FR3049212A1 - Compacteur de produits comportant une phase liquide - Google Patents

Abstract

Compacteur de produits comportant une phase liquide comprenant au moins un organe d'alimentation en produits à compacter alimentant un organe de compactage, ledit organe de compactage comportant au moins une vis d'Archimède (6), une buse conique (3) de compactage située dans le prolongement d'une extrémité (9) de la vis d'Archimède (6) et un organe d'extraction (19) de la phase liquide, ladite vis d'Archimède (6) étant positionnée pour assurer, lorsqu'elle est en rotation, le déplacement selon un mouvement hélicoïdal des produits depuis l'organe d'alimentation jusqu'à la buse de compactage (3), l'organe d'extraction (19) de la phase liquide étant positionné pour assurer l'extraction de la phase liquide préalablement à l'introduction du produit dans la buse de compactage (3), caractérisé en ce que le compacteur comprend également au moins un organe de raclage (7), positionné au niveau de la zone de jonction (5) entre la vis d'Archimède (6) et la buse de compactage (3), ledit organe de raclage étant mobile entre au moins une première position dite de repos où il ne bloque pas le déplacement hélicoïdal des produits par la vis d'Archimède (6) et une seconde position, dite de raclage, où il forme un obstacle au déplacement hélicoïdal des produits par la vis d'Archimède (6).

Description

COMPACTEUR DE PRODUITS COMPORTANT UNE PHASE LIQUIDE

La présente invention concerne un compacteur de produits comportant une phase liquide.

Par produits on désigne ici un produit ou un mélange de produits, d’origine biologique, alimentaire, agricole, industrielle, géologique, chimique ou pharmaceutique qui comprend dans sa composition un certain pourcentage de liquide, que ce soit de l’eau ou un autre liquide, à l’état libre ou non. En d’autres termes, lors du compactage de tels produits ou mélange de produits, on passe par une phase pâteuse, plus ou moins fluide lors de l’extraction d’au moins une partie de la phase liquide.

Par la suite, on fera référence, de manière non limitative, à un compacteur de déchets, c’est-à-dire à un compacteur pour différents types de produits, d’origine alimentaire ou non.

On connaît par WO-A-2012/051702 un compacteur qui utilise une vis d’Archimède, également dénommée vis sans fin, pour amener le produit à compacter dans une buse conique. Le passage en force du produit assure son pressage et sa réduction de volume. La poussée exercée par la vis d’Archimède permet d’extraire la phase liquide qui est évacuée par passage par des filtres vers un organe de collecte. On connaît par WO-A-2011/101656 un compacteur qui assure également le broyage des produits par des couteaux. L’extraction des liquides est assurée, lors du pressage par une vis d’Archimède, par passage dans un espace annulaire entre deux tubes concentriques.

Les différents compacteurs de produits comportant une phase liquide connus donnent globalement satisfaction tant que le taux d’humidité des produits, en relation avec les caractéristiques rhéologiques de ceux-ci et avec la vitesse de rotation de la vis, ne provoquent un phénomène de blocage en translation du produit en amont de la buse conique de compactage. En effet, lors du fonctionnement normal, la vis d’Archimède induit l’avance du produit par entrainement de ce dernier entre deux spires de la vis selon un mouvement hélicoïdal. Le produit avance et, de facto, forme un bouchon dans la buse conique de compactage. La rotation de la vis génère une alimentation en produit du bouchon qui, sous l’effet de la poussée générée par la vis, est évacué hors de la buse, sous forme de produit compressé. Dans le cas d’un blocage en translation, on observe un effet de collage ou de succion du produit sur la vis sans fin. En d’autres termes, le mouvement hélicoïdal du produit se transforme en une simple rotation du produit, sans avance de ces derniers. De ce fait, le produit est en rotation simultanément à celle de la vis et il n’avance plus en direction de la buse qui n’est plus alimentée. Le produit tourne avec la vis, en restant en place entre les spires de la vis. En d’autres termes, le compactage du produit par poussée de la vis d’Archimède n’est pas réalisé, seule une rotation du produit est observée. Ceci implique un arrêt du compacteur pour nettoyer, ou du moins dégager, le produit de la vis. C’est à ces inconvénients qu’entend plus particulièrement remédier l’invention en proposant un compacteur de produits comportant une phase liquide, d’une fabrication, d’une mise en oeuvre et d’un entretien aisés, dans lequel le phénomène d’entrainement en rotation sans translation du produit est supprimé. A cet effet, l’invention a pour objet un compacteur de produits comportant une phase liquide comprenant au moins un organe d’alimentation en produits à compacter alimentant un organe de compactage, ledit organe de compactage comportant au moins une vis d’Archimède, une buse conique de compactage située dans le prolongement d’une extrémité de la vis d’Archimède et un organe d’extraction de la phase liquide, ladite vis d’Archimède étant positionnée pour assurer, lorsqu’elle est en rotation, le déplacement selon un mouvement hélicoïdal des produits depuis l’organe d’alimentation jusqu’à la buse de compactage, l’organe d’extraction de la phase liquide étant positionné pour assurer l’extraction de la phase liquide préalablement à l’introduction du produit dans la buse de compactage, caractérisé en ce que le compacteur comprend également au moins un organe de raclage, positionné au niveau de la zone de jonction entre la vis d’Archimède et la buse de compactage, ledit organe de raclage étant mobile entre au moins une première position dite de repos où il ne bloque pas le déplacement hélicoïdal des produits par la vis d’Archimède et une seconde position, dite de raclage, où il forme un obstacle au déplacement hélicoïdal des produits par la vis d’Archimède.

Ainsi, la présence d’un organe de raclage mobile permet, lorsqu’il est en position de raclage, de former une butée à tout mouvement de rotation des produits qui se produirait simultanément à la rotation de la vis. Les produits sont alors bloqués en rotation mais toujours soumis à un entrainement en translation par les spires de la vis en rotation. Les produits sont alors facilement repris par la vis pour être à nouveau déplacés, selon un mouvement hélicoïdal, en direction de la buse conique. En d’autres termes, les produits ainsi bloqués par l’organe de raclage sont repris par la vis, avec les autres produits provenant de l’organe d’alimentation.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel compacteur peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - l’organe de raclage comprend un porte coulisseau formant un logement de réception à un coulisseau et disposé selon une direction parallèle à l’axe de rotation de la vis d’Archimède. - Le porte coulisseau est fixé sur l’organe d’extraction de la phase liquide. - Le porte coulisseau comprend une gorge longitudinale à section transversale en T dans laquelle coulisse en translation, selon les deux sens, le coulisseau. - L’organe de raclage comprend au moins une pièce courbe, dite came, montée sur la vis et induisant la translation au moins dans un sens du coulisseau. - La came est configurée globalement en virgule, sa surface développée étant triangulaire. - La came est fixée sur la vis, sous le porte coulisseau. - La longueur du coulisseau est adaptée à la distance maximale entre une extrémité libre de la spire de la vis et une extrémité ouverte de la buse de compactage. - L’organe de raclage comprend deux cames, similaires, montées sur la vis. L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre de plusieurs modes de réalisation de l’invention, donnée à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins suivants dans lesquels: - La figure 1 est une vue générale, simplifiée, d’un compacteur conforme à un mode de réalisation de l’invention, - la figure 2 est une vue de côté, partielle et à plus grande échelle, d’un organe de compactage d’un compacteur conforme à un mode de réalisation de l’invention, - la figure 3 est une vue de face, à une autre échelle, de l’organe de compactage, - les figures 4 à 6 sont des vues en perspectives, à une plus grande échelle des éléments constitutifs de l’organe de raclage, selon le mode de réalisation de l’invention illustré aux figures précédentes, - les figures 7 à 11 sont des illustrations schématiques illustrant le déplacement de l’organe de raclage entre les première et seconde positions et - la figure 12 est une illustration schématique, partielle, d’un autre mode de réalisation de l’organe de compactage selon un autre mode de réalisation de l’invention.

La figure 1 représente un compacteur 1 conforme à un mode de réalisation de l’invention, étant entendu qu’il s’agit d’une illustration schématique. La forme et les dimensions d’un tel compacteur 1 sont adaptées aux volumes et aux types de produits à compacter. On conçoit que l’homme du métier équipera un tel compacteur des éléments de commande et d’entrainement adaptés. Le compacteur 1 est équipé, en partie haute en regardant la figure 1, d’un couvercle 2, permettant d’obturer, temporairement, l’accès au volume interne du compacteur 1.

Ici, les termes « compacté >> et « compressé >> seront employés indistinctement pour désigner les produits obtenus en sortie du compacteur, c’est-à-dire pour désigner des produits qui, au moins, sont essentiellement composés d’une phase solide, leur phase liquide ayant été majoritairement évacuée lors du traitement dans l’appareil, cela même si le compactage proprement dit, à savoir la réduction de volume de la phase solide, est minime. En d’autres termes, un tel produit a un volume ou un encombrement final en sortie du compacteur inférieur à celui qu’il avait initialement lors de son introduction dans le compacteur.

Un tel compacteur 1 est avantageusement pourvu, en partie haute en regardant la figure 1, d’une trémie de remplissage, non illustrée. Une telle trémie permet d’alimenter en produits un organe d’alimentation d’une vis d’Archimède, non visibles à la figure 1. La trémie est, par exemple, positionnée sous un tapis roulant, non représenté, permettant d’amener, dans ce mode de réalisation, les produits directement au compacteur.

Un organe de compactage est partiellement visible à la figure 1. Il comprend une sortie 3 s’étendant perpendiculairement au-delà du plan d’un côté 4 du compacteur 1. La sortie 3 est positionnée au-dessus d’un moyen de collecte des produits compactés, par exemple un bac, non illustré et reposant sur le sol. Un autre moyen de collecte, non illustré, assure la collecte de la phase liquide. La sortie d’un tel moyen de collecte de la phase liquide est avantageusement située en partie basse du compacteur 1, au voisinage de la sortie 3.

Au-dessus de la sortie 3, une partie des moyens d’entrainement en rotation de la vis d’Archimède sont visibles et d’un accès facilitant la maintenance. On conçoit aisément, qu’un module de commande, non visible, du compacteur est prévu sur un côté de ce denier. En variante, le module est distant du compacteur, par exemple grâce à une liaison non filaire avec celui-ci.

La figure 2 illustre, partiellement et schématiquement, un organe de compactage selon un mode de réalisation conforme à l’invention. Pour plus de lisibilité, seule la partie terminale 5 de la vis d’Archimède 6 qui est en contact, d’une part, avec la sortie 3, configurée en buse conique, et, d’autre part, avec l’organe de raclage 7 est illustrée. Le reste de la vis d’Archimède 6, connue en soi, est formée par la continuité des spires 8 sur au moins une partie de la vis 6, sachant que le filetage ne s’étend pas sur la longueur totale de la vis 6. L’extrémité de la vis 6 opposée à celle 5 illustrée est reliée à un organe d’entrainement en rotation, par exemple un moteur électrique connu en soi. Ici, le diamètre de la partie 5 est plus important que celui du reste de la vis 6. Une telle différence permet d’augmenter la compression tout en diminuant l’épaisseur des produits compactés, ce qui favorise l’extraction des liquides. En variante, on conçoit que le diamètre de la vis est constant sur toute sa longueur.

La vis 6 est insérée dans la buse conique 3, de sorte que son extrémité libre 9 affleure à l’extrémité libre ouverte 10, à savoir celle de plus petit diamètre, de la buse conique 3. Le maintien et le guidage, en position centrale dans la buse 3, de la vis est obtenue par une bague 11. Cette bague 11, avantageusement en un matériau auto-lubrifié, a un diamètre interne correspondant au diamètre externe de l’extrémité 9 de la vis 6, donc de la partie cylindrique à base circulaire de la vis 6 qui est dépourvue de filetage. La bague 11 est maintenue en position centrale dans la buse 3 par un jeu d’au moins deux pattes de maintien 12.

Les pattes de maintien 12, dans l’exemple en forme de coin et partiellement visibles à la figure 2, sont fixées sur la bague 11 et sur un flasque 13 lui-même monté sur l’extérieur de l’extrémité ouverte 14 de plus grand diamètre de la buse conique 3. Les dimensions des pattes 12, de la buse 3 et de la bague 11, sont adaptées pour définir un espace dit de compactage dans lequel s’écoulent les produits une fois compactés. Cet espace, délimité par la face interne de la buse 3 et la face externe de la bague 11 est globalement de forme annulaire. Il définit une zone de déplacement en translation pour les produits dans laquelle ils sont compressés et poussés vers la sortie du compacteur formée par l’extrémité 10 de la buse 3. Dans cette zone, un déplacement principalement en translation des produits est observé, du fait de l’absence de spires 8 sur l’extrémité 9 de la vis 6.

La figure 3 est une vue de la buse conique 3, de face à partir de l’extérieur du compacteur donc à partir de l’extrémité 10 de la buse de plus petit diamètre, sans la vis d’Archimède 6 et sans la bague de guidage 11. On note que l’intérieur de la buse 3, au niveau de son extrémité 14 de plus grand diamètre, est équipé de trois pattes de maintien 12, réparties en triangle. Ces pattes 12 s’insèrent dans des glissières de formes complémentaires ménagées dans la bague 11. Ainsi, cette dernière est maintenue et aisément démontable, pour faciliter les opérations d’entretien et de nettoyage du compacteur. De facto, ces pattes 12 s’étendent uniquement dans l’espace annulaire défini entre la paroi interne de la buse 3 et la vis d’Archimède 6 lorsque cette dernière est en place. En d’autres termes, les pattes 12 ne gênent pas le mouvement de rotation de la vis. De plus, compte tenu de leurs dimensions, elles ne forment pas un obstacle à un déplacement des produits dans cet espace annulaire depuis le flasque 13 jusque vers l’extérieur.

La figure 4 illustre un élément constitutif d’un organe de raclage 7, tel qu’illustré à la figure 2. Cet élément, globalement en forme de prisme tronconique, est un porte-coulisseau 15. Il est de forme allongée avec une gorge longitudinale 16, ménagée en position centrale. Cette gorge 16 a une section transversale en T. Elle forme un logement de réception d’un coulisseau 17, visible seul à la figure 5. Les dimensions de la gorge 16 sont adaptées pour que le coulisseau 17 se déplace en translation, dans les deux sens, selon une direction illustrée par la double flèche F à la figure 4. Cette direction est parallèle à l’axe longitudinal A du porte coulisseau 15. De même, on conçoit que les sections transversales de la gorge 16 et du coulisseau 17 sont de formes autres que celles décrites, par exemple en L.

La forme et les dimensions de la face externe 18 du porte-coulisseau 15, du côté fermé de celui-ci, sont adaptées à la forme et aux dimensions d’un organe de filtration 19, visible à la figure 2. Cet organe de filtration 19 est constitué d’un treillis cylindrique à base circulaire. L’organe de filtration 19 assure l’extraction de la phase liquide des produits lors du compactage. Il est fixé par ses extrémités sur le flasque 13 et sur un autre flasque 20, similaire au flasque 13. De cette manière, il prolonge l’extrémité ouverte 14 de la buse et forme un logement de réception de la partie terminale 5 de la vis 6. Le porte-coulisseau 15 est fixé, par sa face 18, sur l’intérieur de l’organe de filtration 19, en étant orienté de sorte que sa longueur L15 soit parallèle à l’axe de rotation A6 de la vis 6.

Le porte-coulisseau 15 est tangent, par une tranche d’extrémité 21 à la face 22 du flasque 13 orientée vers l’intérieur du compacteur, donc sur la face 22 en regard de l’autre flasque 20. On note, à la vue des figures 4 et 5, que le coulisseau 17 peut se déplacer librement selon la double flèche F mais pas perpendiculairement à la direction représentée par la double flèche F. Cette direction F de déplacement du coulisseau 17, du fait de la position dans laquelle le porte-coulisseau 15 est fixé sur l’organe de filtration 19, est également parallèle à l’axe de rotation A6 de la vis d’Archimède 6, lorsque cette dernière est en place dans le compacteur, donc insérée par son extrémité 9 dans la buse conique 3. En d’autres termes, le coulisseau 17 se déplace en translation selon une direction similaire au déplacement en translation des produits lorsqu’ils sont entraînés par la vis d’Archimède 6 en rotation.

La figure 6 illustre une autre pièce 23 constitutive de l’organe de raclage 7. Il s’agit d’une pièce courbe dont le rayon de courbure R est adapté au diamètre externe de la vis d’Archimède 6. La pièce 23 est fixée sur la vis 6, par vissage, soudage, collage ou autre technique connue en soi, sur la partie terminale 5 de la vis 6 de sorte que la pièce 23 soit mitoyenne de la face 22 du flasque 13. La surface développée de la pièce 23 est globalement triangulaire. En d’autres termes, la pièce 23, par la suite dénommée came, est en forme de virgule. Elle est fixée sur la vis 6 de sorte que la pointe 24 et un côté 25 de la came 23 soient en position proximale du flasque 13. Dans cette configuration, la base 26 de la came 23 est parallèle à l’axe de rotation A6 de la vis 6.

Ainsi, l’organe de raclage 7 comprend au moins trois pièces 15, 17, 23 dont une, le coulisseau 17, est mobile en translation dans une autre, ici le porte coulisseau 15 et une autre, la came 23, est mobile en rotation solidairement à la rotation de la vis 6 sur laquelle elle est fixée.

Comme cela ressort de la figure 7, en position dite de repos, la came 23 est montée sur la partie terminale 5 de la vis 6 de sorte à être mitoyenne par le côté 25 avec le flasque 13 et pour que la pointe 24 soit en contact avec la tranche 27 du coulisseau 17 positionnée contre le flasque 13, cela lorsque le coulisseau 17 est logé dans le porte coulisseau 15. Dans cette position de repos, on note qu’une partie du coulisseau 17 s’étend, par son plus grand côté, partiellement au-delà du débouché de la gorge 16. Cette partie, sur laquelle appui la pointe 24, forme un moyen de manœuvre permettant la translation du coulisseau 17 dans la gorge 16. Dans cette position de repos, l’autre tranche 28 du coulisseau, opposée à la tranche 27, est tangente, mais non en contact, avec une extrémité libre 29 d’une spire 8 de la vis 6. Dans cette configuration, le porte-coulisseau 15, avec le coulisseau 17 en place, forme une butée à la rotation des produits se trouvant dans la zone délimitée entre l’extrémité de la spire 8 et le flasque 13, comme cela ressort de la figure 7. Lors de la rotation de la vis 6, dans un sens ou dans un autre selon la double flèche F1, le porte coulisseau agit comme un guide et une butée permettant de diriger les produits situés sur cette zone terminale de la vis dans la buse 3.

On note que le diamètre de la vis 6 dans la partie 5 est supérieur au diamètre de la vis 6 sur la partie 60 de celle-ci qui est distante du flasque. En pratique, la partie 5 peut s’étendre sur la longueur totale de la vis 6 ou, comme ici, sur seulement une partie allant du bord du flasque 20 à l’extrémité 9 de la vis 6. Le diamètre de cette partie 5 est compris entre un diamètre minimum de la vis 6 respectant les contraintes mécaniques et un diamètre maximum qui est inférieur de quelques millimètres au diamètre de l’extrémité 10 de la buse 3, ceci afin d’assurer une rotation de la vis 6 à jeu minima. Par ailleurs, l’extrémité libre 61 de la vis 6 reliée au dispositif d’entrainement en rotation est dépourvue de spires.

Le fonctionnement de l’organe de raclage est maintenant décrit en référence aux figures 7 à 11.

En poursuivant la rotation de la vis 6 dans le sens trigonométrique inverse F2, comme illustré à la figure 8, l’extrémité 29 de la spire 8 s’éloigne de la tranche 28 du coulisseau 17 tandis que la came 23, se déplace dans le même sens que la spire 8 et simultanément. Ce mouvement de rotation amène la pointe 24 de la came 23 au-delà du porte coulisseau 15. La forme de plus en plus évasée de la came 23, depuis la pointe 24 jusqu’à sa base 26, permet de repousser la tranche 27 du coulisseau 15 avec laquelle la came 23 est en contact, en direction de la spire 8, donc en direction de l’extrémité 61 de la vis d’Archimède 6. En d’autres termes, ce mouvement de rotation de la came 23 selon la flèche F2 induit un déplacement en translation du coulisseau 17 selon une direction parallèle à l’axe longitudinal A6 de la vis 6, illustré par la double flèche F à la figure 4, en direction de la spire 8.

Ce mouvement se poursuit, comme illustré à la figure 9, le coulisseau 17 s’étendant de plus en plus à l’extérieur du porte coulisseau 15. De manière concomitante, la rotation de la vis 6 induit le retour de la spire 8 au voisinage de l’extrémité 28 du coulisseau 17. Dans cette position, la distance entre la spire 8 et le flasque 13 est plus grande que dans la position illustrée à la figure 7.

Le mouvement se poursuit, comme représenté à la figure 10, jusqu’à ce que la base 26 de la came 23 soit passée sous le porte coulisseau 15. Lorsque cette position est atteinte, étant entendu qu’à la figure 10 elle n’est pas encore complètement atteinte, l’extrémité 28 du coulisseau 17 est en contact avec la spire 8. Lors de ce mouvement, la base 26 se trouve en contact avec l’autre extrémité 27 du coulisseau 17 et elle a repoussé ce dernier au maximum hors du porte coulisseau 15.

Dans cette position, le coulisseau 17 définit une butée entre la spire 8 et le flasque 13. La longueur de cette butée est telle qu’elle forme un obstacle à la rotation des produits, que ces deniers soient ou non collés à la paroi de la vis 6 par effet de succion. Les produits sont bloqués en rotation entre le coulisseau 17, la spire 8, la paroi de l’organe de filtration 9 et le flasque 13. Comme la rotation de la vis 6 se poursuit, cela entraîne le déplacement obligatoire des produits en translation, en direction de l’extrémité ouverte 14 de la buse conique 3. Ainsi, on force le déplacement des produits en translation plutôt qu’en rotation. En d’autres termes, le coulisseau 17 assure un raclage des produits. Cette fonction de raclage peut, en variante, être optimisée par la présence d’une raclette souple, en un matériau de type néoprène, fixée, de manière définitive ou non, sur le bord inférieur 170 du coulisseau 17. Le coulisseau 17 et le porte coulisseau 15 sont avantageusement dans un matériau résistant et insensible aux conditions environnementales, typiquement en acier inoxydable.

La rotation de la vis 6 se poursuivant, il y a, comme cela ressort de la figure 11, un déplacement en translation et en sens inverse du coulisseau 17, selon la flèche F3. Celui-ci, sous la poussée de la spire 8 rentre dans le porte-coulisseau 15. La came 23, du fait de la rotation n’étant plus en contact avec le coulisseau 17, rien ne s’oppose à ce mouvement de retour en position de repos du coulisseau 17.

Le mouvement se poursuit jusqu’à l’insertion complète du coulisseau 17 dans le porte-coulisseau 15, comme représenté à la figure 7. Dans cette position, l’extrémité 29 de la spire 8 commence à s’éloigner du porte-coulisseau 15 et elle n’exerce plus de poussée sur le coulisseau 17. Simultanément, la came 23 se rapproche, par sa pointe 24, de l’extrémité 28 du coulisseau 17. Le rapprochement se poursuit jusqu’au contact de la pointe 24 avec le coulisseau 17 et alors un nouveau cycle de déplacement du coulisseau 17 sous l’action de la came 23 est initié. L’invention permet donc de réaliser, de manière simple, sans modifications substantielle du compacteur et sans source d’énergie externe, un organe de raclage qui, par un mouvement alternatif de translation, commandé par la rotation de la vis d’Archimède, de permettre l’avance régulière des produits en direction de la sortie du compacteur. Ce mouvement s’accompagne de l’extraction des liquides puisque, dans la position illustrée à la figure 9, les produits étant pressés contre les différents organes, en particulier contre l’organe de filtration 9, les liquides sont extraits. On conçoit qu’un tel organe de raclage est utilisable selon les deux sens de rotation de la vis d’Archimède. De même, les dimensions du coulisseau et du porte coulisseau sont adaptées aux dimensions de la vis d’Archimède.

La figure 12 illustre un autre mode de réalisation de l’invention dans lequel deux cames 23 et 231 sont disposées sur la vis 6 de sorte à assurer le déplacement en translation, chacune dans un sens, du coulisseau 17. Dans ce mode de réalisation, la fonction de la came 23 est identique à celui décrit précédemment. L’action de la came 231 est similaire à l’action de la spire 8 sur le coulisseau pour induire le retour de celui-ci dans le porte coulisseau 15. En d’autres termes, dans un tel mode de réalisation, la spire de la vis n’exerce plus de poussée sur le coulisseau, ce qui permet de préserver la spire de la vis contre toute déformation ou dégradation éventuelles sous l’action du coulisseau et des produits.

Dans d’autres modes de réalisation non illustrés, plus d’un porte coulisseau et d’un coulisseau sont montés en parallèles sur la vis d’Archimède.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. - Compacteur (1) de produits comportant une phase liquide comprenant au moins un organe d’alimentation en produits à compacter alimentant un organe de compactage, ledit organe de compactage comportant au moins une vis d’Archimède (6), une buse conique (3) de compactage située dans le prolongement d’une extrémité (9) de la vis d’Archimède (6) et un organe d’extraction (19) de la phase liquide, ladite vis d’Archimède (6) étant positionnée pour assurer, lorsqu’elle est en rotation (F1), le déplacement selon un mouvement hélicoïdal des produits depuis l’organe d’alimentation jusqu’à la buse de compactage (3), l’organe d’extraction (19) de la phase liquide étant positionné pour assurer l’extraction de la phase liquide préalablement à l’introduction du produit dans la buse de compactage (3), caractérisé en ce que le compacteur comprend également au moins un organe de raclage (7), positionné au niveau de la zone de jonction (5) entre la vis d’Archimède (6) et la buse de compactage (3), ledit organe de raclage étant mobile entre au moins une première position dite de repos où il ne bloque pas le déplacement hélicoïdal des produits par la vis d’Archimède (6) et une seconde position, dite de raclage, où il forme un obstacle au déplacement hélicoïdal des produits par la vis d’Archimède (6).
2. 2. - Compacteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’organe de raclage (7) comprend un porte coulisseau (15) formant un logement de réception à un coulisseau (17) et disposé selon une direction parallèle (F) à l’axe de rotation (A6) de la vis d’Archimède (6).
3. 3. - Compacteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que le porte coulisseau (15) est fixé sur l’organe d’extraction (19) de la phase liquide.
4. 4. - Compacteur selon l’une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le porte coulisseau (15) comprend une gorge longitudinale (16) à section transversale en T dans laquelle coulisse en translation, selon les deux sens (F), le coulisseau (17).
5. 5. - Compacteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’organe de raclage (7) comprend au moins une pièce courbe (23, 231), dite came, montée sur la vis (6) et induisant la translation au moins dans un sens du coulisseau (17).
6. 6. - Compacteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que la came (23, 231) est configurée globalement en virgule, sa surface développée étant triangulaire.
7. 7. - Compacteur selon l’une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que la came (23, 231) est fixée sur la vis (6), sous le porte coulisseau (15).
8. 8. - Compacteur selon l’une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la longueur du coulisseau (17) est adaptée à la distance maximale entre l’extrémité libre (29) de la spire (8) de la vis (6) et une extrémité ouverte (10) de la buse de compactage (3).
9. 9. - Compacteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que l’organe de raclage comprend deux cames (23, 231), similaires, montées sur la vis (6).