FR3048356A1

FR3048356A1 - Element cotyloidien de prothese de hanche, comprenant des reliefs d'aide a l'impaction

Info

Publication number: FR3048356A1
Application number: FR1651686A
Authority: FR
Inventors: Olivier Vanel; Eric Favre; Benjamin Basson; Jean Philippe Camilleri; Nicolas Barba; Cedric Coste; Denis Adrian
Original assignee: T O
Current assignee: T O
Priority date: 2016-03-01
Filing date: 2016-03-01
Publication date: 2017-09-08

Abstract

L'invention concerne un élément cotyloïdien de prothèse de hanche, comprenant une cupule (1) présentant un sommet, ou pôle (6), un bord périphérique ou équateur (5), une face interne (4) et une face externe (3), ladite face externe étant pourvue, au voisinage dudit équateur, de plusieurs lignes (10-50) de reliefs (11,12,13-51,52,53) faisant saillie à partir de ladite face externe. Selon l'invention, chacune des dimensions, à savoir l'épaisseur (E), la largeur (L) et la hauteur (H), des reliefs (51-55) de la ligne polaire (50) est strictement supérieure à chacune des dimensions des reliefs (11-15) de la ligne équatoriale (10). De plus, entre deux lignes successives, chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté équateur est supérieure ou égale à chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté pôle. Le fait de prévoir des reliefs de plus grandes dimensions vers l'équateur assure une impaction stable du cotyle. En effet cela garantit un ancrage maximal au voisinage de la région équatoriale du cotyle. Par ailleurs, le fait de prévoir des reliefs plus petits en allant vers le pôle facilite le repositionnement et la reprise, tout en conférant une composante d'ancrage supplémentaire. Ce repositionnement et cette reprise sont facilités, en particulier car les instruments chirurgicaux présents dans l'ancillaire ne permettent pas d'atteindre cette zone pour déloger l'implant, après impaction ou lors d'une reprise.

Description

Élément cotyloïdien de prothèse de hanche, comprenant des reliefs d’aide à l’impaction

Domaine de l’invention L'invention concerne les prothèses de hanche et, plus précisément, les éléments cotyloïdiens des prothèses de hanche destinés à être implantés par impaction.

Etat de la technique

Les prothèses de hanche sont des implants couramment utilisés en chirurgie humaine pour traiter les fractures de l'extrémité supérieure du fémur, ainsi que les affections rhumatismales évoluées de la hanche. Elles peuvent tout d’abord être fémorales, c'est-à-dire comporter un unique élément destiné à remplacer l'extrémité supérieure du fémur, qui est pourvu à son extrémité d'une tête sphérique destinée à s'insérer dans la cavité cotyloïdienne du patient. Elles peuvent également être totales, c'est-à-dire comporter, outre l'élément fémoral, un cotyle artificiel que le chirurgien implante dans l'os iliaque du patient. Dans les prothèses totales de hanche, l'élément fémoral comporte de manière habituelle une tige sensiblement rectiligne ancrée dans le fémur, ainsi qu’une tête sphérique placée à l'extrémité distale de la tige. L'élément cotyloïdien comporte de manière habituelle une partie fixée dans la cavité naturelle de l'os iliaque. Cette partie fixée dans l’os est pourvue d’une surface de glissement ayant la forme d'une cavité hémisphérique.

Selon les types de prothèse, l’élément cotyloïdien peut être composé d'une seule pièce en métal, en céramique ou polyéthylène. Toutefois, pour permettre la fixation sans ciment du cotyle dans l’os iliaque, beaucoup de modèles, en particulier ceux dits « à double mobilité » se composent des éléments suivants :

Une cupule métallique, fixée dans l'os.

Un insert en polyéthylène, placé dans la cupule et dans lequel vient s'articuler la tête prothétique sphérique de l’élément fémoral.

Les principaux problèmes rencontrés dans la pratique chirurgicale sont d’une part l'usure des surfaces entre la tête fémorale et la pièce cotyloïdienne, liée au frottement sous charge, et d’autre part la fixation de la cupule métallique dans l'os.

Plusieurs modes de fixation de la cupule métallique sont actuellement utilisés, notamment le scellement, l'expansion, le vissage et l'impaction.

La présente invention vise plus particulièrement la fixation par impaction, qui consiste à insérer la cupule métallique dans le cotyle osseux. Ce dernier est typiquement préparé par des fraises hémisphériques, calibrant l'os à un diamètre inférieur au diamètre de la cupule métallique. On peut prévoir un revêtement et des aspérités de surfaces situées en périphérie de la cupule, afin d’améliorer la fixation primaire et d’augmenter la repousse osseuse. De façon générale, la tenue mécanique dépend de la préparation osseuse, mais aussi et surtout de la qualité de l'os. Beaucoup de modèles proposent des fixations complémentaires, par exemple de type plots ou vis, mis en place dans des trous aménagés dans la cupule métallique. L’art antérieur a déjà proposé de munir la surface extérieure de cette cupule au moyen de reliefs, qui contribuent à un meilleur ancrage de cette cupule après impaction. Ainsi, DE 102012105070 décrit une telle cupule, qui est pourvue de plusieurs lignes de reliefs s’étendant à partir de sa partie équatoriale. Ces reliefs confèrent une stabilité primaire de la cupule dans l’os grâce à un « press fit », à savoir un ancrage par pression contre les parois en regard de l’os. Par ailleurs le revêtement externe de cette cupule, de type titane ou phosphate de calcium, garantit une stabilité secondaire étant donné qu’il favorise le phénomène d’ostéointégration.

Cette solution connue présente cependant certains inconvénients, notamment en ce qu’elle n’assure pas un compromis optimal entre les différentes contraintes, auxquelles doit répondre une cupule impactée. En effet, une telle cupule doit tout d’abord être susceptible d’être introduite de façon fiable par impaction, puis présenter une tenue satisfaisante en position. Elle doit également se prêter de manière appropriée à des opérations éventuelles de repositionnement, voire de reprise. De façon plus précise, il est décisif que le revêtement extérieur de cette cupule ne présente pas une agressivité trop élevée, de manière à éviter des dégradations osseuses intempestives lors de l’une ou l’autre de ces opérations.

Objets de l’invention

Un but de l’invention est de remédier aux inconvénients de l’art antérieur et de proposer un élément cotyloïdien qui peut, non seulement être impacté de manière fiable, mais aussi se prêter à des opérations de repositionnement et/ou reprise sans induire d’agression osseuse inacceptable.

Un autre but de l’invention est de proposer un tel élément cotyloïdien, dont la structure est relativement simple et dont le procédé de fabrication se prête à une fabrication en grandes séries. A cet effet, l’invention a pour objet un élément cotyloïdien de prothèse de hanche, comprenant une cupule présentant un sommet, ou pôle, un bord périphérique ou équateur, une face interne, une face externe, ladite face externe étant pourvue, au voisinage dudit équateur, de plusieurs lignes de reliefs faisant saillie à partir de ladite face externe, ledit élément cotyloïdien étant caractérisé en ce que chacune des dimensions, à savoir l’épaisseur, la largeur et la hauteur des reliefs, de la ligne polaire est strictement supérieure à chacune des dimensions des reliefs de la ligne équatoriale et en ce que, entre deux lignes successives, chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté équateur est supérieure ou égale à chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté pôle.

Conformément à l’invention, la face externe du cotyle est recouverte de reliefs, organisées selon plusieurs lignes placées les unes au-dessous des autres. Les lignes d’extrémité sont dénommées respectivement polaire et équatoriale. Les dimensions des reliefs sont globalement croissantes, depuis le pôle vers l’équateur.

Les reliefs polaires ont des dimensions strictement inférieures à celles des reliefs équatoriaux. Il est possible de prévoir au moins une ligne intermédiaire. Dans ce cas, deux lignes adjacentes peuvent posséder des reliefs présentent au moins une dimension identique. En revanche, parmi ces deux lignes adjacentes, aucune des dimensions des reliefs côté pôle n’est strictement supérieure aux dimensions des reliefs côté équateur. L’invention permet d’atteindre les objectifs précédemment mentionnés. Le fait de prévoir des reliefs de plus grandes dimensions vers l’équateur assure une impaction stable du cotyle. En effet cela garantit un ancrage, ou « press fit », maximal au voisinage de la région équatoriale du cotyle. Par ailleurs, le fait de prévoir des reliefs plus petits en allant vers le pôle facilite la reprise et le repositionnement, tout en conférant une composante supplémentaire de « press fit ». On notera que ce repositionnement et cette reprise sont facilités, en particulier car les instruments chirurgicaux présents dans l’ancillaire ne permettent pas d’atteindre cette zone pour déloger l’implant, après impaction ou lors d’une reprise.

Ceci est à comparer avec l’art antérieur, matérialisé par DE 102012105070. On notera que, dans cette solution connue, les reliefs ont tous la même dimension de l’équateur vers le pôle. Dans ces conditions, il n’est pas possible d’assurer un bon compromis entre la qualité d’impaction et la facilité de reprise et de repositionnement. En d’autres termes, des reliefs massifs privilégient la première de ces contraires au détriment de la seconde. En revanche, des reliefs fins autorisent certes une reprise et un repositionnement aisés, mais sont moins satisfaisants en termes d’ancrage.

Selon d’autres caractéristiques de l’invention, prises isolément ou selon toute combinaison techniquement compatible : il existe au moins une ligne intermédiaire pour laquelle chacune des dimensions des reliefs est strictement supérieure à chacune des dimensions des reliefs de la ligne polaire et, d’autre part, strictement inférieure à chacune des dimensions des reliefs de la ligne équatoriale. En d’autres termes, on prévoit au moins une ligne intermédiaire, dont les reliefs sont plus petits que les reliefs équatoriaux mais plus grands que les reliefs polaires, le rapport entre l’épaisseur des reliefs de la ligne équatoriale et l’épaisseur des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.5 et 10, notamment entre 2 et 5. le rapport entre la hauteur des reliefs de la ligne équatoriale et la hauteur des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.2 et 2.5, notamment entre 1.3 et 2. le rapport entre la largeur des reliefs de la ligne équatoriale et la largeur des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.2 et 2.5, notamment entre 1.3 et 2. la cupule comprend entre trois et dix lignes, notamment quatre et sept lignes, en particulier cinq lignes. toutes les lignes ont le même nombre de reliefs et, d’une ligne à l’autre, ces reliefs ont la même forme en vue de face. Dans ce cas, les lignes de reliefs sont homothétiques. pour au moins une ligne, au moins deux reliefs ont des formes différentes l’une de l’autre, en vue de face. pour au moins une ligne, au moins deux reliefs ont une même forme mais des orientations différentes, en vue de face. au moins une ligne comprend des reliefs de même forme ayant une extrémité effilée et une extrémité massive, certains reliefs ayant leur extrémité effilée tournée vers l’équateur et d’autres reliefs ayant leur extrémité effilée tournée vers le pôle. Dans ce cas, les reliefs effilés vers le pôle aident à une bonne impaction, alors que ceux qui sont effilés vers l’équateur contribuent à faciliter la reprise et le repositionnement. les lignes définissent des rangées de reliefs, formant avec une ligne méridienne de l’élément cotyloïdien un angle de décalage compris entre 0° et 90°, notamment entre 20° et 70°, en particulier voisin de 45°. les lignes de reliefs sont ménagées dans une bande dont la hauteur est comprise entre 30% et 70%, notamment entre 40% et 60% de la hauteur totale de l’élément cotyloïdien. l’élément cotyloïdien comprend une calotte polaire dépourvue de reliefs, la hauteur de cette calotte étant comprise entre 10% et 50%, notamment entre 15% et 45% de la hauteur totale de l’élément cotyloïdien. l’élément cotyloïdien comprend une couronne équatoriale dépourvue de reliefs, la hauteur de cette couronne étant comprise entre 5% et 15%, notamment entre 8% et 13% de la hauteur totale de l’élément cotyloïdien. chaque relief se raccorde à la face externe par une arête vive, alors que le sommet et les parois latérales de ce relief se raccordent selon des bords arrondis. l’épaisseur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 0.01 mm (millimétrés) et 3 mm, notamment entre 0.05 mm et 2 mm. la hauteur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm. la largeur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm. L’invention a aussi pour objet une prothèse totale de hanche comprenant un composant cotyloïdien tel que ci-dessus.

Description des figures

La figure 1 est une vue frontale d’une cupule appartenant à un élément cotyloïdien conforme à l’invention, figure sur laquelle sont portés des numéros de référence relatifs aux différentes zones de cette cupule.

La figure 2 est une vue frontale analogue à la figure 1, sur laquelle sont portés des numéros de référence relatifs aux reliefs de cette cupule.

La figure 3 est une vue frontale analogue à la figure 1, sur laquelle sont portés des numéros de référence relatifs à l’agencement en rangées des reliefs de cette cupule.

La figure 4 est une vue en coupe diamétrale de la cupule des figures 1 à 3,

La figure 5 est une vue de face, illustrant à bien plus grande échelle un relief appartenant à la cupule des figures précédentes.

La figure 6 est une vue en coupe du relief de la figure 5, selon la ligne VI-VI de cette figure 5.

Liste des repères : 1 Cupule 2 Paroi mince E2 Epaisseur de 2 3 Face externe de 2 4 Face interne de 2 5 Débouché de 2 6 Sommet de 2 6’ Méplat H1 hauteur de 1 7 Bande intermédiaire H7 hauteur de 7 8 Couronne équatoriale 8’ Encoches H8 hauteur de 8 9 Calotte polaire H9 hauteur de 9

10-50 Lignes de reliefs 11-51 Reliefs en T

12-52 Reliefs en T inversé 13-53 Reliefs en O

Rl-Rn Rangées de reliefs Alpha Angle de décalage L11-L51 Largeur des reliefs H11-H51 Hauteur des reliefs E11-E51 Epaisseur des reliefs 11’,11” Zones de raccordement

Al 1 axe du relief 111,112 Extrémités du relief

Description de l’invention

Les figures 1 à 4 illustrent une cupule, désignée dans son ensemble par la référence 1, laquelle appartient à un élément cotyloïdien conforme à l’invention, encore dénommé cotyle artificiel. Cette cupule est de préférence réalisée en métal ou alliage métallique tel que des stellites (alliages chrome-cobalt) ou des aciers inoxydables. Elle est par exemple formée par une opération d’usinage.

Le cotyle artificiel selon l’invention peut recevoir une tête prothétique, de diamètre égal au diamètre interne de la cupule 1. De préférence, il peut aussi recevoir un insert mobile composé de tout matériau apte à limiter le coefficient de frottement de la tête sur le cotyle et résistant à l’usure, ce matériau étant de préférence du polyéthylène. Cet insert mobile est de préférence formé par une cupule supplémentaire non représentée, de forme sensiblement hémisphérique, dont le diamètre externe est égal au diamètre interne de la cupule 1 et dont le diamètre interne est égal à celui de la tête prothétique reçue par ledit insert.

La cupule 1 possède une paroi mince 2 dont l’épaisseur E2, sensiblement constante, est par exemple comprise entre 2 mm et 6 mm. On note 3 et 4 les faces opposées. respectivement externe et interne, de cette cupule. On note par ailleurs 5 son débouché, ou équateur, ainsi que 6 son sommet, ou pôle. La surface interne 4 est sensiblement hémisphérique et possède un poli de type miroir, obtenu par toute technique connue de l’homme de métier.

La surface externe 3, qui est aussi globalement hémisphérique, présente un méplat 6’ en périphérie de son pôle 6, lequel est tronqué. De façon connue en soi, cela permet d’éviter les problèmes d'hyperpression lors de la pose du cotyle dans la cavité cotyloïdienne de l’os iliaque. Cette surface externe 3 est munie de reliefs, conformes à l’invention, qui vont être décrits plus en détail dans ce qui suit.

On note, sur la figure 4, H1 la distance entre le pôle et l’équateur, qui correspond à la hauteur totale de la cupule 1. Dans la suite de la description, on suppose par convention que l’équateur est à l’altitude 0 et que le sommet est à l’altitude H1.

La cupule comprend une bande intermédiaire 7 munie des reliefs précités, dont la hauteur H7 est par exemple comprise entre 40 et 60 % de la hauteur totale H1. De part et d’autre de cette bande 7 s’étendent deux zones 8 et 9, qui sont en revanche dépourvues de reliefs. On retrouve tout d’abord une couronne équatoriale 8, dont la hauteur H8 est par exemple comprise entre 8 et 13 % de la hauteur totale H1. Cette couronne 8 est creusée d’encoches 8’, permettant de façon connue en soi la préhension de la cupule au moyen d’un instrument non représenté prévu à cet effet, afin de l’impacter dans l’os iliaque. La deuxième zone dépourvue de reliefs est une calotte polaire 9, dont la hauteur H9 est par exemple comprise entre 15 et 45 % de la hauteur totale H1.

La bande intermédiaire 7 est composée de plusieurs lignes disposées les unes au-dessus des autres, dont chacune s’étend sensiblement parallèlement à la base de la cupule 1. Dans l’exemple illustré, on retrouve cinq lignes 10, 20, 30, 40 et 50 (voir figure 2). A titre de variante, on peut prévoir de réaliser entre trois et dix lignes de reliefs, notamment entre quatre et sept lignes.

Chaque ligne se compose d’un nombre de reliefs disposés les uns à côté des autres. Dans l’exemple illustré, toutes les lignes ont le même nombre de reliefs, lequel est par exemple compris entre vingt et soixante, notamment entre trente et cinquante, en particulier égal à quarante. Chaque ligne 10 à 50 comporte des reliefs 11 à 51 en forme de T, des reliefs 12 à 52 en forme de T inversé, ainsi que des reliefs 13 à 53 en forme de O. On retrouve de préférence une alternance entre les reliefs 11 à 51, ainsi que 12 à 52, alors que les reliefs 13 à 53 sont prévus en nombre plus faible.

En vue de face, comme montré sur la figure 3, les reliefs forment des rangées R1, R2, Rn-1, Rn, où n est le nombre de reliefs appartenant à chaque ligne. Chaque rangée est décalée par rapport à une ligne méridienne respective, telle celle M de la figure 3, selon un angle a compris entre 0° et 90°, notamment entre 20° et 70°, en particulier égal à 45°. Ceci permet de créer, à la surface de la cupule, une amorce de pas de vis qui autorise une légère mise en rotation de cette cupule. Par conséquent les opérations de reprise ou de repositionnement, voire celle d’impaction, sont facilitées.

On définit maintenant, en référence aux figures 5 et 6, les dimensions caractéristiques de chaque relief, à savoir sa hauteur, sa largeur et son épaisseur. Comme le montre la figure 5, la largeur L11 du relief 11 est la plus grande distance, selon un parallèle, c’est-à-dire un axe horizontal quand la cupule repose sur son équateur. Comme le montre également cette figure 5, la hauteur H11 du relief 11 est la plus grande distance, selon un méridien, c’est-à-dire un axe vertical quand la cupule repose sur son équateur. Comme le montre enfin la figure 6, l’épaisseur Eli du relief 11 est la distance, selon laquelle ce relief fait saillie à partir de la face externe 3 de la cupule.

Cette figure 6 montre également d’autres détails constructifs de ce relief 11. La zone de raccordement 11’ du relief 11 avec la face externe 3 forme une arête vive, typiquement selon un angle droit. Ceci est avantageux, en vue de la colonisation de l’os. En revanche, le raccordement 11” entre les parois latérales et le sommet du relief 11 forme un bord arrondi. Cela est favorable aux opérations de reprise et repositionnement, dans la mesure où ces bords arrondis sont relativement peu agressifs vis-à-vis de l’os. A nouveau en référence à la figure 5, on note Al 1 l’axe médian du relief s’étendant selon un parallèle de la cupule. Ce relief 11 n’est pas symétrique par rapport à cet axe Ail, de sorte qu’il présente une extrémité effilée 111 et une extrémité massive 112. Il est avantageux de prévoir, dans une même ligne, une alternance entre les reliefs 11 dont l’extrémité effilée est tournée vers l’équateur et les reliefs 12 dont l’extrémité massive est tournée vers cet équateur. En effet, les reliefs 11 assurent une impaction satisfaisante, alors que les reliefs inversés 12 sont favorables à la reprise et au repositionnement.

Conformément à l’invention les dimensions, à savoir hauteur, largeur et épaisseur, des reliefs augmentent depuis le pôle vers l’équateur. On note H11 à H51, L11 à L51 ainsi que Eli à E51 la valeur de ces dimensions, pour chaque relief des lignes 10 à 50, sachant que les reliefs 12 à 52 sont de mêmes dimensions que respectivement les reliefs 11 à 51. Par ailleurs les reliefs 13 à 53 en forme de O ont des dimensions identiques à celles des reliefs en forme de T de la ligne à laquelle ils appartiennent.

De manière avantageuse, l’épaisseur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 0.01 mm et 3 mm, notamment entre 0.05 mm et 2 mm. De façon avantageuse, l’épaisseur E51 des reliefs polaires 51 est supérieure à 0.05 mm, ce qui permet de créer un effet minimal de fixation de type « press fit » au niveau polaire. Par ailleurs, l’épaisseur Eli des reliefs équatoriaux 11 est avantageusement inférieure à 2 mm, ce qui permet d’éviter une pression trop importante sur les parois osseuses au niveau équatorial.

De manière avantageuse, la hauteur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm. En d’autres termes, la hauteur H51 des reliefs polaires 51 est avantageusement supérieure à 1.5 mm, ce qui confère à la région polaire de la cupule un minimum de surface de contact, facilitant l’accroche osseuse. Par ailleurs, la hauteur H11 des reliefs équatoriaux 11 est avantageusement inférieure à 5.5 mm, ce qui confère à la région équatoriale de la cupule une surface de contact optimale permettant une bonne accroche osseuse.

De manière avantageuse, la largeur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm. En d’autres termes, la largeur L51 des reliefs polaires 51 est avantageusement supérieure à 1.5 mm, ce qui confère à la région polaire de la cupule un minimum de surface de contact, facilitant l’accroche osseuse. Par ailleurs, la largeur L11 des reliefs équatoriaux 11 est avantageusement inférieure à 5.5 mm, ce qui confère à la région équatoriale de la cupule une surface de contact optimale permettant une bonne accroche osseuse.

Dans l’exemple illustré, il y a cinq lignes de reliefs 10 à 50 et les reliefs des lignes 10 et 20, côté équateur, sont de mêmes dimensions. Ceci permet de conférer un effet maximal de « press fit », au niveau de cette zone équatoriale. Les lignes 30 à 50 côté pôle ont en revanche des dimensions plus faibles, de sortent qu’elles permettent une reprise et un repositionnement aisés. La présence de ces lignes polaires confère une composante supplémentaire de « press fit », qui permet de s’adapter à toutes les morphologies de cotyles.

Claims

REVENDICATIONS

1. Elément cotyloïdien de prothèse de hanche, comprenant une cupule (1) présentant un sommet, ou pôle (6), un bord périphérique ou équateur (5), une face interne (4) et une face externe (3), ladite face externe étant pourvue, au voisinage dudit équateur, de plusieurs lignes (10-50) de reliefs (11,12,13-51,52,53) faisant saillie à partir de ladite face externe, ledit élément cotyloïdien étant caractérisé en ce que chacune des dimensions, à savoir l’épaisseur (E), la largeur (L) et la hauteur (H), des reliefs (51-55) de la ligne polaire (50) est strictement supérieure à chacune des dimensions des reliefs (11-15) de la ligne équatoriale (10) et en ce que, entre deux lignes successives, chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté équateur est supérieure ou égale à chacune des dimensions des reliefs de la ligne côté pôle.
2. Elément cotyloïdien selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il existe au moins une ligne intermédiaire (20-40) pour laquelle chacune des dimensions des reliefs est strictement supérieure à chacune des dimensions des reliefs de la ligne polaire (50) et, d’autre part, strictement inférieure à chacune des dimensions des reliefs de la ligne équatoriale (10).
3. Elément cotyloïdien selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que : le rapport entre l’épaisseur (Eli) des reliefs de la ligne équatoriale et l’épaisseur (E51) des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.5 et 10, notamment entre 2 et 5 ; le rapport entre la hauteur (H 11) des reliefs de la ligne équatoriale et la hauteur (H51) des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.2 et 2.5, notamment entre 1.3 et 2 ; et le rapport entre la largeur (L11) des reliefs de la ligne équatoriale et la largeur (L51) des reliefs de la ligne polaire est compris entre 1.2 et 2.5, notamment entre 1.3 et 2.
4. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la cupule comprend entre trois et dix lignes de reliefs, notamment entre quatre et sept lignes de reliefs, en particulier cinq lignes de reliefs (10-50).
5. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que toutes les lignes ont le même nombre de reliefs et en ce que, d’une ligne à l’autre, ces reliefs ont la même forme en vue de face.
6. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque relief (11) se raccorde à la face externe (3) par une arête vive (11’), alors que le sommet et les parois latérales de ce relief se raccordent selon des bords arrondis (11”).
7. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’au moins une ligne comprend des reliefs (11,12) de même forme ayant une extrémité effilée (111) et une extrémité massive (112), certains reliefs (11) ayant leur extrémité effilée tournée vers l’équateur et d’autres reliefs (12) ayant leur extrémité effilée tournée vers le pôle.
8. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les lignes définissent des rangées (Rl-Rn) de reliefs, formant avec une ligne méridienne (M) de l’élément cotyloïdien un angle de décalage (a) compris entre 0° et 90°, notamment entre 20° et 70°, en particulier voisin de 45°.
9. Elément cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que : l’épaisseur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 0.01 mm et 3 mm, notamment entre 0.05 mm et 2 mm ; la hauteur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm ; et la largeur de l’ensemble des reliefs est comprise entre 1 mm et 6 mm, notamment entre 1.5 mm et 5.5 mm.
10. Prothèse totale de hanche comprenant un composant cotyloïdien selon l’une quelconque des revendications précédentes.