 12. Plus précisément, cette partie centrale est encadrée par deux zones supérieure et inférieure 15 et 16 dans lesquelles l'écartement mutuel avec la zone supérieure, respectivement inférieure de l'autre branche 11 ou 12 est diminué.

Plus précisément, cette diminution d'écartement constitue des épaulements 15 et 16.

Dans la pratique, la bague moletée qui va être serrée ou desserrée à l'aide de cette pièce d'interface présente une hauteur qui est sensiblement égale à celle de la zone rugueuse, de sorte que les épaulement 15 et 16 viennent la pincer et en évitant ainsi tout déport en assurant le centrage et empêchant donc un retrait intempestif.

Ainsi qu'on le verra plus loin, pour faciliter l'engagement de cette pièce d'interface sur une bague moletée, les faces internes 110 et 120 des branches 11 et 12 débouchent vers l'extérieur par des pans inclinés divergents 111 et 121 qui constituent des zones de guidage. A l'opposé, sur la face externe sont prévus des pans divergents 113 et 123 qui ont pour fonction de renforcer la fonction de pincement de la pièce 1 et de concentrer les forces vers l’intérieur du clips (et non pas seulement perpendiculairement aux branches 11 et 12) lorsqu'elle est associée à un outil de serrage.

Enfin, les faces extérieures 112 et 122 des branches 11 et 12 sont pourvues de saillies dirigées vers l'extérieur 17 et 18 et parallèles aux faces 13 et 14 qui, comme expliqué plus loin dans la description, permettent de bloquer la pièce d'interface sur l'outil correspondant.

Selon un mode de réalisation non représenté, la pièce 1 peut recevoir un dispositif d'attache à un outil associé, évitant ainsi tout risque de perte. Ce risque est appelé « risque PME » (Foreign Material Exclusion).

En se reportant à la figure 3, on note la présence de la pièce d'interface 1 et d'un outil 4 dont est représentée essentiellement la tête 41. Cette tête a pour particularité d'avoir également une forme générale en U avec une base 41 et des ailes 42 et 43, ces trois parties 41, 42 et 43 étant destinées à coopérer respectivement avec la base 10 et les ailes 11 et 12 de la pièce d'interface 1.

En d'autres termes, l'outil 4 a pour fonction de venir enserrer la pièce d'interface 1 pour provoquer le serrage ou le desserrage d'une bague moletée.

On a représenté à la figure 4, en plus de la pièce d'interface 1 et de l'outil 4, une bague moletée 7 dont la zone périphérique 70 vient en contact intime avec la surface rugueuse 3 de la pièce d'interface. C'est par ce biais que le serrage et le desserrage d'une bague moletée va pouvoir intervenir. A la figure 5 est représenté un premier outil susceptible d'être utilisé avec la pièce d'interface de l'invention.

Cet outil 4 comporte une tête 40 telle que décrite précédemment en référence aux figures 3 et 4. Sur cette figure n'est pas visible une pièce de connexion 44 qui permet d'assurer la liaison de la tête 40 avec un manche d'actionnement 45. A la figure 6, est représenté en perspective un deuxième outil 5 et plus précisément sa tête 50. Cet outil présente la même configuration que celle décrite en référence à la figure 3, la pince étant constituée d'une base 51 et de deux ailes parallèles 52 et 53 qui confèrent à l'ensemble la forme d'un U. A la base 51 est raccordée une pièce de connexion 54 qui présente un pion avec ressort 540 (non visible) autorisant sa connexion et son maintien à un manche 55 représenté à la figure 7, qui intègre un dispositif de mesure dynamométrique.

Aux figures 8 et 9, est visible un troisième outil 6 qui comporte une tête 60 qui se prolonge par un manche d'actionnement 63.

Contrairement aux deux autres outils décrits juste avant, la tête 60 présente deux tiges parallèles 61 et 62 qui se situent non pas dans le prolongement et dans le plan du manche 63, mais perpendiculairement à ce manche. A nouveau, l'écartement mutuel entre les deux tiges 61 et 62 est juste suffisant pour accueillir entre elles la pièce d'interface 1 décrite plus haut. A l'opposé, le manche 63 se poursuit par une pièce de connexion 64 présentant une forme à pans hexagonaux, permettant d'y connecter un levier de serrage. Ce levier de serrage 66 est visible à la figure 10, de même qu'un prolongateur dynamométrique référencé 65.

Le levier permet d’augmenter la force de l’opérateur pour actionner le tournevis dynamométrique.

Si le levier doit être utilisé sans tournevis dynamométrique, il devra être équipé d’une douille d’interface à 4 pans femelle côté levier et à 6 pans creux côté outil 6.

Sur les figures 11A à 11C suivantes est représentée schématiquement la manière dont une pièce d'interface est mise en place sur une bague 7 que porte un équipement 8.

Ainsi, conformément à la figure 11A, on rapproche la pièce d'interface 1 de manière à présenter en direction de la bague 7 son ouverture 2.

Bien entendu, cette pièce d'interface aura été choisie parmi plusieurs pièces présentant des écartements différents entre les branches 11 et 12.

En référence à la figure 11 B, on engage les branches 11 et 12 de part et d'autre de la bague 7 de sorte que ces branches s'écartent élastiquement l'une de l'autre, jusqu'à embrasser complètement la bague 7 et revenir à leur position initiale.

On se situe alors dans la configuration de la figure 11C, la bonne mise en place de la pièce d'interface étant alors signalée par un petit bruit d'encliquetage.

Il suffit alors, en fonction de l'espace disponible autour de la bague 7, de choisir parmi les trois outils qui ont été décrits plus haut, celui qui convient plus particulièrement.

Ainsi, dans la configuration de la figure 12A, il existe un espace libre important dans la direction qui s'étend radialement par rapport à la bague 7, de sorte que le choix peut se porter sur l'outil 5.

Ainsi, en référence à la figure 12B, on engage l'outil 5 de manière à ce que les tiges 52 et 53 viennent se positionner de part et d'autre des branches 11 et 12 de la pièce d'interface. Ce faisant, les saillies 17 et 18 que présente la pièce d'interface viennent se positionner de part et d'autre des tiges 52 et 53, formant ainsi des butées qui évitent que l'outil ne se désolidarise pas intempestivement de la pièce d'interface 1 et qui lui permettra de rester centré.

Lorsque ce mouvement est réalisé, on se trouve alors dans la position de la figure 12C. On ressent alors à travers l’outillage une petite secousse qui matérialise le passage de l’extremité des fourches sur les saillies 113 et 123 de la pièce d’interface, position dans laquelle il est alors possible de mettre en œuvre le serrage.

Dans la configuration de la figure 13, on se trouve dans une situation dans laquelle l'espace est encombré radialement au voisinage de la bague 7 mais est, par contre, facilement accessible dans le sens longitudinal.

Dans ces conditions, on positionne alors l'outil 6 de manière à ce que les tiges 61 et 62 de sa tête 60 viennent se positionner sur la pièce 1.

Il suffit alors de connecter le prolongateur dynamométrique 65 sur la pièce de connexion 64 de l'outil 6, puis d'y mettre en place le levier 66 pour pouvoir réaliser le serrage.

Les manœuvres de mise en place de l'outil 6 sur la pièce d'interface 1 sont plus précisément représentées aux figures 14A et 14B.

Enfin, et à seul titre d'exemple, est représentée à la figure 15 une situation dans laquelle un équipement 8 est pourvu de deux bagues 7. A seul titre d'exemple, il est envisageable de procéder à leur serrage avec des outils différents, en l'occurrence ici un outil 5 et un outil 6. Toutefois, il pourrait s’agir d’un autre couple choisi parmi les trois outils.

Pour pouvoir faire face à toutes les situations, l'utilisateur de cette pièce d'interface aura de préférence à sa disposition un kit de serrage qui comprendre au moins une pièce d'interface 1 conforme à l'invention. Plus avantageusement, il aura à sa disposition plusieurs pièces d'interface de dimensions différentes destinées chacune à s'adapter à un diamètre particulier de bague moletée.

Par ailleurs, son kit comprendra préférentiellement plusieurs outils de serrage et de préférence les trois outils 4, 5 et 6 qui viennent d'être décrits, également pour pouvoir s'adapter à toutes les configurations possibles.

Dans le mode de réalisation de la figure 16, on se propose de serrer une pièce de connexion 7 qui n’est pas une bague moletée. Cette pièce comporte un corps de serrage 70 pris « en sandwich » par deux disques 71.

Le corps 70 a, comme montré à la figure 18, une section droite de forme triangulaire comportant trois pointes 700.

La pièce d’interface 1 présente une structure analogue à celle qui a été décrite précédemment.

Toutefois, en lieu et place des nervures 30 et rainures 31 décrites plus haut, la face interne 100, respectivement 110 et 120 de la base 10 et des branches 11 et 12 ne sont pas présentes. En lieu et place de celles-ci, on a affaire ici à trois empreintes en creux 30 (une sur chacune des bases 10 et branches 11 et 12) de forme complémentaire de la pointe 700 précitée.

Cette pièce d’interface s’utilise de la même manière que ce qui a été précédemment décrit, les pointes 700 de la pièce de connexion 7 étant reçues dans les empreintes 30.

Dans ce mode de réalisation particulier, la pièce 7 a une section droite de forme triangulaire. Toutefois, dans des modes non représentés, cette section pourrait comporter un nombre supérieur de pans (et donc de pointes). Dans ce cas, les empreintes seraient prévues selon un nombre équivalent et selon une répartition correspondant à celle des pointes.

Enfin, dans le mode de réalisation des figures 20 et 21, on a affaire à une pièce 1 en métal tels que ceux précisés plus haut.

Pour faciliter son insertion autour de la pièce de connexion, cette pièce est formée de trois parties distinctes 13, 14 et 15 qui sont articulées deux à deux autour de charnières C qui s’étendent perpendiculairement aux faces supérieures 13 et 14.

La figure 20 représente la pièce en 1 en position « ouverte « qui dégage une large ouverture, tandis que la figure 21 représente la même pièce 1 en position « fermée « (position analogue à celle de la pièce monobloc des figures précédentes).

On comprend à la lecture de ce qui précède que la pièce d'interface 1 ainsi que le kit qui viennent décrits permettent un serrage efficace de bagues moletées dans toutes les configurations quel que soit l'encombrement de l'espace qui les entoure.

Claims

REVENDICATIONS

1. Pièce (1) d'interface pour le serrage de pièces de connexion telles que des bagues moletèes (7), caractérisée par le fait : -quelle affecte la forme d'un "U" à faces supérieure (13) et inférieure parallèles (14), ce "U " étant formé d'une base (10) et de deux branches (11, 12) ; - que les deux branches (11, 12) sont conformés de sorte qu'il est possible de les écarter l'une de l'autre, au moins momentanément ; -et que la face interne (100) de ladite base (10) ainsi qu'au moins une partie de la face interne (110, 120) desdites branches (11, 12) présentent des reliefs (3, 30), conformés pour coopérer avec ladite pièce de connexion.
2. Pièce (1) d’interface selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu’elle est monobloc.
3. Pièce (1) d’interface selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu’elle est formée de plusieurs parties (15, 16, 17) articulées entre-elles.
4. Pièce (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que quelle est constituée d'une matière plastique, préférentiellement choisie dans le groupe formé par les polyamides tels que le nylon 6 et le polytétrafluoroéthylène.
5. Pièce (1) selon la revendication 1 ou 3, caractérisée par le fait qu elle est constituée d'un métal, préférentiellement choisi dans le groupe formé par les alliages de métaux et les métaux ductiles tels que le plomb, le bronze, le laiton).
6. Pièce (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la face interne (100) de ladite base (10) ainsi qu’au moins une partie de la face interne (110, 120) desdites branches (11, 12) sont incurvées et s’inscrivent dans une même portion de cylindre, au moins ladite partie de la face interne (110, 120) desdites branches (11, 12) présentant lesdits reliefs (3, 30).
7. Pièce (1) selon la revendication 6, caractérisé par le fait que lesdits reliefs (3) consistent en une surface rugueuse.
8. Pièce (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que ladite surface rugueuse (3) est constituée par une alternance de nervures (30) et de rainures (31) qui ont une orientation parallèle aux génératrices dudit cylindre.
9. Pièce (1) selon la revendication 7 ou 8, caractérisée par le fait que ladite surface rugueuse (3) est formée de deux secteurs angulaires identiques qui s'étendent en regard l'un de l'autre sur la face interne desdites branches (11, 12).
10. Pièce (1) selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée par le fait que ladite surface rugueuse (3) s'étend seulement ou pas sur une partie centrale de la face interne (110, 120) desdites branches (11, 12), cette partie centrale étant encadrée par deux zones supérieure et inférieure (15, 16) dans lesquelles l'écartement mutuel avec la zone supérieure (15), respectivement inférieure(16) de l'autre branche est diminué.
11. Pièce (1) selon la revendication 10, caractérisé par le fait que ladite diminution d'écartement constitue un épaulement.
12. Pièce (1) selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que lesdits reliefs (30) consistent en des empreintes en creux.
13. Pièce (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que les faces externes (112, 122) desdites branches (11, 12) comportent, dans leur zone de raccordement auxdites faces supérieure (13) et inférieure (14), au moins une saillie (17, 18) dirigée vers l'extérieur.
14. Kit de serrage de bagues moletées (7), caractérisé par le fait qu'il comporte au moins une pièce (1) d'interface conforme à l’une des revendications précédentes, ainsi qu'au moins un outil (4, 5, 6) de serrage comportant un manche (45, 55, 63) et une tête (40, 50, 60) pourvue de deux tiges parallèles (42, 43 ; 52, 53 ; 61, 62), cet outil étant conformé pour recevoir, de manière amovible, ladite pièce (1) d'interface de manière à ce quelle se positionne entre lesdits tiges (42, 43 ; 52, 53 ; 61, 62), les branches (11, 12) de cette pièce (1) d'interface venant s'appuyer contre les faces en regard desdites tiges (42, 43 ; 52, 53 ; 61, 62) .
15. Kit selon la revendication 14, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins un outil de serrage choisi dans le groupe constitué par : - un premier outil (4, 5) dont le manche (45, 55) s'étend dans la même direction que lesdites tiges (42, 43 ;52, 53) ; - un deuxième outil (6) dont le manche (63) forme avec lesdites tiges (61, 62) parallèles, un angle de 90°.
16. Kit selon la revendication 15, caractérisé par le fait que le manche (5, 6) est conformé pour recevoir un dispositif de mesure dynamométrique (55, 65).